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La LTDH organise une conférence sur l’état des droits et des libertés en Tunisie

Les participants à la conférence nationale organisée samedi 17 mai par la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) ont été unanimes à constater une recrudescence des violations des droits humains en Tunisie ces derniers temps.

Organisé à l’occasion du 48e anniversaire de la création de la Ligue, l’événement avait pour thème : « L’état des droits et des libertés en Tunisie ».

Dans son mot d’ouverture, le président de la LTDH, Bassam Trifi, a estimé que la Ligue se trouve, aujourd’hui, à un tournant décisif de son histoire, où elle est appelée à défendre les droits et libertés dans un contexte marqué par le repli des acquis démocratiques, les tentatives de marginalisation de la société civile.

Dans le même ordre d’idées, il dénonce « la multiplication des procès politiques et d’opinion », affirmant sa solidarité avec toute personne détenue pour ses idées, parmi, notamment, journalistes et acteurs politiques.

De son côté, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Samir Cheffi, a déploré « la régression des acquis nationaux », citant les atteintes ayant visé syndicalistes et défenseurs des droits humains, en particulier.

Selon lui, la liberté, la démocratie, la souveraineté nationale et la justice sociale en Tunisie ne peuvent être réalisées sans la levée des restrictions et le retrait des lois répressives.

Evoquant les conditions de déroulement des derniers procès, le président de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), Anas Hammadi, estime que les décisions de justice rendues ne respectent pas les normes du procès équitable.

Il a souligné que 70 % du corps judiciaire actuel a été nommé par l’exécutif dans le cadre du mouvement judiciaire de 2023, qui a concerné 1 088 magistrats, et que plus de 600 notes administratives ont été émises et en vertu desquelles des magistrats ont été nommés, démis de leur fonction ou soumis à une sanction disciplinaire.

Hela Ben Salem, secrétaire générale de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), a dénoncé un climat marqué par « l’arbitraire juridique », des atteintes aux libertés et des dérives procédurales.

Elle a critiqué le non-respect des normes du procès équitable et les restrictions croissantes imposées à la société civile, les acteurs politiques et les médias.

Sur un autre plan, Ben Salem a abordé la marginalisation du principe de parité dans le cadre du système électoral basé sur les candidatures individuelles.

Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Zied Dabbar, a, pour sa part, fait observer que le cadre législatif qu’il a qualifié de « répressif », a fortement contribué à la limitation des libertés d’expression et d’opinion.

Les conférenciers ont appelé à la libération immédiate des prisonniers d’opinion, notamment les politiciens, les journalistes et les syndicalistes.

Avec TAP

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La LTDH appelle à la mise en place de la Cour constitutionnelle

Le Conseil national de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) a appelé, samedi, à la mise en place de la Cour constitutionnelle, à l’abrogation des lois portant atteinte aux droits, aux libertés et au caractère civil de l’État, ainsi qu’à la libération des détenus, « victimes du décret-loi n°54 ».

Dans une déclaration publiée, samedi, à l’issue de sa réunion tenue hier, vendredi, le Conseil national de la LTDH a souligné l’urgence de mettre en place la Cour constitutionnelle dans le but de contrôler la constitutionnalité des lois adoptées, de protéger le régime constitutionnel et de garantir la pérennité de l’État.

Le Conseil de la LTDH a, dans ce sens, exprimé son rejet catégorique de toutes les initiatives qui menacent le caractère civil de l’État, les valeurs de citoyenneté et les droits des femmes, dont le divorce, réitérant son appel à abroger l’ensemble des lois liberticides, en particulier le décret-loi n°54.

Le Conseil a, en outre, réclamé la libération immédiate de « tous les détenus politiques ainsi que des activistes de la société civile », appelant à abandonner les poursuites judiciaires engagées à leur encontre.

Il a dit soutenir « tous les mouvements de protestation et les revendications légitimes, dont celles des ouvrières agricoles, des enseignants suppléants, des familles des détenus politiques, des ouvriers de chantier, des jeunes médecins et des victimes de violences policières ».

Par ailleurs, le Conseil a fait noter que l’organisation d’un congrès national sur les droits et les libertés pour un État démocratique constitue « une base supplémentaire pour l’action commune de lutte contre la tyrannie », précisant que toute personne impliquée dans des violations des droits de l’homme ou dans le gaspillage des ressources qui recèle le pays est exclue de ce congrès.

Concernant la cause palestinienne, le Conseil national de la LTDH a souligné que la mise en échec du projet sioniste passe, a minima, par le boycott des entreprises et institutions soutenant l’entité occupante, ainsi que par la pression en faveur d’une loi criminalisant toutes les formes de normalisation avec l’entité sioniste.

Avec TAP

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Pour une conférence nationale des droits et libertés en Tunisie

Le CRLDHT a publié, ce samedi 17 mai 2025, le communiqué suivant en soutien à la LTDH, à son président Bassem Trifi et à son appel conjoint avec le FTDES pour une conférence nationale des droits et libertés.

Le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT) exprime son soutien plein et entier à la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) et à son président, Maître Bassem Trifi, face à la tentative d’intrusion survenue lors de la réunion de son Conseil national. Cette intervention n’est pas un simple incident interne : il s’agit d’une manœuvre politique dangereuse visant à saper la crédibilité de l’une des dernières institutions indépendantes qui incarnent encore la mémoire et l’avenir du combat pour les droits humains en Tunisie.

Le CRLDHT dénonce cette tentative d’intimidation qui cherche à semer la division au sein de la Ligue et à entraver son action autonome, à un moment où la LTDH — aux côtés du Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) — a lancé un appel à la tenue d’une «Conférence nationale pour les droits, les libertés et l’État démocratique», prévue pour la fin du mois de mai.

Ce projet courageux intervient dans un contexte dramatique : l’arrestation de l’ancien juge Ahmed Souab, les verdicts iniques contre de nombreux opposants, l’instrumentalisation du pouvoir judiciaire et la fermeture de l’espace civique. Il ne s’agit plus seulement de dénoncer — il s’agit de résister, se rassembler et construire des alternatives démocratiques face à la dérive autoritaire en cours.

Le congrès annoncé vise précisément à unir toutes les forces civiles, politiques et sociales refusant l’ordre autoritaire, à élaborer collectivement une riposte solidaire et pérenne et à redonner souffle à une dynamique démocratique fondée sur les droits, les libertés, la justice sociale et l’État de droit.

Les tentatives de sabotage interne ou d’instrumentalisation doivent être comprises pour ce qu’elles sont : des attaques dirigées contre la volonté de fédérer les résistances, contre le retour de la démocratie, contre la liberté même de penser et de s’organiser. Ces pratiques, que nous pensions révolues, relèvent d’une stratégie de division, de peur et de chaos entretenue par des groupes aux agendas opaques et proches du pouvoir.

Le CRLDHT affirme :
• sa solidarité avec la LTDH, son président et son bureau légitimement élu;
• son soutien à l’appel conjoint de la LTDH et du FTDES à tenir une conférence nationale inclusive, ouverte à toutes les composantes démocratiques, à toutes les familles de pensée et à tous les défenseurs sincères des droits et libertés;
• son engagement à défendre l’indépendance du mouvement des droits humains contre toutes les formes d’ingérence, de manipulation ou de division.

Il ne s’agit pas d’un congrès de plus, mais d’un moment crucial pour empêcher l’effondrement définitif de notre espace public, de nos droits et de notre démocratie.

Les pratiques autoritaires reviennent, mais la société civile se relève. Le droit d’avoir des droits n’est pas négociable.

Vive la Ligue tunisienne des droits de l’Homme.

Vive les luttes solidaires et démocratiques.

Communiqué.

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