Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Peines alourdies pour les accusés dans l’attaque de l’ambassade des Etats-Unis à Tunis en 2012

Les 20 accusés d’être impliqués dans l’attaque de l’ambassade des États-Unis à Tunis, lors des manifestations du 14 septembre 2012 contre un film anti-islam produit aux États-Unis, ont vu leurs peines alourdies par la chambre criminelle auprès du tribunal de première instance de l’Ariana.

Les nouvelles peines, prononcées vendredi 30 mai 2025, vont de 8 ans et 3 mois d’emprisonnement, soit une augmentation significative par rapport aux peines initiales de 2 ans avec sursis prononcées en 2013, a indiqué Habib Tarkhani, porte-parole du tribunal, à l’agence Tap.  

Lors de l’incident, les assaillants, décrits par les médias tunisiens comme des «salafistes et des extrémistes du groupe interdit Ansar Al-Charia», ont incendié des véhicules et endommagé des installations de l’ambassade et de l’école américaine adjacente.

Ce jugement annule un verdict clément de 2013, rendu sous le gouvernement d’Ali Laarayedh (2013-2014), ancien secrétaire général du mouvement islamiste Ennahdha, alors au pouvoir, qui n’avait prononcé que deux ans de prison avec sursis. Ce dernier est actuellement en prison, poursuivi dans d’autres affaires.

Les violences de 2012 ont fait 4 morts et des dizaines de blessés parmi les assaillants, et Washington a réclamé 18,2 millions de dollars d’indemnisation pour les dommages causés à l’ambassade et à l’école.

I. B.

L’article Peines alourdies pour les accusés dans l’attaque de l’ambassade des Etats-Unis à Tunis en 2012 est apparu en premier sur Kapitalis.

Onu Tourisme │Un autre échec de la diplomatie tunisienne

L’élection, le 30 mai 2025 à Ségovie (Espagne), de Shaikha Nasser Al Nowais, vice-présidente de la société hôtelière Rotana aux Émirats arabes unis, pour succéder au Géorgien Zurab Pololikashvili au poste de secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme (Onu Tourisme), lors de la 123e réunion du Conseil exécutif de cette organisation, a été un camouflet pour la Tunisie, dont le candidat officiel, l’ancien ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Habib Ammar, n’a visiblement pas brillé à cette occasion, c’est un euphémisme.

Imed Bahri

Lors du vote, la candidate émiratie a devancé largement le Grec Harry Theoharis, la Mexicaine Gloria Guevara et le Ghanéen Muhammad Adam. Lesquels ont devancé, pour leur part, tout aussi largement, Habib Ammar, puisque ce dernier a décidé de retirer sa candidature le matin même du vote, ayant senti le vent tourner dans une direction non souhaitable.

Ce dernier a beau être le frère de l’ex-ministre des Affaires étrangères Nabil Ammar, qui est, depuis mars 2025, ambassadeur et représentant permanent de la Tunisie auprès de l’Organisation des Nations unies à New York, ou encore le cousin de Ilhem Semia Ammar, ambassadrice de Tunisie en Autriche. Il n’était visiblement pas le meilleur candidat pour le poste que la Tunisie, pays pourtant doté d’une très ancienne expérience dans le domaine touristique, a cru pouvoir sérieusement briguer à travers lui. A moins que la candidature de Habib Ammar n’ait pas été bien soutenue par la diplomatie tunisienne, de plus en plus inaudible et isolée sur la scène internationale. Et c’est le moins que l’on puisse dire, puisque, à notre connaissance, cette candidature a été annoncée assez tardivement, à quelques semaines de l’élection, et qu’il n’y a pas eu le travail de lobbying international nécessaire en faveur du concerné.

La responsabilité de l’échec est collective

Enfin, quant on sait que beaucoup de représentants africains et arabes ont voté pour la candidate émiratie, on peut émettre des doutes sur le rayonnement régional et continental de notre diplomatie.

La responsabilité de cet échec est collective et on peut estimer que les ministères des Affaires étrangères et du tourisme, ainsi que le premier ministère et la présidence de la république, n’ont pas déployé les efforts nécessaires en faveur du candidat tunisien. Lequel n’a pas su, lui non plus, en imposer à ses collègues en termes de charisme, de programmes, d’idées et de propositions pour l’avenir d’un secteur en pleine transition marquée par l’émergence d’exigences technologiques et environnementales.

Commentaire d’un expert, qui parle d’«une aventure solitaire et hasardeuse» : «La candidature de Habib Ammar à Onu Tourisme a été lancée sans coordination avec les pays africains, en rupture totale avec la tradition de consensus régional qui fonde le poids diplomatique de la Tunisie», a-t-il expliqué. En faisant remarquer l’absence chroniques de Tunisien.ne.s à la tête d’organismes régionaux, continentaux et internationaux, traduisant un recul inquiétant de notre diplomatie au cours des vingt dernières années.

L’article Onu Tourisme │Un autre échec de la diplomatie tunisienne est apparu en premier sur Kapitalis.

Expert │ La Tunisie gaspille 40% de ses ressources en eau

Le coût de consommation de l’eau en bouteille pour une famille tunisienne de cinq personnes a augmenté, depuis 2022, pour se situer entre 130 et 140 dinars par mois, a fait savoir l’expert en gestion des ressources en eau, Hussein Rehili, dans une interview accordée à l’agence Tap.

Cette hausse est due à la forte augmentation des températures en raison des changements climatiques, laquelle a poussé les familles tunisiennes à consommer en moyenne 6 bouteilles d’eau par jour, surtout pendant l’été, a expliqué l’expert.

La Tunisie est le 4e plus gros consommateur d’eau en bouteilles dans le monde, a-t-il rappelé, relevant que la consommation moyenne annuelle par habitant de cette eau en Tunisie a atteint 241 litres en 2024, contre 225 litres par habitant en 2020, selon les dernières statistiques de l’Office national du thermalisme et de l’hydrothérapie (ONTH).

La consommation excessive de l’eau en bouteille est l’alternative à la détérioration de la qualité de l’eau potable et à la pénurie de cette ressource, a encore expliqué M. Rehili.

Le quart de la population affecté par les problèmes de l’eau potable

«La classe moyenne et les pauvres étant les plus touchés par la pénurie de l’eau, recourent à des sources d’eau non contrôlées, ce qui pose un problème majeur en raison des graves répercussions sur la santé», prévient l’expert, en mettant en garde contre le phénomène répandu des vendeurs ambulants qui proposent de l’eau potable d’origine inconnue, en particulier dans les quartiers populaires. Cette eau, qui est souvent collectée à partir de sources naturelles de faibles niveaux de sels, entraîne des maladies du foie et porte atteinte à la santé des citoyens, estime Rehili.

D’après l’expert, 3 millions de citoyens en Tunisie sont touchés par le problème de l’eau potable, en raison de la forte salinité, des concentrations élevées de carbonates et des risques de contamination des ressources en eau et de l’absence de canaux d’assainissement.

Il a recommandé, à cet effet, d’œuvrer à améliorer la qualité de l’eau dans toutes les zones souffrant de problème dans ce domaine, en particulier; le bassin minier où le niveau de fluor est élevé, soulignant la nécessité pour l’État d’assumer sa responsabilité de fournir de l’eau potable et de garantir la santé des citoyens, d’autant plus qu’environ 4 000 enfants meurent chaque jour dans le monde suite à des maladies causées par l’eau polluée (diarrhée).

L’expert appelle aussi à investir dans l’amélioration de la qualité de l’eau de la Sonede et le renouvellement des canaux de transfert de l’eau à partir des barrages qui ont plus de 15 ans, d’autant plus que 70% de la pollution provient de ces canaux.

Le taux de gaspillage de l’eau potable estimé à 40%

En ce qui concerne le gaspillage de l’eau, Rehili a fait savoir que le taux de gaspillage est estimé à 40% au niveau des réseaux, soit environ 750 millions de mètres cubes, ce qui est supérieur à la quantité d’eau consommée annuellement par les citoyens. L’absence de politiques d’adaptation a incité l’Etat à recourir à des solutions plus coûteuses, telles que les coupures d’eau et le dessalement de l’eau de mer, malgré la hausse des coûts, a-t-il dit, précisant que le coût des stations de dessalement est 5 fois supérieur à son coût réel.

«Si l’État avait traité le problème du gaspillage de l’eau depuis 1995, ce fléau aurait été évité et réduit d’environ 70%, ce qui aurait permis de conserver des quantités importantes d’eau, d’éviter d’investir dans le renouvellement des canaux de transfert de l’eau, de réduire les interruptions fréquentes et de réorienter les actions vers l’amélioration de la qualité de l’eau», a conclu l’expert en gestion des ressources en eau.

D’après Tap.

L’article Expert │ La Tunisie gaspille 40% de ses ressources en eau est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie │ Echec des politiques publiques en matière de gestion des eaux

L’expert en développement et en gestion des ressources hydriques, Hussein Rehili a déploré «l’échec» des politiques publiques en matière de gestion des eaux, estimant que «ces politiques ont déjà montré leurs limites au fil des ans». Dans un entretien accordé à l’agence Tap, l’expert a estimé que ces politiques ont été dictées par l’ouverture économique de la Tunisie, qualifiant ces choix de «très conservateurs».

«Les choix d’ouverture économique ont changé la donne depuis les années 70. En effet, ces politiques sont devenues orientées vers une agriculture et une industrie plus consommatrices d’eau et tournées vers l’exportation», a-t-il expliqué. «A ce jour, la formulation de ces politiques demeure exclusivement confiée à l’administration, excluant ainsi les autres acteurs, ce qui a entraîné leur échec», a-t-il ajouté.

Rehili a, également, pointé de doigt l’échec des politiques publiques dans le secteur agricole, notamment, à l’heure des changements climatiques qui ont exacerbé la crise de l’eau fustigeant le retard de 69 ans enregistré dans le domaine du recensement agricole et la méconnaissance de l’Etat de tout ce qui concerne les exploitations agricoles outre le manque de rigueur et de contrôle concernant la mise en œuvre de la carte agricole.

Selon lui, les politiques de l’eau dans les zones rurales n’ont pas évolué étant donné que le Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) n’intervient que dans les grandes agglomérations rurales.

Stress hydrique et changement climatique

Les politiques économiques publiques ne sont pas en phase avec les dernières évolutions et ne prennent pas en considération la rareté des ressources hydrauliques dans le pays, a-t-il indiqué, rappelant que le dernier programme relatif au secteur de l’eau mis en place par l’Etat est la stratégie décennale de mobilisation des ressources en eau (1990-2000). Laquelle stratégie se limite à la mobilisation des ressources en eau conventionnelles et ne prend pas compte les questions relatives au stress hydrique et aux changements climatiques.

Il a ajouté que l’exploitation des ressources en eau a plus que doublé durant les trois dernières décennies en l’absence de politiques de rationalisation de l’utilisation de ces ressources.

L’expert a, à ce titre, appelé à instaurer une culture de consommation responsable et citoyenne des ressources en eau, à intégrer la gestion durable de l’eau dans les programmes éducatifs, à inscrire le code des eaux parmi les textes de loi enseignés aux facultés de droit et à engager une réflexion collective et participative sur les questions liées à l’eau.

Il a plaidé pour l’élaboration d’une vision claire «Tunisie à l’horizon 2040-2050» dans l’objectif de reverdir la Tunisie, favoriser la souveraineté alimentaire, garantir le bon usage des ressources et réduire le recours à l’endettement.

Il est important, toujours selon lui, de procéder à une évaluation des choix économiques et des politiques publiques relatives à l’eau durant les 60 dernières années, loin de «la logique des réalisations et de falsification des vérités».

Rompre avec l’exportation virtuelle de l’eau

Il a, en outre, mis l’accent sur l’impératif de fixer les priorités pour la période à venir, d’engager les investissements nécessaires pour mobiliser les ressources en eau d’une manière durable et améliorer leur qualité, de rompre avec l’exportation virtuelle de l’eau, ou du moins de choisir entre le fait de l’exporter en garantissant un niveau élevé de valeur ajoutée ou de le préserver dans une optique d’autosuffisance.

L’expert a aussi plaidé pour la révision de la politique industrielle et la composition du tissu industriel en prenant en compte le niveau des ressources hydriques dans le pays, en favorisant les industries à forte valeur ajoutée au lieu des industries polluantes et à faible valeur ajoutée.

D’après Tap.

L’article Tunisie │ Echec des politiques publiques en matière de gestion des eaux est apparu en premier sur Kapitalis.

Football │ Les adieux de Youssef Msakni à Al Arabi SC

Al Arabi SC a annoncé, samedi 31 mai 2025, avoir fait ses adieux à l’international tunisien Youssef Msakni, lui exprimant sa gratitude après une carrière au club qui a duré quatre saisons et demie.

Msakni a rejoint le club en janvier 2021, prêté par Al Duhail SC jusqu’à la fin de la saison. Son prêt a ensuite été renouvelé pour deux saisons supplémentaires avant qu’il ne signe un contrat permanent de deux ans, qui s’est terminé à la fin de la saison 2024-2025.

Durant son passage à Al Arabi, Msakni a joué un rôle essentiel dans la victoire du club lors de la 51e édition de la Coupe de l’Émir en 2023, après une victoire 3-0 contre Al Sadd en finale au stade Ahmad Bin Ali.

À 34 ans, Msakni a disputé 12 matches avec Al Arabi lors de la saison actuelle de la Qatar Stars League, inscrivant sept buts et délivrant deux passes décisives, maintenant ainsi une forte présence offensive du club.

Sur la scène internationale, Msakni a été sélectionné à 75 reprises avec l’équipe nationale tunisienne, inscrivant 22 buts dans diverses compétitions, notamment en représentant la Tunisie à la Coupe du Monde de la Fifa, Qatar 2022, une marque marquante de sa brillante carrière internationale.

Al Arabi a conclu la saison actuelle de la Qatar Stars League à la neuvième place avec 23 points et a été éliminé de la HH Amir Cup en huitièmes de finale après une défaite 3-1 contre Al Shamal. (QNA).

On ne connaît pas encore la prochaine destination de l’attaquant tunisien, aujourd’hui âgé de 35 ans, car il est encore capable de jouer au plus haut niveau. Il n’a rien perdu de sa technique de balle et de son excellente vision de jeu qui fait de lui, à la fois, un excellent buteur et un passeur hors-pair. Même si les effets de l’âge commencent à peser sur ses jambes…

I. B.  

L’article Football │ Les adieux de Youssef Msakni à Al Arabi SC est apparu en premier sur Kapitalis.

Les tensions en Libye réactivent le mécanisme tripartite de voisinage Egypte-Tunisie-Algérie  

Les trois pays voisins de la Libye, l’Egypte, la Tunisie et l’Algérie, ont appelé samedi 31 mai 2025, dans un communiqué conjoint publié par le ministère égyptien des Affaires étrangères à l’issue d’une réunion trilatérale consacrée à la Libye au Caire, toutes les parties libyennes à mettre fin «immédiatement» à l’escalade et à organiser simultanément des élections législatives et présidentielles.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, ses homologues tunisien, Mohamed Ali Nafti, et algérien, Ahmed Attaf, ont assisté à la réunion dans le cadre d’un mécanisme de coordination tripartite de voisinage.

Selon le communiqué : «Les ministres des Affaires étrangères égyptien, tunisien et algérien se sont réunis au Caire dans le cadre de la reprise du mécanisme de coordination tripartite afin d’examiner l’évolution de la situation en Libye et de favoriser la solution politique souhaitée.

«Compte tenu de la gravité de la situation en Libye et de la situation sécuritaire actuelle dans la capitale, Tripoli, les ministres ont renouvelé leur appel à toutes les parties libyennes pour qu’elles fassent preuve de la plus grande retenue et adoptent immédiatement une attitude de désescalade, de manière à garantir la sécurité du peuple libyen.»

La déclaration conjointe a souligné l’importance de faire avancer le processus politique en Libye, notamment en unifiant les institutions et en organisant simultanément des élections parlementaires et présidentielles.

Réactivation du mécanisme tripartite de voisinage

Le mécanisme tripartite entre l’Égypte, la Tunisie et l’Algérie été lancé en 2017, mais suspendu en 2019.

Selon un autre communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères, la réunion du Caire réactivera ce mécanisme conjoint, reflétant l’engagement des trois pays à soutenir la paix et la stabilité en Libye.

Les trois pays ont souligné «l’urgence de parvenir à une résolution de la crise libyenne et de mettre fin à la division politique, afin d’éviter une nouvelle escalade, la violence, le terrorisme et l’élargissement du conflit».

Les ministres ont convenu que le mécanisme tripartite de voisinage devrait se réunir régulièrement, la prochaine réunion étant prévue en Algérie, puis en Tunisie, avant la fin de l’année.

Cette réunion intervient près de deux semaines après un regain de tensions sécuritaires à Tripoli, la capitale libyenne, marqué par des affrontements armés entre les forces du Gouvernement d’unité nationale et d’autres groupes armés, ainsi que par des tensions politiques marquées par des manifestations d’opposition et de soutien au gouvernement d’unité.

La Libye continue de faire face à une division politique entre deux gouvernements rivaux depuis 2022 : l’administration de Dbeibah, reconnue internationalement à Tripoli, et un gouvernement parallèle dirigé par Oussama Hammad, basé à Benghazi et soutenu par le Parlement basé à l’est.

Les efforts déployés par l’Onu pour organiser des élections nationales restent au point mort, prolongeant le conflit et l’instabilité qui sévissent dans ce pays riche en pétrole depuis dix ans.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères a exposé les grandes lignes de la position de l’Égypte concernant l’évolution de la situation en Libye, qui soutient une «solution libyenne-libyenne sans diktats ni ingérences extérieures, ni contournement du rôle des institutions nationales libyennes, conduisant à la tenue simultanée d’élections présidentielles et parlementaires». Il a souligné «l’importance de respecter l’unité et l’intégrité territoriale de la Libye et de la préserver de toute ingérence extérieure, de soutenir les efforts des Nations Unies pour communiquer avec toutes les composantes du peuple libyen, et la nécessité de coordonner les efforts internationaux pour faire respecter les résolutions pertinentes de l’Onu concernant le retrait de toutes les forces étrangères, des mercenaires et des combattants étrangers de Libye, de manière à contribuer au rétablissement de la sécurité et de la stabilité».

Concernant les récents développements dans la capitale libyenne, Tripoli, les trois ministres ont convenu de l’importance de maintenir la sécurité et la stabilité sur l’ensemble du territoire libyen, de préserver les ressources de l’État et les institutions nationales, et de respecter l’unité et l’intégrité de la Libye. Ils ont appelé à préserver la paix, à renoncer à la violence et à faire primer l’intérêt national libyen sur toute considération. Ils ont affirmé leur engagement à continuer de travailler avec les partenaires régionaux et internationaux pour fournir une assistance et toutes les formes de soutien à la Libye et à œuvrer pour assurer la sécurité et la sûreté de son peuple.

Avec agences.

L’article Les tensions en Libye réactivent le mécanisme tripartite de voisinage Egypte-Tunisie-Algérie   est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisair Express s’explique, mais ne convainc pas !  

A la suite de la publication de l’article «Tunisair ou la faillite du service public aérien tunisien» (Kapitalis, 31 mai 2025), rendant compte des retards récurrents infligés par Tunisair Express à ses clients, nous avons reçu de la compagnie publique le communiqué que nous reproduisons ci-dessous. «Trop peu, trop tard, et peu convaincant», serions-nous tentés de commenter.    

Le programme des vols de Tunisair Express a connu lors de la soirée du vendredi 30 mai 2025 des perturbations.

Pour des raisons techniques en cours de journée, l’appareil devant effectuer les rotations sur Tozeur puis Djerba a dû être immobilisé pendant 3h00, entraînant un retard qui a provoqué un effet domino sur les 2 derniers vols de la soirée.

La compagnie tient à présenter ses excuses à ses passagers pour les désagréments causés par cette situation.

Elle tient à rappeler que le respect des exigences techniques les plus pointilleuses demeurent une priorité constante sans compromis. 

Tunisair Express tient à expliquer par ailleurs que les délais de vérifications techniques d’un avion ne pouvant être évalués avec exactitude au préalable, ses équipes au sol ne sont pas toujours en capacité de fournir les informations dans ce sens.

Il est à noter que le nombre de vols de la compagnie entre Tunis et Tozeur a été augmenté par l’ajout d’une 4e fréquence hebdomadaire (le mardi), ce qui a permis d’accroître la capacité offerte de 33% depuis le début de l’année sur cette ligne.

Les vols ont repris leur cours normal dès le samedi 31 mai. 

Tunisair Express renouvelle ses regrets et compte sur la compréhension de son aimable clientèle.

La rédaction :

Ce communiqué – avec les regrets qu’il exprime et les excuses qu’il présente aux clients – aurait dû être envoyé avant la parution de notre article. Pas après.

A gestion catastrophique, communication catastrophique ! C’est tout le pays qui part à vau l’eau. Les Tunisiens en ont vraiment marre de cet amateurisme écœurant. Et du mépris de cette compagnie publique pour ses «clients», et on ne parle même pas de citoyens. 

On ne connaît que trop les difficultés (techniques, financières, de gouvernance…) de Tunisair, dont on n’a cessé de parler depuis de années dans ce même journal. L’entreprise est en quasi-faillite et c’est l’argent des contribuables, notre argent, qui la maintient artificiellement en vie. Mais les justifications oiseuses de ses dysfonctionnements chroniques ne passent plus. Puisqu’elle est même incapable de profiter du monopole dont elle bénéficie – indûment et injustement – sur les destinations nationales.

Il est temps de tout mettre à plat et de partir sur de nouvelles bases. Et d’abord en instaurant l’Open Sky pour permettre à d’autres compagnies d’opérer librement dans le pays de manière à faire jouer la concurrence et en faire profiter les citoyens, qui en ont marre d’être ballottés, humiliés et promenés par des incompétents.     

Le tabou de la privatisation doit aussi sauter : si des partenaires stratégiques peuvent soigner la «Gazelle malade», pourquoi s’entêter à rejeter tout projet de session au privé ? Quand on se porte aussi mal, on ne refuse pas les médicaments.

Par ailleurs, on ne gère pas une entreprise avec des parti-pris politiques et des rigidités idéologiques, mais avec un souci d’efficacité et de rentabilité. Efficacité et rentabilité qui manquent cruellement aujourd’hui à Tunisair, laquelle incarne, désormais, au regard de l’écrasante majorité de Tunisien.ne.s, une honte nationale. Et l’expression a souvent été utilisée par des clients exaspérés. Trop, c’est trop !

L’article Tunisair Express s’explique, mais ne convainc pas !   est apparu en premier sur Kapitalis.

Rencontre à Bizerte │ Histoire des premiers ministres tunisiens

Une rencontre fort instructive s’est tenue, samedi 31 mai 2025, au siège de l’Alliance Française de Bizerte, en présence de représentants de plusieurs associations régionales, autour d’un thème original et passionnant : «Les Premiers ministres en Tunisie, du temps des Husseinites jusqu’à nos jours». La conférence a été animée par l’éminent commis d’État, Fouad Lakhoua, dont le parcours professionnel et associatif remarquable témoigne d’un engagement et d’une expertise assez rares. (Ph. Palais du gouvernement à la Kasbah/Fouad Lakhoua).

Lotfi Sahli

Fathi Belkahia, le dynamique président de l’Alliance Française à Bizerte, a présenté le conférencier et l’infatigable Abdelwahed Azib a modéré le riche et passionnant débat qui a suivi.

M. Lakhoua a retracé l’histoire politique tunisienne à travers la succession de 28 grands vizirs, de 1759 jusqu’à l’indépendance, et de 21 Premiers ministres depuis 1956 jusqu’à nos jours. La narration de cette longue histoire, qui ne fut pas de tout repos pour les personnalités concernées, souvent ballottées par les vents de l’histoire et, pour la plupart, rattrapés par leurs propres tares de gouvernance et dérives de pouvoir, a beaucoup intéressé l’assistance, composée d’intellectuels, de commis de l’Etat et d’acteurs de la société civile  passionnés par l’histoire.

De la monarchie à la république

Il a mis la lumière sur la vie politique sous la dynastie husseinite qui était rythmée par d’interminables et intenses intrigues de palais. La transmission du pouvoir n’obéissait pas toujours à des règles claires et donnait lieu à des rivalités fratricides et à des complots, parfois sanglants. Plusieurs Beys furent renversés, voire assassinés, par des membres de leur propre famille ou par des courtisans assoiffés de pouvoir. À cela s’ajoutaient les jeux d’influence entre les grands vizirs et les hauts fonctionnaires, qui se disputaient la confiance du souverain à coups d’alliances secrètes, de trahisons et de manœuvres visant à écarter leurs rivaux.

Ces tensions internes se doublaient de calculs diplomatiques complexes, dans un contexte marqué par la présence ottomane et la pression grandissante des puissances européennes, notamment la France, l’Italie et l’Espagne. Chaque faction tentait de tirer profit de ces relations extérieures pour renforcer sa position au sein de la cour.

Le contrôle des ressources financières et commerciales constituait également un enjeu de taille. Les postes clés liés aux impôts et au commerce étaient convoités, ce qui alimentait les rivalités et favorisait une corruption systémique.

Ces intrigues, bien qu’elles aient parfois affaibli l’autorité centrale, révèlent la richesse et la complexité de la vie politique sous les Husseinites, le Bey et son entourage devant sans cesse composer avec des forces concurrentes pour préserver leur pouvoir.

Le conférencier a souligné un fait d’une grande importance : l’abolition de l’esclavage en Tunisie qui eut lieu le 23 janvier 1846 sous le règne d’Ahmed Bey, grand réformateur devant l’Eternel, dont ce ne fut l’unique innovation puisqu’il créa aussi l’École militaire du Bardo en mars 1840 pour prodiguer une formation moderne aux futurs officiers de l’armée, qui atteignit, sous son règne, 50 000 hommes de troupes.

Kheireddine Pacha, grand vizir, a gardé un souvenir clair de sa vie avant sa capture à l’âge de 17 ans. Cette expérience a nourri en lui un profond désir de dignité, d’ascension sociale et de réforme. Animé par cette volonté, il a entrepris des réformes pour moderniser l’administration tunisienne. Il a également contribué à l’élaboration de la première constitution du monde arabe et musulman, un texte destiné à limiter les pouvoirs du bey et à instaurer une monarchie constitutionnelle.

Au gré de l’histoire

La réforme institutionnelle du 7 novembre 1969 en Tunisie a représenté un tournant décisif dans l’évolution du système politique post-indépendance. Cette date marque l’adoption du décret n° 69-400 qui établit pour la première fois un Premier Ministère, créant ainsi un mécanisme institutionnel crucial pour pallier les lacunes juridiques en matière de succession présidentielle. Cette innovation constitutionnelle, promulguée sous la présidence d’Habib Bourguiba, considéré comme le bâtisseur de l’Etat tunisien moderne, répond à un besoin urgent de stabilisation institutionnelle dans un contexte de consolidation de l’État tunisien nouvellement indépendant.

Au gré de l’histoire et de ses aléas, le poste de Premier ministre a vu ses prérogatives et son pouvoir prendre de l’ampleur ou s’éclipser devant celui de président de la république, mais ses détenteurs ont toujours joué un rôle de premier ordre dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques économiques et sociales, étant entendu que les questions politiques et diplomatiques sont restées l’apanage du chef de l’Etat, le bey avant l’abolition de la monarchie le 25 juillet 1957 et le président après la proclamation de la république, le même jour.  

L’article Rencontre à Bizerte │ Histoire des premiers ministres tunisiens est apparu en premier sur Kapitalis.

Le poème du dimanche | ‘‘Quatrains’’ de Omar Khayyam

Né en 1048 à Nishapour, en Perse, Omar Khayyam est poète, philosophe, mathématicien et astronome. L’une des figures majeures de la science et de la pensée au moyen âge.

Mystique/soufie, sa poésie a irrité, par son audace et sa transgression, bien des musulmans orthodoxes, quand ses quatrains peuvent être considérés comme une vraie pierre philosophale, tant ils sont marqués par la pratique de l’univers et du savoir astronomique. Ils constituent une philosophie de vie désabusée, désenchantée et jouissive, à la fois. Selon les versions et les manuscrits, Khayyam aurait écrit 144, 158, 464, etc., quatrains.

La première traduction en français date de 1861, par Nicolas. D’autres, dans différentes langues, sont connues, dont celle, en anglais, de Fitzgerald, parue en 1859. Il décède en 1123 à Nishapour.

Tahar Bekri

J’avais un maître alors que j’étais enfant

Puis je devins un maître et par là triomphant

Mais écoute la fin : tout cela fut en somme

Un amas de poussière emporté par le vent

*

Tout homme qui connaît ce Monde de malheur

Ne s’inquiète pas d’une joie ou d’un pleur

Le bien comme le mal devant finir sur Terre

Qu’importe que tout soit remède ou bien douleur !

*

Nous ignorons tous deux secrets absolus

Ces problèmes jamais résolus

Il est bien question de nous derrière un voile

Mais quand il tombera nous n’existerons plus

*

Debout ! Pourquoi souffrir dans ce Monde pourquoi ?

Sois gai tâche d’avoir quelques instants d’émoi

Si le Monde eût été fidèle pour les autres

Le tour ne serait pas venu jusqu’à toi

*

Pardonne à ma poitrine où règne la tristesse

Et pardonne à mon cœur captif de la détresse

Ah ! Pitié pour mes pieds qui vont au cabaret

Et pour ma main qui prend tant de coupes sans cesse !

*

Entends ce que je dis ô mon cher camarade

Moque-toi de ce monde et ne sois pas maussade

Assieds-toi dans un coin contemple sagement

De ce vieil Univers l’étrange mascarade !

Les Rubayat, traduction du persan par E’tessam Zadeh, Maurice d’Hartoy Editeur, Paris, 1934.

L’article Le poème du dimanche | ‘‘Quatrains’’ de Omar Khayyam est apparu en premier sur Kapitalis.

Football │ Les émouvants adieux du Tunisien Ali Maaloul à Al-Ahly

Le défenseur tunisien d’Al-Ahly, Ali Maaloul, a annoncé ce samedi 31 juin 2025 son départ du club cairote après neuf années de gloire, au cours desquelles il a contribué à l’une des périodes les plus glorieuses du club. «Aujourd’hui, je vous annonce mon départ les larmes aux yeux, mais je suis satisfait, car mon cœur restera dans les tribunes du club et votre voix ne me quittera pas pour toujours. Je pars, mais l’amour restera», a-t-il lancé aux supporters qui l’ont toujours porté aux nues.

Après des mois d’incertitude quant à son avenir, Maaloul, 35 ans, dont le contrat actuel avec le club expire cet été, a déclaré que le club l’avait officiellement informé de la fin de son aventure. «J’ai appris que ma carrière avec Al-Ahly était terminée», a-t-il déclaré avec une pointe d’amertume.

«Pendant toutes ces années, les fidèles supporters d’Al-Ahly ont été pour moi une source de chaleur. Croyez-moi, je n’ai jamais été seul, même pas un seul jour : vous avez été mon pilier et vos encouragements étaient une source d’espoir et d’amour inestimable», a-t-il ajouté.

Maaloul a rejoint Al-Ahly à l’été 2016 en provenance du Club sportif sfaxien (CSS) et s’est rapidement révélé être l’un des joueurs clés du club égyptien.

Grâce à son dévouement et à sa loyauté, il a contribué à de nombreux succès et est devenu un favori des supporters.

Maaloul a gravé son nom parmi les icônes du club, inscrivant 51 buts et délivrant 85 passes décisives en 292 apparitions avec les Diables Rouges.

«Un pacte avec toute une nation»

«Depuis mon arrivée à Al-Ahly, j’ai réalisé que je n’avais pas signé de contrat avec un club, mais que j’avais noué un pacte avec toute une nation», a déclaré l’international tunisien.

«Je n’étais pas seulement un joueur professionnel, mais un amoureux du maillot rouge. J’ai vécu chaque instant ici, comme un enfant élevé dans les tribunes d’Al-Ahly, et aujourd’hui, je ne fais pas seulement mes adieux à un club, mais à une partie de mon âme», a-t-il ajouté.

L’impressionnant parcours de Maaloul avec Al-Ahly a connu un revers lorsqu’il a été opéré en mai 2024 pour soigner une déchirure partielle d’un tendon qui l’avait éloigné des terrains pendant plusieurs mois, et le club a dû aller chercher d’éventuels successeurs au poste d’excentré gauche.

Maaloul a été écarté de l’équipe en début de saison pour laisser la place à un joueur étranger avant d’y être réintégré lors du mercato hivernal en janvier.

Il n’a pas eu la chance d’être à nouveau titulaire sous la direction de l’ancien entraîneur suisse Marcel Koller, et il n’a été titularisé que deux fois depuis janvier.

Un héritage incomparable

Maaloul, qui a reçu un accueil chaleureux de la part des supporters jeudi à l’occasion de sa 45e victoire en Ligue égyptienne, a exprimé sa gratitude aux supporters d’Al-Ahly pour leur soutien indéfectible et constant tout au long de sa carrière, soulignant que son cœur restera avec le club.

«Aujourd’hui, je vous annonce mon départ les larmes aux yeux, mais je suis satisfait, car mon cœur restera dans les tribunes du club et votre voix ne me quittera pas pour toujours. Je pars, mais l’amour restera», a-t-il conclu.

Maaloul laissera un héritage incomparable après avoir remporté 21 titres, dont 4 Ligues des champions de la CAF, 2 Supercoupes de la CAF, 6 titres de champion d’Égypte, 5 Supercoupes d’Égypte et 4 Coupes d’Égypte.

L’article Football │ Les émouvants adieux du Tunisien Ali Maaloul à Al-Ahly est apparu en premier sur Kapitalis.

La BM au chevet d’un système de santé tunisien malade

La Banque mondiale (BM) va accorder un financement à la Tunisie pour soutenir son système de santé et stopper l’exode des médecins qui a pris une dimension inquiétante au cours des dix dernières années. (Ph. Manifestation de médecins tunisiens pour protester contre les mauvaises conditions de travail dans les hôpitaux publics).

La BM a en effet approuvé un financement de plus de 125 millions de dollars pour la Tunisie, dont une subvention de 17,16 millions de dollars de son Fonds fiduciaire pour la préparation et la réponse aux pandémies.

Le financement vise à soutenir le système de santé tunisien en «améliorant l’accès à des services de santé résilients, de qualité et réactifs», a indiqué la Banque dans un communiqué.

Le projet financé vise à améliorer les infrastructures de laboratoire, à étendre les services de télémédecine, à organiser les dossiers électroniques des patients et à soutenir la transformation structurelle et technologique du système de santé.

La Tunisie connaît un exode de médecins en raison de la détérioration des conditions de travail dans les hôpitaux publics, du manque d’équipements et des bas salaires. Cela a conduit à un manque de services dans le contexte de la crise des finances publiques qui touche le pays depuis plus d’une décennie.

Le secrétaire général du Conseil national de l’Ordre des médecins, Dr Nizar Ladhari, a indiqué, début janvier 2025, que près de 1 450 médecins ont quitté la Tunisie au cours de l’année écoulée, essentiellement vers la France, mais aussi vers l’Allemagne, le Canada et certains pays du Golfe. Ce mouvement, qui a commencé il y a plus de dix ans, ne cesse de s’aggraver au point que les centres hospitaliers publics, notamment dans les régions, manquent cruellement de médecins spécialistes.

I. B.

L’article La BM au chevet d’un système de santé tunisien malade est apparu en premier sur Kapitalis.

Pour un partenariat plus équilibré et efficace entre la Tunisie et l’UE

«Dans l’esprit du Plan Mattei, le partenariat énergétique entre l’Italie et la Tunisie est une grande opportunité. La transition énergétique, pour réussir, doit s’appuyer sur les principes d’égalité, de partage des bénéfices et de participation des populations et des territoires concernés».

Ce sont les propos tenus par l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, lors de la session «Énergie et environnement» du Forum international du magazine francophone Réalités, auquel il a participé à Hammamet.

Organisé cette année sous le thème : «30 ans après, quelle stratégie et quelle vision pour les relations Tunisie-UE ?», l’événement a connu la participation de plusieurs ambassadeurs accrédités en Tunisie, d’experts en économie et en relations internationales, d’universitaires et de représentants du secteur privé.

L’évaluation de l’accord de partenariat entre la Tunisie et l’Union européenne (UE), 30 ans après sa signature, et les perspectives d’avenir de ces relations sont les principaux thèmes de la 27e édition du Forum Réalités, qui représente une opportunité pour analyser de manière critique et approfondie trois décennies de partenariat entre la Tunisie et l’UE, afin d’identifier les succès et les insuffisances et d’examiner les moyens disponibles pour mettre en œuvre les réformes, a déclaré à l’agence Tap le président du forum et directeur du magazine ‘‘Réalités’’, Taïeb Zahar.

L’objectif est de construire un nouveau partenariat plus équilibré et efficace pour relever les défis d’aujourd’hui, a précisé Zahar, selon qui l’évaluation de l’accord de partenariat entre la Tunisie et l’UE, et notamment ses aspects positifs et négatifs, représente une opportunité pour formuler des propositions concrètes pour son développement dans les années à venir.

Adapter le partenariat aux besoins et aspirations

D’autant plus que l’UE, principal partenaire de la Tunisie, a exprimé sa volonté de développer ce partenariat pour l’adapter aux besoins et aspirations de la Tunisie, dans un contexte mondial caractérisé principalement par des changements géopolitiques majeurs et des progrès technologiques.

L’ambassadeur de l’UE en Tunisie, Giuseppe Perrone, a déclaré que les résultats du partenariat entre la Tunisie et l’UE sont «positifs, notamment en termes de commerce et d’investissement européens en Tunisie».

Ces réalisations économiques représentent un levier important pour construire un partenariat politique et diversifié, visant à servir les intérêts des deux parties, a-t-il ajouté.

Perrone a souligné que l’UE représente aujourd’hui pour la Tunisie une garantie de qualité et de relations prestigieuses, en plus du soutien au libre-échange et de l’élargissement de la liste des produits fabriqués en Tunisie qui sont écoulés sur le marché européen sans payer de droits de douane. «Cette approche représente à la fois une garantie et un engagement de l’UE à continuer de promouvoir le libre-échange et à œuvrer, à travers de nombreux programmes, pour intensifier les efforts visant à établir la justice entre les couches sociales», a-t-il souligné, ajoutant que l’objectif est également de promouvoir l’intégration économique et d’aider les groupes les plus vulnérables et à revenus moyens.

Selon lui, «l’UE confirme ainsi sa crédibilité et son engagement à promouvoir ces domaines essentiels de coopération et de partenariat à un moment où le monde s’oriente vers une tendance différente, fondée sur le démantèlement des politiques d’intégration et des politiques d’égalité des chances pour toutes les catégories».

1,1 milliard d’euros d’aide financière entre 2013-2025

«L’UE est également soucieuse de soutenir la dimension régionale de la coopération à travers la Charte pour la Méditerranée, dans laquelle la Tunisie joue un rôle important», a souligné M. Perrone, ajoutant que la Tunisie continuera à tirer le meilleur parti des mécanismes de coopération de l’UE et à accéder au financement de diverses institutions financières connexes, telles que les programmes d’appui budgétaire direct sous forme de subventions pour soutenir les programmes de réformes de la Tunisie dans plusieurs secteurs stratégiques, afin de renforcer le développement global de la Tunisie dans ses dimensions économique et sociale.

Le diplomate a également rappelé que ce soutien se manifeste dans les fonds dont bénéficie la Tunisie, à savoir 1,1 milliard d’euros pour la période 2013-2025, soulignant que l’accord de partenariat, qui date de 30 ans, peut encore être amélioré et actualisé, en intégrant les dimensions des évolutions technologiques et des défis environnementaux et sociaux qui doivent être développés, tels que l’économie numérique et l’économie verte, dans une vision globale de coopération entre la Tunisie et l’UE.

Promouvoir la «mobilité circulaire» Sur la question de la migration, l’ambassadeur de l’UE a déclaré : «Nous pensons avoir une vision harmonieuse avec la Tunisie sur la migration irrégulière, un phénomène que nous devons aborder.» Cette approche, a-t-il ajouté, confirme également la nécessité de s’engager à promouvoir le «mouvement de mobilité circulaire» à travers une série de programmes lancés par l’UE afin d’accroître les opportunités de formation professionnelle pour les jeunes Tunisiens et de leur fournir des compétences qui les aideront à voyager en Europe, à répondre aux besoins du marché du travail mondial et à revenir en Tunisie pour contribuer au développement qualitatif de l’économie tunisienne.

L’article Pour un partenariat plus équilibré et efficace entre la Tunisie et l’UE est apparu en premier sur Kapitalis.

Football │Explication au sommet entre l’Espérance de Tunis et le Stade Tunisien  

La finale de la Coupe de Tunisie de football opposera l’Espérance sportive de Tunis (EST) et le Stade Tunisien (ST). Beau spectacle en perspective entre deux belles équipes, aux motivations différentes mais tout aussi fortes. (Ph. Sadok Kadida ou Yan Sasse : c’est à qui fera parler la foudre !)

Le rideau tombera donc, demain, dimanche 1er juin 2025, à partir de 16 heures, sur la saison de football 2024-25 au Stade Olympique de Radès, avec la dernière journée de la Coupe de Tunisie entre le ST, cherchant à conserver son titre, et l’EST, qui vise le doublé deux après avoir remporté le championnat. Il s’agira de la première rencontre entre les deux équipes à ce stade avancé de la compétition.

Les deux équipes ont une longue tradition dans cette compétition. Le ST, vainqueur de la première édition après l’indépendance en 1956, compte 7 titres à son actif, tandis que l’EST détient le record du plus grand nombre de titres dans la compétition, avec 15, dont 3 consécutifs en 2006, 2007 et 2008.

Remporter la Coupe offrira à l’EST l’opportunité d’enrichir son palmarès, qui est déjà le plus riche du pays, avec un 6e doublé de son histoire, après celles de 1989, 1991, 1999, 2006 et 2011. Cela permettra, en revanche, au ST de sauver sa saison et de réaliser un exploit inédit dans son histoire en remportant le titre pour la 2e fois consécutive.

Ce match représente un défi particulier pour l’entraîneur du ST, Chokri Khatoui, et pour celui de l’EST, Maher Kanzari, car chacun tentera de remporter son premier titre national en tant que premier entraîneur d’un club tunisien.

Kanzari, qui a débuté la saison sur le banc technique du ST, l’équipe où il avait fait ses armes comme footballeur, et a remporté sous ses couleurs le titre honorifique de «Champion d’automne», sera demain sur le banc de l’EST, l’équipe où il avait brillé comme milieu de terrain offensif et qu’il avait rejointe à la mi-mars dernier.

La chance sera-t-elle de son côté cette fois en remportant la Coupe, qui lui avait tourné le dos la saison dernière alors qu’il était l’entraîneur du Club Athlétique Bizertin (CAB), après la défaite contre, justement, le ST.

Le match de demain opposera l’équipe du Bardo qui possède la défense la plus imperméable de cette édition de la Coupe à celle de Bab Souika qui possède la meilleure ligne d’attaque, avec 16 buts marqués sur la route vers la finale contre l’AS Kasserine (6-0), CS Hammam-Lif (4-0), ES Zarzis (3-1) et l’US Ben Guerdane (3-0).

Le match sera donc très tactique et la réussite sera du côté de l’équipe qui saura faire sauter le verrou du milieu du terrain et la défense hermétique de l’adversaire.

D’autre part, après avoir égalé le record du Club Africain (CA) en atteignant la finale de la Coupe pour la 27e fois de son histoire, l’Espérance espère terminer sa saison par un 3e titre après la Supercoupe contre le même ST, alors supervisé par Kanzari, puis le Championnat, ce qui contribuera à élever davantage le niveau de confiance au sein de l’équipe avant sa participation prévue à la Coupe du Monde des Clubs dans son nouveau format aux États-Unis d’Amérique, à partir de la deuxième quinzaine de juin.

I. B.

L’article Football │Explication au sommet entre l’Espérance de Tunis et le Stade Tunisien   est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie │ L’Aïd Al-Adha augmente la masse des billets et monnaie en circulation 

«La masse des billets et monnaie en circulation (BMC) en Tunisie a dépassé le cap des 24 milliards de dinars, pour la 2e fois, durant l’année 2025, en augmentation de 1,593 milliard de dinars, montant très important en comparaison avec le volume enregistré, à la date du 31 décembre 2024».

C’est ce qu’a indiqué l’analyste économique et financier, Bassem Ennaifer, dans une déclaration à l’agence Tap, en rappelant que la première hausse de la BMC a été enregistrée au cours du mois de mars 2025, et plus précisément, la veille du mois de Ramadan, qui enregistre souvent une hausse de la consommation, donc des dépenses des familles.

Pour cette fois-ci, la hausse de la BMC est expliquée par l’avènement, dans quelques jours, de l’Aïd Al-Adha, qui sera célébré vendredi prochain, étant donné qu’une bonne partie de l’argent en circulation servira à l’achat de moutons du sacrifice, qui ne sont pas achetés par chèques, mais en espèces.

«C’est un effet catalyseur classique qu’on observe chaque année, mais, les montants sont sûrement plus importants, cette année, en raison de l’effet inflationniste», a, cependant, noté l’analyste financier. Et de préciser que «cette hausse de la BMC ne peut pas être expliquée, au moins pour cette fois-ci, par la nouvelle loi sur les chèques», entrée en vigueur début février dernier et qui a chambardé les habitudes de paiement des Tunisiens.

Par ailleurs, Bassem Ennaifer a fait savoir que «la BMC a été mobilisée grâce à l’accumulation de l’épargne», soulignant que l’épargne postale a progressé de 126 millions de dinars, pour atteindre 10,650 milliards de dinars, et l’épargne bancaire classique a augmenté de 362 millions de dinars, à 34,666 milliards de dinars, et ce, durant le premier trimestre 2025.

«La hausse du volume de l’épargne en Tunisie, favorise l’amélioration des rendements et des revenus des placements, que les ménages utilisent surtout lors des fêtes religieuses, considérées comme des dates clés dans la culture tunisienne», a encore souligné l’analyste financier, indiquant que «l’augmentation de la BMC est expliquée, aussi, par la hausse de la monnaie scripturale, qui est potentiellement transformée en billets et monnaie en circulation plus tard, lors de leur utilisation dans les transactions économiques en liquide».

Durant la période février 2024- février 2025, cette masse a augmenté de 3,697 milliards de dinars, ce qui explique l’augmentation aussi importante de la BMC, selon lui.

D’après Tap.

L’article Tunisie │ L’Aïd Al-Adha augmente la masse des billets et monnaie en circulation  est apparu en premier sur Kapitalis.

Le CRLDHT dénonce le transfert des prisonniers politiques loin de Tunis

Dans un communiqué intitulé «Le régime tunisien accentue sa politique de représailles contre les prisonniers politiques et leurs familles et réprime toutes les voix libres», publié le 30 mai 2025 à Paris, le Centre pour le respect des libertés et de des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT), qualifie les condamnations dans l’affaire dite de «complot contre la sûreté de l’État», allant de 13 à 66 ans de prison, d’«iniques et absurdes». Et dénonce la poursuite de ce qu’il appelle le harcèlement contre les prisonniers politiques et leurs familles.

Le CRLHT informe le public, que l’homme d’affaires Kamel Letaïef (condamné à 66 ans de prison), l’ancien ministre de la Justice Noureddine Bhiri (condamné à 43 ans) et le secrétaire du parti Républicain (Al-Joumhouri) Issam Chebbi ont été transférés à la prison de Borj El Amri, à Bizerte à 30 km au nord-ouest de Tunis.

L’ancien ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières Ghazi Chaouachi (condamné à 18 ans) a été transféré, quant à lui, à la prison d’El-Nadhour, à 77 km, tandis que Ridha Belhaj, l’ancien directeur de cabinet de l’ancien président Feu Béji Caïd Essebsi (condamné à 18 ans) a été déplacé à la prison de Siliana, à 130 km de la capitale.

«En plus de la persécution prolongée de ces prisonniers, incarcérés depuis plus de 27 mois, leurs familles devront désormais se déplacer plusieurs fois par semaine pour les visites et l’apport de nourriture (‘‘la qoffa’’), ce qui aggrave encore leur souffrance. Les avocats devront également parcourir de longues distances pour assurer leur défense», souligne le communiqué.

L’article Le CRLDHT dénonce le transfert des prisonniers politiques loin de Tunis est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisair ou la faillite du service public aérien en Tunisie

Il est des problèmes qui, malgré leur évidence, semblent rester sans solutions. Dont l’état alarmant des vols domestiques opérés par Tunisair Express, qui n’a plus d’express que le nom, et plus largement l’inertie coupable de Tunisair, notre compagnie nationale, dont l’image est aujourd’hui gravement écornée, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.

Leith Lakhoua *

Prenons un exemple concret : les vols UG30 (Tunis-Tozeur) et UG31 (Tozeur-Tunis). Ces liaisons vitales pour le Sud tunisien ne sont à l’heure que dans 3% des cas. Dans 97% des cas, les retards se comptent en heures, quand le vol n’est tout simplement pas annulé sans préavis. Cette situation, qui perdure depuis des années, est devenue le symbole d’une anarchie organisée et d’une nonchalance institutionnalisée.

On ne parle pas ici de retards ponctuels dus à des imprévus techniques ou climatiques. Non. Il s’agit de dysfonctionnements systématiques, sans explication, sans excuse, et surtout sans conséquence pour la compagnie, ni pour ses dirigeants.

Départ estimé à 22h30 pour un vol dont le décollage était prévu à 18h55.  

L’incroyable laisser-aller de l’État

Pendant ce temps, les passagers — tunisiens comme étrangers — se retrouvent abandonnés, souvent accompagnés d’enfants ou de personnes âgées, dans des aéroports dépourvus de toute assistance, de tout confort, voire de toute information.

Ce qui choque le plus n’est pas uniquement le dysfonctionnement de la compagnie, mais le silence complice des autorités publiques. Depuis des années, aucun ministre et aucun haut responsable n’a engagé une réforme sérieuse pour mettre fin à ce scandale quotidien. Pire encore, les citoyens sont tenus en otage, car Tunisair Express demeure la seule compagnie à pouvoir assurer les vols intérieurs. Une situation de monopole sans contrepartie, dans un climat de mépris total pour les usagers.

Tunisair devenu un symbole de la honte nationale

Sur le plan international, Tunisair n’est pas en meilleur état. La mauvaise gestion, le manque flagrant de professionnalisme et l’absence de rigueur ont progressivement fait fuir les clients vers des compagnies concurrentes, plus fiables, plus ponctuelles et plus respectueuses. Là où elle aurait pu jouer un rôle stratégique dans la promotion du pays, la compagnie aérienne nationale est devenue un frein au tourisme et un facteur de frustration et de honte nationales.

Une question s’impose alors, avec insistance : jusqu’à quand allons-nous subir cela ? Pourquoi le président Kaïs Saïed ne prend-il pas la décision courageuse de privatiser cette compagnie qui piétine le droit des citoyens et contribue à détériorer l’image du pays ?

Que faire pour redresser la situation ?

Il faut avoir le courage de dire que l’État a échoué dans sa gestion de Tunisair et Tunisair Express. Et qu’à ce rythme, le drame n’est plus une hypothèse, notamment si la maintenance technique des avions est entachée par la même désinvolture que celle qui touche les horaires.

Monsieur le Président, le calvaire des Tunisiens n’a que trop duré. Ce que nous vivons n’est pas une simple gêne passagère : c’est une atteinte à la dignité des citoyens, à leur sécurité, et à la crédibilité de l’État. Si vous vous refusez à privatiser cette entreprise, alors exigez au moins une réforme radicale, immédiate et transparente. Sinon, l’histoire retiendra que rien n’a été fait pour sauver une compagnie nationale qui, en fin de compte, ne l’est plus que de nom.

* Consultant en organisation industrielle et logistique.

L’article Tunisair ou la faillite du service public aérien en Tunisie est apparu en premier sur Kapitalis.

Rencontre à Bizerte sur les instruments de défense commerciale

Vendredi 30 mai 2025, à Bizerte, une journée de sensibilisation dédiée aux instruments de la défense commerciale a permis aux participants, cadres institutionnels et opérateurs économiques, de débattre des moyens pour soutenir les PME tunisiennes face aux intentions protectionnistes de certains pays, exacerbées par l’annonce, récemment, du renforcement des droits de douane par les Etats-Unis.

Lotfi Sahli

Cette rencontre, organisée par la Chambre de commerce du nord-est de Bizerte, en collaboration avec le ministère du Commerce et avec l’appui de la GIZ, l’agence de coopération allemande pour le développement, a été marquée par la présence du ministre du Commerce, et enrichie par une forte mobilisation du ministère, notamment par la participation d’un staff technique composé de hauts cadres. Ces derniers se sont succédé pour présenter de manière détaillée les différents instruments juridiques et réglementaires permettant de protéger l’économie nationale, en particulier les petites et moyennes entreprises (PME), contre les pratiques déloyales telles que le dumping.

Face aux tensions protectionnistes

L’accent a été mis sur les intentions protectionnistes de certains pays, ainsi que sur les mécanismes d’appui mis en place pour soutenir les PME tunisiennes face à ces menaces.

L’événement a réuni les représentants des cinq gouvernorats du nord (Bizerte, Béja, Le Kef, Jendouba et Siliana), ainsi que plusieurs opérateurs économiques : industriels, exportateurs, consultants en commerce international

Deux témoignages ont particulièrement retenu l’attention.

Un industriel local spécialisé dans les produits sidérurgiques a vu ses ventes chuter brutalement en raison de la concurrence d’un importateur jugé déloyal. Suite à cette situation, les services compétents du ministère du Commerce sont intervenus pour analyser le dossier et prendre les mesures appropriées.

Un autre cas concernait un fabricant tunisien exportant vers le Maroc, qui a récemment été confronté à l’imposition d’une taxe d’entrée sur son produit, illustrant ainsi les barrières commerciales auxquelles font face les exportateurs tunisiens, même dans des pays partenaires.

La rencontre s’est conclue par une discussion amicale et franche entre les opérateurs économiques et les responsables du ministère. Ce moment d’échange direct a permis aux participants de partager leurs expériences, leurs attentes, mais aussi leurs propositions pour renforcer la compétitivité des entreprises tunisiennes face aux défis du commerce international.

Perspectives encourageantes pour certaines filières

Parmi les témoignages marquants, un exportateur d’anguilles tunisiennes vers la Corée du Sud, l’Australie et les États-Unis a mis en avant l’engouement croissant des marchés asiatiques pour les produits de la mer tunisiens, évoquant des perspectives encourageantes pour le développement des exportations dans cette filière.

À cette occasion, le ministère du Commerce et ses partenaires ont annoncé plusieurs orientations futures, notamment la mise en place de formations ciblées sur les instruments de défense commerciale; un suivi renforcé des dossiers liés à la concurrence déloyale; et une collaboration plus étroite avec les opérateurs économiques pour une meilleure réactivité.

Cette initiative témoigne de l’engagement concret des autorités tunisiennes à défendre les intérêts économiques nationaux, tout en favorisant une intégration compétitive et durable dans le commerce international.

L’article Rencontre à Bizerte sur les instruments de défense commerciale est apparu en premier sur Kapitalis.

Les clés des marchés africains pour les entreprises tunisiennes

Face à l’impératif de croissance externe, Qawafel a orchestré une nouvelle session de son Qawafel Gathering, le 29 mai 2025, à Tunis, axée sur les dynamiques des marchés africains. Lesquelles offrent d’immenses opportunités aux entreprises tunisiennes préparées avec rigueur. La compréhension, la confiance et une vision à long terme sont les piliers du succès.

En prélude, Salah Bo ulila, managing director de Mazam, a présenté une infographie sur les modes d’internationalisation (export, implantation, franchise, e-export), analysant avantages, prérequis et risques de chacune de ces actions permettant le déploiement extérieur de l’entreprise.

Un panel d’experts reconnus a été convié pour éclairer les débats : Iheb Beji, co-fondateur et ceo de Medianet, Riadh Aziez, président de la Chambre syndicale nationale des conseillers à l’internationalisation (Utica), Rim Ayari, fondatrice de WeFranchiz, et Baligh Hamdi, fondateur et ceo de B2M Group.

Les réflexions issues de ce panel ont été enrichies par un témoignage de Radhia Kamoun, fondatrice de Gourmandise, recueilli lors d’un entretien dédié.

L’Afrique entre mythes et réalités

La discussion a confronté les idées reçues. L’implantation d’une filiale en Afrique, si elle est plus coûteuse initialement, s’avère souvent plus rentable à long terme. Pour l’IT, «ce n’est pas forcément plus cher», a nuancé M. Hamdi. La joint-venture n’est pas la solution universelle pour la sécurité d’entrée; «la plus sûre est d’être seul», a-t-il estimé, tout en reconnaissant l’aide de partenaires locaux pour la gouvernance.

M. Aziez a insisté sur l’importance d’une présence de terrain pour «appréhender les écarts culturels.» L’exportation, bien qu’elle soit le  «cheminement le plus naturel», n’est pas sans risques. La difficulté majeure, selon M. Aziez, est d’«organiser et de comprendre le pays.»

Mme Ayari a confirmé que même pour la franchise, il faut «commencer par exporter pour tester le marché.»

Pour une stratégie africaine efficace

La diversité du continent est cruciale, a rappelé M. Beji : «L’Afrique se répartit sur 3-4 ‘‘continents’’ en termes de spécificités.» Il a souligné l’importance de «commencer par des partenaires locaux pour travailler à moyen ou long terme.» Les «3 P» – passion, patience et pertinence – ont été érigés en boussole par M. Beji : une «passion pour le marché» est indispensable pour un cycle de 1 à 3 ans avant résultats. La pertinence de l’offre doit être validée. La nécessité de s’internationaliser, face à l’étroitesse du marché tunisien, a été martelée par M. HamdiDe l’initiation à la pérennisation

L’entrée en Afrique exige persévérance. L’expérience de Medianet dans le cadre du groupement professionnel qu’elle a cofondée, Get’IT, l’illustre : après des échecs, des études de marché ont ouvert des portes. «Les débuts sont difficiles», a concédé M. Beji, soulignant l’importance de «développer l’amitié avec le client.» Le soutien institutionnel est utile, mais «la volonté de faire des affaires en Afrique subsaharienne» prime, selon M. Hamdi. Les défis (stabilité politique, questions sanitaires, concurrence) sont réels, mais surmontables avec des partenaires locaux.

Le franchisage, levier d’expansion

Mme Ayari a voulu «casser les stéréotypes» : la franchise n’est pas réservée aux grands groupes et peut être initiée avec des budgets raisonnables si l’on a un «produit vraiment puissant» et une organisation solide. Les prérequis, selon M. Beji, incluent «les processus et la clarification.» Mme Ayari a insisté sur la protection de la propriété intellectuelle, la sécurité et la validation de la demande locale. La protection de la marque est centrale.

L’intervention de Mme Kamoun, fondatrice de Gourmandise, a offert un éclairage précieux. «Il faut aller à la recherche des opportunités», a-t-elle affirmé, et «avoir un concept qui a fait ses preuves, duplicable.» L’implantation en Libye depuis 2022 illustre cette vision, l’export simple n’étant pas rentable. Être franchiseur, c’est «le transfert de savoir-faire à un partenaire avec qui les valeurs sont partagées. Le choix du partenaire est l’élément le plus important.» La supervision par une équipe dédiée est vitale (choix des lieux, formation, audits continus). «Si on fait bien les choses, on apprend continuellement. On ne peut pas exporter un concept si on ne le maîtrise pas.» Les défis incluent la documentation exhaustive («Tout doit être écrit») et l’adaptation au pays, «normale.»

Secteurs clés et mentalité gagnante

M. Aziez a identifié des secteurs porteurs : agro-industrie, bureaux d’études, BTP, santé, digital, formation. Il a prôné l’humilité pour aborder l’Afrique subsaharienne : «Il ne faut pas dire qu’on veut exporter sur l’Afrique subsaharienne si vous ne supportez pas l’inverse.» La demande est forte, et le manque de «confiance dans le commerce à l’international» serait le principal frein.

Cette rencontre de Qawafel a démontré que l’Afrique offre d’immenses opportunités aux entreprises tunisiennes préparées avec rigueur. Compréhension des marchés, relations de confiance et vision à long terme sont les piliers du succès.

L’article Les clés des marchés africains pour les entreprises tunisiennes est apparu en premier sur Kapitalis.

Industrie │ Rencontre des savoir-faire italiens et tunisiens

«La rencontre entre les savoir-faire italiens et tunisiens est créatrice de valeur, d’emplois et d’innovation : les maîtres mots d’un partenariat fondé sur une croissance partagée».

C’est ce qu’a écrit l’ambassade d’Italie en Tunisie sur ses réseaux sociaux, en commentant la visite effectuée cette semaine par l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, à des entreprises manufacturières italiennes d’excellence actives en Tunisie dans les secteurs stratégiques de l’automobile, du textile et de la mécanique.

Le tag «Diplomatie de croissance» est mis en avant, fait remarquer pour sa part l’agence italienne Ansa.

Avec environ 1000 entreprises opérant en Tunisie et assurant plus de 83 000 emplois directs, l’Italie demeure le premier investisseur étranger en Tunisie dans le secteur énergétique et le deuxième investisseur global avec un volume d’investissements atteignant 3,7 milliards de dinars en 2024.

I. B.

L’article Industrie │ Rencontre des savoir-faire italiens et tunisiens est apparu en premier sur Kapitalis.

❌