Vers un engagement fort pour un développement durable
Le lundi 23 juin 2025, un débat majeur a été organisé sous le thème « Amen Bank, banque de référence pour l’accompagnement de l’entreprise tunisienne, dédié à la transition énergétique et aux énergies renouvelables», mettant en lumière un engagement profond en faveur du développement durable et de la promotion d’une économie plus verte.
Cet événement s’inscrit dans un contexte où la transition énergétique et les énergies renouvelables sont devenues des enjeux stratégiques incontournables pour le pays, confrontée aux défis du changement climatique et à la nécessité d’adopter des modèles économiques plus responsables.
Lors du premier panel, les intervenants ont souligné l’importance cruciale d’évaluer et de maîtriser les émissions de gaz à effet de serre liées non seulement aux activités opérationnelles des entreprises, mais aussi aux émissions financées par leurs activités. Une expertise avancée a été démontrée dans l’élaboration et le calcul concret de ces émissions, notamment pour les scores 1, 2 et la majorité des postes d’émissions du score 3.
Cette démarche, lancée dès 2014, intègre des critères environnementaux et sociaux dans le processus de financement. Elle ne se contente pas d’analyser les risques, mais propose aussi des actions concrètes pour les réduire et mieux les gérer, ce qui renforce la capacité des entreprises à faire face aux défis climatiques.
Pour y parvenir, une équipe composée de spécialistes techniques, d’analystes financiers et d’ingénieurs a été mise en place, assurant une approche complète et coordonnée.
Les solutions proposées s’articulent principalement autour de trois axes : l’identification des opportunités liées à la transition énergétique, la mise en œuvre et le suivi de projets concrets, ainsi que la mesure de leur impact environnemental, climatique et économique. Ces actions permettent non seulement de réduire la facture énergétique des entreprises, mais aussi d’améliorer leur image et leur accès à de nouveaux marchés, renforçant ainsi leur compétitivité.
Le débat a également souligné que le changement climatique représente un risque systémique affectant tous les secteurs d’activité et toutes les régions géographiques, mais qu’il constitue aussi un moteur puissant de transformation. Il incite les entreprises à revoir leurs méthodes de production, leur modèle économique et à mobiliser tous leurs leviers pour s’adapter. Une stratégie de décarbonation claire et tolérante apparaît ainsi comme une assurance essentielle pour anticiper les évolutions réglementaires et normatives, qui deviennent de plus en plus contraignantes. Les normes environnementales, de santé, de sécurité au travail et de qualité intègrent désormais des exigences climatiques, qui seront renforcées dès 2026 avec la mise en place de nouvelles réglementations.
Dans ce contexte, le rôle de partenaire engagé se traduit par un accompagnement des entreprises tunisiennes non seulement en tant que financeur, mais aussi comme acteur de leur transformation durable. Cette posture se concrétise par une offre complète incluant le financement, l’accompagnement technique et l’assurance adaptée aux spécificités des projets de transition énergétique.
L’intervention de la directrice générale de l’assurance a permis d’aborder en détail le dispositif d’assurance intégré pour les projets photovoltaïques, notamment les fermes photovoltaïques, qui nécessitent une couverture spécifique adaptée à leurs particularités en termes de construction, de matériaux et de business model. Cette assurance couvre toutes les phases du projet, depuis le transport des équipements jusqu’à l’exploitation, en passant par la construction et la post-réception, avec des garanties contre les dommages matériels, les incendies, les phénomènes naturels, les vols, ainsi que des garanties financières comme la couverture du retard de mise en service. Cette approche intégrée simplifie la gestion des contrats et optimise les coûts, tout en assurant une protection complète et adaptée aux risques spécifiques.
Le débat a aussi permis d’échanger sur les défis rencontrés par certains secteurs, comme le tourisme, qui subit les conséquences de la pandémie et d’actes terroristes, et pour lequel la transition énergétique représente un enjeu crucial mais complexe. Les intervenants ont insisté sur la nécessité de trouver des solutions adaptées à ces réalités économiques difficiles, en mobilisant les acteurs financiers et institutionnels pour soutenir la modernisation et la décarbonation du secteur.
Enfin, les questions posées par les participants ont permis d’aborder des sujets techniques et réglementaires, notamment la compatibilité des lignes de crédit avec un paysage institutionnel parfois contraignant, ou encore les offres d’assurance pour des installations spécifiques comme la trigénération, illustrant la volonté de répondre aux besoins diversifiés des entreprises tunisiennes.
En conclusion, ce débat a mis en exergue un engagement fort et concret dans la transition énergétique. Et ce via une expertise pointue, une offre intégrée de financement, d’accompagnement et d’assurance, et une équipe pluridisciplinaire pour un développement durable.
Ce rôle est d’autant plus crucial dans un contexte où la lutte contre le changement climatique impose une transformation rapide et profonde des modèles économiques, et où les entreprises doivent conjuguer performance économique et responsabilité environnementale pour assurer leur pérennité et leur compétitivité à long terme.
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