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Iran – Israël : Une guerre pour enterrer la paix

Ce n’est pas une opération militaire, c’est un sabotage diplomatique. En bombardant massivement des cibles iraniennes, y compris nucléaires, Israël a franchi un seuil historique. Pour la première fois, Tel-Aviv frappe de manière ouverte et systématique le territoire iranien, déclenchant un conflit d’ampleur.

Mais derrière la puissance de feu, c’est une stratégie politique cynique qui se dessine : empêcher tout retour à la négociation entre l’Iran et les États-Unis sur le nucléaire iranien, et torpiller toute initiative en faveur de la reconnaissance de la Palestine.

Ce double coup de force s’inscrit dans un timing savamment orchestré. Alors que des négociations étaient en cours à Oman entre Téhéran et Washington sur le dossier nucléaire, Benyamin Netanyahou a choisi de tout faire exploser – au sens propre comme au figuré. Une paix possible est une menace pour un Premier ministre affaibli sur le plan intérieur, qui n’a de cesse d’agiter l’épouvantail iranien pour cimenter sa coalition et détourner l’attention.

Autre victime collatérale : la diplomatie française. Emmanuel Macron devait, à New York, porter une déclaration forte à l’ONU en faveur de la reconnaissance de l’État palestinien. Cette conférence, hautement symbolique, est désormais reportée sine die. Netanyahou, fidèle à son habileté tactique, sait que la guerre est souvent le meilleur moyen de geler les processus diplomatiques qui ne lui sont pas favorables.

La manœuvre rappelle une pièce de théâtre mal jouée mais terriblement efficace. Donald Trump, tout en se présentant en adversaire du chaos, a préparé le terrain durant son mandat en torpillant l’accord sur le nucléaire iranien. Aujourd’hui, son double politique, Netanyahou, s’assure que ce dossier ne ressuscite. Ce duo de « bateleurs », faussement opposés, avance main dans la main dans un jeu dangereux.

Car la paix, la vraie, celle qui exige compromis et courage, ne résiste pas longtemps face à la logique du fait accompli. En provoquant l’Iran, Israël joue avec le feu dans une région déjà à vif. La réponse de Téhéran est venue rapidement, avec des salves de missiles et de drones. Et demain ? Une guerre régionale ? Une déstabilisation globale ? Une nouvelle vague de haine ?

Dans ce poker menteur, il est plus que temps que les puissances internationales cessent d’être les figurants d’un scénario écrit à Tel-Aviv et à Washington. Car si l’on ne fait rien, ce ne sont pas seulement les négociations qui seront enterrées, mais l’idée même de paix.

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Coupe du monde des clubs : L’Espérance peut-elle faire mieux que l’Étoile ?

En route pour une quatrième Coupe du monde des clubs, l’Espérance Sportive de Tunis vise à dépasser la barre symbolique des quarts et à écrire une nouvelle page de l’histoire du football tunisien.

Ce jeudi 12 juin 2025, la délégation de l’Espérance Sportive de Tunis a foulé le sol américain, atterrissant à l’aéroport de Détroit. Avec ses 55 membres, dont 23 joueurs officiellement sélectionnés, le club sang et or s’apprête à entamer un nouveau chapitre dans son histoire, cette fois sous les projecteurs de la Coupe du monde des clubs élargie.

La compétition démarre pour l’Espérance le 17 juin à 2h00 (heure tunisienne) face à un géant du football sud-américain, le CR Flamengo. Ensuite, les Espérantistes affronteront le Los Angeles FC (20 juin à 23h00), qualifié après l’exclusion de Leon, puis termineront le premier tour contre Chelsea FC (25 juin à 2h00). Trois adversaires redoutables, trois stades emblématiques, et une seule ambition : faire mieux que leurs prédécesseurs tunisiens.

Car la comparaison est inévitable : l’Étoile Sportive du Sahel demeure, à ce jour, le seul club tunisien à avoir atteint les demi-finales de cette compétition. C’était en 2007 au Japon. Ce parcours héroïque – avec une victoire contre Pachuca et une résistance valeureuse face à Boca Juniors – s’était soldé par une honorable 4ᵉ place.

Depuis, l’Espérance a multiplié les apparitions : trois participations (2011, 2018, 2019), trois éliminations précoces, et deux petites consolations avec des victoires dans les matchs de classement. Certes, l’EST reste le club tunisien le plus constant à l’échelle africaine, mais sur la scène mondiale, elle court toujours après un vrai coup d’éclat.

Cette édition 2025, disputée aux États-Unis dans un format inédit à 32 clubs, pourrait bien être celle de la maturité. L’équipe aborde cette Coupe du monde avec une assise technique et une cohésion qui suscitent l’espoir.

Mais pour marquer l’histoire, il faudra battre au moins un grand d’Europe ou d’Amérique latine, se qualifier en huitièmes puis viser plus haut. L’Étoile, avec un seul tir cadré devenu légende face à Pachuca, a montré que l’exploit n’est pas réservé aux favoris.

Alors, l’Espérance peut-elle faire mieux que l’Étoile ? La réponse dépendra autant de la rigueur tactique sur le terrain que de la capacité mentale à dépasser le complexe de l’échec passé. Une chose est sûre : toute la Tunisie du football attend une performance qui fera honneur à son histoire – et, pourquoi pas, un dénouement plus heureux que celui de 2007.

Calendrier complet du groupe D

  • Lundi 16 juin – Mercedes-Benz Stadium (Atlanta) à 20h00 : Chelsea – Los Angeles FC
  • Mardi 17 juin – Lincoln Financial Field (Philadelphie) à 02h00 : Espérance ST – Flamengo
  • Vendredi 20 juin – Lincoln Financial Field à 19h00 : Flamengo – Chelsea
  • Vendredi 20 juin – GEODIS Park (Nashville) à 23h00 : Espérance ST – Los Angeles FC
  • Mercredi 25 juin – Lincoln Financial Field à 02h00 : Espérance ST – Chelsea
  • Mercredi 25 juin – Camping World Stadium (Orlando) à 02h00 : Flamengo – Los Angeles FC

Les clubs tunisiens en Coupe du monde des clubs

Étoile Sportive du Sahel

  • Édition 2007 – Japon
  • Quart de finale : victoire 1‑0 contre Pachuca (Mexique)
  • Demi-finale : défaite 0‑1 face à Boca Juniors (Argentine)
  • Match pour la 3ᵉ place : défaite contre Urawa Red Diamonds (Japon)
  • Classement final : 4ᵉ place
  • L’ESS demeure le seul club tunisien à avoir joué en demi-finale

Espérance Sportive de Tunis

  • Édition 2011 – Japon
  • Quart de finale : défaite 1‑2 contre Al‑Sadd (Qatar)
  • Match pour la 5ᵉ place : défaite 2‑3 contre Monterrey (Mexique)
  • Classement final : 6ᵉ sur 7
  • Édition 2018 – Émirats arabes unis
  • Quart de finale : défaite 0‑3 contre Al‑Ain
  • Match pour la 5ᵉ place : victoire 6‑5 aux tirs au but contre Guadalajara (1‑1 a.p.)
  • Classement final : 5ᵉ place
  • Édition 2019 – Qatar
  • Quart de finale : défaite 0‑1 face à Al‑Hilal (Arabie saoudite)
  • Match pour la 5ᵉ place : victoire 6‑2 contre Al‑Sadd.
  • Classement final : 5ᵉ place

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Tunisie : De 250 à 1 200 dinars, vingt-cinq ans d’inflation sur le marché du mouton

En Tunisie, le rituel de l’Aïd al-Idha se heurte à une dure réalité économique. Le prix du mouton, symbole du sacrifice, est devenu l’indicateur d’un pouvoir d’achat en chute libre, révélateur des défaillances structurelles.

Par-delà le rituel, le prix du mouton raconte une autre histoire : celle d’un effondrement silencieux, celui du pouvoir d’achat des Tunisiens.

Chaque année, à l’approche de l’Aïd Al-Idha, la scène se répète. Les familles arpentent les marchés à la recherche du mouton « abordable ». Elles négocient, hésitent, s’informent, comparent. Et souvent, renoncent. Car le sacrifice, cette tradition immémoriale, devient pour beaucoup un luxe. Un privilège que la réalité économique vient désormais bousculer de plein fouet.

En 2000, un mouton moyen coûtait entre 250 et 400 dinars. En 2010, ce prix avait presque doublé, passant à 500-600 dinars. En 2015, le prix moyen d’un mouton se situait entre 600 et 800 dinars. À partir de 2020, la pandémie de Covid-19 et ses effets sur les chaînes d’approvisionnement, combinés à une sécheresse prolongée, ont fait grimper les prix autour de 800-1 000 dinars. En 2024, le prix du mouton atteignait les 1 000 dinars malgré une offre excédentaire.

Aujourd’hui, il atteint allègrement les 1 200 dinars. En vingt-cinq ans, le prix a quadruplé. L’inflation, l’effondrement du dinar, la sécheresse, la spéculation et la désorganisation du circuit de distribution sont passés par là. Le mouton, autrefois étendard de prospérité familiale, est devenu le thermomètre d’un malaise économique plus large.

Une crise des valeurs autant que des prix

Le gouvernement, lui, tente de calmer le jeu. Cette année, on évoque une baisse de 300 dinars par rapport à 2024. Mais une baisse par rapport à l’inabordable reste… inabordable. Si l’année 2025 enregistre une baisse de prix, la tendance de fond reste haussière. Derrière les chiffres, c’est une réalité plus amère qui se dessine : pour une majorité de ménages, le mouton de l’Aïd n’est plus à portée.

On nous explique que cette baisse serait due à une meilleure régulation, à l’ouverture de points de vente officiels (mais ceux-ci ont toujours existé), à une meilleure production locale. Peut-être. Mais le fond du problème est ailleurs : dans la précarisation rampante des classes moyennes, dans l’incapacité de l’État à freiner l’érosion du pouvoir d’achat, dans une agriculture abandonnée aux aléas climatiques.

Ceux qui produisent ces moutons – les petits éleveurs – ne sont pas mieux lotis. Eux aussi subissent la hausse du prix des aliments, la sécheresse, le désintérêt des pouvoirs publics. Le paradoxe est cruel : le mouton est cher pour le consommateur, mais l’éleveur, lui, peine à survivre.

Les intermédiaires, comme souvent, captent la valeur ajoutée. Et personne ne remet sérieusement en question une chaîne de valeur fragmentée, où les marges se perdent dans les recoins opaques du marché informel.

Sacrifice inversé

L’Aïd, moment de foi et de solidarité, devient ainsi le miroir inversé d’un sacrifice collectif : celui d’une population qui s’appauvrit, d’un État qui tergiverse, d’un modèle agricole qui vacille. On sacrifie bien plus qu’un mouton.

Et pourtant, la tradition résiste. Certains s’endettent, d’autres s’unissent pour acheter un seul mouton à plusieurs. Car abandonner le sacrifice, ce n’est pas seulement un choix économique, c’est une rupture symbolique. C’est renoncer à un acte de transmission, à un moment d’unité, à une parenthèse sacrée.

En somme, le mouton de l’Aïd est devenu bien plus qu’un animal de sacrifice. Il est devenu l’indice vivant d’une crise tunisienne qui ne dit pas toujours son nom. Il reflète l’incapacité de l’État à organiser une filière, à protéger les plus fragiles, à penser le long terme.

Tant que le prix du mouton continuera à augmenter plus vite que les salaires, tant que le marché restera livré à lui-même, tant que les campagnes seront livrées à la sécheresse et au désespoir, l’Aïd continuera de révéler une faille béante : celle d’un pays qui n’arrive plus à faire coïncider ses traditions avec ses moyens.

Et si, cette année, le véritable sacrifice consistait à regarder la vérité en face ?

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