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Habib Karaouli, PDG de Cap Bank « Le rĂŽle de l’État est central dans cette transformation »

Habib Karaouli, PDG de Cap Bank, donne sa vision de cette transformation qu’est l’IA. A travers ses propos, il dresse un Ă©tat des lieux lucide et propose des pistes concrĂštes pour que le pays ne rate pas le train de l’innovation. Son rĂ©cit, Ă©maillĂ© de rĂ©flexions et d’appels Ă  l’action, invite Ă  repenser le rĂŽle de l’État. Il trace une feuille de route ambitieuse mais rĂ©aliste, oĂč la culture, l’éthique, l’agilitĂ© et la coopĂ©ration sont les maĂźtres-mots d’une rĂ©ussite tunisienne Ă  l’ùre de l’IA.

Comment la Tunisie peut-elle tirer parti de ses avantages compĂ©titifs en IA et technologies numĂ©riques pour stimuler l’innovation et la croissance Ă©conomique ?

L’intelligence artificielle n’est pas une nouveautĂ©, mais elle franchit aujourd’hui un cap dĂ©cisif. Cette question de l’intelligence artificielle, tout le monde le sait, cela fait plus d’une soixantaine d’annĂ©es qu’on en parle. Mais maintenant, on en est Ă  l’intelligence artificielle gĂ©nĂ©rative. Donc, c’est Ă  chaque fois une Ă©tape nouvelle. Et chaque avancĂ©e technologique apporte son lot de dĂ©fis.

Pour toute nouvelle invention, il y a des aspects positifs et des aspects nĂ©gatifs. Il y a ceux qui vont en profiter et ceux qui seront complĂštement dĂ©calĂ©s parce qu’ils n’auront pas su saisir l’opportunitĂ©. La question fondamentale est simple et universelle : Est-ce que c’est bon pour moi ou pas ? Est-ce que je peux m’en passer ou pas ? Pour la Tunisie, comme pour toute Ă©conomie, il s’agit de ne pas rester spectateur. Un des moteurs de la croissance, c’est l’anticipation et l’incitation. Il faut qu’il y ait des incitations qui poussent : c’est, soit une concurrence trĂšs forte d’un autre concepteur ou constructeur, soit d’un autre prestataire qui fait que vous bougez, que vous avancez.

Quelles stratĂ©gies Ă  adopter en termes d’attractivitĂ© tunisienne pour attirer les investisseurs Ă©trangers Ă  l’épreuve de la compĂ©tition mondiale ?

Pour attirer les investisseurs Ă©trangers, la Tunisie doit avant tout offrir un cadre lĂ©gislatif et rĂ©glementaire solide et adaptĂ© aux rĂ©alitĂ©s de l’IA. Un investisseur direct Ă©tranger qui viendrait investir dans la technologie regarde d’abord le pays avant de regarder le secteur, regarde d’abord le site oĂč il va s’installer en termes de mise en place de cadres lĂ©gislatif et rĂ©glementaire.

Ce cadre réglementaire existe-t-il réellement ?

Non, il n’existe malheureusement pas parce que, pour une des activitĂ©s les plus importantes, la mise en place de Data Centers, il n’y a pas de lĂ©gislation spĂ©cifique.

Cette rigiditĂ© administrative freine l’innovation. On est un pays qui fonctionne avec de la lĂ©gislation et avec de la rĂ©glementation et quand une activitĂ© n’est pas prĂ©vue par le code des investissements, il est extrĂȘmement difficile de convaincre l’administration que c’est une autre activitĂ© que celle inscrite chez eux et qui date de je ne sais combien d’annĂ©es.

Quelles sont, selon vous, les clés de la réussite dans un monde en mutation rapide ?

L’avenir appartient aux plus agiles. Le monde, le futur va appartenir aux plus agiles, Ă  ceux qui sauront s’adapter. Plus vous ĂȘtes agile, mieux vous allez garder ce qui est en votre possession et l’amĂ©liorer. Et ĂȘtre agile, cela veut dire avoir une capacitĂ© d’anticipation. Et lĂ , j’insiste sur l’importance de forums comme celui de l’Économiste MaghrĂ©bin, oĂč des keynote speakers nous Ă©clairent, balisent le terrain pour nous, nous disent oĂč va le monde, oĂč vont les principales technologies.

Toutefois, je mets en garde contre la volatilitĂ© technologique. Les gĂ©nĂ©rations technologiques deviennent de plus en plus obsolĂštes, trĂšs rapidement. L’espĂ©rance de vie des technologies peut se rĂ©duire Ă  quelques mois. Et par consĂ©quent, vous ne pouvez pas dĂ©finir votre stratĂ©gie sur une base aussi fragile. Il Il vous faut des gens qui ont cette capacitĂ© d’anticipation, cette capacitĂ© de se projeter sur un horizon de 10 ans.

Cela dit, je reste confiant dans le potentiel tunisien. Car il y a une espĂšce d’unanimitĂ© parmi tous les prĂ©sents sur le fait que, incontestablement, la Tunisie bĂ©nĂ©ficie d’atouts favorables. Un des Ă©lĂ©ments les plus importants dans l’intelligence artificielle, c’est la mise Ă disposition de ressources compĂ©tentes qui puissent assimiler ces nouvelles technologies. La Tunisie a la chance d’en disposer. Par consĂ©quent, il faut favoriser les autres conditions de la rĂ©ussite, c’est-Ă -dire un marchĂ© qui soit ouvert, une lĂ©gislation qui soit propice pour attirer les investisseurs Ă©trangers. Pour rĂ©ussir, la Tunisie doit aussi miser sur le partenariat. Dans ce type d’activitĂ©, nous ne pouvons pas seuls engager des investissements aussi importants. Il faut que ce soit fait dans le partenariat, dans le mix, c’est-Ă -dire avec des investissements publics, privĂ©s, autres, pour financer tout cet effort-lĂ .

Quel rĂŽle l’État doit-il jouer pour accompagner la transformation digitale et l’adoption de l’IA, notamment en matiĂšre de gouvernance, de lĂ©gislation et d’investissement public ?

Le rĂŽle de l’État est central dans cette transformation. Moi, je suis de ceux qui croient beaucoup en l’État. En un État stratĂšge, en un État locomotive, en un État qui donne l’exemple. C’est l’État qui doit installer sa confiance en cette nouvelle technologie. Et il gagnerait beaucoup Ă  baliser le chemin, Ă  faire en sorte de laisser l’initiative s’exprimer dans ce domaine-lĂ  et de donner l’exemple lui-mĂȘme en favorisant la recherche. Mais l’État ne peut pas tout ; tout seul, il ne peut pas financer la recherche. Il doit aussi s’aider du privĂ©, de fonds qui sont mis Ă  la disposition de la Tunisie de l’extĂ©rieur, de maniĂšre Ă  avoir un effet de levier.

Que faire pour instaurer une culture technologique et éthique ?

Au-delĂ  des moyens financiers et rĂ©glementaires, j’insiste sur l’importance de la culture. Pour faire de la technologie, cela va vous Ă©tonner, il faut faire de la culture. Il faut que votre environnement soit technogĂšne, qu’il croie en cette culture d’intelligence artificielle, en l’innovation. Et cette culture, elle doit ĂȘtre inculquĂ©e dĂšs le plus jeune Ăąge. Cela devrait, Ă  mon sens, commencer dĂšs l’école primaire, en mettant en place les choses de maniĂšre Ă  l’insĂ©rer, mais Ă  l’insĂ©rer avec les valeurs que nous portons. L’éthique est un pilier incontournable, puisque la technologie n’est pas que de la technique et que la technique seule est insuffisante. Il faut aussi que les valeurs fondamentales de notre sociĂ©tĂ© soient prĂ©sentes. C’est donc un outil dont il faut surveiller l’utilisation. On ne peut pas se permettre de tout faire avec l’intelligence artificielle. Il faut qu’il y ait de l’autoritĂ© morale et Ă©thique pour cadrer tout cela.

Quelle est votre vision pour attirer, retenir et valoriser les talents ?

Pour attirer et retenir les talents, essentiels Ă  la rĂ©ussite de l’écosystĂšme IA, il faut tout d’abord pouvoir avancer dans un projet. Il y a ce qu’on appelle un triptyque. Et le triptyque est basĂ© sur trois choses : une vision, une stratĂ©gie et un plan d’action. Je cite SĂ©nĂšque : « Si vous ne savez pas oĂč aller, il n’y a pas de vent favorable pour celui qui ne connaĂźt pas son port ».

Et j’insiste sur l’importance d’un environnement agrĂ©able, de conditions de rĂ©munĂ©ration attractives et d’un cadre propice Ă  l’innovation. Les gens qui en- treprennent ne sont pas forcĂ©ment mus par la paix que leur procure le gain, ils sont mus par la paix que leur procure la rĂ©ussite, ce qui est diffĂ©rent. Ceux qui quittent la Tunisie le font souvent parce qu’ils n’ont pas trouvĂ© ces conditions. Nous devons travailler sur l’identification de ce qui nous manque pour les retenir, les conforter, leur offrir les conditions les plus favorables, en crĂ©ant Innovation City, en crĂ©ant un certain nombre d’autres plateformes et de centres de compĂ©tences, qui puissent les retenir un certain temps.

Faut-il adapter le financement à l’innovation

Il faut repenser aussi les instruments de financement. Les startups et l’innovation ne sont pas dans le moule et dans le cadre d’un financement bancaire classique, traditionnel. A mon avis, il est important de crĂ©er des instruments appropriĂ©s de private equity, de fonds d’investissement, que ce soit des fonds d’investissement domestiques ou internationaux, pour justement financer toutes les Ă©tapes de la crĂ©ation d’entreprises, depuis le seed money, l’idĂ©e, la semence de l’idĂ©e, jusqu’à son aboutissement.

Le mot de la fin

Il faut une Tunisie agile, ouverte, Ă©thique et rĂ©solument tournĂ©e vers l’avenir, oĂč l’État, les entreprises et la sociĂ©tĂ© civile avancent main dans la main pour faire de l’intelligence artificielle un levier de dĂ©veloppement et de rayonnement.

Cette interview a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e Ă  l’occasion de la 26ᔉ Ă©dition du forum de l’Economiste MaghrĂ©bin, dans le cadre d’une sĂ©rie de podcasts. Et elle est disponible dans le mag de l’Economiste MaghrĂ©bin n 922 du 18 juin au 2 juillet 2025

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Leadership féminin en diplomatie : la Tunisie en marche vers la parité

La JournĂ©e internationale de la femme dans la diplomatie, cĂ©lĂ©brĂ©e le 24 juin 2025, s’inscrit dans l’initiative prĂ©sidentielle tunisienne plaçant l’annĂ©e sous le signe du renforcement du multilatĂ©ralisme et de la coopĂ©ration avec l’ONU.

InstituĂ©e par la RĂ©solution 12427 de l’AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations Unies en 2022, cette journĂ©e souligne l’importance de l’égalitĂ© des sexes et le rĂŽle vital des femmes dans la diplomatie pour la paix et la sĂ©curitĂ©. La Tunisie, co-sponsor de cette rĂ©solution, cĂ©lĂšbre cette Ă©dition en lien avec le 30Ăšme anniversaire de la DĂ©claration de Beijing et le 25Ăšme anniversaire de la rĂ©solution 1325 du Conseil de sĂ©curitĂ© sur les femmes, la paix et la sĂ©curitĂ©, qu’elle avait soutenue en 2000.

Le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres, avec l’appui d’ONU Femmes Tunisie, organise pour la premiĂšre fois un programme officiel mettant en avant la contribution historique et actuelle des femmes diplomates tunisiennes dans le rayonnement, la sĂ©curitĂ© et la coopĂ©ration internationale du pays.

Les objectifs de cette cĂ©lĂ©bration sont de valoriser le rĂŽle des femmes dans la diplomatie, d’échanger sur les bonnes pratiques internationales pour leur promotion, d’identifier les dĂ©fis rencontrĂ©s, et de recueillir les tĂ©moignages des diplomates tunisiennes et Ă©trangĂšres accrĂ©ditĂ©es en Tunisie afin d’enrichir les rĂ©flexions et les actions futures.

Bien que le taux  de femmes diplomates en Tunisie soit de 36 %, ce qui ne reflĂšte pas encore une Ă©galitĂ© parfaite, Mohamed Ali Nafti souligne que  nous sommes sur la bonne voie pour instaurer une vĂ©ritable paritĂ© dans un domaine longtemps rĂ©servĂ© aux hommes. Il ne s’agit pas de crĂ©er des rivalitĂ©s, mais plutĂŽt d’assurer un partage Ă©quitable des rĂŽles et des opportunitĂ©s. Marquant ainsi une nouvelle orientation pour la diplomatie tunisienne, afin de reconnaĂźtre pleinement la place lĂ©gitime des femmes dans ce secteur exigeant, qui demande persĂ©vĂ©rance et rĂ©silience.

Au final, le ministre ajoute : « La femme tunisienne, qui a dĂ©montrĂ© sa capacitĂ© Ă  occuper des postes de leadership depuis l’indĂ©pendance, est aujourd’hui prĂȘte Ă  jouer un rĂŽle majeur en diplomatie. Elle contribue Ă  valoriser la politique Ă©trangĂšre tunisienne Ă  travers des femmes engagĂ©es, capables de promouvoir l’image du pays, dĂ©fendre ses intĂ©rĂȘts, et porter des rĂ©solutions et initiatives tant au niveau onusien qu’africain, arabe et musulman. Â»

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Diplomatie au féminin : défis et ambitions

Les femmes tunisiennes occupent une place majeure, notamment dans le domaine de la diplomatie. GrĂące Ă  leur persĂ©vĂ©rance et leur courage, elles possĂšdent toutes les qualitĂ©s nĂ©cessaires pour devenir des leaders dans ce secteur. En effet, sans motivation ni savoir, aucun progrĂšs n’est possible. C’est dans ce contexte que se tient ce mardi 24 juin 2025, Ă  l’AcadĂ©mie diplomatique de Tunis, la JournĂ©e internationale des femmes dans la diplomatie. Quels sont les enjeux actuels pour mieux renforcer la place de la femme diplomate dans le monde entier, notamment en tant qu’ambassadrice du Bureau d’ONU Femmes Tunisie-Libye ?

RencontrĂ©e en marge de cet Ă©vĂ©nement, Florence Basty, reprĂ©sentante du Bureau d’ONU Femmes Tunisie-Libye, a soulignĂ© dans une dĂ©claration Ă  leconomistemaghrebin.com que, bien sĂ»r, l’un des enjeux majeurs est la formation. L’engagement de l’École nationale d’administration dans ce sens est particuliĂšrement intĂ©ressant, car la promotion 2025 compte une majoritĂ© de femmes. Ainsi, la premiĂšre composante est bien la question de la formation. Mais il faut Ă©galement s’assurer qu’en interne, au sein du ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres, les femmes ne soient pas confrontĂ©es Ă  un plafond de verre et puissent accĂ©der aux plus hautes fonctions.

Elle a poursuivi : « Comme l’a rappelĂ© le ministre des Affaires Ă©trangĂšres Mohamed Ali Nafti, il existe une volontĂ© politique rĂ©elle sous ce ministĂšre, en tout cas sous ce ministre. C’est d’ailleurs le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres qui a souhaitĂ© organiser cette journĂ©e pour rendre hommage aux femmes diplomates. On peut donc imaginer que l’organisation de cette journĂ©e vise aussi Ă  motiver en interne la promotion des femmes. ONU Femmes s’est associĂ©e Ă  cet Ă©vĂ©nement et a souhaitĂ© ĂȘtre un vĂ©ritable partenaire. « 

 Â» Mais je pense qu’il faut vraiment une volontĂ© forte pour promouvoir les femmes aux plus hautes fonctions dans la fonction publique Â», a-t-elle ajoutĂ©.

Enfin, interrogĂ©e sur un message phare Ă  adresser aux femmes du monde entier, elle a rĂ©pondu : « Ă‰coutez, nous sommes en 2025, annĂ©e du multilatĂ©ralisme en Tunisie. C’est aussi la commĂ©moration des 30 ans de la plateforme de Beijing et des 25 ans de la rĂ©solution 1325 sur les femmes, la paix et la sĂ©curitĂ©. Dans ce contexte particulier, marquĂ© par de nombreux conflits, un message trĂšs important est de s’assurer que les femmes soient prĂ©sentes autour de la table lors des nĂ©gociations pour la rĂ©solution des conflits et leur prĂ©vention. « 

Elle a insistĂ© : « Il y a un message particulier aujourd’hui, notamment au regard de ce qui se passe en Palestine et Ă  Gaza. Il est essentiel que les femmes s’engagent, car elles sont les premiĂšres victimes de la guerre qui sĂ©vit actuellement Ă  Gaza, tout comme les enfants. « 

Elle a conclu : « Il est crucial qu’elles soient prĂ©sentes, non seulement dans la prĂ©vention et la rĂ©solution des conflits, mais aussi qu’on n’oublie pas que ces conflits ont souvent un impact direct sur les civils, et particuliĂšrement sur les femmes. « 

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Mohamed Ali Nafti : « Le corps diplomatique compte actuellement 36 % de femmes Â»

Les femmes tunisiennes occupent une place majeure, notamment dans le domaine de la diplomatie. GrĂące Ă  leur persĂ©vĂ©rance et leur courage, elles ont toutes les qualitĂ©s pour devenir des leaders dans ce secteur. En effet, sans motivation et savoir, aucun progrĂšs n’est possible. C’est dans ce contexte que se tient ce mardi 24 juin 2025, Ă  l’AcadĂ©mie diplomatique de Tunis, la JournĂ©e internationale des femmes dans la diplomatie.

Cet Ă©vĂ©nement dĂ©passe le simple symbole : il incarne une vĂ©ritable reconnaissance. La Tunisie se distingue par une longue tradition d’engagement fĂ©minin en diplomatie, qui remonte Ă  l’indĂ©pendance, au-delĂ  mĂȘme de son cĂ©lĂšbre Code du statut personnel. À chaque avancĂ©e diplomatique tunisienne, des femmes ont jouĂ© un rĂŽle dĂ©terminant.

Lors de son allocution, le ministre des Affaires Ă©trangĂšres, de la Migration et des Tunisiens Ă  l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a rendu hommage Ă  celles qui ont consacrĂ© leur carriĂšre Ă  la diplomatie tunisienne. Il a rappelĂ© que « il y a trois ans, lors de sa 76Ăšme session, l’AssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale des Nations Unies a dĂ©clarĂ© par consensus que le 24 juin sera la journĂ©e des femmes dans la diplomatie, reconnaissant, ainsi, et cĂ©lĂ©brant la contribution des femmes Ă  un domaine longtemps restĂ© l’apanage des hommes. Co-sponsor de cette rĂ©solution, la Tunisie a considĂ©rĂ© cette dĂ©cision comme une Ă©tape importante vers la consĂ©cration de l’égalitĂ© des genres dans le domaine diplomatique et une reconnaissance du rĂŽle vital de la femme diplomate dans le renforcement de la coopĂ©ration multilatĂ©rale, mais aussi une nouvelle fondation dans l’édification de la paix et de la sĂ©curitĂ© dans le monde, ainsi que dans la rĂ©alisation du dĂ©veloppement durable. « 

Le ministre souligne que les femmes diplomates ont prouvĂ© leur capacitĂ© Ă  contribuer efficacement Ă  l’élaboration des politiques et stratĂ©gies face aux crises et mutations mondiales, Ă  tous les niveaux. Il rappelle aussi que cet engagement est ancien : « En rĂ©alitĂ©, cet engagement ne date pas de 2022, il remonte Ă  l’indĂ©pendance quand les premiĂšres femmes ont rejoint le MinistĂšre des Affaires ÉtrangĂšres pour renforcer les Ă©quipes Ɠuvrant pour la reprĂ©sentation du pays fraĂźchement souverain, renforcer ses relations avec les pays frĂšres et amis et dĂ©fendre ses intĂ©rĂȘts, comme vous avez pu certainement le dĂ©couvrir Ă  travers l’exposition documentaire. »

Il a Ă©galement Ă©voquĂ© l’histoire tunisienne en rappelant l’exploit de la reine Didon, premiĂšre grande nĂ©gociatrice fĂ©minine du pays : « Elle a pu obtenir, pacifiquement, un terrain pour fonder Carthage, en concluant un accord avec le seigneur local, le roi Iarbas, qui ne voulait lui cĂ©der qu’une superficie Ă©gale Ă  la peau d’un bƓuf. Didon a alors rusĂ© en dĂ©coupant cette peau en trĂšs fines laniĂšres, ce qui lui a permis de dĂ©limiter un pĂ©rimĂštre beaucoup plus vaste que prĂ©vu pour fonder sa ville sur une pĂ©ninsule. Ce stratagĂšme ingĂ©nieux est Ă  l’origine du nom de la citadelle punique, Byrsa, qui signifie “peau de bƓuf” en grec. Cette nĂ©gociation d’origine fĂ©minine est cĂ©lĂšbre non seulement dans la mythologie grecque, mais aussi en mathĂ©matiques, oĂč le “problĂšme de Didon” est un classique sur l’optimisation de la surface dĂ©limitĂ©e par une longueur donnĂ©e. »

MalgrĂ© les difficultĂ©s, l’intĂ©gration des femmes dans le MinistĂšre des Affaires Ă©trangĂšres s’est poursuivie sans relĂąche. Le ministre a soulignĂ© que « aujourd’hui, force est de constater que dĂ©jĂ  30 % des postes, toutes catĂ©gories confondues, sont occupĂ©s par des femmes diplomates. Il y a eu Ă©galement une incontestable Ă©volution dans le sens du renforcement de la prĂ©sence des femmes dans le corps diplomatique qui compte actuellement 36 % de femmes. Le nombre de femmes occupant des postes de chefs de mission continue d’augmenter. On compte aujourd’hui 11 femmes cheffes de postes diplomatiques et consulaires dans les diffĂ©rentes rĂ©gions du monde. »

Cette progression est le fruit d’une volontĂ© politique forte au plus haut niveau de l’État, qui a favorisĂ© la nomination de femmes Ă  des postes longtemps rĂ©servĂ©s aux hommes. La Tunisie est ainsi reprĂ©sentĂ©e diplomatiquement par des femmes Ă  Washington, Madrid, New Delhi, Pretoria, Amman, Prague, Oslo et Helsinki.

Le ministĂšre accorde Ă©galement une attention particuliĂšre Ă  la dimension genre dans l’élaboration de sa stratĂ©gie, conformĂ©ment au plan national d’institutionnalisation du genre et aux lĂ©gislations publiques associĂ©es.

Les progrĂšs sont notables, mais le chemin reste encore long pour garantir un accĂšs Ă©gal des femmes aux postes Ă  responsabilitĂ© et une participation pleine et significative Ă  la prise de dĂ©cision dans la diplomatie. Le ministre a insistĂ© sur la nĂ©cessitĂ© d’accĂ©lĂ©rer la formation de tous les diplomates aux approches sensibles au genre : « Il s’agit de veiller Ă  ce que l’égalitĂ© et les droits des femmes soient systĂ©matiquement pris en compte dans la programmation des activitĂ©s du MinistĂšre et au sein de nos postes diplomatiques et consulaires. »

Il a saluĂ© l’engagement du Bureau d’ONU Femmes Tunisie, qui appuie ces efforts pour prĂ©parer les diplomates Ă  des rĂŽles de leadership, de mĂ©diation et de nĂ©gociation.

Cette journĂ©e internationale des femmes en diplomatie coĂŻncide cette annĂ©e avec le 30ᔉ anniversaire de la DĂ©claration et du Programme d’action de Beijing, ainsi qu’avec le 25ᔉ anniversaire de la RĂ©solution 1325 du Conseil de sĂ©curitĂ© sur « Femmes, paix et sĂ©curitĂ© ». La Tunisie, qui s’apprĂȘte Ă  adopter son deuxiĂšme plan d’action national, s’engage Ă  renforcer la participation des femmes Ă  la prĂ©vention et Ă  la rĂ©solution des conflits, ainsi qu’à la consolidation de la paix.

Face aux reculs inquiétants en matiÚre de diplomatie et des droits des femmes dans le monde, la Tunisie réaffirme son engagement à consolider ces droits et à renforcer le rÎle des femmes dans la paix mondiale.

Enfin, le ministre a rendu hommage aux femmes officiers tunisiennes de l’armĂ©e, de la police et des services pĂ©nitentiaires, qui contribuent activement aux opĂ©rations de maintien de la paix en Afrique. Il a conclu en adressant un message d’encouragement aux jeunes femmes, en particulier celles qui hĂ©sitent encore Ă  rejoindre la diplomatie : « La diplomatie tunisienne a besoin de vous. C’est une carriĂšre noble et passionnante, qui exige persĂ©vĂ©rance, sang-froid, sacrifices, mais surtout beaucoup de rĂ©silience. »

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l’Iran frappe la base amĂ©ricaine d’Al-Udeid au Qatar

L’Iran a lancĂ© lundi l’opĂ©ration « Basharat al-Fath » (Annonciation de la victoire), selon la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision iranienne Irib News. Cette opĂ©ration conjointe entre les Gardiens de la RĂ©volution et l’armĂ©e iranienne visait en reprĂ©sailles la base amĂ©ricaine d’Al-Udeid au Qatar, la plus grande installation militaire amĂ©ricaine dans la rĂ©gion, suite aux frappes amĂ©ricaines menĂ©es le week-end prĂ©cĂ©dent contre des sites nuclĂ©aires iraniens.

D’aprĂšs les mĂ©dias qataris, trois missiles ont atteint leur cible tandis que trois autres ont Ă©tĂ© interceptĂ©s par les systĂšmes de dĂ©fense sol-air Patriot. La base d’Al-Udeid, qui hĂ©bergeait prĂšs de 40 avions militaires dĂ©but juin, avait vu la majoritĂ© de ses appareils dĂ©placĂ©s entre le 5 et le 19 juin, selon des images satellites.

Le prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump avait averti que toute attaque contre une base amĂ©ricaine entraĂźnerait des reprĂ©sailles sĂ©vĂšres. Selon le New York Times, l’Iran aurait coordonnĂ© cette attaque avec les autoritĂ©s qataries, les ayant informĂ©es Ă  l’avance afin de rĂ©duire le nombre de victimes, selon trois responsables iraniens au courant des plans.

MalgrĂ© ces avertissements, le Qatar a fermement condamnĂ© cette attaque, la qualifiant « d’agression iranienne flagrante », et s’est rĂ©servĂ© le droit de riposter.

Par mesure de prĂ©caution, le Qatar a fermĂ© son espace aĂ©rien jusqu’à nouvel ordre. La base d’Al-Udeid Ă©tant situĂ©e Ă  seulement 10 kilomĂštres de l’aĂ©roport international de Doha, cette fermeture a provoquĂ© d’importantes perturbations dans le trafic aĂ©rien.

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Tensions rĂ©gionales : l’Iran promet une rĂ©ponse ferme aux attaques amĂ©ricaines

Le ministre iranien de la DĂ©fense, Aziz Nassirzadeh, a affirmĂ© ce lundi que l’Iran est rĂ©solu Ă  punir tout agresseur et rejette toute paix imposĂ©e de force, soulignant que Washington est Ă  l’origine des crises et de l’instabilitĂ© dans la rĂ©gion.

Par ailleurs, un haut responsable iranien a indiqué à Reuters que Téhéran continuera ses opérations en représailles aux attaques américaines sur son sol.

Les forces armĂ©es iraniennes ont Ă©galement annoncĂ© ce lundi le lancement d’une opĂ©ration conjointe entre les Gardiens de la RĂ©volution et l’armĂ©e, ciblant la base amĂ©ricaine d’Al-Udeid au Qatar.

Dans un message adressé à la Maison Blanche, le Corps des Gardiens de la Révolution islamique a déclaré que toute agression contre la souveraineté et le territoire iranien ne restera pas sans réponse, en réaction aux récentes frappes américaines contre des installations nucléaires iraniennes.

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Vers un engagement fort pour un développement durable

Le lundi 23 juin 2025, un dĂ©bat majeur a Ă©tĂ© organisĂ© sous le thĂšme « Amen Bank, banque de rĂ©fĂ©rence pour l’accompagnement de l’entreprise tunisienne, dĂ©diĂ© Ă  la transition Ă©nergĂ©tique et aux Ă©nergies renouvelables», mettant en lumiĂšre un engagement profond en faveur du dĂ©veloppement durable et de la promotion d’une Ă©conomie plus verte.

Cet Ă©vĂ©nement s’inscrit dans un contexte oĂč la transition Ă©nergĂ©tique et les Ă©nergies renouvelables sont devenues des enjeux stratĂ©giques incontournables pour le pays, confrontĂ©e aux dĂ©fis du changement climatique et Ă  la nĂ©cessitĂ© d’adopter des modĂšles Ă©conomiques plus responsables.

Lors du premier panel, les intervenants ont soulignĂ© l’importance cruciale d’évaluer et de maĂźtriser les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre liĂ©es non seulement aux activitĂ©s opĂ©rationnelles des entreprises, mais aussi aux Ă©missions financĂ©es par leurs activitĂ©s. Une expertise avancĂ©e a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ©e dans l’élaboration et le calcul concret de ces Ă©missions, notamment pour les scores 1, 2 et la majoritĂ© des postes d’émissions du score 3.

Cette dĂ©marche, lancĂ©e dĂšs 2014, intĂšgre des critĂšres environnementaux et sociaux dans le processus de financement. Elle ne se contente pas d’analyser les risques, mais propose aussi des actions concrĂštes pour les rĂ©duire et mieux les gĂ©rer, ce qui renforce la capacitĂ© des entreprises Ă  faire face aux dĂ©fis climatiques.

Pour y parvenir, une Ă©quipe composĂ©e de spĂ©cialistes techniques, d’analystes financiers et d’ingĂ©nieurs a Ă©tĂ© mise en place, assurant une approche complĂšte et coordonnĂ©e.

Les solutions proposĂ©es s’articulent principalement autour de trois axes : l’identification des opportunitĂ©s liĂ©es Ă  la transition Ă©nergĂ©tique, la mise en Ɠuvre et le suivi de projets concrets, ainsi que la mesure de leur impact environnemental, climatique et Ă©conomique. Ces actions permettent non seulement de rĂ©duire la facture Ă©nergĂ©tique des entreprises, mais aussi d’amĂ©liorer leur image et leur accĂšs Ă  de nouveaux marchĂ©s, renforçant ainsi leur compĂ©titivitĂ©.

Le dĂ©bat a Ă©galement soulignĂ© que le changement climatique reprĂ©sente un risque systĂ©mique affectant tous les secteurs d’activitĂ© et toutes les rĂ©gions gĂ©ographiques, mais qu’il constitue aussi un moteur puissant de transformation. Il incite les entreprises Ă  revoir leurs mĂ©thodes de production, leur modĂšle Ă©conomique et Ă  mobiliser tous leurs leviers pour s’adapter. Une stratĂ©gie de dĂ©carbonation claire et tolĂ©rante apparaĂźt ainsi comme une assurance essentielle pour anticiper les Ă©volutions rĂ©glementaires et normatives, qui deviennent de plus en plus contraignantes. Les normes environnementales, de santĂ©, de sĂ©curitĂ© au travail et de qualitĂ© intĂšgrent dĂ©sormais des exigences climatiques, qui seront renforcĂ©es dĂšs 2026 avec la mise en place de nouvelles rĂ©glementations.

Dans ce contexte, le rĂŽle de partenaire engagĂ© se traduit par un accompagnement des entreprises tunisiennes non seulement en tant que financeur, mais aussi comme acteur de leur transformation durable. Cette posture se concrĂ©tise par une offre complĂšte incluant le financement, l’accompagnement technique et l’assurance adaptĂ©e aux spĂ©cificitĂ©s des projets de transition Ă©nergĂ©tique.

L’intervention de la directrice gĂ©nĂ©rale de l’assurance a permis d’aborder en dĂ©tail le dispositif d’assurance intĂ©grĂ© pour les projets photovoltaĂŻques, notamment les fermes photovoltaĂŻques, qui nĂ©cessitent une couverture spĂ©cifique adaptĂ©e Ă  leurs particularitĂ©s en termes de construction, de matĂ©riaux et de business model. Cette assurance couvre toutes les phases du projet, depuis le transport des Ă©quipements jusqu’à l’exploitation, en passant par la construction et la post-rĂ©ception, avec des garanties contre les dommages matĂ©riels, les incendies, les phĂ©nomĂšnes naturels, les vols, ainsi que des garanties financiĂšres comme la couverture du retard de mise en service. Cette approche intĂ©grĂ©e simplifie la gestion des contrats et optimise les coĂ»ts, tout en assurant une protection complĂšte et adaptĂ©e aux risques spĂ©cifiques.

Le dĂ©bat a aussi permis d’échanger sur les dĂ©fis rencontrĂ©s par certains secteurs, comme le tourisme, qui subit les consĂ©quences de la pandĂ©mie et d’actes terroristes, et pour lequel la transition Ă©nergĂ©tique reprĂ©sente un enjeu crucial mais complexe. Les intervenants ont insistĂ© sur la nĂ©cessitĂ© de trouver des solutions adaptĂ©es Ă  ces rĂ©alitĂ©s Ă©conomiques difficiles, en mobilisant les acteurs financiers et institutionnels pour soutenir la modernisation et la dĂ©carbonation du secteur.

Enfin, les questions posĂ©es par les participants ont permis d’aborder des sujets techniques et rĂ©glementaires, notamment la compatibilitĂ© des lignes de crĂ©dit avec un paysage institutionnel parfois contraignant, ou encore les offres d’assurance pour des installations spĂ©cifiques comme la trigĂ©nĂ©ration, illustrant la volontĂ© de rĂ©pondre aux besoins diversifiĂ©s des entreprises tunisiennes.

En conclusion, ce dĂ©bat a mis en exergue un engagement fort et concret dans la transition Ă©nergĂ©tique. Et ce via  une expertise pointue, une offre intĂ©grĂ©e de financement, d’accompagnement et d’assurance, et une Ă©quipe pluridisciplinaire pour un dĂ©veloppement durable.

Ce rĂŽle est d’autant plus crucial dans un contexte oĂč la lutte contre le changement climatique impose une transformation rapide et profonde des modĂšles Ă©conomiques, et oĂč les entreprises doivent conjuguer performance Ă©conomique et responsabilitĂ© environnementale pour assurer leur pĂ©rennitĂ© et leur compĂ©titivitĂ© Ă  long terme.

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Le bac 2025, un succÚs à géométrie variable!

Depuis l’annonce des rĂ©sultats de la session principale du baccalaurĂ©at, il y a deux jours, d’importantes disparitĂ©s de rĂ©ussite selon les rĂ©gions tunisiennes sont apparues clairement. Une carte dĂ©taillĂ©e, basĂ©e sur les taux de rĂ©ussite par gouvernorat au bac, met en lumiĂšre ces contrastes saisissants et invite Ă  rĂ©flĂ©chir aux causes profondes ainsi qu’aux solutions envisageables.

Pour mieux comprendre cette carte de la rĂ©ussite au bac, un code couleur simple a Ă©tĂ© adoptĂ© : le rouge indique un taux de rĂ©ussite situĂ© entre 40 % et 60 %; l’orange correspond Ă  un taux entre 30 % et 40 %; tandis que le jaune signale des taux infĂ©rieurs Ă  30 %. GrĂące Ă  cette lĂ©gende, il est facile d’identifier les zones oĂč les Ă©lĂšves rĂ©ussissent le mieux, celles oĂč la situation est moyenne, et enfin les rĂ©gions qui rencontrent le plus de difficultĂ©s.

Par exemple, Sfax 1 et Sfax 2 dominent le classement national avec des taux de rĂ©ussite respectifs de 55,75 % et 54,89 %. Ce qui les place dans la catĂ©gorie rouge et souligne la soliditĂ© du systĂšme Ă©ducatif public dans ces zones. À l’inverse, des rĂ©gions comme Jendouba (28,26 %), Gafsa (28,02 %) et Kasserine affichent des taux en dessous de 30 %, marquant ainsi des difficultĂ©s importantes.

Un clivage persistant

Cette rĂ©partition traduit un clivage persistant entre les rĂ©gions cĂŽtiĂšres, gĂ©nĂ©ralement mieux dotĂ©es en infrastructures et ressources pĂ©dagogiques, et les zones intĂ©rieures plus dĂ©favorisĂ©es. Ce constat souligne la nĂ©cessitĂ© d’une action ciblĂ©e pour rĂ©duire ces inĂ©galitĂ©s, notamment par un renforcement de l’accompagnement Ă©ducatif dans les rĂ©gions en difficultĂ©.

En somme, cette carte des rĂ©sultats du bac 2025 illustre bien les dĂ©fis Ă  relever pour garantir une Ă©galitĂ© rĂ©elle des chances Ă  tous les Ă©lĂšves, quel que soit leur lieu oĂč ils se trouvent,

Plus encore, cette carte nous rappelle que le bac en Tunisie, c’est un peu comme un match de foot : certains ont le vent en poupe, d’autres jouent en dĂ©fense, et quelques-uns essaient juste de ne pas prendre trop de buts. Mais une chose est sĂ»re, pour que tous les joueurs aient une chance de marquer, il faudra investir davantage dans l’éducation partout.

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Mehdi Houas: « Un hub rĂ©gional d’IA grĂące Ă  l’ingĂ©niositĂ© et Ă  l’intelligence collective Â»

Dans un Ă©change sous forme de questions-rĂ©ponses, Mehdi Houas, prĂ©sident fondateur de Talan, dĂ©taille les atouts du pays, les dĂ©fis Ă  relever et les leviers Ă  actionner pour faire de la Tunisie un acteur incontournable dans le domaine de l’IA. 

Quels sont les principaux atouts de la Tunisie pour devenir un acteur clĂ© de l’IA spĂ©cialisĂ©e ?

 A mon avis, il faut mettre en avant la capacitĂ© tunisienne Ă  dĂ©velopper avec une grande profondeur des agents intelligents spĂ©cialisĂ©s dans des domaines prĂ©cis. La capacitĂ© Ă  fabriquer des agents spĂ©cialisĂ©s dans un domaine d’activitĂ© ouvre un champ immense de possibilitĂ©s. Ce potentiel repose sur la combinaison des technologies avancĂ©es dĂ©veloppĂ©es Ă  l’international et sur des expertises locales solides.

Pourquoi la santĂ© est-elle un secteur stratĂ©gique pour l’IA en Tunisie ?

La santĂ© occupe une place centrale dans cette dynamique. Je rappelle que nous avons une assise universitaire exceptionnelle en matiĂšre de santĂ©, avec des donnĂ©es collectĂ©es depuis des dĂ©cennies. Ces donnĂ©es, exploitĂ©es dans le respect de la confidentialitĂ©, pourraient permettre de dĂ©velopper de nouveaux protocoles mĂ©dicaux, des mĂ©dicaments innovants. Et si on arrive Ă  avoir un accord d’utilisation, avec les confidentialitĂ©s qui vont avec bien sĂ»r, de ces donnĂ©es mĂ©dicales, on pourra faire de la recherche et anticiper les maladies rares. 

Quel rĂŽle joue le vivier d’ingĂ©nieurs tunisiens dans cette rĂ©volution technologique ? 

Le capital humain est un levier fondamental. Je souligne que nos Ă©coles et universitĂ©s, souvent jumelĂ©es avec les meilleures institutions d’Europe et d’AmĂ©rique du Nord, forment des talents Ă  la pointe de la technologie. Ainsi, « cette ingĂ©niositĂ© frugale », c’est-Ă -dire la capacitĂ© des ingĂ©nieurs tunisiens Ă  rĂ©aliser grand avec peu, est un atout prĂ©cieux pour dĂ©velopper des solutions IA adaptĂ©es aux rĂ©alitĂ©s locales et mondiales. 

Comment construire un Ă©cosystĂšme d’innovation dynamique autour de l’IA ?

 Pour concrĂ©tiser ce potentiel, la crĂ©ation d’un Ă©cosystĂšme intĂ©grĂ© s’impose. Il faut rĂ©unir les clusters universitaires, les donnĂ©es publiques, les financements nationaux et internationaux, pour permettre aux jeunes talents de crĂ©er et d’innover. Un cadre rĂ©glementaire favorable, Ă  l’image du Startup Act, est Ă©galement important. Il donne la possibilitĂ© Ă  nos jeunes et moins jeunes aussi de crĂ©er, d’échanger, de circuler, de dynamiser leurs idĂ©es.

Quelle place accorder Ă  la recherche et Ă  l’innovation dans cette stratĂ©gie ?

La recherche appliquĂ©e est un pilier essentiel. Ainsi, nous devons bĂątir des partenariats solides entre industriels et universitaires, pour que la recherche soit opĂ©rationnelle et rapidement appliquĂ©e Ă  des cas concrets. Autrement dit, la recherche ne doit pas rester thĂ©orique, mais devenir un levier d’innovation pragmatique. Objectif : avoir le mindset d’importateur de technologies et d’exportateur de services Ă  valeur ajoutĂ©e. 

Quel est le rĂŽle de l’intelligence collective dans le succĂšs de l’IA en Tunisie ? 

L’intelligence collective est au cƓur de la rĂ©ussite. Ceci explique l’importance de mixer des compĂ©tences pluridisciplinaires, la santĂ©, l’éducation, l’agriculture, l’énergie
 Tout en insistant sur l’importance aussi d’intĂ©grer ces compĂ©tences dĂšs la conception des projets pour Ă©viter les erreurs et assurer un passage Ă  l’échelle efficace. Car le vrai challenge, c’est le passage Ă  cette Ă©tape. Il est Ă©galement indispensable de faire appel Ă  des experts techniques et des acteurs de terrain. 

Comment la position gĂ©opolitique de la Tunisie peut-elle ĂȘtre un avantage ?

 Je pense qu’il faut mettre en avant la position gĂ©opolitique de la Tunisie. Notre pays a toujours su trouver un positionnement utile et pertinent. Notre situation gĂ©opolitique, Ă  la croisĂ©e de trois continents, est stratĂ©gique et nous place dans une position unique. D’ailleurs, la Tunisie est comme un pont entre le monde mĂ©diterranĂ©en, africain et europĂ©en. Elle est capable de comprendre rapidement la profondeur des technologies Ă©mergentes et de crĂ©er des services adaptĂ©s aux besoins du continent africain, avant de les diffuser Ă  l’échelle mondiale.

Un message d’espoir pour l’avenir ?

Pour conclure, j’appelle Ă  l’unitĂ© et Ă  la mobilisation collective. Pour la simple raison que ce rĂȘve est Ă  notre portĂ©e, Ă  condition que nous unissons nos forces dans une intelligence collective oĂč chacun apporte sa pierre Ă  l’édifice pour servir l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral et, en retour, nos intĂ©rĂȘts particuliers. Plus prĂ©cisĂ©ment, j’appelle Ă  faire de la Tunisie un hub rĂ©gional d’intelligence artificielle grĂące Ă  l’ingĂ©niositĂ© et Ă  l’intelligence collective. 

 


Cette interview a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e Ă  l’occasion de la 26ᔉ Ă©dition du forum de l’Economiste MaghrĂ©bin, dans le cadre d’une sĂ©rie de podcasts. Et qui est disponible dans le mag de l’Economiste MaghrĂ©bin n 922 du 18 juin au 2 juillet 2025.

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Nizar YaĂŻche: « Tracer la voie Ă  une Tunisie ambitieuse Â»

Dans cet entretien, Nizar YaĂŻche, ancien ministre des Finances, livre une analyse lucide et engagĂ©e et propose une rĂ©flexion structurĂ©e sur les enjeux majeurs qui redĂ©finissent l’ordre mondial. C’est l’occasion aussi de proposer quelques voies possibles pour la Tunisie.

Quelles sont les dynamiques qui redĂ©finissent l’ordre mondial actuel ?

Aujourd’hui, le monde traverse une pĂ©riode de transformations profondes et complexes. Les tensions gĂ©opolitiques s’intensifient, notamment avec une explosion des budgets militaires et une redĂ©finition des alliances traditionnelles. Les États-Unis, en particulier, adoptent des politiques protectionnistes et rĂ©orientent leurs prioritĂ©s Ă©conomiques et sĂ©curitaires, ce qui bouleverse les Ă©quilibres mondiaux.

Sur le plan Ă©conomique, les dĂ©sĂ©quilibres structurels demeurent inquiĂ©tants : la dette publique amĂ©ricaine dĂ©passe 36 trillions de dollars, avec un service annuel de cette dette de 850 milliards de dollars et un dĂ©ficit commercial supĂ©rieur Ă  un trillion de dollars. Ces chiffres illustrent des fragilitĂ©s profondes, loin d’ĂȘtre de simples turbulences passagĂšres. ParallĂšlement, la montĂ©e en puissance de l’intelligence artificielle, la transition numĂ©rique accĂ©lĂ©rĂ©e et les dĂ©fis climatiques imposent une refonte des rapports inter nationaux et des modĂšles de dĂ©veloppement.

En outre, le monde est confrontĂ© Ă  une recomposition oĂč les anciennes puissances peinent Ă  combler les Ă©carts Ă©conomiques, tandis que les nouvelles technologies et les enjeux environne mentaux redessinent les prioritĂ©s globales.

Quel bilan peut-on tirer du partenariat Tunisie-Union européenne aprÚs trente ans ?

Le partenariat entre la Tunisie et l’Union europĂ©enne, qui s’apprĂȘte Ă  cĂ©lĂ©brer ses 30 ans, prĂ©sente un bilan contrastĂ©. Si l’Accord d’association a favorisĂ© une progression des Ă©changes commerciaux, les rĂ©sultats restent largement en deçà des ambitions initiales. Sur les plans Ă©conomique et politique, les attentes n’ont pas Ă©tĂ© pleinement satisfaites.

Et ceci, on le constate via plusieurs obstacles persistants, notamment les quotas d’exportation d’huile d’olive imposĂ©s par l’UE, qui limitent le potentiel agricole tunisien, ainsi que des questions liĂ©es Ă  la souverainetĂ© Ă©conomique dans des secteurs stratĂ©giques, Ă  l’instar de l’agriculture. Ce qui freine l’émergence d’un partenariat Ă©quilibrĂ©. Ainsi, pour un renouvellement profond du partenariat, il faut que ce soit fondĂ© sur l’égalitĂ©, le respect mutuel et la rĂ©solution des diffĂ©rends, afin de bĂątir une relation adulte, Ă©quilibrĂ©e et tournĂ©e vers l’avenir.

Quels secteurs peuvent servir de leviers à une coopération renouvelée ?

Pour relancer la coopĂ©ration tuniso-europĂ©enne, il est important d’identifier deux secteurs clĂ©s : l’énergie et la technologie.

Énergie propre : La Tunisie possĂšde un potentiel exceptionnel dans les Ă©nergies renouvelables, notamment le solaire et l’éolien. Ce positionnement gĂ©o graphique et naturel peut faire du pays un fournisseur stratĂ©gique d’énergie propre pour l’Europe, participant ainsi Ă  la transition Ă©nergĂ©tique mondiale. Technologie et numĂ©rique : il est important d’investir dans l’intelligence artificielle (IA) et les infrastructures numĂ©riques. Il faut se rappeler en effet que la Tunisie, grĂące Ă  ses compĂ©tences, peut se repositionner comme un acteur incontournable dans ces secteurs d’avenir. En d’autres termes, il est important de miser sur ces deux axes qui permettraient Ă  la Tunisie de renforcer sa coopĂ©ration avec l’Europe tout en s’insĂ©rant dans les chaĂźnes de valeur mondiales.

Comment repenser la relation euro-africaine et la gestion de la migration ?

Il convient de noter que la crise migratoire n’a pas encore atteint son paroxysme et que les flux migratoires risquent de s’intensifier sous l’effet des dĂ©sĂ©quilibres dĂ©mographiques, de la pauvretĂ© et des changements climatiques.

D’oĂč, l’urgence d’attaquer les causes pro fondes de la migration, notamment les dettes insoutenables des pays africains, les dĂ©sĂ©quilibres dĂ©mographiques, les politiques monĂ©taires europĂ©ennes restrictives. Il est important de prĂŽner une coopĂ©ration axĂ©e sur le dĂ©veloppement partagĂ©, la crĂ©ation d’emplois et la valorisation des ressources locales, plutĂŽt qu’un simple contrĂŽle sĂ©curitaire des frontiĂšres.

La Tunisie peut-elle jouer un rÎle stratégique dans le nouvel ordre mondial ?

La Tunisie a un rĂŽle stratĂ©gique Ă  jouer, Ă  condition d’adopter une vision proactive et ambitieuse. GrĂące Ă  ses ressources humaines qualifiĂ©es, sa position gĂ©ographique au carrefour de l’Europe et de l’Afrique, ainsi que son potentiel dans les secteurs de l’énergie et du numĂ©rique, le pays peut devenir un trait d’union essentiel entre les deux continents.

Aujourd’hui, il est important d’investir dans l’éducation, la recherche, l’innovation et de renforcer la diplomatie Ă©conomique. La Tunisie doit s’insĂ©rer intelligemment dans les chaĂźnes de valeurs mondiales et nĂ©gocier des partenariats Ă©quitables, Ă©vitant ainsi les piĂšges de la dĂ©pendance ou de la marginalisation.

Quels sont les chantiers prioritaires pour la Tunisie dans ce contexte ?

Pour réussir son insertion dans le nouvel ordre mondial, il y a plusieurs axes prioritaires :

‱ Modernisation du systĂšme Ă©ducatif : former des talents adaptĂ©s aux mĂ©tiers de demain, notamment dans l’intelligence artificielle et les technologies vertes.

‱ Politique industrielle ambitieuse : orientĂ©e vers la valeur ajoutĂ©e et l’innovation.

‱ Renforcement de l’écosystĂšme entrepreneurial : attirer les investissements Ă©trangers dans les secteurs stratĂ©giques. ‱Diversification des partenaires Ă©conomiques : s’ouvrir davantage Ă  l’Afrique subsaharienne et Ă  l’Asie.

‱ Diplomatie proactive : dĂ©fendre activement les intĂ©rĂȘts tunisiens sur la scĂšne internationale.

En somme, il s’agit de tracer la voie Ă  une Tunisie ambitieuse, consciente de ses dĂ©fis, mais rĂ©solument tournĂ©e vers l’avenir. Face Ă  un ordre mondial en recomposition, la luciditĂ©, l’audace et la solidaritĂ© sont les facteurs clĂ©s pour bĂątir un partenariat euro-mĂ©diterranĂ©en renouvelĂ© et contribuer Ă  l’émergence d’une Afrique forte et souveraine. Plus que jamais, la Tunisie a l’opportunitĂ© de s’imposer comme un acteur stratĂ©gique, Ă  condition de faire les bons choix et d’investir dans l’intelligence collective. 

Cette interview a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e Ă  l’occasion de la 26ᔉ Ă©dition du forum de l’Economiste MaghrĂ©bin, dans le cadre d’une sĂ©rie de podcasts.

 

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DĂ©troit d’Hormuz : entre menace de fermeture et tensions gĂ©opolitiques croissantes

Au fil de la semaine, c’était devenu une Ă©vidence : le Parlement iranien a approuvĂ© la fermeture du dĂ©troit d’Hormuz. Toutefois, mĂȘme si la dĂ©cision finale n’est pas encore prise et reste en attente de la validation du Conseil suprĂȘme de sĂ©curitĂ© nationale iranien, la fermeture de ce passage stratĂ©gique demeure conditionnĂ©e Ă  l’accord de ce Conseil.

Par ailleurs, les tensions régionales se multiplient à la suite des frappes américaines ayant visé trois sites nucléaires iraniens.

Cette annonce intervient aprĂšs des rapports faisant Ă©tat d’une approbation prĂ©liminaire du Parlement iranien sur la proposition de fermer le dĂ©troit, sans confirmation officielle dĂ©finitive des autoritĂ©s souveraines du pays.

Il convient de rappeler que le dĂ©troit d’Hormuz est l’un des passages maritimes les plus importants au monde, par lequel transite environ 20 % des exportations mondiales de pĂ©trole et de gaz, ce qui fait de toute menace de fermeture une source majeure d’inquiĂ©tude pour les marchĂ©s mondiaux.

SituĂ© entre le Golfe Persique et la mer d’Arabie, il est utilisĂ© par plusieurs pays pour exporter la majeure partie de leur production pĂ©troliĂšre. Historiquement, ce dĂ©troit a souvent Ă©tĂ© un point de tension entre l’Iran, d’une part, et les États-Unis et leurs alliĂ©s, d’autre part.

Autrement dit, l’Iran serait dans le collimateur de tous les pays occidentaux, car on ne touche pas au pĂ©trole, vĂ©ritable  Â» or noir Â»  sans lequel rien ne peut circuler,  l’art de la guerre.

 

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La Chine et la Russie condamnent fermement les frappes américaines contre des sites nucléaires iraniens

Les rĂ©actions internationales se multiplient aprĂšs l’attaque amĂ©ricaine visant trois sites nuclĂ©aires en Iran dans la suit de samedi Ă  dimanche. La Russie et la Chine ont toutes deux exprimĂ© leur vive condamnation des frappes.

Dans un communiquĂ©, le ministĂšre russe des Affaires Ă©trangĂšres a qualifiĂ© de « dĂ©cision irresponsable » le lancement de frappes Ă  la roquette et Ă  la bombe sur le territoire d’un État souverain, soulignant que, quelles que soient les justifications avancĂ©es, il s’agit d’une violation flagrante du droit international.

De son cĂŽtĂ©, le ministĂšre chinois des Affaires Ă©trangĂšres a dĂ©noncĂ© avec fermetĂ© ces attaques, estimant qu’elles aggravent les tensions au Moyen-Orient.

La Chine a également appelé, dans un communiqué, toutes les parties impliquées dans le conflit, et notamment Israël, à un cessez-le-feu immédiat.

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Sanctions facturation électronique : entrée en vigueur prévue le 1er juillet 2025

Le ministÚre des Finances a annoncé que les sanctions liées au non-respect du systÚme de facturation électronique seront appliquées à partir du 1er juillet 2025. Cette mesure vise à renforcer le contrÎle et la conformité des entreprises aux nouvelles obligations fiscales.

ConcrĂštement, toute Ă©mission de facture papier pour des opĂ©rations soumises obligatoirement Ă  la facturation Ă©lectronique sera sanctionnĂ©e par une amende comprise entre 100 et 500 dinars par facture, avec un plafond global fixĂ© Ă  50 000 dinars pour l’ensemble des factures contrĂŽlĂ©es.

Par ailleurs, les sanctions pénales précédemment appliquées aux factures papier sont supprimées et remplacées par des amendes administratives pour les factures électroniques non conformes aux exigences réglementaires.

Le ministÚre a également précisé que les bons de livraison, les bons de sortie de marchandises ainsi que les documents douaniers seront désormais reconnus comme équivalents aux copies papier des factures électroniques, facilitant ainsi la conformité des entreprises.

La facturation Ă©lectronique est obligatoire pour les opĂ©rations rĂ©alisĂ©es avec l’État, les collectivitĂ©s locales, les Ă©tablissements publics, ainsi que pour certaines ventes entre professionnels, notamment dans les secteurs des mĂ©dicaments et des carburants.

Enfin, afin de permettre aux entreprises de s’adapter techniquement Ă  ce systĂšme, l’application des sanctions avait Ă©tĂ© reportĂ©e jusqu’au 1er juillet 2025. Cette pĂ©riode de transition vise Ă  accompagner au mieux les acteurs Ă©conomiques dans la mise en conformitĂ© avec la rĂ©glementation.

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Quand le marché des armes dicte le destin du Moyen-Orient, selon Sami Jallouli

Quelle lecture peut-on faire des tensions extrĂȘmes qui secouent actuellement le Moyen-Orient, notamment aprĂšs l’intervention des États-Unis ? Une chose est sĂ»re : l’Iran ne restera pas les bras croisĂ©s. Sami Jallouli, politologue, livre son analyse du moment via sa page officielle Facebook.

Il semble que le bombardement de certaines installations iraniennes ne soit qu’une opĂ©ration cosmĂ©tique destinĂ©e Ă  sauver la face de chacun. Il prĂ©cise dans ce contexte: « Personne ne prendra le risque d’utiliser des armes nuclĂ©aires dans une rĂ©gion qui est l’une des plus stratĂ©giques au monde, tant sur le plan Ă©conomique que sociologique.
Il n’est pas question de renverser le rĂ©gime iranien, et cela ne sert pas les intĂ©rĂȘts amĂ©ricains
 d’ailleurs, il est difficile de le faire tomber. Â»

Selon lui, pour les États-Unis, l’Iran est un moteur efficace pour la vente d’armes. C’est le « monstre » qu’il faut maintenir en vie afin de menacer les pays de la rĂ©gion avec son danger. Tout en ajoutant:  Â» Les États-Unis et les grandes puissances sont gouvernĂ©s par des lobbies Ă©conomiques. Le lobby de l’armement est l’un des plus puissants. C’est lui qui est responsable de la propagation de la propagande de la peur et de la dĂ©claration des guerres ici et là

Ce lobby n’a aucun intĂ©rĂȘt Ă  renverser le rĂ©gime iranien, mais il a tout intĂ©rĂȘt Ă  conclure un maximum de contrats d’armement avec les pays voisins. Â»

Autrement dit, le Moyen-Orient, riche en ressources et dotĂ© d’une grande liquiditĂ© financiĂšre, est l’environnement idĂ©al pour conclure des contrats d’armement et tester les derniĂšres technologies, qu’elles soient offensives ou dĂ©fensives.

Il ajoute: « Le marchĂ© de l’armement ne soutient ni les sunnites, ni les chiites, ni mĂȘme les bouddhistes
 ce marchĂ© ne reconnaĂźt ni les valeurs ni les principes Ă©thiques ou humains
 et ce marchĂ© prospĂšre au Moyen-Orient, oĂč la majoritĂ© des contrats sont conclus. Ainsi, Ă©liminer le rĂ©gime iranien serait une perte pour ce marchĂ©.
Perdre ce marchĂ© signifie plusieurs choses
 cela signifie devoir chercher de nouveaux foyers de conflits pour signer de nouveaux contrats, et ce n’est pas une mince affaire
 car les troubles sont une industrie, avec des plans, des programmes et des centres d’études qui travaillent 24h/24, ce qui demande beaucoup d’efforts et de temps. Â»

Et de conclure: « Les États-Unis resteront puissants et interviendront Ă  chaque fois pour effectuer des opĂ©rations cosmĂ©tiques en attendant de nouveaux mouvements tectoniques
 Et si ces mouvements ne se produisent pas naturellement, il faudra les provoquer rĂ©guliĂšrement et de maniĂšre organisĂ©e. Â»

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Tensions maximales au Moyen-Orient : l’AmĂ©rique s’en mĂȘle, l’Iran promet de riposter

AprĂšs plus d’une semaine d’escalade militaire entre l’Iran et IsraĂ«l, les États-Unis s’invitent dans le conflit en frappant des sites nuclĂ©aires iraniens, faisant craindre une nouvelle flambĂ©e de violence rĂ©gionale.

Dans la journĂ©e du dimanche 22 juin 2025, le New York Times a rapportĂ©, citant des responsables amĂ©ricains, que le Pentagone se prĂ©pare Ă  une riposte quasi certaine de l’Iran.

Selon ces mĂȘmes sources, l’Iran dispose de plusieurs moyens pour rĂ©agir, y compris des capacitĂ©s navales lui permettant de fermer le dĂ©troit d’Hormuz. Cela intervient aprĂšs que les États-Unis ont menĂ©, dans la nuit de samedi Ă  dimanche, une attaque contre trois sites nuclĂ©aires en Iran, une opĂ©ration qualifiĂ©e de « trĂšs rĂ©ussie » par le prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump.

En effet, Donald Trump a rĂ©vĂ©lĂ© que les sites visĂ©s incluent Fordo, Natanz et Ispahan. En rĂ©ponse Ă  la frappe amĂ©ricaine sur ses sites nuclĂ©aires, l’Iran a lancĂ© une nouvelle attaque de missiles contre IsraĂ«l, tirant environ 30 projectiles selon des mĂ©dias israĂ©liens.

Il convient de rappeler que l’attaque amĂ©ricaine contre les sites nuclĂ©aires iraniens est survenue aprĂšs plus d’une semaine de guerre aĂ©rienne entre IsraĂ«l et l’Iran, qui a fait des morts et des blessĂ©s dans les deux pays.

IsraĂ«l avait lancĂ© son offensive contre l’Iran en affirmant vouloir Ă©liminer toute possibilitĂ© pour TĂ©hĂ©ran de dĂ©velopper des armes nuclĂ©aires, tandis que l’Iran insiste sur le caractĂšre exclusivement pacifique de son programme nuclĂ©aire.

Jusqu’à prĂ©sent, les efforts diplomatiques dĂ©ployĂ©s par les pays occidentaux n’ont pas permis de mettre fin aux hostilitĂ©s.

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Bac 2025 : les filles en tĂȘte avec 4 laurĂ©ates contre 3 garçons, haut les mains !

Depuis plusieurs annĂ©es, les filles dominent largement les rĂ©sultats du baccalaurĂ©at, et l’annĂ©e 2025 ne fait pas exception. Le ministĂšre de l’Éducation a publiĂ© ce samedi 21 juin 2025 la liste des meilleurs Ă©lĂšves au niveau national, oĂč l’on compte 4 filles et 3 garçons parmi les premiers de chaque filiĂšre :

Filles : Eya Barhoumi (Sciences techniques), AĂŻcha Fekih (Sciences expĂ©rimentales), Meriem Ayadi (Économie et gestion), Yasmine Ben Zouina (Sport)

Garçons : Mohamed Nesraoui (Mathématiques), Jihad Rizgueni (Sciences informatiques), Mohamed Malek Chaùlali (Lettres)

Cette prĂ©dominance fĂ©minine parmi les meilleurs Ă©lĂšves illustre la tendance observĂ©e depuis plusieurs annĂ©es, oĂč les filles affichent des taux de rĂ©ussite supĂ©rieurs Ă  ceux des garçons, avec un Ă©cart significatif dans les statistiques nationales.

Cette annĂ©e, les filles reprĂ©sentent environ 61 % des candidats au bac et affichent un taux de rĂ©ussite d’environ 71 %, contre 62 % pour les garçons, confirmant ainsi leur avance dans le systĂšme Ă©ducatif.

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Bac 2025 : 37% de rĂ©ussite, les maths et le sport en tĂȘte !

Le taux de rĂ©ussite Ă  la session principale de l’examen du bac cette annĂ©e a atteint 37,08 %, a annoncĂ© le ministĂšre de l’Éducation ce samedi 21 juin 2025.

La répartition des taux de réussite par filiÚre est la suivante :

Mathématiques : 74,93 %

Sciences expérimentales : 45,83 %

Économie et gestion : 28,95 %

Lettres : 23,02 %

Sciences techniques : 35,02 %

Sciences de l’informatique : 48,47 %

Sport : 73,33 %

Ainsi sur un total de 151 779 candidats ayant passé les examens nationaux du baccalauréat 2025, la répartition des résultats est la suivante :

Nombre de candidats ajournés (reportés) à la session de contrÎle : 46 282, soit 37,95 %

Nombre de candidats refusés : 44 213, soit 30,52 %

Détail par filiÚre :

Économie et gestion : 49 225 candidats // 13 584 admis // 13 661 en session de contrĂŽle // 8 269 refusĂ©s

Sciences expérimentales : 30 481 candidats // 13 331 admis // 8 328 en session de contrÎle // 7 343 refusés

Lettres : 27 079 candidats // 5 844 admis // 11 116 en session de contrÎle // 8 269 refusés

Mathématiques : 8 224 candidats // 5 980 admis // 1 391 en session de contrÎle// 609 refusés

Sciences informatiques : 14 593 candidats // 6 843 admis // 4 271 en session de contrÎle// 2 963 refusés

Sport : 1 724 candidats // 1 254 admis // 418 en session de contrÎle // 30 refusés

Sciences techniques : 20 453 candidats // 6 885 admis // 7 097 en session de contrÎle // 5 588 refusés

Il convient de noter que les candidats ayant souscrit au service d’envoi des rĂ©sultats du baccalaurĂ©at 2025, session principale, ont commencĂ© Ă  recevoir leurs rĂ©sultats par SMS ce samedi 21 juin 2025, en dĂ©but d’aprĂšs-midi.

Le ministĂšre de l’Éducation avait prĂ©cisĂ© que les candidats pouvaient s’inscrire Ă  ce service en envoyant un SMS au numĂ©ro 85005, avec le message suivant : « BAC » suivi d’un espace, puis du numĂ©ro d’inscription Ă  l’examen du baccalaurĂ©at, un astĂ©risque, et enfin le numĂ©ro de la carte d’identitĂ© nationale.

Par ailleurs, le ministÚre a confirmé que les résultats officiels de la session principale du baccalauréat seront publiés le 24 juin 2025.

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L’huile d’olive tunisienne s’impose Ă  GenĂšve et renforce la coopĂ©ration avec la Suisse

La Tunisie, leader mondial de l’huile d’olive biologique, a confirmĂ© son excellence lors de l’European International Olive Oil Competition (EIOOC) organisĂ©e Ă  GenĂšve du 22 au 24 avril 2025 par le groupe Global International Olive Oil Competitions (GIOOC).

Lors de cette compĂ©tition internationale, la Tunisie s’est distinguĂ©e en remportant le plus grand nombre de distinctions parmi les 150 entreprises participantes issues de 15 pays, dont prĂšs d’un tiers Ă©taient tunisiennes. Au total, les producteurs tunisiens ont obtenu 83 mĂ©dailles d’or (dont 21 dans la catĂ©gorie santĂ© pour la richesse en polyphĂ©nols et les bienfaits cliniques) et 4 mĂ©dailles d’argent, confirmant ainsi le leadership du pays dans le secteur de l’huile d’olive extra vierge.

Pour cĂ©lĂ©brer cette performance exceptionnelle, une cĂ©rĂ©monie de remise des prix s’est tenue le 20 juin 2025 Ă  la RĂ©sidence de l’Ambassadeur de Suisse Ă  Carthage, en prĂ©sence de reprĂ©sentants officiels, d’acteurs institutionnels, de producteurs primĂ©s. L’évĂ©nement a mis en lumiĂšre l’excellence tunisienne et soulignĂ© le rĂŽle stratĂ©gique de la Tunisie sur la scĂšne olĂ©icole internationale.

L’ambassadeur de Suisse en Tunisie Josef Renggli a exprimĂ© sa fiertĂ© pour les producteurs tunisiens et a Ă©voquĂ© les efforts de la coopĂ©ration suisse pour soutenir l’exportation des produits agricoles tunisiens, notamment Ă  travers les programmes Pampat (valorisation des produits du terroir) et SIPO (amĂ©lioration des chances d’exportation sur les marchĂ©s suisses et europĂ©ens).

Il souligne Ă  cet effet le grand succĂšs de l’huile d’olive tunisienne, visible partout dans le pays grĂące Ă  l’omniprĂ©sence des oliviers et de leur production. Cependant, il regrette que dans les supermarchĂ©s en Suisse et en Europe, on trouve encore majoritairement des huiles d’olive provenant d’autres pays. Selon lui, la Tunisie possĂšde un Ă©norme potentiel pour exporter sa trĂšs bonne huile d’olive, qui est gĂ©nĂ©ralement biologique et naturelle, vers les marchĂ©s europĂ©ens et suisses. Il ajoute que la coopĂ©ration suisse est active dans le secteur agricole pour amĂ©liorer les chances des produits tunisiens Ă  l’export.

De son cĂŽtĂ©, Raouf Chouket, co-fondateur du GIOOC et PDG du groupe GEOC AB, a rappelĂ© la diversitĂ© exceptionnelle des variĂ©tĂ©s d’olives tunisiennes (plus de 100 variĂ©tĂ©s reconnues), telles que Chemlali, Chemchali, Nab Jemel, Wasslati et Fakhari, et a insistĂ© sur la nĂ©cessitĂ© de valoriser cette richesse gĂ©nĂ©tique. Il a aussi prĂ©sentĂ© l’ambition d’organiser une Coupe du Monde de l’huile d’olive rĂ©unissant 1 000 sociĂ©tĂ©s issues des cinq continents, afin de promouvoir l’excellence, la qualitĂ©, la santĂ© et la durabilitĂ© Ă  l’échelle mondiale.

Il a Ă©galement soulignĂ© l’importance d’investir dans le secteur, rappelant qu’environ 300 000 familles tunisiennes vivent directement de l’olĂ©iculture.

Enfin, plusieurs pistes de coopĂ©ration ont Ă©tĂ© proposĂ©es : faciliter les Ă©changes professionnels, initier un dialogue technique pour amĂ©liorer la rĂ©glementation Ă  l’export, augmenter les quotas d’exportation vers la Suisse, organiser des programmes de formation croisĂ©e, et crĂ©er une ligne de financement conjointe pour soutenir l’investissement dans le secteur olĂ©icole.

RencontrĂ©e en marge de cet Ă©vĂ©nement, Wassila Mestiri, ingĂ©nieure agronome et dĂ©gustatrice d’huile d’olive depuis 2014, est propriĂ©taire de la marque Antika, issue d’une ferme familiale. AprĂšs un premier essai de production il y a deux ans, elle a lancĂ© sa propre production d’huile d’olive Ă  partir de cette ferme. Reconnue par le Olicoil, elle a obtenu plusieurs mĂ©dailles ainsi qu’un certificat de participation au concours de GenĂšve, oĂč elle a remportĂ© une mĂ©daille d’or. En tant qu’ingĂ©nieure, elle souligne l’importance de sensibiliser le consommateur qui devra ĂȘtre capable de distinguer une huile d’olive de qualitĂ©.

Maher Debache, basĂ© Ă  Testour, est le producteur de l’huile d’olive du domaine Mejdera, Ă©galement primĂ©e par une mĂ©daille d’or au concours de GenĂšve. Cette reconnaissance marque le dĂ©but d’une expansion Ă  l’échelle internationale pour son domaine.

En somme, tout cela nous amĂšne Ă  dire que la Tunisie, grĂące Ă  ses avancĂ©es en matiĂšre de qualitĂ©, d’innovation et de durabilitĂ©, s’affirme ainsi comme un acteur incontournable sur le marchĂ© international de l’huile d’olive, tout en renforçant la coopĂ©ration tuniso-suisse au service d’une agriculture d’excellence et d’un dĂ©veloppement durable.

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30e anniversaire de la FIPA : un tournant pour l’attractivitĂ© Ă©conomique

La FIPA (Agence de Promotion de l’Investissement ExtĂ©rieur) a cĂ©lĂ©brĂ©  ce vendredi 20  juin 2025 son 30e anniversaire en rĂ©unissant un large Ă©ventail d’acteurs Ă©conomiques et institutionnels : institutions d’appui, patronat, fĂ©dĂ©rations professionnelles, clusters, chambres de commerce locales et mixtes, banques, institutions internationales, diplomates, experts et universitaires. La thĂ©matique centrale de cette journĂ©e fut l’intĂ©gration Ă©conomique de la Tunisie. La cĂ©rĂ©monie s’est conclue par une remise des Awards honorant les innovateurs et entrepreneurs qui ont contribuĂ© Ă  renforcer l’attractivitĂ© du pays. 

Les chiffres confirment une tendance trĂšs positive. En 2024, les investissements directs Ă©trangers (IDE) ont atteint environ 3,2 milliards de dinars, soit une croissance de 26 % par rapport Ă  2023, dĂ©passant ainsi les prĂ©visions initiales. Cette dynamique s’est poursuivie au premier trimestre 2025 avec prĂšs de 760 millions de dinars investis, enregistrant une hausse de 25 % par rapport Ă  la mĂȘme pĂ©riode en 2024, ce qui laisse envisager un total proche de 4 milliards de dinars pour l’annĂ©e en cours. 

La FIPA joue un rîle central dans l’attraction

Depuis sa crĂ©ation en 1995, la FIPA joue un rĂŽle central dans l’attraction et l’accompagnement des investissements Ă©trangers en Tunisie. L’agence travaille en Ă©troite collaboration avec d’autres structures sectorielles, notamment dans l’agriculture, le tourisme, et l’industrie, pour faciliter l’implantation des investisseurs et renforcer la compĂ©titivitĂ© du pays. 

Jalel Tebib, Directeur GĂ©nĂ©ral de la FIPA, a soulignĂ© la fidĂ©litĂ© des entreprises Ă©trangĂšres qui ont non seulement maintenu mais accru leurs investissements, confirmant ainsi la position de la Tunisie comme destination attractive pour les IDE, une prioritĂ© affirmĂ©e du gouvernement. 

Secteurs clĂ©s et crĂ©ation d’emplois

En marge de cet Ă©vĂ©nement, Samir Abdelhafidh, ministre de l’Economie et de la Planification a soulignĂ© dans une dĂ©claration aux mĂ©dias, la croissance des IDE est principalement portĂ©e par les secteurs des composants automobiles, Ă©lectriques, Ă©lectroniques et aĂ©ronautiques, qui reprĂ©sentent aujourd’hui plus de 80 % des exportations industrielles tunisiennes. 

Ces secteurs ont supplantĂ© le textile en termes de rĂ©ception d’investissements, tout en restant complĂ©mentaires. 

En 2024, ce dynamisme a permis la crĂ©ation de prĂšs de 15 500 emplois, contre 14 500 l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, tĂ©moignant de l’impact positif sur l’économie nationale. 

Conscients des dĂ©fis persistants,  il rappelle que les autoritĂ©s tunisiennes travaillent activement, Ă  simplifier les procĂ©dures administratives, rĂ©viser les lois relatives Ă  l’investissement et amĂ©liorer l’environnement des affaires afin de renforcer l’attractivitĂ© du pays.

Un projet de fusion des diffĂ©rentes structures administratives liĂ©es Ă  l’investissement est Ă  l’étude pour optimiser l’efficacitĂ© et la coordination des services offerts aux investisseurs, conformĂ©ment aux orientations prĂ©sidentielles.

En somme, le 30e anniversaire de la FIPA marque trois dĂ©cennies d’efforts soutenus pour positionner la Tunisie comme un hub industriel et d’investissement en Afrique du Nord. GrĂące Ă  une stratĂ©gie ciblĂ©e, des rĂ©formes continues et un accompagnement renforcĂ©, la Tunisie entend consolider ses acquis et attirer davantage d’investissements Ă©trangers, pour soutenir la croissance Ă©conomique et la crĂ©ation d’emplois qualifiĂ©s.

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Top dĂ©part pour les 30 ans de la FIPA : cap sur l’avenir de l’investissement

Le 30e anniversaire de la FIPA, cĂ©lĂ©brĂ© le 20 juin 2025 Ă  Gammarth, a rassemblĂ© un grand nombre d’institutions d’appui, patronat, fĂ©dĂ©rations professionnelles, clusters, CCI locales, CCI mixtes, banques, institutions internationales, diplomates, experts et universitaires autour du thĂšme de l’intĂ©gration Ă©conomique du pays et sera conclu par une cĂ©rĂ©monie des Awards, honorant les innovateurs et entrepreneurs. 

Jalel Tebib, directeur gĂ©nĂ©ral de la FIPA, a dĂ©clarĂ© que cet Ă©vĂ©nement cĂ©lĂ©brait trois dĂ©cennies d’efforts pour promouvoir l’investissement direct Ă©tranger (IDE) en Tunisie, en remerciant l’écosystĂšme tunisien – ministĂšres, agences, entreprises – qui soutient ce dĂ©veloppement. Il a soulignĂ© la fidĂ©litĂ© des entreprises Ă©trangĂšres qui ont accru leurs investissements depuis 30 ans, confirmant que la Tunisie reste une destination attractive pour les IDE, prioritĂ© du gouvernement.

Sur le plan des chiffres, les IDE ont atteint 3,2 milliards de dinars en 2024, soit une hausse de 26% par rapport Ă  l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Pour les trois premiers mois de 2025, les investissements ont atteint environ 760 millions de dinars, avec une croissance de prĂšs de 25%, laissant envisager un total proche de 4 milliards de dinars pour l’annĂ©e.

Les secteurs clĂ©s qui ont stimulĂ© cette croissance sont principalement les industries Ă©lectriques, Ă©lectroniques, mĂ©caniques, ainsi que les industries automobiles et aĂ©ronautiques, avec plusieurs extensions d’unitĂ©s annoncĂ©es rĂ©cemment. Le nombre d’emplois créés en 2024 a Ă©galement augmentĂ©, atteignant 15 500 contre 14 500 l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, tĂ©moignant d’une nette amĂ©lioration de l’impact Ă©conomique.

En rĂ©sumĂ©, la FIPA a jouĂ© un rĂŽle structurant dans l’attractivitĂ© Ă©conomique de la Tunisie, en ciblant des secteurs Ă  forte valeur ajoutĂ©e, en favorisant la crĂ©ation d’emplois qualifiĂ©s et en consolidant la position de la Tunisie comme un hub industriel et d’investissement en Afrique du Nord.

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Forum 2025 : talents autodidactes en arts plastiques

L’art plastique, par sa richesse et sa diversitĂ©, constitue un puissant moyen d’expression oĂč chaque artiste donne vie Ă  ses Ă©motions, ses idĂ©es et son identitĂ©. Plus qu’une simple crĂ©ation esthĂ©tique, il est un vĂ©ritable dialogue entre la matiĂšre et l’ñme, un espace oĂč l’imaginaire rencontre la rĂ©alitĂ©. Dans ce contexte, le Forum national des crĂ©atrices autodidactes en expression plastique Ă  Monastir cĂ©lĂšbre cette forme d’art comme un vecteur d’émancipation et de reconnaissance, mettant en lumiĂšre le talent et la passion des femmes qui, sans formation acadĂ©mique formelle, façonnent avec audace et sensibilitĂ© des Ɠuvres uniques et inspirantes. Cet Ă©vĂ©nement annuel met en lumiĂšre la crĂ©ativitĂ© et le talent des femmes artistes autodidactes Ă  travers un riche programme d’activitĂ©s. Et ce, du 26 au 29 juin 2025.   

Jeudi 26 juin

Les participantes seront accueillies dĂšs 15h00 Ă  l’hĂŽtel de rĂ©sidence. La soirĂ©e sera marquĂ©e par une rencontre intitulĂ©e « Le pinceau et l’identitĂ© : manifestations et parcours », animĂ©e par Majed Nouri et encadrĂ©e par les professeurs Abdelaziz Kerid et Mabrouk Kamel 

Vendredi 27 juin

La journĂ©e dĂ©butera Ă  9h00 avec le lancement des ateliers crĂ©atifs au complexe culturel. Ces ateliers, regroupĂ©s sous le thĂšme « Dans l’atelier du rĂ©cit », proposeront plusieurs disciplines : travail des mĂ©taux avec Younes Ajmi, gravure avec Raja Zarbout, cĂ©ramique artistique avec Sana Jamali, palette et patchwork avec Chourouk Belhaj Salah, portrait avec Abdelatif Ramdani, ainsi que les arts calligraphiques encadrĂ©s par Majd Nouri et Mabrouk Kamel.

À 18h00, la cĂ©rĂ©monie officielle d’ouverture sera ponctuĂ©e d’un spectacle musical, suivi de l’inauguration de l’exposition collective « À travers leurs yeux : expĂ©riences et visions plastiques ».

Samedi 28 juin

La matinĂ©e sera consacrĂ©e Ă  une animation rĂ©crĂ©ative en plein air, un « Atelier mobile Ă  ciel ouvert ». L’aprĂšs-midi, les ateliers se poursuivront au Palais du Ribat. En soirĂ©e, Ă  20h00, un spectacle d’animation (mapping) intitulĂ© « LumiĂšre et passage » sera prĂ©sentĂ© par la Dr Mona Hafidh, suivi Ă  21h00 d’une soirĂ©e musicale et poĂ©tique rendant hommage Ă  l’artiste Hayet Guesmi

Dimanche 29 juin

La derniĂšre journĂ©e dĂ©butera Ă  10h00 avec l’exposition des Ɠuvres rĂ©alisĂ©es lors des ateliers, sur le thĂšme « RĂȘve ». La cĂ©rĂ©monie de clĂŽture, prĂ©vue Ă  15h00 Ă  l’hĂŽtel de rĂ©sidence, comprendra un spectacle musical, la remise des prix aux participantes ainsi que la remise de la mĂ©daille « Toucher autodidacte » honorant leur contribution au forum.

Un rendez-vous incontournable

Cette 21e Ă©dition du Forum national des crĂ©atrices autodidactes en expression plastique s’annonce comme un moment fort de la scĂšne artistique fĂ©minine Ă  Monastir. Elle cĂ©lĂšbre la passion, la crĂ©ativitĂ© et la persĂ©vĂ©rance des femmes artistes autodidactes, tout en offrant un espace d’échange et de reconnaissance. Un Ă©vĂ©nement Ă  ne pas manquer pour tous les amateurs d’art et de culture.

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PĂ©trole : lĂ©gĂšre baisse des prix malgrĂ© les tensions entre l’Iran et IsraĂ«l

Les prix du pĂ©trole ont baissĂ© ce vendredi, malgrĂ© une tendance Ă  la hausse pour la troisiĂšme semaine consĂ©cutive. Ainsi les contrats Ă  terme sur le Brent ont reculĂ© d’environ 2 % Ă  77,28 $ le baril, tout en restant sur une progression hebdomadaire proche de 4 %. C’est ce qu’a rĂ©vĂ©lĂ© le site zonebourse.com

Le brut amĂ©ricain WTI pour livraison en juillet, qui expire ce vendredi, a progressĂ© de 0,7 % Ă  75,66 $. Tandis que le contrat d’aoĂ»t a gagnĂ© environ 0,8 % Ă  74,06 $. Toutefois, ce conflit, qui dure depuis une semaine, ne montre aucun signe d’apaisement.

La baisse des prix vendredi est liĂ©e Ă  l’annonce de la Maison Blanche selon laquelle le prĂ©sident amĂ©ricain  Donald Trump prendrait une dĂ©cision sur une Ă©ventuelle implication amĂ©ricaine dans les deux prochaines semaines. Ce qui a rĂ©duit l’incertitude immĂ©diate sur le marchĂ©.

Cependant, les analystes soulignent que tant que les affrontements entre IsraĂ«l et l’Iran se poursuivent, le risque d’une escalade touchant les infrastructures pĂ©troliĂšres reste Ă©levĂ©. L’Iran, troisiĂšme producteur de l’OPEP avec environ 3,3 millions de barils par jour, a dĂ©jĂ  menacĂ© de fermer le dĂ©troit d’Ormuz, passage stratĂ©gique par lequel transitent entre 18 et 21 millions de barils par jour. Ce qui pourrait perturber le commerce mondial du pĂ©trole et faire grimper les prix.

Selon certains experts, la prime de risque actuelle liĂ©e au conflit s’élĂšverait Ă  prĂšs de 10 $ par baril, et une escalade majeure pourrait faire monter le prix du baril jusqu’à 100 $ si les infrastructures d’exportation Ă©taient attaquĂ©es ou si la navigation dans le dĂ©troit d’Ormuz Ă©tait perturbĂ©e.

En rĂ©sumĂ©, malgrĂ© la lĂ©gĂšre correction des prix vendredi, le marchĂ© reste tendu en raison du conflit au Moyen-Orient et de l’incertitude sur l’implication amĂ©ricaine, avec un potentiel de hausse significative en cas d’escalade.

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