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Compétitivité verte et financement de la PME de demain : l’engagement politique de l’Union européenne

La conférence « Compétitivité verte : financer les PME de demain », organisée par la Banque de l’Habitat (BH Bank), ce jeudi 22 mai 2025 dans un hôtel aux Berges du Lac 1, en partenariat avec la BEI et l’Union européenne, s’est tenue alors que le Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) de l’UE est entré en vigueur.

La conférence a permis d’approfondir l’analyse du contexte économique dans lequel s’inscrit cette initiative, à travers les interventions d’experts sectoriels qui ont enrichi la compréhension des enjeux et des opportunités.

 

Marco Stella, chef de la section économique de la délégation de l’Union européenne en Tunisie, a apporté la dimension politique et diplomatique à cette initiative, inscrivant le programme « Trade and Competitiveness » dans le cadre plus large des relations stratégiques entre l’Union européenne et la Tunisie.

Son intervention s’est caractérisée par une approche à la fois technique et géopolitique, soulignant la dimension partenariale de l’engagement européen.

Stella a reconnu le défi que représentait son intervention, succédant à des panélistes qu’il a qualifiés d’« experts engagés et particulièrement connaisseurs ». Cette modestie apparente masquait en réalité une volonté de replacer l’initiative dans une perspective politique et stratégique dépassant les seuls aspects techniques et financiers.

En effet, le représentant européen a réaffirmé avec force que « l’Union européenne demeure un partenaire à la fois technique, financier et politique pour la Tunisie ». Cette triple dimension du partenariat revêt selon lui une importance cruciale, concernant non seulement le secteur public mais également, et de manière particulièrement significative, le secteur privé tunisien.

Marco Stella a présenté le programme « Trade and Competitiveness » comme un don de l’Union européenne permettant à la BEI de générer des ressources financières additionnelles au bénéfice des petites et moyennes entreprises, via le partenariat avec la BH Bank. Cette mécanique financière illustre selon lui l’approche européenne privilégiant les partenariats larges et l’effet de levier pour maximiser l’impact des financements publics.

L’ambition affichée vise explicitement à aider l’économie réelle, objectif prioritaire de l’Union européenne et de sa banque d’investissement. « Cette focalisation sur l’économie réelle témoigne d’une volonté de dépasser les approches purement financières pour s’attaquer aux défis concrets auxquels font face les entreprises tunisiennes », assure le dirigeant européen.

Visite  de terrain

M. Stella a rappelé l’importance fondamentale des PME dans l’économie tunisienne, citant le chiffre de 90 % du tissu économique national qu’elles représentent. Il a souligné qu’« elles emploient des millions de personnes et génèrent des opportunités d’emploi dans différents secteurs de l’économie, constituant ainsi l’épine dorsale du système productif tunisien ».

Pour illustrer ses dires, le diplomate européen a évoqué ses missions d’accompagnement sur le terrain, citant notamment une récente visite à Gabès avec le ministre du Tourisme « pour explorer les opportunités de développement touristique ». Ces expériences de terrain ont renforcé, souligne-t-il, la conviction de l’importance de renforcer le tissu économique dans certaines régions qui, pour des raisons historiques, territoriales ou environnementales, disposent de moindres possibilités de développer leur valeur ajoutée.

Un constat alarmant, mais solution avec « Trade and Competitiveness »

Un constat particulièrement alarmant a été mis en avant par . Stella : la durée de vie moyenne des PME tunisiennes ne dépasse pas 18 mois selon les données disponibles. Ce chiffre dramatique illustre la fragilité structurelle de ces entreprises et justifie l’urgence des mesures d’accompagnement proposées.

Parmi les défis majeurs identifiés, M. Stella a notamment insisté sur la difficulté d’accès au crédit, problématique centrale que le programme « Trade and Competitiveness » ambitionne de résoudre. Cette difficulté d’accès au financement constitue selon lui un goulot d’étranglement majeur limitant le développement et la pérennité des PME tunisiennes.

Au-delà de la dimension financière, M. Stella a mis en avant la possibilité d’assistance technique et la mise à disposition d’une garantie par la BEI et la BH Bank. « Cette approche intégrée reconnaît que le financement seul ne suffit pas et doit s’accompagner d’un renforcement des capacités et d’un partage approprié des risques ».

Secteurs concernés par le nouveau dispositif

Le représentant européen a détaillé les secteurs ciblés par l’initiative : agroalimentaire, textile, automobile et mécatronique. Ces choix sectoriels résultent selon lui d’analyses approfondies et d’études réalisées en collaboration avec la BEI et les acteurs économiques tunisiens, garantissant ainsi la pertinence et l’ancrage territorial de l’initiative.

Par ailleurs, M. Stella a explicité l’ambition de l’Union européenne de créer un écosystème favorable permettant aux PME d’innover, d’exporter et de contribuer activement à la transition verte. « Cette vision écosystémique dépasse la simple logique de financement pour embrasser une transformation plus profonde du tissu économique tunisien », dit-il.

Le soutien aux PME engagées dans des investissements durables constitue, affirme M. Stella, une partie intégrante des stratégies de développement économique de l’Union européenne en Tunisie. Cette intégration témoigne d’une approche cohérente liant développement économique et transition écologique, deux objectifs désormais indissociables dans la vision européenne.

Climat des investissements en Tunisie

M. Stella a particulièrement insisté sur la coordination avec le gouvernement tunisien pour renforcer et améliorer le climat des investissements en Tunisie, ainsi que pour renforcer les liens entre la Tunisie et l’Union européenne. Cette dimension de dialogue politique illustre la volonté européenne de dépasser les seuls aspects techniques pour s’engager dans une transformation structurelle durable.

Qu’entendre par “équipe Europe“ ?

L’initiative s’inscrit plus globalement dans un effort de soutien coordonné en format « Equipe Europe », concept symbolisant le travail que l’Union européenne vise à développer dans l’avenir. Cette approche utilise le mandat de coordination de la Commission européenne pour fédérer les différents partenaires européens présents en Tunisie.

La BEI, qualifiée de « partenaire d’excellence », constitue naturellement un élément central de cette équipe Europe, mais M. Stella a souligné que d’autres partenaires et institutions financières bilatérales des États membres travaillent également dans le secteur d’appui aux PME. Cette multiplicité d’acteurs nécessite une coordination renforcée pour maximiser l’efficacité des interventions.

M. Stella a rappelé l’alignement de cette initiative avec le programme national de relance économique en faveur des PME, soulignant ainsi le respect de la souveraineté tunisienne et la volonté de s’inscrire dans les priorités nationales définies par les autorités tunisiennes.

L’objectif affiché consiste à croiser les expertises et les dialogues entre institutions financières, experts, autorités publiques et chefs d’entreprise pour faire émerger des solutions concrètes et adaptées. Cette approche participative reconnaît la complexité des défis à relever et la nécessité d’une mobilisation collective de l’ensemble des parties prenantes.

M. Stella a conclu son intervention en réaffirmant, au nom de l’Union européenne, l’engagement à soutenir les réformes structurelles et les dynamiques économiques positives en Tunisie. Il a exprimé une confiance profonde dans le potentiel du secteur privé tunisien, et notamment des PME, pour bâtir un avenir plus durable, inclusif et prospère pour l’ensemble de la population tunisienne.

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Jean-Luc Revéreault : une vision stratégique du partenariat BEI-Tunisie

La conférence « Compétitivité verte : financer les PME de demain », organisée par la Banque de l’Habitat (BH Bank), ce jeudi 22 mai 2025 dans un hôtel aux Berges du Lac 1, en partenariat avec la BEI et l’Union européenne, s’est tenue; alors que le Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) de l’UE est entréen vigueur. La conférence a permis d’approfondir l’analyse du contexte économique dans lequel s’inscrit cette initiative, à travers les interventions d’experts sectoriels qui ont enrichi la compréhension des enjeux et des opportunités.

Jean-Luc Revéreault, représentant de la Banque européenne d’investissement (BEI) en Tunisie, a dressé un panorama historique et prospectif du soutien européen aux PME tunisiennes. Son intervention s’est caractérisée par une approche pragmatique et chiffrée, démontrant la profondeur et la continuité de l’engagement de la BEI dans l’économie tunisienne.

Tout d’abord, le représentant de la BEI a rappelé que le soutien aux PME tunisiennes constitue une tradition ancienne, remontant au début des années 2000 à travers des lignes de crédit accordées à l’ensemble des banques tunisiennes de l’époque. Cette perspective historique permet de situer l’initiative actuelle dans une continuité d’actions, la BH Bank ayant été dès cette époque un partenaire privilégié du bras financier de l’UE. Et ce, tant pour ses activités bancaires traditionnelles que pour ses opérations de leasing destinées au soutien des PME.

L’élément central de l’intervention de M. Revéreault concerne l’annonce d’un package financier d’une ampleur exceptionnelle, articulé autour de trois composantes complémentaires.

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La première composante, et la plus substantielle, consiste en une ligne de crédit de 170 millions d’euros, formellement signée en 2024 avec le gouvernement tunisien et officiellement lancée par la Banque centrale de Tunisie à travers une note d’information diffusée aux banques et sociétés de leasing tunisiennes. Cette facilité financière vise à irriguer massivement l’écosystème des PME en leur fournissant les liquidités nécessaires à leurs investissements et à la création d’emplois.

M. Revéreault a particulièrement insisté sur les avantages concrets que cette ligne de crédit permettra d’offrir aux PME bénéficiaires. Ces avantages se matérialiseront par des conditions financières préférentielles qui dépassent significativement les produits traditionnels proposés par les banques tunisiennes.

Concrètement, les institutions financières partenaires pourront proposer des durées de crédit allongées, des taux d’intérêt réduits et des exigences de garanties assouplies, créant ainsi un avantage financier évident pour les PME éligibles.

La deuxième composante du dispositif concerne une ligne de garantie innovante, actuellement en cours de négociation avec les partenaires bancaires, notamment la BH Bank. Cette ligne de garantie répond à une logique de partage des risques entre la BEI et les institutions financières locales, avec pour objectif d’inciter ces dernières à sortir de leur zone de confort traditionnel et de leur modèle d’affaires habituel.

L’enjeu consiste à encourager le financement de PME présentant un profil de risque plus élevé mais disposant néanmoins d’un potentiel de développement significatif. Cette approche cible de manière privilégiée trois secteurs exportateurs stratégiques pour l’économie tunisienne : l’agroalimentaire, le textile et l’industrie automobile.

La troisième composante, qualifiée par M. Revéreault de « très importante », concerne la dimension d’accompagnement technique, financée par l’Union européenne à hauteur de plusieurs millions d’euros. « Cet accompagnement revêt un double objectif. D’une part, il vise à assister les PME dans l’élaboration de business plans finalisés et bancables, facilitant ainsi leurs démarches de financement auprès des partenaires bancaires. D’autre part, il prévoit un accompagnement spécialisé par des experts pour le verdissement des processus de production, répondant ainsi aux nouvelles exigences environnementales qui redéfinissent les marchés internationaux », détaille-t-il.

M. Revéreault a particulièrement mis l’accent sur l’urgence de cette transition verte, citant explicitement le mécanisme d’ajustement carbone aux frontières qui entrera en vigueur en 2026. Cette « taxe carbone aux frontières » représente, selon lui, un défi majeur pour les entreprises tunisiennes exportatrices, mais également une opportunité de modernisation et de mise aux normes internationales.

Au-delà de ces enjeux spécifiquement liés au carbone, le représentant de la BEI a évoqué les défis énergétiques auxquels font face les PME tunisiennes. Il a souligné que « la facture énergétique constitue un problème majeur pour toutes les PME, justifiant les efforts de la BEI pour financer la production d’énergie renouvelable et l’amélioration de l’efficacité énergétique ». Cette approche globale reconnaît que chaque PME doit également entreprendre des efforts considérables pour limiter sa dépense énergétique et réduire son empreinte carbone, souligne le représentant de la BEI.

M. Revéreault a également abordé les enjeux de consommation d’eau, particulièrement critiques pour les PME du secteur textile. Il a insisté sur « la nécessité de réduire la consommation d’eau et de démontrer la capacité des entreprises tunisiennes à adopter des processus de fabrication respectueux de l’environnement, condition indispensable pour maintenir leur compétitivité sur les marchés européens ».

Il a conclu son intervention par une mise en perspective de cette action dans le cadre plus large des activités de la BEI en Tunisie.

En effet, M. Revéreault rappellera que « la BEI est particulièrement reconnue pour le financement d’infrastructures publiques, activité qui contribue indirectement au soutien des PME ». Il a fait référence à une étude collaborative réalisée en 2022 par la BEI, la Banque mondiale et la BIRD sur les PME de la région MENA, identifiant trois obstacles majeurs au développement de ces entreprises : l’instabilité du cadre juridique et réglementaire, l’accès au financement et les déficiences infrastructurelles.

Cette vision systémique a conduit M. Revéreault à souligner que la BEI travaille simultanément sur tous ces fronts, développant les infrastructures de transport, d’énergie et de digitalisation pour faire de la Tunisie un pays pleinement connecté. Tout en répondant aux besoins spécifiques d’accès au financement et d’accompagnement des PME à travers le partenariat avec la BH Bank et d’autres institutions financières locales.

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Compétitivité verte : financer les PME de demain, la BH Bank s’engage (1)

La conférence « Compétitivité verte : financer les PME de demain », organisée par la Banque de l’Habitat (BH Bank), ce jeudi 22 mai 2025 dans un hôtel aux berges du lac 1, en partenariat avec la BEI et l’Union européenne, s’est tenue alors que le Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF) de l’UE est entré.

En clair, ce mécanisme s’inscrit dans l’engagement de l’Union européenne de réduire ses émissions de carbone de 55 % d’ici 2030. Pour éviter que les entreprises européennes délocalisent leurs activités polluantes ou importent massivement des produits à forte empreinte carbone, l’Europe a instauré cette taxe carbone aux frontières, déjà entrée en vigueur en octobre 2023 sous forme déclarative.

La conférence d’aujourd’hui a permis d’approfondir l’analyse du contexte économique dans lequel s’inscrit cette initiative, à travers les interventions d’experts sectoriels qui ont enrichi la compréhension des enjeux et des opportunités.

 

Dans ce cadre, les relations commerciales entre la Tunisie et l’Union européenne ont été présentées comme particulièrement denses et anciennes, remontant à la signature de l’accord de libre-échange en 1995, faisant de la Tunisie le premier pays à signer un tel accord avec l’Union européenne.

Bien évidemment, depuis cette date, les exportations tunisiennes vers l’Europe ont doublé, et les échanges commerciaux entre les deux partenaires atteignent désormais 70% du commerce extérieur tunisien.

La croissance de ces échanges demeure dynamique, avec une progression de 11 % en 2023 par rapport à 2022, portant le volume total des échanges à 22 milliards d’euros. Cette relation commerciale privilégiée génère plus d’un million d’emplois directs et indirects en Tunisie et concerne environ 1 500 entreprises tunisiennes qui exportent totalement ou partiellement vers l’Union européenne.

 

Défis contemporains et vision ambitieuse pour l’avenir des PME tunisiennes

Dans son intervention, Lotfi Ben Hammouda, directeur général par intérim de la BH Bank, a souligné que cette initiative constitue un tournant décisif pour l’économie tunisienne et pour la stratégie de son institution. Son intervention s’est articulée autour d’une analyse lucide des défis contemporains et d’une vision ambitieuse pour l’avenir des PME tunisiennes.

D’emblée, Ben Hammouda a exprimé sa gratitude envers l’ensemble des partenaires présents, soulignant particulièrement l’engagement constant de la Banque européenne d’investissement (BEI) en faveur du développement économique durable et saluant la collaboration fructueuse dans le cadre du programme « Trade and Competitiveness ». Il n’a pas oublié de rendre hommage à l’assistance technique apportée par le cabinet Frankfurt School, partenaire opérationnel de cette initiative.

 

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Le Dg par intérim de la BH Bank qualifiera également le thème de la rencontre de « vital », et ce « dans un contexte mondial marqué par des changements profonds où les enjeux climatiques, économiques et technologiques se croisent et s’entremêlent ». Selon lui, « l’époque où il suffisait de produire mieux ou moins cher est révolue ; désormais, il s’agit de produire durablement en intégrant les exigences environnementales, sociales et réglementaires qui redéfinissent les marchés internationaux ».

Dans ce cadre, Ben Hammouda a reconnu « la vulnérabilité particulière des PME tunisiennes face à cette transformation globale », sachant qu’elles constituent plus de 90% du tissu productif national. Cependant, loin de s’arrêter à ce constat, il a développé une vision optimiste, considérant que « ces mêmes PME possèdent une agilité supérieure pour innover, s’adapter et transformer le modèle économique vers une économie plus résiliente, inclusive et bas carbone ».

Cette perspective a conduit le directeur général à présenter la question centrale de la rencontre : comment mobiliser les financements, les outils et les partenariats nécessaires pour faire émerger une nouvelle génération de PME tunisiennes compétitives et durables. Cette interrogation structure, selon lui, l’ensemble de la démarche entreprise par la BH Bank en partenariat avec la BEI et l’Union européenne.

 

Quid de la transformation stratégique de la BH Bank ?

Concernant la transformation stratégique de la BH Bank, il s’agit d’une institution qui a pleinement intégré cette vision évolutive en inscrivant les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance au cœur de sa stratégie.

Lotfi Ben Hammouda a de ce fait présenté la stratégie 2023-2026 de la banque, structurée autour de trois piliers fondamentaux qui témoignent d’une approche holistique et moderne du métier bancaire.

Le premier pilier, la digitalisation, répond aux impératifs de modernisation technologique et d’amélioration de l’expérience client dans un environnement économique de plus en plus connecté, dira-t-il.

Le deuxième pilier, la durabilité, matérialise l’engagement de la banque dans la transition écologique et la finance responsable.

Quant au troisième pilier, la proximité, il réaffirme la vocation de la BH Bank à demeurer proche de ses clients, particulièrement des PME qui constituent le cœur de sa clientèle traditionnelle.

« Cette stratégie se traduit concrètement par un renforcement significatif de l’accompagnement des PME à travers des solutions de financement adaptées, des lignes vertes développées en partenariat avec des institutions internationales, et des dispositifs d’assistance technique. Le partenariat avec la BEI dans le cadre du programme « Trade and Competitiveness » s’inscrit parfaitement dans cette dynamique stratégique », réaffirme Ben Hammouda.

Il se dit profondément convaincu concernant le potentiel des PME tunisiennes, estimant qu’elles possèdent les capacités nécessaires pour devenir des champions de la transition écologique. « Cette transformation nécessite cependant qu’elles soient soutenues, valorisées et accompagnées, triple exigence qui justifie l’ampleur de l’initiative présentée ».

Pour concrétiser ce soutien, le directeur général a dévoilé trois axes d’intervention fondamentaux. L’innovation constitue le premier axe, favorisant l’adaptation et la compétitivité des PME grâce aux nouvelles technologies. « Cet axe reconnaît que la transition écologique ne peut se concevoir sans une modernisation technologique significative des processus productifs ».

Le deuxième axe a trait à la finance verte, domaine dans lequel la BH Bank mobilise son expertise pour optimiser les investissements durables. « Cette spécialisation répond à l’émergence d’une nouvelle catégorie d’investissements nécessitant des compétences spécifiques en matière d’évaluation des projets environnementaux et de mesure des impacts écologiques, souligne-t-il.

Enfin, le troisième axe porte sur l’ouverture aux marchés extérieurs, aidant les entreprises à anticiper les défis liés à la taxe carbone aux frontières et à intégrer la durabilité dans leur stratégie de développement. Cet axe témoigne de la dimension internationale de la transition écologique et de la nécessité d’accompagner les PME tunisiennes dans leur adaptation aux nouvelles exigences des marchés d’exportation.

Ben Hammouda a conclu son intervention par une déclaration d’engagement personnel et institutionnel, affirmant qu’« investir dans la compétitivité verte des PME équivaut à investir dans l’avenir de l’économie tunisienne. Cette vision prospective associe création de valeur durable, emplois de qualité et croissance inclusive, triptyque qui résume l’ambition portée par la BH Bank dans ce partenariat stratégique ».

L’article Compétitivité verte : financer les PME de demain, la BH Bank s’engage (1) est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

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