Tunisie : vers une réforme encadrée de la profession de conseiller fiscal
Les recommandations du gouvernement concernant la proposition de loi relative à l’organisation de la profession de conseiller fiscal portent sur des « modifications formelles ainsi que d’autres de fond, en raison de leur incompatibilité avec certains principes juridiques ou textes législatifs en vigueur », selon un communiqué publié ce vendredi par le Parlement. Lors d’une audition tenue hier jeudi par la Commission de législation générale, des représentants de la Présidence du gouvernement, du ministère des Finances et du ministère de la Justice ont souligné la nécessité pour toute initiative législative d’être en harmonie avec le cadre juridique national en vigueur, et fondée sur des données et des statistiques.
Ils ont précisé, dans ce cadre, que la proposition de loi organique n°13/2023 relative à l’organisation de la profession de conseiller fiscal comporte certaines dispositions en contradiction avec le dispositif juridique existant, notamment le Code des droits et procédures fiscaux et le décret réglementant la profession d’avocat.
Les représentants du gouvernement ont également exprimé leur soutien à l’idée d’organiser les professions, en particulier celles en lien avec le service public de la justice, afin de garantir la spécialisation et d’éviter les conflits de compétence entre ces professions.
Ils ont rappelé que la loi sur la profession de conseiller fiscal remonte à 1960, soulignant l’importance de maintenir une position équilibrée vis-à-vis de toutes les parties et d’adopter une approche participative, en assurant une coordination entre les fonctions législative et exécutive.
De leur côté, les députés initiateurs de la proposition ont exprimé leur ouverture à toutes les remarques et modifications proposées, dans le but d’améliorer le texte.
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