Après sa libération, le porte-parole de la caravane Al Soumoud Wael, Naouar, a publié un post en affirmant avoir été violemment agressé et dépouillé de son argent par des agents de la police de l’Est libyen.
Il a publié un statut dans la soirée de ce samedi 14 juin 2025, en indiquant qu’il a été enlevé et frappé à la tête au dos et ailleurs avant d’être menotté. Le porte-parole d’Al-Soumoud a ajouté que les membres de la caravane tentent de se regrouper, de réinstaller le camp avant de mettre en place un point d’information.
Dans une vidéo publié sur les réseaux ce soir, Wael Naouar a tenu à se montrer rassurant, en affirmant toutefois qu’il se sent fatigué après avoir été agressé par les policiers. Ressentant des vertiges il a été pris en charge par des secouristes et son état n’est pas inquiétant, selon les premières informations.
Rappelons que la caravane Al Soumoud a dénoncé des abus et un blocus systématique exercé par les autorités de l’Est libyen, en affirmant que celles-ci ont même été jusqu’à interdire toute livraison de nourriture, d’eau et de médicaments aux 1500 participants de la caravane.
La Cité des Sciences de Tunis organise, du 2 au 4 juillet 2025, une École d’été consacrée aux sciences de l’environnement, destinée aux élèves du collège. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du programme estival d’activités scientifiques de l’établissement.
Durant trois jours, les participants auront l’occasion de découvrir les enjeux liés à l’environnement à travers un programme éducatif riche et varié. L’objectif principal est de sensibiliser les jeunes aux défis environnementaux actuels, tout en développant leur esprit critique et leur sens de la responsabilité écologique.
Le programme de cette École d’été comprend plusieurs activités :
Ateliers interactifs sur les changements climatiques
Expériences scientifiques pratiques
Jeux éducatifs autour des thématiques environnementales
Visites guidées des différents espaces scientifiques de la Cité
Conférences et débats sur des sujets tels que l’agriculture durable et la pollution de l’eau.
En plus de cette session dédiée à l’environnement, la Cité des Sciences propose également tout au long de l’été une série d’activités couvrant divers domaines : astronomie, sciences spatiales, robotique, mathématiques, chimie et sciences de la vie.
À travers ces programmes, la Cité vise à promouvoir la culture scientifique auprès des jeunes, en leur offrant un cadre stimulant mêlant apprentissage et divertissement, afin de susciter l’intérêt pour les carrières scientifiques et de les encourager à devenir des citoyens actifs et informés face aux enjeux contemporains.
D’après le rapport « État des ressources marines halieutiques mondiales 2025 » publié par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) à l’occasion de la Conférence des Nations unies sur l’océan (9-13 juin 2025) organisée à Nice (Face), 65 % des ressources halieutiques en Méditerranée et en mer Noire sont toujours exploitées de manière non durable.
Bien que ce chiffre reste alarmant, la FAO note une évolution positive : la pression exercée par la pêche a diminué de 30 % dans cette zone. Autre signe encourageant : le nombre de bateaux de pêche y a été réduit d’un tiers en dix ans, preuve que les efforts de gestion durable commencent à porter leurs fruits.
À l’échelle mondiale, plus d’un tiers des stocks halieutiques sont surexploités, mais 77 % des poissons consommés proviennent de pêcheries bien gérées, souligne l’agence onusienne.
Cependant, des lacunes importantes subsistent, notamment en ce qui concerne les données disponibles, en particulier dans le secteur de la pêche artisanale. Le manque d’informations sur les sites de débarquement complique l’évaluation précise des stocks.
Face à ces enjeux, la FAO exhorte les pays à renforcer leurs systèmes de collecte de données, à investir dans la recherche scientifique, et à développer leurs capacités nationales, afin de respecter les objectifs de durabilité et d’assurer la pérennité du secteur halieutique.
Selon les estimations de l’agence, environ 600 millions de personnes dépendent aujourd’hui de la pêche et de l’aquaculture pour leur subsistance.
La 3e Conférence des Nations Unies sur l’océan, co-organisée par la France et le Costa Rica, a réuni 15 000 participants, dont plus de 60 chefs d’État et de gouvernement. Elle s’est achevée par un appel fort à renforcer la protection des océans, à lutter contre la pollution, à réguler l’exploitation des hautes mers, et à mobiliser davantage de financements pour les pays côtiers et insulaires.
L’escalade entre Téhéran et Tel-Aviv marque un tournant stratégique majeur pour le Moyen-Orient. Au-delà du choc régional, c’est tout l’équilibre géopolitique mondial qui vacille. Le Maghreb, et notamment la Tunisie, pourrait en subir des répercussions économiques, sécuritaires et diplomatiques.
Décryptage d’un basculement aux ramifications multiples
Une rupture historique dans le rapport de force
L’attaque directe et revendiquée de l’Iran contre Israël, après le bombardement du consulat iranien à Damas, constitue une première dans l’histoire de la rivalité entre les deux puissances. L’Iran ne se cache plus derrière ses réseaux : il assume ouvertement sa riposte. Ce tournant traduit non seulement une démonstration de force extérieure, mais aussi une volonté de raffermir la cohésion interne face aux défis économiques et sociaux que traverse la République islamique.
Israël, de son côté, voit s’effriter l’efficacité de sa stratégie de dissuasion. Pris entre plusieurs fronts – Gaza, Liban, Syrie – l’ouverture d’un axe direct avec l’Iran redistribue totalement les cartes.
La Tunisie et le Maghreb dans la ligne indirecte du feu
Pour la Tunisie et les pays du Maghreb, cette montée des tensions n’est pas un spectacle lointain. Elle menace de perturber les équilibres déjà fragiles de la région.
Sur le plan économique, une hausse prolongée des prix du pétrole affecterait lourdement la facture énergétique tunisienne, déjà sous pression. La flambée des cours du baril pourrait accentuer les déséquilibres budgétaires et nourrir l’inflation importée.
Sur le plan commercial, les perturbations dans les détroits d’Ormuz et de Bab el-Mandeb – points de passage cruciaux pour le commerce mondial – pourraient désorganiser les chaînes logistiques, augmenter les coûts d’approvisionnement, et ralentir la croissance.
Sur le plan sécuritaire, le regain de tension au Moyen-Orient pourrait avoir un effet domino en Afrique du Nord et dans le Sahel, zones déjà marquées par la montée des réseaux extrémistes. La Tunisie, malgré ses efforts en matière de sécurité, reste vulnérable aux reconfigurations du djihadisme régional, notamment dans le cadre d’alliances opportunistes entre groupes transnationaux.
Trois scénarios, trois risques pour le Maghreb
Le premier risque, l’embrasement militaire global et un choc énergétique et diplomatique :
Une confrontation plus prononcée entre Israël et l’Iran impliquerait inévitablement leurs alliés respectifs. Pour le Maghreb, cela signifierait non seulement des tensions diplomatiques à gérer dans un contexte d’alignements forcés, mais aussi un choc inflationniste à absorber, avec des répercussions sociales potentiellement explosives.
Le second risque, la guerre indirecte : instabilité diffuse et menace terroriste :
Dans ce scénario, les tensions se déplacent vers les théâtres périphériques. Les groupes extrémistes pourraient tenter de réinvestir des espaces fragiles, en particulier au Sahel et en Libye, créant un effet de contagion sécuritaire vers l’Algérie, la Tunisie et la Mauritanie.
Le troisième risque, la désescalade diplomatique… une opportunité pour les médiations sud-méditerranéennes ?
Si les grandes puissances parviennent à imposer un retour au dialogue, cela pourrait ouvrir un espace de repositionnement pour des pays comme la Tunisie, traditionnellement attachés à la non-ingérence et au multilatéralisme. Une médiation régionale, voire africaine, pourrait offrir une alternative crédible à l’affrontement, tout en revalorisant le rôle des pays non alignés dans la recomposition géopolitique.
Entre reconfiguration mondiale et dilemmes maghrébins.
Cette crise n’est pas seulement un duel militaire : elle annonce une recomposition géopolitique. Tandis que l’Occident réaffirme son soutien à Israël, l’Iran bénéficie d’une bienveillance stratégique de Moscou et du silence tactique de Pékin.
Le monde arabe et les pays du Sud, dont le Maghreb, se retrouvent une fois encore confrontés à des choix difficiles : préserver leurs équilibres diplomatiques ou redéfinir leurs alignements stratégiques.
Pour la Tunisie, ces évolutions interviennent dans un contexte de fragilité économique et d’isolement diplomatique relatif. L’exacerbation des tensions mondiales renforce l’urgence de renforcer les marges d’autonomie stratégique, de diversifier les partenariats économiques et de consolider les mécanismes de sécurité régionale.
Une opportunité à saisir dans la tourmente ?
Si le risque de contagion est réel, cette crise pourrait également inciter les pays du Maghreb à accélérer leur coordination diplomatique et sécuritaire. Une voix maghrébine commune sur la scène internationale, axée sur la paix, la stabilité régionale et la défense des intérêts énergétiques, pourrait redonner du poids à la région dans un monde multipolaire en gestation.
In fine, le moment de lucidité stratégique
Les frappes iraniennes contre Israël ne sont pas qu’un épisode de plus dans l’instabilité moyen-orientale. Elles annoncent une rupture durable, dont les ondes de choc atteindront inévitablement la rive sud de la Méditerranée.
Pour la Tunisie et ses voisins, le défi est triple : contenir les répercussions économiques, prévenir les menaces sécuritaires, et se positionner intelligemment dans un monde où la neutralité devient un art diplomatique de plus en plus stratégique.
Les projets des pays de l’Union européenne visant à développer l’énergie nucléaire nécessiteront des investissements de 241 milliards d’euros (278 milliards de dollars), ainsi que de nouveaux instruments de financement qui rendraient ces coûts énormes moins risqués pour les investisseurs privés. C’est ce qu’a indiqué, vendredi 13 juin, la Commission européenne.
Les pays de l’UE ont élaboré des plans visant à étendre la capacité de l’énergie nucléaire à 109 gigawatts d’ici 2050, contre 98 gigawatts aujourd’hui, souligne la Commission dans un projet d’analyse des besoins d’investissement pour le secteur.
Ces plans nécessiteraient des investissements de 205 milliards d’euros dans de nouvelles centrales nucléaires, plus 36 milliards d’euros pour prolonger la durée de vie des réacteurs existants, y compris des fonds publics et privés, indique le projet, rapporte Reuters.
À noter que l’énergie nucléaire a produit environ 24% de l’électricité de l’UE en 2024.
Alors que les récents projets nucléaires en Europe dépassent les budgets prévus et sont confrontés à de longs retards, la Commission estime que davantage d’instruments financiers étaient nécessaires pour attirer les investisseurs privés, découragés par ces risques et les coûts initiaux énormes.
Un retard de cinq ans dans la mise en œuvre des nouveaux projets prévus ajouterait 45 milliards d’euros supplémentaires à leur coût estimé d’ici 2050, a-t-elle déclaré. « Une combinaison de diverses sources de financement complétées par des instruments de réduction des risques pourrait être la réponse », ajoute-t-elle.
Les pays de l’UE sont depuis longtemps en désaccord sur la promotion de l’énergie nucléaire pour atteindre les objectifs d’émissions de CO2. Au cœur du débat se trouvent la France, qui dépend du nucléaire comme principale source d’électricité, et l’Allemagne, qui y était opposée sous les gouvernements précédents.
En conséquence, les politiques énergétiques de l’UE n’ont généralement pas ciblé l’énergie nucléaire avec des incitations ou des objectifs, et le budget de l’UE ne soutient pas la construction de nouvelles centrales nucléaires.
Le projet de document prévoit que la Commission et la Banque européenne d’investissement (BEI) lanceront un programme pilote d’accords d’achat d’électricité d’une valeur de 500 millions d’euros, auquel les projets nucléaires seront éligibles.
Douze des 27 États membres de l’UE disposent actuellement de réacteurs nucléaires, la France possédant de loin le plus grand parc. La Slovaquie et la Hongrie ont de nouveaux réacteurs en construction, tandis que des pays comme la Pologne espèrent construire leurs premières centrales.
Tunis, UNIVERSNEWS (Beach Handball) – La Tour quatrième édition du IHF Beach Handball Global (BHGT) a débuté vendredi, avec la première journée de la première étape de deux jours qui s’est terminée à Hammamet. La Tunisie, pays hôte, a été battue par une solide performance de l’Espagne, avec Gonzalo Perez de Vargas meilleur marqueur avec 14 points pour permettre à son équipe de s’imposer 2-0 (22/16). Nos internationaux devront se racheter en battant l’Egypte (2-0). Un premier set nerveux a vu la Tunisie sortir victorieuse (12/10), mais un deuxième set beaucoup plus clair (22/14), lui a assuré une chance de se qualifier pour le match pour la médaille d’or – Ahmed Sfar a été le meilleur marqueur avec 16 points pour la Tunisie, tandis que les 10 points d’Omar Hassan ont fait de lui le meilleur buteur égyptien.
L’Espagne domine la compétition féminine
L’Espagne, vainqueur du Championnat du monde de Beach handball féminin IHF 2016, a terminé la première journée avec deux victoires 2-0 en deux matchs, impressionnant en battant d’abord la Tunisie (21/16, 24/8) puis la Grèce (21/20, 20/14). La Tunisie n’a pas pu se rattraper contre la Croatie qui s’est imposée 2-0 face à nos féminines (21/20, 19:12).
Vendredi 13 juin
Tour préliminaire – Hommes
Égypte vs Croatie 0-2 (18:27, 14:16)
Espagne vs Tunisie 2-0 (22:16, 21:17)
Croatie vs Espagne 2-1 (22:26, 26:22, SO 14/12)
Tunisie vs Égypte 2-0 (12:10, 22:14)
Tour préliminaire – Femmes
Croatie vs Grèce 1-2 (8:28, 16:12, SO 8:9) #2 manque en premier, #20 en dernier
Le grand problème en Tunisie, c’est qu’il n’existe pas de lois sur le principe de précaution dans la pratique médicale. La justice ne réprime que lorsqu’il y a mort d’homme ou dommage corporel important. Mais les collègues condamnés obtiennent généralement en justice les levées des sanctions ordinales.
Dr Mounir Hanablia *
La dernière déclaration du Conseil national de l’Ordre des médecins a suscité chez les jeunes des réactions où l’angoisse le partage à la nervosité. Selon une habitude solidement ancrée dans ce pays, une catégorie de collègues essaie de mobiliser l’ensemble de la profession, en en suscitant l’émoi, afin de défendre ses intérêts spécifiques.
Il y a quelques années on avait eu les anesthésistes réanimateurs après l’arrestation de l’un de leurs confrères, suite à une erreur médicale. Certains avaient alors exigé la dépénalisation de la pratique médicale, ce qui avait démontré d’abord leur ignorance des réalités.
Un manque à gagner
Maintenant, les agitateurs sont tous ceux qui pratiquent l’échographie dans un but lucratif, hors toute qualification à le faire, c’est-à-dire hors tout cadre légal.
Si les radiologues se sentent légitimement lésés par le manque à gagner qui en résulte, cela ne signifie nullement qu’ils sont eux-mêmes le problème. En Inde, dans un récent documentaire, on a même vu des «faiseurs d’anges» s’acheter des appareils d’échographie. C’est dire que la question mérite d’être soulevée, puisqu’elle peut avoir des conséquences criminelles.
Maintenant, est-ce que des spécialités comme la cardiologie, l’angiologie, ou la gynécologie, sont concernées? Nullement! La formation d’échographiste y fait partie du cursus des spécialités, et sa pratique ne nécessite pas de diplôme spécifique, contrairement à la France par exemple.
Un rappel de principes
Si on examine le fondement légal de cette déclaration du Conseil de l’Ordre, il ne s’agit que d’un simple rappel de principes, afin que la pratique médicale soit conforme aux règles de la déontologie.
A mon avis le grand problème en Tunisie, c’est qu’il n’existe pas de lois sur le principe de précaution dans la pratique médicale. La Justice ne réprime que lorsqu’il y a mort d’homme ou dommage corporel important. Donc il ne faut pas s’attendre à beaucoup de changements, d’autant que les collègues condamnés obtiennent généralement en Justice les levées des sanctions ordinales, une habitude héritée de l’époque où les velléités corporatistes étaient étroitement assujetties aux intérêts du pouvoir politique.
Néanmoins, l’instance ordinale est parfaitement dans son droit et son rôle pour rappeler des règles de déontologie. On attend même qu’elle aborde des problèmes plus sérieux, comme par exemple la latitude laissée aux cardiologues de pratiquer l’angioplastie coronaire dès l’acquisition de leur diplôme alors que leur formation y est nettement insuffisante et que les conséquences en sont bien plus redoutables. Ou bien encore l’invasion de la radiologie interventionnelle par les chirurgiens vasculaires.
Enfin, avant de jeter la pierre à l’ensemble d’une spécialité, il ne faut pas oublier que les installations de radiologie nécessitent un investissement considérable, et que les radiologues depuis l’apparition de l’Intelligence Artificielle, ont le sentiment d’être une profession en sursis et s’inquiètent à juste titre de l’avenir.
Alors que certains ses voisins avancent à pas sûrs vers l’avenir, la Tunisie semble résolument attachée à une vision figée de son transport aérien. Le monde se réinvente autour de nous, mais Tunisair s’arc-boute sur un modèle dépassé, sans anticipation ni ambition, ce qui lui vaut (et nous vaut) une marginalisation progressive sur les plans régional et international.
Leith Lakhoua *
Dernière illustration en date : l’annonce par Royal Air Maroc (RAM) d’un projet d’envergure pour renouveler et élargir sa flotte. La compagnie marocaine est sur le point de conclure une commande colossale de près de 14 milliards de dollars, comprenant : 24 Boeing 787 Dreamliner pour ses vols long-courrier; jusqu’à 50 Boeing 737 pour les lignes court-courriers ; et 20 Airbus A220 pour les dessertes régionales.
La RAM déploie ses ailes
Ce plan s’inscrit dans une stratégie claire et assumée du royaume chérifien : faire du Maroc un hub aérien de premier plan en Afrique de l’Ouest. Tout est pensé dans une logique de connectivité régionale, de compétitivité internationale et de rayonnement économique.
Et nous, en Tunisie ? Du côté de Tunisair, c’est le silence radio. Aucun plan connu. Aucun signal fort. Aucune stratégie publique digne de ce nom. La compagnie nationale, autrefois fleuron régional, stagne dans une léthargie inquiétante, prise en étau entre une flotte vieillissante, des problèmes structurels chroniques et un immobilisme politique confondant.
Tunisair clouée au sol
Les années passent, les gouvernements se succèdent, les promesses s’accumulent, mais rien ne change vraiment. Pire, alors que le monde se réinvente autour de nous, Tunisair semble s’arc-bouter sur un modèle dépassé, sans anticipation ni ambition.
À qui incombe cette responsabilité ?
Il serait trop facile de la faire peser uniquement sur les directions successives de Tunisair. La responsabilité est collective et politique.
Elle est celle des ministères concernés qui n’ont pas su ou voulu bâtir une vision nationale de l’aviation civile; de l’État actionnaire qui, au lieu de soutenir une réforme courageuse, a trop longtemps maintenu la compagnie sous perfusion sans réelle restructuration; des partenaires sociaux, parfois arc-boutés sur des positions rigides, qui freinent toute évolution; et, enfin, celle de l’élite politique, incapable de faire de l’aviation civile un levier stratégique pour le tourisme, le commerce et la diplomatie tunisiennes.
Le contraste avec le Maroc est cruel. Tandis que Casablanca s’équipe pour devenir une plateforme aérienne moderne et ambitieuse, Tunis semble accepter une marginalisation progressive, y compris dans son propre espace géographique.
Il est encore temps d’agir. Mais pour cela, il faut du courage politique, une vision long terme, et une volonté de rupture avec les habitudes du passé. La Tunisie a les compétences, les talents et la position géographique pour redevenir un acteur majeur du transport aérien en Méditerranée et en Afrique.
Encore faut-il s’en donner les moyens. Sinon, nous continuerons à regarder nos voisins décoller… pendant que nous restons cloués au sol.
* Consultant en organisation industrielle et logistique.
Entre attaques israéliennes et représailles iraniennes, c’est une guerre qui se déroule depuis vendredi au Moyen-Orient dont les observateurs ont du mal à apprécier l’éventuelle durée. En attendant le retour aux négociations politiques, qui ne sont pas pour le moment à l’ordre du jour, les deux parties continuent d’enregistrer des morts, des blessés et des dégâts matériels. Un climat d’instabilité et de peur règne dans toute la région, provoquant une onde de choc planétaire.(Ph. Secours israéliens déployés après une frappe iranienne).
Deux personnes ont été tuées et une vingtaine d’autres blessées dans une frappe iranienne sur Israël, a indiqué le Maguen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, à l’aube de ce samedi 14 juin 2025. Cela porte à trois morts le bilan des tirs de représailles menés par l’Iran contre les attaques aériennes israéliennes d’une ampleur sans précédent qui ont visé plus de 200 sites militaires et nucléaires.
La télévision d’Etat iranienne a annoncé, ce matin, «une nouvelle série d’attaques dans le cadre de l’opération “Promesse honnête 3”», nom donné aux tirs de représailles aux frappes israéliennes.
Téhéran, dont la riposte a commencé vendredi soir a affirmé viser «des dizaines de cibles», «de bases et d’infrastructures militaires» en Israël.
Certains de ces missiles ont pu être interceptés, a déclaré l’armée israélienne qui avait appelé la population à se réfugier dans des abris anti-bombardements. Vendredi soir, les pompiers israéliens ont fait état de «plusieurs incidents majeurs» autour de Tel-Aviv.
Dans le même temps, de fortes explosions ont été entendues dans la nuit à Téhéran, alors que la défense antiaérienne était activée, selon l’agence officielle Irna, contre de nouvelles frappes israéliennes. Des flammes dégageant une épaisse fumée s’élevaient, samedi matin, à l’aéroport Mehrabad de Téhéran, a constaté un journaliste de l’AFP alors que les médias locaux faisaient état d’une explosion dans les environs.
La République islamique iranienne a annoncé, ce matin, avoir abattu samedi des drones israéliens qui étaient en mission de reconnaissance au-dessus du nord-ouest du pays, a rapporté un média d’État.
Les forces iraniennes «ont réussi à abattre des drones israéliens qui avaient violé l’espace aérien du pays dans la région frontalière de Salmas», a indiqué la télévision d’État iranienne, ajoutant que «les drones avaient pénétré dans l’espace aérien iranien pour des missions d’espionnage et de reconnaissance».
Les frappes israéliennes en Iran ont tué 78 personnes et en ont blessé plus de 320 autres, «une large majorité étant des civils, dont des femmes et des enfants», selon l’ambassadeur iranien à l’Onu, Amir Saeid Iravani.
En Israël, le bilan des tirs de missiles iraniens s’élève à 3 morts et une cinquantaine de blessés. Les services de secours avaient fait état, vendredi soir, de 47 blessés, puis une sexagénaire est décédée de ses blessures dans la région de Tel-Aviv, selon les médias locaux.
L’armée israélienne a annoncé avoir « démantelé » la base militaire de Tabriz, dans le nord-ouest de l’Iran.Une attaque a également visé le site d’Hamadan, situé 500 km environ plus au sud.
L’armée israélienne a aussi affirmé avoir «démantelé» une usine d’uranium à Ispahan, au centre du pays. Les dégâts sur ces installations comme sur le site de Fordo, au sud de Téhéran, sont mineurs, a, au contraire, assuré l’organisation iranienne du nucléaire.
Benjamin Netanyahu a déclaré qu’Israël avait mis en place contre l’Iran «une des plus grandes opérations militaires de l’histoire». L’heure est venue pour les Iraniens de se révolter contre le «régime maléfique et oppressif» qui les gouverne, a ajouté le premier ministre israélien.
Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghtchi, a écarté, vendredi, toute retenue vis-à-vis d’Israël. De son côté, le ministre de la défense israélien a estimé que l’Iran avait franchi des «lignes rouges» en tirant des missiles sur des centres urbains israéliens.
L’organisation de l’aviation civile iranienne a annoncé que l’espace aérien du pays serait fermé jusqu’à samedi, à 14 heures (12 h 30, heure de Paris). De nombreuses compagnies, comme Air India, Emirates ou Air France avaient déjà supprimé ou dérouté des dizaines de vols, vendredi, après les frappes israéliennes sur le territoire iranien.
Le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a appelé, vendredi soir, Iran et Israël à mettre fin à leurs attaques. «Bombardements israéliens sur des sites nucléaires iraniens. Frappes de missiles iraniens sur Tel-Aviv. Assez de l’escalade, il est temps que ça cesse. La paix et la diplomatie doivent l’emporter», a-t-il écrit sur X.
Le premier ministre britannique, Keir Starmer, et le président américain, Donald Trump, ont, eux, «convenu» de «l’importance de la diplomatie et du dialogue» dans la résolution du conflit entre Israël et l’Iran, lors d’un entretien téléphonique vendredi soir, a annoncé Downing Street.
La directrice générale de l’Office des céréales, Saloua Ben Hedid, a déclaré à l’agence TAP, que les prévisions de récolte de céréales à Siliana s’élèvent à 2,5 millions de quintaux. Cette déclaration a eu lieuà l’occasion du lancement officiel de la campagne de moisson dans une ferme de la délégation de Bourouis (gouvernorat de Siliana).
À ce jour, 283 000 quintaux ont été collectés dans la région, dont 9 % d’orge, a-t-elle précisé. Par ailleurs, 600 000 quintaux ont déjà été récoltés dans le gouvernorat de Kairouan.
Elle a ajouté que les opérations d’évacuation de la récolte se poursuivent afin de désengorger les centres de collecte, soulignant que l’Office a aménagé de nouveaux espaces pour accueillir des quantités supplémentaires d’orge.
Au niveau national, la capacité de collecte devrait atteindre 8 millions de quintaux au cours de cette saison, un chiffre record, selon la responsable.
De son côté, la cheffe du département de la production végétale au Commissariat régional au développement agricole de Siliana, Noura Zouari, a souligné que les conditions climatiques ont été favorables cette année grâce aux précipitations régulières enregistrées dans la région. Elle a rappelé que le gouvernorat de Siliana compte 28 centres de collecte, offrant une capacité de stockage d’environ 1,1 million de quintaux de céréales.
Le 13 juin 2025, le président turc Recep Tayyip Erdoğan a vivement dénoncé les frappes israéliennes contre l’Iran, qualifiant ces actions de « banditisme » et de « crimes de guerre évidents ». Il a exhorté la communauté internationale à intervenir pour stopper ce qu’il a décrit comme une agression israélienne menaçant la stabilité régionale et mondiale, rapporte Lorient Le jour..
Cette déclaration fait suite aux frappes israéliennes ayant ciblé des installations nucléaires et militaires iraniennes, à l’aube de vendredi 13 juin, mais aussi tuant plusieurs hauts responsables militaires du régime des mollahs, dont le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, et le général Mohammad Bagheri, chef d’état-major iranien.
Pour l’Iran, ces attaques constituent une « déclaration de guerre » et a promis une riposte « sans limites ».
Erdogan a également critiqué l’inaction de l’ONU face à ces violations du droit international, soulignant que l’organisation internationale semblait incapable de protéger ses propres forces de maintien de la paix, comme en témoigne l’attaque israélienne contre la FINUL au Liban, ajoute le média libanais.
Tesla a annoncé son installation officielle au Maroc grâce à une filiale qui, en plus de l’importation de voitures électriques, aspire à participer activement au développement des infrastructures de recharge, à la transition énergétique et à la croissance des énergies renouvelables.
L’information est désormais officielle : Tesla établit sa présence au Maroc en inaugurant son bureau à la Tour Crystal, située dans le centre de la Marina de Casablanca. Cette arrivée souligne l’intérêt prononcé du géant américain pour le marché marocain, particulièrement dans les domaines de la mobilité électrique et des énergies vertes.
Un capital de 27,5 millions de dirhams
Fondée le 27 mai 2025 sous l’autorité des entités néerlandaises, Tesla International BV et Tesla Motors Netherlands BV, la branche Tesla Morocco se distingue par un capital social de 27,5 millions de dirhams – soit environ 2,6 millions d’euros -, divisé en 275 274 actions.
Sa mission ne se limite pas à la commercialisation de voitures électriques, elle englobe aussi la création d’infrastructures de recharge, la fourniture de solutions énergétiques solaires et le stockage d’énergie.
L’implantation de Tesla au Maroc se fait dans un environnement stratégique propice. Déjà pôle automobile significatif en Afrique, le Royaume chérifien bénéficie d’une industrie dynamique portée par des acteurs majeurs tels que Renault et Stellantis.
Outre le secteur automobile, le Maroc aspire à se distinguer dans la production de batteries, en particulier grâce à l’extraction de phosphate de fer et de lithium, technologie favorisée par Tesla pour ses batteries de prochaine génération.
Un contexte stratégique propice
Ainsi, la vision du fabricant américain va bien au-delà de la simple importation de véhicules. Cela pourrait éventuellement favoriser le développement d’un écosystème industriel dédié aux véhicules électriques, en rapport avec les stratégies marocaines destinées à minimiser l’impact carbone et à consolider l’autonomie énergétique.
Il reste à déterminer si Tesla, en plus de son développement commercial, approfondira son engagement industriel au Maroc en envisageant, par exemple, l’établissement d’une usine de production sur place. Pour l’instant, cette première étape représente un progrès notable dans l’intégration du pays à la révolution mondiale de la mobilité électrique.
La municipalité de La Manouba a donné jeudi 11 juin le coup d’envoi d’un projet pilote de collecte et de valorisation des huiles alimentaires usagées, en partenariat avec l’Agence nationale de gestion des déchets (ANGED). L’initiative a été inaugurée lors d’une journée de sensibilisation organisée à l’occasion de la Journée nationale de la propreté et de l’environnement.
À cette occasion, deux conventions ont été signées : l’une entre la municipalité et l’ANGED, l’autre entre une entreprise spécialisée dans la collecte des huiles usagées et six résidences pilotes de la ville, qui participeront activement à la phase expérimentale.
Le ministre de l’Environnement, Habib Abid, présent lors du lancement, a précisé que ce projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de transition écologique, axée sur la consommation durable, la gestion intégrée des déchets et la réduction des impacts environnementaux. Il a rappelé que la valorisation de ce type de déchets s’inscrit dans les priorités de l’État pour une économie circulaire plus efficiente.
Il a également souligné que plus de 5 000 tonnes de déchets ont été collectés à la décharge de Borj Chakir durant les deux jours de l’Aïd al-Adha, illustrant l’ampleur des enjeux liés à la gestion des déchets urbains.
De son côté, le directeur général de l’ANGED, Badreddine Lasmar, a indiqué que La Manouba devient ainsi la deuxième municipalité à intégrer cette initiative pilote, après d’autres expériences menées dans le Grand Tunis, ainsi que dans les gouvernorats de Nabeul et Bizerte. Le programme vise à collecter environ 10 000 tonnes d’huiles usagées sur la période 2025-2027.
Selon lui, la Tunisie consomme en moyenne 220 000 tonnes d’huiles alimentaires par an, dont 88 000 tonnes deviennent des déchets – plus de la moitié provenant des ménages. Il estime que la valorisation d’une tonne d’huile usagée pourrait générer un revenu d’environ 2 000 dinars, notamment à travers sa transformation en biodiesel. Actuellement, environ 40 000 tonnes sont déjà valorisées chaque année à cette fin.
Fethi Darouez, secrétaire général de la municipalité de La Manouba, a pour sa part annoncé que 500 familles locales ont déjà adhéré au projet, qui devrait s’élargir prochainement à d’autres acteurs, notamment les restaurants universitaires et les établissements de santé.
Ce projet s’inscrit dans une dynamique plus large visant à structurer des filières de valorisation de déchets à fort potentiel économique et environnemental, à l’échelle locale et nationale.
La Tunisie a accueilli, en 2024, 170 000 curistes dans ses 60 centres spécialisés en thalassothérapie, en majorité des touristes étrangers. Elle est deuxième destination mondiale pour la thalassothérapie, après la France.
Selon l’Office national du thermalisme et de l’hydrothérapie (ONTH), la France reste le principal marché émetteur, avec 40 % des arrivées en Tunisie.
Moufida Ben Nasr Ayadi, responsable de la communication de l’ONTH, a déclaré à la radio nationale que la Tunisie comptait également 63 stations thermales traditionnelles, dont les célèbres Hammam Zriba, Hamma Gabès et Korbous.
Les cures thermales aux eaux minérales chaudes ont été particulièrement populaires en 2024, avec 5 millions de visiteurs enregistrés dans tout le pays.
Par ailleurs, les sept établissements de thalassothérapie modernes ont attiré à eux seuls 70 000 clients.
Le secteur de l’hydrothérapie compte 390 centres répartis dans les principales villes et de nombreux hôtels. Ce segment a attiré environ 1,2 million de personnes en 2024.
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a souligné l’obligation d’obtenir une autorisation préalable pour se rendre sur son territoire, notamment dans la région frontalière adjacente à Gaza (la ville d’Al-Arish et le point de passage de Rafah).
Cette décision fait suite aux récentes demandes et interrogations concernant les délégations étrangères souhaitant accéder à la zone.
Dans un communiqué publié mercredi soir, 11 juin 2025, le ministère a souligné l’importance du respect des lois et réglementations d’entrée en Égypte, notamment l’obtention préalable de visas ou des autorisations nécessaires.
Le ministère a indiqué que la seule façon pour les autorités égyptiennes d’examiner ces demandes est de suivre les procédures réglementaires établies, en vigueur depuis le début de la guerre à Gaza.
Il s’agit notamment de soumettre des demandes officielles au ministère des Affaires étrangères par l’intermédiaire des ambassades égyptiennes à l’étranger, des ambassades étrangères au Caire ou des représentants d’organisations.
Le communiqué a souligné que de nombreuses visites de délégations étrangères, gouvernementales et non gouvernementales de défense des droits humains, ont déjà été facilitées grâce à ces procédures.
Le ministère a souligné que le respect de ces règles est crucial pour garantir la sécurité des délégations en visite, compte tenu de la situation sécuritaire délicate dans la zone frontalière depuis le début de la crise de Gaza.
Il a également affirmé que toute demande ou tout appel sortant du cadre officiel ne sera pas pris en compte.
Par ailleurs, le convoi «Soumoud pour briser le siège de Gaza et mettre fin au génocide», parti de Tunisie le 9 juin, a atteint la ville libyenne de Zliten. Selon le militant Jawhar Chenna, le convoi vise à créer un «pont humain» pour soutenir les Palestiniens, en coordination avec les défenseurs de la cause palestinienne et les bénévoles.
Dans un communiqué publié mercredi, le comité d’organisation du convoi a confirmé avoir contacté l’ambassadeur d’Égypte à Tunis avant son départ, l’assurant lors d’une réunion officielle que, s’il était autorisé à atteindre le point de passage de Rafah, il respecterait pleinement la souveraineté et les lois égyptiennes, son message étant adressé uniquement contre «l’ennemi sioniste».
Le comité a précisé que son engagement avec les autorités égyptiennes se limite strictement à la coordination juridique, administrative et sécuritaire concernant le passage du convoi.
Réviser plusieurs lois relatives à la fiscalité pour garantir davantage de justice sociale, et rouvrir les vannes des recrutements dans le secteur public pour lutter contre le chômage : telles sont les principales orientations de la loi de finances et du budget de l’État pour 2026. La crainte est que, pour financer les dépenses qui seront programmées, on recourra aux mêmes leviers utilisés jusque-là, à savoir la hausse d’impôt et l’endettement extérieur.
Le président Kaïs Saïed l’a déjà annoncé dans de nombreuses déclarations, et c’est au tour de la Première ministre Sarra Zaafrani Zenzeri de le rappeler au cours d’un conseil des ministres qu’elle a présidé mercredi 11 juin 2025 au Palais du gouvernement à la Kasbah.
La Première ministre a souligné que la loi de finances 2026 doit incarner une vision stratégique et servir d’outil de mise en œuvre des politiques publiques dans le cadre du programme économique et social de l’État. Ce programme vise à concilier croissance économique et justice sociale, conformément au Plan de développement 2026-2030, qui reflétera la volonté populaire, a-t-elle déclaré, en soulignant que les choix nationaux sont les seuls à même de répondre aux attentes de la population.
Etat social et hausse d’impôt
La Première ministre a insisté sur la nécessité d’une nouvelle approche pour l’élaboration de la loi de finances 2026, qui aille au-delà des solutions temporaires et des demi-mesures. Elle doit plutôt refléter la vision de l’État consistant à renforcer les fondements de l’État social, tout en garantissant la justice fiscale et l’équité sociale, en augmentant le pouvoir d’achat, en équilibrant la croissance économique avec la justice sociale et en augmentant le taux de croissance économique en stimulant l’investissement et en établissant un cadre social et économique approprié pour la phase de construction et de construction.
Mme Zaafrani Zenzeri a également souligné que toutes les politiques économiques de l’État doivent respecter des principes fondamentaux, notamment la préservation de la souveraineté nationale et l’indépendance décisionnelle.
Parallèlement, l’État doit rester ouvert à l’environnement régional et international de la Tunisie afin de soutenir et de consolider les décisions nationales concernant le rôle social de l’État et la promotion du développement local, régional et territorial, a-t-elle déclaré dans le même communiqué.
Le Conseil des ministres a défini les priorités suivantes pour le budget 2026 :
– renforcer l’État social en élargissant le soutien aux groupes vulnérables et à faibles revenus, tout en promouvant les mécanismes d’autonomisation économique qui bénéficient particulièrement à ces groupes, afin d’améliorer les conditions de vie;
– développer les ressources propres de l’État en poursuivant une politique d’autonomie, en réduisant l’évasion fiscale, en intégrant l’économie informelle et en diversifiant les sources de financement du budget de l’État, conformément à une nouvelle vision;
– promouvoir l’emploi, améliorer le niveau de vie et renforcer le système de protection sociale, tout en valorisant le capital humain, ce qui peut être réalisé en promouvant la justice sociale, en maintenant le pouvoir d’achat des groupes vulnérables et à revenu moyen et en fournissant un plus grand soutien social aux groupes vulnérables, ainsi qu’un accompagnement et un soutien aux créations d’entreprises;
– mettre en œuvre des mesures visant à améliorer les revenus, renforcer les mécanismes d’intégration économique et sociale, créer des emplois, offrir des conditions de travail décentes, éliminer l’emploi précaire, faciliter l’accès au logement, renforcer la cohésion sociale, améliorer tous les services publics et développer le système de sécurité et de couverture sociale;
– promouvoir l’investissement dans le cadre d’une approche globale fondée sur la libéralisation de l’entrepreneuriat et l’amélioration du climat des affaires, afin que l’investissement public stimule l’investissement privé et accélère la croissance économique;
– accélérer l’interconnectivité et faire de la transformation numérique de l’administration un outil de modernisation, de transparence, de facilitation des transactions et d’ouverture de perspectives pour soutenir l’économie numérique;
– investir dans des programmes de développement régional fondés sur des principes constitutionnels stimulera le développement des régions.
Cette approche contribuera à la formulation des priorités régionales, en commençant par les propositions de programmes et de projets au niveau des conseils locaux, puis en passant par les conseils régionaux et de district, jusqu’au niveau national. Le plan de développement pour la période 2026-2030 sera élaboré sur cette base éminemment sociale. Les dépenses liées au développement constituent un levier essentiel pour stimuler la croissance économique et attirer les investissements privés, notamment aux niveaux régional et de district.
Et la relance économique ?
Lors du Conseil des ministres, il a été souligné que ce projet repose sur un ensemble de principes visant à renforcer les piliers de l’État social, à maintenir l’équilibre financier et à améliorer l’efficacité de la performance publique dans divers secteurs.
Les principes de base les plus importants incluent la simplification des procédures pour les Tunisiens à l’étranger, le soutien au financement des start-ups et des entreprises communautaires et le financement des entreprises actives dans les secteurs de l’économie verte, bleue et circulaire.
Voilà donc pour les orientations, généreuses s’il en est, et qui sont inspirées par une volonté de réduire le gap entre les différentes couches sociales. Reste qu’on peut toujours donner davantage à ceux qui en ont le plus besoin, encore faut-il avoir un bon matelas financier, donc des recettes, fiscales et autres, et ne pas recourir seulement aux deux principaux leviers utilisés jusque-là, la hausse d’impôt et l’endettement extérieur, dont les effets sont souvent négatifs, et aggravent la récession économique dont souffre le pays depuis 2011.
On aurait souhaité voir l’Etat opter pour une loi de finances et un budget de l’Etat plutôt tournés vers la relance économique, la maîtrise des dépenses publiques et l’impulsion de l’investissement, de manière à créer une richesse susceptible d’être partagée. Etant entendu que le partage de la pauvreté n’a jamais été une bonne politique.
Le gouvernement avait déclaré avoir une stratégie visant à développer plusieurs zones du pays selon le modèle de « Ras Al-Hikma ». En vertu d’un décret présidentiel paru dans la Gazette Officielle le mardi 11 juin, l’Égypte a confié un terrain de 174 millions de mètres carrés au ministère des Finances.
Cette attribution vise clairement à « diminuer la dette publique de l’État et à simplifier l’émission de soukouks souverains », qui sont des outils financiers que l’Etat émet afin de se financer. C’est ce qu’écrit ahram.info. Mais l’usage précis de ces terrains n’a pas été spécifié. D’après les chiffres de la Banque centrale d’Égypte, fin septembre 2024, la dette extérieure de l’Égypte s’élevait à 155,2 milliards de dollars.
A rappeler qu’au début de 2024, l’Égypte avait conclu un contrat de 35 milliards de dollars avec les Emirats arabes unis pour le développement de Ras Al-Hikma, une région s’étendant sur 170 km² sur la côte méditerranéenne, rappelle la même source. Cet accord a représenté le plus important investissement direct dans l’histoire du pays et a aidé à atténuer la crise financière et la rareté des devises étrangères qui a culminé en 2022.
L’administration indique avoir un projet visant à exploiter diverses régions selon ce modèle. Selon les propos du Premier ministre, Mostafa Madbouly, l’Égypte disposerait d’une stratégie visant à contenir le seuil maximal de la dette extérieure. L’émission d’obligations a pour objectif principal de prolonger la durée de la dette nationale, assure-t-il.
Ces initiatives ont permis de réduire le rapport de la dette extérieure au PIB à des niveaux considérés comme sécurisés. L’intention actuelle est de « réduire chaque année la dette extérieure globale de 1,5 à 2 milliards de dollars ».
Alors que police de l’immigration américaine fait des arrestations massives dans plusieurs secteurs de Los Angeles où se trouvent une grande population de migrants provenant de l’Amérique latine, de très grandes manifestations ont lieu pour s’y opposer. Donald Trump a décidé de mobiliser la Garde nationale et les Marines pour faire face à ces manifestations qui se tiennent dans une ville et un État profondément démocrate en l’occurrence la Californie. Pire, le président américain appelle à l’arrestation du gouverneur Gavin Newsom qui est en train de devenir la figure de proue de l’opposition à son pouvoir.
Imed Bahri
Dans une analyse publiée dans le New York Times, l’éditorialiste Michelle Goldberg décrit avec acuité ce qu’elle perçoit comme les signes d’un autoritarisme sous la présidence de Trump. Elle exprime sa vive inquiétude depuis la réélection de de dernier et surtout aujourd’hui alors qu’il fait appel à l’armée pour faire face aux manifestations qui se tiennent à Los Angeles contre les expulsions massives des migrants ce qui pourrait conduire les États-Unis à l’application de la loi martiale.
Goldberg souligne que, même dans les scénarios les plus pessimistes, elle n’a jamais imaginé que Trump déploierait des forces militaires dans les rues d’une ville américaine contre la volonté des autorités locales, simplement pour répondre à des manifestations relativement modestes comme ce fut le cas la semaine dernière à Los Angeles. Il est devenu clair que Trump n’a pas besoin d’une véritable crise pour lancer une répression autoritaire, il peut tout simplement la créer.
Goldberg reconnaît que certains manifestants ont agi violemment, ce qui, selon elle, est contraire à l’éthique et contre-productif et in fine profite au pouvoir. Toute attaque contre des biens publics comme l’incendie de stations de taxis ou le vandalisme de vitrines fait le jeu de l’administration et lui fournit un prétexte à utiliser pour tenter de justifier ses méthodes musclées.
L’éditorialiste estime cependant que l’affirmation selon laquelle la ville traversait un dangereux état de chaos justifiant une intervention militaire est une pure fiction. Samedi soir, la police de Los Angeles a publié un communiqué déclarant: «Aujourd’hui, les manifestations dans la ville étaient pacifiques et nous félicitons tous ceux qui ont exercé leurs droits constitutionnels de manière responsable».
En dépit de cette affirmation, Trump a outrepassé l’autorité du gouverneur de Californie Gavin Newsom et a fédéralisé la Garde nationale de l’État invoquant une loi rare qui n’est activée qu’en cas d’insurrection ou de menace d’insurrection contre l’autorité du gouvernement des États-Unis.
Trump ne s’était pas arrêté là. Il avait décidé d’envoyer 700 Marines aux côtés des milliers de soldats de la Garde nationale déjà déployés. Malgré ce renforcement militaire, la LAPD (police de Los Angeles) a exprimé son opposition à cette présence, le chef de la police Jim McDonnell a déclaré: «L’arrivée des forces fédérales à Los Angeles sans coordination claire représente un défi logistique et opérationnel important».
Cependant, la protection de la ville n’a jamais été le véritable objectif de Trump. Les manifestations n’ont plus besoin d’être violentes pour être qualifiées de «soulèvement illégal». L’appel à la Garde nationale intervient normalement pour faire face aux actes de violence et aux manifestations qui entravent le maintien de l’ordre mais dans ce cas, la définition de menace s’est élargie aux manifestations même pacifiques.
Goldberg cite un exemple datant du mois de mai quand des agents fédéraux armés ont pris d’assaut deux restaurants italiens populaires de San Diego maîtrisant les employés et arrêtant quatre personnes. Une foule en colère s’est rassemblée devant les restaurants scandant «Honte» et a empêché les clients de partir pendant un certain temps. Dans la logique actuelle de Trump, ces manifestants pourraient être considérés comme insurrectionnelles et passibles d’une action militaire.
L’éditorialiste insiste sur le fait que la violence sert le discours du pouvoir tandis que la manifestation pacifique est la véritable menace qu’il cherche à réprimer. Elle cite l’appel lancé lundi par Trump à l’arrestation du gouverneur Newsom. Et souligne que tout observateur extérieur aurait conclu à l’instauration de l’autoritarisme s’il avait été témoin de scènes comme l’envoi de troupes pour réprimer la dissidence intérieure, l’arrestation de dirigeants syndicaux et les menaces contre des opposants politiques.
Goldberg pose une question cruciale : Comment peut-on encore convaincre les Américains opposés à l’autoritarisme de se mobiliser?, notant que beaucoup s’attendent à ce que l’affrontement de Los Angeles renforce la popularité de Trump en le présentant comme un défenseur de la loi et de l’ordre surtout qu’il a le don de créer des scènes conflictuelles qui attisent les émotions de ses partisans.
Une opinion instable
Cependant, l’opinion publique américaine reste instable et il est donc essentiel que tous ceux qui ont une tribune -politiciens, anciens combattants, responsables culturels et religieux- saisissent l’occasion pour condamner les excès de l’administration et se mobilisent.
Goldberg note que des responsables comme le chef adjoint de cabinet de la Maison-Blanche Stephen Miller promeuvent l’idée que Los Angeles est «un territoire occupé» invoquant le fait que certains manifestants agitent des drapeaux étrangers. Les Américains qui croient en la démocratie doivent dénoncer ce récit et lui crier au visage: «C’est un mensonge stupide et insultant destiné à justifier une prise de pouvoir dictatoriale».
L’éditorialiste se souvient de ce qui s’est passé en 2020 lorsque Trump a pris une photo devant l’église Saint-Jean après que la police a utilisé des gaz lacrymogènes contre des manifestants. L’incident a suscité une indignation générale parmi les chefs religieux et les militaires à la retraite et la Maison-Blanche a été contrainte de reculer. Un sondage réalisé à l’époque montrait que deux tiers des Américains tenaient Trump pour responsable de l’exacerbation des tensions.
Dérive vers la dictature
Goldberg prévient que la situation a changé. De nombreux démocrates hésitent à s’engager dans une nouvelle bataille après les pertes politiques subies suite aux réactions négatives contre le mouvement Black Lives Matter et l’immigration clandestine. Cependant qu’un président qui déploie l’armée dans les rues d’une ville américaine sur la base de mensonges invoquant une invasion étrangère imaginaire ne peut être ignoré. Cet événement est l’un des signes les plus évidents de la dérive du pays vers la dictature.
La journaliste indique également que Trump prévoit pour son prochain anniversaire un défilé militaire massif à Washington sous prétexte de célébrer le 250e anniversaire de la fondation de l’armée américaine. Des chars ont été filmés en train de pénétrer dans la ville dans une scène digne d’un cauchemar cinématographique, avec le Lincoln Memorial en toile de fond tragique.
Tout en espérant que la tentative de Trump de réprimer les manifestations déclenchera des contre-manifestations dans tout le pays sous le slogan «Pas de roi», Goldberg estime que le désir de liberté peut être empreint de peur mais ne tolère pas la lâcheté.
«L’humanité commence dans l’homme par le désintéressement», écrivait Amiel. Il n’est de plus grande noblesse que de voir un être humain se lever pour en secourir un autre. Plonger dans les flots pour sauver un naufragé, courir dans une maison en flammes pour en extraire un enfant ou une personne âgée — ces gestes, par leur simplicité héroïque, nous rappellent ce qu’il y a de plus grand en nous. Car sauver l’autre, c’est au fond sauver soi-même. C’est préserver en nous la part humaine, celle que l’égoïsme et l’indifférence s’emploient chaque jour à ronger.
Khémaïs Gharbi *
Ce sursaut d’humanité, nous le voyons aujourd’hui prendre forme dans une initiative concrète, modeste peut-être en apparence, mais immense par la portée symbolique qu’elle recèle : une caravane de solidarité est partie de Tunis, avec à son bord des citoyens tunisiens, algériens, marocains, mauritaniens — et bientôt des Libyens — unis par la seule force de leur conscience et de leur cœur. Leur destination : le poste-frontière de Rafah, entre l’Égypte et Gaza.
Ils ne transportent pas des armes, ni des discours creux. Ils portent avec eux ce que les peuples opprimés attendent le plus du reste du monde : une preuve que leur souffrance n’est pas invisible. Une main tendue. Un regard fraternel. Un cri qui rompt le silence.
Les peuples se lèvent
Depuis plus d’un an, Gaza endure l’insoutenable : famine organisée, blocus total de nourriture, de médicaments, de soins, de logement… et des bombardements quotidiens qui ont déjà fait plus de 160 000 morts et blessés.
Face à ce martyre, les grandes puissances — celles qui ont les moyens d’agir — restent paralysées par des calculs géopolitiques ou des intérêts sordidement matériels. Mais les peuples, eux, ne se taisent pas. Ils se lèvent. Comme toujours dans l’Histoire, ce sont les anonymes, les sans-grades, les consciences éveillées, qui répondent présents.
Partout en Europe et au-delà, des manifestations massives ont dénoncé le blocus de Gaza, l’occupation israélienne, le génocide en cours, et le silence complice des institutions internationales. À peine le bateau Maddalena avait-il été intercepté par l’armée israélienne qu’une nouvelle initiative s’est mise en route, cette fois par voie terrestre.
À Tunis, des femmes et des hommes se sont rassemblés, ont formé une caravane, et pris la direction de la Libye avec un seul but : rejoindre Rafah, non pour «briser» le blocus — ils n’en ont pas les moyens — mais pour dire que Gaza n’est pas seule. Pour rappeler que la solidarité est un devoir moral avant d’être un acte politique. Pour raviver cette flamme humaine qui refuse de s’éteindre, même sous les gravats.
Ce geste est beau. Il est simple. Et il est profondément politique, au sens le plus noble du mot. Il est l’écho d’une tradition ancienne, où l’on allait, sans calcul, secourir ou réconforter l’autre parce qu’il est notre semblable.
À cette caravane, nous disons merci. Merci de nous rappeler que l’honneur n’est pas mort. Merci de réaffirmer, dans un monde de plus en plus indifférent, que l’humanité est encore capable d’élans désintéressés. Puissent vos pas faire vibrer les consciences. Et si vous n’êtes pas autorisés à entrer à Gaza, sachez que vous êtes déjà entrés dans le cœur de ceux qui gardent foi en la justice et en la dignité humaine.