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Fuite des cerveaux : Les conditions d’intégration ont changé 

La migration des compétences ou la fuite des cerveaux a toujours joué au détriment des pays d’origine. Un gâchis colossal que celui de voir les érudits et l’élite ne penser qu’à quitter le pays pour trouver, sous d’autres cieux, des carrières de rêve, des rémunérations parfaitement adaptées au niveau de vie et au niveau intellectuel et professionnel, mais aussi une évolution perpétuellement renouvelée des acquis et un développement individuel allant crescendo ; un gâchis pour le pays d’origine et un atout aussi bien pour l’émigré que pour le pays d’accueil.

La Presse —C’est que l’ambition est légitime et l’absorption des compétences pour renforcer davantage les plateformes sectorielles par des ressources humaines hautement qualifiées constituent les deux poids d’une balance en parfait équilibre. 

Cela dit, le parcours des compétences vers l’excellence présente souvent des obstacles d’ordre sociologique à effet psychologique. L’intégration dans les sociétés d’accueil n’est point une évidence et ce, du moins pour certains. «La principale contrainte à laquelle sont confrontées les compétences dans les pays d’accueil est celle de l’intégration. Cette dernière semble difficile dans certaines sociétés. En France, par exemple, les compétences émigrantes ne trouvent pas de grands obstacles d’intégration et ce, pour la majorité des communautés maghrébines. Ce n’est point le cas dans d’autres pays, d’autres sociétés. La difficulté d’intégration sociale influe, nécessairement, sur le confort psychologique des migrants», indique M. Khaled Tabbebi, sociologue, à La Presse. 

Il faut dire que l’intégration est intrinsèquement dépendante de certains facteurs qui lui sont soit propices, soit défavorables. 

D’abord, la notion de «compétence» semble relative d’une communauté à une autre, d’un contexte à un autre. «Jusqu’à nos jours, il n’existe pas de définition unique et unanime de la notion de compétence», fait remarquer le spécialiste. 

Vulnérabilité sociétale et psychologique

D’un autre côté, les conditions nécessaires à l’intégration des émigrés ont nettement changé. «Avant, notamment entre 1970 et 2000, les conditions d’intégration des migrants étaient décentes car fondées sur des principes favorables à l’intégration, dont le respect, la reconnaissance du mérite…D’autant plus que le facteur d’expulsion n’était pas récurrent. Mais depuis la libération du commerce, les conditions du séjour à l’étranger sont devenues hostiles à l’intégration ; des conditions indécentes sur tous les plans. Le migrant, poursuit le sociologue, qu’il appartienne à la catégorie sociale de haut niveau ou celle moyenne, se trouve en proie à une certaine vulnérabilité sociale».

Les conditions sociales que dictent les pays d’accueil et cette contrainte de devoir s’y adapter malgré tout impactent le psychique. En mal d’intégration dans une société dans laquelle il vit, il travaille et il doit y nouer des relations sociales, le migrant se sent vulnérable et lésé. 

Cette situation serait, probablement, moins oppressante pour ceux qui réussissent enfin à bénéficier du droit au regroupement familial. 

Pour ceux qui se décident, à un moment de leur vie de migrant, à rejoindre leurs pays natals,  des difficultés de réintégration ne sont pas à écarter …

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