La sélection nationale de football affrontera demain, vendredi, au stade de Fès à partir de 20h30, son homologue marocaine dans le cadre d’une série de matchs amicaux préparatoires aux éliminatoires africaines pour la Coupe du Monde 2026 aux Etats-Unis.
Cette rencontre face à l’une des meilleures sélections du continent, 4e de la dernière Coupe du monde au Qatar 2022, constitue une opportunité pour le sélectionneur national Sami Trabelsi d’évaluer la forme de plusieurs joueurs, d’améliorer son dispositif défensif et offensif, tout en consolidant ses choix tactiques. L’objectif est de poursuivre sa série de résultats positifs à la tête des Aigles de Carthage, après trois premiers couronnés de succès : contre le Liberia (1-0 à Monrovia) et le Malawi (2-0 à Radès) en mars dernier dans le cadre des éliminatoires mondiales, puis contre le Burkina Faso (2-0) en amical lundi dernier.
Et bien que ce match revête un caractère amical et préparatoire, outre une dimension festive du côté marocain avec l’inauguration du stade de Fès rénové (d’une capacité d’environ 35 000 spectateurs), il ne manquera pas de retenir l’attention des supporters. Les deux sélections aborderont la rencontre avec sérieux, compte tenu de la rivalité historique qui entoure ce derby maghrébin, souvent marqué par des enjeux tactiques et des écarts rarement supérieurs à deux buts.
Le staff technique tunisien devrait opter pour un schéma différent de celui du dernier match face au Burkina Faso, en intégrant d’emblée des éléments expérimentés tels que le défenseur Dylan Bronn, le latéral gauche Ali Abdi, le milieu récupérateur Issa Laidouni, le meneur de jeu Hannibal Mejbri et l’attaquant Anis Ben Slimane. Le gardien Aymen Dahmen et le défenseur central Montassar Talbi devraient être maintenus, tout comme Yan Valery (dont les performances récentes en tant qu’arrière droit ont convaincu) et Ferjani Sassi comme milieu relayeur. La compétition pour le poste d’avant-centre se limitera aux buteurs Hamza Mastouri et Firas Chaouat.
Les Aigles de Carthage aspirent, dans ce nouveau duel, à briser la domination des Lions de l’Atlas, qui ont remporté les deux dernières confrontations amicales (1-0 en 2017 à Marrakech et en 2018 à Radès). Ils visent également un deuxième succès sur le sol marocain, près de six décennies après leur unique victoire (1-0 le 2 mai 1965 à Casablanca).
Malgré l’avantage du terrain et du public pour le Maroc, ainsi que la présence de stars de renom (Yassine Bounou, Achraf Hakimi, Sofian Amrabat, Azzedine Ounahi, Youssef Naciri), la Tunisie, habituée à relever des défis sous pression, compte bien jouer ses chances.
Face à un adversaire doté d’une grande technicité individuelle, Sami Trabelsi, qui avait déjà battu le Maroc (2-1) en CAN 2012, devra miser sur l’identité tactique tunisienne : un bloc défensif compact pour étouffer les espaces, des duels gagnés et des contres rapides, sans négliger les balles arrêtés.
Le bilan des confrontations tuniso-marocaines est riche en moments mémorables : la finale de la CAN 2004 (victoire 2-1 à Radès), le but d’Adel Chedli en 2005 qualificatif pour le Mondial 2006, ou encore le chef-d’œuvre de Tarek Dhiab face à Badou Zaki pour les JO 1988. La Tunisie a aussi dominé dans les éliminatoires des Mondiaux 1962 et 1990.
Côté marocain, ses plus grands succès incluent l’élimination de la Tunisie lors des qualifications pour le Mondial 1994 et les JO 1972/1976, ainsi que la qualification pour le Mondial 1970 obtenue par tirage au sort après des matchs serrés.