Le projet Elmed, reliant la Tunisie au sud de l’Italie, positionne la Tunisie comme un acteur clé de l’intégration énergétique euro-africaine. Ce câble sous-marin ouvre la voie à une coopération énergétique renforcée entre l’Algérie, la Tunisie et l’Europe.
Le projet Elmed, en phase de finalisation, pourrait bien faire de la Tunisie un acteur central de la nouvelle carte énergétique du bassin méditerranéen. Ce câble électrique sous-marin, qui reliera le réseau tunisien au sud de l’Italie, permettra non seulement de renforcer l’interconnexion entre l’Afrique du Nord et l’Europe, mais aussi de positionner la Tunisie comme hub régional de transit énergétique.
Selon les déclarations de Fayçal Trifa, directeur général de la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG), reprises par l’agence italienne Nova, Elmed vise à intégrer les réseaux algérien et tunisien pour faciliter l’exportation de l’électricité vers l’Europe et appuyer la création d’un futur marché énergétique euro-africain.
Ce projet d’envergure, d’une capacité de 600 MW et d’un coût total de 850 millions d’euros, bénéficie d’un financement conséquent : 300 millions d’euros de la Commission européenne et 260 millions de dollars de la Banque mondiale, avec l’implication de la Banque européenne d’investissement (BEI), la KfW allemande et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD).
Pour la Tunisie, les retombées sont multiples. D’un point de vue stratégique, ce projet permettrait de renforcer la sécurité énergétique du pays, tout en l’intégrant pleinement dans les grandes dynamiques de transition énergétique en Méditerranée. Il ouvre également des perspectives commerciales, puisque la Tunisie pourrait bénéficier de droits de transit ou, à terme, exporter elle-même de l’électricité, notamment issue des énergies renouvelables.
En parallèle, l’Algérie mise sur ce couloir tuniso-italien pour renforcer ses exportations électriques, notamment après l’abandon du projet d’interconnexion directe avec la Libye jugé techniquement infaisable. Elle modernise à cet effet ses lignes haute tension vers la Tunisie, tout en développant un ambitieux programme de production électrique, avec des objectifs dépassant les 50.000 MW d’ici dix ans, en partie grâce aux énergies solaire et éolienne.
La Tunisie, en se positionnant comme trait d’union énergétique entre l’Afrique et l’Europe, voit ainsi s’ouvrir de nouvelles perspectives en matière de diplomatie énergétique, d’investissement et d’intégration régionale.
Cinq sénateurs américains ont présenté, le 26 juin 2025, une résolution saluant la trajectoire démocratique de la Tunisie depuis 2011 et exprimant leur soutien aux institutions tunisiennes dans la préservation des libertés fondamentales.
La résolution S.Res. 310, introduite par le sénateur Richard Durbin, rappelle le rôle pionnier de la Tunisie dans le déclenchement du Printemps arabe, soulignant le courage du peuple tunisien dans sa quête de dignité, de justice sociale et de gouvernance démocratique. Elle met en avant les avancées institutionnelles enregistrées après la Révolution, notamment l’adoption de la Constitution de 2014 et l’organisation d’élections pluralistes.
Les auteurs de la résolution expriment cependant leur préoccupation face à certains développements récents qui, selon eux, pourraient fragiliser les acquis démocratiques. Ils évoquent la nécessité de garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire, la liberté d’expression, et la transparence du processus électoral.
Le texte a été introduit par cinq sénateurs du Parti démocrate : Richard Durbin (Illinois), Christopher Murphy (Connecticut), Christopher Coons (Delaware), Peter Welch (Vermont) et Adam Schiff (Californie). Tous soulignent l’importance du partenariat tuniso-américain fondé sur le respect des valeurs démocratiques partagées.
Le texte réaffirme l’attachement des États-Unis à un partenariat fondé sur les valeurs communes de respect des droits de l’Homme, de séparation des pouvoirs et de participation citoyenne. Il appelle à un dialogue inclusif entre les différentes composantes de la société tunisienne, dans le respect de la souveraineté du pays.
Bien qu’elle ne soit pas contraignante, cette résolution s’inscrit dans une tradition d’accompagnement et de soutien diplomatique des États-Unis aux processus de transition démocratique, dans un esprit de coopération et de respect mutuel.
L’UBCI a participé, en tant que sponsor officiel, au Grand Défilé Annuel d’ESMOD Tunis, qui s’est tenu ce lundi 30 juin au centre-ville de Tunis.
L’événement rend hommage à la promotion ESMOD 2025 en offrant aux nouveaux talents de la mode une scène privilégiée d’expression artistique, illustrant ainsi le patrimoine créatif tunisien dans l’univers de la mode. Cette édition a attiré plus de 800 invités. Un moment fort qui a révélé toute la créativité et la diversité des compétences locales.
Un engagement fort en faveur de la jeunesse et de l’entrepreneuriat
Cette alliance illustre la volonté de l’UBCI d’impulser l’entrepreneuriat tunisien tout en soutenant le textile, secteur patrimonial à l’expertise reconnue. Convaincue que la jeunesse tunisienne est une force motrice essentielle pour l’économie de demain, la banque continue de soutenir les talents et les initiatives à fort potentiel en leur offrant des solutions de financement adaptées.
Des solutions concrètes pour accompagner les TPME et les jeunes créateurs
L’UBCI propose une gamme complète de produits et services sur mesure, conçus pour répondre aux besoins spécifiques des TPME et des jeunes entrepreneurs. Ces solutions incluent :
des financements simplifiés avec des démarches allégées ;
des avantages exclusifs et des services digitaux ;
des prêts personnalisés pour optimiser la gestion de la trésorerie des jeunes créateurs.
Consciente de l’importance d’un accompagnement global, l’UBCI offre également du conseil à travers ses collaborateurs, experts dans tous les domaines d’activité, pour permettre aux jeunes entrepreneurs de consolider leurs compétences et structurer durablement leurs projets.
Le Prix “Coup de Pouce” UBCI : encourager la créativité et l’audace
Dans le cadre du défilé, l’UBCI a décerné le Prix “Coup de Pouce UBCI-ESMOD”, à Lina Hamrouni, lauréate prix coup de pouce UBCI-ESMOD 2025. Ce prix symbolique reflète la volonté de la banque de récompenser la créativité et d’encourager les jeunes talents à concrétiser leurs ambitions.
Par ce partenariat avec ESMOD, l’UBCI affirme sa volonté de participer à la construction d’un écosystème inclusif et de valoriser les compétences tunisiennes.
Le Président de la République, Kaïs Saïed, a reçu ce mercredi 2 juillet au Palais de Carthage la Cheffe du gouvernement, Sarah Zaâfrani Zenzri, afin d’évaluer sa participation à la 4e Conférence internationale sur le financement du développement, tenue à Séville, en Espagne. Le Chef de l’État s’est dit satisfait de cette participation, soulignant que […]
Après plusieurs semaines de tensions, un accord de principe a été trouvé , à l’issue d’une séance de médiation réunissant l’Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM) et les autorités de tutelle, sous l’égide de l’Ordre des médecins. Les deux parties ont convenu de lancer un premier cycle de négociations dès le jeudi 3 juillet, avec […]
Le marché boursier a clôturé la séance sur une note baissière. Le benchmark a trébuché de -0,1 % à 11574,5 points. Sur le front des échanges, le volume total échangé sur le marché a atteint 5,6 MD, selon l’intermédiaire en bourse, Tunisie Valeurs. Le titre UNIMED s’est offert la palme des hausses en affichant une […]
Des manifestants pacifistes juifs ont été arrêtés par la police de Philadelphie hier, mercredi 2 juillet 2025, alors qu’ils occupaient le hall de l’entreprise Day & Zimmermann, un important fournisseur de munitions de 120 mm utilisées par les chars militaires israéliens contre les Gazaouis.
Jack Poulson *
«La police arrête des manifestants de Jewish Voice for Peace et les expulse du hall de D&Z où nous nous sommes rassemblés pour dire : AUCUN PROFIT DU GÉNOCIDE», a écrit l’organisation de défense des droits Jewish Voice for Peace (JVP) de Philadelphie mercredi matin.
Un agent de sécurité du bâtiment d’Allied Universal a confirmé les arrestations, mais n’a pas pu distinguer l’organisation de défense des droits des Juifs de la section de Philadelphie des Students for Justice in Palestine (SJP), qui dénonce haut et fort la fourniture d’obus d’artillerie par Day & Zimmermann à l’armée israélienne. Chaque mardi, entre 6h30 et 8h30, les manifestants scandent à plusieurs reprises «Quit your job!» («Quitte ton travail !») tandis qu’ils battaient des tambours improvisés de Home Depot et secouaient des tambourins alors que les ouvriers traversaient l’entrée arrière du siège social de Day & Zimmermann à Philadelphie, au 1500 Spring Garden St.
Une grande partie de la controverse entourant Day & Zimmermann découle de sa production présumée de munitions antichars hautement explosives (Heat) M830A1 de 120 mm, utilisées par un char de combat israélien Merkava lors du massacre, le 29 janvier 2024, de la petite Palestinienne Hind Rajab, âgée de cinq ans, et de six membres de sa famille.
Selon une enquête menée par l’organisation quaker American Friends Service Committee (AFSC), lauréate du prix Nobel de la paix en 1947, «le numéro de série d’une munition explosée retrouvée dans l’ambulance envoyée au secours de Rajab suggère qu’elle a été fabriquée à l’usine de munitions de l’armée de l’Iowa par Mason & Hanger, filiale de Day & Zimmermann, en novembre 1996.»
Schéma d’un obus antichar explosif (Heat) M830AI de 120 mm.
SOC, filiale de sécurité privée de Day & Zimmermann, basée en Virginie, avait précédemment inscrit Philip F. Reilly, ancien chef de la division des activités spéciales de la CIA, parmi les membres de son conseil consultatif gouvernemental. Reilly suscite un vif intérêt du public depuis janvier, date à laquelle il est devenu PDG de la société de sécurité privée secrète Safe Reach Solutions, qui s’est associée à la société militaire privée UG Solutions, basée en Caroline du Nord, pour mener des inspections de véhicules le long du corridor Netzarim à Gaza. Reilly est de plus en plus surveillé depuis le lancement de la Gaza Humanitarian Foundation («Fondation humanitaire pour Gaza»), soutenue par Israël, à laquelle le Département d’État américain a récemment octroyé 30 millions de dollars dans le cadre d’une initiative israélienne de longue date visant à marginaliser l’aide humanitaire relevant des Nations Unies.
Au-delà des informations provenant de JVP, les arrestations de mercredi dans le hall de Day & Zimmermann ont été documentées par l’application controversée de surveillance de quartier Citizen, qui a signalé que les arrestations avaient commencé peu après 10 h.
Au cours du mois dernier, l’unité audiovisuelle de la police de Philadelphie a filmé avec acharnement les manifestations du mardi matin organisées par SJP et la Philly Palestine Coalition. Le caméraman le plus en vue était l’agent d’information Ritchie, dont le matricule 9452 est visible dans une vidéo enregistrée par cette publication le 24 juin. On peut y voir Ritchie braquer sa caméra directement sur le visage du journaliste et des étudiants manifestants (…)
Depuis l’arrivée au pouvoir du second gouvernement Trump, les étudiants étrangers dénonçant les massacres de femmes et d’enfants de Gaza perpétrés par l’armée israélienne sont la cible d’une campagne de reconnaissance faciale agressive, dans le but explicite de soumettre leurs noms en vue d’une expulsion à un Département d’État américain réceptif, dirigé par l’ancien sénateur Marco Rubio [actuel chef de la diplomatie américaine] (…)
Le 24 juin, des manifestants se sont rassemblés devant le siège social de Day & Zimmermann, à Philadelphie. Leur banderole portait l’inscription : «Day & Zimmermann, hors de Philadelphie ! Pas de profiteurs du génocide dans notre quartier.»
«Nous serons là tous les mardis matin», a proclamé l’un des meneurs de la manifestation dans un mégaphone à la fin de la manifestation de mardi matin, avant de demander : «Que ressentiriez-vous si vous étiez réveillés par une bombe chaque matin, comme les hommes, les femmes et les enfants de Gaza?»
Les autorités sanitaires de Gaza ont rapporté la semaine dernière que l’invasion militaire israélienne de Gaza, après le 7 octobre, avait franchi le seuil des 56 000 morts, dont environ la moitié sont des femmes et des enfants.
Dans ce qui est peut-être le moment le plus controversé des manifestations jusqu’à présent, le meneur de la manifestation a conclu la manifestation de mardi par la déclaration suivante: «Mort à Day et Zimmermann ! Mort à Israël ! Mort à Tsahal ! Et gloire à la Résistance !»
À l’occasion de sa participation à la conférence internationale sur le développement tenue en Espagne, la ministre tunisienne des Finances, Méchkat Salama El Khaldi, a réaffirmé l’engagement de la Tunisie dans une initiative novatrice portée par la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie occidentale (ESCWA).
Il s’agit du mécanisme de « dette contre action climatique », qui vise à convertir une partie du service de la dette extérieure en investissements résilients et durables.
Depuis 2023, la Tunisie a intégré cette démarche en partenariat avec l’ESCWA, dans le but de faire face aux défis du financement climatique. « Cette initiative offre une réelle opportunité pour agir concrètement contre les effets dévastateurs du changement climatique tout en atteignant les objectifs de développement durable », a souligné la ministre lors d’une table ronde consacrée au sujet.
La Tunisie mise sur ce mécanisme pour orienter les ressources financières vers des secteurs stratégiques comme la gestion de l’eau, les énergies renouvelables, la préservation des forêts, ou encore l’équilibre écologique. Des domaines jugés essentiels pour garantir une croissance inclusive et une meilleure qualité de vie, notamment dans les zones vulnérables.
Dans son intervention, Méchkat El Khaldi a salué la collaboration entre les différentes institutions tunisiennes pour élaborer des projets à fort impact environnemental et social. Elle a également appelé à élargir le cercle des créanciers prêts à adhérer à cette initiative, insistant sur le fait que « plus les partenaires internationaux seront nombreux, plus la Tunisie pourra accélérer ses efforts vers une transition verte et équitable ».
Depuis plusieurs semaines, les jeunes médecins tunisiens étaient en colère. Face à la surcharge dans les services, aux conditions de travail dégradées, au retard des affectations et à la précarité de leur statut, ils ont multiplié les appels au dialogue, parfois dans l’indifférence des institutions concernées. La grogne a fini par s’amplifier, avec manifestations, grèves et une couverture médiatique croissante.
Il aura pourtant fallu, comme bien souvent, une intervention du président de la République pour que le dossier connaisse une avancée décisive. Après une réunion au Palais de Carthage avec le ministre de la Santé, le chef de l’État Kais Saied a exprimé sa compréhension envers les revendications légitimes des jeunes praticiens, dans une approche de renforcement du secteur de la santé.
Dans la foulée, le ministère concerné s’est empressé d’annoncer une réunion urgente avec l’organisation des jeunes médecins en présence des représentants de l’ordre des médecins. Une décision qui a conduit à la suspension, ce jeudi 3 juillet 2025, de la grève annoncée.
Une issue positive donc, mais qui interroge sur le fonctionnement de l’État. Faut-il désormais attendre une validation présidentielle pour chaque conflit sectoriel ? Les jeunes médecins, eux, accueillent favorablement les engagements obtenus, mais restent vigilants. Car les promesses, dans le secteur de la santé comme ailleurs, ont souvent été faites sans lendemain.
Plusieurs d’entre eux rappellent que la crise n’est pas uniquement matérielle : elle est aussi morale. C’est un sentiment d’abandon, d’injustice, et d’absence de perspectives qui habite une grande partie de cette génération en blouse blanche.
Selon l’Institut national de la météorologie, la journée du jeudi 3 juillet sera marquée par un temps chaud et ensoleillé. Les températures maximales atteindront jusqu’à 35 °C, sous un ciel généralement dégagé. Un vent modéré, soufflant principalement de l’est à sud-est, pourrait enregistrer des rafales atteignant 30 km/h, notamment sur les régions côtières. La mer sera […]
Alors que la République islamique d’Iran dormait sur ses deux oreilles durant de longues années, Israël l’a infiltré jusqu’à la moelle. Avec la guerre du mois dernier qui a révélé au grand jour l’ampleur de l’infiltration, le réveil fut brutal. La léthargie a laissé place à la suspicion. C’est désormais dans un climat de paranoïa que se déroule la chasse aux espions à la solde de l’ennemi israélien. (Les Iraniens se sont rassemblés dimanche pour protester contre l’attaque américaine contre les sites nucléaires du pays. Ph. Arash Khamooshi pour le New York Times).
Imed Bahri
Dans une enquête d’Erika Solomon et de Sanam Mohoozi consacrée au climat de suspicion extrême qui prévaut aujourd’hui en Iran, le New York Times indique qu’à la suite des attaques israéliennes contre ses installations militaires et nucléaires, la République islamique a lancé une campagne contre l’ennemi intérieur.
Suite aux raids israéliens, les autorités iraniennes ont demandé à la population de signaler toute personne portant des sacs, des lunettes de soleil la nuit ou un chapeau, une rareté en Iran. Elles ont exhorté le public à signaler les plaques d’immatriculation volées, les pickups avec des caisses fermées ou les camions circulant à des heures inhabituelles. Elles ont averti que tous ces comportements pourraient être le signe d’ennemis opérant de l’intérieur.
Traque intensive des espions présumés
Sous le choc de l’ampleur des frappes israéliennes du mois dernier, l’Iran mène une traque intensive contre les infiltrés et les espions présumés en s’appuyant sur la population pour cette campagne.
Si les autorités ont arrêté des centaines de personnes, elles ont accéléré les procès et les exécutions d’espions présumés et une loi a été modifiée pour étendre le recours à la peine de mort pour toute personne reconnue coupable d’espionnage.
Compte tenu de l’ampleur de la campagne d’arrestations, même après le cessez-le-feu de la semaine dernière, certains en Iran craignent qu’elle ne se transforme en une nouvelle répression de la dissidence politique par un gouvernement qui a une longue tradition de répression.
«Tel un lion blessé, la République islamique poursuit chaque menace perçue dans le pays avec une force meurtrière», a déclaré Hadi Ghaemi, directeur du Centre pour les droits de l’homme en Iran, cité dans un communiqué publié jeudi dernier.
Israël a une longue tradition d’infiltration en Iran pour recueillir des renseignements et commettre des assassinats et des sabotages. Des responsables des deux camps affirment que lors de la dernière guerre, Israël a démontré sa capacité à construire des réseaux et à lancer des attaques de grande envergure de l’intérieur même du territoire iranien.
Des responsables iraniens ont déclaré avoir découvert plusieurs éléments de preuve indiquant que le Mossad, l’agence israélienne de renseignement extérieur, reçoit l’aide d’agents sur le terrain. Ces preuves, selon les autorités, incluent l’assemblage et le déploiement de missiles israéliens à l’intérieur du pays et la découverte de milliers de petits drones dans la capitale Téhéran.
Faille massive dans la sécurité et le renseignement
«Il est clair que le Mossad dispose d’un réseau très étendu en Iran et environ 90% de ses effectifs sont locaux», a déclaré la semaine dernière Mohammad Ali Shabani, analyste iranien et rédacteur en chef du site d’information indépendant Amwaj Media. Il ajoute: «La question la plus importante est: qui sont-ils? Aujourd’hui, leq doigts accusateurs sont partout».
Quelques heures après la première frappe contre l’Iran, le 13 juin, Israël a démontré la précision de ses renseignements en tuant plusieurs généraux et scientifiques nucléaires de haut rang à leur domicile. Ces attaques ont également détruit des lanceurs de missiles et des systèmes de défense aérienne, contraignant le guide suprême iranien à se cacher.
«Nous avons été témoins d’une faille massive dans la sécurité et le renseignement. C’est indéniable», a concédé Mehdi Mohammadi, conseiller principal du président du Parlement iranien, dans un enregistrement audio.
Depuis des années, le gouvernement iranien est confronté à des failles. Aujourd’hui, sa campagne de contre-espionnage nationale intervient à un moment particulièrement sensible.
Les Iraniens interrogés par le New York Times, y compris ceux qui sont critiques du gouvernement, ont déclaré comprendre les préoccupations sécuritaires de Téhéran, un sentiment ancré dans la colère nationale face aux pertes civiles causées par les attaques israéliennes.
Toutefois, les responsables iraniens n’ont montré aucune volonté publique de reconnaître leurs graves défaillances en matière de renseignement alors même qu’ils poursuivent une campagne répressive qui, selon les groupes de défense des droits humains, touche de manière disproportionnée les minorités ethniques et religieuses, les figures de l’opposition et les étrangers.
Ces groupes affirment que nombre des personnes arrêtées ces deux dernières semaines ont été détenues sans mandat et n’ont pas été autorisées à consulter un avocat. Amnesty International s’est déclarée préoccupée par les procès sommaires et les exécutions manifestement inéquitables dans plusieurs affaires, qualifiant les dernières actions de l’Iran de démonstration de force malavisée.
Sollicités par le NYT, les responsables iraniens se sont abstenus de tout commentaire.
Mercredi 25 juin, le Mossad a publié une vidéo rare de son directeur David Barnea accueillant un parterre d’espions aux visages floutés qu’il a vivement remercié de leur travail en Iran. Barbea a ajouté: «Nous serons là-bas comme nous l’avons toujours été», a-t-il déclaré.
Le djihad du renseignement contre les agents israéliens
Le ministère iranien du Renseignement a juré de poursuivre sans réserve ce qu’il a appelé son «djihad du renseignement contre les agents israéliens».
Le gouvernement qui a reconnu avoir coupé Internet en Iran pendant plusieurs jours par crainte de cyberattaques continue d’exhorter les Iraniens à éviter les réseaux sociaux internationaux et à privilégier les plateformes nationales.
Les agents étrangers cherchant à recruter en Iran n’hésiteront pas à trouver des citoyens mécontents parmi sa population de près de 90 millions d’habitants. L’Iran a connu des périodes de protestations populaires pendant des décennies qui ont été matées par une répression meurtrière. De plus, l’espionnage pourrait trouver un terreau favorable à cause des problèmes d’argent, l’Iran étant embourbé dans une crise économique paralysante causée par des décennies de sanctions occidentales et de mauvaise gestion gouvernementale. La population est en proie à l’hyperinflation, à la paupérisation et au chômage des diplômés.
Sourour, une Téhéranaise de 39 ans, estime qu’il existe un vaste réseau d’espions dans le pays. Elle a demandé à n’être identifiée que par son prénom craignant des répercussions pour avoir parlé à des journalistes internationaux. «Dans notre quartier, on a signalé une cachette», a-t-elle déclaré, ajoutant avoir vu les autorités arrêter plusieurs personnes et retirer des drones du site. «J’ai tout vu de mes propres yeux», a-t-elle précisé.
Les autorités iraniennes affirment que les agents d’Israël sur le terrain utilisent des cachettes pour assembler des missiles et des drones qui sont ensuite secrètement transportés, stockés et déclenchés. Elles ont autorisé les médias locaux à filmer ce qu’elles ont décrit comme des ateliers et des compartiments destinés à dissimuler des drones sur des camions. Cependant, le New York Times n’a pas été en mesure de vérifier de manière indépendante l’authenticité des vidéos.
Pour tenter de démasquer ces cellules, les autorités iraniennes ont publié des notices sur les réseaux sociaux et les sites d’information, parfois accompagnés de caricatures de saboteurs utilisant des outils et du matériel d’assemblage. L’une des notices indiquait: «Si vous avez loué votre propriété ou votre logement ces derniers mois, que ce soit par des moyens traditionnels ou non, sous couvert d’un usage résidentiel à court ou à long terme, à une entreprise, veuillez le signaler», rapporte un communiqué publié par l’agence de presse Fars, affiliée au gouvernement, au nom d’Ahmad Reza Radan, chef de la police iranienne.
Depuis l’attaque israélienne contre l’Iran le 13 juin, les autorités iraniennes affirment avoir détecté plus de 10 000 petits drones rien qu’à Téhéran, selon l’agence de presse Fars.
Ces petits drones, parfois équipés d’intelligence artificielle, ont été utilisés lors de récents assassinats de scientifiques liés au programme nucléaire, selon des responsables de la sécurité iranienne cités par la même agence de presse.
Afin d’encourager la coopération populaire, les autorités annoncent régulièrement que leurs arrestations ou confiscations d’armes ont été facilitées par des Iraniens ordinaires.
«Ce public ne souhaite généralement pas interagir avec le ministère du Renseignement», a déclaré Shabani, l’analyste iranien. «Dans un État autoritaire, moins on a de contacts avec ces personnes, mieux c’est. Mais dans une nouvelle dynamique, il semble que certaines personnes souhaitent réellement les aider», a-t-il ajouté affirmant que l’attaque israélienne a galvanisé un sentiment d’unité. Certains responsables politiques modérés ont exhorté les autorités à capitaliser sur le soutien du public pour une introspection.
«La guerre et l’unité du peuple ont été l’occasion de changer notre vision de la gouvernance et du comportement de nos responsables», a déclaré le président Massoud Pezeshkian à son cabinet, selon les médias d’État.
«C’est une occasion en or de changer les choses», a ajouté Pezeshkian, élu grâce à une campagne visant à améliorer l’économie en difficulté et à nouer des relations avec l’Occident.
Mohammad Reza, un quadragénaire habitant à Tabriz dans le nord-ouest de l’Iran, a estimé que ce n’est qu’une question de temps avant que le gouvernement n’intensifie sa répression contre les opposants politiques. «Pour l’instant, ils veulent s’assurer que personne ne se moque du régime ni n’espère de changement. La principale crainte du régime est que les gens le perçoivent comme faible. Si les gens savent que le pouvoir est fébrile, ils se révolteront», a-t-il déclaré.
Lors d’une réunion tenue ce mercredi 2 juillet 2025 au Palais de Carthage, le président de la République Kaïs Saïed a reçu la cheffe du gouvernement, Mme Sarra Zaâfrani Zenzri, pour faire le point sur sa récente participation au 4e Forum international sur le financement du développement, organisé à Séville, en Espagne.
S’il a salué l’écho favorable donné à la voix de la Tunisie sur la scène internationale, le chef de l’État a surtout insisté sur la nécessité de refonder en profondeur l’appareil économique national, en s’appuyant avant tout sur les ressources propres du pays et en évitant toute forme de dépendance extérieure. « La coopération ne peut se faire que sur la base de l’égalité entre les partenaires, dans le respect total de la souveraineté nationale », a-t-il martelé.
Mais c’est sur le terrain intérieur que Kaïs Saïed a donné ses instructions les plus fermes :
« Il faut restructurer d’urgence les institutions qui saignent les finances publiques et trouver des solutions nationales, radicales, et adaptées à chaque secteur. »
Dans un ton résolument tranchant, il a ordonné l’éviction systématique de toute personne n’ayant pas été à la hauteur de ses responsabilités, appelant à remplacer les profils passifs ou défaillants par des Tunisiens animés d’un véritable sens de l’engagement, quitte à ce qu’ils manquent d’expérience technique.
Cette volonté de réformer s’inscrit dans ce que le président qualifie de « combat de libération national », qu’il oppose aux résistances internes et aux pesanteurs bureaucratiques. « Les vraies batailles se mènent dans l’ombre, jour et nuit, pour répondre aux attentes du peuple tunisien », a-t-il ajouté, dans une formule marquée par un ton accessible et direct, fidèle à son style.
Le ministère tunisien de la santé a annoncé, mercredi 2 juillet au soir, la tenue d’une réunion de négociation avec l’Organisation des médecins internes et résidents (OTMIR), prévue pour le jeudi 3 juillet. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des recommandations formulées par le président de la République, Kaïs Saïed, lors de son entretien du 1er juillet avec le ministre de la santé, Mustapha Ferjani.
Le chef de l’État avait alors appelé à « l’instauration urgente d’un cadre juridique rénové », visant à garantir les droits des médecins, du personnel paramédical et des agents de santé en général. Une réforme qu’il juge nécessaire pour assurer à la fois la dignité de ces professionnels et la pérennité du système de santé public.
Recevant le ministre de la santé au palais de Carthage, Kaïs Saïed a salué « les compétences médicales tunisiennes reconnues à l’international », tout en dénonçant une logique de fuite des talents vers l’étranger, qu’il a qualifiée d’absurde. « Alors, qui prête à qui ? », s’est-il interrogé, en référence au départ massif des praticiens tunisiens vers des systèmes de santé plus attractifs.
Le président a également rappelé que le droit à la santé constitue un principe constitutionnel et un droit fondamental. Il a insisté sur la nécessité d’engager des réformes concrètes pour améliorer l’accès aux soins, notamment dans les régions marginalisées.
Face au malaise exprimé depuis plusieurs mois par les jeunes praticiens – en formation ou récemment diplômés – et à la dégradation continue du service public hospitalier, cette session de dialogue pourrait ouvrir la voie à un apaisement des tensions. Le ministère n’a toutefois pas précisé les contours de la négociation ni les points qui seront abordés avec les représentants syndicaux.
Le témoignage du Pr Lamia Kallel et son plaidoyer en faveur de l’hôpital public et de celles et ceux qui en sont les piliers, les médecins internes et résidents, prend toute sa valeur en plein mouvement de protestation des jeunes médecins, qui se sentent oubliés et abandonnés de l’Etat qui les emploie. Nous reproduisons ci-dessous le poste Facebook de la praticienne où elle évoque, comme elle dit, «un exemple parmi des milliers au quotidien, qui met en valeur l’importance d’avoir un secteur public en bonne santé.»
Dr Lamia Kallel *
Je rentre de l’hôpital, appelée en renfort, pour une énième urgence.
Un gros morceau de viande qui bloque dans le haut œsophage, fermant complètement la lumière et s’impactant dans la muqueuse, faisant étouffer une septuagénaire.
Une concertation pluridisciplinaire, aboutissant à des tentatives de déblocage par voie endoscopique, plan A actionné en vain, puis passage au plan B, et c’est le plan C qui a été salvateur, le tout sur près de 3 heures de temps.
Une mobilisation de plus de 10 personnes dans une même salle entre la gastro, la réanimation et la chirurgie et 2 personnes appelées en renfort pour le plan C, sans aucune obligation sinon morale… sans aucun bénéfice sinon spirituel, pour sauver un humain, lui épargner une chirurgie lourde et… tracer un sourire sur le visage de ses proches.
On aurait pourtant pu s’arrêter au plan A…
On aurait pourtant pu s’arrêter au plan B…
Le matériel minimal requis était fonctionnel, on était outillé, capable d’opacifier, couper, brûler, dilater par voie endoscopique, avec cette chance de travailler dans la sécurité, le patient étant anesthésié, intubé, de quoi passer au plan D, E et F si requis…
Le personnel présent voulait juste réussir.
Un exemple parmi des milliers au quotidien, qui met en valeur l’importance d’avoir un secteur public en bonne santé.
Garantissez la transmission ! Retenez les compétences !
Doubler et tripler leur salaire ne sera jamais assez devant le service qu’ils peuvent rendre.
* Professeur d’hépato-gastro-entérologie, chef de service à l’hôpital Mahmoud-El Materi.
Le marché boursier a clôturé la séance sur une note baissière. Le benchmark a trébuché de -0,1 % à 11574,5 points. Sur le front des échanges, le volume total échangé sur le marché a atteint 5,6 MD, selon l’intermédiaire en bourse, Tunisie Valeurs.
Le titre UNIMED s’est offert la palme des hausses en affichant une avancée de 5 % à 8,400 D. La valeur la plus dynamique de la séance a alimenté le marché avec des flux de 1,6 MD.
Sans faire l’objet de transactions sur la séance, le titre ASTREE a terminé la séance en territoire positif. L’action de l’assureur s’est bonifiée de 4,5 % à 48,420 D.
Le titre BH s’est placé en lanterne rouge du TUNINDEX. Dans un volume de transactions de 60 mille dinars, l’action de la banque publique s’est effritée de -4,3 % à 9,000 D.
Le titre MAGASIN GENERAL a figuré parmi les plus fortes baisses de la séance. Dans de maigres échanges de 2 mille dinars, l’action s’est délestée de –3,1 % à 6,780 D.
La 20ème édition des Journées Cinématographiques Méditerranéennes de Chenini (JCMC), se tiendra du 15 au 19 octobre 2025 à Gabès, sous le thème “Le droit au futur”.
Dans ce contexte, un appel à films est lancé à l’intention des cinéastes des deux rives de la Méditerranée, pour participer à la compétition officielle avec des œuvres interrogeant le devenir de l’humanité et des sociétés.
La date limite d’envoi des films est fixée au 15 août 2025.
Cet appel est ouvert aux courts-métrages porteurs de visions critiques ou alternatives de l’avenir, qui donnent la parole à demain, projettent, alertent ou construisent autour du droit des générations futures à un avenir vivable. Les œuvres qui seront en lice pour le Prix Cinéma engagé, doivent s’articuler autour des thématiques telles que l’environnement et les changements climatiques, l’éducation et la transmission du savoir, la justice sociale ou encore l’imaginaire comme outil de résistance et de transformation.
Lancé en 2005, ce rendez-vous cinématographique annuel, organisé par l’Association Formes et Couleurs Oasiennes, vise à construire des ponts entre les deux rives de la Méditerranée, à sensibiliser autour de questions culturelles, sociales et environnementales, et à créer un espace de dialogue et d’échange d’idées.
Dans la soirée de ce mercredi 2 juillet 2025, l’Union sportive monastirienne a annoncé la fin de sa collaboration avec l’entraîneur Faouzi Benzarti.
La séparation s’est faite à l’amiable, marquant la conclusion d’un chapitre important dans l’histoire récente du club, indique l’USM, qui a tenu à exprimer sa profonde gratitude envers Faouzi Benzarti pour son « dévouement et les services rendus à l’équipe, ainsi que pour son professionnalisme ayant contribué au développement des performances de l’équipe et à l’amélioration de sa compétitivité ».
Cette annonce vient confirmer les rumeurs sur le départ de Faouzi Benzarti, qui a récemment exprimé son mécontentement sur de récents recrutements au sein du club.
Avec “La Nuit des Chefs”, l’Orchestre symphonique tunisien sera en tournée estivale dans trois des festivals les plus prestigieux du pays à commencer par le Festival International de Hammamet (FIH), le 12 juillet 2025, enchainant le 20 juillet au Festival International de Musique Symphonique “Les Nocturnes d’El Jem” et le 1er août 2025 au Festival International de Carthage (FIC).
Conçu et dirigé sous le signe de la diversité artistique, le concert sera interprété sous la baguette de plusieurs chefs invités, venus de pays proches ou lointains. Sélectionnés pour l’excellence de leur parcours et la singularité de leur direction, ces chefs partagent tous une même passion pour la musique, ce langage universel propre à l’humanité. Chacun d’eux apportera sa propre lecture, sa touche personnelle, sa sensibilité et son énergie à une œuvre ou à un mouvement.
La présence de plusieurs chefs dans une même soirée constitue une invitation à redécouvrir l’orchestre comme un organisme capable de se transformer sous l’impulsion de mains différentes.
Bien plus qu’une simple performance, ce concert se veut un véritable dialogue entre chefs, musiciens et spectateurs, dans une célébration de la richesse et de la diversité de l’interprétation musicale, sublimée par la participation des chœurs du Théâtre de l’Opéra de Tunis.
La coopération tuniso-égyptienne dans le domaine militaire a été au centre de la rencontre entre le ministre de la Défense nationale, Khaled Seyhi, et l’ambassadeur d’Égypte en Tunisie, Bassem Hassan. À cette occasion, les deux parties ont réaffirmé la solidité des relations historiques unissant les deux pays, tout en soulignant l’importance de renforcer leur partenariat […]