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Plateforme dédiée à la faune et la flore des ßles en Tunisie

L’Association tunisienne de la vie sauvage (ATVS) a lancĂ© Naturadex Islands, une plateforme numĂ©rique collaborative ayant pour objectif de centraliser, diffuser et valoriser les connaissances sur la faune et la flore des Ăźles tunisiennes. Ce programme fait suite au dĂ©ploiement rĂ©ussi de la plateforme Naturadex, qui a permis de rendre accessibles plus de 2500 donnĂ©es sur la biodiversitĂ© des zones humides du gouvernorat de BĂ©ja.

La plateforme Naturadex Islands, qui n’est pas encore consultable Ă  l’heure oĂč nous mettons en ligne cet article, est censĂ© offrir un accĂšs complet Ă  l’ensemble des donnĂ©es collectĂ©es par l’ATVS dans les Ăźles tunisiennes et prĂ©sente une check-list exhaustive des espĂšces prĂ©sentes sur les Ăźles, le tout Ă  travers un portail intuitif.

Les utilisateurs auront Ă©galement la possibilitĂ© de contribuer activement Ă  l’amĂ©lioration des connaissances sur ces Ă©cosystĂšmes insulaires par la soumission de leurs propres observations.

Ce projet a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en collaboration avec l’Association Notre Grand Bleu (NGB), l’Association Jlij pour l’environnement marin (Ajem), l’Association Kraten pour le dĂ©veloppement durable, culturel et des

loisirs (AKDDCL), l’Association Tipaza, The Dreamer, et le Laboratoire de diversitĂ©, gestion et conservation des systĂšmes biologiques, ainsi qu’avec l’ensemble des experts naturalistes pour leurs critiques constructives lors des rĂ©unions de dĂ©monstration.

Ce programme est financĂ© par le Critical Ecosystem Partnership Fund (Cepf) et l’Initiative Petites Îles de MĂ©diterranĂ©e (PIM).

Communiqué.

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Renverser le régime iranien, un objectif stratégique pour Israël

Pendant longtemps, IsraĂ«l et surtout le Likoud dirigĂ© par Benjamin Netanyahu ont caressĂ© le rĂȘve de faire tomber le rĂ©gime thĂ©ocratique de la RĂ©publique islamique d’Iran. Par l’ampleur de la guerre israĂ©lienne, par son agressivitĂ© et par le large soutien occidental dont l’Etat hĂ©breu bĂ©nĂ©ficie, renverser le rĂ©gime n’est plus aujourd’hui un rĂȘve mais un objectif stratĂ©gique. 

Imed Bahri

Ce n’est plus cet objectif qui est sujet Ă  discussion mais sa faisabilitĂ© et surtout ce qui remplacera le rĂ©gime des mollahs. La chute du rĂ©gime conduit par l’ayatollah Ali KhameneĂŻ peut dĂ©boucher sur davantage d’instabilitĂ© rĂ©gionale voire vers un cauchemar, mais cela n’inquiĂšte guĂšre les apprentis sorciers qui veulent redessiner le Moyen-Orient. Les pulsions bellicistes ayant largement pris le dessus dans un monde devenu fou.

Dans une analyse publiĂ©e par le journal israĂ©lien Haaretz, l’éditorialiste spĂ©cialiste du Moyen-Orient Zvi Bar’el a rappelĂ© qu’au cours de l’annĂ©e Ă©coulĂ©e, Netanyahu s’est adressĂ© Ă  plusieurs reprises aux citoyens iraniens, les appelant Ă  renverser le rĂ©gime et Ă  se libĂ©rer du joug d’une dictature sanguinaire, ajoutant que le rĂ©gime a dĂ©pensĂ© des milliards de dollars pour ses milices au Moyen-Orient, une somme qui aurait pu ĂȘtre investie dans l’amĂ©lioration des services de transport, selon ses dires. Netanyahu a utilisĂ© le slogan du mouvement pour les droits des femmes créé en 2022, Femmes, Vie, DignitĂ©, espĂ©rant susciter la sympathie et l’adhĂ©sion des Iraniens. 

Reza Pahlavi se rappelle au souvenir des Iraniens  

Le fils du dernier Shah, Reza Pahlavi, souhaite qu’IsraĂ«l renverse le rĂ©gime. Dans une vidĂ©o publiĂ©e sur X en dĂ©but de semaine, il a dĂ©clarĂ©: «La RĂ©publique islamique touche Ă  sa fin. Nous sommes prĂȘts pour les cent premiers jours aprĂšs la chute, pour la pĂ©riode de transition et pour l’établissement d’un gouvernement national et dĂ©mocratique par le peuple iranien et pour le peuple iranien».

Le fils du dernier chah affirme Ă  qui veut l’entendre qu’il existe en Iran de nombreuses forces et mouvements puissants prĂȘts Ă  Ɠuvrer pour renverser le rĂ©gime.

Bar’el cite en exemple les vestiges du Mouvement vert nĂ© en 2009 et dirigĂ© par Mehdi Karroubi et son ami Mir Hossein Mousavi, candidat malheureux Ă  l’époque face Ă  Mahmoud Ahmedinajad, cherchent Ă  renverser KhameneĂŻ et l’appareil dictatorial et rĂ©pressif du rĂ©gime.

Les Moudjahidine du peuple (MEK), l’opposition armĂ©e au rĂ©gime, attendent leur heure Ă  l’étranger. Cette opposition a aidĂ© Khomeiny Ă  instaurer la RĂ©volution islamique et a persĂ©cutĂ©, voire tuĂ©, ses opposants mais elle a Ă©tĂ© expulsĂ©e sur ordre de Khomeiny qui la considĂ©rait comme une entitĂ© susceptible de le mettre en danger. Il n’avait pas tort. Cette organisation, qui, selon des rapports Ă©trangers, soutient depuis des annĂ©es IsraĂ«l dans ses activitĂ©s contre l’Iran, aspire Ă  faire partie du nouveau rĂ©gime qui Ă©mergera en Iran et Ă  mettre en Ɠuvre un certain nombre de principes spĂ©cifiquement incompatibles avec la dĂ©mocratie occidentale.

Les réformistes se bousculent au portillon

L’Occident est bien conscient que le concept vague de «rĂ©formistes» sert de cadre gĂ©nĂ©ral Ă  tous ceux qui aspirent au changement en Iran. Moussavi est un rĂ©formateur, peut-ĂȘtre mĂȘme un symbole de tous les rĂ©formateurs, mais il a tenu Ă  montrer clairement qu’il ne soutient pas la dĂ©mocratie Ă  l’occidentale et s’oppose Ă  l’ingĂ©rence Ă©trangĂšre dans les affaires de l’État. Hassan Rohani, l’ancien prĂ©sident iranien, est Ă©galement un rĂ©formateur. Il a signĂ© l’accord nuclĂ©aire de 2015 et soutenu le dialogue avec l’Occident mais s’est opposĂ© Ă  la modification des fondements du rĂ©gime fondĂ©s sur la charia et les interprĂ©tations clĂ©ricales.

Certains dignitaires religieux se revendiquent mĂȘme rĂ©formistes. L’un d’eux est le prĂ©sident Mohammad Khatamib qui a gelĂ© le programme nuclĂ©aire iranien Ă  la veille de la Seconde Guerre du Golfe avant de le relancer lorsque le prĂ©sident amĂ©ricain George W. Bush n’a pas rĂ©pondu Ă  sa proposition de nĂ©gociations sur le nuclĂ©aire.

Parmi les rĂ©formistes susceptibles de constituer l’épine dorsale d’un changement de rĂ©gime figurent des intellectuels, des Ă©tudiants et des organisations de dĂ©fense des droits humains qui ont participĂ© Ă  de grandes manifestations comme celle du Mouvement vert ou celles de 2019 et 2022, des Ă©vĂ©nements clĂ©s qui, Ă  chaque fois, ont produit des prĂ©dictions avĂ©rĂ©es et confirmĂ©es selon lesquelles le rĂ©gime Ă©tait au bord de l’effondrement.

Cependant, face Ă  tous ces prĂ©tendants se dressent des forces puissantes, armĂ©es et violentes ne connaissant aucune limite comme le Corps des gardiens de la rĂ©volution iranienne, la police «civile» et les Bassij qui sont des centaines de milliers (certains disent des millions) de volontaires que l’on a souvent vus dans les rues manifester agitant les mains et scandant «Mort Ă  l’AmĂ©rique, mort Ă  IsraĂ«l». Ce sont eux qui dispersent les manifestations et brisent les grĂšves. Ils sont envoyĂ©s dans la population dĂšs que le rĂ©gime se sent menacĂ©.

La structure du rĂ©gime se compose de mouvements, de forces et d’organisations qui ont acquis une influence et une richesse considĂ©rables et qui font tout ce qui est en leur pouvoir pour maintenir leur influence et leurs privilĂšges. Parmi eux figurent de hauts dignitaires religieux et des membres des conseils et comitĂ©s qui approuvent les candidats aux Ă©lections lĂ©gislatives et prĂ©sidentielles ainsi que ceux qui Ă©liront le prochain Guide suprĂȘme de l’Iran. Il s’agit d’un mĂ©canisme bureaucratique Ă  plusieurs niveaux qui contrĂŽle tous les pouvoirs du gouvernement, construit autour d’une «brique dĂ©mocratique» oĂč le peuple Ă©lit le prĂ©sident, les dĂ©putĂ©s et les institutions municipales. Cependant, chaque Ă©lection est soumise Ă  un contrĂŽle strict et Ă  une supervision constante du Guide suprĂȘme. À cĂŽtĂ© de cette brique se trouvent les institutions dont les dignitaires sont dĂ©signĂ©es –l’armĂ©e, les Gardiens de la rĂ©volution, la police, le pouvoir judiciaire et les ministres– dont l’approbation est soumise au Parlement Ă©lu mais dont les directives sont dictĂ©es par le Guide suprĂȘme.

L’assassinat de KhameneĂŻ ne garantit pas l’effondrement de ces puissants systĂšmes, il pourrait plutĂŽt conduire Ă  une guerre de succession caractĂ©risĂ©e par une rĂ©pression encore plus destructrice.

Les atouts d’un rĂ©gime bien implantĂ© dans le pays

Il est difficile, voire improbable, de prĂ©dire quand une rĂ©volution civile Ă©clatera dans un pays mĂȘme en prĂ©sence de signes clairs indiquant cette possibilitĂ©. Aucune agence de renseignement ne savait quand l’Union soviĂ©tique s’effondrerait et aucun organisme d’analyse ne pouvait nous dire quand les Printemps arabes allaient se produire ni prĂ©dire la chute du rĂ©gime d’Assad comme ce fut le cas.

Ce ne sont lĂ  que quelques exemples mais ils suffisent Ă  comprendre que l’espoir d’un renversement du rĂ©gime iranien repose dĂ©sormais sur un vƓu pieux, ancrĂ© dans des images et des mĂ©taphores Ă©manant de ce pays. Il convient de noter dans ce contexte que l’Iran a dĂ©jĂ  connu une guerre existentielle de huit ans avec l’Irak et est soumis Ă  un rĂ©gime de sanctions sĂ©vĂšres. Jusque-lĂ , la RĂ©publique islamique a survĂ©cu malgrĂ© les sanctions, a mĂȘme dĂ©veloppĂ© des technologies de pointe et des armes modernes et continue de vendre du pĂ©trole et d’autres produits.

Netanyahu a expliquĂ© aux Iraniens et au monde dans le rĂ©cit qu’il essaye de vendre que «la rĂ©alitĂ© au Moyen-Orient est le rĂ©sultat d’une riposte en cascade, une riposte aux coups subis par le Hamas, Ă  l’effondrement du Hezbollah et Ă  l’élimination de Hassan Nasrallah.»

La «civilisation» israélienne contre la «barbarie» iranienne !

«Nous avons dirigĂ© ces coups contre l’axe du mal. Tandis que l’Iran cherche Ă  occuper d’autres pays et Ă  imposer une dictature fondamentaliste, IsraĂ«l cherche Ă  se dĂ©fendre, mais ce faisant, nous dĂ©fendons la civilisation contre la barbarie».

Ces allĂ©gations messianiques, que des dirigeants occidentaux plus ou moins censĂ©s ont semblĂ© gober sans difficultĂ©, laissant leur raison critique dormir profondĂ©ment, ne garantissent toutefois pas que le renversement du rĂ©gime iranien soit possible de la mĂȘme maniĂšre que celui d’Assad en Syrie ou du Hezbollah au Liban.

Il convient de noter que Netanyahu ne s’est pas prĂ©cipitĂ© pour soutenir Ahmed Al-Charaa, le prĂ©sident syrien qui a renversĂ© Assad, ni pour tendre la main au gouvernement libanais aprĂšs l’élimination de Hassan Nasrallah.

Les États-Unis croyaient que les Irakiens dĂ©borderaient de joie aprĂšs le renversement de Saddam Hussein et que la dĂ©mocratie serait cĂ©lĂ©brĂ©e dans les rues de Bagdad. Le rĂ©sultat est bien connu. Avant la guerre en Irak, d’éminentes figures de l’opposition irakienne installĂ©es Ă  Londres et Ă  Paris promettaient aux États-Unis une victoire absolue sur le dictateur sanguinaire et un triomphe des valeurs dĂ©mocratiques occidentales.

Une guerre contre l’Iran pour protĂ©ger IsraĂ«l est une tĂąche monumentale en soi et ne doit pas nĂ©cessairement s’accompagner d’une mission sacrĂ©e telle que la dĂ©fense de la civilisation. Éliminer KhameneĂŻ ou d’autres hauts dirigeants iraniens ne garantit pas un meilleur rĂ©sultat. L’Iran l’a lui-mĂȘme dĂ©montrĂ© lorsque des millions de personnes sont descendues dans la rue Ă  la fin des annĂ©es 1970, ont chassĂ© le Chah et couronnĂ© Khomeini.

Renverser le rĂ©gime qui Ă©tait jadis un rĂȘve est dĂ©sormais un objectif stratĂ©gique mais sans preuve de sa faisabilitĂ©. Et mĂȘme s’il se concrĂ©tise, rien ne garantit que le rĂ©sultat ne serait pas un cauchemar encore plus grave.

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Tunisie-AlgĂ©rie │ 216 Capital investit dans Talenteo

216 Capital, une Ă©quipe d’entrepreneurs et d’investisseurs tunisiens, annonce un nouvel investissement stratĂ©gique dans Talenteo, startup RH Tech fondĂ©e en AlgĂ©rie, qui propose une solution SaaS complĂšte de gestion RH et de paie conçue pour rĂ©pondre aux besoins spĂ©cifiques des PME et ETI africaines.

D’ici 2030, l’Afrique comptera plus d’un milliard d’actifs, devenantle plus grand vivier de talents au monde. Avec plus de 80% des emplois créés par les PME et ETI, la gestion des ressources humaines devient un enjeu majeur de performance, de conformitĂ© et de compĂ©titivitĂ© pour les entreprises du continent. C’est dans ce contexte que Talenteo s’impose comme une rĂ©ponse technologique locale et adaptĂ©e Ă  ces enjeux.

Plateforme RH augmentée, simple, intelligente et conforme

Déjà adoptée par plus de 10 000 utilisateurs actifs et prÚs de 150 clients, Talenteo propose une plateforme SaaS intégrant intelligence artificielle, référentiels juridiques locaux et automatisation des processus clés : administration du personnel; gestion du temps et de la paie; développement des talents et conformité réglementaire.

Grùce à son moteur intelligent, Talenteo fiabilise les opérations RH, automatise les tùches chronophages et renforce la capacité des DRH à anticiper, dans un environnement réglementaire et économique en mutation permanente.

«Nous croyons que la rĂ©ussite des entreprises passe par l’investissement dans leurs Ă©quipes. Talenteo a Ă©tĂ© pensĂ©e pour accompagner les entreprises africaines dans la digitalisation de leur gestion RH, au service de leur croissance et de leur impact», affirme Louai Djaffer, Ceo de Talenteo.

AccĂ©lĂ©rer l’expansion panafricaine

Dans un marchĂ© oĂč la demande pour des solutions RH digitalisĂ©es explose, Talenteo franchit une nouvelle Ă©tape avec une levĂ©e de fonds Ă  6 chiffres, menĂ©e principalement par 216 Capital.

Cet investissement permet une installation en Tunisie, premiĂšre Ă©tape de l’expansion rĂ©gionale, le renforcement technologique de la plateforme, notamment en IA, une montĂ©e en puissance sur plusieurs marchĂ©s RH stratĂ©giques en Afrique francophone dans un premier temps.

«Talenteo incarne exactement le type d’innovation que nous soutenons : une solution pensĂ©e localement, scalable, et construite pour rĂ©pondre aux rĂ©alitĂ©s opĂ©rationnelles des entreprises africaines», dĂ©clare Dhekra Khelifi, Partner Ă  216 Capital Ventures.

D’aprĂšs communiquĂ©.

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Les 72 Tunisiens actuellement Ă  TĂ©hĂ©ran sont sains et saufs  

Une source du ministĂšre tunisien des Affaires Ă©trangĂšres a affirmĂ© ce jeudi 19 juin 2025 que tous les membres de l’ambassade de Tunisie dans la capitale iranienne, TĂ©hĂ©ran, sont sains et saufs, soulignant que «l’ambassade n’a reçu aucune information selon laquelle un quelconque citoyen tunisien serait en danger», suite Ă  l’escalade militaire entre IsraĂ«l et l’Iran qui dure depuis une semaine.

Concernant la possibilitĂ© de rapatrier des Tunisiens d’Iran, Mohamed Elloumi, directeur de l’information et de la communication au ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres, a dĂ©clarĂ© Ă  l’agence Tunis Afrique Presse (Tap) que «l’espace aĂ©rien est actuellement fermĂ©, et toute possibilitĂ© de rapatriement se fera par voie terrestre.»

Elloumi a dĂ©clarĂ© que 72 Tunisiens enregistrĂ©s par les voies officielles de l’ambassade Ă©taient «sains et saufs», ajoutant que «l’ambassade de Tunisie Ă  TĂ©hĂ©ran a Ă©tĂ© en contact direct avec eux depuis le dĂ©but des Ă©vĂ©nements et leur a conseillĂ© de limiter leurs dĂ©placements pendant cette pĂ©riode».

Le conflit s’est intensifiĂ© militairement depuis que l’entitĂ© sioniste a lancĂ© une attaque surprise contre l’Iran Ă  l’aube vendredi dernier, ciblant un certain nombre d’installations et assassinant d(Ă©minents dirigeants militaires.

Rappelons qu’un groupe de journalistes Ă©tait en mission en Iran au moment du dĂ©but des hostilitĂ©s, notamment le prĂ©sentateur de tĂ©lĂ© Alaa Chebbi et son Ă©pouse Rihem Ben Alia (Tounesna TV), ainsi que HĂ©la Dhaouadi, de Hannibal TV. Aux derniĂšres nouvelles, ils sont sur la route du retour par voie terrestre.

I. B.  

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Initiative italienne pour soutenir les personnes autistes en Tunisie

Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sadok Mourali, et le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, ont rencontrĂ©, chacun de son cĂŽtĂ©, le prĂ©sident du Progetto Filippide, Nicola Pintus, qui Ă©tait accompagnĂ© de l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, afin de dĂ©finir des initiatives conjointes pour soutenir les personnes autistes.

L’Italie et la Tunisie travaillent main dans la main pour promouvoir la protection et l’inclusion sociale des plus vulnĂ©rables, a indiquĂ© l’ambassade d’Italie Ă  Tunis sur Facebook.

Le Projet Filippide est une initiative sportive destinĂ©e aux personnes en situation de handicap intellectuel et relationnel, conçue et promue par l’Association Sport et SociĂ©tĂ©, prĂ©sidĂ©e par Nicola Pintus.

Son nom s’inspire du premier marathonien de l’histoire et l’association est basĂ©e Ă  Rome.

Le projet organise des activitĂ©s sportives, avec une attention particuliĂšre Ă  l’athlĂ©tisme, mais aussi Ă  d’autres disciplines telles que la natation, le cyclisme et le tennis de table, dans le but de promouvoir le bien-ĂȘtre et la rĂ©adaptation par le sport.

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La Tunisie recule dans le classement du Global Gender Gap

Le score de la Tunisie en termes de «Participation et opportunitĂ©s Ă©conomiques», l’un des quatre piliers de l’indice Global Gender Gap 2025, publiĂ© le 11 juin 2025 par le Forum Ă©conomique mondial, a reculĂ© de quatre places, passant de la 131e en 2024 Ă  la 135e en 2025, selon une note publiĂ©e par l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE).

La Tunisie se classe au 4e rang dans la rĂ©gion Mena et au 123e rang mondial en termes d’inĂ©galitĂ©s entre les sexes, selon le mĂȘme rapport qui quantifie le niveau d’inĂ©galitĂ©s entre les sexes dans 148 pays sur la base d’enquĂȘtes menĂ©es de la mĂȘme maniĂšre auprĂšs des partenaires rĂ©gionaux.

Le score de la Tunisie a diminuĂ© de 1,4% par rapport Ă  l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, s’établissant Ă  65,4%.

La dĂ©gradation de l’indice «Participation et opportunitĂ©s Ă©conomiques» s’explique par le recul de plusieurs indicateurs, notamment «Revenus estimĂ©s du travail», qui n’a pas dĂ©passĂ© 36,3% (138e place mondiale), et «Hauts fonctionnaires et dirigeants lĂ©gislatifs» (avec un score limitĂ© Ă  27,5% et 115e place mondiale).

En revanche, les deux indicateurs «À travail Ă©gal, salaire Ă©gal» et «Travailleurs intellectuels et techniques» ont enregistrĂ© de meilleurs rĂ©sultats, atteignant respectivement 65,5% (68e place mondiale) et 90,3% (84e place mondiale).

L’Indice mondial des inĂ©galitĂ©s entre les sexes analyse chaque annĂ©e l’état actuel et l’évolution de l’égalitĂ© des sexes selon quatre dimensions clĂ©s (sous-indices) : la participation et les opportunitĂ©s Ă©conomiques, le niveau d’éducation, la santĂ© et la survie, et l’autonomisation politique. Depuis son lancement en 2006, il s’agit de l’indice le plus ancien qui suit les progrĂšs rĂ©alisĂ©s par de nombreux pays pour combler ces Ă©carts au fil du temps.

La Tunisie, qui s’enorgueillit d’avoir Ă©tĂ© un pays pionnier en matiĂšre d’émancipation des femmes dans le monde arabo-islamique, grĂące notamment au Code du statut personnel (CSP) promulguĂ© par l’ancien prĂ©sident Habib Bourguiba en 1956 et Ă  d’autres avancĂ©es sociales en matiĂšre de gĂ©nĂ©ralisation de la scolarisation et de droits Ă  l’avortement, a encore du chemin Ă  faire sur le plan de l’égalitĂ© homme-femme puisqu’il est dĂ©sormais devancĂ©, dans ce domaine, par trois pays de la rĂ©gion Mena. Et il ne cesse de reculer sur les plans rĂ©gional et mondial.  

L’Indice mondial des inĂ©galitĂ©s entre les sexes 2025 montre qu’aucune Ă©conomie n’a encore atteint la pleine Ă©galitĂ© des sexes. L’Islande (92,6%) reste en tĂȘte de cet indice, occupant la premiĂšre place pendant 16 annĂ©es consĂ©cutives, et demeure la seule Ă©conomie Ă  avoir comblĂ© plus de 90% de son Ă©cart entre les sexes en 2022.

I. B.

Lire le rapport.

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Les tensions diplomatiques n’empĂȘchent pas le business entre AlgĂ©rie et la France

MalgrĂ© les tensions diplomatiques entre Alger et Paris, qui durent depuis un an et ont Ă©tĂ© marquĂ©es par des Ă©changes musclĂ©s entre les dirigeants des deux pays, le gĂ©ant français de l’énergie TotalEnergies a obtenu un contrat majeur dans le secteur gazier en AlgĂ©rie.

L’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) a annoncĂ©,  mardi 17 juin 2025, Ă  Alger, Ă  l’issue de l’appel d’offres international «Algeria Bid Round 2024», le premier lancĂ© dans le pays depuis 2014.

TotalEnergies a remportĂ©, en consortium avec QatarEnergy, l’attribution du champ d’Ahara, situĂ© dans le sud-est de l’AlgĂ©rie, prĂšs de la frontiĂšre avec la Libye. C’est la premiĂšre fois que l’entreprise qatarie pĂ©nĂštre le marchĂ© algĂ©rien.

Outre ce contrat, le consortium composĂ© de l’Italien Eni et du ThaĂŻlandais Pttep a remportĂ© le champ de Reggane II.

Un autre contrat a été attribué au consortium Zangas-Filada pour le champ de Toual II, également dans le sud-est du pays.

La Chine est Ă©galement prĂ©sente avec deux accords : l’un pour Sinopec sur le champ de Guern El Guessa II, dans le sud-ouest, et l’autre pour Zpec sur le champ de Zarafa II, au cƓur du Sahara algĂ©rien.

Les contrats dĂ©finitifs, a dĂ©clarĂ© Mourad Beldjeham, prĂ©sident d’Alnaft, seront signĂ©s d’ici le 30 juillet.

Agences.

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Une association tunisienne fait revivre le malouf tunisien Ă  Paris

Le 14 juin 2025, l’Espace Reuilly Ă  Paris a vibrĂ© au son de la ‘‘NoĂ»ba Rast Al-‘Oubaydü’’, une Ɠuvre emblĂ©matique du MĂąlouf tunisien qui a longtemps Ă©tĂ© oubliĂ©e. 

Ce concert est le fruit de deux saisons de travail menĂ©es par l’Association MĂąlouf Tunisien Paris sous l’égide de Ahmed Ridha AbbĂšs.

La ‘‘NoĂ»ba’’ a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e selon l’ordre traditionnel de ses parties : IstiftĂąh, Mçaddar, AbiyĂąt, BtĂąyhiya, Touchiya, BarĂąwil, AdrĂąj, KhafĂąiyef et AkhtĂąm, offrant ainsi un grand moment d’émotion et de communion avec un public attentif, venu nombreux l’écouter.

L’interprĂ©tation remarquable de la chanteuse Faten Zid, de ‘‘Foundou’’ et de ‘‘FrĂąg GhzĂąli’’ a particuliĂšrement enchantĂ© le public.

Ahmed-Ridha AbbĂšs, qui prĂ©destine au travail de l’orchestre et ne mĂ©nage pas ses efforts, insiste sur l’urgence de prĂ©server ce patrimoine : «Si nous ne faisons pas renaĂźtre notre ‘‘NoĂ»ba’’, elle disparaĂźtra. Qui, si ce n’est nous, pour la sauver ?».

AutofinancĂ©e, l’Association MĂąlouf Tunisien Paris poursuit la mission qu’elle s’est fixĂ©e dĂšs sa fondation. Convaincue de la richesse et de la beautĂ© de ce patrimoine musical. Elle mĂ©rite toute l’attention.

Salwa JemĂąa

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Israël durement touché par des missiles iraniens

En ce jeudi 19 juin 2025, septiĂšme journĂ©e de conflit israĂ©lo-iranien, des tirs de missiles iraniens ont fait «plusieurs impacts» en IsraĂ«l. L’hĂŽpital Soroka de Beersheva (photo), le plus grand dans le sud de l’Etat hĂ©breu, oĂč sont notamment soignĂ©s nombre de soldats israĂ©liens blessĂ©s dans la bande de Gaza, a annoncĂ© avoir Ă©tĂ© touchĂ© par une frappe, ayant provoquĂ© de violentes explosions Ă  Tel-Aviv et JĂ©rusalem et les plus importantes pertes israĂ©liennes depuis le dĂ©but du conflit.

Des millions d’IsraĂ©liens Ă  travers le pays se sont rĂ©fugiĂ©s dans les abris alors que les sirĂšnes continuent de retentir suite aux tirs de missiles depuis l’Iran.

Le Magen David Adom, Ă©quivalent israĂ©lien de la Croix-Rouge, a annoncĂ© qu’au moins 47 personnes avaient Ă©tĂ© blessĂ©es dans les tirs de missiles iraniens, dont trois dans un Ă©tat grave.  

L’armĂ©e israĂ©lienne poursuit, quant Ă  elle, son offensive aprĂšs avoir acquis la maĂźtrise de l’espace aĂ©rien iranien, annonçant une nouvelle «sĂ©rie de frappes sur TĂ©hĂ©ran et d’autres secteurs de l’Iran», continuant Ă  provoquer de graves destructions dans les infrastructures militaires et civiles du pays, et des dizaines de morts parmi la population.

Les Ă©normes dĂ©gĂąts provoquĂ©s par les tirs de missiles iraniens risquent de constituer un tournant dans la guerre pour les deux belligĂ©rants, et pour leurs alliĂ©s respectifs. L’escalade semble inĂ©vitable.

Ce subit regain de violence intervient au lendemain des menaces du prĂ©sident Donald Trump d’associer directement les Etats-Unis Ă  la guerre que mĂšne l’Occident, via IsraĂ«l, Ă  l’Iran en vue d’en finir une fois pour toute avec son projet nuclĂ©aire et de faire tomber le rĂ©gime en place Ă  TĂ©hĂ©ran. Il intervient aussi au lendemain du discours du Guide de la rĂ©volution Ali Khamenei de riposter durement aux attaques israĂ©liennes.

I. B.

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Cinq voix qui font vibrer la littérature tunisienne contemporaine

La littĂ©rature tunisienne contemporaine s’écrit aujourd’hui avec une puissance et une diversitĂ© remarquables, incarnĂ©es par les Ă©ditions Arabesques qui dĂ©voilent cinq coups de cƓur littĂ©raires Ă  ne pas manquer. Ces Ɠuvres, toutes fraĂźchement parues, rĂ©vĂšlent des parcours intimes, des luttes personnelles, mais aussi un souffle universel oĂč la mĂ©moire, la rĂ©silience et la quĂȘte d’identitĂ© dialoguent avec le monde.

Djamal Guettala

‘‘Écris, tu seras aimĂ© des dieux’’ de Mahdi Hizaoui, Prix Comar d’Or 2025, s’impose comme un poĂšme enflammĂ©, un hymne ancestral oĂč la parole se fait offrande. Sur les ruines d’un passĂ© oĂč l’enfant Ă©tait sacrifiĂ© aux caprices divins, l’auteur n’a plus que ses mots, brĂ»lants et fumants, pour rejoindre Zeus, Tanit et ces anges oisifs. C’est un texte intense, mystique, qui rĂ©invente le lien entre l’humain et le divin Ă  travers le feu sacrĂ© de la crĂ©ation littĂ©raire.

Dans ‘‘Écoute-moi ma fille’’, de Houda Mejdoub, laurĂ©ate du Prix Comar DĂ©couverte 2025, plonge au cƓur des relations familiales fracturĂ©es. Fatma, octogĂ©naire confrontĂ©e Ă  la maladie d’Alzheimer, tente de prĂ©server ses souvenirs et renouer avec sa fille aĂźnĂ©e, Ghalia, elle-mĂȘme en conflit avec sa fille InĂšs. Ce roman Ă©mouvant trace avec dĂ©licatesse les blessures du silence et les chemins possibles vers la rĂ©conciliation et l’amour retrouvĂ©.

La sĂ©rie ‘‘Fille du Sud’’ d’Isabela C s’impose comme un portrait sensible et vibrant d’une jeune femme en quĂȘte de libertĂ© dans le sud tunisien.

Dans le tome 1, Awina, douze ans, grandit entre traditions et rĂȘves d’émancipation. Sa passion pour la peinture se heurte aux normes ancestrales, tandis qu’un secret familial trouble sa vie d’enfant.

Le tome 2 suit Awina devenue femme, professeure de dessin, mĂšre et engagĂ©e au sein d’une association. Mais un secret du passĂ© resurgit, remettant en cause l’équilibre qu’elle a construit et l’amenant Ă  se confronter aux blessures enfouies de sa famille.

Avec une Ă©criture fluide et touchante, Isabela C dresse une fresque intime oĂč se mĂȘlent hĂ©ritage culturel et lutte pour la rĂ©alisation de soi, offrant au lecteur une plongĂ©e dans un univers Ă  la fois enracinĂ© et universel.

‘‘La vie est un Ă©ternel recommencement’’ de Mayada Shili est un rĂ©cit nĂ© de l’expĂ©rience personnelle de l’auteure, qui offre Ă  travers sa plume un message d’espoir Ă  tous ceux qui vivent le deuil. Ce texte sensible Ă©claire le chemin de la rĂ©silience, cette force intĂ©rieure qui nous pousse Ă  renaĂźtre malgrĂ© la douleur.

Enfin, ‘‘Une gorgĂ©e de vie’’, d’Ahlem Ben Massoud, recueille trois nouvelles interconnectĂ©es qui explorent la vie et les expĂ©riences des femmes avec une dĂ©licatesse narrative et une poĂ©sie renouvelĂ©e. NĂ©e d’une Ă©volution stylistique entre poĂ©sie et narration, cette Ɠuvre porte une voix fĂ©minine authentique, Ă  la fois intime et universelle.

Ces cinq Ɠuvres des Ă©ditions Arabesques tĂ©moignent d’une littĂ©rature tunisienne vibrante, qui s’affirme Ă  travers des voix singuliĂšres, engagĂ©es et porteuses d’humanitĂ©. Une invitation Ă  plonger dans des rĂ©cits puissants, oĂč l’émotion et la rĂ©flexion se mĂȘlent pour mieux comprendre les enjeux de notre temps.

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L’islam progresse et va devenir la premiùre religion mondiale

Mauvaise nouvelle pour Donald Trump, Narendra Modi ou encore Benjamin Netanyahu : l’islam progresse et va devenir la premiĂšre religion du monde dans quelques annĂ©es et ils n’y pourront rien. La dĂ©mographie en a dĂ©cidĂ© ainsi. Les islamophobes peuvent continuer Ă  hurler au loup, ça ne changera rien. Une Ă©tude intitulĂ©e ‘‘Le paysage religieux mondial’’ passe au peigne fin les dynamiques et les tendances religieuses. 

Imed Bahri

Une enquĂȘte d’Angie Orellana Hernandez publiĂ©e par le Washington Post consacrĂ©e aux religions dans le monde indique que mĂȘme si le christianisme est la premiĂšre religion du monde en 2020, sa croissance n’a pas suivi celle de la population mondiale. Pour sa part, l’islam est considĂ©rĂ© comme l’une des religions connaissant la croissance la plus rapide au monde. 

Le WP cite une enquĂȘte menĂ©e par le Pew Research Center qui rĂ©vĂšle que le nombre de musulmans a augmentĂ© au cours de la derniĂšre dĂ©cennie, entre 2010 et 2020, plus que toutes les autres religions rĂ©unies.

Les musulmans font plus d’enfants

L’étude publiĂ©e par le centre intitulĂ©e ‘‘Le paysage religieux mondial’’ attribue la croissance de l’islam Ă  la croissance dĂ©mographique et estime que l’évolution de la population musulmane mondiale n’a quasiment aucun lien avec la conversion ou l’abandon de l’islam. L’étude souligne que les musulmans font plus d’enfants et sont en moyenne plus jeunes que les adeptes de toute autre grande religion. 

L’étude ajoute: «Sur la base des donnĂ©es de la pĂ©riode 2015-2020, nous estimons qu’une femme musulmane aura en moyenne 2,9 enfants au cours de sa vie contre 2,2 enfants par femme non musulmane».

L’étude, qui examine l’évolution de la composition religieuse mondiale entre 2010 et 2020 conclut que bien que le christianisme demeure la religion la plus rĂ©pandue de par le monde, avec 2,3 milliards de fidĂšles, l’écart entre les adeptes de l’islam et ceux du christianisme continue de se rĂ©duire. Selon l’étude, le nombre de chrĂ©tiens dans le monde a diminuĂ© d’environ 1,8% depuis 2010.

L’augmentation de la population musulmane mondiale s’est principalement concentrĂ©e dans les pays Ă  majoritĂ© musulmane. L’islam a connu la plus forte croissance par rapport aux autres religions au Kazakhstan, au BĂ©nin et au Liban tandis que le pourcentage de musulmans a diminuĂ© Ă  Oman et en Tanzanie.

Le pourcentage de personnes sans appartenance religieuse a Ă©galement fortement augmentĂ© aux États-Unis, augmentant de 97% depuis 2010. La majoritĂ© des personnes sans appartenance religieuse vivent en Chine oĂč 1,3 milliard de personnes n’ont aucune appartenance religieuse.

Le christianisme recule de 5% dans 40 pays

L’analyse de Pew rĂ©vĂšle que les chrĂ©tiens constituent toujours une majoritĂ© dans 60% des pays et territoires Ă©tudiĂ©s. Cependant, le christianisme a reculĂ© d’au moins 5% dans 40 pays tandis qu’il a connu une hausse significative dans un seul. Pew attribue une partie de ce dĂ©clin Ă  l’abandon du christianisme, mesurant le nombre d’adultes ayant changĂ© de religion pour une autre que celle de leur enfance.

Entre 2010 et 2020, pour chaque adulte converti au christianisme, trois l’ont quittĂ©. Pour les personnes sans appartenance religieuse, c’est l’inverse: pour chaque adulte qui a cessĂ© d’ĂȘtre sans appartenance religieuse, trois autres sont devenus sans appartenance religieuse.

Le bouddhisme et l’hindouisme ont Ă©galement vu plus d’adultes quitter leur religion que d’adultes y adhĂ©rer.

L’islam est la seule religion oĂč le nombre d’adultes adhĂ©rant Ă  la religion est supĂ©rieur Ă  celui des adultes qui la quittent.

L’islam est la deuxiĂšme religion au monde avec deux milliards de fidĂšles soit prĂšs d’un quart de la population mondiale. Le nombre de ses adeptes a augmentĂ© d’environ 350 millions depuis 2010 soit trois fois plus que celui du christianisme et plus que toutes les autres religions rĂ©unies.

On compte Ă©galement prĂšs de deux milliards de personnes sans appartenance religieuse soit une augmentation de 270 millions depuis 2010. Elles constituent le seul groupe, hormis l’islam, dont la part de la population mondiale progresse par rapport aux autres religions.

L’hindouisme, troisiĂšme religion au monde, avec 1,2 milliard de fidĂšles, a augmentĂ© de 126 millions. Cependant, sa proportion est restĂ©e inchangĂ©e. Le nombre de fidĂšles d’autres confessions, comme le sikhisme et le bahaĂŻsme, a Ă©galement augmentĂ© pour atteindre environ 200 millions soit 2,2% de la population mondiale.

La proportion des juifs est de 0,2% de la population mondiale

Le nombre d’adeptes du judaĂŻsme a augmentĂ© d’environ un million mais la proportion des juifs est restĂ©e Ă  environ 0,2% de la population mondiale.

Le bouddhisme est la seule grande religion dont le nombre d’adeptes a diminuĂ© en une dĂ©cennie de 18,6 millions. Leur proportion est passĂ©e d’environ 5% Ă  4% de la population mondiale.

«Il est remarquable que ce changement radical se soit produit en seulement dix ans», a dĂ©clarĂ© Conrad Hackett du Pew Center, auteur principal de l’étude. Il a ajoutĂ©: «Durant cette pĂ©riode, les nombres de musulmans et de chrĂ©tiens ont convergĂ©. La croissance des musulmans a Ă©tĂ© plus rapide que celle de toute autre grande religion. Parmi les jeunes, pour chaque personne dans le monde qui se convertit au christianisme, trois ont Ă©tĂ© Ă©levĂ©s dans la foi chrĂ©tienne avant de l’abandonner».

Selon l’étude, la plus grande proportion de chrĂ©tiens –environ 31%– se trouve en Afrique subsaharienne. Auparavant, l’Europe abritait le plus grand nombre de chrĂ©tiens au monde. Hackett dĂ©clare : «Cela rĂ©sulte de taux de fĂ©conditĂ© Ă©levĂ©s, d’une population jeune et d’une croissance rapide en Afrique subsaharienne, combinĂ©s au vieillissement, Ă  la baisse des taux de fĂ©conditĂ© et Ă  la dĂ©sunion religieuse en Europe».

Augmentation des personnes se déclarant non religieuses

L’auteur indique par ailleurs que les chercheurs avaient prĂ©cĂ©demment prĂ©dit une diminution de la population sans appartenance religieuse en raison du vieillissement et de la diminution du nombre d’enfants. Cependant, il expliquĂ© que l’abandon de la religion, en particulier du christianisme, a entraĂźnĂ© une augmentation du nombre de personnes se dĂ©clarant non religieuses.

«On entend parfois des rumeurs de renouveau religieux et la religion peut certainement se dĂ©velopper dans certaines rĂ©gions mais dans cette Ă©tude minutieuse que nous avons menĂ©e sur une pĂ©riode de dix ans, la tendance gĂ©nĂ©rale est Ă  l’abandon de la religion dans de nombreux endroits», constate Hackett.

En se basant sur les tendances de conversion religieuse et les diffĂ©rences d’ñge et de fĂ©conditĂ©, Hackett estime que la tendance Ă  la convergence entre chrĂ©tiens et musulmans se poursuit, l’islam devant devenir la premiĂšre religion du monde dans les annĂ©es Ă  venir. Il indique que la prochaine Ă©tape du travail du Pew Center consistera Ă  rĂ©aliser des projections dĂ©mographiques pour fournir de nouvelles estimations du moment exact oĂč les deux religions vont converger.

Lire l’étude de Pew en anglais

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Le patrimoine culinaire et artisanal tunisien exposé à Nairobi

Le vice-prĂ©sident de la Chambre nationale de commerce et d’industrie du Kenya (KNCCI), Mustafa Ramadhan, a accueilli, mardi 17 juin 2025, une dĂ©lĂ©gation tunisienne de haut niveau, conduite par Anouar Ben Youssef, ambassadeur de Tunisie au Kenya, et Leila Belkhiria Jaber, prĂ©sidente de la Chambre nationale des femmes chefs d’entreprise (CNFCE).

Lors de la rĂ©union, le vice-prĂ©sident de la KNCCI a souhaitĂ© la bienvenue Ă  la dĂ©lĂ©gation et a soulignĂ© la robustesse du climat d’investissement au Kenya, rapporte le site web de ladite chambre. Il a mis en avant les politiques favorables aux investisseurs du pays, notamment les incitations spĂ©ciales pour l’implantation d’entreprises dans les zones Ă©conomiques spĂ©ciales (ZES) et les zones franches industrielles (ZFI). Ces zones, créées par le gouvernement kenyan, offrent aux entreprises tunisiennes un point d’entrĂ©e stratĂ©gique sur les marchĂ©s d’Afrique de l’Est et d’Afrique centrale, une rĂ©gion qui compte plus de 500 millions d’habitants.

La délégation tunisienne est actuellement au Kenya pour participer à la Tunisian Food & Handicrafts Expo 2025, qui se tient à Nairobi du 16 au 18 juin.

L’évĂ©nement est organisĂ© sous les auspices du projet Jeun’Ess de l’Organisation internationale du travail (OIT), en partenariat avec la CNFCE et la FĂ©dĂ©ration des femmes d’affaires du Comesa (COMFWB).

L’exposition est une plateforme dynamique mettant en valeur le riche patrimoine culinaire et artisanal tunisien, tout en favorisant les Ă©changes commerciaux, les Ă©changes culturels et les partenariats commerciaux entre les entreprises tunisiennes et est-africaines.

L’accent mis par l’évĂ©nement sur l’autonomisation des femmes entrepreneures et le renforcement des liens commerciaux sur le continent africain est particuliĂšrement important.

La KNCCI a rĂ©itĂ©rĂ© Ă  cette occasion son engagement Ă  soutenir le commerce bilatĂ©ral, l’entrepreneuriat et le dĂ©veloppement Ă©conomique inclusif.

I. B.

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Tunisie â”‚ Ekuity Capital entre au capital de New Era Fund I

Ekuity Capital est entrĂ© au capital de New Era Fund I, un fonds d’investissement Early Stage dĂ©diĂ© aux startups innovantes en Tunisie. Cette opĂ©ration porte le montant du premier closing Ă  7 millions d’euros, sur un objectif de 15 millions, indique notre confrĂšre Financial Africa.

Aux cĂŽtĂ©s de Smart Capital et d’UGFS North Africa, dĂ©jĂ  prĂ©sents lors du premier tour, Ekuity Capital renforce la crĂ©dibilitĂ© du fonds, qui cible les jeunes entreprises technologiques en phase d’amorçage et de sĂ©rie A et dont la stratĂ©gie repose sur trois secteurs Ă  fort impact : l’intelligence artificielle (IA), la biotechnologie (biotech) et les technologies vertes (greentech).

Anciennement connu sous le nom de Consortium tuniso-koweĂŻtien de dĂ©veloppement (CTKD), Ekuity Capital est une joint-venture entre la Kuwait Investment Authority (KIA) et l’État tunisien. La sociĂ©tĂ© gĂšre un portefeuille d’une quinzaine d’entreprises et plus de 800 millions de dinars (256 millions de dollars amĂ©ricains) d’actifs.

Le Fonds New Era I est gĂ©rĂ© par UGFS-VC, filiale de capital-risque d’United Gulf Financial Services-North Africa (UGFS-NA). Acteur reconnu du capital-investissement en Tunisie, UGFS-NA a structurĂ© 20 fonds et investi dans plus de 100 startups et PME depuis plus de 15 ans.

GrĂące Ă  sa prĂ©sence locale, son expertise sectorielle et son vaste rĂ©seau, UGFS-VC vise, Ă  travers le Fonds New Era I, Ă  soutenir la nouvelle gĂ©nĂ©ration d’entrepreneurs tunisiens et Ă  accĂ©lĂ©rer l’émergence de champions technologiques rĂ©gionaux.

I. B.

D’aprùs Financial Africa

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La Tunisie va-t-elle criminaliser la sorcellerie ?

L’AssemblĂ©e des reprĂ©sentants du peuple (ARP) s’agite comme elle peut pour gagner une crĂ©dibilitĂ© qui le fuit depuis son Ă©lection en 2022 avec un taux de participation de 12%. Dans ce contexte, il examine en commission un projet de loi visant Ă  interdire et Ă  sanctionner sĂ©vĂšrement la pratique de la «magie», de l’«exorcisme» et de la «sorcellerie». Beau programme pour de nouvelles mĂ©prises en perspective
 (Ph. Kamel Maghrebi poursuivi pour charlatanisme).

Cette initiative a suscitĂ© un vif dĂ©bat dans le pays, mettant en lumiĂšre les conflits entre les croyances populaires et les principes de l’État rĂ©publicain.

Selon plusieurs mĂ©dias, le projet de loi vise Ă  punir quiconque propose des services de «magie» ou d’«exorcisme» pour guĂ©rir des maladies, soulager des problĂšmes personnels ou «éloigner le mal», des pratiques trĂšs rĂ©pandues dans le pays et auprĂšs de toutes les couches sociales.

L’objectif affichĂ© par les initiateurs du projet de loi est de lutter contre les escroqueries visant les citoyens vulnĂ©rables, souvent trompĂ©s par des personnes se prĂ©valant de pouvoirs surnaturels.

OĂč finissent les rituels religieux et ou commence la sorcellerie  ?

Cependant, cette proposition a été critiquée car elle risque de criminaliser des pratiques religieuses ou culturelles profondément ancrées dans le tissu social tunisien.

D’un cĂŽtĂ©, les partisans de la loi affirment que de nombreuses personnes, notamment les personnes ĂągĂ©es ou peu qualifiĂ©es, sont trompĂ©es par des soi-disant «exorcistes» ou «magiciens», ce qui peut entraĂźner de graves consĂ©quences psychologiques ou Ă©conomiques. La loi vise donc Ă  protĂ©ger ces groupes vulnĂ©rables, dans une sociĂ©tĂ© souvent marquĂ©e par des croyances populaires tenaces.

D’autre part, de nombreux commentateurs, tant sur le plan juridique que culturel et des droits, mettent en garde contre le flou des articles prĂ©sentĂ©s dans le texte. Sans dĂ©finition prĂ©cise, les pratiques liĂ©es Ă  la dimension spirituelle ou religieuse, y compris les formes traditionnelles de guĂ©rison, risqueraient de tomber dans la catĂ©gorie de la «magie», rendant potentiellement passibles de poursuites les imams ou les religieux pratiquant des exorcismes dans le cadre de liturgies traditionnelles.

Selon plusieurs experts en droit constitutionnel, une disposition de ce type pourrait contrevenir Ă  certaines normes de la Constitution tunisienne, qui garantissent la libertĂ© de conscience et de culte, tant que l’ordre public n’est pas troublĂ©.

Historiens et anthropologues mettent Ă©galement en garde contre le risque de porter atteinte Ă  des aspects de la culture magico-religieuse rĂ©pandus, quoique discrĂštement, au Maghreb et Ă©troitement liĂ©s Ă  l’identitĂ© collective rĂ©gionale.

Eviter les restrictions arbitraires aux libertés individuelles

Par le passĂ©, dans d’autres juridictions, comme les Émirats arabes unis, des tentatives ont Ă©tĂ© faites pour durcir la lĂ©gislation sur des pratiques similaires considĂ©rĂ©es comme de la «fraude». L’expĂ©rience montre cependant que, sans critĂšres clairs et sans garanties juridiques, on risque de confiner des phĂ©nomĂšnes spirituels inoffensifs ou socialement acceptĂ©s Ă  la sphĂšre criminelle.

Le projet de loi actuellement examinĂ© en Tunisie met en lumiĂšre la tension entre un instinct rĂ©pandu de dĂ©fense des plus faibles contre des croyances potentiellement trompeuses et la nĂ©cessitĂ© d’éviter les restrictions arbitraires aux libertĂ©s individuelles. L’issue du dĂ©bat parlementaire sera cruciale pour tracer la ligne entre protection des citoyens et respect des espaces culturels et religieux. La dĂ©finition opĂ©rationnelle des termes juridiques et la mise en place de contrĂŽles permettant de prĂ©venir les abus seront essentielles.

Il reste Ă  voir si, dans la sphĂšre lĂ©gislative ou judiciaire, des clauses de sauvegarde pour la libertĂ© d’expression religieuse et culturelle seront intĂ©grĂ©es. L’adoption parlementaire sera suivie de prĂšs par les juristes, les universitaires, les organisations de dĂ©fense des droits civiques et les confessions religieuses. Les prochains mois seront dĂ©cisifs pour comprendre si et comment la Tunisie saura concilier modernitĂ© institutionnelle et respect de son identitĂ© culturelle complexe.

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Le Festival Jean Rouch s’ouvre à Tunis

Le Festival international Jean Rouch se tient du 18 au 22 juin 2025 au Cinéma Africa, à Tunis, avec le soutien du Comité du cinéma ethnographique du Festival Jean Rouch, en collaboration avec le magazine Screen Arabia, spécialisé dans le cinéma et les arts visuels en Tunisie et dans le monde arabe.

Le Festival Jean Rouch est l’un des plus importants Ă©vĂ©nements europĂ©ens consacrĂ©s au cinĂ©ma documentaire en sciences humaines et sociales. Il vise Ă  promouvoir la diversitĂ© culturelle Ă  travers les thĂ©matiques des films projetĂ©s, la professionnalisation des jeunes Ă©tudiants grĂące Ă  des ateliers et la dĂ©couverte du monde du cinĂ©ma ethnographique par le public tunisien.

FondĂ© en 1982 par le rĂ©alisateur et ethnologue Jean Rouch (1917-2004), ce festival se dĂ©roule en France et Ă  l’étranger avec des Ă©ditions hors les murs. Il reprĂ©sente non seulement une rencontre entre rĂ©alisateurs et chercheurs en sciences sociales, mais aussi une opportunitĂ© d’échange avec un public hĂ©tĂ©rogĂšne.

L’édition 2024 hors-les-murs Ă  Tunis a connu un succĂšs sans prĂ©cĂ©dent en termes d’organisation, de programmation et de frĂ©quentation. Cette annĂ©e, huit projections de films sont prĂ©vues, suivies de discussions avec les rĂ©alisateurs et accompagnĂ©es par des chercheurs en sciences sociales.

Une masterclass ouverte au public, animĂ©e par Ridha Tlili, rĂ©alisateur tunisien du film ‘‘La Couleur du phosphate’’, est Ă©galement prĂ©vue pour clĂŽturer le festival.

En complĂ©ment des projections, des ateliers d’initiation Ă  l’écriture documentaire et ethnographique seront organisĂ©s simultanĂ©ment, Ă  destination d’étudiants en cinĂ©ma et en anthropologie visuelle sĂ©lectionnĂ©s au Maghreb, en Afrique de l’Ouest et en Europe.

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Inauguration Ă  Tunis d’un service de nĂ©onatalogie financĂ© par l’Italie

Le service de nĂ©onatalogie et de rĂ©animation nĂ©onatale de l’hĂŽpital Charles-Nicolle, financĂ© par la CoopĂ©ration italienne, a Ă©tĂ© inaugurĂ©, mardi 17 juin 2025, en prĂ©sence du ministre de la SantĂ©, Mustapha Ferjani, de l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, et de la directrice de l’Agence italienne de coopĂ©ration et de dĂ©veloppement (AICS) en Tunisie, Isabella Lucaferri.

«Nous sommes fiers d’avoir contribuĂ© Ă  la crĂ©ation de ce service de nĂ©onatalogie et de soutenir le personnel soignant de l’hĂŽpital Charles-Nicolle dans son prĂ©cieux travail au profit des nouveau-nĂ©s atteints de maladies prĂ©natales ou nĂ©s prĂ©maturĂ©ment», a dĂ©clarĂ© M. Prunas sur les rĂ©seaux sociaux de l’ambassade, soulignant comment «ce projet confirme le rĂŽle fondamental de la coopĂ©ration sanitaire dans le partenariat Italie-Tunisie, qui place l’assistance et la protection des personnes les plus vulnĂ©rables au centre».

I. B. (avec Ansa).

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Migration │ 249 dĂ©cĂšs en MĂ©diterranĂ©e centrale depuis le dĂ©but de l’annĂ©e

Au moins 249 migrants irrĂ©guliers sont dĂ©cĂ©dĂ©s et 226 sont portĂ©es disparues sur la route de la MĂ©diterranĂ©e centrale depuis le dĂ©but de l’annĂ©e jusqu’au 14 juin 2025.

Ces donnĂ©es ont Ă©tĂ© publiĂ©es par le bureau de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Libye dans un dernier point de situation publiĂ© sur X.

Au cours de la mĂȘme pĂ©riode, prĂ©cise l’agence onusienne, 10 634 migrants ont Ă©tĂ© interceptĂ©s en mer et rapatriĂ©s en Libye, dont 9 124 hommes, 1 001 femmes, 364 mineurs et 145 dont le sexe est inconnu, rapporte l’agence de presse italienne Ansa.

Par ailleurs, 635 migrants ont été interceptés par les autorités et retournés en Libye entre le 8 et le 16 juin courant.

I. B.

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La loi déshumanise la société, oui mais la loi divine ou la loi humaine ?

Dans la premiĂšre partie de cet article une analyse arendtienne du ‘‘ProcĂšs’’ de Franz Kafka, Ă©tait censĂ©e nous Ă©clairer sur le malaise sociĂ©tal, naturellement sans la prĂ©tention de le dissiper, nous a emmenĂ© Ă  comprendre qu’avec son usage actuel, la loi nous condamne et nous Ă©crase par la bureaucratie et par le systĂšme lui-mĂȘme, qui s’ingĂ©nie Ă  rester inaccessible et indĂ©chiffrable. La loi nous soumet donc de cette façon Ă  un assujettissement indiscutable, la sociĂ©tĂ© nous pousse toujours plus Ă  accepter notre sort et ne peut donc ĂȘtre que l’autre instrument de la loi visant Ă  nous asservir. Toutefois, cette analyse n’élucide que partiellement la vraie raison de cet assombrissement gĂ©nĂ©ral de l’humeur et nous nous proposons donc d’essayer d’étendre un peu plus l’analyse en tentant une approche mĂ©taphysique.

Monem Lachkam *  

Ontologiquement â€˜â€˜Le ProcĂšs’’ de Kafka est une allĂ©gorie de la vie avec ses lois que tout le monde subit, que personne n’a choisie, et auxquelles personne ne peut ni accĂ©der ni Ă©chapper. Le dĂ©sarroi et l’angoisse de Joseph K., le hĂ©ros, du â€˜â€˜ProcĂšs’’ face Ă  cette justice sibylline et abstruse ne sont-ils pas les mĂȘmes qu’on ressent face Ă  cet univers, Ă  cette vie, aux lois qui les rĂ©gissent et qui nous soumettent sans qu’on puisse rationnellement connaĂźtre leurs origines, leurs initiateurs ni leur sens ?

Par voie d’analogie, l’ĂȘtre humain est face Ă  des rĂšgles, des dogmes, des normes et des prĂ©ceptes auxquels il est soumis, qui l’ont prĂ©cĂ©dĂ©, qui lui survivront et qui resteront pour lui abscons, impĂ©nĂ©trables et insondables. La mort constitue le principal de ces prĂ©ceptes, d’oĂč la question fondamentale pour Albert Camus dans â€˜â€˜Le Mythe de Sisyphe’’, sur le suicide : est-ce que la vie vaut la peine d’ĂȘtre vĂ©cue ?

Cette impérieuse volonté de comprendre

L’ĂȘtre humain est nĂ© sans l’avoir choisi, subira la mort que ça lui convienne ou pas, perdra des proches, subira la maladie et il obĂ©ira Ă  des rĂšgles fixĂ©es d’avance sans avoir la possibilitĂ© de les discuter, de les comprendre et ne pourra donc jamais contester ce qu’il n’a jamais consenti. Ça me rappellera toujours une amie trĂšs chĂšre, qui boude le bon dieu pour avoir créé la mort.

Il est vrai que d’avoir Ă  subir des rĂšgles dont on ignore l’origine et le fondement puisse paraĂźtre dĂ©nuĂ© de sens. Le sens des choses est bien entendu une quĂȘte universelle et chacun d’entre nous cherche Ă  donner un sens aux choses de la vie. Le plus commun et ce que certains qualifient du plus trivial, est de se fier et de se reposer sur la religion. Ceux qui veulent comprendre sans ĂȘtre obligĂ©s de passer par le confort thĂ©ologique, ils s’embarquent forcĂ©ment dans ce que Camus qualifie de Â«l’absurde» et qui n’est autre que cette impĂ©rieuse volontĂ© de comprendre devant un univers impĂ©nĂ©trable.

J’ai toujours respectĂ© et je dirais mĂȘme admirĂ© mes amis athĂ©es car j’ai toujours pensĂ© que le vrai courage Ă©tait de choisir la luciditĂ© quand l’aveuglement est plus commode.

Pour qu’il n’y ait pas de mĂ©prise, ceci n’est en rien un rĂ©quisitoire contre les croyants ou du moins pas tous. Cette admiration n’est pas non plus pour tous les athĂ©es, en tout cas pas pour ceux qui se sont arrĂȘtĂ©s Ă  la nĂ©gation. Cette catĂ©gorie de personne, celui qui assimile tout en bloc et que Kafka appelle Â«le rĂ©signé», et les athĂ©es passifs, sont en gĂ©nĂ©ral les plus subversifs et je ne pense pas prendre un Ă©norme risque d’erreur en affirmant qu’ils constituent la majoritĂ© citoyenne sous nos cieux.

Le rĂ©signĂ© accepte mal les Ă©changes, il est d’autant plus agressif que dotĂ© d’une croyance qu’il sait fragile et son agressivitĂ© traduit souvent la peur d’ĂȘtre dĂ©stabilisĂ© et que sa foi ne soit irrĂ©mĂ©diablement Ă©brĂ©chĂ©e.

L’athĂ©e passif est une personne qui assimile la nĂ©gation gĂ©nĂ©ralement par influence ou par commoditĂ© partisane, pensant qu’il suffisait de tout remettre en question et de tout rejeter sans autre effort mental, que c’est d’ores et dĂ©jĂ  l’éminence intellectuelle. Ce sont habituellement les plus rigides, qui croient avoir la science infuse, les plus sardoniques et qui n’ont gĂ©nĂ©ralement comme Ă©lĂ©ments de langage que des truismes et des stĂ©rĂ©otypes trop souvent rĂ©pĂ©tĂ©es, devenues usĂ©es et sans originalitĂ©s. Ce sont ceux-lĂ  mĂȘmes qui tiennent des rĂ©flexions du genre : ou dieu existe et qu’il est responsable du mal ou que l’homme est responsable du mal et que dieu n’est pas tout puissant. Les personnes qui tranchent aussi facilement dans un sens ou dans l’autre sont gĂ©nĂ©ralement les plus intolĂ©rants, les plus sectaires et les plus fanatiques. Ce sont ceux-lĂ  mĂȘmes que l’on voit Ă  des heures de grandes Ă©coutes dans les mĂ©dias, ou devant un grand auditoire, ou mĂȘme en apartĂ© Ă  s’enflammer et Ă  palabrer en dĂ©prĂ©ciant, en dĂ©nigrant et en pourfendant l’autre, pensant, vraisemblablement par atavisme, que leur valeur est inversement proportionnelle Ă  celle de l’autre.

Je ne dis pas que ces gens-lĂ  sont dangereux, mais je dis que le danger et la subversion ont plus de chance de s’épanouir chez celui qui arrive Ă  statuer d’une façon aussi sommaire dans des sujets aussi existentiels et d’ĂȘtre convaincu sans avoir engagĂ© le moindre petit effort afin d’étayer ses convictions, que l’enfer est systĂ©matiquement l’autre.

L’absurde est proportionnel Ă  notre aviditĂ© de comprĂ©hension et de rationnel et inversement Ă  notre disposition Ă  s’accommoder de concepts ne tolĂ©rant aucune analyse logique.

Ce que Camus appelle l’absurde et qui n’est autre que cette impĂ©rieuse quĂȘte de sens de cette vie, devant cet univers irrationnel, passe pour lui par trois Ă©tapes : la nĂ©gation, la rĂ©volte et puis l’amour. On est tentĂ© vouloir dĂ©ductivement exclure d’emblĂ©e ceux qui, par identitĂ© ou par naissance, ont assimilĂ© un sens Ă  leurs vies, qui les a prĂ©cĂ©dĂ©s, qu’ils se sont interdits de discuter et qu’il se sont imposĂ©s comme seule alternative, mais lĂ  non plus, rien n’est moins certain, car chacun s’accommode Ă  sa façon de ses incertitudes. Cette servitude volontaire est probablement le choix le plus confortable et je ne suis pas sĂ»r que la qualifier d’ignorance sacrĂ©e lui convient vraiment !  

Avant de s’étaler dans l’absurde que Kafka avait Ă©voquĂ© avant Camus, sans l’avoir nommĂ© ni thĂ©orisĂ©, et avant d’essayer de le comprendre dans notre sociĂ©tĂ© mĂ©diterranĂ©enne, exposons briĂšvement ce que Kafka appelle la rĂ©signation. 

La parabole de la loi de Kafka, compliquĂ©e et complexe, vous donne l’impression qu’elle est Ă©crite pour vous et particuliĂšrement pour certains moments de votre vie : un homme arrive devant la porte de la loi et demande au gardien de le laisser entrer, c’est possible lui explique le gardien mais le moment n’est pas encore venu. Il lui explique aussi qu’une fois dedans, il aura affaire Ă  beaucoup d’autres gardiens et qu’il lui faudra composer avec eux. Il attend alors des annĂ©es et Ă  la fin de sa vie il pose la question au gardien : mais pourquoi est-ce que pendant tout ce temps je n’ai vu personne entrer ? Mais parce que cette porte Ă©tait faite pour vous, que maintenant il Ă©tait trop tard, lui a-t-il dit, et il ferma la porte dĂ©finitivement et s’en alla. Le dĂ©sarroi de cet homme Ă©tait que la loi Ă©tait faite pour lui et qu’il Ă©tait puni du fait de lui avoir obĂ©i.

La volontĂ© suprĂȘme ou la loi suprĂȘme revĂȘt Ă  nos yeux nous les humains un aspect illogique voire magnifiquement absurde mais ce n’est peut-ĂȘtre que notre limite de comprĂ©hension qui nous les prĂ©sente ainsi.

Les rĂ©signĂ©s sont donc ces personnes qui ont trouvĂ© une religion, une tradition ou une lĂ©gende, qu’ils ont assimilĂ©es intĂ©gralement sans se donner la peine de douter, d’envisager un tant soit peu d’autres alternatives ni mĂȘme d’essayer de se trouver une raison de l’adopter.

Les rĂ©signĂ©s sont aussi, Ă  mon avis, ceux qui se sont arrĂȘtĂ©s Ă  la nĂ©gation, qui n’ont comme prouesse intellectuelle que de demander Ă  l’autre de prouver ces croyances et qui se sont donc accommodĂ©s de leurs totale incomprĂ©hension comme d’une fatalitĂ©. On a l’impression que leur nĂ©gation est plus un rejet qu’un besoin de comprendre et qu’ils se sont emprisonnĂ©s dans cette nĂ©gation, qui si elle Ă©tait saine et qu’elle Ă©tait suivie du cheminement logique de la raison, aurait donnĂ© une rĂ©volte qui se serait soldĂ©e par ce que Camus appelle l’amour.  

La loi ou les rĂšgles nous sont imposĂ©es et personne ne peut le nier; la mort nous est imposĂ©e et tout ce qu’on peut faire, c’est essayer de comprendre. Les moins malheureux sont ceux qui ont leurs Ă©vidences malgrĂ© le fond d’incertitude auquel personne n’y Ă©chappe, mais ni l’évidence ni le doute ni la nĂ©gation ne nous empĂȘchent de vivre avec le dĂ©sarroi et l’angoisse en prime.

L’absurditĂ© d’avoir vĂ©cu sans aucune raison

‘‘Le ProcĂšs’’ devient alors une mĂ©taphore de la vie, qui nous donne la libertĂ© d’agir avec une soumission non choisie au jugement de l’autre selon sa propre comprĂ©hension de la loi et avec comme seule certitude notre propre finitude. La vie devient alors cette gigantesque scĂšne oĂč on s’affirme en agissant et oĂč on est jugĂ© pour chaque action. Exister est donc une forme de procĂšs oĂč la sociĂ©tĂ© nous juge et nous condamne selon sa propre comprĂ©hension de la loi et pour avoir osĂ© exercer notre libertĂ© et donc pour avoir osĂ© vivre. La mort vient alors nous ouvrir les yeux sur l’absurditĂ© d’avoir vĂ©cu sans aucune raison, en obĂ©issant Ă  une loi qui n’a Ă©tĂ© Ă©crite par personne et qui a Ă©tĂ© revue et amendĂ©e par chacun. Par voie de consĂ©quence, le fait qu’elle soit juste ne devient qu’une candide illusion. Le paradoxe tient devient donc Ă  ce choix qui s’impose Ă  nous de se rĂ©signer, d’obĂ©ir et de vivre comme cet homme qui a attendu des annĂ©es devant la porte de la loi et qui s’est vu refuser la lumiĂšre, ou se rĂ©volter contre une loi dĂ©dalĂ©enne avec le risque de devenir indĂ©niablement fou et qui ne le deviendrait pas en se rĂ©voltant contre la mort ?

Ce combat n’est pas trĂšs diffĂ©rent de celui de Meursault dans â€˜â€˜L’étranger’’ de Camus, qui a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  la peine capitale pour avoir tuĂ© accidentellement un homme, non pas principalement pour son acte mais surtout parce qu’il n’a pas pleurĂ© aux funĂ©railles de sa mĂšre et pour ne pas avoir exprimĂ© de remord. Il a acceptĂ© son jugement quand il finit par intĂ©grer l’absurditĂ© de sa situation.

Kafka avait dĂ©jĂ  introduit la notion de l’absurde que Camus dĂ©finit comme Ă©tant la confrontation entre cet univers et ces lois irrationnelles et ce dĂ©sir Ă©perdu de clartĂ© dont l’appel rĂ©sonne au plus profond de l’homme.

Le sens de la vie n’a jamais ou trĂšs peu posĂ© de problĂšme pour un monde oĂč chacun s’est trouvĂ© son dieu crĂ©ateur, car le sens de la crĂ©ation est admis, c’est la genĂšse, le bien et le mal et mĂȘme les catastrophes naturelles rentreraient dans ce cadre en contribuant d’une certaine maniĂšre au schĂ©ma de l’existence.

Le sens de la vie et sa raison deviennent la question originelle dĂšs lors que dieu est dĂ©clarĂ© mort comme l’a dĂ©crĂ©tĂ© Nietzsche. L’absurde est donc la prise de conscience de l’absence de sens de ce monde, on est Ă  la recherche d’un sens Ă  notre vie mais dans l’impossibilitĂ© d’en trouver. Vient alors la rĂ©volte qui n’est autre que le refus de l’indiffĂ©rence face Ă  cette absence de sens. La rĂ©volte ne nie pas l’absurditĂ© mais la transcende en la rendant humaine. Vient alors l’amour comme source d’espoir et comme dĂ©passement de l’égoĂŻsme, c’est ce qui permettrait de se sortir de l’isolement et de la solitude.

Le problĂšme de la rĂ©volte chez Camus est qu’il l’a dĂ©cidĂ©e absolue. Elle ne peut pas se solder par la dĂ©couverte d’un sens Ă  la vie, il l’exclut catĂ©goriquement. Il a traitĂ© Jaspers et Kierkegaard d’apĂŽtres de la pensĂ©e humiliĂ©e pour avoir dit, le premier : Â«L’échec ne montre-t-il pas, au-delĂ  de toute explication et de toute interprĂ©tation possible, non le nĂ©ant mais l’ĂȘtre de la transcendance ?» Et le deuxiĂšme pour avoir rĂ©clamĂ© le troisiĂšme sacrifice, exigĂ© par Ignace, celui dont Dieu se rĂ©jouit le plus : Â«le sacrifice de l’Intellect».

Pourquoi exclure irrĂ©vocablement la possibilitĂ© de trouver un sens Ă  la vie ou une logique Ă  ses croyances ? Jaspers, Kierkegaard et Chestov, il est vrai, donnent plutĂŽt l’impression d’avoir abdiquĂ© mais non pas sans une certaine logique. Sinon quelle serait la logique dans un univers censĂ© constituĂ© de 95 % de matiĂšre et d’énergie noire, qu’on appelle noire uniquement parce qu’on ne peut pas la voir et qu’on n’a aucune preuve de son existence ? L’existence de cette Ă©nergie noire est admise par la quasi-totalitĂ© des scientifiques malgrĂ© qu’elle ne soit que le fruit de dĂ©ductions, dĂ©montrĂ©e par des formules abstraites afin d’expliquer maints phĂ©nomĂšnes, tels que la gravitĂ© qui maintient l’équilibre cosmique et la complexitĂ© de la vitesse d’expansion de l’univers, sans que son existence ne soit jamais dĂ©montrĂ©e. Elle le sera trĂšs probablement un jour, comme l’ont Ă©tĂ© les trous noirs annoncĂ©s en 1916 et observĂ©es directement la premiĂšre fois en 2016. Et le dĂ©iste de Michio Kaku, qui pense avoir trouvĂ© la preuve de l’existence de dieu, n’est pas un apĂŽtre de la pensĂ©e humiliĂ©e, osons l’espĂ©rer ! ?

Une philosophie séduisante de la vie

L’absurde de Camus reste une philosophie sĂ©duisante de la vie, en dehors du fait qu’elle ne soit parfois dans une exclusion qui ne souffre le moindre petit doute. DĂ©cider de l’impossibilitĂ© totale et dĂ©finitive d’accĂ©der d’une maniĂšre logique ou scientifique aux mystĂšres de la vie, si on y consent, ne peut que brider la libertĂ© et l’intelligence humaine. N’envisager que l’amour comme issue n’est pas loin de l’idĂ©e du surhomme de Nietzsche avec les ambiguĂŻtĂ©s en moins, surtout que â€˜â€˜Le Mythe de Sisyphe’’ a vu le jour en 1942, et qu’à l’époque l’idĂ©e du surhomme a Ă©tĂ© crucialement salie par les vĂ©hĂ©mences nazies. 

Croire ou ne pas croire n’est pas un choix ni le fruit d’une rĂ©flexion pour tout le monde. Quand on a choisi de s’engager dans une longue quĂȘte Ă  la recherche d’un sens Ă  la vie, quelle qu’en soit l’issue, cette recherche ne peut qu’ĂȘtre que saine et riche, parce qu’elle est nĂ©e d’un doute, construite sur le doute et restera bĂ©nie par le doute.

La rĂ©signation et l’assimilation d’une croyance ou la nĂ©gation rĂ©actionnelle, par un oppositionnisme quasi morbide sans vĂ©ritable rĂ©flexion ni approfondissement, sont Ă  l’origine de ce qu’il y a de plus mauvais chez l’ĂȘtre humain. Les Ă©lus de cette calamitĂ© sont gĂ©nĂ©ralement reconnaissables Ă  leur ouĂŻe partiale, Ă©troite et irritable, Ă  leurs convictions Ă  peine voilĂ©es que, plutĂŽt que de les agacer avec de futiles palabres, on devrait profiter et apprendre tant qu’ils sont lĂ  et Ă  leurs rĂ©pliques qui se rĂ©sument Ă  peu prĂšs Ă  des aphorismes de salon.

Quant Ă  mon amie qui punit le bon dieu pour avoir créé la mort, je ne sais pas si c’est une rĂ©signĂ©e qui accepte l’idĂ©e d’un crĂ©ateur et chose curieuse elle compose avec lui d’égal Ă  Ă©gal, si elle est dans une nĂ©gation tronquĂ©e ou si ce n’est qu’une rĂ©voltĂ©e qui s’accommode avec ce que Camus appelle la pensĂ©e humiliĂ©e. Je ne lui ferai naturellement pas l’affront d’essayer de la classer mais je pense que dans l’absurde de Camus, on ne peut raisonnablement se figurer, plus absurde. Et je ne peux pas finir sans lui citer l’ange Gersade dans â€˜â€˜Zadig’’ de Voltaire qui dit : Â«Selon les ordres immuables de celui qui embrasse tous, il n’y a point de hasard, tout est Ă©preuve, punition, rĂ©compense ou prĂ©voyance, s’il n’y avait que du bien et point de mal, cette terre serait une autre terre.»

* Chirurgien Ă  Gafsa.  

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Gaza, Ukraine, Iran │ RĂ©pĂ©tition tragique des erreurs du passĂ©

«Tout paraĂźt comme un clou pour celui qui ne possĂšde qu’un marteau.» Cette maxime attribuĂ©e au psychologue Abraham Maslow rĂ©sume avec acuitĂ© l’impasse d’une vision du monde oĂč la force militaire devient la seule rĂ©ponse aux dĂ©fis de notre temps. Ce que nous observons aujourd’hui, tant dans l’escalade entre la Russie et l’Ukraine, IsraĂ«l et l’Iran, qu’à Gaza, illustre l’échec retentissant de cette rĂ©ponse, ressuscitĂ©e sans nuance par le nouveau locataire de la Maison-Blanche.

Khemais Gharbi *

L’idĂ©e selon laquelle on pourrait imposer la paix par la force est une illusion ancienne, dangereuse et profondĂ©ment incompatible avec les principes du droit international. Elle ne produit ni sĂ©curitĂ© ni stabilitĂ©, mais bien l’inverse : la haine, la destruction, et les germes de nouveaux conflits.

Mais cette croyance n’est pas neuve. Elle a dĂ©jĂ  conduit au dĂ©sastre. L’histoire nous en a laissĂ© une leçon amĂšre : les Accords de Munich de 1938.

Munich 1938 : la paix par la soumission Ă  la force

En 1938, face aux exigences d’Adolf Hitler d’annexer les SudĂštes et d’expulser les populations tchĂšques de ces rĂ©gions, les dirigeants britanniques et français ont cru prĂ©server la paix en cĂ©dant Ă  ses pressions.

Neville Chamberlain, Premier ministre britannique, pensait avoir Ă©vitĂ© la guerre en sacrifiant la souverainetĂ© tchĂ©coslovaque. Il revenait de Munich en dĂ©clarant avoir obtenu la «paix pour notre temps». En rĂ©alitĂ©, il n’avait obtenu que la soumission au fait accompli de la force.

C’est alors que Winston Churchill prononça cette rĂ©plique restĂ©e dans l’histoire : «Vous aviez le choix entre le dĂ©shonneur et la guerre. Vous avez choisi le dĂ©shonneur, et vous aurez la guerre.»

Ces mots sont d’une justesse tragique. L’Europe avait voulu prĂ©server la paix Ă  tout prix, mĂȘme au prix de l’abandon du droit et de la justice. Elle a eu l’humiliation
 et la guerre, en moins d’un an.

2025 : le retour de la politique de la canonniĂšre

En six mois, la politique étrangÚre américaine, marquée par la menace permanente de la force, a produit des résultats accablants :

– la perpĂ©tuation du gĂ©nocide Ă  Gaza, amorcĂ© avant la réélection du prĂ©sident, avec 160 000 Palestiniens morts ou blessĂ©s, une population exsangue privĂ©e d’abris, de nourriture, d’eau, d’hĂŽpitaux, de soins, de perspectives;

– une nouvelle rĂ©gion en flammes, avec l’entrĂ©e dans une phase ouverte du conflit armĂ© entre l’Iran et IsraĂ«l, porteur de consĂ©quences potentiellement dĂ©vastatrices Ă  l’échelle mondiale.

Tout cela n’a apportĂ© ni sĂ©curitĂ©, ni paix, ni rĂšglement durable. La violence engendre la violence. Et les peuples d’aujourd’hui ne sont plus dĂ©sarmĂ©s comme en 1938 : la disproportion militaire est bien moins certaine, et la spirale de l’armement et de la violence peut rapidement devenir incontrĂŽlable.

Ni DĂŽme de Fer, ni DĂŽme d’Acier ne pourront garantir une sĂ©curitĂ© totale. Seul le dĂŽme de la paix, invisible mais solide, peut protĂ©ger durablement un peuple — en assurant des relations stables avec ses voisins, fondĂ©es non sur la peur ou la domination, mais sur le respect mutuel.

Un pays ne peut durablement vivre en sĂ©curitĂ© si ses voisins vivent dans l’humiliation, la peur de l’expulsion, ou la contamination permanente par des conflits qu’on leur impose. La puissance militaire ne doit pas devenir un permis d’annexer, de mĂ©priser, ni de dĂ©placer les problĂšmes au-delĂ  de ses frontiĂšres.

Aucune ville, si fortifiĂ©e soit-elle, n’est Ă  l’abri de la folie humaine. Le monde entier se souvient des tours jumelles de New York, frappĂ©es au cƓur d’un pays que l’on croyait inattaquable. Aujourd’hui, en voyant des villes du Moyen-Orient rivaliser en ruines, qui aurait cru que Tel-Aviv et Jabaliya puissent, Ă  terme, se reflĂ©ter l’une dans l’autre — non dans la paix, mais dans la dĂ©solation ? Qui aurait imaginĂ© que la guerre puisse faire ressembler des ennemis par le bas, jusque dans leurs dĂ©combres et leurs abris souterrains ?

C’est cela, le paradoxe cruel de la force : elle dĂ©truit l’autre
 mais finit toujours par se retourner contre soi.

Le droit, seule base d’une paix durable

Il ne peut y avoir de paix durable sans le respect du droit. Pas de solution aux problÚmes complexes sans concessions réciproques.

La seule voie de sortie viable rĂ©side dans le dialogue, la diplomatie, les accords multilatĂ©raux, le respect du droit international et des rĂ©solutions de l’Onu.

Les peuples n’aspirent pas Ă  mourir sous les bombes. Ils veulent vivre. Ils veulent consacrer leur Ă©nergie aux vĂ©ritables pĂ©rils de notre temps :

– les catastrophes climatiques;

– les pandĂ©mies;

– les inĂ©galitĂ©s croissantes.

La politique du Far West — celle du revolver posĂ© sur le pupitre de justice — comme dans la bande dessinĂ©e de Lucky Luke, est une caricature du droit. C’est le rĂšgne de l’arbitraire, oĂč la loi est inversĂ©e, comme ce juge qui lit son code Ă  l’envers, revolver Ă  la main.

Cette Ă©poque doit ĂȘtre rĂ©volue. La force brute ne construit rien de solide.

En 1938, le monde a choisi l’illusion de la paix par la soumission à la force. Il a reçu la guerre en retour.

En 2025, il est encore temps d’éviter la mĂȘme erreur. La paix ne se construit pas par la force. Elle se bĂątit avec le droit, la justice, et le courage de parler — mĂȘme Ă  ses ennemis.

La paix imposĂ©e par la force n’est qu’un mirage : elle sacrifie le droit sans jamais garantir la paix. Il est temps d’inverser les prioritĂ©s — puiser notre force dans le droit et la justice, pour bĂątir une paix digne
 et dans l’honneur.

Ecrivain et traducteur.

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Le 1er semi-marathon de Bizerte sous le signe de la ferveur populaire

Dimanche 15 juin 2025, Bizerte a vibrĂ© au rythme de son premier semi-marathon, un Ă©vĂ©nement qui a marquĂ© un tournant dans l’histoire sportive de la rĂ©gion. Et qui s’est dĂ©roulĂ© dans une ambiance de ferveur populaire.

Lotfi Sahli 

DĂšs l’aube, plus de 1600 coureurs, venus de toute la Tunisie mais aussi d’AlgĂ©rie, du Maroc, de France, du Portugal et d’Allemagne, ont convergĂ© vers le Jardin de Sidi Salem, point de dĂ©part de trois courses distinctes : le semi-marathon de 21 km, une course accessible Ă  tous de 5 km et une Ă©preuve destinĂ©e aux enfants sur un kilomĂštre. 

La diversité des participants, hommes, femmes, enfants, seniors et personnes à mobilité réduite, a illustré la dimension inclusive de la manifestation.

Le coup d’envoi a Ă©tĂ© donnĂ© par le gouverneur de Bizerte, entourĂ© d’officiels et sous une sĂ©curitĂ© renforcĂ©e, donnant le ton Ă  une matinĂ©e placĂ©e sous le signe du dĂ©passement de soi et de la convivialitĂ©.

L’ambiance festive a Ă©tĂ© assurĂ©e par l’animateur Anis Mabrouki, le DJ Black et le talentueux musicien Anis Gharbi tandis que saxophonistes et troupes folkloriques ont rythmĂ© le parcours, galvanisant les coureurs Ă  chaque Ă©tape. Des points de ravitaillement stratĂ©giquement disposĂ©s ont permis aux athlĂštes de tenir la distance.

Au terme des épreuves, prÚs de 50 trophées et de nombreux cadeaux ont récompensé les lauréats, les officiels, les sponsors et les associations partenaires.

DerriĂšre ce succĂšs, une mobilisation sans faille du comitĂ© d’organisation, du Running Club Bizerte, des scouts, du Croissant-Rouge, des associations locales, des forces de l’ordre et de la municipalitĂ©.

Ce premier semi-marathon restera gravĂ© dans la mĂ©moire collective de Bizerte, symbole d’un esprit sportif fĂ©dĂ©rateur et d’un enthousiasme populaire rarement Ă©galĂ© dans la rĂ©gion.

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Coupe du monde des clubs â”‚ L’EspĂ©rance sans grande ressource face Ă  Flamengo  

L’EspĂ©rance de Tunis n’a finalement pas fait le poids, Ă  l’aube de ce mardi 17 juin 2025, face au club brĂ©silien Flamengo en s’inclinant 0-2, en match comptant pour la premiĂšre journĂ©e du groupe D en phase de poules de la Coupe du monde des clubs 2025 (Etats-Unis), au Lincoln Financial Field de Philadelphie.(Ph. Seul Onuche Ogbelu a fait jeu Ă©gal avec les BrĂ©siliens).

Giorgian Daniel De Arrascaeta Benedetti a ouvert la marque pour les brésiliens à la 17e, avant que Luiz Araujo ne double la mise à la 70e.

Pendant la premiĂšre mi-temps, les EspĂ©rantistes Ă©taient acculĂ©s dans leur zone, perdant la balle au terme d’une ou deux passes au profit d’un adversaire qui quadrillait le terrain et laissait peu d’espace, alliant technicitĂ© et vitesse, et crĂ©ant un bon nombre d’occasions.

En seconde pĂ©riode, les coĂ©quipiers du revenant Yassine Meriah sont sortis de leur lĂ©thargie et ont tentĂ©, notamment par Youcef Belaili, d’agresser l’adversaire et de le presser dans sa zone, en vain. Et c’est au moment oĂč ils ont cru pouvoir faire jeu Ă©gal avec leur adversaire que ce dernier les a terrassĂ©s par un second but, sur une balle bien bottĂ©e Ă  droite du gardien Bechir Ben SaĂŻd qui ne put que constater les dĂ©gĂąts.  

DĂ©cidĂ©ment, les forces en prĂ©sence Ă©taient trĂšs inĂ©gales et seul le NigĂ©rian Onuche Ogbelu a rĂ©ussi Ă  faire jeu Ă©gal avec ses adversaires du jour.

Les chances de voir l’EspĂ©rance passer au second tour s’amenuisent car il lui reste Ă  croiser le fer avec deux Ă©quipes tout aussi coriaces l’une que l’autre, les AmĂ©ricains du Los Angeles FC qui s’étaient inclinĂ©s, et par le mĂȘme score (0-2) devant les irrĂ©sistibles Anglais de Chelsea, lundi soir, Ă  Atlanta.

Le public «sang et or» qui a fait le dĂ©placement aux Etats-Unis peut se consoler de s’ĂȘtre bien amusĂ© lors de ses rassemblements en ville ou dans les gradins du stade, car sur le terrain, les siens n’étaient pas au top de leur forme.

I. B.

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Tunisie │KaĂŻs SaĂŻed poursuit son combat contre le travail prĂ©caire

L’État social n’est pas un simple slogan, mais une rĂ©alitĂ© qui sera mise en Ɠuvre sur le terrain dans tous les secteurs et toutes les rĂ©gions, a dĂ©clarĂ© KaĂŻs SaĂŻed, ajoutant qu’il s’agit d’une rĂ©volution de libĂ©ration nationale, qui sera menĂ©e jusqu’à la victoire, par allusion au projet de dĂ©cret relatif Ă  l’interdiction de la sous-traitance et l’emploi prĂ©caire dans le secteur public.

Lors de sa rencontre, lundi 16 juin 2025, au palais de Carthage, le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, et son collĂšgue des Technologies de la communication, Sofien Hemissi, le prĂ©sident de la rĂ©publique a Ă©voquĂ© le projet de dĂ©cret relatif Ă  l’interdiction de la sous-traitance dans le secteur public et Ă  la dissolution de la sociĂ©tĂ© Itissalia Services, qui recourt encore Ă  ce mode d’emploi prĂ©caire dans le secteur public.

Selon un communiquĂ© de la prĂ©sidence, le chef de l’État a prĂ©cisĂ© que ce texte devrait complĂ©ter la modification du Code du travail interdisant et criminalisant la sous-traitance dans le secteur privĂ©.

Que ce soit dans le privĂ© ou public, lorsqu’un travailleur se sent en sĂ©curitĂ© et stable, et qu’il s’identifie Ă  l’entreprise pour laquelle il travaille, sa productivitĂ© et son dĂ©vouement seront plus grands.

Il n’y aura plus de servitude ni d’esclavage sous le couvert d’une lĂ©galitĂ© fabriquĂ©e de toutes piĂšces, taillĂ©e sur mesure pour ceux qui ont Ă©laborĂ© les lois dĂ©jĂ  abrogĂ©es ou qui sont sur le point de l’ĂȘtre, a encore dĂ©clarĂ© le prĂ©sident de la rĂ©publique, qui cherche ainsi Ă  concrĂ©tiser sa conception d’un Etat social moins inĂ©galitaire.

I. B.

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Tunisie │ Kaïs Saïed, l’antisystùme au cƓur du systùme

«Il ne faut pas hĂ©siter Ă  Ă©carter ceux qui ne travaillent pas dans l’intĂ©rĂȘt du peuple et Ă  accĂ©lĂ©rer la rĂ©alisation de ses attentes», a dĂ©clarĂ© le prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed, lors de sa rencontre, lundi 16 juin 2025, au palais de Carthage, avec la PremiĂšre ministre Sarra Zaafrani Zenzeri, ajoutant, selon un communiquĂ© de la prĂ©sidence que l’État tunisien est rĂ©gi par ses institutions et les lois qui les rĂ©gissent et que nul n’est au-dessus de la responsabilitĂ© ni de la loi.

Le chef de l’État poursuit ainsi le combat qu’il a ouvert depuis la proclamation de l’état d’exception le 25 juillet 2021 contre les groupes d’intĂ©rĂȘt qui, selon lui, noyautent l’administration publique et les agents de l’Etat qui sont Ă  leur service.

Ce combat ne semble pas avoir beaucoup avancĂ©, puisque SaĂŻed ne cesse de revenir, dans ses rencontres avec les membres du gouvernement, sur la nĂ©cessitĂ© de purger les rouages de l’Etat de ces malfaiteurs de la rĂ©publique qu’on a d’autant plus de mal Ă  identifier qu’il ne les dĂ©signe jamais nommĂ©ment.   

Lors de la mĂȘme rencontre, SaĂŻed a soulignĂ© que les efforts se poursuivent sans relĂąche pour trouver un Ă©quilibre entre croissance Ă©conomique rĂ©elle et justice sociale, appelant, une nouvelle fois, Ă  l’élaboration de nouvelles approches pour mettre fin aux souffrances de milliers de Tunisiens victimes de politiques injustes ayant conduit Ă  une pauvretĂ© et une exclusion gĂ©nĂ©ralisĂ©es.

Saïed a également réaffirmé son engagement à poursuivre la lutte contre la corruption et les corrompus, soulignant que les agents de la régression ont trouvé un appui au sein de certaines institutions. La responsabilité ne doit pas seulement incomber à ces éléments mais également à leurs complices, dont le seul but est de porter atteinte aux Tunisiens et de provoquer des troubles. Leurs objectifs sont désormais exposés au grand jour et leurs actions bien connues, a-t-il lancé, en laissant aux Tunisiens le soin de deviner de qui il parle.

«La lutte actuelle oppose le peuple au systĂšme. Tant que le peuple restera la force agissante, ce systĂšme, ou ce qu’il en reste, finira par s’effondrer, avec ses tenants», a encore dĂ©clarĂ© SaĂŻed, ajoutant que le peuple, dont il estime incarner lui-mĂȘme la volontĂ©, poursuivra sur la voie qu’il s’est tracĂ©e.

SaĂŻed continue ainsi de se positionner, non pas comme le principal dĂ©tenteur du pouvoir dans le pays, mais comme le principal opposant Ă  un ancien systĂšme si enracinĂ© dans les rouages de l’administration publique qu’il a n’a pas encore rĂ©ussi Ă  en venir Ă  bout au terme de ses six annĂ©es Ă  la tĂȘte de la prĂ©sidence de la rĂ©publique !

I. B.

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IsraĂ«l-Iran │Les Etats-Unis vont-ils ĂȘtre acculĂ©s Ă  s’engager dans la guerre ?

Aussi paradoxal que cela puisse paraĂźtre, plus l’Iran inonde IsraĂ«l de missiles en semant la terreur parmi les IsraĂ©liens et plus il s’engage dans une dynamique qui fera passer son conflit avec IsraĂ«l Ă  une confrontation militaire et diplomatique avec les Etats-Unis d’AmĂ©rique et les autres pays de l’Alliance Atlantique. (Ph. Explosion lors d’une attaque de missiles iraniens Ă  Tel Aviv, le 13 juin 2025).

Elyes Kasri *

La pluie de missiles iraniens sur Tel Aviv, HaĂŻfa et d’autres sites Ă©conomiques et militaires israĂ©liens constitue une premiĂšre dans l’histoire moderne du Moyen Orient et suscite une grande excitation chez ceux qui ont Ă©tĂ© longtemps exaspĂ©rĂ©s par l’impunitĂ© dont a longtemps bĂ©nĂ©ficiĂ© IsraĂ«l avec sa politique devenue ouvertement raciste, gĂ©nocidaire et au-dessus de tout droit international et de toute morale humaine.

Il faut toutefois se rendre Ă  l’évidence que, depuis le coup fatal du 13 juin 2025 qui a vu IsraĂ«l dĂ©capiter le systĂšme de dĂ©fense anti-aĂ©rienne et le commandement militaire iranien, en plus de l’élite des scientifiques nuclĂ©aires, toute riposte iranienne aux provocations israĂ©liennes ne fait que renforcer la main du criminel de guerre Benjamin Netanyahu dans le plus important aspect de ce conflit qu’est l’engagement direct des Etats-Unis d’AmĂ©rique dans un conflit ouvert avec l’Iran.

Un conflit aux conséquences imprévisibles

Si plusieurs prĂ©sidents amĂ©ricains ont rĂ©sistĂ© Ă  cette manƓuvre israĂ©lienne, Donald Trump, avec son credo «America First» et sa promesse de ne pas engager les Etats-Unis dans une guerre extĂ©rieure, semblait ĂȘtre le plus rĂ©fractaire Ă  toute implication ouverte dans un conflit aux consĂ©quences imprĂ©visibles.

Toutefois, le diabolique Netanyahu semble, avec l’aide d’un rĂ©gime iranien en dĂ©sarroi et aux prises Ă  de sĂ©rieuses remises en question internes, sur le point de forcer la main Ă  Trump et crĂ©er une atmosphĂšre de menace existentielle Ă  l’Etat juif pour justifier une intervention amĂ©ricaine et mĂȘme de l’Otan. Les pays membres de l’Alliance Atlantique seraient trop contents de voir la prĂ©sidence amĂ©ricaine renoncer Ă  sa tentation isolationniste pacifiste avec ses implications sur le théùtre europĂ©en et russo-ukrainien.

En conclusion, l’Iran a perdu une grande bataille le 13 juin et risque, avec ses tirs de missiles dont la valeur stratĂ©gique est inversement proportionnelle Ă  leur effet psychologique immĂ©diat, de perdre la guerre non seulement en Ă©tant obligĂ© de renoncer dĂ©finitivement Ă  son ambition nuclĂ©aire mais en tombant dans une phase d’instabilitĂ© politique et un processus sĂ©paratiste qui pourrait aboutir Ă  l’éclatement de l’Iran moderne en plusieurs provinces autonomes ou carrĂ©ment des Etats ethniques indĂ©pendants.

Donald Trump dans l’expectative

En gagnant certains aspects de la guerre d’image, l’Iran a perdu l’initiative militaire et diplomatique et joue dorĂ©navant dans un carrĂ© qui lui est tracĂ© par Netanyahu et les pays de l’Otan dĂ©sireux d’affaiblir le prĂ©sident amĂ©ricain Trump en le forçant Ă  renoncer Ă  son refus de s’engager dans des guerres extĂ©rieures et Ă  ĂȘtre rejetĂ© par son Ă©lectorat Maga (Make America Great Again) pour le faire revenir Ă  de meilleurs sentiments bellicistes et militaristes.

Aussi paradoxal que cela puisse paraĂźtre, plus l’Iran inonde IsraĂ«l de missiles en semant la terreur parmi les IsraĂ©liens et plus il s’engage dans une dynamique qui fera passer son conflit avec IsraĂ«l Ă  une confrontation militaire et diplomatique avec les Etats-Unis d’AmĂ©rique et les autres pays de l’Alliance Atlantique.

* Ancien ambassadeur.

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Le dĂ©mantĂšlement de l’Axe de la rĂ©sistance a balisĂ© la voie Ă  la guerre d’IsraĂ«l contre l’Iran

La Ceinture du feu composĂ©e par les groupes armĂ©s et financĂ©s par l’Iran dans divers pays du Moyen-Orient et thĂ©orisĂ©e par l’ancien chef du Corps des Gardiens de la rĂ©volution Qassem Soleimani avait pour vocation de protĂ©ger la RĂ©publique islamique de toute attaque israĂ©lienne. Si l’État hĂ©breu frappait l’Iran, il subirait les foudres de cette Ceinture du feu. Aujourd’hui, celle-ci n’existe plus, les IsraĂ©liens l’ont dĂ©mantelĂ©e maillon par maillon et attaquent dĂ©sormais l’Iran et le cƓur de TĂ©hĂ©ran. (Ph. Immeuble Ă  TĂ©hĂ©ran dĂ©truit par des raids aĂ©riens israĂ©liens, le 13 juin 2025).

Imed Bahri

Dans une analyse publiĂ©e par le Guardian, Jason Burke est revenu sur la mĂ©thode du Premier ministre israĂ©lien Benjamin Netanyahu qui a systĂ©matiquement et avec succĂšs affaibli ses ennemis rĂ©gionaux pour enfin se concentrer sur le rĂ©gime iranien qu’il veut faire tomber. 

Burke indique que l’offensive israĂ©lienne contre l’Iran est le dernier maillon d’une sĂ©rie d’évĂ©nements dĂ©clenchĂ©s suite Ă  l’opĂ©ration DĂ©luge d’Al-Aqsa le 7 octobre 2023. Tous ces Ă©vĂ©nements ont successivement affaibli TĂ©hĂ©ran et, militairement du moins, renforcĂ© IsraĂ«l et s’ils n’avaient pas eu lieu, il est difficile d’imaginer comment la nouvelle offensive lancĂ©e directement contre l’Iran vendredi aurait Ă©tĂ© possible.

Au commencement, la guerre contre le Hamas

Il y eut d’abord l’offensive israĂ©lienne Ă  Gaza, qui a dĂ©jĂ  tuĂ© des dizaines de milliers de Palestiniens en quelques semaines et a suffisamment affaibli militairement le Hamas pour qu’il ne reprĂ©sente plus une menace significative pour les IsraĂ©liens.

Le Hamas faisant partie de ce qu’on appelle l’Axe de la RĂ©sistance, une coalition d’organisations similaires Ă  travers le Moyen-Orient, rassemblĂ©e par TĂ©hĂ©ran au cours de la derniĂšre dĂ©cennie pour projeter sa puissance dans la rĂ©gion et dissuader IsraĂ«l de frapper son programme nuclĂ©aire iranien, cette offensive a eu des implications rĂ©gionales majeures.

En avril dernier, IsraĂ«l a bombardĂ© e consulat de la RĂ©publique islamique d’Iran Ă  Damas tuant sept personnes dont des hauts gradĂ©s du corps des Gardiens de la rĂ©volution. En rĂ©ponse, l’Iran a attaquĂ© IsraĂ«l directement pour la premiĂšre fois, lançant une salve inefficace de missiles et de drones. Le conflit entre l’Iran et IsraĂ«l, longtemps menĂ© par des intermĂ©diaires, des assassinats et des frappes hors du territoire israĂ©lien, s’était alors ouvert au grand jour.

La déroute du Hezbollah libanais

À l’automne, le Hamas Ă©tant affaibli, IsraĂ«l pouvait se retourner contre le Hezbollah, le groupe basĂ© au Liban et soutenu par l’Iran, de loin le plus puissant des membres de l’Axe de la rĂ©sistance.

En septembre, IsraĂ«l a Ă©liminĂ© l’ensemble des dirigeants du Hezbollah ainsi que la majeure partie de son redoutable arsenal de missiles et a envahi le cƓur de son territoire, le sud du Liban, sans rencontrer de rĂ©sistance significative. MĂȘme les partisans du Hezbollah ont reconnu avoir subi une dĂ©faite cuisante.

L’Iran a de nouveau lancĂ© une offensive aĂ©rienne inefficace contre IsraĂ«l qui a ripostĂ© par des frappes aĂ©riennes qui ont anĂ©anti une grande partie de son systĂšme de dĂ©fense aĂ©rienne ouvrant ainsi la voie Ă  l’attaque plus vaste de vendredi.

La chute de la dynastie Assad

De mĂȘme, la faiblesse soudaine du Hezbollah a empĂȘchĂ© l’Iran de dĂ©fendre le rĂ©gime Al-Assad en Syrie, son autre alliĂ© crucial, lorsque les rebelles ont lancĂ© une offensive.

La chute d’Assad en dĂ©cembre a mis fin Ă  des dĂ©cennies de relations Ă©troites entre TĂ©hĂ©ran et Damas. Cela a encore affaibli l’Axe de la rĂ©sistance dĂ©jĂ  en dĂ©clin, exposĂ© les mandataires iraniens en Syrie et permis aux avions de chasse israĂ©liens d’atteindre plus facilement des cibles vulnĂ©rables en Iran.

Les milices soutenues par l’Iran en Syrie et en Irak Ă©tant convaincues que transformer les menaces rhĂ©toriques d’attaquer IsraĂ«l en actes Ă©tait une mauvaise idĂ©e, les Houthis au YĂ©men sont restĂ©s le seul membre de l’Axe de la rĂ©sistance encore engagĂ© dans les hostilitĂ©s avec IsraĂ«l. Ils ont certes harcelĂ© les navires en mer Rouge mais les missiles balistiques qu’ils ont lancĂ©s sur Tel-Aviv ne pouvaient causer aucun dommage stratĂ©gique significatif.

Une fenĂȘtre d’opportunitĂ©

Le Premier ministre israĂ©lien Benjamin Netanyahu, dĂ©sireux d’exploiter ce qui pourrait ĂȘtre une fenĂȘtre d’opportunitĂ©, a commencĂ© Ă  prĂ©parer l’offensive majeure qu’il espĂ©rait lancer depuis longtemps.

Le prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump n’a accordĂ© que 60 jours aux nĂ©gociations avec TĂ©hĂ©ran pour parvenir Ă  un nouvel accord sur le programme nuclĂ©aire iranien. Ce dĂ©lai a expirĂ© la semaine derniĂšre. Vendredi, Netanyahu a dĂ©clarĂ© aux Iraniens qu’il espĂ©rait que la poursuite de l’opĂ©ration militaire israĂ©lienne en Iran ouvrirait la voie Ă  leur libertĂ©, autrement dit Ă  la chute du rĂ©gime des mollahs. 

MĂȘme si IsraĂ«l ne cherche pas Ă  remonter le temps jusqu’à des annĂ©es antĂ©rieures Ă  la rĂ©volution iranienne de 1979, Ă©poque Ă  laquelle le pays Ă©tait un proche alliĂ© d’IsraĂ«l et des États-Unis, la nature des cibles choisies par les stratĂšges israĂ©liens pourrait avoir pour effet de dĂ©manteler le rĂ©gime au pouvoir depuis cet Ă©vĂ©nement sismique. Cela s’explique en partie par le rĂŽle central que joue encore en Iran une gĂ©nĂ©ration d’hommes ayant dĂ©butĂ© leur carriĂšre au lendemain de la chute du Shah voire avant.

L’Iran seul face à son destin

Les premiĂšres victimes de vendredi comprenaient de nombreux officiers supĂ©rieurs parmi les premiĂšres recrues du Corps des gardiens de la rĂ©volution islamique (CGRI), fondĂ© en 1980 pour protĂ©ger le nouveau pouvoir puis devenu le cƓur idĂ©ologique et militant du projet rĂ©volutionnaire. Plusieurs d’entre eux Ă©taient Ă©galement des vĂ©tĂ©rans de la guerre Iran-Irak, qui a durĂ© de 1980 Ă  1988 et que de nombreux historiens considĂšrent comme le creuset oĂč le rĂ©gime actuel s’est forgĂ©.

Au moins un des scientifiques nuclĂ©aires tuĂ©s lors de la premiĂšre vague de frappes Ă©tait Ă©galement un vĂ©tĂ©ran du CGRI. Également, Ali Shamkhani, un proche collaborateur du Guide de la RĂ©volution Ali KhameneĂŻ visĂ©, avait Ă©tĂ© un militant islamiste clandestin dans les annĂ©es 1970 avant d’occuper une sĂ©rie de postes de plus en plus importants. KhameneĂŻ lui-mĂȘme est arrivĂ© au pouvoir en tant que successeur de l’ayatollah Khomeini en 1989 mais son parcours d’activiste islamiste a dĂ©butĂ© Ă  la fin des annĂ©es 1960.

Il est extrĂȘmement improbable qu’une fois la guerre terminĂ©e, l’Iran revienne Ă  une position pro-israĂ©lienne ou pro-amĂ©ricaine. En revanche, il semble trĂšs probable que le pouvoir des hommes qui ont d’abord renversĂ© le chah puis dirigĂ© le rĂ©gime rĂ©volutionnaire au cours des dĂ©cennies suivantes soit gravement, voire fatalement, affaibli. Et il est certain que la stratĂ©gie de l’Axe de la RĂ©sistance censĂ© protĂ©ger l’Iran avec les groupes mandataires qui le composaient a Ă©chouĂ©. Aujourd’hui, la RĂ©publique islamique fait face Ă  son destin toute seule.

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Tunisie │ Un 3e lot de bus chinois sera livrĂ© en juillet

La Tunisie, dont la flotte de transport public terrestre est trĂšs vĂ©tuste, attend l’arrivĂ©e d’un nouveau lot de bus en provenance de Chine en juillet prochain, livraison qui fait suite Ă  la visite du ministre des Transports en Chine en fĂ©vrier dernier.

L’ambassade de Tunisie en Chine a rĂ©cemment supervisĂ© l’expĂ©dition du troisiĂšme lot de nouveaux bus chinois depuis le port de Xiamen, dans le sud de la Chine, oĂč se trouve l’entreprise chinoise King Long.

Cette nouvelle livraison s’inscrit dans le prolongement de la visite du ministre des Transports, Rachid Amri, en Chine, du 14 au 23 fĂ©vrier 2025. Lors de cette visite, des discussions ont Ă©tĂ© menĂ©es pour consolider la coopĂ©ration bilatĂ©rale et soutenir le parc de vĂ©hicules de transport public en Tunisie.

L’accord avec la sociĂ©tĂ© chinois porte sur l’acquisition de 300 bus modernes, destinĂ©s Ă  la SociĂ©tĂ© des Transports de Tunis (Transtu), pour un montant global de 152 millions de dinars tunisiens. 

L’arrivĂ©e de ce nouveau lot de bus en Tunisie est prĂ©vue en juillet prochain, contribuant ainsi au renouvellement et Ă  l’amĂ©lioration des services de transport public dans le pays.

I. B.

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Tunisair condamnée par un tribunal français à indemniser des passagers

Par jugements rendus en dernier ressort le 28 avril 2025, le Tribunal de ProximitĂ© de Martigues, saisi en 2023 par les avocats de MTA Conseil, sociĂ©tĂ© française spĂ©cialisĂ©e dans la dĂ©fense des droits Ă  l’indemnitĂ© des passagers aĂ©riens victimes de retards, d’annulations ou de modifications de vols, a condamnĂ© la sociĂ©tĂ© Tunisair Ă  indemniser 13 passagers victimes, en 2022, de retards, annulations et modifications sur plusieurs vols Marseille-Tunis.

Les 13 passagers ont des profils variĂ©s. Plusieurs sont tunisiens rĂ©sidents en Tunisie. D’autres sont français ou encore canadiens. Leurs demandes d’indemnisation Ă©taient fondĂ©es sur le RĂšglement europĂ©en CE 261/2004, qui s’applique Ă  tous les vols assurĂ©s par Tunisair au dĂ©part des aĂ©roports français et qui bĂ©nĂ©ficie Ă  tous les passagers, quels que soient leur nationalitĂ© et leur pays de rĂ©sidence.

Les 13 passagers ont subi des mésaventures différentes : modifications horaires de vol

(Marseille-Tunis TU931 du 14/10/2025), annulation de vol (Marseille-Tunis TU931 du 04/07/2022) ou encore retard de vol (Marseille-Tunis TU903 du 05/05/2022).

Les 13 passagers ont cependant tous en commun d’avoir peinĂ© Ă  obtenir gain de cause : 2 Ă  3 ans de procĂ©dure selon les cas.

Un retard, une modification ou une annulation de vol Marseille-Tunis ouvre droit Ă  une indemnitĂ© de 250 €/passager (la distance entre les deux aĂ©roports Ă©tant infĂ©rieure Ă  1 500 km). Or les transporteurs aĂ©riens – Tunisair comme d’autres – se montrent peu enclins Ă  verser ces sommes, quand bien mĂȘme la rĂ©glementation les y oblige.

Les 13 passagers n’ont donc pas eu d’autres choix que de mandater MTA Conseil pour tenter de faire entendre droit à Tunisair.

Selon MTA Conseil, «Tunisair n’était ni prĂ©sente ni reprĂ©sentĂ©e Ă  l’audience du tribunal, alors qu’elle y avait Ă©tĂ© dĂ»ment convoquĂ©e». Le dĂ©nouement de ces affaires devrait l’inciter Ă  repenser sa relation clients et sa gestion des demandes d’indemnisation. Car au final, c’est la compagnie nationale tunisienne qui sort grande perdante de ces procĂ©dures au long cours.  

«En ayant coopĂ©rĂ© pleinement avec MTA Conseil, il lui en aurait coĂ»tĂ© 13 indemnitĂ©s de 250 € chacune, soit 3 250 €. Mais aprĂšs condamnation, le montant explose Ă  7 750 € (les frais de justice s’ajoutant aux indemnitĂ©s rĂ©glementaires)», explique encore la sociĂ©tĂ© française dans un communiquĂ©.

I. B.

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Guerre israĂ©lo-iranienne │ Tous les chemins ne mĂšneront pas Ă  Tel Aviv

Il est nĂ©cessaire de le rappeler ! C’est l’impasse sur le dossier palestinien imposĂ©e depuis des dĂ©cennies par l’Etat sioniste soutenu par le bailleur de fonds et d’armes amĂ©ricain, ainsi que la rĂ©signation des Etats arabes Ă  la normalisation avec leurs ennemis, qui ont conduit Ă  la guerre actuelle, entre IsraĂ«l et l’Iran, et qui a dĂ©butĂ© Ă  Gaza, il y a prĂšs de deux annĂ©es. Les ondes de choc se ressentent dĂ©sormais au Pakistan, seul pays musulman Ă  disposer de la bombe nuclĂ©aire, et au-delĂ , jusqu’en mer de Chine.

Dr Mounir Hanablia *

Mollahs ou pas, il n’était pas acceptable pour l’Iran d’assister les bras croisĂ©s Ă  sa marginalisation et Ă  la mise hors service d’un dĂ©troit d’Ormuz court-circuitĂ© dans une pĂ©ninsule arabique dont tous les chemins depuis la mer d’Oman et Aden mĂšneraient Ă  Haifa. Aucun Iranien n’aurait pu accepter ce degrĂ© d’impĂ©rialisme.

Les mĂ©dias occidentaux soulignent l’unanimitĂ© de l’opinion publique au sein de l’entitĂ© sioniste sur la nĂ©cessitĂ© de priver l’Iran de l’arme nuclĂ©aire. C’est oublier la non moins implacable unanimitĂ© de l’opinion iranienne relative Ă  son acquisition, non seulement en tant que symbole de souverainetĂ©, mais comme moyen suprĂȘme de sauvegarder son indĂ©pendance et son intĂ©gritĂ© territoriale.

Les effets de la politique occidentale

Les Iraniens avaient vu leur pays occupĂ© par les Anglais au Sud et les SoviĂ©tiques au Nord en 1941, sans qu’ils n’eussent pu rĂ©agir. Au sortir de neuf annĂ©es de guerre contre l’Irak de Saddam Hussein soutenu par l’Occident, les Iraniens ont pu constater les effets de la politique occidentale dans ce pays Ă  partir de 1991, puis en 2003.

L’Iran perdra la guerre, c’est inĂ©vitable. Et on ignore Ă  quel degrĂ© de destruction il aura Ă©tĂ© soumis Ă  la fin du conflit. Sa seule chance est d’infliger Ă  IsraĂ«l des pertes telles que l’alliĂ© amĂ©ricain pour le neutraliser n’aurait d’autre choix que de l’intĂ©grer dans son dispositif en tant qu’alliĂ© de plein droit et d’en assurer la reconstruction ainsi qu’il l’avait fait pour le Japon et l’Allemagne. Cela suppose Ă©videmment de cibler le rĂ©acteur nuclĂ©aire de Dimona, entraĂźnant une catastrophe mondiale de grande ampleur.

Ainsi le discours sioniste actuel sur la nĂ©cessitĂ© de renverser le rĂ©gime des Mollahs n’est qu’un tissu de propagande. Les IsraĂ©liens savent parfaitement que la fin de leurs ennuis ne se situerait pas dans la chute du rĂ©gime clĂ©rical chiite mais dans le dĂ©membrement du pays, Ă  l’instar de ce qui avait Ă©tĂ© fait en Irak et de ce qui vient de l’ĂȘtre en Syrie. Et c’est quand mĂȘme un peu fort qu’un gĂ©nocidaire patentĂ© comme Benjamin Netanyahu, recherchĂ© par la Cour internationale de justice (CIJ) en tant que criminel de guerre, se pose dĂ©sormais en dĂ©fenseur du peuple et des femmes iraniens, au point de les appeler Ă  se soulever pour leur libertĂ©.

La variable pakistanaise

Mais le premier ministre sioniste, qui vient de se signaler en glissant une imprĂ©cation talmudiste dans les failles du mur de lamentations, invoquant comme prĂ©texte Ă  la destruction du potentiel nuclĂ©aire iranien la sĂ©curitĂ© du peuple juif, a inĂ©vitablement Ă©veillĂ© l’inquiĂ©tude de la puissance nuclĂ©aire pakistanaise.

On s’en souvient, il y a deux semaines environ, l’Inde avait attaquĂ© son voisin, et avait de toute Ă©vidence subi une dĂ©culottĂ©e obligeant le prĂ©sident amĂ©ricain Trump Ă  intervenir pour mettre fin au conflit. Comment situer cette attaque indienne par rapport Ă  la guerre actuelle? Sans doute par la volontĂ© d’empĂȘcher le Pakistan de rĂ©agir en apportant son soutien Ă  son voisin iranien.

Le Pakistan est et a toujours Ă©tĂ© un alliĂ© de l’Occident, mĂȘme aprĂšs la guerre d’Afghanistan oĂč il n’a pas manquĂ© de jouer son va-tout. Et l’exĂ©cution de Ben Laden sur son territoire a dĂ©montrĂ© toute l’ambiguĂŻtĂ© des relations qu’il entretient avec l’AmĂ©rique. Soucieux de ne pas placer tous les Ɠufs dans le mĂȘme panier, il est dĂ©sormais un dĂ©bouchĂ© important de l’économie chinoise sur la mer d’Oman, permettant Ă  son puissant voisin de contourner le dĂ©troit de Malacca.

Il est donc douteux que les Pakistanais assistent les bras croisĂ©s Ă  une tentative de dĂ©nuclĂ©ariser leur pays, au nom de la sĂ©curitĂ© de l’entitĂ© sioniste qui joue Ă  plein la carte de l’Inde. Or la doctrine israĂ©lienne est d’empĂȘcher tout pays musulman de maĂźtriser le nuclĂ©aire, mĂȘme civil, prĂ©lude Ă  son utilisation Ă©ventuelle Ă  des fins militaires. 

Et les oubliés de Gaza ?

Que feront donc les Pakistanais dans le conflit actuel? Difficile de le prĂ©voir. NĂ©anmoins, ce Ă  quoi nous assistons actuellement est la tentative israĂ©lienne d’assurer sa mainmise sur le Moyen-Orient au moment mĂȘme oĂč les Ukrainiens bombardent en profondeur le dispositif militaire russe. Cette tentative de dominer le Moyen-Orient a pourtant dĂ©jĂ  Ă©chouĂ© puisqu’elle a dĂ©montrĂ© que si l’AmĂ©rique Ă©tait d’accord pour dĂ©nuclĂ©ariser l’Iran, elle ne l’était pas autant pour voir sa prĂ©dominance dans la rĂ©gion ĂȘtre remise en question, mĂȘme au bĂ©nĂ©fice de son exĂ©cuteur des basses Ɠuvres. Autrement elle aurait menĂ© elle-mĂȘme la guerre.

En attendant, tout le monde a oubliĂ© que le gĂ©nocide Ă  Gaza se poursuit, et, retour Ă  la case dĂ©part, que tant que la question palestinienne n’aura pas ĂȘtre Ă©tĂ© rĂ©glĂ©e, la paix demeurera illusoire. Et ce ne sont pas les imprĂ©cations issues du Talmud ou d’ailleurs qui y changeront quoique ce soit.  

* Médecin de libre pratique.

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Atelier régional à Tunis sur le traitement aux agonistes opioïdes

L’atelier rĂ©gional sur le traitement aux agonistes opioĂŻdes s’est ouvert hier, lundi 16 juin 2025, Ă  Tunis, avec la participation de responsables de la santĂ© de Tunisie, d’Egypte, du Maroc, du Liban et de Jordanie.  

Le traitement par agonistes opioĂŻdes, parfois appelĂ©e TAO ou traitement assistĂ© par mĂ©dicaments, est un traitement mĂ©dical destinĂ© aux personnes souffrant de dĂ©pendance aux opioĂŻdes, ces substances psychotropes de synthĂšse ou naturelle dont les effets sont similaires Ă  ceux de l’opium sans y ĂȘtre chimiquement apparentĂ©s. Il rĂ©duit l’envie d’opioĂŻdes et prĂ©vient les symptĂŽmes de sevrage graves.

L’atelier rĂ©gional sur le traitement aux agonistes opioĂŻdes, organisĂ© par le ministĂšre de la SantĂ©, en partenariat avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (OnuDC) et le Bureau OnuSida Tunisie, en marge des Ă©vĂ©nements marquant la JournĂ©e internationale contre l’abus et le trafic de drogues, s’est ouvert Ă  Tunis, lundi 16 juin 2025.  

L’atelier a rĂ©uni des reprĂ©sentants des ministĂšres de la SantĂ© de Tunisie, d’Égypte, du Maroc, du Liban et de Jordanie, autour de l’objectif commun de renforcer les capacitĂ©s de 20 professionnels de santĂ© tunisiens dans la mise en Ɠuvre du traitement des usagers de drogues par les agonistes opioĂŻdes, ainsi que de favoriser le partage d’expĂ©riences et d’expertises entre pays de la rĂ©gion.

Mustapha Ferjani s’entretient avec Cristina Albertin.

À cette occasion, le ministre de la SantĂ©, Mustapha Ferjani, qui a ouvert l’atelier, s’est avec Cristina Albertin, ReprĂ©sentante rĂ©gionale de l’OnuDC pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, accompagnĂ©e du Dr Ilyes Kessal, chef du bureau de l’OnuDC pour la Tunisie, et de Lassaad Soua, directeur de l’OnuSida Tunisie.

Dans son discours d’ouverture, le ministre a soulignĂ© l’engagement fort de la Tunisie en faveur de la prĂ©vention de l’usage de drogues et de la protection de la jeunesse, Ă  travers des politiques basĂ©es sur les droits humains et centrĂ©es sur la personne. Il a saluĂ© les efforts de coopĂ©ration rĂ©gionale en matiĂšre de santĂ© publique et de rĂ©duction des risques.

Mme Albertin a, quant Ă  elle, fĂ©licitĂ© le ministĂšre de la SantĂ© tunisien pour le dĂ©veloppement d’une stratĂ©gie nationale intersectorielle axĂ©e sur la prĂ©vention, la rĂ©duction des risques et la prise en charge des troubles liĂ©s Ă  l’usage de substances psychoactives illicites. Elle a Ă©galement saluĂ© le lancement du projet pilote de traitement par la mĂ©thadone en 2025, positionnant la Tunisie comme un modĂšle pour la rĂ©gion.

Le Dr Kessal a exprimĂ© sa reconnaissance pour la coopĂ©ration exemplaire avec le ministĂšre de la SantĂ© et a rĂ©affirmĂ© l’engagement de l’OnuDC Ă  soutenir la Tunisie dans ses efforts de prĂ©vention et de prise en charge de l’usage de drogues, notamment chez les jeunes et les populations les plus vulnĂ©rables.

 I.B.

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La GB met la Tunisie parmi les destinations pouvant ĂȘtre affectĂ©es par la guerre IsraĂ«l-Iran

Face Ă  l’escalade du conflit entre IsraĂ«l et l’Iran, le ministĂšre britannique des Affaires Ă©trangĂšres, du Commonwealth et du DĂ©veloppement (FCDO) a publiĂ© un nouvel avis aux voyageurs concernant plusieurs destinations du Moyen-Orient, dont les Émirats arabes unis, la Tunisie, le Qatar, Oman et la Jordanie.

Cet avis, mis Ă  jour le 13 juin 2025, fait suite Ă  l’évolution rapide de la situation sĂ©curitaire dans la rĂ©gion, fortement impactĂ©e par les opĂ©rations militaires entre IsraĂ«l et l’Iran.

Le FCDO recommande aux voyageurs de redoubler de prudence en raison des risques accrus de violence, d’instabilitĂ© politique et de perturbations potentielles des infrastructures de transport. Cette mise Ă  jour vise Ă  informer les ressortissants britanniques et Ă  garantir leur sĂ©curitĂ© face Ă  la montĂ©e des tensions dans ces pays.

Bien que la Jordanie demeure la plus touchĂ©e par le conflit en cours, le FCDO a Ă©tendu son avis aux pays voisins tels que les Émirats arabes unis, la Tunisie, le Qatar, Oman et l’Égypte. En raison de leur proximitĂ© avec les zones de conflit, ces pays sont confrontĂ©s Ă  des risques accrus d’instabilitĂ© rĂ©gionale, qui pourraient s’étendre au-delĂ  des frontiĂšres immĂ©diates du conflit.

On remarquera, cependant, que le Maroc, pays touristique au sud de la MĂ©diterranĂ©e, ne figure pas dans cette liste, peut-ĂȘtre parce que Rabat entretient des relations diplomatiques avec IsraĂ«l, et est souvent mĂ©nagĂ©, pour cette raison, par les dĂ©cideurs occidentaux. Suivez mon regard !

I. B.

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Travel retail │ Avolta prĂ©sente sa stratĂ©gie pour la Tunisie

Comme annoncĂ© en janvier, Avolta a confirmĂ© avoir remportĂ© un contrat pour l’exploitation de 15 boutiques dans cinq aĂ©roports clĂ©s de Tunisie, marquant ainsi son entrĂ©e sur le marchĂ© du travel retail dans notre pays. Ces nouveaux points de vente ouvriront dans cinq des principales portes d’entrĂ©e internationales: Tunis-Carthage, Djerba-Zarzis, Sfax-Thyna, Tozeur-Nefta et Tabarka-AĂŻn Draham. Avolta y occupera ainsi sa premiĂšre prĂ©sence opĂ©rationnelle et remplacera l’opĂ©rateur prĂ©cĂ©dent, Atu Duty Free.

Cette opĂ©ration s’inscrit dans la stratĂ©gie Destination 2027 d’Avolta et permet Ă  l’entreprise de servir prĂšs de 80% des voyageurs aĂ©riens en Tunisie, marquant ainsi une nouvelle Ă©tape dans l’expĂ©rience client et le dĂ©veloppement des expĂ©riences passagers dans ce hub mĂ©diterranĂ©en et africain majeur.

Dans un entretien avec Global Travel Retail Magazine, le prĂ©sident-directeur gĂ©nĂ©ral Emea d’Avolta, Luis Marin a parlĂ© de la stratĂ©gie de l’entreprise derriĂšre cette expansion majeure en Tunisie.

Le rebond du tourisme ancre le potentiel du marché

Forte d’opĂ©rations bien Ă©tablies au Maroc et en Égypte voisins, et de plus de trois dĂ©cennies d’expĂ©rience sur l’ensemble du continent, Avolta considĂšre la Tunisie comme un atout stratĂ©gique pour sa prĂ©sence rĂ©gionale. «La Tunisie est l’un des marchĂ©s du travel retail les plus importants et les plus dynamiques du corridor mĂ©diterranĂ©en et d’Afrique», souligne Marin.

Si le secteur touristique tunisien a connu des revers au cours de la derniÚre décennie, de la révolution du Printemps arabe de 2011 aux attentats de 2015 dans des destinations prisées comme Tunis et Sousse, les perspectives se sont considérablement améliorées ces derniÚres années, soutenues par un rebond mondial des voyages aprÚs la pandémie.

Marin souligne que la StratĂ©gie nationale pour un tourisme durable 2035 du gouvernement est un moteur important du nouvel Ă©lan du secteur, qui vise Ă  positionner la Tunisie comme l’une des destinations les plus compĂ©titives et les plus respectueuses de l’environnement au monde. «Cette initiative devrait attirer de nouveaux segments de voyageurs Ă  forte valeur ajoutĂ©e en Tunisie», affirme-t-il, soulignant que le tourisme reste au cƓur de l’économie et de l’identitĂ© culturelle du pays.

Pour Avolta, la combinaison d’une Ă©conomie stabilisĂ©e et d’une feuille de route touristique ambitieuse Ă©tait idĂ©ale. «Nous renforçons notre prĂ©sence dans l’une des principales destinations touristiques de la MĂ©diterranĂ©e et souhaitons faire de la Tunisie l’une des destinations touristiques les plus prisĂ©es de la rĂ©gion», dĂ©clare Marin.

Des signes de progrĂšs sont dĂ©jĂ  visibles. L’annĂ©e derniĂšre, ces cinq aĂ©roports gĂ©rĂ©s par l’Office de l’aviation civile et des aĂ©roports (Oaca) ont accueilli environ 9 millions de passagers internationaux. Tunisair, la compagnie nationale, modernise actuellement sa flotte et Ă©tend son rĂ©seau de lignes, amĂ©liorant ainsi la connectivitĂ© entre l’Europe et l’Afrique de l’Ouest.

L’expansion d’Avolta en Tunisie vise Ă©galement Ă  renforcer les rĂ©seaux d’approvisionnement, Ă  rationaliser les chaĂźnes d’approvisionnement et Ă  Ă©largir l’accĂšs aux donnĂ©es commerciales et Ă  un vivier de talents qualifiĂ©s. «La Tunisie nous permet Ă©galement de dĂ©couvrir de nouveaux profils de clients en Afrique du Nord, ainsi que de nouvelles nationalitĂ©s europĂ©ennes», ajoute Marin.

Concevoir un parcours de vente unique en Tunisie

Dans le cadre de sa stratĂ©gie Destination 2027, Avolta s’attache Ă  concevoir des magasins qui reflĂštent l’ADN de leurs aĂ©roports et villes respectifs. Cela implique de combiner des concepts de vente internationaux avec des saveurs et spĂ©cialitĂ©s locales, tout en intĂ©grant les innovations numĂ©riques et les nouvelles technologies autant que possible.

Si les nouveaux magasins proposeront l’ensemble des catĂ©gories hors taxes, des parfums et cosmĂ©tiques aux spiritueux, en passant par le tabac et la confiserie, Avolta s’attache Ă©galement Ă  intĂ©grer l’esprit et le caractĂšre tunisiens au parcours d’achat.

«La Tunisie possĂšde un patrimoine et une culture forts», explique Marin, soulignant la diversitĂ© des paysages du pays, allant de son littoral mĂ©diterranĂ©en Ă  ses vastes chaĂźnes de montagnes et Ă  l’immensitĂ© du dĂ©sert du Sahara. «Avolta souhaite reprĂ©senter tous ces Ă©lĂ©ments dans ses opĂ©rations. Nous souhaitons proposer aux voyageurs des produits qui rappellent la culture locale et offrir un service client reflĂ©tant l’hospitalitĂ© et la gĂ©nĂ©rositĂ© des Tunisiens.»

Avolta proposera Ă©galement des expĂ©riences de vente digitales et dĂ©ploiera ses plateformes exclusives de bien-ĂȘtre et de beautĂ©, Mind, Body & Soul et Haute Parfumerie, conçues pour rĂ©pondre aux besoins des voyageurs d’aujourd’hui, de plus en plus Ă  la recherche de produits de bien-ĂȘtre sophistiquĂ©s.

Comme pour toutes ses implantations mondiales, Avolta continuera de privilĂ©gier le client en Tunisie. «Nous continuerons Ă  placer le client au cƓur de toutes nos activitĂ©s. Notre objectif principal est de satisfaire les voyageurs», conclut Marin.

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La Tunisie prend option pour l’achat de 75 000 tonnes de blĂ© tendre

L’Office des cĂ©rĂ©ales tunisien a lancĂ©, le 13 juin 2025, un appel d’offres pour l’achat de 75 000 tonnes de blĂ© tendre toutes origines. L’agence Zerno On-Line a rapportĂ© cette information en citant des nĂ©gociants europĂ©ens.

100 000 tonnes de blĂ© ont Ă©tĂ© achetĂ©es en C&F auprĂšs des entreprises suivantes : GrainStar – deux lots de 25 000 tonnes Ă  243 $ la tonne; Buildcom – 25 000 tonnes Ă  243,77 $ la tonne; Raya – 25 000 tonnes Ă  248,27 $ la tonne.

Dix-sept entreprises ont participĂ© Ă  l’appel d’offres et le prix du blĂ© proposĂ© variait de 243 $ Ă  276,03 $ la tonne, prĂ©cise Ukragroconsult. Qui ajoute : «Selon les termes de l’appel d’offres, l’expĂ©dition se fera par lots de 25 000 tonnes entre le 1er juillet et le 10 aoĂ»t 2025».

I. B.

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Italian Screens│ Le nouveau cinĂ©ma italien prĂ©sentĂ© Ă  Tunis  

Avec l’évĂ©nement «Italian Screens», le nouveau cinĂ©ma italien arrive Ă  Tunis avec un cycle de projections dĂ©diĂ© au meilleur du cinĂ©ma italien contemporain, programmĂ© du 17 au 22 juin 2025 au cinĂ©ma L’Agora, Ă  La Marsa, banlieue nord de Tunis.

L’initiative est promue par l’Institut culturel italien de Tunis dans le cadre de la huitiĂšme Ă©dition de Â«Fare Cinema», une manifestation organisĂ©e par le ministĂšre italien des Affaires Ă©trangĂšres et de la CoopĂ©ration internationale pour promouvoir l’industrie cinĂ©matographique italienne dans le monde.

Le projet, conçu par Roberto Stabile, responsable de l’internationalisation Ă  la Direction gĂ©nĂ©rale du cinĂ©ma et de l’audiovisuel de CinecittĂ , vise Ă  soutenir la diffusion internationale du cinĂ©ma italien et Ă  valoriser des instruments de soutien tels que le crĂ©dit d’impĂŽt et les fonds pour la coproduction et la distribution internationale.

Seront projetĂ©s Ă  cette occasion des films rĂ©cents qui reflĂštent la diversitĂ© des styles et des thĂ©matiques du nouveau cinĂ©ma d’auteur italien, avec un accent particulier sur les coproductions italo-tunisiennes, tĂ©moignage d’une solide collaboration entre les deux pays.

Le cycle s’ouvrira avec le film â€˜â€˜FolleMente’’ de Paolo Genovese, projetĂ© le 17 juin Ă  19h.

Une table ronde est également prévue le 18 juin à 10h dans la salle Tahar Chériaa (CNCI) à la Cité de la Culture de Tunis, modérée par le réalisateur Mourad Ben Cheikh, avec les interventions de Habib Attia (Cinetelefilms), Mohammed Challouf, Badi Chouka, Ilaria Congiu, Francesco Lattarulo, Roberto Stabile (en visioconférence) et Ginella Vocca, directrice du MedFilm Festival.

Parmi les projections au programme : ‘‘Breath’’, en prĂ©sence de la rĂ©alisatrice Ilaria Congiu (mercredi Ă  18h); ‘‘Asfour Jenna’’, en prĂ©sence du rĂ©alisateur Mourad Ben Cheikh (mercredi Ă  22h); ‘‘Sulla terra leggeri’’ de Sara Fgaier (jeudi Ă  18h30); ‘‘Diamanti’’ de Ferzan Ozpetek (vendredi Ă  18h30); ‘‘Vermiglio’’ de Maura Delpero (samedi Ă  18h30); ‘‘Il tempo che ci vuole’’ de Francesca Comencini (dimanche Ă  18h30).

Tous les films seront projetés en version originale avec sous-titres en français.

L’entrĂ©e est libre dans la limite des places disponibles.

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Libye │ Les affidĂ©s du MarĂ©chal Haftar bloquent la Caravane Al-Soumoud  

Les participants la Caravane de la rĂ©silience (Al-Soumoud) ont dĂ©cidĂ© de retourner en Tunisie, mais ils ne quitteront pas la Libye avant la libĂ©ration de leurs camarades activistes arrĂȘtĂ©s par des autoritĂ©s libyennes prĂšs de l’entrĂ©e de Syrte.

C’est ce qu’a annoncĂ© Jawaher Channa, porte-parole de la caravane, dans une dĂ©claration aux mĂ©dias, ce lundi 16 juin 2025, tout en appelant les autoritĂ©s tunisiennes Ă  intervenir pour la libĂ©ration des personnes arrĂȘtĂ©es.

Les autoritĂ©s tunisiennes sont restĂ©es silencieuse Ă  propos de cette initiative lancĂ©e Ă  Tunis par des organisations de la sociĂ©tĂ© civile et Ă  laquelle se sont joints des activistes d’autres pays, notamment d’AlgĂ©rie, de Mauritanie et de Libye. Le but Ă©tait d’appeler Ă  la levĂ©e du blocus infligĂ© par l’Etat d’IsraĂ«l aux Palestiniens Ă  Gaza, qui sont soumis Ă  un vĂ©ritable gĂ©nocide depuis le 7 octobre 2023, sans que le monde dit «civilisé» ne s’en Ă©meuve outre mesure.

Cependant, Ă  l’approche de Syrte et de l’est de la Libye, rĂ©gion contrĂŽlĂ©e par le MarĂ©chal Khalifa Haftar, alliĂ© de l’Egypte et des Emirats arabes unis qui comptent parmi les Etats arabes ayant nouĂ© des relations diplomatiques avec IsraĂ«l, les problĂšmes ont commencĂ© et les activistes ont subi des harcĂšlements, des vols et des arrestations de la part de groupes libyens proches ou affidĂ©s audit MarĂ©chal.

Les intĂ©rĂȘts d’IsraĂ«l sont bien dĂ©fendus sous ces cieux
   A elle seule, l’Egypte a interpellĂ© plus de 200 activistes venus le plus lĂ©galement du monde pour prendre part Ă  la marche pacifique vers Gaza.

Partie de Tunis le 9 juin en direction de Gaza via la Libye et l’Égypte, la Caravane Soumoud est bloquĂ©e depuis vendredi soir Ă  l’entrĂ©e de Syrte par les autoritĂ©s de l’Est libyen.

Elle dĂ©nonce un siĂšge systĂ©matique qui empĂȘche l’accĂšs Ă  la nourriture, Ă  l’eau, aux mĂ©dicaments et aux communications.

Environ 1 500 participants sont bloquĂ©s, dont certains ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s, sans assistance juridique ni contact avec leurs familles.

La caravane appelle Ă  l’intervention des organisations internationales pour lever ce blocus jugĂ© arbitraire.

I. B.  

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Football │ Face Ă  Flamengo, l’EspĂ©rantisme fait figure d’outsider  

Les pronostics vont bon train pour la rencontre de demain, mardi 17 juin 2025, Ă  2 heures, Ă  Philadelphie, entre l’EspĂ©rance de Tunis et Flamengo FC, dans le cadre du groupe D de la Coupe du Monde des clubs de la Fifa ! Les BrĂ©siliens sont donnĂ©s favoris, mais les Tunisiens n’ont pas dit leur dernier mot. Ils vont sans doute subir l’essentiel du jeu, mais s’ils parviennent Ă  rĂ©aliser un nul blanc en premiĂšre mi-temps, ils sont capables de renverser la vapeur en seconde mi-temps sur un contre foudroyant, une erreur adverse ou un Ă©clair de gĂ©nie de son buteur algĂ©rien Youcef Belaili.  

Imed Bahri

Dans une poule probablement dominĂ©e par Chelsea, il y aura trois Ă©quipes pour une place. Flamengo FC et l’Esperance Tunis vont lutter pendant 270 minutes afin de finir dans le top 2, synonyme de qualification en phase Ă  Ă©limination directe. D’ailleurs, deux formations en pleine forme croiseront le fer dans la nuit de lundi Ă  mardi, sous les coups de 2h du matin.

Il s’agit de la troisiĂšme participation de Flamengo FC Ă  la Coupe du Monde des Clubs, battu en finale par Liverpool en 2019, avant une campagne catastrophique au Maroc en fĂ©vrier 2023, Ă©liminĂ© par Al-Hilal en demi-finale.

L’EspĂ©rance de Tunis participera Ă  sa quatriĂšme Ă©dition, aprĂšs avoir Ă©tĂ© battue en quarts de finale lors des trois Ă©ditions prĂ©cĂ©dentes, perdant quatre de ses six matches disputĂ©s jusqu’à prĂ©sent.

Flamengo avec les faveurs des pronostics

La derniĂšre dĂ©faite des BrĂ©siliens remonte au 4 mai dernier, soit un enchaĂźnement de huit parties sans la moindre dĂ©faite toutes compĂ©titions confondues. Le groupe entraĂźnĂ© par Filipe Luis reste sur 4 succĂšs de suite, avec un total de trois clean-sheets et un secteur offensif en rĂ©ussite. Les Mengao ont inscrit 3 buts en moyenne lors de cette sĂ©rie, dont un superbe 5-0 face Ă  Fortaleza peu avant le break international. Dans une spirale positive, les rouges et noirs comptent envoyer un message Ă  leurs concurrents dĂšs le premier match! 

L’EspĂ©rance rĂȘve de crĂ©er la surprise  

Champion de Tunisie, l’EspĂ©rance de Tunis espĂšre se mĂȘler Ă  la bataille d’une seconde place difficile d’accĂšs. En effet, dans ce groupe Ă  quatre Ă©quipes, les Tunisiens n’ont pas les faveurs des pronostiqueurs, qui les classent pour l’instant en derniĂšre position pour une Ă©ventuelle qualification en huitiĂšme de finale.

La saison des EspĂ©rantistes a Ă©tĂ© trĂšs chaotique, passant par quatre entraĂźneurs diffĂ©rents, mais l’effectif dirigĂ© par Maher Kanzari a parfaitement prĂ©parĂ© son arrivĂ©e sur la scĂšne mondiale, avec une invincibilitĂ© qui dure depuis onze parties !

Tout comme son adversaire du jour, la dĂ©faite n’est plus au rendez-vous depuis plusieurs semaines. Avec une dĂ©fense en confiance (6 clean-sheets en 7 sorties), les «Sang et or» peuvent voyager n’importe oĂč avec confiance. Si les secteurs dĂ©fensif et offensif rĂ©alisent la meilleure prestation possible, une surprise est envisageable au terme du temps rĂ©glementaire. Les coĂ©quipiers de Yann Sasse, le joueur le plus en forme du moment, y croient et semblent dĂ©cidĂ©s Ă  vendre trĂšs chĂšrement leur peau dans ces joutes mondiales.  

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IsraĂ«l continue de bomber le torse, fort du soutien aveugle de l’Occident

AprĂšs les frappes iraniennes de la nuit du dimanche 15 au lundi 16 juin 2025, le bilan du cĂŽtĂ© israĂ©lien est de 5 morts et 92 blessĂ©s, selon les secours locaux. Ce nouveau bilan porte Ă  18 le nombre total de personnes tuĂ©es en IsraĂ«l depuis les premiers tirs iraniens, vendredi, en riposte Ă  l’attaque massive israĂ©lienne contre diffĂ©rentes cibles en Iran. (Ph. Incendie dans les dĂ©pĂŽts pĂ©troliers de Shahran, au nord-ouest de TĂ©hĂ©ran, suite Ă  des frappes israĂ©liennes).

En Iran, les frappes israĂ©liennes ont fait, en trois jours, au moins 224 morts et plus d’un millier de blessĂ©s, selon des chiffres annoncĂ©s dimanche le ministĂšre de la santĂ© iranien.

Par ailleurs,l’ambassadeur amĂ©ricain en IsraĂ«l, Mike Huckabee, a fait savoir ce lundi sur son compte X qu’un bĂątiment de sa reprĂ©sentation diplomatique Ă  Tel-Aviv avait Ă©tĂ© lĂ©gĂšrement endommagĂ© Ă  la suite des frappes iraniennes sur le pays, survenues pendant la nuit.

Les habitants de Tel Aviv avaient Ă©tĂ© appelĂ©s Ă  plusieurs reprises dans la nuit Ă  se mettre Ă  l’abri Ă  la demande de l’armĂ©e.

MalgrĂ© l’aggravation des pertes humaines, et le risque d’élargissement du champ de la guerre qu’il livre Ă  l’Iran, IsraĂ«l continue de bomber le torse. Son ministre de la dĂ©fense, IsraĂ«l Katz, a averti lundi, dans un message publiĂ© sur ses rĂ©seaux sociaux, que les habitants de TĂ©hĂ©ran Â«paieront le prix» des frappes iraniennes sur des civils israĂ©liens, comme si IsraĂ«l, qui a lancĂ© les hostilitĂ©s, n’est pas en train de tuer, lui aussi, des civils iraniens, Ă  moins que M. Katz estime que ce qui est permis Ă  IsraĂ«l ne l’est pas pour ses ennemis.   

Fort du soutien inconditionnel et aveugle des pays occidentaux, qui l’aident par les armes sophistiquĂ©es et les renseignements utiles, IsraĂ«l croit bĂ©nĂ©ficier d’une totale impunitĂ© pour poursuivre ses attaques contre ses voisins, mĂȘme les plus lointains, comme les Iraniens.    

En soutenant IsraĂ«l, leur malĂ©fique crĂ©ature, vĂ©ritable nid de guĂȘpes plantĂ© au cƓur du Moyen-Orient, les pays occidentaux jouent avec le feu. S’ils ne se ravisent pas Ă  temps et ne retrouvent pas la raison, ce feu risque de les atteindre eux aussi. D’une maniĂšre ou d’une autre. Qui sĂšme le vent rĂ©colte la tempĂȘte !  

I. B.

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Edition │ Cinq romans pour dire le Maghreb 

Les Éditions Barzakh continuent d’affirmer leur place comme l’un des piliers de la littĂ©rature algĂ©rienne contemporaine, en langue française. Pour cet Ă©tĂ©, la maison d’édition nous offre une sĂ©lection de cinq romans puissants, audacieux, souvent subversifs, qui bousculent les formes et les rĂ©cits habituels.

Djamal Guettala 

Ces Ɠuvres ne racontent pas seulement des histoires, elles explorent l’AlgĂ©rie dans toute sa complexitĂ©, entre mĂ©moire, politique, vie quotidienne et aspirations. Une invitation Ă  plonger dans un pays en tension, qui cherche Ă  se comprendre Ă  travers ses contradictions et ses rĂȘves.

‘‘BientĂŽt les vivants’’ d’Amina Damerdji (Prix Transfuge 2024) ouvre le bal. Nous sommes dans l’Alger des annĂ©es 1990, au cƓur des violences et des incertitudes, Ă  travers le regard de Selma, jeune cavaliĂšre passionnĂ©e. Son attachement Ă  SheĂŻtane, un Ă©talon rebelle, et sa relation avec Adel, un palefrenier rĂ©servĂ©, dressent le portrait pudique d’une jeunesse qui cherche la lumiĂšre malgrĂ© les dĂ©chirures.

Avec ‘‘Amin. Une fiction algĂ©rienne’’, Samir Toumi propose un thriller politique nourri d’introspection, dans lequel un Ă©crivain se voit confier les secrets d’un systĂšme qu’il va dĂ©cortiquer. Un roman coup de poing qui questionne le pouvoir et ses manipulations Ă  l’ùre de la modernitĂ©.

‘‘Terminus Babel’’, de Mustapha Benfodil, est une fable brĂ»lante sur la censure et l’exil, portĂ©e par une Ă©criture foisonnante et une verve jubilatoire. L’écrivain exilĂ© y dĂ©fend avec passion le droit Ă  la libertĂ© d’expression, un manifeste pour une littĂ©rature sans frontiĂšres.

Dans ‘‘Taxis’’, AĂŻmen LaĂŻhem, laurĂ©at du prix Mohammed Dib 2025, prĂȘte sa voix Ă  un chauffeur de taxi d’Alger. Chaque course devient une fenĂȘtre sur la ville, ses habitants, ses secrets. Ce premier roman choral, tendre et discret, rend hommage aux invisibles et Ă  une capitale vibrante.

Enfin, ‘‘Le dĂ©sastre de la maison des notables’’ d’Amira Ghenim, traduit de l’arabe et finaliste du prix MĂ©dicis Ă©tranger 2024, explore l’histoire politique de la Tunisie, de la colonisation Ă  la rĂ©volution. À travers le destin de deux familles patriarcales, ce roman choral donne surtout voix aux femmes qui brisent le silence dans une sociĂ©tĂ© encore largement dominĂ©e par les hommes.

Ces cinq romans sont autant de fenĂȘtres ouvertes sur une littĂ©rature algĂ©rienne plurielle, audacieuse et en pleine mĂ©tamorphose. Ils offrent une lecture exigeante mais accessible, indispensable pour qui veut comprendre les mutations profondes d’un pays toujours en quĂȘte de son identitĂ©.

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Guerre IsraĂ«l-Iran │ Le Moyen-Orient brĂ»le et la loi du plus fort rĂšgne!

Les États-Unis ont autrefois freinĂ© Benjamin Netanyahu et l’ont empĂȘchĂ© pendant quinze ans d’attaquer l’Iran. Avec Donald Trump, les choses ont changĂ©. Et au-delĂ  de la guerre actuelle au Moyen-Orient, c’est l’ordre international qui est bousculĂ© et plus que jamais c’est la loi du plus fort qui prĂ©vaut. Plus aucun pays ne pourra ĂȘtre Ă  l’abri de l’hĂ©gĂ©monie des pays plus puissants que lui et cela donne lieu Ă  un monde multicrises et trĂšs instable. (Des secouristes devant un bĂątiment Ă  TĂ©hĂ©ran, l’une des quelque 100 cibles touchĂ©es par une frappe israĂ©lienne le 13 juin 2025. Ph. Meghdad Madadi/Tasnim News).

Imed Bahri

Une enquĂȘte de Steve Bloomfield paru dans The Observer indique que le gĂ©nĂ©ral Amir Hajizadeh, commandant de l’armĂ©e de l’air au sein des Gardiens de la rĂ©volution, a tenu une rĂ©union jeudi soir au quartier gĂ©nĂ©ral du commandement ignorant les conseils d’éviter de se rassembler dans un mĂȘme endroit. Lui et ses collĂšgues pensaient que la menace d’une attaque israĂ©lienne n’allait pas se concrĂ©tiser. Ils avaient tort. Le bunker souterrain Ă©tait l’un des 20 sites frappĂ©s par l’aviation israĂ©lienne en 15 minutes.

D’autres chefs militaires Ă  l’instar de Hossein Salami, commandant des Gardiens de la rĂ©volution, ont Ă©tĂ© tuĂ©s Ă  leurs domiciles. Eux aussi avaient Ă©tĂ© avertis de se rĂ©fugier dans des maisons sĂ»res, eux aussi ont ignorĂ© l’avertissement

Des Ă©minents dignitaires militaires iraniens et des chercheurs nuclĂ©aires ont Ă©tĂ© tuĂ©s (14 Ă  ce jour selon des sources israĂ©liennes). Des radars et des systĂšmes de dĂ©fense aĂ©rienne ont Ă©tĂ© dĂ©truits ainsi que des parties d’une installation d’enrichissement d’uranium.

Une guerre régionale

Ces attaques, qui ont dĂ©clenchĂ© une guerre rĂ©gionale, rĂ©vĂšlent les faiblesses du rĂ©gime iranien, les capacitĂ©s de renseignement d’IsraĂ«l et la maniĂšre dont le Premier ministre israĂ©lien agit sans crainte de rendre des comptes ni de sanctions.

L’auteur ajoute que ces trois facteurs sont au cƓur de la nouvelle guerre et soulignent l’instabilitĂ© des semaines Ă  venir. Personne en dehors du rĂ©gime iranien n’est conscient de la faiblesse de son guide suprĂȘme Ali KhameneĂŻ et de son gouvernement. KhameneĂŻ lui-mĂȘme l’ignore peut-ĂȘtre. Un coup d’État, un effondrement ou un soulĂšvement sont autant de possibilitĂ©s.

Les services de renseignement israĂ©liens, critiquĂ©s au lendemain du 7 octobre 2023 pour leur incapacitĂ© Ă  dĂ©tecter les prĂ©paratifs de guerre du Hamas, avaient obtenu des rĂ©sultats bien plus importants au cours de l’annĂ©e Ă©coulĂ©e depuis les attaques par bipeurs contre le Hezbollah et les assassinats de dirigeants du Hamas et du Hezbollah en Iran et au Liban jusqu’aux attaques de la semaine derniĂšre. Non seulement IsraĂ«l savait oĂč se trouvaient les scientifiques et les hauts dirigeants nuclĂ©aires iraniens mais ils Ă©taient Ă©galement au courant des progrĂšs du programme nuclĂ©aire du pays.

Bloomfield estime que le troisiĂšme facteur inquiĂšte le plus: l’impunitĂ©. Quant Ă  Netanyahu, il estime se battre pour prĂ©server le peuple juif et empĂȘcher ce qu’il appelle «un holocauste nuclĂ©aire». Alors que, ces quinze derniĂšres annĂ©es, les prĂ©sidents amĂ©ricains successifs ont rejetĂ© son idĂ©e d’une telle attaque contre l’Iran, Netanyahu ne ressent plus cette contrainte aujourd’hui.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer et le prince hĂ©ritier saoudien Mohammed Ben Salmane ont appelĂ© samedi Ă  la dĂ©sescalade mais IsraĂ«l n’a guĂšre rĂ©agi, son ministre de la DĂ©fense avertissant que «TĂ©hĂ©ran brĂ»lera» si l’Iran continue de tirer des missiles.

L’Iran, de son cĂŽtĂ©, a averti les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France qu’il attaquerait leurs bases militaires et leurs navires s’ils aidaient IsraĂ«l Ă  intercepter des missiles et des drones iraniens. Le Premier ministre britannique a annoncĂ© samedi soir l’envoi de nouveaux avions de la Royal Air Force dans la rĂ©gion «pour soutenir la sĂ©curitĂ© rĂ©gionale», faisant fi des avertissements iraniens et affichant ainsi clairement son soutien total Ă  l’expansionnisme d’IsraĂ«l, Etat belliqueux que la Grande-Bretagne (on l’oublie parfois) avait beaucoup aidĂ© Ă  implanter au Moyen-Orient comme un nid de guĂȘpes au cƓur de la rĂ©gion.

Bloomfield estime qu’à la lumiĂšre de l’attaque contre l’Iran, la pression internationale sur IsraĂ«l pour qu’il assouplisse le blocus de Gaza s’est attĂ©nuĂ©e tandis qu’une confĂ©rence sur la crĂ©ation d’un État palestinien a Ă©tĂ© reportĂ©e.

Les germes des conflits futurs

Depuis l’arrivĂ©e au pouvoir de Donald Trump en 2017, on craint un effondrement de l’ordre international fondĂ© sur des rĂšgles en vigueur depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Ce sentiment s’est intensifiĂ© en fĂ©vrier 2022 lorsque la Russie a envahi l’Ukraine et il est devenu plus difficile Ă  ignorer avec le retour de Trump cette annĂ©e. L’attaque de Netanyahu semble marquer le moment oĂč il est dĂ©sormais impossible de le nier.

«Nous vivons dĂ©sormais dans un monde oĂč les États puissants peuvent faire ce qu’ils veulent», a dĂ©clarĂ© Bronwyn Maddox, directrice de Chatham House Ă  Londres, avant d’ajouter: «Ce ne sont pas seulement les États qui dĂ©clenchent ces conflits, ils ne les arrĂȘtent pas. Les conflits se poursuivent sans relĂąche».

Non seulement cela entraĂźne davantage de morts et de destructions aujourd’hui mais cela engendre Ă©galement des problĂšmes pour l’avenir. «De nombreuses personnes voient leur vie brisĂ©e, cela sĂšme les germes des conflits futurs», explique Maddox.

Peter Ricketts, ancien directeur au ministĂšre britannique des Affaires Ă©trangĂšres et premier conseiller Ă  la sĂ©curitĂ© nationale du Royaume-Uni, considĂšre que la pĂ©riode actuelle est la plus inquiĂ©tante depuis la Guerre froide. Selon lui, l’approche musclĂ©e des États-Unis, de la Russie et de la Chine dans les affaires internationales, conjuguĂ©e Ă  la faiblesse des Nations Unies, est une combinaison inĂ©dite. Il ajoute: «MĂȘme pendant la Guerre froide, la situation Ă©tait relativement stable entre les puissances et aujourd’hui, toutes les garanties sont tombĂ©es. La situation au Moyen-Orient Ă©chappe totalement Ă  tout contrĂŽle international».

Bloomfield estime qu’il existe une tendance Ă  idĂ©aliser la puissance amĂ©ricaine et la morale occidentale lorsqu’on Ă©voque la pĂ©riode de la Guerre froide. Cela revient Ă  ignorer son incapacitĂ© Ă  intervenir au Rwanda et Ă  empĂȘcher le gĂ©nocide, la dĂ©cision des États-Unis et du Royaume-Uni d’envahir et d’occuper l’Irak sur la base de renseignements erronĂ©s et d’une idĂ©ologie aveugle et sa gestion dĂ©sastreuse de la Syrie.

Il est clair cependant que l’utilisation de la puissance Ă©conomique et diplomatique contre IsraĂ«l et l’Iran a eu un effet. Non seulement elle a freinĂ© pendant des annĂ©es Netanyahu mais l’Iran Ă©tait prĂȘt Ă  accepter un accord qui lui aurait permis de dĂ©velopper un programme nuclĂ©aire civil. Le prĂ©cĂ©dent accord de Vienne signĂ© en 2015 Ă©tait certes imparfait, chaotique et frĂ©quemment violĂ© mais il a fonctionnĂ©.

Ricketts estime que les attaques actuelles renforceront Ă  terme la dĂ©termination de l’Iran Ă  se doter de l’arme nuclĂ©aire. «À court terme, elles retarderont considĂ©rablement le programme mais Ă  long terme, les Iraniens redoubleront d’efforts. IsraĂ«l ne peut pas voler le savoir des ingĂ©nieurs iraniens», estime le diplomate britannique. 

Selon Maddox, la dĂ©cision de Trump d’abandonner le traitĂ© iranien d’Obama, sous la pression de Netanyahu, a conduit au scĂ©nario qu’ils prĂ©tendaient tous deux vouloir Ă©viter. Ils ont poussĂ© l’Iran au bord de la bombe nuclĂ©aire et c’était Ă©vitable.

Un monde oĂč tout est permis

Si la situation au Moyen-Orient est terrifiante, les consĂ©quences de ces derniers jours se rĂ©percuteront Ă©galement ailleurs dans le monde. La Russie a dĂ©jĂ  clairement indiquĂ© que les frontiĂšres internationales n’avaient aucune importance, et ses voisins membres de l’Otan –l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie– doutent que l’alliance leur vienne en aide si la Russie envoie des troupes pour occuper leurs territoires. Maddox affirme que la Chine ne tentera peut-ĂȘtre pas de prendre TaĂŻwan par la force mais «cela peut rendre la vie de TaĂŻwan trĂšs difficile» sans grande menace de rĂ©action de la part de Trump.

«Les pays prennent les choses en main», dĂ©clare Ivo Daalder, ancien conseiller en politique Ă©trangĂšre de Bill Clinton et Barack Obama, avant d’ajouter: «La CorĂ©e du Nord pourrait dĂ©cider que le moment est venu de s’emparer d’une partie de la CorĂ©e du Sud. Je ne suis pas tout Ă  fait certain que les États-Unis interviendraient»

Dans les prochaines 24 heures, des avions transportant des dirigeants du «monde libre» atterriront en Alberta, au Canada, pour la 51e rĂ©union du G7. Cette rĂ©union des plus grandes puissances occidentales, quelques jours seulement aprĂšs une guerre potentiellement catastrophique au Moyen-Orient, devrait ĂȘtre le signe que l’ordre mondial fondĂ© sur des rĂšgles, aussi imparfait soit-il, peut encore tenir et freiner les activitĂ©s militaires inconsidĂ©rĂ©es dans une rĂ©gion instable.

Toutefois, nous sommes dĂ©sormais dans un monde nouveau. Les dirigeants s’exprimeront et pourraient publier une dĂ©claration appelant au calme mais rien de ce qui se dira en Alberta ne devrait empĂȘcher IsraĂ«l et l’Iran d’intensifier le conflit. «Partout oĂč l’on regarde, des puissances plus fortes tentent de dominer des voisins plus faibles. Nous sommes dĂ©sormais dans un monde oĂč tout est permis», affirme Ricketts.

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