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Guerre Iran-Israël : l’ayatollah Ali Khamenei n’est plus intouchable

De toute évidence, Benyamin Nétanyahou n’entend pas limiter ses objectifs aux seules installations nucléaires iraniennes, mais cherche également à changer le régime des mollahs. Ira-t-il jusqu’à éliminer l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême iranien? Non seulement il l’assume, mais le crie sur tous les toits.

Trois hommes sont au cœur d’un conflit qui risque de dégénérer à tout moment en un affrontement régional, voire planétaire. Benyamin Nétanyahou, le Premier ministre israélien qui a déclenché les hostilités contre l’Iran et qui veut pousser les États-Unis à entrer en guerre. Donald Trump, le locataire de la Maison Blanche- qui semble subir les événements plus que les initier- soutient l’Etat hébreu en catimini mais hésite encore à s’engager ouvertement dans un conflit aux conséquences incalculables. Enfin, l’ayatollah Ali Khamenei, 86 ans, guide suprême iranien, qui sait désormais que depuis l’assassinat par Israël, en septembre 2024, de son plus proche allié au Moyen-Orient, le chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah, aucune immunité ne le protège : il n’est plus intouchable.

D’autant plus qu’au moins une vingtaine de hauts cadres militaires-parmi lesquels des proches, comme le chef des Gardiens de la Révolution, le général Hossein Salami, le général Mohammad Bagheri, chef d’état-major des forces armées iraniennes et deuxième plus haut commandant après le Guide suprême, ou encore le général Gholamali Rashid, commandant adjoint des forces armées, ont déjà été éliminés par l’État hébreu.

Véto américain

D’ailleurs, les Israéliens qui ne cachent pas leur intention de changer le régime des mollahs, auraient informé l’administration américaine de l’élaboration d’un plan pour éliminer le guide suprême iranien. Le président américain Donald Trump aurait imposé son véto, de peur que l’opération militaire israélienne visant à décapiter le programme nucléaire iranien dégénère en un conflit encore plus vaste; et estimant que le meurtre de Khamenei aurait aggravé les tensions et déstabilisé encore plus le Moyen-Orient.

Le 47ème président des Etats-Unis qui a promis de ramener la paix sur Terre et viserait le prix Nobel, a d’ailleurs estimé que « l’Iran et Israël devraient conclure un accord, et le concluront », et que celui-ci pourrait intervenir « bientôt ».

Quand les frappes israéliennes et les représailles iraniennes prendront-elles fin? Alors qu’il quittait la Maison Blanche dimanche 15 juin pour le sommet des dirigeants du G7, Trump s’est montré plus flou : « J’espère qu’un accord sera trouvé et nous verrons bien ce qui se passera, mais parfois, il faudra se battre », a-t-il ajouté.

Cela étant, le président américain qui a une haute idée de son auguste personne a déclaré avoir « une solide expérience » en matière de désescalade des conflits et qu’il obtiendrait la cessation des hostilités entre Israël et l’Iran « tout comme j’ai obtenu la cessation de l’Inde et du Pakistan après le récent affrontement transfrontalier entre les deux pays », a-t-il avancé non sans fanfaronnade.

Khamenei, le « Hitler moderne »

Or, lundi soir, au quatrième jour de l’attaque massive lancée par son pays contre l’Iran, Benyamin Netanyahou est revenu à la charge en assurant, dans une interview accordée à la chaîne de télévision américaine ABC news ne pas exclure de cibler le guide suprême iranien Ali Khamenei en personne , assurant que l’éliminer « mettrait fin au conflit » entre Israël et la République islamique.

Interrogé sur l’opposition du président américain Donald Trump à un plan israélien visant à éliminer le guide suprême iranien, il a répondu que « cela ne mènera pas à une escalade du conflit, cela mettra fin au conflit ».

« Nous visons trois objectifs principaux : l’élimination du programme nucléaire, l’élimination de la capacité de production de missiles balistiques, l’élimination de l’axe du terrorisme. Et bien entendu, nous ferons ce qu’il faut pour atteindre ces objectifs et nous sommes bien coordonnés avec les Etats-Unis ».

Enfin, assimilant Ali Khamenei à un « Hitler moderne », le bourreau de Gaza a présenté le conflit comme « une bataille de la civilisation contre la barbarie ».

Enfin, s’adressant directement aux Américains, le Premier ministre israélien a souligné que ces derniers « devraient être profondément préoccupés par les efforts déployés par Téhéran pour se doter d’une arme nucléaire et par sa capacité de plus en plus musclée en matière de missiles balistiques ».

« Ils veulent continuer ces fausses négociations dans lesquelles ils mentent, trichent et mènent les États-Unis en bateau », a-t-il averti « Et, vous savez, nous avons des informations très fiables à ce sujet ».

« Nous ne combattons pas seulement notre ennemi. Nous combattons votre ennemi. Pour l’amour de Dieu, ils scandent ‘Mort à Israël, mort à l’Amérique’. Nous ne faisons que nous mettre en travers de leur chemin. Et cela pourrait bientôt atteindre l’Amérique ». Et de conclure, en soi-disant prophète biblique « Aujourd’hui, c’est Tel Aviv, demain, ce sera New York ». Amen.

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Pourquoi les sites nucléaires iraniens sont-ils quasiment invulnérables ?

Bien qu’Israël ait annoncé, vendredi 13 juin, avoir touché avec succès des sites nucléaires iraniens, il semble pourtant très compliqué pour Tsahal de les neutraliser : ces sites sont conçus pour être difficiles à atteindre en raison de leur emplacement souterrain et de leur construction avec des matériaux résistants ; ce qui les rend plus résistants aux attaques potentielles, notamment aux bombardements aériens.

C’est la question que tous les experts militaires se posent : l’aviation militaire israélienne est-elle capable de pénétrer des installations nucléaires souterraines solidement fortifiées comme celles de Natanz et de Fordo, où le régime iranien enrichit de l’uranium ?

Car, en dépit de frappes nocturnes d’une ampleur sans précédent menées à l’aube du vendredi 13 juin par 200 avions de chasse israéliens, dont des F-15, des F-16 et des avions furtifs F-35 qui ont visé plus de 200 sites militaires et nucléaires sur le sol iranien, notamment les installations souterraines de Natanz – le plus grand site d’enrichissement d’uranium du pays, situé à environ 250 km de Téhéran et qui possède des installations souterraines protégées par d’épaisses structures en béton -, les dégâts étaient pourtant « minimes » et « en surface », selon le porte-parole de l’organisation iranienne du nucléaire (OIEA).

Un constat confirmé par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) qui précise qu’« aucune augmentation des niveaux de radiation n’a été observée » et qui contredit le communiqué émanant de l’armée israélienne, selon lequel « les installations souterraines du site ont été touchées, y compris un hall d’enrichissement à plusieurs niveaux avec des centrifugeuses, des salles électriques et d’autres infrastructures de soutien ».

Alors, comment expliquer que les dégâts aient été « minimes » en dépit de l’ampleur des bombardements sur ce site nucléaire stratégique ?

Des sites profondément enterrés

Selon des experts militaires, la profondeur du complexe Natanz, enterré entre 80 et 100 mètres, le rend difficile à atteindre par des frappes aériennes utilisant des armes conventionnelles.

C’est que ce site nucléaire – à l’instar d’autres installations nucléaires iraniennes les plus stratégiques construites sous terre, voire sous des montagnes, certaines jusqu’à une profondeur de 80 mètres – est protégé par des batteries antiaériennes et construit à flanc de montagne, ce qui le rend particulièrement résistant aux armes conventionnelles.

Ainsi, des experts estiment que seul un armement spécifique, de type « bunker-buster », pourrait l’endommager. Or, l’armée israélienne, ne possédant pas de bombes anti-bunkers suffisamment pénétrantes pour percer cette barrière naturelle, pourrait avoir besoin du soutien des États-Unis pour disposer de cette capacité.

Et même. Selon David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l’Institut des relations internationales et stratégiques (Iris), il n’existe pas actuellement de munitions capables d’atteindre de telles profondeurs. « Il semblerait que même les GBU-57 A/B ou Massive Ordnance Penetrator GBU-57A/B (MOP) ne seraient pas forcément en mesure d’aller au-delà de 60 mètres de profondeur ».

À propos, la GBU-57A/B est une bombe américaine pénétrante guidée de précision (guidage GPS) de très grande puissance avec une charge explosive d’environ 2 400 kg de Tritonal. Elle est conçue pour détruire des cibles fortement protégées, enterrées en profondeur, comme des bunkers souterrains ou des installations nucléaires renforcées. Or, seuls les bombardiers américains, à l’instar des B52, sont capables de véhiculer de telles munitions qui pèsent environ 13 600 kg.

Forteresse

Pour rappel, le site nucléaire Natanz est une véritable forteresse située à 220 km au sud-est de Téhéran, sur un plateau désertique de la province d’Ispahan. Le site compte deux bâtiments, l’un souterrain, l’autre en surface, et abrite près de 70 cascades de centrifugeuses, soit plus de 10 000 de ces machines, utilisées pour enrichir l’uranium nécessaire à la confection d’armes atomiques.

À noter également que ce complexe, l’un des sites les plus protégés du programme iranien, a été conçu par les ingénieurs iraniens comme un véritable bunker enterré selon des méthodes de protection avancées pour résister à des frappes aériennes, notamment à des bombes anti-bunkers. Il est aussi renforcé par une couche de roche naturelle, des coques de béton ultra-armé, parfois épaisses de plusieurs mètres, des portes blindées étanches et anti-souffle, ainsi qu’un compartimentage interne pour limiter les dégâts d’une explosion.

Rappelons enfin que depuis le début de ses activités, il a été ciblé plusieurs fois par Israël lors d’opérations de sabotage, notamment lors de la célèbre cyberattaque Stuxnet, menée conjointement par Israël et les États-Unis.

C’est dire que d’autres nouvelles frappes israéliennes feraient sans aucun doute des dégâts considérables. Mais cela n’arrêterait pas le programme nucléaire iranien.

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Frappes israéliennes sur des cibles nucléaires : le Moyen-Orient s’embrase

Nouveau cycle de violences au Moyen-Orient. Dans la nuit de jeudi à vendredi, Israël a procédé à des frappes contre des sites militaires et nucléaires en Iran. Téhéran réplique ce matin en attaquant l’Etat hébreu avec une centaine de drones.

Le Moyen-Orient est au cœur d’une nouvelle zone de turbulences. En effet, à quelques jours d’un sixième cycle de négociations entre Washington et Téhéran visant à résoudre la crise nucléaire par la voie diplomatique, Israël a mené, dans la nuit de jeudi 12 à vendredi 13 juin, une attaque, la plus vaste et la plus meurtrière jamais lancée par l’Etat hébreu contre la République islamique d’Iran, ciblant son programme nucléaire, ses installations militaires, ainsi que plusieurs hauts commandants et des scientifiques de premier plan.

Lire aussi : Israël lance une attaque massive contre les infrastructures nucléaires iraniennes

D’énormes explosions ont été entendues dans la nuit du vendredi à vers 3h30 du matin (heure locale) à Téhéran, mais aussi dans les villes d’Ispahan, Arak, Kermanshah et Tabriz, qui abritent des complexes militaires et industriels.

Des assassinats ciblés

L’aviation israélienne aurait simultanément attaqué au moins six bases militaires autour de Téhéran et ciblé des domiciles dans deux complexes hautement sécurisés réservés aux commandants militaires, ainsi que plusieurs bâtiments résidentiels à travers la capitale.

Ainsi, des assassinats ciblés ont été confirmés par la télévision d’État iranienne qui a indiqué que plusieurs figures militaires et nucléaires de haut rang avaient été tuées, dont le général de division Hossein Salami, chef des Gardiens de la révolution, Mohammad Mehdi Tehranchi, professeur de physique réputé, Fereydoon Abbasi, ancien directeur de l’organisation iranienne de l’énergie atomique, le général Mohammad Bagheri, chef d’état-major des forces armées iraniennes et deuxième plus haut commandant après le Guide suprême, ainsi que le général Gholamali Rashid, commandant adjoint des forces armées. Après avoir été hospitalisé en urgence, Ali Shamkhani, qui dirigeait les négociations nucléaires pour le compte du Guide suprême, a également succombé à ses blessures à la suite d’une frappe sur son domicile.

Trump s’en lave les mains

Les Américains étaient-ils informés au préalable de cette attaque massive et inédite? Donald Trump a confirmé jeudi 12 juin à Fox News que son pays était au courant des frappes à l’avance. Mais il nie toute implication militaire des Etats-Unis dans cette opération. Il a ajouté « ne pas souhaiter qu’Israël attaque l’Iran », car cela pourrait « faire capoter » les pourparlers.

Lire également : Israël bombarde des sites nucléaires et militaires iraniens 

Toujours est-il qu’avant cette opération, les États-Unis ont retiré des diplomates d’Irak mercredi et autorisé le départ volontaire des familles du personnel militaire américain du Moyen-Orient par mesure de précaution.

Fanfaronnades

Pour sa part, et se basant sur des soi-disant indications collectées ces dernières semaines par les services de renseignement israéliens, selon lesquelles l’Iran « courait vers la bombe nucléaire » et « disposait désormais de suffisamment de matériel pour assembler quinze bombes nucléaires » en quelques jours, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré que l’attaque nocturne a été « très réussie ». Et d’ajouter : Israël avait frappé des commandants de haut rang iraniens, des installations nucléaires et des scientifiques de haut rang chargés de faire progresser les armes nucléaires. Il a également appelé la population (israélienne) à se préparer à passer une période prolongée dans des abris.

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a pour sa part prévenu que son pays s’attendait à une riposte iranienne « par une attaque de missiles et de drones contre l’État d’Israël et sa population civile … dans un avenir très proche ».

Le chef d’état-major israélien, le général Eyal Zamir, a averti dans une allocution télévisée que la riposte de l’Iran serait probablement différente des contre-attaques précédentes : « Je ne peux pas promettre un succès absolu, le régime iranien tentera de nous attaquer en réponse, le bilan attendu sera différent de ce à quoi nous sommes habitués », a-t-il prévenu.

Selon des officiels israéliens, la réplique attendue de Téhéran pourrait prendre la forme d’un tir de centaines de missiles balistiques.

Israël a fermé son espace aérien et interdit la plupart des rassemblements non essentiels. L’aéroport Ben Gourion, principal aéroport du pays, a été fermé jusqu’à nouvel ordre. Des sirènes ont retenti à Tel Aviv et Jérusalem, poussant la population à se réfugier dans les abris. Toutes les écoles et la plupart des lieux de travail sont fermés vendredi.

Washington impliqué?

Pour sa part, la République Islamique a plusieurs fois averti qu’elle riposterait à toute attaque, réaffirmant cette semaine qu’elle pourrait viser des bases américaines dans toute la région.

Cela étant, de nombreux observateurs s’interrogent sur le rôle joué par Washington, le principal allié d’Israël, dans cette opération de grande envergure. Et ce, bien que les États-Unis aient officiellement exprimé leur opposition à la décision d’Israël d’une action militaire offensive contre l’Iran pour ne pas dynamiter les prochaines négociations entre Washington et Téhéran sur le programme nucléaire iranien. Mais une question est sur toutes les lèvres : est-il possible que les avions israéliens aient parcouru entre 3 000 et 4 000 km sans ravitaillement aérien que seuls les Américains sont en mesure d’assurer? Elémentaire, mon cher Watson!

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