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En temps de guerre, CNN préfÚre voler nos salades !

Missiles au-dessus de TĂ©hĂ©ran, silence Ă  Gaza, tension Ă  Washington
 et tomates Ă  Tel Aviv. Ce 18 juin, pendant que les gros titres annoncent une possible intervention militaire amĂ©ricaine aprĂšs les frappes israĂ©liennes sur l’Iran, CNN publie, juste en dessous de sa rubrique “Breaking News”, un article frais, croquant, et bien assaisonnĂ© : “Les 24 meilleures salades du monde”.

Et au cƓur du top 5 de ce palmarĂšs planĂ©taire, entre une panzanella toscane et une salade thaĂŻe : la fameuse “salade israĂ©lienne”. Ou devrions-nous dire
 notre salade tunisienne, version simplifiĂ©e, sans thon ni Ɠuf.

Une salade rebaptisée, une mémoire confisquée
Tomates. Concombres. Persil. Jus de citron. Huile d’olive. Sel. Rien de plus, rien de moins. Une recette plus vieille que les frontiĂšres, connue sous mille noms dans tout le monde arabe — salata baladi en Égypte, salade mĂ©chouia en Tunisie, salade arabe en Palestine. Chez nous, on l’appelle “slata”, tout simplement.

Mais dans l’univers de CNN, cette salade devient « israĂ©lienne Â». Plus fort encore : Michael Solomonov, chef israĂ©lo-amĂ©ricain citĂ© dans l’article, reconnaĂźt sans gĂȘne ses “origines arabes”. Et pourtant, CNN classe la salade sous la banniĂšre bleue et blanche. L’aveu est lĂ . Le rebranding, aussi.

Mention spéciale à tout le monde
 sauf à nous
Dans ce classement, le Liban est citĂ© pour son taboulĂ©, l’Iran pour sa salade Shirazi. Cette derniĂšre est mĂȘme comparĂ©e Ă  la salade israĂ©lienne — ce qui revient Ă  dire que l’original ressemble Ă  sa propre copie. On frĂŽle la caricature.

Mais la Tunisie, elle, brille par son absence, malgrĂ© la richesse de ses salades : mĂ©chouia, houria, slata tounsia
 Rien, pas mĂȘme une note de bas de page. On est pourtant au cƓur de cette tradition culinaire partagĂ©e, oĂč la tomate et le concombre se mangent crus, cuits, Ă©crasĂ©s, fumĂ©s, marinĂ©s. Mais visiblement, le goĂ»t des origines s’arrĂȘte lĂ  oĂč commence la gĂ©ographie du pouvoir.

Soft power dans l’assiette : la guerre culturelle continue
Ce n’est pas une simple salade. C’est une stratĂ©gie. Celle de l’effacement, du maquillage, du renommage. Falafel, houmous, keffieh — tous sont devenus “produits d’exportation” israĂ©liens aux yeux d’un certain storytelling occidental.

Et maintenant, la salade.
Publier cet article au moment mĂȘme oĂč IsraĂ«l bombarde l’Iran et oĂč les États-Unis menacent d’entrer en guerre, ce n’est pas un hasard. C’est une forme de dissonance stratĂ©gique. Tandis que les bombes tombent, les concombres racontent une autre histoire. Plus douce. Plus digeste.

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Trump Ă  Poutine : « Occupe-toi d’abord de la Russie Â»

Alors que les tensions entre IsraĂ«l et l’Iran entrent dans leur deuxiĂšme semaine, Donald Trump multiplie les dĂ©clarations tonitruantes. Mardi soir, depuis les jardins de la Maison Blanche, le prĂ©sident amĂ©ricain a balayĂ© d’un revers de main l’offre de mĂ©diation russe dans le conflit en cours.

« Je lui ai dit : Fais-moi une faveur — commence par t’occuper de tes propres affaires. RĂ©glons d’abord les problĂšmes de la Russie, d’accord ? Vladimir, occupons-nous d’abord de la Russie, tu te soucieras du reste plus tard. », a-t-il lancĂ© en rĂ©ponse Ă  l’initiative de Vladimir Poutine, qui avait proposĂ© plus tĂŽt dans la journĂ©e d’aider Ă  dĂ©samorcer l’escalade militaire entre TĂ©hĂ©ran et Tel-Aviv.

“I said do me a favor – mediate your own. Let’s mediate Russia first, OK? I said, ‘Vladimir, let’s mediate Russia first, you can worry about this later’”.

Ce rejet, formulĂ© avec une ironie glaciale, en dit long sur la posture actuelle de Washington : aucune place pour une mĂ©diation extĂ©rieure, surtout venue d’un Kremlin que Trump cherche dĂ©sormais Ă  marginaliser sur la scĂšne internationale.

Menace nucléaire implicite

Dans la mĂȘme intervention, Trump a haussĂ© le ton contre l’Iran, affirmant sans apporter de preuve que « le pays n’a aucune dĂ©fense aĂ©rienne », le qualifiant mĂȘme de « totalement sans dĂ©fense ». Il a ensuite Ă©voquĂ© une hypothĂ©tique « reddition inconditionnelle » de TĂ©hĂ©ran.

« Ensuite, on va faire exploser tout ce qui est nuclĂ©aire lĂ -bas », a-t-il lancĂ©, en rĂ©fĂ©rence aux sites atomiques de la RĂ©publique islamique. Une menace Ă  peine voilĂ©e de frappes prĂ©ventives, que de nombreux analystes interprĂštent comme un retour Ă  la doctrine de « dissuasion extrĂȘme » chĂšre aux faucons de Washington.

Des négociations
 trop tard ?

Trump a par ailleurs affirmĂ© qu’il avait Ă©tĂ© approchĂ© par des responsables iraniens pour entamer un dialogue. Il leur aurait rĂ©pondu qu’« il Ă©tait trĂšs tard pour parler ». Tout en se gardant d’annoncer clairement une intervention militaire, il a semĂ© le doute : « Je vais peut-ĂȘtre le faire, peut-ĂȘtre pas. Personne ne sait. » Une ambiguĂŻtĂ© stratĂ©gique assumĂ©e, qui vise autant Ă  dĂ©stabiliser l’adversaire qu’à garder la main sur le tempo diplomatique.

Une semaine « trÚs importante »

MalgrĂ© ces menaces, Trump n’a pas exclu la possibilitĂ© d’un dĂ©nouement rapide : « La semaine prochaine sera trĂšs importante, peut-ĂȘtre mĂȘme avant. » Il a toutefois reconnu que « rien n’est encore gagnĂ© » et que « la guerre, c’est compliquĂ©, beaucoup de choses peuvent tourner mal ».

Ces propos arrivent alors que les États-Unis poursuivent leur soutien dĂ©fensif Ă  IsraĂ«l depuis le dĂ©but des affrontements avec l’Iran. Mais en usant du « nous » pour parler d’éventuelles frappes, Trump continue de brouiller la ligne entre aide indirecte et entrĂ©e en guerre ouverte.

Entre menace et confusion

À travers ce mĂ©lange de bravades, de fausses ouvertures diplomatiques et d’imprĂ©cisions stratĂ©giques, Donald Trump entretient une ambiguĂŻtĂ© dangereuse. D’un cĂŽtĂ©, il souffle la possibilitĂ© d’un apaisement ; de l’autre, il attise les braises d’un embrasement rĂ©gional. Cette posture confuse, marquĂ©e par un mĂ©pris affichĂ© pour l’ordre diplomatique multilatĂ©ral et les institutions internationales, fait redouter le pire.

Alors que les missiles continuent de tomber au Proche-Orient, le monde retient son souffle. Et les prochaines heures pourraient bien ĂȘtre dĂ©cisives.

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Moscou revient sur scĂšne et avertit : L’ntervention US en soutien Ă  IsraĂ«l menace la rĂ©gion

Alors que le conflit entre IsraĂ«l et l’Iran entre ce mercredi 18 juin dans son sixiĂšme jour, la Russie sort de sa rĂ©serve pour alerter sur les risques d’une implication militaire directe des États-Unis, qui pourrait embraser durablement le Moyen-Orient.

AprĂšs plusieurs jours de silence relatif, le ton s’est nettement durci Ă  Moscou. Le vice-ministre russe des Affaires Ă©trangĂšres, SergueĂŻ Riabkov, a prĂ©venu dans une dĂ©claration Ă  l’agence Interfax que toute aide militaire directe amĂ©ricaine Ă  IsraĂ«l risquerait de dĂ©stabiliser profondĂ©ment la rĂ©gion. Il a exhortĂ© Washington Ă  la retenue.

L’avertissement est sans Ă©quivoque : selon Moscou, une entrĂ©e en guerre des États-Unis contre l’Iran constituerait un point de non-retour aux consĂ©quences imprĂ©visibles.

Mise en garde sur le risque de catastrophe nucléaire

La porte‑parole du ministĂšre russe des Affaires Ă©trangĂšres, Maria Zakharova, a estimĂ© que le monde Ă©tait « à quelques millimĂštres d’une catastrophe nuclĂ©aire », en raison des frappes quotidiennes israĂ©liennes contre les infrastructures nuclĂ©aires iraniennes

Poutine en premiĂšre ligne diplomatique

Dans un geste diplomatique important, le prĂ©sident Vladimir Poutine a Ă©changĂ© ce matin avec son homologue des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed Al Nahyan.

Selon l’agence russe TASS, les deux dirigeants ont exprimĂ© une « profonde inquiĂ©tude » face Ă  l’escalade et ont soulignĂ© l’urgence d’un cessez-le-feu immĂ©diat. Moscou a confirmĂ© sa disponibilitĂ© Ă  jouer un rĂŽle de mĂ©diateur, assurant ĂȘtre en contact avec TĂ©hĂ©ran et Tel Aviv.

IsraĂ«l-Iran : une spirale qui menace de s’étendre

Depuis le lancement vendredi dernier de l’opĂ©ration israĂ©lienne « Rising Lion Â», les frappes s’intensifient des deux cĂŽtĂ©s. IsraĂ«l a frappĂ© plusieurs sites nuclĂ©aires et militaires en Iran. En rĂ©ponse, l’Iran a lancĂ© des missiles balistiques sur des zones densĂ©ment peuplĂ©es en IsraĂ«l. Le guide suprĂȘme iranien, Ali Khamenei, a mis en garde contre une intervention amĂ©ricaine, qui, selon lui, plongerait la rĂ©gion dans un chaos gĂ©nĂ©ralisĂ©. Le risque d’un affrontement militaire direct entre Washington et TĂ©hĂ©ran inquiĂšte dĂ©sormais les capitales du Moyen-Orient.

Une crise Ă  double tranchant pour Moscou

Si Moscou exprime son inquiĂ©tude, certains experts soulignent que ce conflit offre aussi des avantages gĂ©opolitiques au Kremlin. La hausse des prix du pĂ©trole profite Ă  la Russie malgrĂ© les sanctions. Par ailleurs, l’attention mondiale se dĂ©tourne de la guerre en Ukraine pour se concentrer sur le Moyen-Orient. Enfin, cette crise donne Ă  Moscou l’occasion de renforcer son rĂŽle de mĂ©diateur international, malgrĂ© les critiques liĂ©es Ă  son invasion de l’Ukraine. L’Iran reste cependant un alliĂ© stratĂ©gique majeur pour la Russie. Membre des BRICS depuis 2024 et partenaire dans plusieurs projets Ă©nergĂ©tiques, TĂ©hĂ©ran est un pilier essentiel de la stratĂ©gie russe face Ă  l’Occident.

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Khamenei dĂ©fie Washington : « Ni guerre imposĂ©e, ni paix imposĂ©e Â»

À la tĂ©lĂ©vision nationale, le guide suprĂȘme iranien Ali Khamenei a lancĂ© une mise en garde cinglante Ă  l’adresse des États-Unis, dĂ©nonçant toute tentative d’imposer une guerre ou une paix Ă  la RĂ©publique islamique.

« Ce peuple ne se rendra Ă  personne face Ă  l’imposition », a-t-il dĂ©clarĂ© d’un ton ferme, dans un discours retransmis par les agences Tasnim et Mehr. « L’Iran rĂ©sistera Ă  une guerre imposĂ©e tout comme Ă  une paix imposĂ©e. »

Cette prise de parole intervient alors que les tensions atteignent un nouveau sommet dans la région, une semaine aprÚs des frappes israéliennes sur le territoire iranien.

Le prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump, particuliĂšrement virulent sur les rĂ©seaux sociaux, a qualifiĂ© Khamenei de « cible facile », appelant mardi Ă  une « reddition inconditionnelle » de l’Iran.

Une rhĂ©torique jugĂ©e provocatrice par TĂ©hĂ©ran. Sans nommer directement Trump, Khamenei a taclĂ© ceux qui « ne connaissent ni l’histoire ni le caractĂšre du peuple iranien ». « Ceux qui connaissent vraiment cette nation savent qu’elle ne rĂ©pond pas au langage des menaces. »

Le guide suprĂȘme a prĂ©venu : toute intervention militaire amĂ©ricaine serait accueillie par des « consĂ©quences graves et irrĂ©parables ».

Dans un contexte d’escalade, oĂč la diplomatie semble marginalisĂ©e par le fracas des ultimatums, les propos de Khamenei rĂ©sonnent comme une tentative de dissuasion stratĂ©gique. Mais aussi comme un signal clair : TĂ©hĂ©ran ne reculera pas.

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Iran – IsraĂ«l : Un colonel amĂ©ricain suspendu pour propos anti-israĂ©liens

Le Pentagone a suspendu un officier supĂ©rieur aprĂšs la publication de messages hostiles Ă  IsraĂ«l. L’affaire intervient alors que le CongrĂšs cherche Ă  encadrer tout recours Ă  la force contre l’Iran.

Le 17 juin 2025, le colonel Nathan McCormack, responsable de la cellule Levant et Égypte au sein de l’état-major interarmĂ©es amĂ©ricain, a Ă©tĂ© suspendu de ses fonctions. En cause : des publications sur X (ex-Twitter) jugĂ©es incompatibles avec ses responsabilitĂ©s stratĂ©giques.

Dans ces messages, McCormack qualifie IsraĂ«l de « pire alliĂ© » et accuse le Premier ministre Benyamin Netanyahou de vouloir « expulser les Palestiniens » dans le cadre d’un projet de « purification ethnique ». Il critique aussi la complaisance occidentale envers IsraĂ«l, qu’il attribue Ă  une « culpabilitĂ© post-Shoah ».

Le Pentagone a rĂ©agi en soulignant que ces opinions ne reprĂ©sentent pas la position du DĂ©partement de la DĂ©fense. L’officier a Ă©tĂ© Ă©cartĂ© du Joint Staff le temps d’une enquĂȘte administrative.

Le Congrùs tente de freiner une escalade contre l’Iran

Le mĂȘme jour, les reprĂ©sentants Thomas Massie (rĂ©publicain) et Ro Khanna (dĂ©mocrate) ont dĂ©posĂ© une rĂ©solution bipartisane pour empĂȘcher tout engagement militaire contre l’Iran sans autorisation du CongrĂšs. « Ce n’est pas notre guerre », a dĂ©clarĂ© Massie.

Alors que Donald Trump accentue sa rhĂ©torique contre TĂ©hĂ©ran, plusieurs parlementaires, dont Bernie Sanders et Tim Kaine, appellent Ă  un strict encadrement du pouvoir exĂ©cutif. Leur objectif : Ă©viter une nouvelle intervention militaire au Moyen-Orient, alors que les tensions entre IsraĂ«l et l’Iran restent Ă  un niveau critique.

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Trump exige la reddition de l’Iran

Alors que la guerre entre IsraĂ«l et l’Iran entre dans son sixiĂšme jour, Donald Trump change de ton. Le prĂ©sident amĂ©ricain a exigĂ© mardi soir la “reddition inconditionnelle” de TĂ©hĂ©ran, affirmant que les États-Unis “contrĂŽlent totalement le ciel iranien”. Cette inflexion majeure survient alors que les bombardements israĂ©liens sur TĂ©hĂ©ran s’intensifient et que les frappes iraniennes se poursuivent sur le territoire israĂ©lien.

“La patience amĂ©ricaine touche Ă  sa fin”

Dans un message publiĂ© sur Truth Social, Donald Trump a directement visĂ© l’ayatollah Ali Khamenei, qu’il a qualifiĂ© de “cible facile”. “La patience des États-Unis touche Ă  sa fin”, a-t-il Ă©crit, avant de rĂ©clamer une “reddition inconditionnelle” de l’Iran.

Quelques heures plus tĂŽt, le prĂ©sident amĂ©ricain s’était rĂ©uni pendant plus d’une heure et vingt minutes dans la Situation Room avec ses principaux ministres, chefs militaires et le prĂ©sident des chefs d’état-major interarmĂ©es. Selon plusieurs sources relayĂ©es par CNN, Trump se montre de plus en plus favorable Ă  des frappes amĂ©ricaines contre les infrastructures nuclĂ©aires iraniennes, mĂȘme s’il n’écarte pas une sortie diplomatique — Ă  condition que TĂ©hĂ©ran cĂšde sans conditions.

Coordination avec Israël, vers une posture commune

Dans la soirĂ©e de mardi, Trump s’est Ă©galement entretenu par tĂ©lĂ©phone avec le Premier ministre israĂ©lien Benyamin Netanyahou. Aucun communiquĂ© officiel n’a Ă©tĂ© publiĂ©, mais cet Ă©change, tenu au plus fort des frappes israĂ©liennes sur TĂ©hĂ©ran, laisse peu de doutes sur l’objectif commun : neutraliser la capacitĂ© militaire stratĂ©gique de l’Iran.

Washington affirme dĂ©sormais exercer un “contrĂŽle total” de l’espace aĂ©rien iranien. Ce message vise autant Ă  dissuader une riposte de TĂ©hĂ©ran qu’à signaler aux alliĂ©s rĂ©gionaux que la doctrine de “pression maximale” est pleinement rĂ©activĂ©e.

Téhéran sous les bombes

TĂŽt ce mercredi matin, plusieurs explosions ont secouĂ© la capitale iranienne. L’armĂ©e israĂ©lienne a confirmĂ© avoir menĂ© des frappes aĂ©riennes visant des sites militaires et nuclĂ©aires Ă  TĂ©hĂ©ran et ses environs, notamment des centres de production d’armes et des centrifugeuses Ă  Natanz.

Les dĂ©fenses aĂ©riennes iraniennes ont tentĂ© d’intercepter les missiles, mais des images partagĂ©es sur les rĂ©seaux sociaux montrent des panaches de fumĂ©e noire s’élevant au-dessus de plusieurs quartiers rĂ©sidentiels. Les autoritĂ©s iraniennes restent avares en dĂ©tails, et le bilan humain exact demeure incertain.

Riposte iranienne et black-out israélien

En rĂ©ponse, l’Iran a lancĂ© dans la nuit une salve de missiles, dont certains de type hypersonique “Fattah”, vers le centre et le nord d’IsraĂ«l. Des explosions ont Ă©tĂ© entendues Ă  Tel-Aviv, et 94 blessĂ©s ont Ă©tĂ© recensĂ©s par le ministĂšre israĂ©lien de la SantĂ©, principalement en raison d’éclats liĂ©s aux interceptions.

L’armĂ©e israĂ©lienne maintient une stricte censure sur les cibles touchĂ©es et l’étendue des dĂ©gĂąts. La presse locale Ă©voque nĂ©anmoins plusieurs incendies dĂ©clenchĂ©s par les frappes.

Un bilan déséquilibré

Depuis le dĂ©but des hostilitĂ©s, les frappes israĂ©liennes sur l’Iran ont fait plus de 240 morts, dont au moins 70 femmes et enfants, selon des sources hospitaliĂšres. CĂŽtĂ© israĂ©lien, 24 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es par les attaques iraniennes.

Gaza en ruines

ParallĂšlement, la guerre Ă  Gaza se poursuit dans l’indiffĂ©rence diplomatique. Ce mercredi, les forces israĂ©liennes ont tuĂ© 89 Palestiniens Ă  Khan YounĂšs, dont une majoritĂ© se trouvait dans une file d’attente pour l’aide alimentaire. Le ministĂšre de la SantĂ© local affirme que le nombre total de morts dĂ©passe 55 000, avec plus de 128 000 blessĂ©s.

Vers un affrontement direct ?

L’exigence amĂ©ricaine de capitulation marque un tournant stratĂ©gique. La ligne rouge semble franchie. Face Ă  une posture de guerre totale portĂ©e par Trump, TĂ©hĂ©ran devra choisir entre l’escalade ou une difficile nĂ©gociation en position de faiblesse. Aucun canal diplomatique crĂ©dible n’est, Ă  cette heure, activĂ©.

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Appel entre Tunis et Le Caire consacré aux tensions régionales

Le ministre tunisien des Affaires Ă©trangĂšres, Mohamed Ali Nafti, a Ă©changĂ© ce lundi 16 juin 2025 avec son homologue Ă©gyptien, Badr Abdelatty, Ă  propos des derniers dĂ©veloppements gĂ©opolitiques dans la rĂ©gion. Selon un communiquĂ© officiel, les deux diplomates ont soulignĂ© l’urgence d’une coordination arabe et musulmane renforcĂ©e, afin d’anticiper les risques pesant sur la stabilitĂ© rĂ©gionale et internationale.

Au cours de cet Ă©change, Tunis et Le Caire ont rĂ©affirmĂ© la soliditĂ© de leurs relations bilatĂ©rales et exprimĂ© leur volontĂ© commune d’intensifier la coopĂ©ration sur les plans diplomatique, Ă©conomique et sĂ©curitaire, en prĂ©vision de futures Ă©chĂ©ances entre les deux capitales.

Cette conversation intervient alors que l’Égypte est critiquĂ©e pour avoir refusĂ© Ă  la Caravane Soumoud le passage vers Gaza via son territoire, contraignant les volontaires maghrĂ©bins Ă  annoncer leur retour.

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Tunisie : quatre organisations unies pour la libération des volontaires de la Caravane Soumoud

Quatre grandes organisations tunisiennes – la Ligue tunisienne des droits de l’Homme, l’Union gĂ©nĂ©rale tunisienne du travail (UGTT), l’Ordre national des avocats et la FĂ©dĂ©ration nationale des journalistes tunisiens – ont publiĂ©, ce lundi 16 juin 2025, un communiquĂ© commun appelant les autoritĂ©s de l’Est libyen Ă  libĂ©rer sans dĂ©lai les volontaires de la « Caravane Soumoud » dĂ©tenus en Libye.

Cette caravane solidaire avec Gaza, largement soutenue par les peuples du Maghreb, incarne une action civile et pacifique en faveur de la cause palestinienne.

Cependant, son avancĂ©e a Ă©tĂ© interrompue Ă  Syrte oĂč plusieurs militants – trois Tunisiens, trois AlgĂ©riens, six Libyens et un Soudanais – ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s.

Les quatre organisations tunisiennes appellent leurs gouvernements Ă  engager d’urgence toutes les dĂ©marches diplomatiques nĂ©cessaires pour obtenir la libĂ©ration de ces volontaires et soutenir la caravane.

Par ailleurs, la « Coordination Soumoud » organise une manifestation devant l’ambassade de Libye Ă  Tunis, en coordination avec la sociĂ©tĂ© civile et des acteurs politiques, afin de rĂ©clamer la libĂ©ration des dĂ©tenus et la levĂ©e du blocus imposĂ© Ă  la caravane.

La coalition réaffirme son soutien total à cette initiative pacifique inscrite dans le mouvement mondial de solidarité envers la Palestine.

Enfin, la Coordination de l’action commune pour la Palestine annonce une libĂ©ration partielle des dĂ©tenus, tandis que les nĂ©gociations se poursuivent pour la remise en libertĂ© complĂšte des autres participants.

Cette situation met en lumiĂšre la complexitĂ© politique en Libye et l’importance d’une mobilisation diplomatique et populaire pour dĂ©fendre les acteurs civils engagĂ©s dans des causes justes.

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Hyundai Tunisie lance un roadshow dédié au STARIA 9 Places

Alpha Hyundai Motor, importateur officiel de la marque sud-coréenne en Tunisie, a annoncé le lancement de la deuxiÚme édition de son roadshow national dédié au modÚle Hyundai STARIA 9 Places, à partir du 11 juin 2025.

AprĂšs une premiĂšre tournĂ©e concluante en 2022, l’objectif de cette nouvelle campagne est de rapprocher la marque des professionnels du transport collectif, en mettant Ă  leur disposition des essais dynamiques et des prĂ©sentations techniques du vĂ©hicule. Le STARIA 9 Places s’adresse principalement aux exploitants de grands taxis, de louages et d’entreprises touristiques.

DotĂ© d’un design futuriste, d’une motorisation performante et d’un espace intĂ©rieur optimisĂ©, le vĂ©hicule a Ă©tĂ© pensĂ© pour rĂ©pondre aux exigences du marchĂ© tunisien : confort, fiabilitĂ©, rentabilitĂ©.

« Le STARIA 9 Places a été conçu pour répondre aux attentes des professionnels du transport, en alliant innovation, espace, confort et maßtrise des coûts », souligne Mehdi Mahjoub, directeur général de Hyundai Tunisie.

Hyundai Tunisie accompagne ce roadshow d’un ensemble d’initiatives commerciales, dont le renforcement de son rĂ©seau Ă  travers de nouveaux centres de service rapide. La marque, dĂ©jĂ  rĂ©compensĂ©e pour la quatriĂšme annĂ©e consĂ©cutive comme “Élu Service Client de l’AnnĂ©e 2025”, entend consolider sa position sur le segment utilitaire.

Avec une garantie constructeur de 5 ans et un réseau de plus de 20 agences à travers le pays, Hyundai mise sur la proximité et la qualité de service pour fidéliser sa clientÚle.

Le calendrier du roadshow et la fiche technique du véhicule sont disponibles sur le site officiel : www.hyundai.com.tn


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Tunisie : l’armĂ©e de l’air commande 12 hĂ©licoptĂšres amĂ©ricains Bell

L’armĂ©e de l’air tunisienne a signĂ© un accord pour l’acquisition de 12 hĂ©licoptĂšres utilitaires Subaru Bell 412EPX, a annoncĂ© lundi le constructeur amĂ©ricain Bell Textron Inc. lors du Salon aĂ©ronautique de Paris.

Cette commande marque la premiÚre livraison de cette version dans la région Moyen-Orient et Afrique. Les hélicoptÚres seront destinés à des missions militaires et sécuritaires multiples, selon Bell.

Le Bell 412EPX, dĂ©veloppĂ© en partenariat avec le constructeur japonais Subaru, dispose d’un poids maximal au dĂ©collage de 5 530 kg. Il peut transporter jusqu’à 2,4 tonnes en charge interne, ou 2,8 tonnes en charge externe, grĂące Ă  deux moteurs PT6T-9 de Pratt & Whitney Canada.

La Tunisie opĂšre dĂ©jĂ  39 appareils de la marque Bell, incluant les modĂšles UH-1, 205 et OH-58. Ce nouvel achat vise Ă  renforcer les capacitĂ©s de projection de l’armĂ©e dans un contexte sĂ©curitaire rĂ©gional instable.

« Le Bell 412 est l’un des appareils les plus fiables au monde », a dĂ©clarĂ© Tim Evans, directeur rĂ©gional de Bell pour le Moyen-Orient et l’Afrique. Selon l’industriel, plus de 54 % des Bell 412 en service dans le monde sont engagĂ©s dans des missions militaires ou parapubliques.

Vers une remise à niveau de la sécurité aérienne militaire

Cette commande intervient alors que l’aviation militaire tunisienne a enregistrĂ© quatre crashs majeurs d’hĂ©licoptĂšres en moins de quatre ans. Le dernier en date, le 21 juin 2024 Ă  Gafsa, a coĂ»tĂ© la vie Ă  un pilote.

Depuis 2021, des accidents similaires ont Ă©tĂ© recensĂ©s Ă  Bizerte, en mer au large de Bizerte, et Ă  El Hamma, causant la mort d’au moins neuf militaires au total. Ces incidents ont ravivĂ© les inquiĂ©tudes sur l’état des Ă©quipements et la sĂ©curitĂ© des vols.

Des enquĂȘtes ont Ă©tĂ© ouvertes Ă  chaque fois, mais la rĂ©currence des crashs met en lumiĂšre les limites de la flotte existante. La modernisation annoncĂ©e pourrait rĂ©pondre en partie Ă  ces dĂ©faillances.

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L’Iran bombardĂ© : la stratĂ©gie du choc pour un changement de rĂ©gime ?

Au-delĂ  des cibles militaires et nuclĂ©aires, les frappes israĂ©liennes en cours contre l’Iran semblent viser le cƓur mĂȘme du pouvoir Ă  TĂ©hĂ©ran. Selon plusieurs sources amĂ©ricaines relayĂ©es par CNN et The New York Times, l’État hĂ©breu n’écarte plus l’hypothĂšse d’un effondrement du rĂ©gime, consĂ©cutif Ă  une guerre d’usure savamment orchestrĂ©e.

Officiellement, IsraĂ«l affirme vouloir empĂȘcher l’Iran de se doter de l’arme nuclĂ©aire. « Nous traitons dĂ©sormais avec la tĂȘte du serpent », a dĂ©clarĂ© le ministre israĂ©lien de la DĂ©fense, Israel Katz, vendredi 13 juin. Mais derriĂšre ce discours sĂ©curitaire transparaĂźt une stratĂ©gie plus profonde : fragiliser durablement l’État iranien pour forcer un tournant politique, voire institutionnel.

Un rapport du renseignement amĂ©ricain citĂ© par CNN Ă©voque le changement de rĂ©gime comme une visĂ©e latente, persistante dans les cercles sĂ©curitaires israĂ©liens. Bien que les frappes n’aient pas officiellement cet objectif dĂ©clarĂ©, plusieurs responsables amĂ©ricains estiment qu’IsraĂ«l voit dans l’opĂ©ration actuelle une opportunitĂ© historique.

Selon le New York Times, les premiĂšres frappes ont visĂ© des personnalitĂ©s de premier plan au sein de l’appareil militaire iranien : le chef d’état-major Mohammad Bagheri, le commandant des Gardiens de la RĂ©volution Hossein Salami et plusieurs gĂ©nĂ©raux auraient Ă©tĂ© tuĂ©s. Cette attaque ciblĂ©e, au cƓur mĂȘme de TĂ©hĂ©ran, aurait dĂ©sorganisĂ© la chaĂźne de commandement, sans prĂ©cĂ©dent depuis la guerre Iran-Irak.

Une logique de négociation sous les bombes

La sĂ©quence actuelle semble s’inscrire dans une tactique dite des « pourparlers sous les bombes » : intensifier la pression militaire pour forcer l’adversaire Ă  la table des nĂ©gociations dans une posture de faiblesse. TĂ©hĂ©ran doit justement reprendre prochainement des discussions indirectes avec Washington sur le dossier nuclĂ©aire. Pour un analyste proche des services de renseignement amĂ©ricains, « plus le rĂ©gime est occupĂ© Ă  contenir les incendies internes, plus il devient permĂ©able aux concessions externes ».

L’administration Trump, selon plusieurs fuites, avait Ă©tĂ© informĂ©e Ă  l’avance du plan israĂ©lien, sans pour autant y apporter un soutien militaire direct. Cette posture ambiguĂ« reflĂšte les divisions stratĂ©giques Ă  Washington sur la gestion du dossier iranien.

Des précédents historiques contrastés

Ce type de stratĂ©gie n’est pas sans prĂ©cĂ©dent. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont tentĂ© Ă  plusieurs reprises de provoquer des changements de rĂ©gime dans la rĂ©gion. En Iran mĂȘme, la CIA avait orchestrĂ© en 1953 l’opĂ©ration Ajax, renversant le Premier ministre Mohammad Mossadegh. Mais les tentatives plus rĂ©centes illustrent la complexitĂ© — voire l’échec — de telles entreprises.

Irak, Libye, Syrie : des résultats ambigus

L’invasion de l’Irak en 2003, motivĂ©e par la crainte d’armes de destruction massive, a certes conduit Ă  la chute de Saddam Hussein, mais au prix d’un effondrement institutionnel, de la montĂ©e du terrorisme et d’une instabilitĂ© rĂ©gionale durable.

La Libye, en 2011, a connu une trajectoire similaire : l’intervention internationale contre le rĂ©gime de Kadhafi a dĂ©bouchĂ© sur un chaos prolongĂ©, avec un État failli et des milices rivales.

En Syrie, malgrĂ© un long siĂšge international et des pressions militaires indirectes, le rĂ©gime de Bachar al-Assad a rĂ©sistĂ© plus de dix ans avant de s’effondrer brutalement en dĂ©cembre 2024, Ă  la suite d’une offensive rebelle inattendue. Cette chute tardive montre que mĂȘme les rĂ©gimes les plus enracinĂ©s peuvent finir par vaciller
 ou se maintenir contre toute attente.

Un pari stratégique risqué

Pour IsraĂ«l, l’option d’un effondrement contrĂŽlĂ© du rĂ©gime iranien paraĂźt sĂ©duisante. L’État hĂ©breu espĂšre peut-ĂȘtre reproduire, Ă  une Ă©chelle bien plus grande, la dynamique observĂ©e au Liban : les frappes de 2024 contre le Hezbollah avaient affaibli durablement son emprise politique.

Mais ce pari reste Ă  haut risque. L’Iran dispose encore d’un appareil sĂ©curitaire rĂ©silient et d’une base sociale mobilisable en cas de menace extĂ©rieure. L’effet de « ralliement autour du drapeau » pourrait paradoxalement renforcer le rĂ©gime face Ă  une agression Ă©trangĂšre.

Le Guide suprĂȘme Ali Khamenei a dĂ©jĂ  promis une riposte « douloureuse et irrĂ©versible ». Une escalade directe — voire un embrasement rĂ©gional — reste possible si TĂ©hĂ©ran choisit la confrontation au lieu de la nĂ©gociation.

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Frappes israĂ©liennes en Iran : l’Arabie saoudite et d’autres pays dĂ©noncent une escalade dangereuse 

Les frappes aĂ©riennes menĂ©es par IsraĂ«l dans la nuit du 12 au 13 juin sur plusieurs sites militaires et nuclĂ©aires en Iran ont suscitĂ© une vague de condamnations Ă  travers le monde. Si l’État hĂ©breu assume ouvertement l’opĂ©ration — baptisĂ©e Rising Lion —, ses rĂ©percussions diplomatiques s’annoncent dĂ©jĂ  majeures.

L’Arabie saoudite, premier acteur rĂ©gional Ă  rĂ©agir, a dĂ©noncĂ©, vendredi 13 juin, « une violation flagrante du droit international ». Dans un communiquĂ© diffusĂ© par son ministĂšre des affaires Ă©trangĂšres, Riyad a condamnĂ© des « attaques odieuses » et a appelĂ© le Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU Ă  « assumer ses responsabilitĂ©s pour faire cesser immĂ©diatement cette agression ».

Réprobation dans le Golfe et au-delà

Oman, pays hĂŽte de pourparlers informels entre Washington et TĂ©hĂ©ran, a exprimĂ© une condamnation similaire, dĂ©plorant une « escalade susceptible d’embraser toute la rĂ©gion ». Le Qatar et le KoweĂŻt ont Ă©galement exprimĂ© leur inquiĂ©tude, appelant au respect de la souverainetĂ© iranienne et Ă  la dĂ©sescalade.

En Asie, l’IndonĂ©sie a exprimĂ© sa prĂ©occupation face aux « risques majeurs pour la stabilitĂ© rĂ©gionale et mondiale ». Le Japon a exhortĂ© toutes les parties Ă  « la retenue » et Ă  privilĂ©gier « la voie diplomatique », tandis que la Chine a mis en garde contre « une dĂ©rive vers un conflit ouvert ».

Du cĂŽtĂ© occidental, les rĂ©actions sont restĂ©es plus nuancĂ©es. Le Royaume-Uni s’est dit « prĂ©occupĂ© par l’escalade » tout en rĂ©affirmant le droit d’IsraĂ«l Ă  se dĂ©fendre. L’Union europĂ©enne a appelĂ© Ă  « Ă©viter tout acte susceptible de compromettre davantage la stabilitĂ© rĂ©gionale », sans condamner directement l’opĂ©ration israĂ©lienne.

Un précédent stratégique

Selon plusieurs analystes, cette attaque marque un tournant dans la confrontation israĂ©lo-iranienne. « Le niveau de coordination, la simultanĂ©itĂ© des frappes sur Natanz, Ispahan, Tabriz, TĂ©hĂ©ran et Khorramabad montrent une planification militaire poussĂ©e », note un diplomate europĂ©en. Contrairement aux Ă©changes de 2024 — ripostes limitĂ©es aprĂšs l’attaque de l’ambassade iranienne Ă  Damas et l’assassinat du gĂ©nĂ©ral Abbas Nilforoushan —, cette opĂ©ration semble viser Ă  dĂ©grader durablement les capacitĂ©s stratĂ©giques iraniennes.

L’ONU, par la voix du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral AntĂłnio Guterres, a exprimĂ© sa « vive inquiĂ©tude » face Ă  ce qu’il qualifie d’« escalade militaire dangereuse », appelant toutes les parties Ă  la retenue. Des consultations d’urgence pourraient ĂȘtre convoquĂ©es au Conseil de sĂ©curitĂ© dans les prochaines heures.

Un risque d’embrasement rĂ©gional

À TĂ©hĂ©ran, les autoritĂ©s iraniennes ont dĂ©noncĂ© une « agression brutale » et promis une « riposte dĂ©cisive ». Plusieurs responsables iraniens ont Ă©voquĂ© la possibilitĂ© de s’en prendre aux intĂ©rĂȘts amĂ©ricains dans la rĂ©gion, bien que Washington ait assurĂ© ne pas avoir Ă©tĂ© informĂ© des frappes israĂ©liennes.

Les États-Unis, tout en rappelant leur engagement en faveur de la sĂ©curitĂ© d’IsraĂ«l, ont ordonnĂ© l’évacuation partielle de plusieurs ambassades et bases militaires en Irak et au Golfe. Le Pentagone a indiquĂ© avoir placĂ© ses forces en Ă©tat d’alerte renforcĂ©e.


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IsraĂ«l bombarde l’Iran, Trump s’abstient : la rĂ©gion au bord du prĂ©cipice

Tel-Aviv a menĂ© dans la nuit du 12 au 13 juin une sĂ©rie de frappes ciblĂ©es contre plusieurs sites stratĂ©giques en Iran, provoquant la mort de hauts gradĂ©s du Corps des Gardiens de la RĂ©volution. TĂ©hĂ©ran promet une rĂ©ponse “stratĂ©gique”. Washington, dirigĂ© par Donald Trump, se dit non impliquĂ© mais reste silencieux.

Dans un coup de force qui pourrait faire basculer le Moyen-Orient dans une nouvelle phase de confrontation ouverte, IsraĂ«l a visĂ© dans la nuit de jeudi Ă  vendredi plusieurs infrastructures militaires et nuclĂ©aires iraniennes. L’opĂ©ration, nommĂ©e Rising Lion, a notamment ciblĂ© le site d’enrichissement d’uranium de Natanz, des centres de commandement du Corps des Gardiens de la RĂ©volution Ă  TĂ©hĂ©ran, et des bases de missiles dans les villes de Khorramabad, Tabriz et Ispahan. Le gĂ©nĂ©ral Hossein Salami, ancien chef du CGRI, aurait Ă©tĂ© tuĂ© dans les frappes, ce qui confĂšre Ă  cette offensive une portĂ©e politique aussi forte que militaire.

Le gouvernement iranien a immĂ©diatement dĂ©noncĂ© une “agression planifiĂ©e” et a convoquĂ© une rĂ©union de crise du Conseil suprĂȘme de sĂ©curitĂ© nationale. Dans un communiquĂ©, le ministĂšre iranien de la DĂ©fense a promis que cette attaque “ne resterait pas sans rĂ©ponse” et a laissĂ© entendre que les intĂ©rĂȘts amĂ©ricains dans la rĂ©gion pourraient ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des cibles lĂ©gitimes, au mĂȘme titre qu’IsraĂ«l.

Trump en retrait
 ou complice ?

Cette attaque, bien que revendiquĂ©e unilatĂ©ralement par Tel-Aviv, s’inscrit dans un contexte stratĂ©gique oĂč les États-Unis, depuis le retour de Donald Trump Ă  la Maison-Blanche en janvier, ont clairement resserrĂ© leurs liens avec le gouvernement israĂ©lien de Benyamin NĂ©tanyahou. Si la Maison-Blanche affirme n’avoir Ă©tĂ© ni informĂ©e ni associĂ©e Ă  l’opĂ©ration, le prĂ©sident Trump n’a formulĂ© aucune condamnation, se contentant d’appeler Ă  la “vigilance” tout en rĂ©affirmant le droit d’IsraĂ«l Ă  se dĂ©fendre.

Sur le terrain, la tension est palpable. Les forces amĂ©ricaines stationnĂ©es en Irak, au KoweĂŻt et au Qatar sont en alerte maximale. L’état-major amĂ©ricain redoute une rĂ©ponse indirecte de l’Iran par l’intermĂ©diaire de ses rĂ©seaux rĂ©gionaux : Hezbollah au Liban, milices chiites en Irak et en Syrie, ou encore attaques navales sur les lignes de fret dans le dĂ©troit d’Ormuz et la mer Rouge. Un scĂ©nario d’embrasement fragmentĂ© et prolongĂ©, bien plus complexe qu’un affrontement direct.

En parallĂšle, l’attaque israĂ©lienne enterre de fait toute possibilitĂ© de reprise du dialogue sur le nuclĂ©aire iranien. Des discussions secrĂštes entre Ă©missaires amĂ©ricains et iraniens, prĂ©vues Ă  Oman dans les prochains jours, ont Ă©tĂ© suspendues sine die. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui suivait de prĂšs le site de Natanz, n’a pas encore pu Ă©valuer l’étendue des dĂ©gĂąts.

Ce raid soulĂšve une sĂ©rie de questions sur l’efficacitĂ© Ă  long terme d’une stratĂ©gie israĂ©lienne fondĂ©e sur la dissuasion par la force. En s’attaquant au territoire iranien, Tel-Aviv rompt un tabou stratĂ©gique et place TĂ©hĂ©ran dans une position oĂč l’absence de rĂ©ponse affaiblirait considĂ©rablement son autoritĂ© rĂ©gionale. Mais une rĂ©ponse trop massive risquerait d’ouvrir un conflit de grande ampleur.

Le silence prudent de Donald Trump, qui depuis son retour au pouvoir se montre favorable Ă  une ligne dure contre l’Iran, est interprĂ©tĂ© Ă  TĂ©hĂ©ran comme un aval implicite. Une position qui isole davantage les États-Unis sur la scĂšne internationale, alors que l’Union europĂ©enne appelle Ă  la dĂ©sescalade et que la Russie et la Chine exigent une rĂ©union d’urgence du Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU.

Au lendemain des frappes, la rĂ©gion semble suspendue Ă  la dĂ©cision que prendra TĂ©hĂ©ran. Frappes ciblĂ©es, cyberattaques, ou attaques via des groupes armĂ©s ? Quelle que soit la forme, la riposte semble dĂ©sormais inĂ©vitable. Et avec elle, le risque d’un engrenage qui pourrait redessiner durablement l’équilibre stratĂ©gique du Moyen-Orient.

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Quand l’envoyĂ© de Trump suggĂšre que Netanyahu pourrait diriger les États-Unis

Les dĂ©clarations de Steven Witkoff, envoyĂ© spĂ©cial amĂ©ricain au Moyen-Orient, lors du gala de l’organisation United Hatzalah Ă  New York mercredi 5 juin 2024, ont provoquĂ© un tollĂ© diplomatique rĂ©vĂ©lateur. En affirmant que Donald Trump « pourrait ĂȘtre le premier prĂ©sident en exercice qui pourrait ĂȘtre Premier ministre d’IsraĂ«l en mĂȘme temps », Witkoff a involontairement mis en lumiĂšre l’inversion des rapports de force entre Washington et Tel Aviv. Plusieurs mĂ©dias, dont The Times of Israel, ont largement relayĂ© ces propos, qui illustrent crĂ»ment la rĂ©alitĂ© gĂ©opolitique actuelle.

L’analyse de cette dĂ©claration rĂ©vĂšle une vĂ©ritĂ© dĂ©rangeante : si l’on inverse la lecture de la phrase, on obtient que « Netanyahu pourrait ĂȘtre Premier ministre d’IsraĂ«l et prĂ©sident des États-Unis en mĂȘme temps », ce qui dĂ©crit avec une prĂ©cision troublante l’influence rĂ©elle exercĂ©e par le dirigeant israĂ©lien sur les dĂ©cisions amĂ©ricaines. Les tentatives de l’administration Trump pour minimiser ces propos ne font qu’aggraver une situation dĂ©jĂ  compromise, dĂ©voilant l’embarras de Washington face Ă  cette vĂ©ritĂ© involontairement exprimĂ©e.

Les propos de Witkoff sur l’Iran confirment cette analyse. En reprenant mot pour mot la rhĂ©torique israĂ©lienne sur l’interdiction totale d’enrichissement d’uranium, l’envoyĂ© amĂ©ricain illustre comment la politique amĂ©ricaine au Moyen-Orient s’est progressivement alignĂ©e sur les prioritĂ©s de Tel Aviv, au dĂ©triment des intĂ©rĂȘts gĂ©opolitiques amĂ©ricains traditionnels. Cette position maximaliste, allant bien au-delĂ  des positions historiques de Washington, montre l’ampleur de l’influence israĂ©lienne sur les choix stratĂ©giques amĂ©ricains.

L’évacuation du personnel diplomatique de Bagdad et l’alerte maximale dans les bases amĂ©ricaines du Moyen-Orient confirment que les États-Unis subissent dĂ©sormais les consĂ©quences d’une politique qu’ils ne maĂźtrisent plus vraiment. Les 2 500 soldats amĂ©ricains en Irak deviennent les victimes collatĂ©rales d’une stratĂ©gie dictĂ©e depuis Tel Aviv, tandis que la diplomatie amĂ©ricaine se contente de justifier a posteriori des dĂ©cisions prises ailleurs.

Le lapsus de Witkoff rĂ©vĂšle donc une rĂ©alitĂ© gĂ©opolitique longtemps niĂ©e : dans le tandem États-Unis/IsraĂ«l, c’est dĂ©sormais le partenaire junior qui dicte sa conduite au partenaire senior. Cette inversion des rĂŽles, passĂ©e sous silence Ă  Washington, apparaĂźt aujourd’hui au grand jour, Ă  travers les maladresses d’un envoyĂ© spĂ©cial trop zĂ©lĂ©. Les dĂ©clarations du 5 juin 2024 marquent peut-ĂȘtre un tournant dans la perception publique des relations amĂ©ricano-israĂ©liennes, ouvrant une brĂšche dans le discours officiel et contraignant Washington Ă  une remise en cause nĂ©cessaire de ses prioritĂ©s rĂ©gionales.

Breaking: Special Presidential Envoy @SteveWitkoff remarks on Iran as he is honored at @UnitedHatzalah gala pic.twitter.com/M05KA7645g

— Ellie Cohanim (@EllieCohanim) June 12, 2025

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Le Caire brise l’élan de solidaritĂ© : 200 militants pro-Gaza expulsĂ©s

Dans la continuitĂ© de l’élan populaire incarnĂ© par la Caravane Soumoud — un convoi de solidaritĂ© qui a rĂ©cemment traversĂ© l’Afrique du Nord jusqu’à la frontiĂšre Ă©gyptienne — une nouvelle vague internationale devait converger vers Gaza mi-juin. Mais cette fois, c’est au Caire que le mouvement s’est heurtĂ© Ă  un mur. Plus de 200 militants venus du monde entier pour participer Ă  la Marche mondiale vers Gaza ont Ă©tĂ© interpellĂ©s et expulsĂ©s d’Égypte entre le 15 et le 19 juin.

L’opĂ©ration, d’une ampleur inĂ©dite, a visĂ© des citoyens irlandais, australiens, français, nĂ©erlandais, marocains et algĂ©riens dĂšs leur arrivĂ©e Ă  l’aĂ©roport du Caire. Certains ont mĂȘme Ă©tĂ© cueillis dans leurs hĂŽtels avant d’ĂȘtre rapidement refoulĂ©s vers leurs pays d’origine. Cette marche pacifique devait se tenir Ă  la frontiĂšre de Rafah pour dĂ©noncer le blocus israĂ©lien qui Ă©touffe Gaza depuis plus d’un an et demi.

Le dĂ©putĂ© irlandais Paul Murphy a qualifiĂ© ces mesures d’« injustifiables », soulignant que les marcheurs n’avaient aucune intention de franchir la frontiĂšre mais souhaitaient simplement exprimer leur solidaritĂ© avec le peuple palestinien. Dans une dĂ©claration Ă  The Journal, il a ajoutĂ© : « Ces arrestations prĂ©coces sont un message clair : la solidaritĂ© avec Gaza sera entravĂ©e Ă  tout prix. » Dublin a mobilisĂ© ses services consulaires pour assister ses ressortissants pris dans ce piĂšge administratif.

Selon Mada Masr, certains activistes algĂ©riens et marocains ont Ă©tĂ© dĂ©tenus jusqu’à 24 heures avant d’ĂȘtre expulsĂ©s, tandis que des participants turcs ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s devant leurs hĂŽtels. Un responsable Ă©gyptien anonyme a confiĂ© au mĂ©dia que la prioritĂ© du gouvernement Ă©tait d’empĂȘcher tout passage vers Rafah, « pour des raisons de souverainetĂ© et de sĂ©curitĂ© ».

L’Égypte invoque ses « impĂ©ratifs de souverainetĂ© et de sĂ©curitĂ© » pour justifier ces mesures, rappelant que l’accĂšs au Nord-SinaĂŻ nĂ©cessite une autorisation prĂ©alable. Mais derriĂšre cette posture officielle, c’est bien la pression israĂ©lienne qui dicte la conduite du Caire. Tel Aviv multiplie les pressions diplomatiques pour empĂȘcher tout rassemblement international prĂšs de Gaza.

Cette opĂ©ration illustre parfaitement le contraste entre l’élan populaire mondial et la frilositĂ© des États arabes. Alors que les peuples continuent de manifester leur soutien Ă  Gaza, les gouvernements cĂšdent aux pressions gĂ©opolitiques. L’avenir de ces initiatives citoyennes reste plus que jamais suspendu aux calculs diplomatiques des chancelleries, loin des aspirations de leurs propres populations.

Les organisateurs persistent dans leur volontĂ© de dialogue avec Le Caire, mais aucune alternative n’a encore Ă©tĂ© proposĂ©e pour canaliser cette solidaritĂ© internationale bridĂ©e. La suite des Ă©vĂ©nements dĂ©pendra dĂ©sormais de la position officielle du Caire et de la capacitĂ© des activistes Ă  maintenir la pression internationale.

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L’Iran en ligne de mire, Bagdad vidĂ©e de ses diplomates : Washington otage de Tel Aviv

L’alerte maximale dĂ©crĂ©tĂ©e dans les bases amĂ©ricaines du Moyen-Orient rĂ©vĂšle une fois de plus les contradictions d’une stratĂ©gie rĂ©gionale fondĂ©e sur l’intimidation plutĂŽt que sur la nĂ©gociation. Selon plusieurs sources, dont CBS et Reuters, l’imminence d’une opĂ©ration israĂ©lienne contre l’Iran, anticipĂ©e par Washington, illustre parfaitement cette dĂ©rive d’une coalition qui privilĂ©gie systĂ©matiquement la force Ă  la diplomatie.

Cette escalade programmĂ©e intervient prĂ©cisĂ©ment au moment oĂč des pourparlers nuclĂ©aires pourraient reprendre Ă  Oman entre l’émissaire amĂ©ricain Steven Witkoff et le ministre iranien Abbas Araghchi. CoĂŻncidence troublante ou calcul dĂ©libĂ©rĂ© ? L’analyse iranienne d’une « guerre psychologique » destinĂ©e Ă  peser sur les nĂ©gociations mĂ©rite d’ĂȘtre prise au sĂ©rieux. Car derriĂšre cette montĂ©e des tensions se dessine un schĂ©ma rĂ©current : utiliser la menace militaire israĂ©lienne comme levier diplomatique amĂ©ricain.

L’évacuation du personnel diplomatique de Bagdad, annoncĂ©e par Trump, confirme que Washington anticipe des reprĂ©sailles contre ses propres installations. Paradoxe d’une politique qui expose dĂ©libĂ©rĂ©ment ses citoyens aux consĂ©quences de choix stratĂ©giques discutables. Les 2 500 soldats amĂ©ricains stationnĂ©s en Irak deviennent ainsi les otages involontaires d’une stratĂ©gie rĂ©gionale dont ils ne maĂźtrisent ni les objectifs ni les risques.

L’interconnexion entre le dossier de Gaza et la crise nuclĂ©aire iranienne, soulignĂ©e lors des Ă©changes entre Le Caire et Washington, rĂ©vĂšle l’instrumentalisation cynique des souffrances palestiniennes au service d’une gĂ©opolitique plus large. L’Iran, accusĂ© de soutenir le Hamas, devient le bouc Ă©missaire d’un conflit dont les racines dĂ©passent largement son influence rĂ©gionale.

Cette logique de confrontation permanente hypothÚque toute perspective de stabilisation durable au Moyen-Orient et transforme chaque crise en prétexte à une escalade supplémentaire.

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Caravane Soumoud : Quand les peuples avancent, les États hĂ©sitent

La caravane de rĂ©sistance, forte de quelque 1500 militants venus de Tunisie et d’AlgĂ©rie, a entamĂ© jeudi sa progression vers les villes de l’est libyen, dans l’espoir ultime d’atteindre Gaza. Cette mobilisation populaire illustre la persistance du soutien arabe Ă  la cause palestinienne, alors que le conflit entre dans sa deuxiĂšme annĂ©e.

ComposĂ© d’une vingtaine d’autobus et de 350 vĂ©hicules, le convoi a Ă©tĂ© chaleureusement accueilli mercredi soir Ă  Zliten, Ă  l’ouest de la Libye, avant de se diriger vers Misrata. Les autoritĂ©s locales libyennes ont appelĂ© la population Ă  manifester son soutien Ă  cette initiative citoyenne. Cependant, l’avenir du convoi demeure incertain face aux obstacles diplomatiques qui se dressent devant lui.

L’Egypte a en effet maintenu ses conditions strictes d’accĂšs Ă  la zone frontaliĂšre avec Gaza, exigeant des demandes officielles transmises par ses ambassades. Le Caire justifie ces mesures par « la dĂ©licatesse de la situation sĂ©curitaire Â» dans cette rĂ©gion sensible depuis l’escalade du conflit. Les organisateurs du convoi affirment avoir tentĂ©, en vain, d’établir le dialogue avec les autoritĂ©s Ă©gyptiennes depuis plusieurs semaines.

L’initiative se heurte Ă©galement Ă  l’hostilitĂ© israĂ©lienne. Le ministre de la DĂ©fense IsraĂ«l Katz a explicitement interdit l’entrĂ©e de ces « manifestants djihadistes Â» – selon ses termes – dans l’enclave palestinienne, sommant l’Egypte d’empĂȘcher leur progression.

Cette caravane s’inscrit dans un mouvement de solidaritĂ© internationale plus large. A La Haye, des manifestants se sont rassemblĂ©s devant la Cour internationale de Justice pour dĂ©noncer le sort des prisonniers palestiniens. Ces mobilisations tĂ©moignent de la persistance d’un Ă©lan de soutien populaire, malgrĂ© l’enlisement diplomatique du dossier palestinien.

Reste Ă  savoir si ce convoi citoyen parviendra Ă  franchir les multiples barriĂšres politiques et sĂ©curitaires qui jalonnent encore sa route vers Gaza, toujours sous blocus aprĂšs plus d’un an et demi de guerre.

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Tunisie : les promesses non tenues de la gestion des déchets

PrĂšs de trois dĂ©cennies aprĂšs le lancement des premiĂšres politiques de valorisation des dĂ©chets, la Tunisie semble toujours enlisĂ©e dans une impasse Ă©cologique. InvitĂ©e mercredi 11 juin sur la radio MosaĂŻque FM, Ines Labiadh, coordinatrice du dĂ©partement de justice environnementale et climatique au Forum tunisien pour les droits Ă©conomiques et sociaux (FTDES), a dressĂ© un constat sans appel : la gestion des dĂ©chets demeure l’un des angles morts des politiques publiques.

Depuis 1996, l’État tunisien affiche sa volontĂ© de moderniser ce secteur Ă  travers le recyclage, la valorisation Ă©nergĂ©tique et la rĂ©duction des dĂ©charges. Mais « les approches traditionnelles ont montrĂ© leurs limites », juge Mme Labiadh. Selon elle, la prolifĂ©ration de plus de 3 000 dĂ©charges anarchiques Ă  travers le pays illustre l’inefficacitĂ© d’un systĂšme reposant encore largement sur l’enfouissement. « Dans certains pays, les dĂ©chets gĂ©nĂšrent de la richesse. En Tunisie, ils produisent des crises », dĂ©plore-t-elle.

Les consĂ©quences de cette gestion dĂ©faillante se font sentir sur la santĂ© des populations, notamment dans des rĂ©gions industrielles comme GabĂšs, oĂč les maladies respiratoires et les cancers se multiplient. Le FTDES Ă©voque rĂ©guliĂšrement le phosphogypse rejetĂ© par les usines chimiques comme source majeure de pollution. À l’échelle nationale, 6 000 dĂ©cĂšs prĂ©maturĂ©s seraient liĂ©s chaque annĂ©e Ă  la pollution de l’air, selon plusieurs Ă©tudes.

La rĂ©ponse politique reste en deçà des enjeux. Le projet de nouvelle loi sur l’environnement, amorcĂ© en septembre 2022, est toujours en cours de discussion. En l’absence d’un cadre rĂ©glementaire renouvelĂ©, la sociĂ©tĂ© civile peine Ă  faire pression sur les autoritĂ©s. « Nous avons besoin d’une rĂ©volution environnementale Ă  tous les niveaux : lĂ©gislatif, institutionnel et citoyen », insiste Mme Labiadh.

Face Ă  l’inaction de l’État, certaines municipalitĂ©s tentent de structurer localement des projets de tri et de compostage. Mais les moyens manquent. Pour le FTDES, il s’agit dĂ©sormais de replacer la justice environnementale au cƓur du dĂ©bat dĂ©mocratique, dans un pays oĂč la crise Ă©cologique se conjugue Ă  la crise sociale.

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Transport en Tunisie : 418 bus chinois pour écoles, régions et villes

La Tunisie engage un vaste chantier de modernisation de son transport public avec la commande de 418 nouveaux bus auprĂšs d’un constructeur chinois, pour un montant de 176 millions de dinars. Le contrat a Ă©tĂ© signĂ© ce lundi 9 juin Ă  Sousse, au siĂšge de la SociĂ©tĂ© de transport du Sahel.

Initialement prĂ©vue pour la seule Transtu, cette commande a Ă©tĂ© Ă©largie aux sociĂ©tĂ©s rĂ©gionales ainsi qu’à la SociĂ©tĂ© nationale de transport interurbain, afin de rĂ©pondre aux tensions rĂ©currentes dans le transport scolaire et universitaire.

La rĂ©partition comprend 40 bus touristiques climatisĂ©s, 260 bus articulĂ©s pour les rĂ©gions, et 118 bus standards pour la Transtu. La sĂ©lection des bĂ©nĂ©ficiaires s’est basĂ©e sur une mĂ©thodologie prenant en compte la dĂ©mographie et le nombre d’abonnĂ©s scolaires.

La Société de transport du Sahel, qui couvre les gouvernorats de Sousse, Monastir et Mahdia, sera le principal bénéficiaire de cette commande.

Cette nouvelle acquisition s’ajoute Ă  une prĂ©cĂ©dente commande chinoise : le 18 mai 2025, 300 bus King Long avaient dĂ©jĂ  Ă©tĂ© embarquĂ©s depuis le port de Xiamen, en Chine, dans le cadre d’un marchĂ© distinct Ă©valuĂ© Ă  152 millions de dinars.

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