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Attaque ukrainienne en Russie : la réponse de Moscou risque d’être foudroyante

C’est une attaque d’une ampleur inédite pour l’Ukraine. Kiev a mené dimanche 1er juin une série d’attaques très en profondeur du territoire russe jusqu’en Sibérie, frappant des bases hébergeant des bombardiers stratégiques. La question n’est pas de savoir si Moscou compte laver cet affront, mais quand. 

Pour une surprise, cela en est une. A la veille du deuxième round de pourparlers à Istanbul entre délégations russe et ukrainienne pour un nouveau cycle de négociations, plus de trois ans après le début de l’invasion russe, Kiev crée la surprise. Et ce, en menant, dimanche 1er juin 2025, une attaque d’une ampleur rare, visant quatre bases aériennes russes, dont deux aérodromes auraient été sérieusement endommagés. Il s’agit, d’une part, de la base d’Olenia, à près de 1 900 kilomètres de l’Ukraine, située près de Mourmansk dans la péninsule de Kola. Une région frontalière de la Finlande et de la Norvège abritant le cœur de la stratégie de dissuasion nucléaire russe. La deuxième, d’autre part, est à Belaïa, à environ 4 300 kilomètres de l’Ukraine. Le tout, grâce à des drones transportés clandestinement en Russie.

A la veille des négociations chapeautées par la Turquie, la portée de cette opération symbolique est évidemment importante pour l’Ukraine, dont l’armée à la peine sur le champ de bataille, enchaîne les revers sur le front face à des troupes russes plus nombreuses et mieux équipées. De là à changer le cours de la guerre, le doute est permis.

Nom de code : « Toile d’araignée »

En effet, selon les services de sécurité ukrainiens (SBU), 41 avions russes dont les bombardiers stratégiques Tu-95 et Tu-22M3, ainsi que des appareils radar A-50 auraient été détruits ou endommagés au sol suite à une opération clandestine au nom de code « Toile d’araignée », préparée pendant plus d’un an et demi et supervisée par Volodymyr Zelensky en personne. Cette attaque aurait causé des dégâts sur l’aviation russe à hauteur de 7 milliards de dollars. Si ces informations étaient confirmées, le bilan serait sans précédent dans l’histoire de l’aviation militaire russe.

Toujours selon la source ukrainienne qui reste à vérifier, des drones auraient été introduits clandestinement en Russie. Ils auraient été ensuite cachés dans des structures en bois dans le plafond de containers de transport. Leurs toits ont ensuite été ouverts à distance pour laisser s’envoler les engins.

Le même jour, deux ponts se sont effondrés en Russie à quelques heures d’intervalle. Ils ont provoqué des déraillements de train, faisant au moins sept morts et de nombreux blessés. Les enquêteurs russes ont évoqué « des explosions » et enquêtent sur des « actes de terrorisme ».

« Un coup dur »

Pour le moment, Moscou a confirmé l’attaque sans plus de détails, en attendant que les images satellites établissent la vérité sur l’ampleur des dégâts.

Pour sa part, la chaîne Telegram Rybar, proche de l’armée russe, a estimé qu’« il s’agit sans exagération d’un coup très dur », dénonçant de « graves erreurs » des services spéciaux russes.

Rappelons à cet égard que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, n’aura pas manqué de saluer les résultats « brillants » et dignes des « livres d’Histoire » de cette attaque ayant mobilisé 117 drones. Laquelle a nécessité une logistique particulièrement complexe. Il a d’autre part jugé que ces actions devaient pousser la Russie à « ressentir la nécessité d’arrêter la guerre ».

Scénario catastrophe

Reste la question de savoir quelle sera la réaction de Moscou et si le maître du Kremlin, Vladimir Poutine, est prêt à recourir à l’arme nucléaire tactique en réponse à l’humiliation de l’attaque ukrainienne contre ses bases militaires dont certaines abritent le cœur de la stratégie de dissuasion nucléaire russe.

En effet, la doctrine officielle russe prévoit le recours à l’arme nucléaire dans les cas suivants : si la Russie ou ses alliés subissaient une attaque nucléaire; ou si une attaque conventionnelle mettait en péril l’existence même de l’État russe. Or, en théorie, une attaque ukrainienne contre des bases militaires situées en Russie ne remplit pas ces conditions à elle seule, sauf si elle est perçue comme une « menace existentielle ».

Reste l’option de l’utilisation de l’arme nucléaire tactique qui aurait un  impact militaire limité sur un champ de bataille dynamique comme en Ukraine. D’autant plus qu’elle pourrait déclencher une réponse directe des États-Unis et de l’OTAN. Et même, dans le pire des scénarii, dégénérer rapidement en conflit nucléaire global,. Ce que la Russie comme les États-Unis cherchent absolument à éviter.

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Pr. Raj Choudhury : « Désormais, votre bureau n’aura plus d’adresse fixe »  

Dans un ouvrage best-seller aux États-Unis, Raj Choudhury, professeur associé à Harvard Business School, se livre à un plaidoyer solidement argumenté et ouvert sur un monde du travail plus libre, plus inclusif et plus humain. 

C’est un livre à contre-courant des tendances en vogue dans le monde du travail. En effet, dans un remarquable et remarqué ouvrage intitulé The World is Your Office (Votre bureau, c’est le monde), Raj Choudhury, professeur associé à la prestigieuse Harvard Business School et pionnier de la recherche sur le télétravail, explore les profondes mutations du travail à l’ère post-pandémie.

Ainsi, dans cet essai déjà best-seller aux États-Unis, cet éminent professeur défend bec et ongles les bénéfices du « travail depuis n’importe où » en affirmant que la liberté géographique pourra devenir un atout, aussi bien pour l’Entreprise que pour les employés. Plutôt des collaborateurs, corrige-t-il, la nuance est de taille.

Liberté géographique

Partant d’une base de données fruit de dix ans de travaux menés dans une multitude d’entreprises de toutes tailles (micro-entreprises, PME, grandes entreprises, multinationales), sur plusieurs pays au Nord et au Sud, il constate que même si le modèle hybride (présence au bureau/travail à distance) dominait aujourd’hui, le présentiel (en anglais face-to-face ) n’aurait plus raison d’être puisque l’avenir consiste à travailler depuis n’importe où (Work From Anywhere, ou WFA). Concrètement, il s’agit d’offrir aux salariés la liberté géographique de travailler depuis le pays de leur choix.

Utopie ?

Car le fait de travailler depuis n’importe quel lieu (WFA), argumente Raj Choudhury, « permet aux salariés de vivre et d’exercer leur activité où bon leur semble, dans un pays donné en général, mais dans certains cas, n’importe où dans le monde, pourvu qu’ils disposent d’une connexion internet fiable ».

Un monde « où votre bureau n’a pas d’adresse fixe ; où vous avez la possibilité de travailler depuis une plage, depuis votre maison en montagne ou votre salon à Sydney ou à Conakry ». S’agit-il d’une utopie née d’une position idéologique post-soixante-huitarde ? Loin de là, car ce que prédit l’austère  professeur associé à la Harvard Business School repose sur de solides arguments.

Vibrante plaidoirie

D’abord, le WFA permet aux entreprises de recruter les meilleurs talents, peu importe où ils vivent. Ainsi, à titre d’exemple, une startup basée à Londres peut embaucher un développeur brillant vivant à Buenos Aires.

Ensuite, la productivité augmente. Dans une étude menée auprès de l’Office américain des brevets, le professeur d’origine indienne démontre par des exemples précis que les employés qui travaillent à distance sont en moyenne 4,4% plus productifs. Et comme ils travaillent dans un environnement de leur choix, la motivation et l’engagement sont plus prononcés.

Enfin, le WFA engrange une baisse très concrète des coûts : moins de bureaux, moins de charges, moins de dépenses en infrastructures.

D’autre part, le modèle proposé par l’auteur de « Votre bureau, c’est le monde » permet aux employés « de vivre dans un endroit moins cher, plus calme, ou proche de leur famille. Ils gagnent ainsi du temps, réduisent le stress lié aux transports et, souvent, retrouvent un meilleur équilibre entre activités professionnelle et épanouissement personnel ».

Et de poursuivre : « Le collaborateur moyen est ainsi prêt à accepter un salaire inférieur de 8% pour avoir cette opportunité. Les salariés accorderaient donc une valeur monétaire à la flexibilité apportée par une politique de télétravail. La flexibilité géographique qu’implique en plus un programme WFA ajouterait encore de la valeur. La différence est en effet de taille : si le salarié en simple télétravail peut choisir d’aller chercher ses enfants à l’école ou de promener son chien à l’heure du déjeuner, celui en WFA pourra en plus se rapprocher de ses parents âgés ou déménager dans une région où le coût de la vie est moins élevé ».

De plus, « cette nouvelle approche du monde du travail offre une chance à ceux qui y sont souvent écartés, notamment les personnes vivant dans des zones rurales, les mères de famille, ou les personnes en situation de handicap ».

Autres avantages du travail à distance cités par l’auteur, « le WFA pourrait contribuer à  booster les économies locales et  alléger la pression sur les grandes métropoles, avec pour résultats immédiats : moins de trafic, moins de pollution, des villes plus vivables et des cités plus humaines ».

Mais que faire pour garder les équipes connectées, même à des milliers de kilomètres et comment pallier le manque de communication d’une part entre la direction et les employés et d’autre part l’absence de contact physique entre les collègues à cause de la distance ? L’auteur préconise de développer des moyens de communication clairs et efficaces via des outils numériques, à l’instar des plateformes pour gérer les projets, discuter, collaborer, stocker les informations et même avoir recours à l’intelligence artificielle pour aider à automatiser certaines tâches.

Et que répondre aux managers qui craignent souvent que leurs collaborateurs à distance travaillent moins, se dispersent et mêlent responsabilités personnelles et professionnelles ?

« Une étude menée dans une agence de voyages chinoise a relevé qu’une fois transférés à domicile, les salariés d’un centre d’appels voyaient leur productivité augmenter de 13% en moyenne en raison, semble-t-il, d’une diminution des temps de pause et des congés maladie, associée à un environnement de travail plus confortable », a-t-il rétorqué.

Une analyse lumineuse, de la rigueur scientifique dans la démarche ; mais surtout, une approche originale et humaine des enjeux majeurs du monde du travail au XXIe siècle.

À lire absolument.

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Divorce à l’amiable entre l’imprévisible Trump et l’excentrique Elon Musk?

« Déçu » par un projet de loi de Donald Trump, en référence à une grande loi économique du président américain, le patron de Tesla et SpaceX, Elon Musk, confirme son départ du gouvernement américain. Pour mieux s’occuper de ses entreprises dont certaines sont en difficulté.

Une brève idylle qui finit mal entre l’homme le plus puissant de la planète et l’entrepreneur le plus riche du monde? Toujours est-il qu’Elon Musk- le patron de Tesla et SpaceX, en charge depuis quatre mois du département de l’efficacité gouvernementale (DOGE)- a pour la première fois franchi la ligne rouge en critiquant ouvertement le président Donald Trump. Il lui reproche de creuser le déficit budgétaire, à rebours de la mission d’austérité qui lui a été confiée.

En effet, dans un entretien accordé à CBS, mardi 27 mai, le milliardaire qui aura généreusement financé une partie de la campagne présidentielle, s’est attaqué publiquement au projet de loi fiscale du gouvernement, rapporte le Financial Times.

Désaveu

Ainsi, le patron de Tesla s’est dit « déçu » du projet de loi qualifié pompeusement par Trump de « plus important qui sera jamais signé dans l’histoire de notre pays ! […] qui augmente le déficit budgétaire et sape le travail que fait l’équipe Doge », dont l’objectif est de réduire les coûts du gouvernement. Cependant, a conclu Musk, implacable, « un projet de loi peut être ambitieux ou magnifique. Mais je ne sais pas s’il peut être les deux. C’est mon avis personnel ».

A noter que « la grande et belle loi » proposée par le locataire de la Maison Blanche est en cours d’examen au Congrès. Elle a pour objectif de mettre en application certaines promesses de campagne emblématiques, comme la prolongation de gigantesques crédits d’impôt adoptés lors de son premier mandat. Mais, elle est loin de faire l’unanimité à Wall Street, car, selon les experts financiers, le texte en l’état entraînerait une hausse du déficit fédéral de 3.800 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie.

Dégraisser le mammouth

Pour rappel, l’entrepreneur d’origine sud-africaine est omniprésent depuis la fin de campagne et le début de la deuxième présidence du républicain de 78 ans. Il est apparu auprès de lui le jour de la cérémonie d’investiture dans le Bureau ovale ou au conseil des ministres. Désormais, il quitte ses fonctions juste avant la date limite du 28 mai, au-delà de laquelle il aurait été contraint de se soumettre aux exigences de transparence imposées par le Congrès.

Sachant que lors de son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump l’avait chargé de réduire les dépenses publiques et de démanteler plusieurs agences fédérales en tant qu’employé spécial du gouvernement.

Tronçonneuse à la main, il aura supprimé des dizaines de milliers de postes dans la fonction publique et sabré les subventions fédérales dans le but d’économiser 2000 milliards de dollars pour le budget fédéral.

Pour quel résultat? Avec ses mises en scène théâtrales, tronçonneuse à la main, le Sud-Africain avait promis 2000 milliards de dollars d’économies pour le budget fédéral. Un objectif qui avait rapidement été diminué de moitié. Finalement, le bilan est bien moins élevé que prévu : il part ce mercredi en catimini, avec un bilan mitigé, estimé à 150 milliards de dollars d’économies. Un chiffre qui pourrait même avoir été gonflé, selon plusieurs médias américains.

Business first pour Musk

Or, cette brutalité a fini par nuire à l’image de cet homme, une des personnalités les plus clivantes du monde. D’autant plus que son immixtion dans les affaires de l’État fédéral a soulevé de nombreuses questions sur de potentiels conflits d’intérêt, en raison des importants contrats conclus entre l’administration et ses entreprises, ainsi que d’éventuelles régulations qui toucheraient ses secteurs d’activité.

Au point que Tesla de loin sa plus grande entreprise, connaît des difficultés. En effet, le constructeur de voitures électriques a enregistré une baisse de 13 % de ses ventes au cours des trois premiers mois de l’année, son plus mauvais trimestre depuis 2022. La chute est attribuée, en partie, aux prises de position politiques de son PDG, et de ses actions au sein du DOGE. D’ailleurs, Musk a annoncé le week-end dernier son retour « à plein temps » dans ses entreprises en s’engageant « à passer 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 au travail et à dormir dans des salles de conférence ».

Le « mauvais génie de Trump » a-t-il pour autant tourné définitivement la page de sa parenthèse politique pour se concentrer exclusivement sur ses entreprises? L’avenir nous le dira.

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Des malades mentaux remobilisés par Tsahal pour combattre à Gaza?

Le journal israélien Haaretz vient de révéler que l’armée israélienne recrute des réservistes souffrant de maladies mentales ou de troubles de stress post-traumatique pour pallier un grave déficit en effectifs. Alors que le nombre de suicides de soldats israéliens s’élève à des centaines depuis le début de la guerre d’extermination menée contre la bande de Gaza.

C’est un secret d’Etat que l’armée israélienne aura tout fait pour étouffer dans l’œuf. Au moment où Tsahal, en manque flagrant d’effectifs, a appelé depuis le début du mois de mai des dizaines de milliers de réservistes pour élargir son offensive à Gaza, le grand quotidien israélien de gauche, Haaretz, publie une enquête retentissante sur deux sujets tabous : le suicide d’une centaine de militaires depuis le 7 octobre 2023, date de l’offensive de Hamas; et la remobilisation de soldats, pourtant souffrant de stress post-traumatique ou d’autres troubles psychiques, pour combattre à Gaza.

Pénurie

Ainsi, de peur de manquer d’effectifs dans son offensive à grande échelle menée dans la bande de Gaza depuis le début du mois de mai, Tsahal n’éprouve aucune scrupule à remobiliser des soldats, pourtant démobilisés pour troubles psychiques, afin de regarnir ses rangs.

Pourquoi l’armée israélienne a-t-elle eu recours à des soldats habituellement hors-service? « Parce que l’état-major israélien est effrayé à l’idée d’ouvrir une boîte de Pandore, de voir des milliers de soldats traumatisés se soustraire à la mobilisation et d’afficher une armée israélienne diminuée face à des miliciens du Hamas déterminés et n’ayant, eux, plus rien à perdre », explique Tom Levinson, dans un article publié le 18 mai 2025 sur les colonnes de Haaretz, le grand quotidien de la gauche israélienne.

En outre, la pénurie d’effectifs dans l’armée a conduit les officiers à fermer les yeux sur les problèmes de santé mentale des soldats. Ainsi, un commandant d’une unité blindée de réserve cité par le quotidien a admis qu’il était, avec d’autres officiers, au courant de cette pratique : « J’aimerais pouvoir ne recruter que nos équipes originales; mais les gens ne viennent tout simplement pas. Ils sont épuisés, ont des problèmes à la maison et au travail. Nous faisons donc appel à d’autres, même ceux qui ne sont pas entièrement prêts mentalement ou physiquement. »

Et d’ajouter : « Nous n’avons pas d’autre choix. La sécurité de l’État passe avant tout. Nous faisons avec les moyens du bord. »

Pour rappel, Israël qui fait face à une pénurie de soldats alors que la guerre entre dans son 19ᵉ mois, a rappelé depuis mai des dizaines de milliers de réservistes pour mener une grande offensive visant soi-disant à prendre le contrôle total de la bande de Gaza.

Vague de suicides

Rappelons que déjà en mai 2024, il y a un an, le même journaliste d’investigation avait choqué l’opinion publique israélienne en révélant que des centaines de  soldats mobilisés s’étaient suicidés au lendemain de l’attaque par le Hamas, le 7 octobre 2023.

« Pour certains, écrivait-il, c’est la découverte des tueries commises par le Hamas qui les a fait craquer et passer à l’acte. Pour d’autres, c’est la démesure et l’inhumanité des représailles de Tsahal contre la population civile de l’enclave palestinienne de Gaza qui les a poussés au suicide ». Glaçant.

Omerta

Pourtant, l’armée israélienne aura tout fait pour minimiser ce phénomène en reconnaissant que « seulement quelque 35 soldats en service actif se seraient suicidés, dont 28 sur la seule année 2024 ». Des chiffres « péniblement arrachés » à Tsahal, ajoute le journaliste qui révèle également que l’armée a arrêté de détailler depuis la mort d’Eliran Mizrahi, un conducteur de bulldozer militaire Caterpillar D9 qui avait mis fin à sa vie en juin 2024 après avoir reçu l’ordre « d’aplatir vivant » des civils palestiniens. Un cran dans l’échelle de l’horreur absolue.

Or, explique l’auteur de l’article sur le suicide de soldats israéliens, les données délivrées au compte-goutte par l’armée israélienne ne prennent en compte que les soldats qui se sont suicidés après avoir été démobilisés. Mais en accumulant les chiffres de 2024 à ceux de 2025, tenus secrets par Tsahal, les sources du journal elles, décomptent au minimum une centaine de suicides depuis octobre 2023. La majorité d’entre eux issus des « plus de 17 000 réservistes et quelque 9 000 soldats d’active souffrant de troubles mentaux post-traumatiques.

Le poids de la culpabilité

Rappelons enfin qu’en parallèle de cette vague de suicides dans le rang des soldats israéliens, un mouvement « pacifiste » prend progressivement de l’ampleur depuis quelques mois : selon l’agence Associated Press (AP) , « environ 200 soldats ont signé une lettre disant qu’ils arrêteraient de se battre si le gouvernement n’obtenait pas un cessez-le-feu ». Pour quelle motivation? La manière dont « les Palestiniens ont été tués sans discernement et leurs maisons détruites ».

Toujours selon l’agence américaine, « plusieurs ont déclaré qu’on leur avait ordonné de brûler ou de démolir des maisons qui ne représentaient aucune menace et ils ont vu des soldats piller et vandaliser des résidences ».

Et de conclure : « Tous évoquent le poids de la culpabilité ». II serait salutaire d’éprouver ce sentiment rédempteur;  à condition qu’il reste un minima de compassion chez le genre humain.

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