Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Tunisie │ Constitution de stocks d’engrais pour la prochaine saison 2025/2026

La Tunisie va accélérer la constitution de stocks en engrais chimiques (ammonitrate, phosphate diammonique, adénosine triphosphate…), de manière à couvrir les besoins de la saison agricole 2025/2026 et de maintenir leurs prix inchangés afin de permettre aux agriculteurs d’acquérir les fertilisants à des tarifs abordables.

Cette décision, prise lors d’un conseil ministériel restreint (CMR), mardi 3 juin 2025, au Palais du gouvernement de la Kasbah, présidé par la cheffe du gouvernement, Sara Zaâfrani Zenzeri, vise à maîtriser le coût de production, indique un communiqué de la présidence du gouvernement.

Le conseil a adopté d’autres mesures visant à couvrir les besoins en engrais chimiques en prévision de la saison agricole 2025/2026. Il s’agit notamment, de l’adoption de l’application digitale «Engrais», afin d’assurer la distribution des fertilisants sur le marché local, du producteur au consommateur, en veillant à en garantir l’accès à toutes les parties. Cette solution permettra d’assurer un suivi rigoureux des quantités distribuées par le Groupe chimique tunisien (GCT) auprès des grossistes et des agriculteurs et de s’assurer du respect des prix fixés et ce, afin de garantir la transparence des transactions dans ce domaine et de lutter contre la spéculation.

Le CMR a décidé, en outre, de faciliter les mécanismes de financement, pour assurer le bon déroulement de la saison agricole, tout en garantissant la capacité de stockage nécessaire.

Par ailleurs, une session de formation destinée aux chauffeurs de camions transportant des matières dangereuses sera organisée en ce mois de juin 2025, par le Centre sectoriel de formation aux métiers du transport et de la logistique de Borj Cedria. Le but étant de les doter d’un certificat de formation en transport de matières dangereuses, et notamment  l’ammonitrate, et ce conformément à loi n° 97-37 du 2 juin 1997 y afférente.

A l’issue du conseil, la cheffe du gouvernement a appelé les ministres à assurer la coordination avec les structures régionales et locales et les différents intervenants dans les secteurs agricole et industriel de manière à accroître la production et de constituer un stock stratégique en engrais chimiques.

Elle a, par ailleurs, mis l’accent sur l’importance d’offrir toutes les conditions de sécurité et de garantir des conditions favorables au bon déroulement de la saison agricole 2025/2026.

D’après Tap.

L’article Tunisie │ Constitution de stocks d’engrais pour la prochaine saison 2025/2026 est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie │ Nasij, nouveau projet pour l’emploi des jeunes dans le textile

L’Agence italienne de coopération au développement (AICS) en Tunisie a lancé le projet Nasij (Nouvelles alternatives durables pour l’insertion des jeunes dans le secteur textile) à Sfax, dans le cadre du programme «Soutien à la formation et à l’emploi des jeunes Tunisiens».

Nasij marque une étape importante dans la lutte contre le chômage des jeunes dans la région, a annoncé l’AICS sur ses réseaux sociaux.

L’événement, organisé en présence de Khalil Akrouti, représentant le gouverneur de Sfax, et de Noura Zidi, directrice régionale de l’emploi et de la formation professionnelle, après des réunions préliminaires à Monastir et Mahdia, a permis de présenter le projet Nasij au niveau régional, en mettant l’accent sur les activités visant à impliquer et à bénéficier aux entreprises locales.

Cette approche souligne l’engagement du projet à favoriser des liens directs entre la formation professionnelle et les besoins du secteur privé, créant ainsi des opportunités d’emploi plus pertinentes et durables pour les jeunes Tunisiens. Nasij témoigne avec force de l’impact concret de la coopération internationale sur les initiatives de développement local.

Des initiatives comme Nasij illustrent le rôle concret que la coopération internationale peut jouer dans le développement local, en créant des passerelles durables entre formation, emploi et innovation. L’approche de la coopération italienne vise non seulement à doter les jeunes des compétences requises par le marché, mais aussi à stimuler la croissance économique et l’innovation dans la région.

L’article Tunisie │ Nasij, nouveau projet pour l’emploi des jeunes dans le textile est apparu en premier sur Kapitalis.

Migrants illégaux │ 379 rapatriements volontaires depuis Tunis en deux jours

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a organisé le rapatriement volontaire à partir de Tunis de 313 migrants les 27 et 29 mai 2025, respectivement en Gambie (146) et en Guinée (167). Depuis le début de l’année, 3 500 rapatriements ont eu lieu depuis Tunis.

Selon l’OIM, qui l’a annoncé sur ses canaux, 66 autres migrants ont bénéficié, le 27 mai, d’une aide au rapatriement volontaire en Côte d’Ivoire, au Ghana et en Sierra Leone.

Ces actions s’inscrivent dans le cadre du programme d’aide au retour volontaire et à la réintégration (ARVR), mis en œuvre en étroite coordination avec les autorités tunisiennes, garantissant des rapatriements sûrs et dignes, explique l’OIM.

«L’aide de l’OIM a été essentielle pour me permettre de rentrer chez moi et de retrouver ma famille. Je souhaite maintenant reprendre mes études en Guinée et développer mes compétences grâce à une formation professionnelle», a déclaré Sekouba, l’un des bénéficiaires du programme.

«Depuis le début de l’année, plus de 3 500 migrants ont bénéficié du programme AVRR en Tunisie, démontrant ainsi l’engagement continu de l’OIM à accompagner les migrants dans leur retour volontaire, sûr et durable et leur réintégration dans leur pays d’origine», conclut la note de l’OIM.

Il n’y a pas de statistiques précises sur le nombre de migrants, subsahariens et autres, installés momentanément en Tunisie, en attente du départ pour l’Europe. Mais certaines sources les estiment à plusieurs dizaines de milliers, dont beaucoup d’enfants nés sur le territoire tunisien et qui vivent dans le dénuement total avec leurs parents, dans des camps de fortune, notamment à El-Amra et ses environs, dans le gouvernorat de Sfax.   

I. B.

L’article Migrants illégaux │ 379 rapatriements volontaires depuis Tunis en deux jours est apparu en premier sur Kapitalis.

Emploi précaire │ Kaïs Saïed dissout la société publique Itissalia Services

Le président Kaïs Saïed a ordonné la dissolution de la société publique Itissalia Services, comme le prévoit le projet de décret-loi interdisant la sous-traitance prévoit et l’emploi précaire.

Rappelons que le capital de cette entreprise (465 000 dinars), est détenu par Tunisie Télécom, la Poste Tunisienne, l’Agence nationale des fréquences, l’Office national de la télédiffusion, le Pôle El-Gazala des Technologies de la communication et la Sté Phenix, des entreprises et des établissements publiques qui recourent à ses services.

Lors de sa rencontre, mardi 3 juin 2025, au palais de Carthage, avec le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, et son collègue des Technologies de la communication, Sofiène Hemissi, le chef de l’État a également ordonné l’intégration de tous les employés, qui travaillent sous des contrats de sous-traitance, à leurs derniers postes au sein des entreprises et des établissements où ils sont affectés, indique un communiqué de la présidence. Cette intégration sera effectuée conformément aux statuts de chaque entité et à la réglementation en vigueur, à savoir les récentes modifications du Code du travail.

Il restera, bien sûr, à trouver l’argent nécessaire au financement de ces opérations de recrutements tous azimuts, et c’est la ministre des Finances, Mechket Slama Khaldi, qui doit nous éclairer à ce sujet, d’autant plus que le pays fait face à de lourdes contraintes budgétaires qui sont loin d’être résolues.

Ces modifications visent à éliminer définitivement la sous-traitance dans le secteur public que Saïed assimile à une «forme d’esclavage déguisé», fondée sur une fausse et injuste légalité. Il s’agit, selon lui, d’instaurer «une légalité fondée sur le respect de la dignité humaine».

«Lorsque les travailleurs se sentiront libérés de toute oppression et verront des opportunités s’ouvrir à eux, ils s’engageront davantage envers leurs entreprises», a souligné le président, ajoutant que «cela se traduira par un meilleur engagement, une productivité accrue et une transformation profonde des relations de travail.»

«Quiconque exerce des pressions sur les travailleurs ou contourne la loi pour priver ces derniers de leurs droits s’expose à des conséquences juridiques», a aussi menacé Saïed, en insistant sur le fait que les lois doivent être appliquées et que tout contrevenant assumera sa responsabilité. «L’objectif n’est pas de cibler qui que ce soit, mais de mettre fin à l’oppression et à l’injustice», a-t-il tenu à préciser.

Lorsque la justice prévaudra et que la stabilité sera instaurée, la richesse nationale s’accroîtra et bénéficiera à tous les citoyens, a encore affirmé le président de la république.

Selon certains analystes économiques, la nouvelle loi, qui met fin à des pratiques remontant à plusieurs décennies, ne manquera pas de perturber, du moins pendant quelque temps, le fonctionnement de nombreuses entreprises publiques et privées, qui recourent à la sous-traitance pour réduire leurs coûts de production. Elle permet néanmoins d’instaurer une meilleure équité dans le monde du travail.

I. B. (avec Tap).

L’article Emploi précaire │ Kaïs Saïed dissout la société publique Itissalia Services est apparu en premier sur Kapitalis.

Syrie │ Quel avenir pour les compagnons d’armes étrangers d’Ahmed Al-Charaa?

Alors que les États-Unis exigent l’expulsion des combattants étrangers de Syrie, le nouveau pouvoir syrien demeure prudent. Étant donné que ces combattants sont nombreux et encore armés, il craint leur réaction surtout que la situation est précaire et que la situation est encore en pleine gestation. Faire des alliés d’hier les ennemis d’aujourd’hui ne ferait qu’affaiblir davantage le président intérimaire Ahmed Al-Charaa. Entre les Américains avec lesquels il est en pleine lune de miel et ses encombrants compagnons d’armes, c’est un vrai dilemme auquel est confronté Al-Charaa. 

Imed Bahri

Le Washington Post a publié une enquête sur le défi auquel est confronté le président syrien Ahmed Al-Charaa à savoir la situation des combattants étrangers qui l’ont aidé à renverser le régime de Bachar Al-Assad. Aujourd’hui, la question de l’avenir de ces combattants islamistes venus d’aussi loin que l’Europe et l’Asie centrale se pose et doit être tranchée par le nouveau pouvoir syrien.  

Al-Charaa a nommé certains d’entre eux à des postes importants au sein du ministère de la Défense et a proposé la naturalisation de nombre d’entre eux notamment des sous-officiers et des soldats. Cependant, l’administration Trump exige l’expulsion de tous les combattants étrangers comme condition à l’assouplissement des sanctions qui ont paralysé l’économie syrienne.

Jerome Drevon, analyste senior à l’International Crisis Group, affirme que le gouvernement syrien a tenté de les isoler mais il est confronté à de réelles difficultés pour mettre en œuvre la demande américaine notamment pour définir qui sont les «terroristes».  Et même s’ils sont expulsés, leurs pays refusent leur retour ce qui représente un problème de taille. 

Une fragile phase de transition

Selon les observateurs qui suivent de près la situation en Syrie, les combattants qui ont participé à une attaque sanglante il y a deux mois contre la communauté alaouite sur la côte syrienne tuant des centaines de personnes sont étrangers. Ces tensions communautaires menacent de déstabiliser la fragile phase de transition et mettent en péril la cohésion sociale et l’unité du pays. 

Le WP a rapporté que les combattants étrangers les plus radicaux ont commencé à exprimer leur colère contre leur ancien compagnon d’armes M. Al-Charaa pour son incapacité à imposer la loi islamique en Syrie. Ils l’accusent de coopérer avec les États-Unis et les forces turques pour cibler des factions considérées comme extrémistes.

Un combattant européen qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat lors d’une interview dans la ville d’Idlib, au nord du pays, a déclaré: «Al-Joulani nous attaque depuis le sol et l’Amérique nous attaque depuis le ciel», utilisant le nom de guerre d’Al-Charaa lorsqu’il combattait l’ancien régime.

Le journal américain rapporte que des dizaines de milliers d’étrangers ont afflué en Syrie et en Irak voisin au cours des deux dernières décennies pour combattre aux côtés des rebelles syriens pendant près de 14 ans de guerre civile. Nombre d’entre eux ont rejoint des groupes extrémistes comme Daech tandis que d’autres ont rejoint des factions moins extrémistes.

Les chercheurs estiment que 5 000 de ces étrangers sont toujours en Syrie. Nombre d’entre eux se sont intégrés aux communautés locales notamment dans l’extrême nord-ouest du pays et sont désormais mariés à des Syriennes et ont des enfants.

Le journal cite des analystes politiques et des combattants qui affirment que le gouvernement de Damas a ordonné aux étrangers de faire profil bas et de s’abstenir de s’exprimer en public tandis que le nouveau président peine à trouver un équilibre apparemment difficile.

Le journal note que ses correspondants ont rencontré des combattants étrangers à trois reprises depuis la chute d’Assad en Syrie dans différentes régions du pays. En décembre dernier, des combattants turcs étaient stationnés sur la route menant à Hama (centre de la Syrie) où se trouve le mausolée de l’imam Ali Zayn al-Abidin tandis que des combattants irakiens parcouraient la ville en se faisant passer pour des touristes.

En mars dernier, des combattants d’Asie centrale ont pris possession d’un poste de contrôle bloquant la route menant au célèbre mont Qasioun à Damas. Puis, début mai, la plupart d’entre eux ont disparu des points de contrôle et des rues du centre et du sud de la Syrie.

Un combattant français, qui a parlé au journal sous couvert d’anonymat et s’identifiant uniquement sous le nom de Mustafa, a déclaré avoir quitté Paris pour rejoindre le combat contre les forces d’Assad en 2013, d’abord avec une petite faction composée principalement d’Égyptiens et de Français puis avec l’ancien Front Al-Nosra avant sa transformation en Hay’at Tahrir Al-Cham qui était dirigé par Al-Charaa.

Un coiffeur du nom de Mohammed Kurdi a déclaré au Washington Post que certains de ses clients étaient des combattants originaires de Biélorussie, de Tchétchénie, d’Ouzbékistan et d’ailleurs.

Cependant, les experts qui suivent les groupes islamistes affirment que les combattants dans leur ensemble sont devenus moins radicaux au fil du temps même si la plupart restent profondément conservateurs. Aucune de ces personnes interrogées par les journalistes du WP ne souhaite quitter la Syrie invoquant le risque d’être arrêtée voire condamnée à mort dans son pays d’origine.

La situation pourrait empirer

Selon l’enquête du journal américain, le gouvernement syrien est actuellement prudent craignant d’être perçu comme ingrat et ciblant les combattants fidèles ou provoquant les militants désillusionnés.

L’analyste Drevon estime que le gouvernement ne souhaite pas les trahir car il ignore leur comportement et leur réaction. Il ajoute qu’ils pourraient disparaître, rejoindre d’autres groupes, se livrer à des violences sectaires et que par ricochet, la situation pourrait empirer.

Le WP estime que le gouvernement d’Al-Charaa pourrait chercher à intégrer la plupart des combattants étrangers dans la nouvelle armée du pays soulignant que six d’entre eux ont déjà été nommés à des postes importants au ministère de la Défense. De plus, ces étrangers ne présentent pas que des inconvénients. Les experts estiment que le président syrien cherche à se protéger contre d’éventuels coups d’État en confiant des postes de sécurité comme sa garde présidentielle à des loyalistes étrangers dépourvus de tout ancrage local.

Également, le pouvoir pourrait créer des unités spécifiques pour les étrangers. Reuters, citant des sources syriennes, rapporte qu’environ 3500 combattants étrangers, pour la plupart des Ouïghours, rejoindront une unité de l’armée syrienne nouvellement formée.

En définitive, la question des combattants étrangers n’a pas été clairement et définitivement tranchée. Elle est à l’image de la Syrie, un pays en gestation où tout peut basculer dans un sens comme un autre.

L’article Syrie │ Quel avenir pour les compagnons d’armes étrangers d’Ahmed Al-Charaa? est apparu en premier sur Kapitalis.

Mazal Ankri │ Mémoire tunisienne entre exil, identité plurielle et fracture intime

Printemps 1996, à Paris. Aline, quadragénaire célibataire, en apparence bien intégrée à la classe moyenne supérieure française, décide de participer à une cousinade familiale en Terre promise. Un simple voyage en apparence, qui devient le point de départ d’un retour bouleversant sur les origines, les mémoires, et les fractures silencieuses qui traversent les familles issues de l’exil.

Djamal Guettala 

À travers les destins croisés des familles Haddad, Calvo et Kateb – juives et musulmanes, toutes originaires de Tunisie – le roman remonte aux années 1950, époque où beaucoup de Tunisiens ont pris les routes de la migration, vers la France ou Israël, la «Terre promise».

Mais ce récit familial est loin d’être linéaire : il s’inscrit dans un moment d’une grande tension historique – juste après l’assassinat d’Yitzhak Rabin, les attentats de Pourim et les bombardements au Liban en 1996, et juste avant l’arrivée au pouvoir de Netanyahou.

Une mémoire vive

Ce contexte géopolitique sert de toile de fond à une exploration intime des souvenirs, des silences transmis de génération en génération, des blessures qui peinent à se dire. L’écriture de Mazal Ankri restitue avec finesse les conflits intérieurs d’une diaspora tiraillée entre plusieurs appartenances. La Tunisie, pour ces personnages, n’est pas qu’un pays quitté : c’est une mémoire vive, douloureuse, faite à la fois de ruptures et de liens indéfectibles.

Aline, personnage central, incarne cette tension identitaire. Française par son mode de vie, elle porte en elle les cicatrices d’un héritage fragmenté. Au fil de ce voyage familial, elle est confrontée à une vérité enfouie : celle d’un exil qui n’a jamais été totalement assumé ni raconté. Elle découvre des récits que l’histoire officielle a souvent passés sous silence : ceux de familles juives et musulmanes tunisiennes, autrefois liées par des souvenirs communs, désormais séparées par les trajectoires politiques et migratoires.

‘‘Trois Pays pour un exil’’ interroge aussi le sens même de l’appartenance : qu’est-ce qu’être «d’ici» ou «de là-bas» quand les racines sont dispersées ? Quel est le prix à payer pour se construire une place quand les repères culturels, religieux ou politiques s’effondrent sous les pas de l’exil ?

Des intimités silencieuses

Ce roman, inspiré librement de faits réels et imaginaires, agit comme un miroir à notre époque. Il résonne avec une actualité tragique – celle du 7 octobre 2023 et de la guerre de Gaza – en rappelant combien les conflits du passé continuent d’écrire le présent, même dans les intimités les plus silencieuses.

Mazal Ankri signe un texte d’une grande justesse, à la fois politique et poétique, lucide et bouleversant. Elle donne à entendre une voix trop peu représentée : celle des Tunisiens de la diaspora, juifs et musulmans, exilés mais encore habités par la mémoire d’un pays qu’ils n’ont jamais totalement quitté.

Mazal Ankri est écrivaine, scénariste et coach. Née en Tunisie, elle interroge dans ses œuvres la mémoire, l’identité, les frontières culturelles et les non-dits de l’exil.

‘‘Trois Pays pour un exil’’, de Mazal Ankri, Éditions L’Harmattan, Collection Rue des écoles, 14 novembre 2024.

L’article Mazal Ankri │ Mémoire tunisienne entre exil, identité plurielle et fracture intime est apparu en premier sur Kapitalis.

Khomeini et Khamenei │ A la recherche du masque poétique

En un jour de juin 1989, comme aujourd’hui, lorsque Rouhollah Khomeini, le fondateur de la République islamique d’Iran, est décédé, de nombreux Iraniens – partisans comme opposants au régime– furent frappés par une révélation inattendue. La télévision d’Etat annonça, à la surprise générale, que l’ayatollah était poète, et diffusa un poème inédit, jamais entendu de son vivant.

Mostafa Khalaji *

L’un des vers de ce poème disait : «J’attends l’émancipation à la mi-khordad» (vers mi-juin, selon le calendrier persan). Nombre de ses partisans y ont vu une prédiction de la date de sa propre mort, une prophétie en somme.

Depuis, le régime a publié à grand renfort des moyens un recueil intitulé ‘‘Le Divân de l’Imam’’, tiré à plusieurs millions d’exemplaires, distribué dans l’ensemble des organismes du pouvoir, bibliothèques et universités, et largement diffusé parmi ses partisans.

Pourquoi Khomeyni en poète surprend-il ?

Ces poèmes, d’après les spécialistes, ne présentent pas de qualité littéraire ou esthétique notable : ils se réduisent à un assemblage de jeux de mots, et d’expressions inspiré par la tradition littéraire iranienne, souvent qualifiées de «termes mystiques», sans originalité formelle. Bien que ses partisans aient qualifié Khomeini de «poète mystique» — une désignation prestigieuse dans la culture persane—, mais cette qualification suscitait de nombreuses réserves et contradictions.

L’Iran, terre de poésie, a vu, au cours d’un millénaire, ses poètes de Ferdowsi et Khayyâm et de Nima Yushij à Ahmad Shamlou, assurer la richesse du persan, langue officielle du pays.

La poésie et les poètes occupent donc une place éminente dans la culture iranienne. Le ‘‘Divân’’ de Hâfez de Shiraz reste le livre le plus populaire et le plus vendu en Iran, présent lors des grandes célébrations comme le Nouvel An persan ou bien la fête de Yalda (solstice d’hiver).

Dans ce contexte, présenter Khomeini comme un poète visait sans aucun doute à renforcer son influence et celle du régime et orner sa mémoire en lui donnant une aura romantique. Cette instrumentalisation de la poésie s’inscrit dans une stratégie plus large de sacralisation du pouvoir.

Mais malgré les moyens colossaux investis dans le projet, cette opération de séduction échoua pour deux raisons principales : la manière dont Khomeyni s’était exprimé dans ses discours et son comportement.

Les Iraniens avaient entendu Khomeini s’exprimer en persan : loin d’être un orateur raffiné, il employait un langage simple et dépouillé, marqué d’un accent populaire. Jamais il ne recourait à des proverbes ni à des extraits des grands poèmes persans pour illustrer ses propos.

C’est pourquoi sa soudaine transformation en poète fut perçue comme peu crédible par le peuple, d’autant plus que son comportement témoignait peu de sympathie envers les écrivains et les poètes. Aux débuts de la révolution, il prononça des discours virulents dénonçant les intellectuels, écrivains et journalistes, entraînant la censure de nombreux ouvrages.

La célèbre fatwa appelant à l’assassinat de l’écrivain d’origine indienne, Salman Rushdie, émise à la fin de la vie de Khomeyni, demeure aujourd’hui l’exemple le plus marquant de son hostilité envers la littérature.

Khamenei : «poésie d’État» sous une autre forme

De son vivant, Khomeini ne s’est jamais présenté publiquement comme poète. S’il l’était, cela restait limité à un cercle très restreint. Mais après sa mort, son successeur, Ali Khamenei, adopta une approche tout à fait différente : il affirma immédiatement, ouvertement, être poète. Il composa même un poème en réponse à celui écrit par Khomeyni et publié après son décès.

Dès le début du mandat de Khamenei, la machine de propagande du régime s’activa à promouvoir l’image d’un leader-poète. Le guide suprême ordonna ainsi l’organisation annuelle, à la mi-Ramadan, d’une séance de poésie dans son bureau, avec la participation de poètes fidèles au régime – un écho direct aux cours royales d’antan où les rois recevaient les poètes.

Lors de ces réunions, Khamenei récitait ses propres poèmes, concluant chaque rencontre par un discours soulignant la nécessité d’allier poésie et révolution. Il cherchait à faire de la poésie une arme idéologique contre ses ennemis, tant internes qu’externes.

Il a qualifié les poètes proches du pouvoir de»soldats du pouvoir doux« )soft power (dans la guerre contre les ennemis de la République islamique, et les a incités à composer sur des thèmes tels que les «trahisons des États-Unis», notamment après le retrait de Washington en 2018 de l’accord historique sur le nucléaire.

Autrefois stupéfait d’apprendre que Khomeini écrivait des poèmes, le peuple iranien ne fut guère surpris d’apprendre que Khamenei en écrit également. Toutefois, tout comme personne n’avait jamais acheté spontanément un recueil de poèmes de Khomeini ni ne les avait lus en privé, personne ne prit non plus au sérieux les ambitions poétiques de Khamenei.

Compte tenu du niveau élevé de la poésie en Iran et de sa riche tradition littéraire, les textes poétiques de Khomeini comme de Khamenei apparaissent comme de simples jeux de mots, les efforts infructueux d’amateurs passionnés.

Poésie et pouvoir : pour ou contre ?

Le critique littéraire exilé Faraj Sarkouhi souligne que Khamenei, originaire de Machhad — ville natale de nombreux grands poètes — avait côtoyé certains milieux poétiques et fréquenté quelques cercles littéraires avant la Révolution. Toutefois, selon lui, la poésie de Khamenei ne dépassait pas le niveau des poètes amateurs de ces cercles.

Par ailleurs, les Iraniens doutent profondément de la sincérité du lien de Khamenei avec la poésie, car il est perçu comme un adversaire des écrivains et poètes indépendants, ayant à plusieurs reprises ordonné des mesures répressives à leur encontre.

M. Sarkouhi a confié dans un article qu’un jour, Khamenei a contacté Mehdi Akhavan Sales, un poète moderne qu’il connaissait avant la Révolution, pour lui demander de composer des poèmes en soutien à la République islamique. Akhavan Sales lui répondit : «Nous, les poètes, avons toujours été contre le pouvoir, jamais pour le pouvoir.» 

Quelques jours après cette réponse, Akhavan Sales fut agressé en pleine rue par des inconnus et sa pension de retraite fut suspendue.

* Journaliste iranien.

L’article Khomeini et Khamenei │ A la recherche du masque poétique est apparu en premier sur Kapitalis.

City Cars dévoile le Kia EV9, son SUV 100 % électrique

La société City Cars franchit une nouvelle étape dans son engagement pour une mobilité durable en lançant le Kia EV9, un SUV 100% électrique, conçu pour conjuguer performance, confort et innovation.

Après le succès du Kia EV6, lancé fin décembre 2023, ce nouveau modèle vient renforcer la présence de la marque dans le segment des véhicules électriques premium.

Pensé pour les familles, les professionnels et les amateurs de technologies avancées, le Kia EV9 se distingue par son design audacieux, sa motorisation puissante et ses fonctionnalités de dernière génération, tout en restant fidèle aux valeurs de durabilité de la marque.

Présence imposante et style affirmé

Avec ses lignes sculptées, sa silhouette imposante et ses finitions méticuleuses, le Kia EV9 capte immédiatement l’attention.

Construit sur la plateforme dédiée E-GMP, ce SUV réussit à allier esthétique contemporaine et performance aérodynamique. Sa face avant adopte la dernière évolution du concept «Digital Tiger Face», mettant en valeur la signature lumineuse «Star Map» intégrée à la calandre, qui évoque les constellations par son motif graphique distinctif.

En version GT-Line, cette signature est complétée par des blocs optiques composés de 12 cubes Led, renforçant l’identité visuelle futuriste du véhicule. Ce design distinctif affirme une ambition claire : établir un nouveau standard parmi les grands SUV électriques.

Performances et autonomie au service de la polyvalence

La version GT-Line du Kia EV9, dotée de la transmission intégrale, embarque deux moteurs électriques – un à l’avant et un à l’arrière – développant une puissance combinée de 385 ch (283 kW). Avec un couple impressionnant de 700 Nm, il passe de 0 à 100 km/h en seulement 5,3 secondes, offrant des performances dynamiques et parfaitement maîtrisées.

Sa batterie haute capacité assure une autonomie confortable allant jusqu’à 485 km. Grâce à la recharge ultra-rapide, il est possible de récupérer jusqu’à 249 km en seulement 15 minutes. Conçu pour être polyvalent, le Kia EV9 peut également remorquer jusqu’à 2 500 kg, répondant ainsi aux attentes des conducteurs les plus exigeants.

Un habitacle intelligent et accueillant

À bord, tout a été pensé pour offrir une expérience haut de gamme, modulable et connectée.

L’intérieur du Kia EV9 a été conçu pour maximiser l’espace et le confort. Disponible en version 6 ou 7 places, il s’adapte à tous les modes de vie, que ce soit pour les déplacements familiaux ou professionnels. Le coffre arrière affiche jusqu’à 828 litres, et un coffre avant est également disponible (jusqu’à 90 L).

L’interface conducteur est dotée de trois écrans numériques panoramiques, tandis que les technologies embarquées assurent une expérience de conduite intuitive et immersive.

Technologies embarquées et innovations utiles

Connectivité, sécurité, assistance à la conduite : le Kia EV9 intègre les dernières avancées technologiques de la marque. Il dispose notamment de l’affichage tête haute (HUD), d’une reconnaissance vocale améliorée et de la connectivité Apple CarPlay/Android Auto.

Le système V2L (Vehicle-to-Load) permet de recharger des appareils extérieurs (jusqu’à 3,6 kW), voire d’alimenter un logement (V2H) ou de réinjecter de l’énergie dans le réseau électrique (V2G), transformant ainsi le véhicule en véritable source d’énergie mobile.

Une conception tournée vers l’environnement

Dans le cadre de sa vision durable, Kia a conçu le EV9 avec des matériaux écoresponsables, notamment des plastiques recyclés, du cuir bio-sourcé (cuir végan) et des peintures sans solvants nocifs. Ce modèle incarne la volonté de la marque de réduire son empreinte carbone sans compromis sur la qualité ou le confort.

Un service premium étendu au Kia EV9   

Fort de son succès auprès des clients du Kia EV6, le Green Tie Program (GTP), service premium dédié aux véhicules électriques, s’étend aussi aux utilisateurs du nouveau Kia EV9.

Ce programme innovant, axé sur l’expérience client, propose un suivi personnalisé avant, pendant et après l’acquisition, pour l’accompagner pleinement dans sa transition vers la mobilité électrique.

Le GTP propose :

  • Des solutions de recharge adaptées avec 4 bornes de recharge rapide 60 kW déjà installées dans le réseau Kia;
  • Une assistance 24h/24 et 7j/7;
  • Un service après-vente réactif et prioritaire
  • Une communauté exclusive dédiée aux conducteurs EV;
  • Une connectivité avancée. 

Disponible dès maintenant chez City Cars Kia

Le Kia EV9 est disponible en finition GT-Line, 6 ou 7 places, à partir de 299.980 DT. Il est exposé au showroom City Cars à El Kram, où les visiteurs pourront découvrir tout le potentiel de ce modèle unique.

Les véhicules électriques Kia bénéficient d’une garantie batterie de 8 ans ou 160 000 km, un gage de fiabilité qui reflète l’engagement de la marque en matière de qualité et de durabilité.

Communiqué.

Site web de City Cars Kia.
Hotline dédié aux véhicules électriques : 46 801 802

L’article City Cars dévoile le Kia EV9, son SUV 100 % électrique est apparu en premier sur Kapitalis.

Lancement de la nouvelle application mobile Attijari UP

Attijari bank renforce son engagement en matière d’inclusion financière avec le lancement de sa nouvelle application mobile Attijari bank, fidèle à sa mission de rendre les services bancaires accessibles à toutes et à tous, annonce aujourd’hui le lancement de sa nouvelle application mobile Attijari UP.

Conçue autour des besoins réels des utilisateurs, cette solution digitale incarne une approche résolument centrée sur le client et l’inclusion.

Fruit de plusieurs mois de co-construction avec des clients issus de divers horizons, Attijari Up, marque une étape majeure dans sa stratégie d’innovation autour de l’expérience mobile banking. Elle s’appuie sur une technologie de pointe pour offrir une expérience fluide, sécurisée et personnalisée, accessible à l’ensemble des clientèles.

«Ce lancement traduit notre volonté de bâtir une banque plus proche, plus humaine et plus inclusive», déclare son directeur général Said Sebti. Il ajoute : «Nous avons placé nos clients au cœur de chaque décision de développement, avec une attention particulière portée à l’accessibilité, à la clarté des parcours et à la diversité des usages».

Une application pensée pour tous

• Interface inclusive : navigation simplifiée, contrastes visuels renforcés, compatibilité avec les lecteurs d’écran.

• Accompagnement humain renforcé : messagerie sécurisée avec conseillers, assistance téléphonique par le call centre, prise en charge par le Centre de Relation Clients, tutos et guides ludiques.

• Offres adaptées : alertes personnalisables, fonctionnalités pensées pour prévenir des dépassements pour une gestion de comptes optimisée.

Une approche évolutive et participative

Cette première version de l’application constitue un Minimum Viable Product (MVP), amenée à s’enrichir progressivement de nouvelles fonctionnalités et options de personnalisation.

Attijari bank encourage ses clients à faire part de leurs retours et suggestions, dans une logique d’amélioration continue et de co-construction. Cette démarche vise à consolider une relation durable fondée sur l’écoute, la confiance et l’innovation partagée.

Une innovation responsable

Avec cette application, Attijari bank réaffirme son engagement en faveur de la banque pour tous. Ce projet s’inscrit dans une dynamique de responsabilité sociale et technologique, alignée avec les objectifs de développement durable (ODD) et les principes d’éthique numérique.

Avec cette nouvelle application, Attijari bank réaffirme sa volonté de proposer des solutions innovantes et concrètes, en phase avec les usages et attentes de ses clients.

Dès aujourd’hui, Attijari Up est disponible en téléchargement sur l’App Store, Google Play et AppGallery.

Communiqué.

L’article Lancement de la nouvelle application mobile Attijari UP est apparu en premier sur Kapitalis.

Football │ Vainqueurs des Burkinabè en amical et à domicile, les Tunisiens font l’essentiel  

En battant, hier soir, lundi 2 juin 2025, en match amical international disputé au Stade Olympique Hamadi Agrebi de Radès, les Étalons du Burkina Faso, par le score de 2-0, les Aigles de Carthage, ont rassuré leurs supporters à quelques mois de la Coupe d’Afrique des Nations qui se tiendra au Maroc du 21 décembre 2025 et le 18 janvier 2026.

Le match était très moyen et l’ouverture du score n’est intervenue qu’à l’heure du jeu sur un but contre son camp du défenseur burkinabè Edmond Tapsoba, suite à une excellente triangulation tunisienne et à une passe vicieuse derrière la défense adverse, avant que Hazem Mastouri, aussitôt entré en jeu, n’aggrave l’addition sur une erreur d’appréciation du portier burkinabè, Hervé Koffi Kouakou dans les arrêts de jeu.

Les Tunisiens n’ont pas sorti un grand match. Ils ont même été dominés à plusieurs moments de la rencontre par des Etalons très accrocheurs, virevoltants et techniques, mais ils ont réussi à garder leurs filets vierges grâce à un Aymen Dahmen intraitable dans les cages.

La prochaine sortie des poulains de Sami Trabelsi aura lieu vendredi 6 juin, à 21 heures (heure tunisienne, HT) à Fès, au Maroc, contre les redoutables Lions de l’Atlas, actuellement chefs de file du football africain, demi-finalistes de la Coupe du monde de football Qatar 2022.

Les Aigles de Carthage clôtureront la série des 3 matches amicaux contre la Zambie, le 10 juin, à 20 heures (HT), à Casablanca, au Maroc. Espérons qu’ils feront mieux face à une opposition d’un autre calibre et à un adversaire avec lequel ils ont toujours fait jeu égal.

I. B.

L’article Football │ Vainqueurs des Burkinabè en amical et à domicile, les Tunisiens font l’essentiel   est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie │ L’armée appelée à assurer le bon déroulement de la campagne céréalière

En recevant, lundi 2 juin 2025, au palais de Carthage, le ministre de la Défense nationale, Khaled Shili, le président de la république, Kaïs Saied, a rappelé les missions confiées à l’armée, et qui ne consistent pas seulement à assurer la défense nationale et sécuriser les installations publiques en cas de besoin.

En effet, selon un communiqué de la présidence, la réunion a porté sur le renforcement des capacités de l’armée pour qu’elle soutienne davantage les efforts de l’État dans tous les domaines.

Parmi les missions qui lui sont assignées, l’armée doit assurer le bon déroulement de la campagne agricole, fournir des infrastructures de stockage des céréales, lutter contre les pandémies et de nombreuses autres tâches, qui ne sont pas directement liées à la défense, mais dont dépend la sécurité nationale, notamment alimentaire.

«La discussion a également mis en lumière le rôle de l’armée nationale dans l’exécution et le suivi des projets de développement», souligne le communiqué.

Si l’armée est ainsi appelée à la rescousse à la veille de la saison des grandes récoltes, c’est pour éviter qu’une partie de la production céréalière, qui promet d’être excellente cette année, du fait d’une meilleure pluviométrie, ne soit perdue par manque d’équipements de collecte, de transport et de stockage des grains, comme ce fut le cas il y a quelques années.

I. B.  

L’article Tunisie │ L’armée appelée à assurer le bon déroulement de la campagne céréalière est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie │ Kaïs Saïed s’impatiente et menace !

Les rencontres entre Kaïs Saïed et Sara Zaâfrani Zenzeri se succèdent et se ressemblent. Le président de la république y dit pratiquement les mêmes choses à la Première ministre, qui, elle, écoute attentivement et ne dit rien, ni ne commente les reproches qui sont souvent faites au travail sinon du gouvernement, du moins de l’administration publique.

Ces redites qui, à la longue, deviennent lassantes, donnent aussi la désagréable impression que les choses ne bougent pas vraiment, que les dysfonctionnements dénoncés par le chef de l’Etat persistent et que le locataire du palais de Carthage s’impatiente et commence à perdre confiance dans un appareil étatique qui ne répond pas à ses exhortations, ou pas comme il l’aurait souhaité.

Recevant, lundi 2 juin 2025, au palais de Carthage, la cheffe du gouvernement, Saïed a déclaré, une nouvelle fois, que «la Tunisie a besoin d’une nouvelle législation dans tous les secteurs» et qu’elle a «également besoin de responsables qui soient réellement responsables et déterminés à surmonter tous les obstacles, contrairement à ce qui se passe actuellement dans plusieurs établissements publics», selon ses termes rapportés par un communiqué officiel.

Le chef de l’État a ajouté que, dans de nombreux cas, les procédures servent de prétexte pour perturber le fonctionnement normal des établissements publics et harceler délibérément les citoyens, reprenant des menaces déjà faites à plusieurs reprises au cours des derniers mois en déclarant que les cadres de l’administration publique «doivent être tenus responsables devant la loi de toute faute ou négligence», ajoutant que «les salaires que [ces derniers] perçoivent sur les fonds publics sont destinés à servir le peuple, et non les groupes d’intérêt qui opèrent en catimini dans les coulisses de nombreuses administrations.»

Dans ce contexte, le président a affirmé que des travaux de restructuration de plusieurs établissements publics sont en cours, car seule la réalisation des objectifs pour lesquels ils ont été créés pourrait justifier leur existence.

Cependant, ni M. Saïed ni Mme Zenzeri n’ont cru devoir nous indiquer de quels établissements publics il s’agit, ni nous éclairer sur la méthode suivie pour évaluer leur rendement et réorienter leur travail. «Il existe des établissements censés prévenir la corruption, laquelle est visiblement endémique», a déclaré le chef de l’Etat, «comme quelqu’un qui essaie de prévenir une maladie alors que ses symptômes sont clairement visibles sur son visage», a ironisé le président qui recourt au style imagé pour ne pas aller directement au but, en appelant les choses par leurs noms et en désignant nommément les responsables des défaillances qu’il n’a de cesse de dénoncer. C’est à se demander si les mots du président vont bientôt être suivis de décisions et d’actions, et si une réforme radicale des services publics est déjà en gestation. Auquel cas, nous autres citoyens avons le droit d’en savoir davantage, puisque nous en sommes les premiers concernés, que nous soyons des agents de l’Etat ou pas.

. I. B.

L’article Tunisie │ Kaïs Saïed s’impatiente et menace ! est apparu en premier sur Kapitalis.

La Tunisie doit encourager le tourisme individuel et de découverte

A la veille d’une saison touristique que nous espérons prometteuse, il importe de procéder à un état des lieux serein et objectif pour faire des choix à court et long termes en vue de préserver et améliorer l’attractivité et la compétitivité de la destination Tunisie. (Ph. Mosquée à Djerba).

Elyes Kasri *

Alors que de nombreux intervenants se plaignent du faible apport à l’économie de la formule all inclusive qui cantonne les touristes dans des ghettos hôteliers aseptisés en limitant les opportunités de déplacement et de rencontre avec la culture locale et le citoyen, il faut se rendre à l’évidence que très peu est fait pour encourager le tourisme individuel et de découverte de la Tunisie profonde.

Des marges d’amélioration

Outre l’absence d’accord Open Sky pour rendre la destination Tunisie moins onéreuse pour les touristes individuels notamment et en l’absence de transports publics dans les villes et entre les régions se rapprochant des standards internationaux, il urge de créer un corps de taxis touristiques avec les standards de confort, de sécurité et qualité des services requis avec notamment des taxistes parlant au moins deux langues étrangères.

Une simple constatation des moyens de transport dans les ports, aéroports et zones touristiques de Tunisie, permettra d’identifier de nombreuses marges d’amélioration surtout qu’il y va de l’image de marque de la Tunisie et de la forte impression laissée auprès des étrangers dont certains sont des décideurs politiques ou économiques ou des faiseurs d’opinion, sur l’Etat de droit en Tunisie.

La qualité se paie

De nombreux diplômés au chômage et des jeunes tunisiens ayant vécu pendant des années en Europe, pourraient fournir une pépinière de candidats auprès desquels un tri et un suivi continu pourraient rendre un grand service au tourisme et à l’économie nationale.

D’autre part, l’équivalent du régime FCR pourrait être accordé à cette catégorie professionnelle qui pourrait contribuer significativement à l’amélioration du produit touristique tunisien avec une exigence de tenue et de comportement irréprochables et des tarifs rémunérateurs et encourageants car il faut se rendre à l’évidence que la qualité se paie.

* Ancien ambassadeur.

L’article La Tunisie doit encourager le tourisme individuel et de découverte est apparu en premier sur Kapitalis.

Entre exil et silence │ Ces jeunes Tunisiens qu’on ne veut pas voir 

Ils fuient un pays où ils ne trouvent plus leur place. En 2023, plus de 17 000 mineurs non accompagnés ont quitté la Tunisie, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Derrière ces départs, il y a un vide. Agressif, muet. Un vide affectif, symbolique, institutionnel. Et un mal qu’on ne veut pas nommer : la blessure du lien. 

Manel Albouchi *

La Tunisie vit une hémorragie silencieuse. Pas seulement économique. Affectivement, socialement, symboliquement, nous perdons nos jeunes. Ils partent sans diplôme, sans soutien, sans récit pour se raconter. Ils partent parce qu’ils ont cessé d’espérer ici.  

Et quand ils arrivent ailleurs à Lampedusa, à Lyon, à Berlin… que trouvent-ils ? 

Des centres fermés, des numéros de dossier, des regards froids. Rarement une oreille. Rarement une main. 

Ils fuient l’indifférence et trouvent une autre forme d’oubli. L’anonymat administratif, impersonnel, glacé. 

Nos écoles, nos universités, nos institutions sont rarement pensées comme des espaces symboliques. Ce sont des lieux de tri, pas de reliance. De compétences, pas de contenance. 

Et pourtant, ces jeunes ne demandent pas qu’on les sauve. Ils demandent un espace, une reconnaissance, un cadre psychique et symbolique. 

L’histoire d’une famille… et d’un pays 

Je les connais bien. Ils viennent me consulter. Ils parlent peu ou crient en silence.  

Il y a ce père. Un homme sec, nerveux, enfermé dans une masculinité défensive. Il ne parle pas, il s’échappe. Il serpente les rues de Tunis, au volant de son taxi. Toute la journée. Toute la nuit. Comme s’il fuyait un foyer qui ne le reconnaît plus. 

La mère, elle, est prisonnière du regard social. Tétanisée par la peur du jugement. Elle vit au rythme des non-dits. Une femme qu’on n’a jamais autorisée à être sujet. 

L’aînée, elle, a fui. Vers les pays du Golfe. Elle envoie de l’argent. Elle tend la main et se retrouve à osciller entre sauveuse et victime. 

Le garçon, lui, s’est noyé ailleurs : dans la drogue, dans les trottoirs d’Europe. Ses messages sont espacés. Sa voix, hachée par la honte. 

La petite dernière, enfin, a choisi l’ordre : blouse blanche, Allemagne. Elle soigne des corps étrangers dans une langue étrangère. Mais dans ses valises, elle a ramené avec elle l’anxiété, dont elle a hérité. Pas seulement sociale, mais généralisée. Même à des milliers de kilomètres, la peur ne l’a jamais quittée. 

Et moi, je les regarde. J’écoute les fragments. J’essaie de tisser quelque chose. 

Ce n’est pas qu’une famille, c’est un miroir, une matrice, une mémoire collective éclatée. 

Ce que les chiffres ne disent pas  

En 2023, plus de 23 000 Tunisiens ont tenté la traversée de la Méditerranée (Frontex). Parmi eux, près de 30% sont des mineurs non accompagnés. 

Une étude d’Al Forum (2024) révèle l’ampleur des ruptures identitaires chez ces jeunes et le manque cruel d’écoute institutionnelle. 

En août 2024, un sondage TRT indiquait que 71% des jeunes Tunisiens (18–29 ans) veulent quitter le pays. 

Selon Médecins du Monde, seul 1 mineur migrant sur 5 bénéficie d’un accompagnement psychosocial structuré. 

Ces jeunes ne fuient pas que la pauvreté. Ils fuient l’indifférence, l’incohérence, l’absence de regard. Et ce qu’ils savent, même sans mots, c’est qu’ils ne comptaient déjà plus avant de partir. 

Un enfant, même silencieux, sent ce qu’on ne dit pas. Il sait s’il est vu… ou simplement surveillé. Il devine si sa douleur peut exister, ou si elle doit se taire. 

Le retour forcé : une violence sourde  

Pour ceux qui sont expulsés, le retour est souvent vécu comme une chute brutale : 

  • Dépression, honte, perte de sens ; 
  • Rupture avec la famille ou la communauté ; 
  • Difficulté à se réinsérer dans un pays qui, lui, n’a pas changé ; 
  • Risque de re-migration clandestine, parfois par des voies encore plus dangereuses. 

En tant que psychologue, je le constate : sans cadre d’accompagnement post-expulsion, on rejoue la même blessure d’abandon. La même perte de visage. 

Il faut des lieux, des relais, des humains qui savent contenir sans sauver. Accueillir sans juger. 

Et ici, que reste-t-il ?  

Les psychologues ont déserté. Les médecins aussi. Les enseignants, fatigués, baissent les bras. Les penseurs se taisent. Beaucoup sont partis.  

Et ici ? Souvent, ceux qui restent sont ceux à qui il ne reste plus rien. Ceux qu’on appelle les sans-espoir. Ceux pour qui l’espoir est devenu un luxe. 

Quand les ressources économiques, affectives, éthiques s’effondrent, Monsieur, c’est la loi de la jungle qui s’installe. 

Les plus rapides s’adaptent; les plus rusés fuient; les autres… sautent, parfois dans la mer. Pas par folie, par instinct. Parce que rester ici, c’est parfois mourir à petit feu dans un pays qui ne sait plus prendre soin de ses enfants. 

Et moi, Monsieur, je l’écris. Parce que le silence est aussi une forme de violence. 

* Psychothérapeute, psychanalyste.

L’article Entre exil et silence │ Ces jeunes Tunisiens qu’on ne veut pas voir  est apparu en premier sur Kapitalis.

Avec l’aide d’Israël, le Liban démantèle l’arsenal militaire du Hezbollah

L’étoile du Hezbollah continue de pâlir. Après l’épuisement enduré lors de la guerre destructrice de l’automne 2024, son infiltration par le Mossad, la chute de son allié Bachar Al-Assad et l’affaiblissement de l’Iran, le gouvernement libanais est déterminé à désarmer le groupe chiite pro-iranien. Chose complètement impensable il y a moins d’une année.

Imed Bahri

Pis encore, c’est avec des informations israéliennes fournies par les Américains que l’armée libanaise localise et détruit les dépôts d’armes du Hezbollah. Le gouvernement entend étendre ce processus aux factions armées palestiniennes présentes sur le territoire libanais. Le chef du gouvernement Nawaf Salam invoque le monopole de la force légitime ce qui veut dire que seul l’État est habilité à détenir des armes. 

Le Wall Street Journal a publié une enquête d’Omar Abdel Baqi et d’Adam Shamseddine indiquant que l’armée libanaise, avec l’aide des services de renseignement israéliens, s’emploie à démanteler la force militaire du Hezbollah dans le sud du Liban. Ces progrès, selon le journal américain, contribuent à la préservation du fragile accord de cessez-le-feu entre le Liban et l’État hébreu. 

Le Hezbollah désarmé dans le sud Liban

L’armée libanaise a largement réussi à désarmer le Hezbollah dans ses bastions du sud du pays. Pour le WSJ mentionne, «ce succès a été obtenu en partie grâce aux services de renseignement israéliens alors que le nouveau gouvernement libanais cherche à mettre en œuvre l’accord de cessez-le-feu qui a mis fin à une vague de violents combats avec Israël l’année dernière»

Le journal cite des responsables américains et israéliens qui se disent surpris par l’ampleur des progrès réalisés et les considèrent comme une avancée importante pour la préservation de la fragile trêve conclue en novembre dernier. Cependant ils se posent la question suivante : le gouvernement libanais sera-t-il en mesure de mener à bien cette tâche jusqu’au dans le sud et d’étendre ses efforts au reste du pays ?

Dans une déclaration au WSJ, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a déclaré: «Dans tout le pays, les armes doivent être entre les mains de l’État», ajoutant que le gouvernement libanais avait atteint environ 80% de ses objectifs en matière de désarmement des milices dans l’extrême sud.

L’armée libanaise consolide son autorité

De hauts responsables arabes ont déclaré que les renseignements israéliens ont transmis à l’armée libanaise via des canaux américains les informations qui ont permis de localiser et de détruire les derniers dépôts d’armes et positions militaires du Hezbollah dans le sud. L’armée libanaise a expliqué qu’elle détruisait une partie des armes confisquées au Hezbollah tout en conservant celles en état de marche pour renforcer son arsenal limité.

Le journal ajoute que ces efforts ont permis à l’armée libanaise de consolider son autorité au sud de la rivière Litani où elle contrôle désormais les points d’entrée et de sortie auparavant sous contrôle du Hezbollah.

«Nous constatons déjà que l’armée libanaise est plus efficace que prévu dans de nombreuses zones», a déclaré un responsable militaire israélien ajoutant que «Tsahal se félicite globalement de cette tendance et s’attend à ce qu’elle se poursuive».

Par ailleurs, le gouvernement libanais promeut un plan en plusieurs phases pour désarmer les groupes armés palestiniens à l’intérieur du pays. Ces groupes sont souvent basés dans des camps de réfugiés surpeuplés. En avril, les responsables de la sécurité libanaise ont lancé une campagne contre une cellule armée palestinienne soupçonnée d’être impliquée dans des tirs de roquettes vers Israël, ce qui a donné lieu à de rares arrestations.

L’accord de cessez-le-feu stipule que les efforts de désarmement doivent commencer au sud du fleuve Litani, à peu près parallèlement à la frontière avec Israël. Nawaf Salam, de concert avec les États-Unis, a appelé au désarmement de ces groupes. De hauts responsables de la sécurité libanaise ont confirmé que le Hezbollah avait partiellement coopéré aux efforts de désarmement dans le sud et, en même temps, avait été contraint d’abandonner le contrôle sécuritaire dans d’autres zones.

Ceux qui connaissent bien le Hezbollah affirment qu’il cherche à marquer des points en politique intérieure en gagnant du temps alors que le Liban sollicite une aide à la reconstruction auprès des pays occidentaux et ceux du Golfe, hostiles au Hezbollah, qui imposent des conditions à leur soutien financier.

Cependant, il est difficile de savoir si le Hezbollah continuera de coopérer aux efforts de désarmement dans d’autres régions du pays. «À moins que le Hezbollah ne soit disposé à se désarmer, je ne peux imaginer un scénario dans lequel le gouvernement déciderait de recourir à la force pour le désarmer. Il devrait plutôt utiliser son refus comme un levier et le lier au processus de reconstruction dans les zones chiites», a déclaré au journal Randa Slim, chercheuse à l’Institut du service extérieur de l’Université Johns Hopkins. 

D’un autre côté, le désarmement du Hezbollah représente un risque politique important pour le gouvernement de Salam, compte tenu du large soutien populaire dont bénéficie le parti au sein de la communauté chiite libanaise. Toutefois, le parti se trouve actuellement dans une position de faiblesse suite à la guerre destructrice de l’automne dernier avec les multiples frappes aériennes et la campagne d’assassinats visant la plupart de ses dirigeants.

Les responsables du Hezbollah ont souligné l’importance de maintenir son arsenal militaire compte tenu de la faiblesse de l’armée libanaise, de la supériorité militaire d’Israël et de la présence de menaces provenant d’autres groupes armés. Ibrahim Al-Moussawi, député du Hezbollah au Parlement libanais, a déclaré: «Les armes du Hezbollah, toujours présentes dans certaines zones, représentent une force pour le Liban». Des paroles qui ne convainquent pas grand monde. 

Dans les faits, le parti rencontre d’importantes difficultés pour reconstituer son arsenal militaire notamment après la chute du régime de Bachar Al-Assad, la fermeture des routes de contrebande en provenance d’Iran via la Syrie et surtout la perte de contrôle de l’aéroport de Beyrouth.

L’article Avec l’aide d’Israël, le Liban démantèle l’arsenal militaire du Hezbollah est apparu en premier sur Kapitalis.

La FTCR dénonce le meurtre raciste du Tunisien Hichem Miraoui en France

La Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR) a publié, le 2 juin 2025, le communiqué suivant où elle «exprime sa plus vive indignation» et adresse ses sincères condoléances à la famille et aux proches de Hichem Miraoui, coiffeur tunisien de 35 ans, tué froidement à Puget-sur-Argens dans une attaque raciste, ainsi que du ressortissant turc également blessé lors de cette même attaque.

Un crime raciste clairement revendiqué dans des vidéos publiées par l’assassin, où il exprimait sa volonté de «tuer des étrangers» tout en se réclamant de l’idéologie d’extrême droite.

Le Parquet national anti terroriste (PNAT) s’est saisi de l’affaire, en raison du caractère politique de l’acte. 

Ce drame n’est ni un fait divers ni un acte isolé. Il s’inscrit dans une escalade préoccupante, à l’image de l’assassinat d’Aboubakar Cissé en avril à La Grand-Combe (Gard), et dans la continuité tragique de celui de Brahim Bouarram, assassiné en 1995 après un défilé du Front National, poussé dans la Seine parce qu’il était étranger.

Ces actes sont le résultat direct et tragique de la banalisation des discours de haine. Certains partis d’extrême droite, figures politiques et relais médiatiques alimentent sans relâche un climat de stigmatisation. Des propos racistes, xénophobes et islamophobes sont relayés et normalisés, jusqu’à devenir un bruit de fond quotidien. Et quand la parole haineuse devient la norme, elle prépare le passage à l’acte.

Nous rendons hommage à Hichem, unanimement décrit par les habitants de Puget comme un homme respectueux, généreux, et aimé de tous. Sa mémoire nous engage.

Face à ce crime odieux, la FTCR appelle à un sursaut politique, citoyen et institutionnel. Nous demandons :

  • la condamnation publique claire et sans équivoque de ce crime raciste par toutes les autorités;
  • des poursuites judiciaires exemplaires à l’encontre du meurtrier;
  • la mise en œuvre d’un plan national de lutte contre les violences racistes, intégrant la prévention, la protection des victimes et la sanction des discours de haine;
  • la promotion, dans les écoles, les médias et les institutions publiques, des valeurs de fraternité, d’égalité, de tolérance et de respect, indispensables à une société réellement plurielle et solidaire.

Hichem Miraoui ne sera pas oublié.
Le racisme tue. La République doit réagir.

Communiqué.

L’article La FTCR dénonce le meurtre raciste du Tunisien Hichem Miraoui en France est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunis │Sortie en salles de ‘‘To a land unknown’’ de Mahdi Fleifel

Le long-métrage de fiction du cinéaste palestinien ‘‘To a land unknown’’ (1h45min) Mahdi Fleifel sort dans les salles de cinéma tunisienne à partir du 4 juin 2025. Au casting : Mahmood Bakri, Aram Sabbah et Angeliki Papoulia.

Synopsis : Chatila et Reda sont deux cousins palestiniens réfugiés à Athènes. Ensemble, ils multiplient les combines pour rassembler une importante somme qui leur permettra d’acquérir de faux passeports, sésame vers l’Allemagne où ils rêvent de pouvoir enfin construire leur vie. Mais cette quête les pousse à franchir des limites, laissant derrière eux une part d’eux-mêmes dans l’espoir d’un avenir meilleur.

Mahdi Fleifel est diplômé de la National Film & Television School à Londres, où il reçut l’enseignement de Stephen Frears et Pawel Pawlikowski.

En 2010, il fonde avec son associé Patrick Campbell, producteur irlandais, la société de production Nakba FilmWorks.

En 2012, son premier long métrage documentaire ‘‘A world not ours’’ fait sa première mondiale au Festival international du film de Toronto.

Le film a reçu de nombreux prix, notamment à la Berlinale, à Edimbourg, au Nordisk Panorama. Il participe à la Cinéfondation en 2013.

Par la suite, Mahdi réalise plusieurs courts métrages : ‘‘A man retourned’’ (Ours d’argent 2016), ‘‘A drowning man’’ (en compétition officielle à Cannes et nommé pour un Bafta), ‘‘I signed a petition’’ (prix du meilleur court métrage à l’IDFA et nommé aux European Film Awards 2018), ‘‘3 logical exists’’ (Festival de Rotterdam).

‘‘To a land unkown’’ est son premier long métrage de fiction.

L’article Tunis │Sortie en salles de ‘‘To a land unknown’’ de Mahdi Fleifel est apparu en premier sur Kapitalis.

Football │ L’Espérance de Tunis sur la piste des étoiles

L’Espérance de Tunis, qui vient de remporter le doublé en Tunisie, Coupe et Championnat, espère tirer le meilleur parti du tirage au sort qui met sur son chemin Flamengo, Los Angeles FC et Chelsea et tenter de passer au second tour lors de la Coupe du Monde des Clubs de la Fifa 2025, qui se tiendra du 14 juin au 13 juillet 2025. (Ph. Les coéquipiers de Rodrigo Rodrigues espèrent faire bonne figure avant de rentrer à Tunis).

Imed Bahri

Les poids lourds de la Ligue Professionnelle 1 tunisienne, souvent champions nationaux, ont été éliminés cette année de la Champions League de la CAF au niveau des 8e de finale face au Mamelodi Soundowns. Cela ne les empêche pas de participer pour la quatrième fois à la Coupe du Monde des Clubs dans son nouveau format.

Les Espérantistes espèrent créer quelques surprises lors de leur parcours aux États-Unis. Mais comment ont-ils réussi à se qualifier pour cette compétition internationale ?

L’Espérance de Tunis est l’une des quatre équipes de la CAF participant à la Coupe du Monde des Clubs de la Fifa 2025 avec Al-Ahly FC, Mamelodi Sundowns et Wydad AC, et est la mieux positionnée au classement quadriennal.

Bien qu’elle n’ait pas remporté la Ligue des Champions de la CAF pendant la période intermédiaire des qualifications, ses excellentes performances lui ont permis d’accéder à cette compétition de prestige.

L’Espérance de Tunis est placée dans le Groupe D, aux côtés de Chelsea (Angleterre), Flamengo (Brésil) et LAFC (États-Unis).

Pour atteindre la phase à élimination directe, elle doit d’abord réussir cette première phase, où les deux meilleures équipes de chaque groupe se qualifieront. Mais si les Britanniques semblent inaccessibles aux Tunisiens, les Brésiliens et les Etats-uniens restent relativement à leur portée. Encore faut-il qu’ils se montrent efficaces en attaque et rigoureux en défense.

La Coupe du Monde des Clubs de la Fiafa 2025 débutera le samedi 14 juin avec la rencontre entre l’Inter Miami et Al Ahly FC au Hard Rock Stadium. La finale aura lieu le dimanche 13 juillet au MetLife Stadium.

Programme des matches du club de Bab Souika.

Le 17 juin à 02H00 (heure tunisienne, HT) au Lincoln Financial Field, Philadelphia : Espérance – Flamengo (Brésil).  

Le 20 juin à 11 heures (HT) au Geodis Park, Nashville : Espérance – Los Angeles FC.

Le 25 juin à 02h00 (HT) au Lincoln Financial Field, Philadelphia : Espérance – Chelsea.

L’article Football │ L’Espérance de Tunis sur la piste des étoiles est apparu en premier sur Kapitalis.

Football │En amical, un palpitant Maroc-Tunisie  

Un véritable derby nord-africain se déroule ce week-end, avec deux des meilleures équipes du continent, le Maroc et la Tunisie, qui s’affrontent au stade de Fès. Le coup d’envoi est prévu pour le vendredi 6 juin 2025, à 22 heures.

Entraîné par Walid Regragui, le Maroc, demi-finaliste de la Coupe du Monde de la Fifa 2022, dispose d’une équipe talentueuse pour accueillir la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF, dont il sera le grand favori, écrit le site The Stats Zone, ne rappelant que les Lions de l’Atlas ont récemment facilement battu la Tanzanie par deux buts à zéro, portant leur invincibilité à 11 matchs.

La Tunisie, sous la férule de son nouvel entraîneur, Sami Trabelsi, elle aussi qualifiée pour la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF, ne part pas avec les faveurs du pronostic, mais les derbys maghrébins ont toujours été assez équilibrés, malgré les écarts pouvant apparaître dans les capacités intrinsèques des joueurs du moment, le talent et l’efficacité étant, depuis quelques années, clairement, du côté des Marocains.

Sur le plan statistique, les deux équipes ont disputé 10 matchs depuis 2004. La Tunisie en a remporté 2 (total des buts 12, buts par match 1,2), le Maroc (total des buts 13, buts par match 1,3), et ont fait 5 matchs nuls. Autant dire que les force en présence sont quasi-égales. Les coéquipiers d’Achraf Hakimi, l’excentré droit qui vient de remporter l’UEFA Champions League avec le Paris-Saint-Germain, ont beau être plus forts sur le papier, ils devront le prouver sur le terrain face aux coéquipiers de Aïssa Laïdouni, le milieu de terrain du club qatari Al-Wakrah.

I. B.

L’article Football │En amical, un palpitant Maroc-Tunisie   est apparu en premier sur Kapitalis.

❌