LâARP examine un projet de loi pour la rĂ©forme du secteur cinĂ©matographique
Le prĂ©sident fondateur de lâUnion professionnelle dâindustrie cinĂ©matographique et audiovisuelle (UPICA), Mohamed Ali Ben Hamra, a annoncĂ© dans un communiquĂ© sur son compte officiel que lâARP examine un projet de loi pour la rĂ©forme du secteur cinĂ©matographique en Tunisie.
Voici la traduction du texte :
Un projet de loi trĂšs attendu est actuellement Ă lâĂ©tude Ă lâAssemblĂ©e des reprĂ©sentants du peuple. Il vise une refonte complĂšte du cadre juridique rĂ©gissant un secteur restĂ© marginalisĂ© pendant de longues dĂ©cennies.
Un secteur prometteur, mais freinĂ© par lâabsence de rĂ©formes :
Selon les experts entendus lors de la sĂ©ance, la Tunisie a Ă©tĂ© pionniĂšre dans lâorganisation du secteur cinĂ©matographique dĂšs les annĂ©es 1960. Cependant, celui-ci a connu un fort dĂ©clin Ă partir des annĂ©es 1990, en raison dâun arsenal juridique devenu obsolĂšte. Le projet de loi en question entend rĂ©pondre aux attentes des professionnels, en modernisant les textes, en simplifiant les procĂ©dures et en relançant une dynamique dans ce secteur stratĂ©gique au fort potentiel Ă©conomique et culturel. Les intervenants ont soulignĂ© que lâobjectif est de construire une industrie cinĂ©matographique rentable, gĂ©nĂ©ratrice dâemplois, crĂ©atrice de valeur ajoutĂ©e et intĂ©grĂ©e durablement au tissu Ă©conomique national.
Lâun des axes majeurs du projet porte sur la restructuration du Centre national du cinĂ©ma et de lâimage, Ă travers la clarification de ses missions, de ses sources de financement et du statut de ses agents. Il est proposĂ© de soumettre les agents du Centre aux dispositions de la loi n°85 relative au statut gĂ©nĂ©ral des agents des Ă©tablissements et entreprises publics. Les experts ont Ă©galement appelĂ© Ă la crĂ©ation de mĂ©canismes de financement alternatifs, notamment Ă travers la mise en place dâun fonds spĂ©cial dĂ©diĂ© Ă lâinvestissement dans les secteurs du cinĂ©ma et de lâaudiovisuel, inscrit dans la loi de finances 2026.
Une relance attendue par les créateurs et professionnels :
Les dĂ©putĂ©s prĂ©sents ont saluĂ© les mesures proposĂ©es pour dynamiser la production nationale, encourager lâinvestissement privĂ© et renforcer la prĂ©sence tunisienne dans les festivals internationaux. Toutefois, plusieurs parlementaires ont exprimĂ© leur regret face au recul du cinĂ©ma tunisien, quâils jugent Ă©vitable en lâabsence dâune rĂ©elle volontĂ© politique et dâune vision stratĂ©gique claire. Ils ont insistĂ© sur la nĂ©cessitĂ© de lever les obstacles structurels qui freinent les jeunes crĂ©ateurs, notamment en matiĂšre dâaccĂšs au financement, de lourdeurs administratives liĂ©es aux autorisations de tournage et de difficultĂ©s dâimportation du matĂ©riel technique.
La commission a conclu ses travaux en rĂ©affirmant son engagement Ă accĂ©lĂ©rer lâadoption du projet de loi, dĂšs la fin des auditions et des consultations avec les diffĂ©rentes parties concernĂ©es.
Donner un nouveau souffle Ă un secteur culturel stratĂ©gique longtemps nĂ©gligĂ©, malgrĂ© son potentiel pour porter haut lâimage de la Tunisie sur les scĂšnes rĂ©gionale et internationale. Ă travers ce projet, la Tunisie ambitionne de rĂ©concilier son riche passĂ© cinĂ©matographique avec les dĂ©fis actuels de lâĂ©conomie culturelle. GrĂące Ă une rĂ©forme structurelle, une gouvernance claire et des mĂ©canismes de financement innovants, le pays espĂšre relancer une industrie capable de crĂ©er, dâemployer et de rayonner Ă nouveau.
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