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IFT | Poétesses de Palestine, voix de la terre et de l’exil

L’Institut français de Tunisie invite à une lecture bilingue (français-arabe) accompagnée de musique, autour de la première anthologie de la poésie féminine palestinienne « Palestine en éclats »

Conçue par la poétesse palestinienne Nida Younis et traduite par Mohamed Kacimi, « Palestine en éclats », sera présentée jeudi 12 juin 2025 à 18h30 à l’Auditorium de l’IFT.

Les poèmes seront lus en arabe par Sabrine Ghannoudi et en français par Ons Ben Youssef, accompagnés au oud par Mariem Azizi. Un moment sensible et poétique pour redonner place aux mots, aux voix, aux visages.

La lecture sera suivie d’un échange avec Mohamed Kacimi, écrivain, dramaturge et traducteur de l’anthologie, engagé depuis de nombreuses années en Cisjordanie et à Gaza aux côtés des artistes, écrivains et acteurs culturels palestiniens.

L’ouvrage, illustré par la peintre française de renom Colette Deblé, réunit une vingtaine de poétesses palestiniennes contemporaines, issues des territoires occupés, de Gaza, de la diaspora ou de l’exil.

Écrits dans l’urgence, la solitude ou l’espoir, ces textes explorent la réalité palestinienne à travers des récits intimes et puissants : fragments de guerre, mémoire de l’exil, deuils familiaux, scènes de vie quotidienne, amour, maternité, colère ou silence. On y entend des voix jeunes et engagées -Hind Jouda, Mona Al-Masdar, Enass Sultan- aux côtés de figures reconnues comme Fatena Al-Ghorra, Maya Abu Al-Hayyat, Sheikha Helawy, Nida Younis ou Jadal Al Qassem. Toutes partagent une même volonté de dire, d’écrire, de transmettre, dans un contexte où la poésie devient à la fois refuge, résistance et affirmation de soi.

Certains textes ont été écrits depuis Gaza pendant les bombardements de 2023 ; d’autres viennent de Ramallah, de Haïfa, de Jaffa, de Jérusalem, de Beyrouth, de la Norvège ou de la diaspora américaine. Ensemble, ils composent un tableau fragmenté mais cohérent d’une génération de femmes qui écrivent au cœur du tumulte.

Communiqué

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À Paris, la littérature algérienne célébrée… sans Boualem Sansal

Paris accueillera les 28 et 29 juin 2025 le 31e Maghreb des livres, dans les majestueux salons de l’Hôtel de Ville. Cette édition, organisée par l’association Coup de soleil, mettra à l’honneur les lettres algériennes dans toute leur diversité. Mais un grand absent pèsera sur l’événement : l’écrivain Boualem Sansal, incarcéré depuis novembre dernier à Alger.

Djamal Guettala

Ils seront plus de cent auteurs algériens à répondre présents, parmi lesquels Maïssa Bey, Leïla Sebbar, Kamel Daoud, Akli Tadjer, Mohamed Kacimi, ou encore Lamis Saïdi. Une scène littéraire algérienne bouillonnante, portée par des plumes confirmées mais aussi de jeunes voix comme Sabrina Kassa, Dima Abdallah ou Fatiha Saïd.

Les visiteurs auront accès à des milliers d’ouvrages — romans, essais, BD, beaux livres — proposés par plusieurs librairies partenaires, dont une invitée de marque cette année : la librairie Le Tiers-Monde d’Alger.

Une édition marquée par une absence politique

L’un des auteurs les plus emblématiques de la littérature algérienne contemporaine, Boualem Sansal, ne pourra être présent. Arrêté fin 2024 pour «atteinte à l’unité nationale» et «propos subversifs», il est aujourd’hui détenu à la prison d’El Harrach. Ce silence imposé résonnera au cœur du salon, où un hommage symbolique lui sera rendu.

«Son absence est une présence», confie un des organisateurs. En ces temps de crispations politiques, la littérature algérienne reste un espace de résistance autant que de mémoire.

Le Maghreb des livres ne se résume pas aux dédicaces. Ce sont 34 entretiens d’auteurs, 16 débats, deux cartes blanches (dont l’une à la revue Awal pour ses 40 ans), et plusieurs hommages. Parmi les thèmes abordés : les femmes remarquables du Maghreb, la traduction littéraire, la place des journalistes, et les héritages postcoloniaux.

Une agora maghrébine, entre exil et engagement

Les cafés littéraires, moment fort du salon, réuniront cinq auteurs autour de thématiques communes : immigration, polar, écriture féminine, racines, poésie, fiction comme levier de transformation…

Enfin, quatre grandes tables rondes concluront le week-end, dont une sur la littérature algérienne de la guerre d’indépendance à nos jours, et une autre sur «L’Algérie en résistance, d’Abd el-Kader à Fanon».

Dans un climat tendu sur les deux rives, cette manifestation gratuite et ouverte à tous s’affirme comme une agora pour penser le monde d’hier et d’aujourd’hui, entre engagement, transmission, dialogue et exil.

Le Maghreb des livres ne célèbre pas seulement les écrivains. Il donne corps à une mémoire plurielle et à une parole souvent empêchée.

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