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Iran/IsraĂ«l : la guerre et le nuclĂ©aire

Ennemis jurĂ©s, l’Iran et IsraĂ«l sont des puissances rĂ©gionales dont les stratĂ©gies sont sources de dĂ©stabilisation du Moyen-Orient depuis prĂšs d’un demi-siĂšcle. Reste que leur confrontation militaire actuelle relĂšve d’abord de la responsabilitĂ© juridique internationale de l’Etat hĂ©breu qui a lancĂ© les hostilitĂ©s et commis ainsi un acte d’agression. Au nom d’une menace nuclĂ©aire aujourd’hui inexistante.

 

D’un cĂŽtĂ©, la « guerre prĂ©ventive Â» israĂ©lienne est illĂ©gale

 

L’opĂ©ration lancĂ©e par l’armĂ©e israĂ©lienne viole le principe d’interdiction de la guerre et ne rĂ©pond pas aux exceptions prĂ©vues par le droit international.

AprĂšs le second conflit mondial, le droit international a placĂ© la guerre dans une forme d’état d’exception. Le principe de l’interdiction du recours Ă  la force armĂ©e est l’une des clĂ©s de voĂ»te du systĂšme de sĂ©curitĂ© collective onusien. Le prĂ©ambule de la Charte des Nations unies exprime la volontĂ© de ses Etats fondateurs de « prĂ©server les gĂ©nĂ©rations futures du flĂ©au de la guerre Â». Le corps du texte prĂ©cise les conditions du renforcement de la paix et de la sĂ©curitĂ© internationales. Le principe du rĂšglement pacifique des diffĂ©rends est affirmĂ© (article 2 du § 3) – l’ONU encourage la mĂ©diation, conciliation, bons offices, nĂ©gociation – et l’article 2, § 4 de la Charte des Nations unies stipule : « [l]es membres de l’Organisation s’abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir Ă  la menace ou Ă  l’emploi de la force, soit contre l’intĂ©gritĂ© territoriale ou l’indĂ©pendance politique de tout Etat, soit de toute autre maniĂšre incompatible avec les buts des Nations unies Â».

La clause, qui a une portĂ©e universelle, prohibe tout emploi de la « force Â» et sa menace. En consacrant l’interdiction de principe du recours Ă  la force, la Charte des Nations unies met un terme au droit (subjectif) Ă  la guerre. Une remise en cause de la compĂ©tence de guerre des Etats qui charrie une mutation dans la conception mĂȘme des rapports internationaux.

A travers l’interdiction de principe du recours Ă  la force, le droit international onusien consacre la paix, en tant que valeur universelle matrice des droits de l’Homme, de la sĂ©curitĂ©, du dĂ©veloppement, etc.

 

L’article 51 de la Charte des Nations unies admet l’existence d’un « droit Ă  la lĂ©gitime dĂ©fense Â», dont l’exercice est nĂ©anmoins encadrĂ© : le recours Ă  la force doit alors ĂȘtre nĂ©cessaire et proportionnĂ©.

 

Si la guerre est illicite, le principe de l’interdiction du recours Ă  la force armĂ©e n’est pas absolu. Il connaĂźt deux exceptions : celle de lĂ©gitime dĂ©fense et le mĂ©canisme de sĂ©curitĂ© collective du chapitre VII de la Charte. En effet, d’une part, le principe de l’interdiction du recours Ă  la force ne saurait priver les Etats de leur droit d’exister et donc de se dĂ©fendre.

L’article 51 de la Charte des Nations unies admet l’existence d’un « droit Ă  la lĂ©gitime dĂ©fense Â», dont l’exercice est nĂ©anmoins encadrĂ© : le recours Ă  la force doit alors ĂȘtre nĂ©cessaire et proportionnĂ©. D’autre part, la Charte met en place un systĂšme de maintien de la paix et de la sĂ©curitĂ© internationales, dans le cadre duquel le Conseil de sĂ©curitĂ© peut prendre des mesures coercitives, de sanctions et dĂ©cider d’autoriser un recours Ă  la forme armĂ©e.

Dans les cas, l’opĂ©ration initiĂ©e par l’armĂ©e israĂ©lienne ne relĂšve d’aucune de ces exceptions et constitue un acte d’agression, Ă  savoir un crime international.

 

De l’autre, l’Iran menace IsraĂ«l

 

L’Iran contemporain continue de dĂ©velopper une politique d’hĂ©gĂ©monie rĂ©gionale qui a systĂ©matiquement ciblĂ© IsraĂ«l et son existence mĂȘme. Du moins sur le plan rhĂ©torique. Il n’empĂȘche, ce discours tenu depuis la rĂ©volution islamique de 1979 a Ă©rigĂ© l’Iran comme une menace existentielle pour IsraĂ«l, argument renforcĂ© par l’hypothĂšse de voir l’Iran accĂ©der au rang de puissance nuclĂ©aire. Perspective rejetĂ©e par l’Occident comme par la plupart des rĂ©gimes arabes de la rĂ©gion, qui s’opposent radicalement au « programme nuclĂ©aire iranien Â». Tous soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme nuclĂ©aire sous couvert d’un programme d’énergie civile, ce que TĂ©hĂ©ran dĂ©ment 
 S’il est difficile d’imaginer que l’Iran ne rĂȘve pas de possĂ©der l’arme nuclĂ©aire, de fait, il n’était pas prĂȘt de s’en doter, du moins Ă  court terme.

 


 IsraĂ«l bĂ©nĂ©ficie en effet ici (comme ailleurs) d’un soutien ferme de l’Occident, alors que ce pays est l’un des rares Ă  refuser de ratifier le TraitĂ© de non-prolifĂ©ration des armes nuclĂ©aires (TNP).

 

Quelle que soit l’évolution du « dossier nuclĂ©aire iranien Â», celui-ci est un excellent rĂ©vĂ©lateur du traitement diffĂ©renciĂ© dont font l’objet les acteurs de la rĂ©gion : IsraĂ«l bĂ©nĂ©ficie en effet ici (comme ailleurs) d’un soutien ferme de l’Occident, alors que ce pays est l’un des rares Ă  refuser de ratifier le TraitĂ© de non-prolifĂ©ration des armes nuclĂ©aires (TNP). Et pour cause : au moment oĂč IsraĂ«l dĂ©veloppe une stratĂ©gie hĂ©gĂ©monique, elle demeure l’unique puissance nuclĂ©aire de la rĂ©gion.

 

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La Chine suspend les droits de douane pour 53 pays africains
 pour quel impact?

53. C’est le nombre de pays africains qui sont exemptĂ©s de droits de douane en Chine. L’annonce a Ă©tĂ© faite le 12 juin par PĂ©kin.

Et comme l’on peut s’y attendre, cette « â€Š annonce a eu un fort retentissement sur le continent Â», soulignent nos confrĂšres de la RFI. Cependant, il faut savoir que l’Empire du Milieu importe d’Afrique essentiellement des matiĂšres premiĂšres, les minerais et le pĂ©trole entre autres qui ont une faible valeur ajoutĂ©e, tient Ă  le rappeler la radio française. « Une exemption complĂšte des droits de douane ne devrait avoir qu’un impact marginal sur les Ă©conomies africaines Â».

MĂȘme si les modalitĂ©s de ces suppressions n’ont pas encore Ă©tĂ© dĂ©finies, certains dirigeants y voient « une rĂ©ponse politique aux droits de douane Â» de Trump. C’est pourquoi le directeur de la Chaire business et industrie en Afrique Ă  l’École supĂ©rieure des sciences Ă©conomiques et commerciales (ESSEC), Benoit Chervalier, avertit dĂ©jĂ  : « Si les exemptions ne concernent que les matiĂšres brutes – cela n’aura que peu d’effet et cela n’incitera pas les pays africains Ă  accĂ©lĂ©rer sur la transformation locale ». Et d’expliquer : « C’est une chose d’exonĂ©rer, par exemple, de la matiĂšre brute. C’en est une autre de savoir si le mĂȘme type d’exemptions couvrirait des matiĂšres transformĂ©es en Afrique qui seraient exportĂ©es en Chine. Pour l’instant, on n’est pas du tout dans ce cas de figure ».

De son cĂŽtĂ©, Thierry Pairault, chercheur et spĂ©cialiste de la prĂ©sence chinoise en Afrique, souligne que sur les produits agricoles, la Chine tient Ă©galement les manettes : « Les Ă©changes agricoles ne sont pas du fait d’une activitĂ© promue par les pays africains et d’une activitĂ© organisĂ©e, par exemple, par la province du Hunan. Cela risque de profiter davantage Ă  la province du Hunan, qui utilise ses Ă©changes commerciaux avec l’Afrique pour renflouer ses finances locales, qu’aux producteurs africains Â».

Au final, les Ă©changes des pays africains avec PĂ©kin ne reprĂ©sentent que 3 % du commerce extĂ©rieur chinois. Donc, Thierry Pairault estime qu’« il n’y a rien d’économique dans l’annonce faite par le gouvernement chinois. Personnellement, je considĂšre que c’est un acte politique. C’est un effet d’annonce, qui va, entre autres, Ă  l’encontre des dĂ©clarations de Donald Trump. Et je pense que l’élĂ©ment le plus important, c’est beaucoup plus dans cet affrontement entre la Chine et les États-Unis. TrĂšs objectivement, c’est sur une portion trĂšs minime que les choses peuvent jouer ». 

Comprendre par-là que cette exonération par des droits de douane ne compensera pas les taxes imposées aux produits africains. Il faut en un mot rester prudent.

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 pour quel impact? est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Et si Trump ne voulait plus aucun Africain aux États-Unis ?

PrĂšs de la moitiĂ© des pays africains, plus prĂ©cisĂ©ment 25 (sur 53 pays), sont dĂ©sormais interdits d’entrĂ©e sur le territoire amĂ©ricain. C’est ce que rapportent RFI, le Washington Post et Reuters. Ils ont « 60 jours pour rĂ©pondre aux conditions de sĂ©curitĂ© demandĂ©es par Washington Â», selon un document envoyĂ© le 14 juin 2025 par le dĂ©partement d’Etat aux diplomates des pays concernĂ©s.

Au total, 36 pays sont concernĂ©s par cette interdiction de Trump, dont 25 en Afrique, qui pourraient ĂȘtre interdits de voyage aux États-Unis. Un document interne, consultĂ© par le Washington Post et Reuters, a Ă©tĂ© envoyĂ© aux diplomates des pays concernĂ©s, samedi 14 juin.

A rappeler que dĂ©but de ce mois juin, une mesure d’interdiction d’entrĂ©e sur le territoire amĂ©ricain avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© dĂ©crĂ©tĂ©e, visant douze pays, dont la RĂ©publique du Congo, le Tchad et HaĂŻti. Des restrictions avaient aussi Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©es, notamment pour le Togo et le Burundi. Ces mesures ont Ă©tĂ© justifiĂ©es pour des raisons de sĂ©curitĂ© nationale, par le prĂ©sident des États-Unis, Donald Trump.

Voici la liste des pays africains susceptibles d’ĂȘtre concernĂ©s :

  • Angola
  • BĂ©nin
  • Burkina Faso
  • Cap-Vert
  • Cameroun
  • CĂŽte d’Ivoire
  • RĂ©publique DĂ©mocratique du Congo
  • Djibouti
  • Éthiopie
  • Égypte
  • Gabon
  • Gambie
  • Ghana
  • Liberia
  • Malawi
  • Mauritanie
  • Niger
  • Nigeria
  • Sao TomĂ©-et-Principe
  • SĂ©nĂ©gal
  • Soudan du Sud
  • Tanzanie
  • Ouganda
  • Zambie
  • Zimbabwe.

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BTK BANK rĂ©invente le paiement fractionnĂ© avec “Super FacilitĂ©â€

BTK BANK frappe fort en lançant “Super FacilitĂ©â€, une solution de paiement en plusieurs fois 100 % digitale, instantanĂ©e et accessible, qui vient bousculer les usages traditionnels du chĂšque et positionner la banque en pionniĂšre du Buy Now Pay Later en Tunisie.

Une nouvelle Ăšre du paiement, en un scroll

Avec Super FacilitĂ©, plus besoin de formalitĂ©s ni de rendez-vous en agence. En moins d’une minute, le client planifie son paiement via l’application BTK PAY, choisit le nombre d’échĂ©ances (de 2 Ă  12 fois), et finalise l’achat chez n’importe quel commerçant Ă©quipĂ© d’un TPE ou sur un site e-commerce.

  • Pas de carte spĂ©ciale Ă  utiliser.
  • Pas d’attente.
  • Jusqu’à 40 000 dinars de plafond accessible directement.

Simple, rapide, et inclusif, Super FacilitĂ© dĂ©mocratise l’accĂšs au paiement Ă©talĂ©, avec des critĂšres d’éligibilitĂ© assouplis pour toucher un public large, y compris les revenus intermĂ©diaires.

Un booster pour l’économie rĂ©elle

En plus de rĂ©pondre aux besoins des particuliers, Super FacilitĂ© offre aux commerçants et prestataires de tous secteurs (Ă©ducation, santĂ©, tourisme
) un avantage stratĂ©gique : le rĂšglement immĂ©diat, sans attendre les Ă©chĂ©ances. RĂ©sultat : plus de ventes, moins de risques.

Cette solution reprĂ©sente Ă©galement un levier de modernisation : en stimulant l’usage du paiement par carte et des wallets, elle accĂ©lĂšre la digitalisation du commerce tunisien.

BTK PAY, premiÚre app tunisienne à intégrer un BNPL natif

À l’occasion de ce lancement, l’application BTK PAY a Ă©tĂ© entiĂšrement repensĂ©e : design plus clair, ergonomie optimisĂ©e, navigation intuitive. Elle devient la premiĂšre app bancaire tunisienne Ă  combiner Buy Now Pay Later + portefeuille digital, au service d’une expĂ©rience client fluide et innovante.

Une vision stratégique, des résultats visibles

Super FacilitĂ© incarne l’orientation claire de BTK BANK : innover utile, moderniser l’offre bancaire, et Ă©largir l’inclusion financiĂšre. C’est l’un des piliers d’un plan de transformation ambitieux lancĂ© fin 2021, dĂ©jĂ  marquĂ© par :

  • une sĂ©rie de lancements digitaux rĂ©ussis,

  • des agences modernisĂ©es,

  • une gouvernance des donnĂ©es solide,

  • et trois exercices consĂ©cutifs dans le vert.

 

BTK BANK ne se contente plus d’accompagner le changement : elle en est dĂ©sormais un acteur moteur.

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DĂ©claration de Carthage pour « Une seule santĂ© Â» : une feuille de route rĂ©gionale face aux dĂ©fis 

La DĂ©claration de Carthage pour « Une seule santĂ© Â» a Ă©tĂ© officiellement prĂ©sentĂ©e ce samedi par le ministre tunisien de la SantĂ©, Mustapha Ferjani, Ă  l’ouverture de la ConfĂ©rence rĂ©gionale sur l’approche « One Health Â» organisĂ©e les 14 et 15 juin 2025 Ă  Tunis, rĂ©unissant les pays de la rĂ©gion MENA.

Ce texte fondateur vise Ă  renforcer la coopĂ©ration rĂ©gionale face aux dĂ©fis croissants en matiĂšre de santĂ© publique, de protection animale et d’environnement, dans un contexte marquĂ© par les changements climatiques, la dĂ©sertification, la rĂ©surgence des maladies Ă©mergentes et les risques de pandĂ©mies.

Un engagement collectif pour une approche intégrée

La DĂ©claration appelle les pays signataires Ă  intĂ©grer l’approche « Une seule santĂ© Â» dans leurs politiques nationales, Ă  mettre en place des mĂ©canismes d’investissement dans des systĂšmes d’alerte prĂ©coce, de contrĂŽle sanitaire et de formation, tout en misant sur l’échange d’expertises et la coopĂ©ration internationale.

Le ministre Ferjani a plaidĂ© pour la crĂ©ation d’un centre rĂ©gional « One Health Â» basĂ© en Tunisie, qui jouerait un rĂŽle clĂ© dans le renforcement des capacitĂ©s, la diffusion des meilleures pratiques et l’harmonisation des cadres lĂ©gislatifs. Il a Ă©galement insistĂ© sur la sensibilisation du public, la mobilisation des ressources et l’importance d’une gouvernance sanitaire efficace Ă  tous les niveaux.

Un document structurant à transformer en plan d’action

La DĂ©claration de Carthage propose une vision commune et opĂ©rationnelle pour faire face aux risques sanitaires transfrontaliers, notamment les maladies transmises de l’animal Ă  l’homme, comme la malaria ou la leishmaniose. Elle s’inspire de l’expĂ©rience tunisienne et tire des leçons des consĂ©quences de la pandĂ©mie de Covid-19, tant sur les plans sanitaires que socio-Ă©conomiques.

Les participants Ă  la confĂ©rence ont unanimement soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© urgente de concrĂ©tiser cette dĂ©claration en un plan d’action rĂ©gional efficace, fondĂ© sur le partenariat, la solidaritĂ© et l’adaptation aux rĂ©alitĂ©s spĂ©cifiques de chaque pays.

Soutien des organisations internationales

Les reprĂ©sentants de l’OMS, de la FAO, du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et de l’Organisation mondiale de la santĂ© animale (OMSA) ont exprimĂ© leur plein soutien Ă  l’initiative. Ils se sont engagĂ©s Ă  accompagner les États de la rĂ©gion dans la mise en Ɠuvre de plans intĂ©grĂ©s, en apportant un appui technique, scientifique et logistique, et en encourageant les synergies et le partage d’expĂ©riences.

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Zoom – Frappes iraniennes sur IsraĂ«l : le Moyen-Orient au bord de l’embrasement – et la Tunisie face Ă  l’onde de choc

L’escalade entre TĂ©hĂ©ran et Tel-Aviv marque un tournant stratĂ©gique majeur pour le Moyen-Orient. Au-delĂ  du choc rĂ©gional, c’est tout l’équilibre gĂ©opolitique mondial qui vacille. Le Maghreb, et notamment la Tunisie, pourrait en subir des rĂ©percussions Ă©conomiques, sĂ©curitaires et diplomatiques.

DĂ©cryptage d’un basculement aux ramifications multiples

 

Une rupture historique dans le rapport de force

L’attaque directe et revendiquĂ©e de l’Iran contre IsraĂ«l, aprĂšs le bombardement du consulat iranien Ă  Damas, constitue une premiĂšre dans l’histoire de la rivalitĂ© entre les deux puissances. L’Iran ne se cache plus derriĂšre ses rĂ©seaux : il assume ouvertement sa riposte. Ce tournant traduit non seulement une dĂ©monstration de force extĂ©rieure, mais aussi une volontĂ© de raffermir la cohĂ©sion interne face aux dĂ©fis Ă©conomiques et sociaux que traverse la RĂ©publique islamique.

IsraĂ«l, de son cĂŽtĂ©, voit s’effriter l’efficacitĂ© de sa stratĂ©gie de dissuasion. Pris entre plusieurs fronts – Gaza, Liban, Syrie – l’ouverture d’un axe direct avec l’Iran redistribue totalement les cartes.

 

La Tunisie et le Maghreb dans la ligne indirecte du feu

Pour la Tunisie et les pays du Maghreb, cette montĂ©e des tensions n’est pas un spectacle lointain. Elle menace de perturber les Ă©quilibres dĂ©jĂ  fragiles de la rĂ©gion.

Sur le plan Ă©conomique, une hausse prolongĂ©e des prix du pĂ©trole affecterait lourdement la facture Ă©nergĂ©tique tunisienne, dĂ©jĂ  sous pression. La flambĂ©e des cours du baril pourrait accentuer les dĂ©sĂ©quilibres budgĂ©taires et nourrir l’inflation importĂ©e.

Sur le plan commercial, les perturbations dans les dĂ©troits d’Ormuz et de Bab el-Mandeb – points de passage cruciaux pour le commerce mondial – pourraient dĂ©sorganiser les chaĂźnes logistiques, augmenter les coĂ»ts d’approvisionnement, et ralentir la croissance.

Sur le plan sĂ©curitaire, le regain de tension au Moyen-Orient pourrait avoir un effet domino en Afrique du Nord et dans le Sahel, zones dĂ©jĂ  marquĂ©es par la montĂ©e des rĂ©seaux extrĂ©mistes. La Tunisie, malgrĂ© ses efforts en matiĂšre de sĂ©curitĂ©, reste vulnĂ©rable aux reconfigurations du djihadisme rĂ©gional, notamment dans le cadre d’alliances opportunistes entre groupes transnationaux.

 

Trois scénarios, trois risques pour le Maghreb

 

  • Le premier risque, l’embrasement militaire global et un choc Ă©nergĂ©tique et diplomatique :

Une confrontation plus prononcĂ©e entre IsraĂ«l et l’Iran impliquerait inĂ©vitablement leurs alliĂ©s respectifs. Pour le Maghreb, cela signifierait non seulement des tensions diplomatiques Ă  gĂ©rer dans un contexte d’alignements forcĂ©s, mais aussi un choc inflationniste Ă  absorber, avec des rĂ©percussions sociales potentiellement explosives.

 

  • Le second risque, la guerre indirecte : instabilitĂ© diffuse et menace terroriste :

Dans ce scĂ©nario, les tensions se dĂ©placent vers les théùtres pĂ©riphĂ©riques. Les groupes extrĂ©mistes pourraient tenter de rĂ©investir des espaces fragiles, en particulier au Sahel et en Libye, crĂ©ant un effet de contagion sĂ©curitaire vers l’AlgĂ©rie, la Tunisie et la Mauritanie.

 

  • Le troisiĂšme risque, la dĂ©sescalade diplomatique
 une opportunitĂ© pour les mĂ©diations sud-mĂ©diterranĂ©ennes ?

Si les grandes puissances parviennent Ă  imposer un retour au dialogue, cela pourrait ouvrir un espace de repositionnement pour des pays comme la Tunisie, traditionnellement attachĂ©s Ă  la non-ingĂ©rence et au multilatĂ©ralisme. Une mĂ©diation rĂ©gionale, voire africaine, pourrait offrir une alternative crĂ©dible Ă  l’affrontement, tout en revalorisant le rĂŽle des pays non alignĂ©s dans la recomposition gĂ©opolitique.

 

Entre reconfiguration mondiale et dilemmes maghrébins.

 

Cette crise n’est pas seulement un duel militaire : elle annonce une recomposition gĂ©opolitique. Tandis que l’Occident rĂ©affirme son soutien Ă  IsraĂ«l, l’Iran bĂ©nĂ©ficie d’une bienveillance stratĂ©gique de Moscou et du silence tactique de PĂ©kin.

Le monde arabe et les pays du Sud, dont le Maghreb, se retrouvent une fois encore confrontés à des choix difficiles : préserver leurs équilibres diplomatiques ou redéfinir leurs alignements stratégiques.

Pour la Tunisie, ces Ă©volutions interviennent dans un contexte de fragilitĂ© Ă©conomique et d’isolement diplomatique relatif. L’exacerbation des tensions mondiales renforce l’urgence de renforcer les marges d’autonomie stratĂ©gique, de diversifier les partenariats Ă©conomiques et de consolider les mĂ©canismes de sĂ©curitĂ© rĂ©gionale.

 

Une opportunité à saisir dans la tourmente ?

Si le risque de contagion est rĂ©el, cette crise pourrait Ă©galement inciter les pays du Maghreb Ă  accĂ©lĂ©rer leur coordination diplomatique et sĂ©curitaire. Une voix maghrĂ©bine commune sur la scĂšne internationale, axĂ©e sur la paix, la stabilitĂ© rĂ©gionale et la dĂ©fense des intĂ©rĂȘts Ă©nergĂ©tiques, pourrait redonner du poids Ă  la rĂ©gion dans un monde multipolaire en gestation.

 

In fine, le moment de lucidité stratégique

Les frappes iraniennes contre IsraĂ«l ne sont pas qu’un Ă©pisode de plus dans l’instabilitĂ© moyen-orientale. Elles annoncent une rupture durable, dont les ondes de choc atteindront inĂ©vitablement la rive sud de la MĂ©diterranĂ©e.

Pour la Tunisie et ses voisins, le dĂ©fi est triple : contenir les rĂ©percussions Ă©conomiques, prĂ©venir les menaces sĂ©curitaires, et se positionner intelligemment dans un monde oĂč la neutralitĂ© devient un art diplomatique de plus en plus stratĂ©gique.

 

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-EconomĂštre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financiùre (IAEF-ONG)

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Coupe du monde des clubs 2025 : voici la composition des huit groupes

Le nouveau format de la Coupe du monde des clubs – Ă  32 Ă©quipes -, dont quatre africaines, se dĂ©roule du 15 juin au 13 juillet 2025 aux États-Unis.

On y trouve Ă©galement le PSG (nouveau champion d’Europe), le Real Madrid, l’Inter Milan, Manchester City, l’Inter de Miami, etc. 

À souligner au passage que la Fifa, prĂ©sidĂ©e par Gianni Infantino, a provisionnĂ© la somme de 874.565.000 euros pour cette Ă©dition. Et que le vainqueur empochera la coquette somme de 125 millions de dollars, soit un peu plus de 109 millions d’euros.

CĂŽtĂ© diffusion, c’est l’entreprise britannique DAZN qui a obtenu les droits au niveau mondial. Elle les a cĂ©dĂ©s Ă  TF1 pour la finale, pour une codiffusion le 13 juillet Ă  21 heures, et pour l’entrĂ©e en lice du PSG, contre l’AtlĂ©tico de Madrid, la nuit de samedi Ă  dimanche 15 juin Ă  21 heures, rapporte 20minutes.fr

À noter Ă©galement que le match d’ouverture opposera dimanche 15 juin (Ă  3 heures du matin, heure de Tunisie) Al Ahly Ă  Inter Miami.

Voici les groupes de la Coupe du monde des clubs :

Groupe A

  • Palmeiras (BrĂ©sil)
  • Porto (Portugal)
  • Al Ahly (Égypte)
  • Inter Miami (États-Unis).

Groupe B

  • Paris Saint-Germain (France)
  • AtlĂ©tico de Madrid (Espagne)
  • Botafogo (BrĂ©sil)
  • Seattle Sounders (USA).

Groupe C

  • Bayern Munich (Allemagne)
  • Auckland City (Nouvelle-ZĂ©lande)
  • Boca Juniors (Argentine)
  • Benfica (Portugal).

Groupe D

Groupe E

  • River Plate (Argentine)
  • Urawa Red Diamonds (Japon)
  • Monterrey (Mexique)
  • Inter Milan (Italie).

Groupe F

  • Fluminense (BrĂ©sil)
  • Borussia Dortmund (Allemagne)
  • Ulsan HD (CorĂ©e)
  • Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud).

Groupe G

  • Manchester City (Angleterre)
  • Wydad AC (Maroc)
  • Al Ain (EAU)
  • Juventus (Italie).

Groupe H

  • Real Madrid (Espagne)
  • Al-Hilal (Arabie saoudite)
  • Pachuca (Mexique)
  • Salzbourg (Autriche).

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Le Maroc dans le top 5 des puissances Ă©conomiques d’Afrique (FMI)

Contrairement Ă  plusieurs autres pays du continent africain, qui dĂ©pendent essentiellement de leurs ressources naturelles, le Royaume du Maroc se distingue comme un modĂšle hybride, Ă  mi-chemin entre une Ă©conomie Ă©mergente et une puissance d’influence rĂ©gionale.

C’est en tout cas ce qui ressort du classement du FMI de 2025, faisant Ă©tat d’une performance du Royaume qui dĂ©passe les seuls indicateurs quantitatifs : elle reflĂšte une transformation qualitative, une volontĂ© de s’inscrire durablement dans les chaĂźnes de valeur rĂ©gionales et mondiales, ainsi qu’une ambition panafricaine assumĂ©e.

Selon les derniÚres prévisions du FMI pour 2025, le Maroc se hisse à la cinquiÚme place des économies africaines, avec un PIB estimé à 165,8 milliards de dollars. Une performance remarquable qui positionne le Royaume comme un acteur économique de premier plan sur le continent.

Ce succĂšs Ă©conomique n’est pas le fruit du hasard, mais celui d’une vision stratĂ©gique Ă  long terme. Depuis plus d’une dĂ©cennie, le Maroc a engagĂ© une transformation structurelle de son Ă©conomie, misant sur la diversification plutĂŽt que sur la rente extractive.

Une économie diversifiée

L’économie marocaine, parmi les plus diversifiĂ©es du continent avec celle de l’Afrique du Sud, est soutenue par les secteurs de l’automobile, de l’aĂ©ronautique, de l’offshoring
 qui contribuent, Ă  cĂŽtĂ© des phosphates et de l’agriculture, Ă  la crĂ©ation d’emplois et Ă  la hausse des exportations.

Parmi les moteurs de cette dynamique figurent :

  • Un secteur automobile devenu le premier exportateur industriel du pays, avec une chaĂźne de valeur bien intĂ©grĂ©e.
  • Des Ă©nergies renouvelables en plein essor, notamment grĂące aux projets phares comme Noor Ouarzazate.
  • Le dĂ©veloppement des infrastructures logistiques et portuaires, Ă  l’image du port Tanger Med, dĂ©sormais un hub stratĂ©gique en MĂ©diterranĂ©e.
  • Une stabilitĂ© politique et une gouvernance Ă©conomique prudente.

Résilience

Le Maroc se distingue aussi par une rĂ©silience avĂ©rĂ©e face aux chocs exogĂšnes rĂ©cents : crise du Covid-19, guerre en Ukraine et dĂ©rĂšglements climatiques. Son modĂšle, basĂ© sur une croissance inclusive, une ouverture mesurĂ©e et des rĂ©formes structurelles, attire aujourd’hui l’attention des partenaires internationaux.

Ambitions

Parmi les ambitions du pays pour les prochaines annĂ©es : accĂ©lĂ©rer l’industrialisation, renforcer la compĂ©titivitĂ© des PME et consolider la position du pays en tant que plateforme rĂ©gionale pour l’Afrique subsaharienne, notamment Ă  travers Casablanca Finance City et l’expansion des entreprises marocaines en Afrique de l’Ouest.

Le Maroc ne mise pas uniquement sur les infrastructures ou l’industrie, il joue Ă©galement la carte de la transition Ă©cologique et technologique. Le pays se veut un hub de l’innovation verte en Afrique, avec des projets de coopĂ©ration Ă©nergĂ©tique transfrontaliĂšre, comme le futur gazoduc Afrique Atlantique qui traverse plusieurs États d’Afrique de l’Ouest, des initiatives diplomatiques autour du climat, comme l’organisation de la COP22 Ă  Marrakech et le leadership sur les enjeux climatiques africains. De plus, il affiche la volontĂ© de devenir un exportateur d’hydrogĂšne vert Ă  moyen terme, en capitalisant sur le solaire et l’éolien.

Un marché attractif


Le Royaume sĂ©duit les marchĂ©s financiers et les bailleurs internationaux grĂące Ă  une politique de gestion rigoureuse de la dette, une maĂźtrise de l’inflation, et un systĂšme bancaire considĂ©rĂ© comme l’un des plus solides d’Afrique. Ce climat de confiance lui permet d’attirer des investissements directs Ă©trangers (IDE) soutenus, notamment dans les Ă©nergies, les infrastructures et la finance verte.

À noter enfin que l’Afrique du Sud maintient sa position de premiĂšre puissance Ă©conomique du continent africain avec un PIB prĂ©visionnel de 410,3 milliards de dollars, et ce, en dĂ©pit des tensions politiques et des fragilitĂ©s Ă©conomiques rĂ©currentes qui affectent sa stabilitĂ©. L’Égypte se classe en seconde position, consolidant au passage son statut de pilier rĂ©gional, avec une projection de 347,3 milliards de dollars, illustrant sa capacitĂ© Ă  peser durablement dans les Ă©quilibres Ă©conomiques du continent.

L’AlgĂ©rie ferme le trio de tĂȘte, avec un PIB estimĂ© Ă  268,9 milliards de dollars, bĂ©nĂ©ficiant largement d’un environnement Ă©nergĂ©tique favorable et de recettes d’exportation en hausse.

La vĂ©ritable surprise vient du Nigeria, dont la puissance dĂ©mographique – plus de 220 millions d’habitants – ne suffit plus Ă  masquer les failles structurelles. Le pays glisse Ă  la quatriĂšme place avec un PIB de 188,3 milliards de dollars, rĂ©vĂ©lant une difficultĂ© persistante Ă  transformer son immense potentiel en croissance Ă©conomique soutenue.

 

Source : Maroc Diplomatique

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L’Iran lance sa riposte: 7 blessĂ©s dans le centre d’IsraĂ«l 

Selon plusieurs mĂ©dias, l’Iran a lancĂ© sa riposte sur IsraĂ«l, aprĂšs les frappes menĂ©es par l’État hĂ©breu sur plusieurs sites militaires et nuclĂ©aires iraniens.
Comme attendu, le commandement militaire israélien indique que plusieurs dizaines de missiles balistiques iraniens ont été tirés sur Jérusalem et à Tel Aviv, faisant au moins 7 blessés.

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La Foire internationale de Sfax accueille sa 59e édition, du 17 juin au 1er juillet

OrganisĂ©e par l’Association des expositions et congrĂšs internationaux de Sfax, la 59e Ă©dition de la Foire internationale de Sfax ouvrira ses portes du 17 juin au 1er juillet 2025 au Palais des expositions de la ville.

L’annonce officielle a Ă©tĂ© faite jeudi 12 juin lors d’une confĂ©rence de presse tenue dans les locaux du parc des expositions.

PlacĂ©e sous le signe du renouveau et de l’ouverture, cette Ă©dition promet d’ĂȘtre marquante par la diversitĂ© et la richesse de son offre.

Issam Ben Abdallah, directeur commercial de l’Association, a soulignĂ© que plus de 40 % des exposants participeront pour la premiĂšre fois Ă  la foire, reprĂ©sentant toutes les rĂ©gions de Tunisie ainsi que plusieurs pays Ă©trangers. Il a rappelĂ© que cet Ă©vĂ©nement constitue dĂ©sormais une plateforme commerciale de rĂ©fĂ©rence, favorisant non seulement l’exposition et la vente directe, mais aussi les Ă©changes Ă©conomiques et la crĂ©ation de partenariats.

Parmi les moments forts de cette Ă©dition, la participation de l’Entreprise algĂ©rienne des foires et exportations se distingue, avec 22 entreprises issues de divers secteurs : pneumatiques, produits mĂ©nagers, industrie agroalimentaire, Ă©quipements de boulangerie, transport et logistique, plasturgie, mobilier, textile, matelas, emballage, ainsi que produits Ă©lectriques et d’éclairage.

Les organisateurs ont prĂ©vu un espace d’exposition de 10 000 mÂČ pour accueillir une vaste gamme de produits allant du prĂȘt-Ă -porter Ă  l’artisanat, en passant par les articles de cuir, la dĂ©coration, les Ă©quipements domestiques et les crĂ©ations artisanales qui mĂȘlent tradition et innovation.

Au-delĂ  de son volet commercial, la Foire de Sfax proposera Ă©galement un programme riche en animations sportives, culturelles et ludiques, destinĂ© Ă  tous les publics, avec l’objectif de valoriser les talents locaux et d’offrir une expĂ©rience conviviale Ă  ses visiteurs.

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La Manouba lance un projet pilote de collecte des huiles alimentaires usagées

La municipalitĂ© de La Manouba a donnĂ© jeudi 11 juin le coup d’envoi d’un projet pilote de collecte et de valorisation des huiles alimentaires usagĂ©es, en partenariat avec l’Agence nationale de gestion des dĂ©chets (ANGED). L’initiative a Ă©tĂ© inaugurĂ©e lors d’une journĂ©e de sensibilisation organisĂ©e Ă  l’occasion de la JournĂ©e nationale de la propretĂ© et de l’environnement.

À cette occasion, deux conventions ont Ă©tĂ© signĂ©es : l’une entre la municipalitĂ© et l’ANGED, l’autre entre une entreprise spĂ©cialisĂ©e dans la collecte des huiles usagĂ©es et six rĂ©sidences pilotes de la ville, qui participeront activement Ă  la phase expĂ©rimentale.

Le ministre de l’Environnement, Habib Abid, prĂ©sent lors du lancement, a prĂ©cisĂ© que ce projet s’inscrit dans le cadre de la stratĂ©gie nationale de transition Ă©cologique, axĂ©e sur la consommation durable, la gestion intĂ©grĂ©e des dĂ©chets et la rĂ©duction des impacts environnementaux. Il a rappelĂ© que la valorisation de ce type de dĂ©chets s’inscrit dans les prioritĂ©s de l’État pour une Ă©conomie circulaire plus efficiente.

Il a Ă©galement soulignĂ© que plus de 5 000 tonnes de dĂ©chets ont Ă©tĂ© collectĂ©s Ă  la dĂ©charge de Borj Chakir durant les deux jours de l’AĂŻd al-Adha, illustrant l’ampleur des enjeux liĂ©s Ă  la gestion des dĂ©chets urbains.

De son cĂŽtĂ©, le directeur gĂ©nĂ©ral de l’ANGED, Badreddine Lasmar, a indiquĂ© que La Manouba devient ainsi la deuxiĂšme municipalitĂ© Ă  intĂ©grer cette initiative pilote, aprĂšs d’autres expĂ©riences menĂ©es dans le Grand Tunis, ainsi que dans les gouvernorats de Nabeul et Bizerte. Le programme vise Ă  collecter environ 10 000 tonnes d’huiles usagĂ©es sur la pĂ©riode 2025-2027.

Selon lui, la Tunisie consomme en moyenne 220 000 tonnes d’huiles alimentaires par an, dont 88 000 tonnes deviennent des dĂ©chets – plus de la moitiĂ© provenant des mĂ©nages. Il estime que la valorisation d’une tonne d’huile usagĂ©e pourrait gĂ©nĂ©rer un revenu d’environ 2 000 dinars, notamment Ă  travers sa transformation en biodiesel. Actuellement, environ 40 000 tonnes sont dĂ©jĂ  valorisĂ©es chaque annĂ©e Ă  cette fin.

Fethi Darouez, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la municipalitĂ© de La Manouba, a pour sa part annoncĂ© que 500 familles locales ont dĂ©jĂ  adhĂ©rĂ© au projet, qui devrait s’élargir prochainement Ă  d’autres acteurs, notamment les restaurants universitaires et les Ă©tablissements de santĂ©.

Ce projet s’inscrit dans une dynamique plus large visant Ă  structurer des filiĂšres de valorisation de dĂ©chets Ă  fort potentiel Ă©conomique et environnemental, Ă  l’échelle locale et nationale.

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