La survie de la BFPME en jeu après de lourdes pertes
La Banque de financement des petites et moyennes entreprises (BFPME) risque la dissolution, selon les commissaires aux comptes, en raison d’une situation financière jugée très critique.
Ce constat alarmant repose sur l’article 388 du Code des sociétés commerciales tunisien, qui impose, en cas de pertes importantes, soit une dissolution, soit une régularisation du capital dans l’année suivant la constatation des pertes. Or, la BFPME ne s’est pas conformée à ces exigences.
En mars 2024, la banque avait réduit son capital social de 100 à 10 millions de dinars avant de l’augmenter à 69,06 millions de dinars en convertissant une dette due à l’État. Mais ces opérations n’ont pas suffi à résorber les pertes ni à stabiliser sa structure financière.
La banque affiche un déficit net de 16,2 millions de dinars sur un budget de 269,8 millions, avec une trésorerie provisoirement positive à 29,2 millions. En plus de la fragilité financière, les auditeurs dénoncent de graves lacunes dans le contrôle interne, un manque de personnel qualifié, des outils de gestion des risques inefficaces et des failles critiques dans le système informatique.
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