Les 17 et 18 octobre 2025, l’île de Djerba organisera la première édition du KOTOUF Festival des Littératures du Sud. Cet événement culturel a pour objectif de promouvoir les œuvres littéraires et intellectuelles des régions du Sud, tout en valorisant le patrimoine immatériel de Djerba, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Le festival, porté par une équipe majoritairement féminine, vise à offrir une plateforme aux créateurs des régions souvent moins représentées. Il se déroulera en partenariat avec l’Association d’Animation Culturelle de Djerba, avec le soutien de Destination Djerba.
Au programme figurent des tables rondes réunissant des auteurs tunisiens, dont Emna Belhadj Yahia, Mohamed Mahjoub et Nadia Khiari, ainsi que des écrivains internationaux comme Tanella Boni, Ananda Devi et James Noël. Des lectures musicales, des performances théâtrales et une exposition photographique de Pierre Gassin sur la culture berbère compléteront les activités.
Des ateliers d’écriture, de bande dessinée et de traduction seront ouverts au public. Un espace sera également consacré à la recherche universitaire, présentant les travaux d’étudiants et d’enseignants des universités de Gabès, Médenine, Carthage et Tunis. L’UNESCO participera à l’événement en y intégrant la Semaine mondiale du roman.
Le festival inclura également des activités pédagogiques, avec la participation d’élèves locaux pour des séances de lecture illustrées, ainsi qu’un concours dédié aux jeunes talents. La sélection des intervenants respectera une parité stricte en termes de genre et d’origine géographique.
Cette première édition du KOTOUF Festival entend ainsi renforcer la visibilité des littératures du Sud tout en contribuant à la promotion culturelle de Djerba.

Le Programme d’Appui au Secteur Privé et à l’Inclusion Financière (PRASOC), clôturé ce mardi, a marqué son empreinte sur l’économie tunisienne avec des résultats tangibles. Doté d’un budget global de 57 millions d’euros (dont 50 millions en crédit d’aide et 7 millions en dons), ce projet financé par la Coopération italienne a soutenu près de 400 projets et permis la création ou consolidation de plus de 4 000 emplois depuis son lancement en 2020.

PRASOC, première initiative de crédit mixte entre l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement (AICS) et la Caisse des Dépôts et des Prêts (CDP), a alloué 20 millions d’euros en lignes de crédit, répartis entre l’agriculture et l’économie sociale et solidaire. Un fonds dédié à l’inclusion financière a complété le dispositif via des subventions ciblées.

Dans la continuité de ce succès, le nouveau programme PRASOC VERT, en préparation, bénéficiera d’une enveloppe de 23,5 millions d’euros (dont 20 millions en crédit et 3,5 millions en dons) pour soutenir l’agroécologie et la pêche durable. Par ailleurs, une nouvelle ligne de crédit de 55 millions d’euros, ouverte fin 2024, élargit l’accès aux financements pour l’acquisition d’équipements italiens dans divers secteurs économiques.

Khan Younès, un drame qui résume à lui seul l’horreur vécue par des milliers de Palestiniens. Mohammed Abdel Bari, ancien imam et prédicateur respecté, porte désormais dans son mutisme le poids d’une souffrance insoutenable : l’anéantissement de 36 membres de sa famille sous les bombes, dont sa femme enceinte de cinq mois.

Quelques mots griffonnés sur un bout de papier, ultime recours pour briser l’isolement : « Je vous en prie, faites entendre ma voix. » La suite glaçante de son témoignage, recueilli par Jawhara FM, décrit l’innommable. « Dès que j’ai vu le fœtus sortir du ventre de ma femme, le choc m’a coupé la parole. Depuis, je suis incapable de parler. »

Miraculeusement tiré des décombres de sa maison, Mohammed revit en boucle l’instant où tout a basculé. « J’ai entendu mes enfants m’appeler depuis l’étage effondré… Je n’ai pas pu leur répondre. » La tête ensanglantée, le pied blessé, il a dû contempler l’impensable : les corps disloqués de sa mère, de ses frères, de leurs enfants.

Ses derniers survivants, deux enfants gravement blessés, ont été évacués vers l’Égypte. « Je veux les rejoindre, les protéger, retrouver la parole pour leur raconter ceux qui manquent à notre table. » Une lueur fragile dans un récit qui, ailleurs, serait qualifié d’inhumain.

Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, a révélé ce samedi 14 juin 2025 qu’une nouvelle session de négociation sur les revendications des travailleurs du secteur privé se tiendra la semaine prochaine, conformément à l’accord conclu avec le ministre des Affaires sociales lors d’une conférence à Genève.

Dans un discours prononcé lors d’un séminaire pour les cadres syndicaux au siège de l’Union régionale de Sousse, Taboubi a affirmé que « l’organisation ouvrière est prête à envisager tous les scénarios en lien avec les négociations, quels qu’en soient les coûts ». Il a également souligné que « le pouvoir d’achat en Tunisie est devenu insupportable », selon ses propos.

Abdallah Laabidi, ancien diplomate, a exprimé de vives inquiétudes lors de son intervention sur Jawhara FM le 13 juin 2025 concernant les récentes frappes israéliennes en Iran. Selon lui, cette offensive marque le début d’une dangereuse escalade qui pourrait embraser toute la région.

Il a accusé les dirigeants israéliens et américains d’exploiter les tensions à des fins politiques intérieures. Benyamin Netanyahou, affaibli par son isolement politique, et Donald Trump, confronté à des difficultés judiciaires, chercheraient selon lui à détourner l’attention de leurs problèmes domestiques par des actions militaires.

L’ancien diplomate a souligné que ces frappes, présentées comme préventives par Israël, risquaient de déclencher un engrenage incontrôlable. Il a mis en garde contre la probable implication du Hezbollah et des Houthis, notant que des transferts d’armements chinois au Yémen étaient déjà observables.

Sur le plan économique, il a dénoncé le rôle du complexe militaro-industriel occidental, affirmant que les conflits servaient toujours des intérêts financiers colossaux.
Laabidi s’est montré particulièrement critique envers les initiatives arabes, qu’il juge symboliques et inefficaces. Il a cité l’exemple de la caravane Al Soumoud vers Gaza, dont l’impact serait « négligeable » face à la puissance militaire israélienne.

Il a également pointé du doigt les contradictions des États arabes, qui consacrent des budgets considérables à l’armement tout en se déclarant impuissants à apporter une véritable solidarité aux Palestiniens.Il convient de rappeler que Téhéran a été secouée par des marquant le début d’une offensive israélienne de grande envergure contre des sites stratégiques iraniens, notamment des installations liées au programme nucléaire.