Hausse historique des ventes d’armement israélien
Les exportations de matériel de défense d’Israël ont atteint des niveaux records pour la quatrième année consécutive, principalement en raison de la demande croissante de l’Europe, malgré les appels de certains pays à des sanctions contre le pays afin de mettre fin à la guerre à Gaza.
Les ventes internationales d’équipements militaires d’Israël ont atteint 14,8 milliards de dollars l’année dernière, soit une augmentation de 1,7 milliard de dollars par rapport à 2023, et plus du double en cinq ans. C’est ce qu’il ressort d’un communiqué du ministère israélien de la Défense publié mercredi 4 juin.
L’Europe est le principal marché de l’entité sioniste et représente 54 % des ventes. Soit une augmentation de 35 % en 2024 par rapport à 2023.
L’État d’occupation possède certains des systèmes de défense aérienne les plus avancés au monde. « Nous devons poursuivre sur cette lancée en matière d’exportations de matériel de défense », a déclaré Amir Baram, directeur général du ministère israélien de la Défense.
Les missiles et les systèmes de défense aérienne représentent 48 % des exportations militaires israéliennes, selon les chiffres de 2024, contre 36 % en 2023.
De même, les satellites et les systèmes spatiaux ont connu une augmentation significative, représentant 8 % des transactions en 2024, contre 2 % l’année précédente.
Les dockers du port de Fos-sur-Mer à Marseille protestent
Dans le même temps, le terminal portuaire de Fos-sur-Mer, à Marseille, s’est mué en théâtre de résistance syndicale. Les dockers de la Confédération générale du travail (CGT) ont opposé mercredi 4 juin un refus catégorique à charger une cargaison destinée à Israël, en plein cœur du conflit ravageant la bande de Gaza. Cette mobilisation intervient alors que la France se retrouve accusée de fournir discrètement des équipements de guerre à Tel-Aviv.
Le conteneur concerné ne renfermait ni vivres ni marchandises anodines. Selon les documents d’expédition consultés par Disclose et confirmés par France 3 Régions, il s’agissait de 14 tonnes de pièces détachées pour mitrailleuses : tubes de canon, chambres de tir, maillons de munitions…
La livraison devait se faire via le cargo Marianne Danica, un navire immatriculé aux îles Marshall, dont l’escale était prévue à Fos-sur-Mer avant de repartir vers le port d’Ashdod, en Israël. Mais les dockers ont dit non. Un non tranchant, assumé, public. « Nous ne participerons pas à un génocide », ont-ils déclaré dans un communiqué cité par Franceinfo le 4 juin. Une affirmation lourde de sens, face à une guerre qui a déjà causé la mort de dizaines de milliers de civils palestiniens selon le dernier bilan du Croissant-Rouge.
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