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Tunisie │ Le Cap Bon candidat au titre de RĂ©gion mondiale de la gastronomie

Dans une avancĂ©e historique pour l’Afrique et la rĂ©gion Mena, le Cap Bon, rĂ©gion situĂ©e dans le nord-est de la Tunisie, a officiellement Ă©tĂ© accueilli comme candidat au titre de RĂ©gion mondiale de la gastronomie 2028. L’annonce a Ă©tĂ© confirmĂ©e lors de la 12ᔉ assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale et du 36ᔉ Forum consultatif de l’ International Institute of Gastronomy, Culture, Arts and Tourism (IGCAT), le 18 juin 2025.

Le Cap Bon devient ainsi la premiĂšre rĂ©gion africaine — et la deuxiĂšme de la rĂ©gion Moyen-Orient et Afrique du Nord — Ă  rejoindre la Plateforme des RĂ©gions mondiales de la gastronomie, rĂ©affirmant l’engagement mondial de l’IGCAT en faveur de la diversitĂ©, de la richesse culturelle et d’un dĂ©veloppement inclusif par la gastronomie. «Nous sommes profondĂ©ment honorĂ©s d’accueillir le Cap Bon, premiĂšre rĂ©gion africaine et puissant reprĂ©sentant de la rĂ©gion Mena, au sein de la Plateforme des rĂ©gions mondiales de la gastronomie. Les traditions culinaires uniques, le riche paysage agricole et l’hĂ©ritage culturel dynamique du Cap Bon en font un candidat inspirant. Cette Ă©tape tĂ©moigne d’une forte volontĂ© de rĂ©silience culturelle et de fiertĂ© rĂ©gionale», a dĂ©clarĂ© Dr Diane Dodd, prĂ©sidente de l’IGCAT.

«Le Cap Bon a accueilli mes ancĂȘtres siciliens au dĂ©but du siĂšcle dernier, leur offrant des annĂ©es Ă  la fois laborieuses et pleines de joie. AprĂšs une dĂ©cennie vĂ©cue au cƓur de cette rĂ©gion, il est temps pour moi de rendre hommage Ă  la terre, Ă  la culture et Ă  la cuisine qui ont façonnĂ© l’enfance de ma mĂšre. Je suis fiĂšre d’avoir initiĂ© la candidature du Cap Bon comme RĂ©gion mondiale de la gastronomie et profondĂ©ment encouragĂ©e de voir les secteurs public et privĂ© unis, main dans la main, pour faire rayonner le Cap Bon sur la scĂšne internationale», a dĂ©clarĂ© Lamia Temimi, cofondatrice de Sawa Taste of Tunisia.

En tant que candidate, la rĂ©gion du Cap Bon se rĂ©jouit de collaborer avec les autres rĂ©gions laurĂ©ates ou candidates Ă  travers le monde pour promouvoir des pratiques alimentaires durables, renforcer les Ă©conomies locales et prĂ©server les identitĂ©s culinaires grĂące Ă  l’innovation, Ă  l’éducation et Ă  un tourisme responsable.

«L’AutoritĂ© rĂ©gionale du tourisme de Nabeul-Hammamet est trĂšs honorĂ©e de sa participation et de la signature officielle du protocole de candidature du Cap Bon au titre de RĂ©gion mondiale de la gastronomie 2028, d’autant plus que le gouvernorat de Nabeul offre un mĂ©lange unique de tourisme culturel, de plaisirs balnĂ©aires, d’artisanat et d’une gastronomie riche — faisant de lui l’une des destinations les plus attractives de Tunisie», a dĂ©clarĂ© Wahid Ben Fraj, commissaire rĂ©gional au tourisme de Nabeul-Hammamet

«Ce partenariat cĂ©lĂšbre les traditions culinaires uniques, les paysages agricoles fertiles et l’hĂ©ritage culturel vibrant de Korba et de toute la presqu’üle. Cette reconnaissance illustre notre engagement envers la rĂ©silience culturelle et la valorisation de notre patrimoine rĂ©gional», a renchĂ©ri Imen Rabah, prĂ©sidente de l’Association tunisienne de la protection de la nature et de l’environnement (ATPNE).

Cette candidature incarne une vision audacieuse pour l’avenir : mettre en lumiĂšre la biodiversitĂ© exceptionnelle, les traditions alimentaires, et le dialogue interculturel du Cap Bon, positionnant la rĂ©gion comme pionniĂšre en Afrique d’un dĂ©veloppement gastronomique durable.  

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Ahmed Souab Ă©crit de prison : «Ma santĂ© est bonne, mon moral ne l’est pas moins»

Dans un message envoyĂ© de la prison de Mornaguia oĂč il est incarcĂ©rĂ© pour une affaire «terroriste», l’avocat et ancien magistrat Ahmed Souab donne des nouvelles rassurantes sur sa santĂ© et son moral. Sans rien perdre de sa verve, de son ironie et de son humour habituels.

Dans le message en date du vendredi 20 juin 2025, diffusĂ© ce dimanche par son frĂšre Mongi sur sa page Facebook, Me Ahmed Souab Ă©crit en arabe : «Demain, ce sera le soixantiĂšme jour de ma dĂ©tention. Je suis convaincu, et ma conviction est de plus en plus forte chaque jour, que nous sommes libres dans nos prisons et que ce sont eux les prisonniers dans leurs palais».      

Il ajoute, en français, Ă  l’attention de sa famille et de ses amis : «J’écris, je m’informe, je fais ma marche quotidienne, je prends mes mĂ©dicaments, ma santĂ© est bonne, mon moral ne l’est pas moins, je dors bien, parfois comme un bĂ©bĂ©, je fais beaucoup d’activitĂ©s physiques, surtout les sĂ©ries de pompes.»

Bref, et sans ironie aucune, la prison ne semble pas avoir Ă©moussĂ© le sens de l’humour de Me Souab. Elle a peut-ĂȘtre mĂȘme aiguisĂ© son ironie, la seule arme qui lui reste pour rĂ©sister Ă  l’adversitĂ©.

I. B.

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L’Italie et l’Onudi s’associent au programme Tunisie professionnelle

Une nouvelle Ă©tape importante du partenariat italo-tunisien dans le secteur de la formation professionnelle a Ă©tĂ© franchie Ă  Tunis avec la signature , le 20 juin 2025, Ă  Tunis, d’un accord de financement de 6,5 millions d’euros (22,2 millions de dinars) pour le programme Tunisie Professionnelle.

L’ambassade d’Italie Ă  Tunis a annoncĂ© cette signature, soulignant que, «dans l’esprit du Plan Mattei, ce programme sera mis en Ɠuvre en Ă©troite collaboration avec le ministĂšre tunisien de l’Emploi et de la Formation professionnelle».

SignĂ© par l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, et le reprĂ©sentant de l’Organisation des Nations Unies pour le dĂ©veloppement industriel (Onudi) en Tunisie, Lassaad Ben Hassine, en prĂ©sence de la directrice du siĂšge rĂ©gional de l’Agence italienne de coopĂ©ration au dĂ©veloppement (AICS Tunis), Isabella Lucaferri, cet accord vise Ă  renforcer le systĂšme tunisien de formation professionnelle, en l’adaptant davantage aux besoins du marchĂ© du travail et en contribuant au dĂ©veloppement Ă©conomique et social de la Tunisie.

A travers ce financement, il est prĂ©vu de favoriser notamment la mise Ă  jour et l’adaptation des cursus de formation pour garantir que les compĂ©tences acquises par les jeunes Tunisiens soient en adĂ©quation avec les demandes actuelles et futures des entreprises.

Une attention particuliĂšre est Ă©galement portĂ©e Ă  l’amĂ©lioration des infrastructures et des Ă©quipements, afin d’offrir des environnements d’apprentissage modernes et fonctionnels. Le programme vise Ă©galement Ă  renforcer les compĂ©tences des formateurs grĂące Ă  des formations spĂ©cifiques et des programmes de perfectionnement, ainsi qu’à faciliter l’insertion professionnelle en renforçant les liens avec le secteur privĂ©.

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La «marée rouge» à Monastir inquiÚte les autorités tunisiennes

Le ministĂšre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la PĂȘche a Ă©mis, le 22 juin 2025, un avertissement Ă  la vigilance aprĂšs la dĂ©tection d’un phĂ©nomĂšne de «marĂ©e rouge» sur le littoral entre Khnis et Teboulba, dans le gouvernorat de Monastir, oĂč une mortalitĂ© anormale de poissons a Ă©tĂ© signalĂ©e ces derniers jours.

Selon la note ministĂ©rielle, la prolifĂ©ration d’algues, causĂ©e par des conditions environnementales favorables Ă  un phytoplancton toxique spĂ©cifique, peut reprĂ©senter un risque sanitaire pour les consommateurs et de graves dommages pour l’écosystĂšme marin local.

D’oĂč l’appel Ă  la «prudence maximale» adressĂ© aux pĂȘcheurs, aux commerçants et aux riverains.

L’autoritĂ© appelle Ă  s’abstenir de pĂȘcher, de consommer et de vendre des poissons morts ou d’origine inconnue, notamment en dehors des circuits officiels soumis Ă  des contrĂŽles vĂ©tĂ©rinaires.

Les opĂ©rateurs sont priĂ©s de signaler aux autoritĂ©s rĂ©gionales toute activitĂ© suspecte liĂ©e Ă  la vente de produits de la pĂȘche potentiellement contaminĂ©s.

Les prĂ©lĂšvements d’eau et de faune marine ont Ă©tĂ© confiĂ©s Ă  l’Institut national des sciences et technologies marines et aux laboratoires rĂ©gionaux de santĂ© animale : les premiers rĂ©sultats sont attendus dans les prochaines 48 heures pour identifier les espĂšces d’algues responsables et Ă©valuer leur toxicitĂ©.

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Rencontres sectorielles du Cetime Ă  Sousse

Le Centre technique des industries mĂ©caniques et Ă©lectriques (Cetime) organise, la 2ᔉ Ă©dition de ses Rencontres sectorielles, dĂ©diĂ©es aux secteurs de l’industrie aĂ©ronautique et automobile, qui se tiendra, le mardi 24 juin 2025, au siĂšge de Novation City Ă  Sousse.

Ces Rencontres sectorielles, organisĂ©es en collaboration avec Novation City, Gitas, Fedelec, FNM, Mecatronic, Fipa, Elentica, AHK et CRMN, constituent une plateforme de networking visant Ă  encourager les Ă©changes et collaborations entre les acteurs des diffĂ©rents secteurs industriels. Elle se tiennent chaque annĂ©e autour de tables de rĂ©flexion dĂ©diĂ©es Ă  chaque secteur d’activitĂ©, l’occasion de discuter des enjeux spĂ©cifiques, d’explorer les opportunitĂ©s de partenariats et de stimuler l’innovation. L’objectif principal est de renforcer les liens entre les acteurs privĂ©s et publics, tout en facilitant l’émergence de solutions concrĂštes et adaptĂ©es aux besoins des secteurs. Cette approche collaborative vise Ă  crĂ©er des projets durables et mesurables.

Cette annĂ©e, les organisateurs prĂ©senteront les rĂ©sultats d’une rĂ©cente Ă©tude sur le secteur aĂ©ronautique en Tunisie, ainsi que le Pacte automobile.

Au programme aussi une visite guidée des plateformes techniques du CRT-Cetime.

Cet Ă©vĂ©nement se veut avant tout un catalyseur de synergie, dans le but de renforcer les partenariats existants et d’en crĂ©er de nouveaux.

Les tables de rĂ©flexion par thĂ©matique seront des lieux de partage d’idĂ©es novatrices et de propositions concrĂštes, tout en favorisant un climat de confiance et de collaboration entre les participants du mĂȘme secteur d’activitĂ©.

PlacĂ© sous la tutelle du ministĂšre de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, le Cetime est le partenaire et le conseiller technique des entreprises industrielles. Il dispose de 8 pĂŽles de compĂ©tence : mĂ©canique, Ă©lectrique, Ă©lectronique, mĂ©trologique, Ă©nergĂ©tique, d’appui aux PME, d’expertise technique, d’évaluation et de prototypage mĂ©catronique.

Créé en 1982 pour accompagner le dĂ©veloppement du secteur industriel en Tunisie, le Cetime emploie plus de 110 personnes et dispose de 2 directions rĂ©gionales Ă  Sousse et Ă  Sfax. Il dispose de 15 laboratoires de contrĂŽle technique pour offrir aux industriels les prestations d’analyse et d’essais dans ses domaines de compĂ©tence. Ainsi que d’une Ă©quipe d’experts pluridisciplinaires qui assure des missions d’expertises, de conseil, d’assistance, d’accompagnement, de formation et de qualification du personnel des entreprises industrielles.

Le Centre de ressources technologiques (CRT) de Sousse met Ă  la disposition des PMEs et des Ă©tablissements acadĂ©miques et de recherches une plateforme d’ingĂ©nierie pour la conception, la simulation et la fabrication de prototype de produits mĂ©caniques, Ă©lectriques, Ă©lectroniques, mĂ©catroniques.

Le secteur des industries mĂ©caniques et Ă©lectriques (IME) en Tunisie compte 914 entreprises employant 10 salariĂ©s et plus pour un total de 157 983 emplois.

Les IME assure 51% du volume total des exportations industrielles tunisiennes, avec une valeur de plus de 24 milliards de dinars, plus de 30% des emplois de tout le secteur, et environ 20% des investissements étrangers.

Selon des chiffres officiels, les industries mĂ©caniques, Ă©lectriques et Ă©lectroniques reprĂ©sentent 46% des exportations totales du pays. Celles-ci sont passĂ©es de 24,494 milliards de dinars en 2022 Ă  28,729 milliards de dinars en 2024. 76,6% de ces exportations sont destinĂ©es Ă  l’Union europĂ©enne.

I. B. (avec communiqué).

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Le projet Terrasafe au secours des oasis du sud tunisien

L’Institut des RĂ©gions Arides (IRA) Ă  MĂ©denine soutient le projet Terrasafe, financĂ© par l’Union europĂ©enne (UE), qui vise Ă  mobiliser des innovations biologiques pour lutter contre le changement climatique et ralentir le processus de dĂ©sertification dans le sud tunisien.

Terrasafe est un projet de recherche majeur de 5 ans (2024-2029) qui Ă©tudie les innovations pour prĂ©venir et inverser la dĂ©sertification. Il est mis en Ɠuvre dans 5 pays mĂ©diterranĂ©ens : l’Espagne, l’Italie, la Roumanie, Chypre et la Tunisie.

La chercheuse Nissaf Karbout a dĂ©clarĂ©, le 20 juin 2025, Ă  l’agence de presse Tap que six agriculteurs avaient Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©s le 6 juin pour participer Ă  ce projet.

Des expériences seront bientÎt menées dans les exploitations des participants sélectionnés, utilisant des innovations biologiques pour améliorer la qualité des sols et accroßtre la productivité des oasis du sud tunisien.

Les oasis sont soumises Ă  une salinisation et une dĂ©gradation croissantes causĂ©es par l’engorgement, ce qui altĂšre considĂ©rablement la teneur en matiĂšre organique du sol.

Le projet offrira aux agriculteurs l’opportunitĂ© d’expĂ©rimenter des innovations biologiques et de les comparer aux pratiques traditionnelles, notamment le remblayage pour favoriser la rĂ©gĂ©nĂ©ration des sols ou l’application annuelle d’engrais organiques et de compost Ă  partir de rĂ©sidus de palmiers.

Les expĂ©riences ont Ă©tĂ© menĂ©es dans des oasis plutĂŽt que dans des centres de recherche afin d’évaluer les rĂ©sultats sur le terrain.

Cette approche aidera les agriculteurs Ă  Ă©valuer l’impact des nouvelles technologies et Ă  promouvoir leur mise en Ɠuvre.

Ces innovations rĂ©duiront Ă©galement les coĂ»ts liĂ©s Ă  l’amĂ©lioration de la qualitĂ© des sols et attĂ©nueront les effets de la salinisation et de l’engorgement hydrique.

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Les frappes amĂ©ricaines contre l’Iran provoquent un choc mondial

L’impact des frappes militaires du prĂ©sident Donald Trump sur les installations nuclĂ©aires iraniennes sur les marchĂ©s commence dĂ©jĂ  Ă  remodeler les attentes des investisseurs sur toutes les classes d’actifs, tous les secteurs et toutes les zones gĂ©ographiques, dĂ©clare Nigel Green, PDG du gĂ©ant du conseil financier deVere Group.

Avec la rĂ©ouverture des marchĂ©s, les investisseurs se prĂ©parent Ă  une forte volatilitĂ©, avec une flambĂ©e attendue des prix du pĂ©trole brut et une surveillance Ă©troite des prĂ©visions d’inflation. «La frappe amĂ©ricaine sur les sites nuclĂ©aires iraniens est un moment clĂ© pour le marché», dĂ©clare Green. «Elle porte directement atteinte aux hypothĂšses qui ont guidĂ© le positionnement des investisseurs : une inflation plus faible, des taux en baisse et des prix de l’énergie stables. Ce cadre vient d’ĂȘtre brisé», ajoute-t-il.

Risque de flambée des cours de pétrole

Le cours du Brent avait déjà progressé réguliÚrement ces derniÚres semaines, mais la décision de cibler les installations nucléaires iraniennes a considérablement accru les craintes de représailles et de perturbations.

Toute fermeture ou menace visant le dĂ©troit d’Ormuz, par lequel transite prĂšs de 20% du pĂ©trole mondial, entraĂźnerait une forte hausse des prix. Certains analystes prĂ©viennent dĂ©sormais que le prix du brut pourrait atteindre 130 dollars le baril, selon la prochaine dĂ©cision de l’Iran.

«Un tel choc de prix se rĂ©percuterait sur l’inflation mondiale, qui reste Ă©levĂ©e et/ou stable dans de nombreuses rĂ©gions. Les acteurs du marchĂ© anticipaient des baisses de taux des banques centrales, dont la RĂ©serve fĂ©dĂ©rale, au second semestre. Cette situation est dĂ©sormais remise en question», note le PDG de deVere.

«Une hausse soutenue des prix du pĂ©trole rend les baisses de taux trĂšs difficiles Ă  justifier. Si l’inflation repart Ă  la hausse, les responsables de la politique monĂ©taire seront contraints de maintenir leur politique, voire de reconsidĂ©rer complĂštement le cycle d’assouplissement», dĂ©clare encore Green. Qui ajoute : «Cela modifiera fondamentalement la donne pour les secteurs actions, les devises et le crĂ©dit.»

Fortes pressions sur plusieurs secteurs importants

«Concernant les actions, la rĂ©action la plus immĂ©diate sera probablement une rotation des secteurs sensibles aux taux et axĂ©s sur la consommation. Les entreprises du secteur du voyage et du tourisme, trĂšs vulnĂ©rables aux coĂ»ts de l’énergie et aux perturbations gĂ©opolitiques, devraient subir des pressions.

Les valeurs technologiques, en particulier celles qui se négocient à des multiples élevés, pourraient également subir des ventes, le marché obligataire réévaluant les perspectives de taux», explique Green.

ParallĂšlement, on assistera probablement Ă  un appĂ©tit accru des investisseurs pour les producteurs d’énergie, les entreprises du secteur des matiĂšres premiĂšres et les entreprises liĂ©es Ă  la dĂ©fense nationale.

Avec des budgets militaires dĂ©jĂ  en hausse dans plusieurs Ă©conomies dĂ©veloppĂ©es, les entreprises liĂ©es Ă  la sĂ©curitĂ©, Ă  la surveillance, Ă  l’aĂ©rospatiale et Ă  la fabrication d’armes sont bien placĂ©es pour bĂ©nĂ©ficier d’une forte hausse de la demande.

Par ailleurs, les entreprises du secteur des biens de consommation de base et des services publics, bĂ©nĂ©ficiant de bĂ©nĂ©fices stables et d’un pouvoir de fixation des prix, pourraient Ă©galement attirer des capitaux dans ce contexte de volatilitĂ© accrue.

IntĂ©rĂȘt croissant pour les valeurs refuges  

Les flux vers les valeurs refuges devraient s’intensifier. «Les rendements des obligations d’État pourraient chuter fortement Ă  court terme, mĂȘme si les anticipations d’inflation Ă  long terme augmentent. L’or, qui a dĂ©jĂ  progressĂ© cette annĂ©e, devrait encore grimper, les investisseurs se protĂ©geant contre les risques gĂ©opolitiques et monĂ©taires», note Green Ă  ce propos.

Les marchés des changes pourraient observer une demande à court terme pour le dollar américain, privilégiant la sécurité, mais la situation à plus long terme est plus incertaine.

Alors que les États-Unis sont dĂ©sormais profondĂ©ment enlisĂ©s dans un conflit croissant au Moyen-Orient et que les risques d’inflation augmentent, l’attrait du dollar pourrait diminuer si les perspectives de croissance amĂ©ricaine se dĂ©tĂ©riorent. «Le dollar pourrait initialement se redresser, mais il ne s’agit pas d’une valeur refuge absolue», dĂ©clare Nigel Green.

«Si le pĂ©trole fait grimper l’inflation et freine la demande des consommateurs, nous pourrions assister Ă  un ralentissement de la croissance aux États-Unis et Ă  une nouvelle pression sur la stabilitĂ© budgĂ©taire. Ce n’est pas nĂ©cessairement un environnement favorable au dollar Ă  long terme», prĂ©vient Green.

Il note Ă©galement que, bien que les Ă©vĂ©nements gĂ©opolitiques passĂ©s dans la rĂ©gion aient souvent entraĂźnĂ© des baisses Ă  court terme suivies de reprises des marchĂ©s, 2025 prĂ©sente un contexte macroĂ©conomique trĂšs diffĂ©rent. Lors des conflits prĂ©cĂ©dents, l’inflation Ă©tait faible, les taux proches de zĂ©ro et les banques centrales disposaient d’une marge de manƓuvre suffisante pour soutenir les prix des actifs. Ce n’est plus le cas.

«Nous ne sommes plus en 2019. Nous sommes dans un systĂšme plus tendu et plus fragile, avec moins de marge d’erreur», dĂ©clare Green. «Les investisseurs ne peuvent pas se permettre d’attendre. Ils doivent rĂ©agir maintenant, repositionner leurs portefeuilles et se concentrer sur les secteurs et les stratĂ©gies capables de rĂ©sister Ă  une incertitude prolongĂ©e», conseille-t-il en conclusion.

Par consĂ©quent, deVere conseille Ă  ses clients du monde entier de rĂ©duire leur exposition aux secteurs vulnĂ©rables aux flambĂ©es des coĂ»ts de l’énergie et d’envisager une rĂ©orientation de leurs allocations vers l’énergie, les matiĂšres premiĂšres et les valeurs dĂ©fensives.

Le temps de l’optimisme passif est rĂ©volu

L’or et les obligations indexĂ©es sur l’inflation sont Ă©galement recommandĂ©s dans le cadre de stratĂ©gies de couverture de portefeuille plus larges.

«Le temps de l’optimisme passif est rĂ©volu», conclut le directeur gĂ©nĂ©ral de deVere, qui conseille aux investisseursde se repositionner rapidement. «Ceux qui hĂ©sitent risquent de rester exposĂ©s», avertit-il.

deVere Group est l’un des plus grands conseillers indĂ©pendants au monde en matiĂšre de solutions financiĂšres internationales spĂ©cialisĂ©es pour une clientĂšle internationale, locale et aisĂ©e, ainsi que pour une clientĂšle fortunĂ©e. Il dispose d’un rĂ©seau de bureaux dans le monde entier, compte plus de 80 000 clients et gĂšre 14 milliards de dollars d’actifs.

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La guerre israĂ©lo-iranienne │ Trump jette le masque et frappe l’Iran

L’aviation amĂ©ricaine a donc bombardĂ© **, dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 juin 2025, trois sites nuclĂ©aires iraniens. On aurait dĂ» le savoir depuis que le prĂ©sident amĂ©ricain avait exigĂ© une reddition sans conditions de l’Iran, et qu’IsraĂ«l avait attaquĂ© ce pays qui pourtant poursuivait des nĂ©gociations directes avec l’administration amĂ©ricaine sur son programme nuclĂ©aire. (Ph. Le site nuclĂ©aire iranien de Fordo, bombardĂ© par l’US Army).

Dr Mounir Hanablia *

Le fait qu’à la suite de ces bombardements, il n’y ait pas eu d’émanations radioactives laisse raisonnablement supposer que ces sites Ă©taient hors service.

Abstraction faite du devenir du stock d’uranium enrichi dĂ©jĂ  constituĂ©, rien ne prouve donc que l’Iran ait perdu ses capacitĂ©s nuclĂ©aires, et il est tout Ă  fait plausible qu’il en ait sauvegardĂ© au moins une partie. Mais le plus important n’est pas ce nouvel Ă©pisode du contentieux amĂ©ricano-iranien. Si on peut le qualifier de guerre, ainsi que le font les nĂ©o-sionistes amĂ©ricains, elle aurait dĂ©butĂ© en 1953 avec le renversement par la CIA du gouvernement, dĂ©mocratiquement Ă©lu il faut le rappeler, du Premier ministre Mohammad Mossadegh qui avait chassĂ© le Chah et nationalisĂ© le pĂ©trole iranien au dĂ©triment des Britanniques. Elle se serait poursuivie avec le rĂ©tablissement du Chah, et le soutien militaire Ă  son rĂ©gime, l’un des plus rĂ©pressifs et des plus sanglants au monde.

AprĂšs l’Irak, l’Iran. A qui le tour ?

L’invasion de l’Iran par l’armĂ©e de Saddam Hussein en 1981 soutenue par l’Occident, l’usage des armes chimiques contre sa population, la destruction de ses villes, et de ses installations pĂ©troliĂšres, durant huit annĂ©es de guerre, les millions de morts, l’Airbus civil iranien abattu Â«par erreur» par l’armĂ©e amĂ©ricaine, le gel des avoirs iraniens entreposĂ©s dans les banques amĂ©ricaines, tout cela n’avait fait qu’ajouter Ă  l’exaspĂ©ration des Iraniens qui avaient trouvĂ© l’occasion de riposter au cours les annĂ©es 80 et 90 au Liban dans des attaques contre les armĂ©es amĂ©ricaine, française, israĂ©lienne, puis dans des attentats Ă  Paris.

C’est bien au dĂ©but de la guerre Irak-Iran que, rappelons-le, l’armĂ©e de l’air israĂ©lienne avait attaquĂ© et dĂ©truit le rĂ©acteur nuclĂ©aire irakien Osirak, du moins selon la version officielle. Ce rĂ©acteur avait Ă©tĂ© prĂ©vu pour ne pas permettre l’enrichissement du combustible nuclĂ©aire, dĂ©montrant ainsi que le but poursuivi par les IsraĂ©liens, et les AmĂ©ricains, Ă©tait moins d’empĂȘcher les Irakiens d’avoir la bombe, que d’acquĂ©rir le savoir-faire pour le faire.

Le sort des savants atomiques irakiens aprĂšs l’invasion amĂ©ricaine de 2003 demeure inconnu. Ils ont probablement pour la plupart Ă©tĂ© pris et liquidĂ©s, selon un modus operandi qui vient d’ĂȘtre rĂ©cemment appliquĂ© en Iran avec l’élimination des spĂ©cialistes en nuclĂ©aire.

Ainsi pour en revenir au dernier bombardement amĂ©ricain contre les trois sites nuclĂ©aires iraniens, ils dĂ©montrent une fois de plus que les AmĂ©ricano-sionistes ne permettront Ă  aucun pays du Moyen-Orient ou du Maghreb l’usage de l’énergie atomique, mĂȘme Ă  des fins civiles, en dehors de leur contrĂŽle.

Il reste l’exception pakistanaise, mais il faut dĂ©sormais s’attendre Ă  ce qu’il y soit mis bon ordre, Ă  l’emporte-piĂšce.

Cette intervention amĂ©ricaine Ă©tait-elle programmĂ©e dĂšs le dĂ©but? Certainement ! Et mĂȘme depuis le 7 octobre 2023, on peut affirmer que tout ce qui s’est passĂ© ensuite Ă©tait programmĂ©. Mais il fallait laisser les villes israĂ©liennes souffrir des dommages de la riposte iranienne afin de convaincre l’opinion amĂ©ricaine de son opportunitĂ©. Si c’est bien le cas, force est de constater que plusieurs voix se sont Ă©levĂ©es en AmĂ©rique mĂȘme pour dĂ©noncer le caractĂšre illĂ©gal d’un acte qui engage leur pays dans une guerre non approuvĂ©e prĂ©alablement par le CongrĂšs AmĂ©ricain en exposant les vies amĂ©ricaines Ă  des reprĂ©sailles.

Soumission arabe au diktat américano-sioniste

Naturellement, les Sionistes n’ont pas manquĂ© d’applaudir, mais le fait est lĂ : au Moyen-Orient, ce sont une nouvelle fois les thĂšses favorables au gouvernement israĂ©lien qui ont prĂ©valu, et le prĂ©sident amĂ©ricain prĂ©fĂšre une guerre de soutien Ă  un pays qui ne cesse de coĂ»ter des sommes astronomiques au contribuable amĂ©ricain, du fait d’une politique colonialiste et belliciste, plutĂŽt qu’un accord avec le pays le plus important de la rĂ©gion.

MalgrĂ© leur silence et leur soumission au diktat amĂ©ricano-sioniste, les pays arabes se retrouvent bel et bien dans l’Ɠil du cyclone. D’aucuns ont mĂȘme annoncĂ© la prochaine cible: l’AlgĂ©rie!

Quoi qu’il en soit, dans le monde actuel, le tandem israĂ©lo amĂ©ricain avec sa politique impĂ©rialiste dĂ©montre une nouvelle fois que le rĂȘve d’indĂ©pendance et d’intĂ©gritĂ© territoriale des Etats arabes et musulmans, et mĂȘme de tous les pays, demeurera vain tant qu’ils n’auront pas acquis l’arme nuclĂ©aire et le savoir nĂ©cessaire pour le faire. 

* MĂ©decin de libre pratique.  

** Donald Trump a annoncĂ© tĂŽt ce dimanche 22 juin sur X que les États-Unis ont menĂ© une attaque « trĂšs rĂ©ussie Â» sur trois sites nuclĂ©aires iraniens, Fordo, Natanz, et Ispahan, larguant une « charge complĂšte de bombes Â» sur celui de Fordo. Les bombardiers B-2 qui ont menĂ© l’opĂ©ration avaient dĂ©collĂ© d’une base amĂ©ricaine au-dessus du Pacifique.

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Start’ap II à Bizerte pour dynamiser l’entrepreneuriat innovant

La derniĂšre session de l’initiative Start’ap II s’est dĂ©roulĂ©e du 16 au 20 juin 2025, au Djazz Family Coworking Space, Ă  Bizerte, Ă  travers la PĂ©piniĂšre d’entreprises de l’Agence de promotion de l’industrie et de l’innovation (Apii), en collaboration avec Psynergy– Centre de rĂ©habilitation et de dĂ©veloppement personnel.

Lotfi Sahli

Depuis l’adoption du Startup Act en 2018, la Tunisie s’est engagĂ©e rĂ©solument dans la promotion de l’entrepreneuriat innovant. Ce cadre juridique novateur a suscitĂ© un vif intĂ©rĂȘt chez les jeunes entrepreneurs, attirĂ©s par la possibilitĂ© d’obtenir le label officiel Startup Act et de bĂ©nĂ©ficier d’exonĂ©rations fiscales, d’aides au financement, ou encore de facilitĂ©s administratives et douaniĂšres.

L’Apii, via son RĂ©seau national des pĂ©piniĂšres d’entreprises (RNPE), a lancĂ© en 2023 l’initiative Start’ap II pour soutenir les porteurs de projets innovants.

CertifiĂ© SSO, le RNPE propose un accompagnement personnalisĂ© en partenariat avec Tunisian Startups et Smart Capital. Le programme inclut formations, ateliers, et suivi individuel, aidant les entrepreneurs Ă  constituer leur dossier pour le label Startup Act, Ă  prĂ©parer leur demande de financement via l’outil Air et Ă  accĂ©der aux dispositifs d’appui disponibles.

Une session pilote

Depuis le lancement de la session pilote en mars 2023, Start’ap II s’est dĂ©ployĂ© dans toutes les rĂ©gions du pays, apportant une dynamique nouvelle au tissu entrepreneurial local. La derniĂšre en date, qui s’est dĂ©roulĂ©e Ă  Bizerte, a profitĂ© Ă  15 participants.

Pendant la formation, les participants ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un programme riche et ciblĂ©, articulĂ© autour de plusieurs thĂ©matiques clĂ©s essentielles Ă  la maturation de leurs projets.

Parmi les sessions proposĂ©es, un accent particulier a Ă©tĂ© mis sur les instruments de financement dĂ©diĂ©s aux startups, notamment l’outil Flywheel, permettant de mieux comprendre les mĂ©canismes de levĂ©e de fonds adaptĂ©s aux jeunes entreprises innovantes.

Les porteurs de projets ont Ă©galement explorĂ© les spĂ©cificitĂ©s du modĂšle Ă©conomique d’un projet innovant, afin de structurer une offre viable, scalable et diffĂ©renciante sur le marchĂ©. Une session interactive de design thinking orientĂ©e prototypage a permis de passer de l’idĂ©e Ă  la matĂ©rialisation concrĂšte d’une solution, en intĂ©grant les retours utilisateurs dĂšs les premiĂšres phases de conception.

La création de valeur

La formation a aussi accordĂ© une place importante Ă  l’aspect humain de l’entrepreneuriat, avec un atelier dĂ©diĂ© Ă  la gestion du stress, offrant des outils pratiques pour faire face aux pressions et incertitudes du parcours entrepreneurial.

Enfin, une session sur l’innovation a permis aux participants de mieux cerner les enjeux de la crĂ©ation de valeur dans un environnement en constante Ă©volution. La session s’est clĂŽturĂ©e dans une ambiance dĂ©tendue et conviviale, marquĂ©e par la remise d’attestations de participation aux porteurs de projets. Ce moment symbolique a permis de valoriser l’engagement des entrepreneurs tout au long du programme et de renforcer leur sentiment d’appartenance Ă  l’écosystĂšme startup tunisien.

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Le poùme du dimanche | ‘ ‘Plongeur’’ de Jean-Pierre Chambon

Jean-Pierre Chambon nĂ© en 1953, vit Ă  Grenoble, au creux des montagnes. Il a fait paraĂźtre une trentaine de livres, poĂ©sie et rĂ©cits mĂȘlĂ©s, chez divers Ă©diteurs.

Il collabore avec des peintres et des photographes et co-anime depuis plus de trente ans la revue de poĂ©sie Voix d’encre. Son Ɠuvre, traduite dans diffĂ©rentes langues est couronnĂ©e de distinctions littĂ©raires. DerniĂšres publications : Étant donnĂ©, avec des aquarelles de Philippe CognĂ©e (Ă©d. Al Manar), Le Visage inconnu, avec des peintures de BĂ©atrice Englert (Les Lieux Dits Ă©ditions), La RemontĂ©e des eaux (L’Étoile des limites).

Tahar Bekri

Le sourd ronflement que diffuse,

sous la membrane de la mer,

le frottement des galets roulés par les vagues

ressuscite les lentes syllabes étirées

d’une langue forgĂ©e dans les Ăąges obscurs,

au fond des crépuscules marins,

par des créatures inachevées,

impotentes, ventriloques, encore

tout embarrassĂ©es de goitres et d’écailles.

Entre ses jambes, sous le ventre du nageur,

luisent de petits poissons

effilés comme des lames de couteau.

À mesure qu’il s’enfonce,

pendu au collier de bulles,

franchissant un Ă  un

les anneaux du froid,

l’entrave d’une Ă©treinte

opprime par degrés sa poitrine,

ses gestes s’amollissent, son esprit se dilate.

De ses yeux glacés il distingue alors

dans le couloir des eaux l’abüme transparent,

il entend bourdonner sous le casque

l’onde de la voix caverneuse qui implore,

qui enjĂŽle et fascine, lĂ ,

émise de toutes parts, intime,

persuasive, derriĂšre la mince cloison

du paradis. Il demeure un instant

indĂ©cis, flottant, mais au moment de s’abandonner

à la béatitude, de céder à la détresse,

un coup de reins le dĂ©leste de tout le poids de l’ombre

et les yeux rougis encore de l’étrange lueur

il remonte suffoquant vers le nimbe du soleil.

NuĂ©e de corbeaux dans la bibliothĂšque (Ă©d. L’Amourier)

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Tunis accueille le 8e Salon international de la céramique contemporaine

Quelque 64 Ɠuvres, entre sculptures, installations et cĂ©ramiques murales et utilisant diffĂ©rentes techniques et matĂ©riaux, sont visibles au Salon international de la cĂ©ramique contemporaine qu’abrite, du 20 juin au 15 juillet 2025, le MusĂ©e de la Ville de Tunis, Palais Kheireddine, Ă  la MĂ©dina de Tunis. (Ph. Yosr Hachaichi et Lynda Abdellatif devant leurs Ɠuvres respectives).

Le vernissage de cette huitiĂšme Ă©ditiondu salon a eu lieu en prĂ©sence d’un grand nombre d’artistes participants, une quarantaine de cĂ©ramistes, confirmĂ©s et dĂ©butants.

OrganisĂ© sous le patronage du ministĂšre des Affaires culturelles, ce salon se tient Ă  l’initiative de l’Union des artistes plasticiens tunisiens (UAPT) en partenariat avec l’Association tunisienne des arts et de la mĂ©diation (Atam) et avec la collaboration de la municipalitĂ© de Tunis.

Céramiques murales, sculptures et installations

L’exposition prĂ©sente des Ɠuvres de cĂ©ramistes issus de cinq pays : l’Egypte, l’Arabie Saoudite, l’Irak, la France et la Tunisie, qui occupe la majoritĂ© de l’espace.

Des cĂ©ramiques murales, des sculptures et des installations sont visible, en l’absence d’autres formes telles que les performances et les vidĂ©os cĂ©ramiques qui Ă©taient prĂ©sentes lors des Ă©ditions prĂ©cĂ©dentes.

En parallĂšle, on constate que le raku, technique japonaise traditionnelle d’émaillage, est largement en usage dans les Ɠuvres exposĂ©es, avec une majoritĂ© de cĂ©ramistes femmes.

Au hall central de la salle d’exposition au premier Ă©tage du palais Kheireddine, trĂŽne une installation intitulĂ©e “Naissance”, reprĂ©sentant des coquilles d’Ɠuf (en terre cuite Ă©maillĂ©e) de Mohamed Khalil Kadri, fraĂźchement diplĂŽmĂ© de l’Institut des Beaux Arts de Tunis (Isbat).

La cĂ©ramiste Lobna Anen, diplĂŽmĂ©e des beaux-arts depuis 2010 et dĂ©tentrice d’un mastĂšre de recherche en sciences et techniques des arts plastiques, est dans une dĂ©marche tout Ă  fait diffĂ©rente. «Mon son travail est le plus souvent basĂ© sur le concept d’accumulation et de compression», dit-elle. HabituĂ©e du Salon international de la cĂ©ramique contemporaine, elle y a souvent Ă©tĂ© prĂ©sente depuis sa crĂ©ation en 2018. En parallĂšle, elle a perfectionnĂ© son art dans le cadre de formations sur l’usage des diffĂ©rentes techniques de cĂ©ramique dont le Raku Ă  partir de laquelle a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e son Ɠuvre en cĂ©ramique blanc intitulĂ©e «Fleur d’inconnu» traduisant «mes sentiments secrets», a-t-elle confiĂ©.

«Cette grande dynamique dans le secteur des arts plastiques est favorisĂ©e par la productivitĂ© des artistes tunisiens malgrĂ© les grands dĂ©fis qui se posent Ă  eux», a fait savoir le prĂ©sident de l’UAPT, Wissam Gharsallah, qui a cependant dĂ©plorĂ© la «nĂ©gligence de la part du ministĂšre de tutelle».

Parmi les autres participants, on trouve Yosr Hachaichi, Lynda Abdellatif, Arwa Ben Smail, Lamia El Mekki, Rabeb Rouissi, Lassaad Guesmi et Mohamed Ali Darouiche.

D’aprùs Tap.

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Les mosquĂ©es de Djerba │ Un patrimoine architectural unique 

DispersĂ©es entre palmeraies, dunes et villages aux ruelles Ă©troites, et sous un ciel baignĂ© de lumiĂšre Ă©clatante, Djerba dĂ©voile des mosquĂ©es centenaires Ă  l’architecture singuliĂšre et aux lignes Ă©purĂ©es, blanchies Ă  la chaux et se fondant dans les paysages de l’üle tels des mirages.

L’üle, bien que modeste par sa taille, abrite plus de 400 mosquĂ©es, un nombre impressionnant, selon Raoudha Hamzi, membre de l’Association pour la sauvegarde de l’üle de Djerba (Asidje).

Ces sanctuaires, souvent humbles et dĂ©pourvus d’ornementation excessive, incarnent un style architectural austĂšre, façonnĂ© par des impĂ©ratifs spirituels, sociaux et d’autodĂ©fense.

Des forteresses silencieuses

Pour Djerba, longtemps exposĂ©e aux menaces venant de la mer, ses mosquĂ©es remplissaient une double fonction : lieux de culte et places fortes. La mosquĂ©e El May, tout comme celle fortifiĂ©e de Sidi YĂ©ti, en sont une parfaite illustration. Avec leurs murs Ă©pais, leurs minarets trapus et leurs rares ouvertures, ces bĂątiments ressemblent Ă  des forteresses silencieuses, dressĂ©es face Ă  l’inconnu.

Leur plan parfois labyrinthique, leurs tours de guet en pierre et leur taille compacte témoignent de leur vocation défensive.

Pourtant, malgrĂ© cette apparente rudesse, une poĂ©sie se dĂ©gage de l’ensemble, portĂ©e par la blancheur Ă©clatante de la chaux, protectrice du soleil, et par la puretĂ© des lignes gĂ©omĂ©triques, en parfaite harmonie avec les menzels, habitations traditionnelles de l’üle.

En effet, leurs formes gĂ©omĂ©triques simples, leurs dĂŽmes aux courbes douces et leurs minarets trapus crĂ©ent un dialogue apaisant entre les bĂątiments et la nature. À l’aube ou au crĂ©puscule, ces silhouettes blanches se parent de teintes dorĂ©es, offrant aux visiteurs des paysages dignes d’aquarelles.

Que ce soit Ă  la mosquĂ©e Sidi Jmour, Ă  la mosquĂ©e Fadhloun ou dans les lieux de culte ottomans, la simplicitĂ© rĂšgne en maĂźtre : pas de mosaĂŻques flamboyantes, pas de stuc sculptĂ©, pas de boiseries ornĂ©es.

ExtrĂȘme simplicitĂ© et puissance symbolique

«L’architecture des mosquĂ©es de Djerba se distingue par son refus de l’ostentation», souligne Raoudha Hamzi, ajoutant : «C’est un choix Ă  la fois esthĂ©tique et spirituel. Ici, la foi s’exprime par le silence des formes, la puretĂ© des lignes et l’ascĂ©tisme de la lumiĂšre naturelle.»

Dans cet espace, oĂč les paroles du prĂ©dicateur remplacent les dorures, la mĂ©ditation devient possible, presque inĂ©vitable.

Les murs blancs, les lignes simples et Ă©purĂ©es crĂ©ent des espaces propices Ă  la mĂ©ditation, loin du faste et de la distraction. Cette extrĂȘme simplicitĂ© renforce la puissance symbolique des lieux, oĂč seules la lumiĂšre naturelle et les voix des prĂȘcheurs animent les intĂ©rieurs.

Au-delĂ  de leur fonction religieuse, souligne Hamzi, «les mosquĂ©es de Djerba ont toujours jouĂ© un rĂŽle social central. VĂ©ritables points de ralliement pour les communautĂ©s, elles ont accueilli des assemblĂ©es d’anciens et de cheikhs, servi de refuge en cas de troubles, et parfois mĂȘme d’écoles ou de tribunaux.»

Certaines, comme la mosquĂ©e Ouelhi Ă  Oued Zbib, rayonnaient bien au-delĂ  de l’üle, attirant des disciples de tout le Maghreb en quĂȘte de savoir et de sagesse.

Un chemin spirituel et patrimonial entre mer et désert

Se perdre dans les sentiers de Djerba, c’est suivre un chemin spirituel et patrimonial, entre mer et dĂ©sert, Ă  la rencontre d’un gĂ©nie architectural discret nĂ© du sable et de la foi.

Chaque édifice murmure une part du génie discret des bùtisseurs djerbiens, qui savaient allier esthétique, efficacité et humilité.

Les mosquĂ©es sont des lieux oĂč se tissent les liens sociaux, se transmettent les savoirs, façonnent l’identitĂ© de Djerba et l’aura de l’üle des mosquĂ©es, au carrefour des cultures et des civilisations.

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Le CRLDHT organise un débat à Paris sur le populisme et la démocratie

Dans le cadre du cycle Liquaet consacrĂ© au populisme, le Centre pour le respect des libertĂ©s et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) organise une rencontre sur le thĂšme suivant : Â«Populisme – un dĂ©fi pour les dĂ©mocraties, expĂ©riences comparĂ©es», jeudi 26 juin 2025, Ă  19 heures, au Maltais Rouge (40 Rue de Malte, 75011 Paris).  

Il s’agit de revenir sur des concepts-clĂ© autour du populisme, de caractĂ©riser le rĂ©gime en place en Tunisie depuis 2021 et d’avoir un panorama avec les expĂ©riences d’autres rĂ©gions du monde : l’AmĂ©rique latine et l’Europe centrale et orientale.

Les intervenants sont Hatem Nafti, essayiste, auteur de «Tunisie, vers un populisme autoritaire ?» et «Notre ami KaĂŻs SaĂŻed, essai sur la dĂ©mocrature tunisienne»; JĂ©rĂŽme Heurtaux, maĂźtre de confĂ©rences en science politique Ă  l’UniversitĂ© Paris-Dauphine, spĂ©cialiste de l’Europe centrale et orientale ; Gabriel Peries, docteur en science politique et en sciences de l’information et de la communication (UniversitĂ© Paris I PanthĂ©on-Sorbonne).

Le dĂ©bat sera animĂ© par Yosr Laarifi, Ă©tudiante en droit Ă  l’UniversitĂ© de Toulouse.

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La situation acridienne stabilisée en Tunisie

La situation acridienne est considérée comme stable dans le sud tunisien, aprÚs la réalisation des traitements nécessaires contre les criquets pÚlerins. Le dessÚchement de la végétation, la faible humidité des sols sableux et les précipitations au Sahel africain ont, également, favorisé la stabilisation de la situation. Toutefois, la vigilance et la surveillance continue, restent de mise.

C’est ce qu’a dĂ©clarĂ© Ă  l’agence Tap, Mouna Mhafdhi, reprĂ©sentante de la direction gĂ©nĂ©rale de la SantĂ© vĂ©gĂ©tale et du ContrĂŽle des intrants agricoles, au ministĂšre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la PĂȘche.

Jusqu’au 16 juin courant, environ 21 500 hectares de terres ont Ă©tĂ© traitĂ©s contre les criquets pĂšlerins dans les gouvernorats de Tataouine, MĂ©denine, KĂ©bili, Tozeur et GabĂšs. Parmi les superficies traitĂ©es, 5770 hectares l’ont Ă©tĂ© par hĂ©licoptĂšre.

Selon la responsable, les services centraux et rĂ©gionaux du ministĂšre de l’Agriculture ont mobilisĂ© tous les moyens de lutte contre les criquets pĂšlerins, et ce, depuis le 12 mars dernier, date de leur apparition en Tunisie. Et de prĂ©ciser que les diffĂ©rentes interventions menĂ©es ont ciblĂ© tous les criquets dans leurs diffĂ©rents stades de dĂ©veloppement, incluant ainsi les larves et les jeunes ailĂ©s.

Pour endiguer la propagation de ces acridiens, Mhafdhi a fait savoir que le ministĂšre a collaborĂ© avec des organisations rĂ©gionales et internationales, ainsi qu’avec les pays voisins comme l’AlgĂ©rie et la Mauritanie qui ont fourni Ă  la Tunisie une aide logistique.

Habituellement prĂ©sents dans les dĂ©serts semi-arides et arides d’Afrique de l’Est, du Proche-Orient et d’Asie du sud-ouest, les criquets pĂšlerins sont voraces. Ils peuvent former de grands essaims et font peser une lourde menace sur la sĂ©curitĂ© alimentaire et les moyens de subsistance locaux, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao).

Chaque nouvelle gĂ©nĂ©ration peut compter jusqu’à 20 fois plus d’individus que la prĂ©cĂ©dente, ce qui constitue une croissance exponentielle, indique la mĂȘme source.

En avril dernier, la Fao avait lancĂ© un appel urgent aux pays d’Afrique du Nord-Ouest dont la Tunisie afin de renforcer la surveillance et mettre en Ɠuvre des mesures de lutte prĂ©coce contre les criquets pĂšlerins.

D’aprùs Tap.

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La toile d’araignĂ©e tissĂ©e par l’espionnage israĂ©lien en Iran

Mossad -le service de renseignement extĂ©rieur d’IsraĂ«l-, Aman -son service de renseignement militaire-, des IsraĂ©liens travaillant dans le secteur privĂ©, des membres de la diaspora israĂ©lienne travaillant dans le secteur des tĂ©lĂ©communications, des Iraniens recrutĂ©s comme agents, la technologie de pointe et des moyens matĂ©riels colossaux ont Ă©tĂ© mobilisĂ©s pour tout savoir sur l’Iran et mener la guerre actuelle contre ce pays. Une vĂ©ritable toile d’araignĂ©e a Ă©tĂ© tissĂ©e par l’espionnage israĂ©lien qui a fait que l’Iran est devenu un vĂ©ritable livre ouvert ce qui donne un avantage clĂ© Ă  l’État hĂ©breu sur son ennemi.

Imed Bahri  

Le Financial Times a publiĂ© une enquĂȘte de Mehul Srivastava, Neri Zilber et John Paul Rathbone sur la guerre secrĂšte menĂ©e par IsraĂ«l en Iran. Elle revient sur le modus operandi du renseignement israĂ©lien en indiquant Ă  titre d’exemple qu’un cadre israĂ©lien du secteur des tĂ©lĂ©communications travaillant en Europe a reçu l’annĂ©e derniĂšre un appel d’un ami Ă  Tel-Aviv lui demandant: «Pourriez-vous contribuer Ă  la conception d’un tĂ©lĂ©phone bon marchĂ©, de type Android, capable de transmettre des donnĂ©es cryptĂ©es?».

Au mĂȘme moment, un rĂ©serviste travaillant pour une start-up israĂ©lienne opĂ©rant dans le secteur de la santĂ© a reçu un appel de l’UnitĂ© 9900, une petite unitĂ© de l’armĂ©e israĂ©lienne qui recherche des informations dans d’énormes volumes de donnĂ©es. Il lui a Ă©tĂ© demandĂ© s’il pouvait modifier un algorithme qu’il avait dĂ©veloppĂ© pendant son service militaire afin qu’un serveur dĂ©diĂ© puisse examiner les images satellite des camions-citernes et distinguer ceux qui transportent de l’essence de ceux qui transportent du carburant pour missiles.

Aucun des deux interlocuteurs n’a Ă©tĂ© informĂ© que ses efforts joueraient un rĂŽle dans la premiĂšre attaque israĂ©lienne contre l’Iran la semaine derniĂšre.

Une opération en préparation depuis des années

Plusieurs dignitaires des services de renseignement et de l’armĂ©e, ainsi que des savants nuclĂ©aires renommĂ©s ont Ă©tĂ© tuĂ©s lors de l’attaque. La plupart des dĂ©fenses aĂ©riennes ont Ă©tĂ© dĂ©truites avant le lancement des missiles intercepteurs. Bien que la maniĂšre prĂ©cise dont IsraĂ«l a organisĂ© les opĂ©rations militaires en coopĂ©ration avec le Mossad et l’Aman ne soit pas rĂ©vĂ©lĂ©e, des informations filtrent progressivement, certaines visant Ă  embarrasser l’Iran, d’autres provenant de personnes au courant des prĂ©paratifs ayant requis l’anonymat.

Tous ont dĂ©crit une opĂ©ration multidimensionnelle, en prĂ©paration depuis des annĂ©es, s’appuyant sur tout ce que les services de renseignement israĂ©liens pouvaient utiliser: satellites commerciaux, tĂ©lĂ©phones piratĂ©s, agents infiltrĂ©s recrutĂ©s localement, entrepĂŽts secrets d’assemblage de drones et mĂȘme des systĂšmes d’armes lĂ©gĂšres fixĂ©s Ă  des moyens de transport publics.

Les sources ont dĂ©clarĂ© que l’objectif Ă©tait de crĂ©er une base de donnĂ©es dense d’individus ciblĂ©s Ă  Ă©liminer dĂšs les premiĂšres heures de l’opĂ©ration militaire. Un ancien responsable israĂ©lien a indiquĂ© que l’opĂ©ration a coĂ»tĂ© plusieurs millions de dollars et des annĂ©es d’efforts pour rĂ©pondre Ă  ce qu’IsraĂ«l considĂšre comme une menace existentielle. «Quand vous travaillez pendant des annĂ©es et des annĂ©es et que vous investissez tout ce que vous avez –renseignement humain, renseignement de source ouverte (l’open source intelligence), l’argent– ​​vous finirez par obtenir un rĂ©sultat», a-t-il indiquĂ©. 

Des milliers de sources de renseignements

Durant la pĂ©riode prĂ©cĂ©dant l’attaque, Aman a identifiĂ© des centres de gravitĂ© sur lesquels se concentrer, Ă  savoir les sites du programme nuclĂ©aire et ceux du programme balistique.

L’équipe a comparĂ© des milliers de sources de renseignements et, dĂšs mars de cette annĂ©e, a commencĂ© Ă  remplir une base de donnĂ©es sur les Ă©ventuelles cibles. La mĂ©thode de suivi des cibles est la mĂȘme que celle ayant conduit Ă  l’assassinat du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah. L’équipe technique derriĂšre l’opĂ©ration d’élimination de ce dernier a Ă©tĂ© consultĂ©e. Le FT indique que c’est un systĂšme de surveillance automatisĂ© qui a localisĂ© sa position avec une prĂ©cision remarquable. 

Le journal prĂ©cise que l’opĂ©ration israĂ©lienne contre l’Iran n’a pas encore atteint ses objectifs ultimes Ă  savoir dĂ©truire intĂ©gralement les capacitĂ©s nuclĂ©aires et balistiques de la RĂ©publique islamique mais les premiĂšres heures de l’opĂ©ration ont mis en Ă©vidence la liste ambitieuse et exhaustive des cibles que les services de renseignement israĂ©liens ont constamment poursuivies.

Les premiĂšres frappes ont concernĂ© quatre types de cibles: les hauts responsables militaires Ă  la tĂȘte la chaĂźne de commandement, les dĂ©fenses aĂ©riennes autour de sites stratĂ©giques, des parties d’installations nuclĂ©aires et les sites de lancement de missiles balistiques dans l’ouest de l’Iran, tous perçus comme une menace. IsraĂ«l a ainsi tentĂ© de tirer parti au maximum de l’effet de surprise.

Miri Eisin, ancienne responsable des renseignements, a dĂ©clarĂ©: Â«Lors de l’attaque initiale, la premiĂšre salve, qui a marquĂ© le dĂ©but de l’offensive, nous n’avions pas terminĂ©. Car cibler 15 personnalitĂ©s diffĂ©rentes simultanĂ©ment n’est pas chose aisĂ©e. Mais en Ă©liminant tous les dĂ©cideurs, on retarde la riposte et on gagne du temps»

Le journal note que la frappe israĂ©lienne a semĂ© la panique au sein des services de sĂ©curitĂ© iraniens, longtemps embarrassĂ©s par les infiltrations du Mossad. Un haut commandant des Gardiens de la rĂ©volution iraniens a exhortĂ© les citoyens de vĂ©rifier Ă  ce qu’il n’y ait pas de drones de petites tailles qui, selon lui, ont Ă©tĂ© introduites clandestinement dans les grandes villes par des groupes d’opposition.

Le chef de la police Ahmed Reza Radan a Ă©galement exhortĂ© ceux qui ont espionnĂ© pour IsraĂ«l Ă  se rendre et Ă  bĂ©nĂ©ficier d’une amnistie. Le dĂ©putĂ© Hamid Raisi a dĂ©clarĂ©: «La dĂ©cision la plus importante est la suivante: tous les tĂ©lĂ©phones portables appartenant Ă  d’éminents dirigeants et scientifiques nuclĂ©aires et mĂȘme Ă  leurs familles doivent ĂȘtre mis de cĂŽté».

Le journal note qu’IsraĂ«l continue de dĂ©truire les dĂ©fenses aĂ©riennes restantes et a acquis la supĂ©rioritĂ© dans l’espace aĂ©rien iranien. Il a certes perdu des drones espions Hermes 900 sans pour autant perdre aucune de ses capacitĂ©s militaires. L’armĂ©e de l’air israĂ©lienne jouit d’une libertĂ© absolue pour frapper n’importe oĂč en Iran.

En comparaison, les opĂ©rations de renseignement iraniennes en IsraĂ«l sont minimes. Plusieurs citoyens israĂ©liens ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s et jugĂ©s pour avoir recueilli des informations pour l’Iran. Des pirates informatiques iraniens semblent avoir piratĂ© le tĂ©lĂ©phone d’un membre de la famille de David Barnea, le chef du Mossad, ces derniĂšres annĂ©es, piratage que l’Iran a publiquement revendiquĂ©.

En Iran, les Ă©quipes de contre-espionnage ont Ă©galement arrĂȘtĂ© plusieurs personnes, les accusant de travailler pour IsraĂ«l et l’une d’elles a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©e rĂ©cemment.

Cependant, aucune arrestation d’un espion israĂ©lien en Iran n’a Ă©tĂ© signalĂ©e, ce qui tĂ©moigne d’un recrutement massif d’agents locaux, involontairement ou contre rĂ©munĂ©ration ou d’opposants au rĂ©gime.

Une infiltration à une échelle sans précédent

En revanche, le Mossad a procédé à de multiples assassinats de scientifiques nucléaires iraniens, dont un en 2020 qui semblait impliquer une mitrailleuse télécommandée montée sur un camion. Le Mossad a également volé des milliers de documents des archives nucléaires iraniennes que Netanyahu a montrés en direct dans une conférence de presse.

L’annĂ©e derniĂšre, IsraĂ«l a assassinĂ© le chef du Hamas IsmaĂŻl Haniyeh dans une rĂ©sidence des Gardiens de la rĂ©volution alors qu’il assistait Ă  l’investiture du prĂ©sident Massoud Pezeshkian. Afin d’ajouter Ă  son aura, le Mossad a diffusĂ© des images montrant ses forces spĂ©ciales opĂ©rant en Iran, lançant des drones d’attaque et des missiles guidĂ©s qui ont dĂ©truit les dĂ©fenses aĂ©riennes et les missiles iraniens.

«Du point de vue du renseignement, [cette campagne] est une prouesse remarquable et sans prĂ©cĂ©dent dans la guerre moderne: une domination totale en matiĂšre d’espionnage et une infiltration Ă  une Ă©chelle sans prĂ©cĂ©dent dans l’histoire rĂ©cente. Je ne me souviens pas d’un conflit oĂč une partie a pris connaissance des plans d’urgence de son ennemi et des mouvements de ses dignitaires», a commentĂ© un ancien responsable de la dĂ©fense amĂ©ricaine. 

Le FT affirme que le rĂ©cent succĂšs d’IsraĂ«l contre le Hezbollah lors d’une campagne surprise similaire l’annĂ©e derniĂšre et aujourd’hui au dĂ©but d’un conflit Ă  grande Ă©chelle avec l’Iran contraste avec son incapacitĂ© Ă  prĂ©voir ou Ă  empĂȘcher l’opĂ©ration DĂ©luge d’Al-Aqsa du 7 octobre 2023.

Miri Eisin a expliquĂ© que ces rĂ©cents succĂšs dĂ©montraient les capacitĂ©s des unitĂ©s de renseignement et de l’armĂ©e israĂ©liennes lorsqu’elles Ă©taient bien prĂ©parĂ©es et dotĂ©es de ressources suffisantes. Elle a Ă©galement indiquĂ© que l’Iran Ă©tait une prioritĂ© absolue pour le Premier ministre Benjamin Netanyahu et les responsables du renseignement en gĂ©nĂ©ral mais elle a mis en garde contre le revers de la mĂ©daille de tels succĂšs en matiĂšre de renseignement car elles peuvent engendrer de l’arrogance et un sentiment de supĂ©rioritĂ©.

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Fiat livre 233 vĂ©hicules mĂ©dicaux au ministĂšre de la SantĂ© en Tunisie

Italcar Tunisie, distributeur officiel de Fiat en Tunisie, a livrĂ© 233 vĂ©hicules au ministĂšre de la SantĂ©, dans le cadre du programme national «El Saha Aziza», financĂ© par l’Union europĂ©enne (UE).

Stellantis Middle East & Africa l’a annoncĂ© dans une note sur LinkedIn, prĂ©cisant que la flotte en question comprend des fourgonnettes Ducato, des ambulances, des minibus et des vĂ©hicules Doblo Combi destinĂ©s aux Ă©quipes mobiles de prĂ©lĂšvement et de vaccination.

La cĂ©rĂ©monie de livraison s’est dĂ©roulĂ©e en prĂ©sence du ministre de la SantĂ©, Mustapha Ferjani, et de l’ambassadeur de l’UE en Tunisie, Giuseppe Perrone.

L’opĂ©ration vise Ă  renforcer la logistique sanitaire du pays, notamment en amĂ©liorant la capacitĂ© d’intervention des Ă©quipes mĂ©dicales en zones rurales et la distribution de mĂ©dicaments et de vaccins.

Stellantis a soulignĂ© la valeur stratĂ©gique de l’initiative, en ligne avec l’engagement du groupe Ă  soutenir la transformation de la mobilitĂ© et de l’accĂšs aux services de santĂ© dans la rĂ©gion Moyen-Orient et Afrique.

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Le plastique, principale menace pour les tortues marines en Tunisie

À l’occasion de la JournĂ©e mondiale des tortues marines, cĂ©lĂ©brĂ©e chaque annĂ©e le 16 juin afin de sensibiliser le monde Ă  l’importance de prĂ©server ces espĂšces aquatiques menacĂ©es, le WWF Afrique du Nord rĂ©itĂšre son engagement en faveur de la protection de ces crĂ©atures, qui jouent un rĂŽle fondamental dans le maintien de la stabilitĂ© de l’écosystĂšme marin.

Les efforts de l’ONG se concentrent sur la sauvegarde des habitats naturels et la rĂ©duction des menaces qui pĂšsent sur les tortues marines, grĂące Ă  des actions menĂ©es en coordination avec des organisations partenaires et des experts rĂ©gionaux au sein du RĂ©seau des tortues marines d’Afrique du Nord (NastNet).

Dans une note, le WWF Afrique du Nord souligne l’importance d’impliquer les communautĂ©s locales dans les efforts de conservation, en appelant Ă  rĂ©duire la consommation de plastique afin de protĂ©ger les habitats des tortues marines, en soutenant les politiques et initiatives de conservation et en sensibilisant Ă  leur importance Ă©cologique.

L’organisation souligne Ă©galement la nĂ©cessitĂ© de promouvoir des techniques de pĂȘche durables pour minimiser les prises accessoires de tortues et exhorte les gens Ă  Ă©viter de s’approcher des tortues marines dans l’eau, Ă  ne pas dĂ©ranger les tortues en pĂ©riode de nidification et Ă  signaler toute tortue blessĂ©e ou en dĂ©tresse aux autoritĂ©s, sans les toucher.

La Tunisie abrite trois espĂšces de tortues marines : la tortue caouanne (Caretta caretta) (appelĂ©e localement «Fakroun Bhar» ou «Gley» Ă  Sfax), frĂ©quemment observĂ©e, la tortue verte (Chelonia mydas), rarement observĂ©e, et la tortue luth (Dermochelys coriacea), rĂ©guliĂšrement observĂ©e.

Ces donnĂ©es proviennent du projet Common (RĂ©seau de gestion et de surveillance des cĂŽtes pour la lutte contre les dĂ©chets marins en MĂ©diterranĂ©e), menĂ© par l’Institut national des sciences et technologies de la mer et financĂ© par l’Union europĂ©enne.

Les déchets plastiques représentent plus de 95% des débris marins en Méditerranée et constituent une menace majeure pour les tortues marines de la région, car elles risquent de confondre le plastique flottant avec les organismes dont elles se nourrissent. Une fois ingéré, le plastique peut provoquer une sensation de satiété et bloquer leur instinct alimentaire, provoquant malnutrition, occlusion intestinale ou suffocation.

Outre la pollution plastique, les tortues marines sont victimes du commerce illégal, une pratique répandue en Tunisie.

Ils sont confrontĂ©s Ă  plusieurs menaces, notamment la pollution lumineuse qui les dĂ©soriente, le changement climatique, comme l’élĂ©vation du niveau de la mer et les changements de courants, les collisions avec les navires, l’urbanisation et la destruction des plages de nidification et des habitats naturels.

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Coupe du monde des clubs │ PremiĂšre victoire de l’EspĂ©rance de Tunis

L’EspĂ©rance de Tunis a battu l’équipe amĂ©ricaine de Los Angeles FC (1-0), en match comptant pour la deuxiĂšme journĂ©e du groupe D de la Coupe du monde des clubs 2025, disputĂ© dans la nuit de vendredi 20 Ă  samedi 21 juin 2025, Ă  Nashville (Etats-Unis). L’unique but de la rencontre a Ă©tĂ© inscrit par Youcef Belaili Ă  la 71e, par ailleurs Ă©lu meilleur joueur de la rencontre.

DĂšs la premiĂšre mi-temps, l’EspĂ©rance a montrĂ© une grande dĂ©termination et a menacĂ© Ă  plusieurs reprises le camp adverse par Rodrigo Rodrigues et Youcef Belaili. Ce dernier allait faire Ă©talage de son talent par ses raids irrĂ©sistibles Ă  droite du gardien Hugo Lloris qu’il sut concrĂ©tiser par un joli but suite Ă  un service de Mohamed Amine Ben Hamida, excellent lui aussi sur les plans aussi bien dĂ©fensif qu’offensif.

La dĂ©faite aurait pu ĂȘtre plus lourde pour les AmĂ©ricains qui ont vu deux balles espĂ©rantistes renvoyĂ©es par le poteau (Rodrigues) et la transversale (Khalil Guennichi) et deux autres miraculeusement sauvĂ©es par leur gardien français. MalgrĂ© les deux buts marquĂ©s, mais annulĂ©s pour hors-jeu aprĂšs intervention de la VAR, en premiĂšre mi-temps, ils Ă©taient dans un jour sans, et, comme pour aggraver leur cas aux yeux de leur public, ils se sont payĂ© le luxe de rater un penalty dans les derniers instants du match par Denis Bouanga, la balle ayant Ă©tĂ© renvoyĂ©e des pieds par le brave Bechir Ben SaĂŻd.    

Dans l’autre match du groupe, le CR Flamengo a dominĂ© les Anglais de Chelsea (3-1) et assure ainsi sa qualification pour les huitiĂšmes de finale.

Lors de la premiĂšre journĂ©e, le reprĂ©sentant tunisien s’était inclinĂ© devant le CR Flamengo du BrĂ©sil (0-2), tandis que Chelsea avait disposĂ© du Los Angeles FC (2-0).

La derniĂšre journĂ©e qui sera dĂ©cisive, verra l’EspĂ©rance de Tunis affronter mercredi (2h00) Chelsea pour le deuxiĂšme billet pour les huitiĂšmes de finale, et le CR Flamengo croiser le fer avec Los Angeles, Ă©liminĂ©, pour la premiĂšre place.

I. B.

Classement (Points/Jeu/DiffĂ©rence de buts) :

1. Flamengo 6 / 2 / +4.

2. Chelsea 3 / 2 / 0.

3. Espérance 3 / 2 / -1.

4. Los Angeles 0 / 2 / -3.

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Tunisie │ Le taux de remplissage des barrages remonte à 55 %

Le taux de remplissage des barrages en Tunisie atteint actuellement 55%. Ce taux est beaucoup plus Ă©levĂ© que celui enregistrĂ© le 8 novembre 2023, qui Ă©tait de 22%, l’un des plus bas au cours des trente derniĂšres annĂ©es, au terme de quatre annĂ©es successives de sĂ©cheresse, mais il reste infĂ©rieur Ă  la demande moyenne. Aussi la poursuite de la stratĂ©gie de rationalisation de la consommation d’eau s’impose-t-elle encore.

Le secrĂ©taire d’État chargĂ© de l’Eau, Hamadi Habaieb, qui intervenait Ă  l’ouverture de la premiĂšre Ă©dition du Forum & Salon de l’eau, de l’irrigation et de l’énergie (Irrimed) au Parc des expositions du Kram, qui s’est tenu du 17 au 20 juin 2025, a expliquĂ© qu’une stratĂ©gie de rationalisation de la consommation d’eau est nĂ©cessaire, malgrĂ© l’augmentation du dĂ©bit des barrages par rapport Ă  l’annĂ©e derniĂšre, estimĂ©e Ă  200 millions de mĂštres cubes.

Le secrĂ©taire d’État a officiellement inaugurĂ© l’évĂ©nement en prĂ©sence du prĂ©sident de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pĂȘche (Utap), Moez Ben Zagdane, prĂ©sentant la stratĂ©gie tunisienne de l’eau et mettant en avant les politiques adoptĂ©es par le ministĂšre de l’Agriculture pour promouvoir l’utilisation rationnelle de cette ressource vitale.

Selon Habaieb, la coordination entre toutes les parties prenantes – administrations, institutions, associations, agriculteurs, chercheurs et financiers – est essentielle pour assurer une gestion efficace des ressources en eau, soulignant la forte interconnexion entre les secteurs de l’eau, de l’énergie et de l’agriculture.

Le ministĂšre de l’Agriculture Ɠuvre Ă  l’intĂ©gration des technologies modernes, notamment les compteurs intelligents, dĂ©jĂ  utilisĂ©s sur l’üle de Djerba, prĂ©lude Ă  son extension Ă  d’autres gouvernorats, notamment ceux dĂ©pendant de l’eau de mer.

Le ministĂšre confirme Ă©galement son engagement en faveur de l’adoption de l’énergie photovoltaĂŻque dans les stations de pompage, les barrages et les usines de dessalement, qui comptent parmi les installations les plus Ă©nergivores. La construction de deux centrales solaires Ă  Tozeur et Ă  Sfax est prĂ©vue.

Concernant la rĂ©ponse aux impacts du changement climatique, le secrĂ©taire d’État a soulignĂ© l’importance d’accroĂźtre l’utilisation des ressources en eau non conventionnelles, rappelant que la Tunisie compte actuellement trois usines de dessalement d’eau de mer Ă  Djerba, Sfax et Zarat, et que deux nouvelles usines sont Ă  l’étude Ă  Mahdia et Ă  Zarzis.

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Energie │ Le gĂ©ant italien Eni renforce sa prĂ©sence en Tunisie

La Tunisie confirme son statut de partenaire stratĂ©gique pour Eni, qui entend renforcer ses investissements dans le secteur des hydrocarbures. Les nouvelles opportunitĂ©s de dĂ©veloppement des activitĂ©s du gĂ©ant Ă©nergĂ©tique italien en Tunisie ont Ă©tĂ© au centre d’une rencontre Ă  Tunis.

La ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, a reçu Ă  Tunis une dĂ©lĂ©gation de haut niveau d’Eni, conduite par Martina Opizzi, responsable de la rĂ©gion Afrique du Nord. Lors de la rencontre, les deux parties ont discutĂ© des activitĂ©s actuelles d’Eni en Tunisie et de ses futurs investissements dans le secteur des hydrocarbures, soulignant l’importance vitale de ce secteur pour l’économie nationale, selon un communiquĂ© de presse.

Mme Chiboub a saluĂ© le rĂŽle d’Eni en tant que partenaire stratĂ©gique clĂ© dans l’exploration et la production d’hydrocarbures en Tunisie, une relation qui dure depuis les annĂ©es 1960, rĂ©itĂ©rant l’engagement du gouvernement tunisien Ă  apporter le soutien nĂ©cessaire pour encourager de nouveaux investissements et renforcer cette collaboration fructueuse.

Selon les donnĂ©es du dernier factbook d’Eni, en 2024, la production globale des concessions dans lesquelles l’entreprise italienne est impliquĂ©e Ă©tait de 14 900 bep/jour (6 000 bep/jour en capitaux propres), rĂ©partis en 8 671 barils de pĂ©trole et 921 000 mĂštres cubes de gaz naturel.

Cette rencontre confirme la volontĂ© des deux parties de consolider davantage ce partenariat historique, d’explorer de nouvelles opportunitĂ©s de dĂ©veloppement et de contribuer Ă  la sĂ©curitĂ© Ă©nergĂ©tique de la Tunisie.

En janvier dernier, Eni et la sociĂ©tĂ© italo-tunisienne Sitep ont signĂ© un accord pour financer le forage d’un nouveau puits de pĂ©trole et d’un puits de dĂ©veloppement dans le champ d’El Borma. Cet accord s’inscrit dans le cadre d’un programme plus vaste comprenant le forage de 9 puits entre 2025 et 2030, dans le but d’accroĂźtre la production de pĂ©trole et de gaz.

Concernant les Ă©nergies renouvelables, Eni exploite deux centrales photovoltaĂŻques stratĂ©giques en Tunisie : Adam, oĂč l’énergie solaire produite est utilisĂ©e directement pour alimenter le site pĂ©trolier, rĂ©duisant ainsi la consommation de gaz et les Ă©missions de CO2, et Tataouine, qui alimente le rĂ©seau Ă©lectrique national, contribuant ainsi Ă  la formation d’une main-d’Ɠuvre locale qualifiĂ©e et gĂ©nĂ©rant plus de 20 gigawattheures par an. Ces projets font partie intĂ©grante de la stratĂ©gie de dĂ©carbonation visant Ă  soutenir la transition Ă©nergĂ©tique de la Tunisie.

Eni, en partenariat avec Enel, a lancĂ© un projet pilote pour tester la production et le transport d’hydrogĂšne vert en Tunisie, en utilisant l’énergie solaire pour alimenter le processus d’électrolyse.

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Tunisie │ Les coĂ»ts des locations estivales par zone

Avec 67 % de la demande, le Cap Bon s’impose comme la premiĂšre destination des Tunisiens en matiĂšre de location estivale, selon la plateforme digitale spĂ©cialisĂ©e dans le secteur immobilier, Mubawab.

Pour ce qui est des appartements, Hammamet Nord concentre à elle seule 33% de la demande, suivie par la Cité El Wafa (23 %), indique la plateforme dans son guide consacré à la location estivale en 2025.

Les appartements S+1 les plus abordables s’y trouvent en moyenne Ă  135 D/nuit, notamment Ă  Hammamet Sud, d’aprĂšs ce guide qui s’est basĂ© sur les annonces publiĂ©es entre juin 2024 et mai 2025 sur le portail, consolidĂ©es avec les donnĂ©es fournies par les agences immobiliĂšres partenaires.

Quant aux villas, Hammamet Nord reste en tĂȘte avec 40% des requĂȘtes, loin devant KĂ©libia (16%), Yasmine Hammamet (14%) et Hammamet Sud (14%). Les villas avec piscine dominent le marchĂ©.

«En termes de segmentation, les logements S+1 et S+2 constituent le cƓur de la demande locative, tandis que les villas avec piscine reprĂ©sentent le segment haut de gamme», indique Mubawab.  

À Hammam El Ghezaz, le marchĂ© locatif est plus spĂ©cifique : les logements de type S+1 y sont absents, et seuls les S+2 et S+3 gĂ©nĂšrent une rĂ©elle activitĂ©.

Les loyers les plus élevés au Sahel

S’agissant du Sahel, il ne concentre que 13% des recherches nationales, mais il se distingue par des loyers parmi les plus Ă©levĂ©s du pays.

El Kantaoui capte Ă  lui seul 27 % des requĂȘtes, suivi par Chott Meriem (17 %).

Les villas avec piscine dans cette région (El Kantaoui, Chott Meriem et Monastir Ville) affichent des tarifs culminant à 1750 D/nuit.

Pour les petits appartements, Mahdia Ville propose les options les plus Ă©conomiques, avec des loyers Ă  partir d’une moyenne de 170 D/nuit.

Le segment S+2 prĂ©sente une large amplitude tarifaire, avec une moyenne de 450 DT/nuit Ă  El Kantaoui, contre un ticket d’entrĂ©e de 280 D Ă  Mahdia.

En ce qui concerne l’üle de Djerba, elle prĂ©sente un marchĂ© polarisĂ©, avec 66% des recherches concentrĂ©es sur la seule zone touristique, loin devant Midoun (15 %) et Tezdaine (13 %).

Les villas avec piscine y affichent un tarif moyen de 620 D/nuit, pouvant atteindre des pointes Ă  1 250 DT (en fonction du standing et de la capacitĂ© d’accueil).

Les alternatives restent plus accessibles : Midoun abaisse la moyenne Ă  480 D, tandis qu’Aghir reste lĂ©gĂšrement au-dessus avec une moyenne de 530 D.

Les villas sans piscine, quant Ă  elles, sont proposĂ©es Ă  des prix bien infĂ©rieurs (320 D en moyenne), mais elles suscitent nettement moins d’intĂ©rĂȘt.

Bizerte reste encore peu prisée

S’agissant de Bizerte, elle reste encore peu prisĂ©e Ă  l’échelle nationale, avec seulement 9% des recherches.

Bizerte Nord attire 71% des requĂȘtes, suivi par Ras Jebel (18 %).

Les appartements se louent en moyenne entre 150 D/nuit au centre-ville et 180 D/nuit sur la cĂŽte au nord.

Les villas avec piscine y affichent également des prix moyens compétitifs : 750 D à Rafraf et 870 D à Bizerte Nord. Sans piscine, les loyers chutent entre 290 et 350 D.

L’enquĂȘte menĂ©e par Mubawab a Ă©galement concernĂ© les demandes des Tunisiens rĂ©sidant Ă  l’étranger. Il en ressort que ces derniers orientent, massivement leurs recherches vers trois destinations phares : Hammamet Nord, Djerba et KĂ©libia.

Leurs pays de provenance sont la France (34 %) et l’AlgĂ©rie (29 %), suivies par l’Arabie saoudite, le Qatar, l’Italie et l’Allemagne.

Sur la plateforme, 67 % de la demande en matiÚre de location estivale concernent les appartements, dont 31% ciblent des résidences avec piscine. La villa, de son cÎté, attire 28 % des utilisateurs, et parmi ceux-ci, 86% recherchent spécifiquement des villas avec piscine.

Du cĂŽtĂ© de l’offre, la rĂ©partition suit une tendance similaire : 52% des biens disponibles sont des appartements, contre 34% de villas, dont 82% disposent d’une piscine. En revanche, la villa sans piscine devient un bien rare, reprĂ©sentant seulement 18 % des annonces et 14% de la demande.

D’aprùs Tap.

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Tunisie │ Des IDE en hausse de 21% en 2024

En 2024, les investissements directs Ă©trangers (IDE) en Tunisie ont augmentĂ© de 21% par rapport Ă  2023, pour atteindre 936 millions de dollars, selon le dernier Rapport sur l’investissement dans le monde publiĂ©, jeudi 19 juin 2025, par la ConfĂ©rence des Nations Unies sur le commerce et le dĂ©veloppement (Cnuced).

Avec l’Egypte, la Tunisie a contribuĂ© de «maniĂšre significative» Ă  la hausse de la valeur de nouveaux projets en Afrique du Nord, oĂč les investissements ont augmentĂ© de 12% pour atteindre 76 milliards de dollars, soit les deux tiers des dĂ©penses d’investissement du continent.

Ainsi, la Tunisie a contribuĂ© Ă  cette Ă©volution, avec des annonces d’investissement d’une valeur de 13 milliards de dollars, outre une augmentation considĂ©rable du nombre de projets.

Selon la Cnuced, l’Afrique du Nord a Ă©tĂ© la seule rĂ©gion du continent qui a enregistrĂ© une hausse de la valeur de nouveaux projets.

Elle a d’ailleurs attirĂ© le plus d’IDE dans le continent, avec une valeur de 51 milliards de dollars, contre 13 milliards de dollars, en 2023.  

Par ailleurs, le rapport a mis en lumiĂšre une reprise significative des flux d’IDE vers l’Afrique qui ont bondi de 75% pour atteindre 97 milliards de dollars, soit 6% des IDE mondiaux, contre 4% l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente.

Cette hausse est en grande partie due Ă  un accord international de financement de projets de dĂ©veloppement urbain en Égypte, explique la mĂȘme source.

Hors cette augmentation, les IDE en Afrique ont tout de mĂȘme progressĂ© de 12% pour atteindre environ 62 milliards de dollars, soit 4% des flux mondiaux.

Les efforts de facilitation des investissements ont continué de jouer un rÎle important en Afrique, représentant 36% des mesures politiques favorables aux investisseurs.

La libĂ©ralisation est Ă©galement restĂ©e un Ă©lĂ©ment clĂ© de l’élaboration des politiques d’investissement en Afrique et en Asie, reprĂ©sentant un cinquiĂšme des mesures adoptĂ©es en 2024.

Le continent a attiré en 2024 une part croissante des mégaprojets mondiaux, dont sept sont évalués à plus de 4 milliards de dollars.

Parmi les plus grandes annonces figurent un mĂ©gaprojet dans le secteur des Ă©nergies renouvelables en Tunisie, d’une valeur totale de 6 milliards de dollars.

Au niveau sectoriel, les secteurs de la construction et des produits mĂ©talliques ont enregistrĂ© les plus fortes hausses d’investissements dans les projets entiĂšrement nouveaux, tandis que les projets d’approvisionnement en Ă©lectricitĂ© et en gaz ont reculĂ© de 51 milliards de dollars.

D’aprĂšs le rapport, les investisseurs europĂ©ens dĂ©tiennent le plus grand stock d’IDE en Afrique, suivis par les États-Unis et la Chine.

Les investissements chinois, Ă©valuĂ©s Ă  42 milliards de dollars, se diversifient dans des secteurs tels que l’industrie pharmaceutique et l’agroalimentaire.

Lire le rapport en français.

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Tunisie │ KaĂŻs SaĂŻed rĂ©itĂšre ses griefs contre l’administration publique

PrĂ©sidant le conseil des ministres hier, jeudi 19 juin 2025, au Palais de Carthage, le prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed a rĂ©itĂ©rĂ© ses griefs contre l’administration publique et les agents de l’Etat qui continuent de faire obstruction Ă  la mise en Ɠuvre du projet politique, Ă©conomique et social qu’il a initiĂ© par la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021.  VidĂ©o.

Dans l’allocution qu’il a prononcĂ©e Ă  cette occasion, SaĂŻed est revenu sur le fonctionnement de l’administration et un certain nombre de services publics qui, a-t-il dit, ne fonctionnent pas conformĂ©ment Ă  la politique dĂ©cidĂ©e par l’État tunisien et conformĂ©ment Ă  sa lĂ©gislation, ajoutant que personne ne peut faire obstacle Ă  l’application de la loi et que tous les responsables sont redevables devant elle.

Les personnes qui, non seulement, ne remplissent pas leur rĂŽle comme il se doit, mais entravent Ă©galement dĂ©libĂ©rĂ©ment la mise en Ɠuvre d’un certain nombre de projets commettent un double dĂ©lit, dans le but, comme chacun sait, d’attiser les tensions sociales par tous les moyens.

Certains fonctionnaires chargĂ©s de gĂ©rer des Ă©tablissements publics ne remplissent pas le rĂŽle qui leur est assignĂ©. Leur place n’est pas dans l’État, a lancĂ© SaĂŻed, dans ce qui ressemble Ă  une menace de mise Ă  l’écart, ajoutant qu’il est absolument inacceptable que le chef de l’État doive intervenir Ă  chaque fois pour rĂ©soudre un problĂšme qui est censĂ© ĂȘtre du ressort d’un fonctionnaire local.

Dans ce contexte, il a Ă©voquĂ© certains problĂšmes portĂ©s Ă  sa connaissance et qu’il a dĂ» intervenir pour les rĂ©gler, alors qu’ils sont du ressort d’un gouverneur ou d’un maire.

Evoquant les coupures d’eau survenues dans de nombreuses rĂ©gions Ă  la veille de l’AĂŻd Al-Adha, justifiĂ©es par la vĂ©tustĂ© du rĂ©seau de distribution de l’eau potable, pour un rĂ©tablissement deux jours plus tard, SaĂŻed a dĂ©clarĂ© que ces coupures ne sont pas normales, pas plus que les coupures intempestives du courant Ă©lectrique, en plus de nombreuses autres pratiques tout aussi inacceptables. Ceux qui tentent d’envenimer ainsi la situation doivent rendre compte de leurs manquements, a lancĂ© le prĂ©sident de la rĂ©publique, en soulignant la nĂ©cessitĂ© d’établir une nouvelle approche nationale de la gestion des services Ă©quipements publics de base, comme les transports, la santĂ© et la distribution alimentaire. L’État social et la rĂ©volution lĂ©gislative doivent ĂȘtre suivis d’une rĂ©volution administrative et culturelle, a indiquĂ© le chef de l’Etat.

«Nous lutterons contre la corruption et ouvrirons de vastes horizons devant ceux qui sont victimes des politiques d’exclusion, de marginalisation et d’appauvrissement ayant prĂ©valu pendant des dĂ©cennies», a dĂ©clarĂ© SaĂŻed, expliquant les difficultĂ©s actuelles du pays par la mauvaise gestion des affaires publiques par tous ses prĂ©dĂ©cesseurs. Parmi ces difficultĂ©s hĂ©ritĂ©es du passĂ©, et qui ont causĂ© l’appauvrissement d’une grande partie de la population tunisienne, SaĂŻed a Ă©voquĂ© celles observĂ©es dans les services publics, comme la santĂ©, l’éducation, les transports et la sĂ©curitĂ© sociale.

Nous menons un combat sur plusieurs fronts pour instaurer la justice sociale au sein d’un État garantissant effectivement les droits et les libertĂ©s, lesquels doivent ĂȘtre suivis de droits Ă©conomiques et sociaux.

La libertĂ© de circulation est vaine si les transports sont inexistants, et le droit Ă  l’éducation est vain si de nombreuses rĂ©gions ne sont pas dotĂ©es des moyens nĂ©cessaires, a martelĂ© le locataire du palais de Carthage.

Les droits sont garantis dans la constitution, et sont d’ordres politique, civil, Ă©conomique et social pour que les citoyens, oĂč qu’ils soient, aient les moyens d’une vie et d’un travail dĂ©cents, et que de vastes horizons s’ouvrent devant eux, a affirmĂ© le prĂ©sident de la rĂ©publique, estimant la Tunisie est capable de satisfaire les besoins de tous ses citoyens en comptant sur ses propres moyens.

I. B.

Vidéo.

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«Les musulmans sont une race inférieure», déclare Vittorio Feltri

Le cĂ©lĂšbre journaliste italien Vittorio Feltri, directeur d’Il Giornale et membre de Fratelli d’Italia, le parti fasciste conduit par la PremiĂšre ministre Giorgia Meloni, par ailleurs «grande amie» de la Tunisie, a Ă©tĂ© suspendu pour quatre mois par l’Ordre des journalistes de Lombardie pour des propos racistes Ă  l’endroit des musulmans.

La sanction – simplement administrative – est d’un ridicule qui en dit long sur l’état d’esprit qui rĂšgne aujourd’hui en Italie – et dans d’autres pays europĂ©ens gouvernĂ©s par des partis d’extrĂȘme-droite.

«Les musulmans sont une race infĂ©rieure», avait dĂ©clarĂ© Vittorio Feltri lors de l’émission La Zanzara, diffusĂ©e sur Radio24 le 28 novembre 2024.

«Les musulmans, j’allais leur tirer dessus. Et je ne ressens aucune honte Ă  les considĂ©rer comme une race infĂ©rieure. Je ne vais pas en banlieues, parce qu’elles ne me plaisent pas. Elles sont anarchiques, laides et pleines d’étrangers que je ne supporte pas. Il suffit de les regarder pour voir ce qu’ils font ici Ă  Milan. Doit-on ĂȘtre se sentir triste pour la mort d’un jeune [immigrĂ©, Ndlr]. Si un individu a dĂ©cidĂ© d’ĂȘtre un criminel, qu’il ait 19 ou 27 ans, il n’y a aucune diffĂ©rence», a plus prĂ©cisĂ©ment dĂ©clarĂ© le cĂ©lĂšbre journaliste.     

Avec une telle mentalitĂ© raciste, suprĂ©maciste, anti-arabe et anti-musulmane qui rĂšgne dans les cercles dirigeants en Europe et en Occident en gĂ©nĂ©ral, on comprend le soutien dĂ©mesurĂ© dont bĂ©nĂ©ficie IsraĂ«l auprĂšs de la plupart des capitales occidentales, malgrĂ© les crimes que l’Etat hĂ©breu continue de perpĂ©trer contre les Palestiniens Ă  Gaza et en Cisjordanie, les Libanais, les Syriens et, depuis une semaine, les Iraniens.

I. B.

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La croisade de l’Occident et d’IsraĂ«l contre les Musulmans

Ce que les IsraĂ©liens sont en train d’expĂ©rimenter dans la douleur et l’indignation depuis le dĂ©but de leur attaque militaire contre l’Iran, il y a une semaine, c’est le principe de rĂ©ciprocitĂ© qui rĂ©git pourtant habituellement les relations humaines, individuelles et collectives, et que leur dĂ©dain vis-Ă -vis de leurs voisins leur aurait peut-ĂȘtre fait oublier.

Jamila Ben Mustapha *

Le suprĂ©macisme dont ils sont imbus les aurait-il ainsi poussĂ©s Ă  l’erreur en leur faisant croire qu’ils allaient pouvoir, en attaquant l’Iran, rĂ©aliser leur habituelle victoire rapide et facile sur un pays musulman ?

Et voilĂ  que ce peuple anciennement persĂ©cutĂ© n’a aucun problĂšme Ă  devenir le peuple actuellement le plus persĂ©cuteur vis-Ă -vis de ses voisins et le plus mĂ©prisant Ă  l’égard du droit international, Ă©laborĂ© pourtant par et pour les pays dits «civilisĂ©s».

IsraĂ«l a le droit
 d’attaquer !

Ses alliĂ©s, aveuglĂ©s par un soutien inconditionnel, en sont venus Ă  inverser les choses et faire une confusion sĂ©mantique entre les notions pourtant nettement opposĂ©es  d’«attaque» et de «dĂ©fense». Alors que c’est ce pays qui a clairement dĂ©clenchĂ© les hostilitĂ©s contre l’Iran, voilĂ  que le prĂ©sident français Emmanuel Macron lance la phrase -mantra : «IsraĂ«l a le droit de se dĂ©fendre»; pourtant, il est clair comme le jour que c’est lui qui est le pays agresseur.

Quant au prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump, il se demande tout haut et devant le monde entier s’il va ou non faire tuer l’ayatollah Ali Khamenei. Imaginons un instant le prĂ©sident d’un pays musulman exprimant son dĂ©sir de faire exĂ©cuter un homme politique qu’il considĂšre comme un ennemi. On le traiterait, pour le moins, de dictateur sous-dĂ©veloppĂ© et de personne peu civilisĂ©e. Pourtant, l’affirmation de Trump n’a suscitĂ© aucune indignation collective; et face Ă  cet appel dĂ©complexĂ© au meurtre d’un responsable prĂ©cis venant du chef d’un pays puissant, on peut lĂ©gitimement se poser la question suivante, en ce dĂ©but du XXIe siĂšcle : «OĂč allons-nous ?»

Les contradictions de l’Occident prĂ©dateur

Quant Ă  l’Occident, qui compte par ailleurs des personnalitĂ©s sincĂšrement humanistes, on pourrait le dĂ©finir de façon synthĂ©tique comme la contradiction vivante entre la valorisation qu’il fait de valeurs humaines dites universelles mais qu’il n’applique qu’à lui-mĂȘme, et une attitude pratique prĂ©datrice vis-Ă -vis du reste du monde et dont on Ă©voquera rapidement les grands moments : l’éradication des Indiens pour leur prendre leurs terres en AmĂ©rique, l’esclavage des Noirs auquel nous, Arabes, avons aussi participĂ©, et la colonisation de vastes rĂ©gions dont le dernier acte a Ă©tĂ© la crĂ©ation, aux dĂ©pens de voisins forcĂ©ment hostiles, d’un Etat – IsraĂ«l – qui le reprĂ©sente au Moyen-Orient, pour se faire pardonner les crimes  du rĂ©gime allemand nazi vis-Ă -vis des juifs.

C’est ainsi que les peuples qui paient leur faute Ă  leur place ne sont ni les Allemands, ni les EuropĂ©ens de façon gĂ©nĂ©rale, mais ceux des pays musulmans qui n’avaient rien Ă  voir avec les crimes du rĂ©gime hitlĂ©rien.

* Ecrivaine.

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Atouts, dĂ©fis et perspectives de l’IA en Tunisie

La Tunisie, forte de ses Ă©coles d’ingĂ©nieurs, se positionne progressivement comme un pĂŽle Ă©mergent de l’intelligence artificielle (IA) en Afrique du Nord. Entre initiatives gouvernementales, Ă©cosystĂšme de startups et filiales de grands groupes, le pays dispose d’un terreau favorable pour dĂ©velopper des solutions innovantes basĂ©es sur l’IA.

Aymen Achouri *

Parmi les points forts du marchĂ© tunisien de l’IA, il y a donc, d’abord, le capital humain et les formations spĂ©cialisĂ©es.

Les universitĂ©s et Ă©coles d’ingĂ©nieurs tunisiennes (Enit, Ihec, Insat
) offrent dĂ©sormais des cursus dĂ©diĂ©s au machine learning, au traitement du signal et Ă  la data science. Des acadĂ©mies privĂ©es comme Gomycode complĂštent cette offre en proposant des bootcamps intensifs pour former rapidement des dĂ©veloppeurs IA.

Il y a ensuite le cadre incitatif pour les startups. L’adoption du Startup Act a facilitĂ© la crĂ©ation et le financement d’entreprises technologiques. Les incubateurs (Carthage Business Angels, Startup Garage
) accompagnent de nombreux porteurs de projets IA, favorisant le prototypage et la mise sur le marchĂ© rapide.

Autre point fort, plusieurs acteurs tunisiens nouent des partenariats avec des laboratoires européens ou nord-américains. Ainsi, la startup InstaDeep, fondée à Tunis, collabore avec Google DeepMind pour concevoir des algorithmes de décision avancés et a connu une forte croissance internationale.

Les grands acteurs de l’IA en Tunisie

Parmi les entreprises tunisiennes phares de l’IA, on citera Ekara by IP-Label, filiale d’IP-Label. SpĂ©cialisĂ©e dans la supervision de la performance digitale, Ekara exploite des algorithmes d’apprentissage automatique pour anticiper les anomalies et optimiser la qualitĂ© de service web.

Il y a aussi InstaDeep, dĂ©jĂ  citĂ©e, fondĂ©e Ă  Tunis et qui est dĂ©sormais prĂ©sente Ă  Londres et Ă  Berlin. Elle dĂ©veloppe des solutions d’IA applicables Ă  la logistique, Ă  la santĂ© et aux Ă©nergies renouvelables. Son expertise en reinforcement learning est reconnue mondialement.

Vermeg est un autre acteur important de l’écosystĂšme. SpĂ©cialiste des logiciels financiers, le sociĂ©tĂ© a son centre de R&D en Tunisie oĂč elle intĂšgre des modules d’IA pour la dĂ©tection de fraudes et la gestion automatisĂ©e des risques.

DataVizz est unestartup locale qui propose des plateformes de visualisation et d’analyse prĂ©dictive pour les PME tunisiennes, facilitant la prise de dĂ©cision Ă  partir de donnĂ©es mĂ©tier.

Il y a beaucoup d’autres startups trĂšs actives en Tunisie et dont certaines parviennent Ă  lever des fonds et Ă  Ă©tablir des partenariats avec de grands acteurs internationaux de l’IA, mais on ne peut toutes les citer dans cet article.

Les dĂ©fis qui restent Ă  relever  

L’écosystĂšme technologique est en place et ne manque pas d’atouts, mais il reste beaucoup de dĂ©fis relever et d’obstacle Ă  surmonter. Le principal dĂ©fi est celui de la fuite des talents, qui prend de plus en plus d’ampleur. Un grand nombre de diplĂŽmĂ©s est attirĂ© par des salaires et des conditions de travail plus avantageux Ă  l’étranger, notamment en France et au Canada.

Autre dĂ©fi et pas des moindres, l’adoption limitĂ©e de l’IA dans le secteur public. En effet, les administrations et les industries traditionnelles tardent Ă  intĂ©grer l’IA, freinĂ©es par un manque d’infrastructures, de moyens financiers et de culture numĂ©rique.

Le besoin de formation continue

Les technologies évoluent trÚs rapidement : il est essentiel de renforcer la formation continue (Mooc, certifications, ateliers pratiques) pour maintenir les compétences à jour.

La Tunisie possĂšde dĂ©jĂ  des rĂ©ussites remarquables en IA, grĂące Ă  l’énergie de ses jeunes ingĂ©nieurs et Ă  l’engagement d’acteurs comme Ekara by IP-Label, InstaDeep ou Vermeg.

Pour transformer ces succĂšs en un vĂ©ritable Ă©cosystĂšme durable, il convient de continuer Ă  investir dans la formation, de soutenir l’industrialisation des projets IA et de crĂ©er davantage de synergies entre le secteur privĂ©, les universitĂ©s et les institutions publiques.

Ainsi, la Tunisie pourra consolider son statut de hub rĂ©gional de l’intelligence artificielle.

* Expert en management, relation et coaching client.

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Sur les traces de l’histoire et du patrimoine de Bizerte

Pour Ă©voquer l’évolution historique d’une ville et les diffĂ©rentes composantes de son patrimoine, trois formats sont gĂ©nĂ©ralement choisis pour les publications : la monographie, l’article qui aborde un sujet prĂ©cis et les actes d’une rencontre scientifique. S’inscrivant hors de ces traditions, un livre, paru rĂ©cemment chez Nirvana (en coĂ©dition avec l’Association de Sauvegarde de la MĂ©dina de Bizerte) aborde le passĂ© de Bizerte et son patrimoine matĂ©riel et immatĂ©riel selon un format original, celui de la mise ensemble de contributions apportĂ©es par de nombreux auteurs, Ă  maintes occasions trĂšs Ă©talĂ©es dans le temps.

Houcine JaĂŻdi *

A cette particularitĂ© de la genĂšse de l’ouvrage s’ajoutent d’autres caractĂ©ristiques dont le cadre de la prĂ©sentation initiale des travaux.

L’ouvrage, publiĂ© en arabe, au mois d’avril dernier, a pour titre ‘’Bizerte, l’histoire et le patrimoine’’. Le sous-titre indique qu’il s’agit de textes revus et introduits par le Pr Noureddine Dougui, universitaire spĂ©cialiste de l’histoire contemporaine de la Tunisie, qui avait dĂ©jĂ  signĂ©, il y a 25 ans, avec trois autres auteurs, un ouvrage publiĂ© par l’ASM de Bizerte.**

Un fruit remarquable du travail associatif

Dans le nouveau livre, le lecteur trouve 49 contributions signĂ©es par 27 auteurs parmi lesquels 12 ont plus d’une Ă©tude dans l’ouvrage. De ce point de vue, la palme revient au regrettĂ© HĂ©di Bouaita dont les six textes tĂ©moignent, de nouveau et Ă  titre posthume, de sa brillante contribution Ă  l’étude et Ă  la documentation des monuments historiques de Bizerte et de sa trame urbaine.

Tous les textes rĂ©unis dans l’ouvrage sont des contributions aux rencontres annuelles organisĂ©es par l’ASM de Bizerte, depuis 1987, avec une rĂ©gularitĂ© qui ne s’est pas dĂ©mentie jusqu’en 2010 et qui a repris depuis 2022 aprĂšs une longue interruption due aux alĂ©as de la vie politique nationale et locale. Ils ont pour objets l’histoire et le patrimoine de la ville, matĂ©riel surtout mais aussi immatĂ©riel, pour une part moindre. Si toutes les participations aux assises annuelles dĂ©diĂ©es par l’ASM Ă  l’histoire de la ville n’ont pas Ă©tĂ© publiĂ©es dans l’ouvrage, celui-ci n’en constitue pas moins un florilĂšge hautement instructif.

Avec cet ouvrage, l’ASM de Bizerte, fondĂ©e en 1979, assurera, sans doute, une meilleure diffusion Ă  des textes prĂ©cieux qui n’avaient Ă©tĂ© publiĂ©s que dans le cadre de brochures Ă  diffusion surtout interne. Le mĂ©rite n’est pas mince tant les Ă©tudes et les tĂ©moignages sont de bonne facture et souvent trĂšs originaux de par les sources qu’ils mobilisent ou les approches qui les distinguent. Il s’ajoute Ă  d’autres actions remarquables de l’ASM dont, par exemple, le rĂ©amĂ©nagement des aquariums abritĂ©s par le fortin de Sidi El Henni, avec toujours, en filigrane, un clin d’Ɠil pour le lien viscĂ©ral de la ville avec la mer.

A l’échelle nationale, ces actions s’inscrivent dans le mouvement engagĂ©, avec plus ou moins de bonheur mais toujours louable, des ASM, depuis la crĂ©ation de celle de Tunis en 1967, dans le double but de prĂ©server et de mettre en valeur le patrimoine (jusqu’à son inscription au patrimoine mondial, dans certains cas) d’une part et de se l’approprier d’autre part face au pouvoir tentaculaire des autoritĂ©s centrales. L’effort assidu de l’ASM de Bizerte est d’autant bienvenu que le patrimoine monumental de la vieille ville, comme celui de la ville moderne, est, mis Ă  part quelques exceptions, n’a pas les faveurs des institutions officielles en charge des biens culturels.

Il est Ă  noter qu’une autre planche de salut vient d’ĂȘtre offerte au patrimoine de la ville par l’ArmĂ©e nationale qui a inaugurĂ©, Ă  Bizerte, il y a prĂšs de deux ans, un MusĂ©e de la Marine Tunisienne, trĂšs riche en objets et en documents dont beaucoup intĂ©ressent le patrimoine maritime de Bizerte et de sa rĂ©gion. Ce joyau, original jusqu’au cadre insolite qui l’hĂ©berge, a comblĂ© l’absence incomprĂ©hensible et indĂ©fendable de musĂ©es (de quelque nature que ce soit) dans la ville de Bizerte qui Ă©tait, Ă  cet Ă©gard, un cas assez singulier, compte tenu de la concentration incessante des musĂ©es tout le long du littoral tunisien, particuliĂšrement bien dotĂ© en la matiĂšre par rapport aux rĂ©gions intĂ©rieures du pays.

L’économie de l’ouvrage, reflet de plusieurs considĂ©rations

Noureddine Dougui a judicieusement organisĂ© l’ouvrage en 11 sections dont chacune regroupe de 3 Ă  6 contributions qui embrassent divers aspects de l’évolution historique de la ville, Ă  travers les Ăąges, en considĂ©rant le peuplement, l’économie, l’équipement monumental et la contribution des Bizertins au mouvement national, Ă  la vie syndicale et Ă  la bataille qui a conduit Ă  l’Évacuation des forces armĂ©es françaises en 1963. Par son introduction et sa conclusion trĂšs Ă©clairantes ainsi que par la riche illustration trĂšs souvent inĂ©dite qu’il a rĂ©unie, l’historien a apportĂ© des contributions essentielles qui s’ajoutent aux Ă©tudes qu’il a signĂ©es.

Toutes les Ă©poques historiques sont traitĂ©es dans l’ouvrage. Mais le lecteur relĂšve, de prime abord, que la PrĂ©histoire n’a pas Ă©tĂ© abordĂ©e. Cela ne signifie Ă©videmment pas que la rĂ©gion de Bizerte n’a pas livrĂ© des vestiges prĂ©historiques. Des vestiges de cette catĂ©gorie ont d’abord Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©s dans les deux sĂ©ries de l’Atlas ArchĂ©ologique de la Tunisie dont la publication s’est Ă©talĂ©e de 1882 Ă  1932. En 1985, l’un des premiers fascicules de cet Atlas a Ă©tĂ© consacrĂ© Ă  la rĂ©gion de Bizerte oĂč 35 gisements ont Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©s y compris dans les environs immĂ©diats de la ville. La primautĂ© chronologique de la rĂ©gion en matiĂšre d’actualisation des donnĂ©es s’est confirmĂ©e, de nouveau, avec la publication, en 1998, de la premiĂšre notice de La Carte Nationale des Sites et des Monuments Historiques, consacrĂ©e Ă  la zone de l’Oued Sejnane.

Mais, comme tous les sites qui ont connu une occupation humaine continue et marquĂ©e de surcroĂźt par de nombreuses destructions/reconstructions, la ville de Bizerte n’a pas rĂ©vĂ©lĂ© aux archĂ©ologues des tĂ©moignages consĂ©quents remontant aux temps prĂ©historiques. Il n’en reste pas moins qu’une prĂ©sentation (souhaitable dans de futures publications de l’ASM), de l’ensemble des donnĂ©es qui concernent la PrĂ©histoire de la rĂ©gion de Bizerte Ă©clairera l’occupation humaine d’avant les PhĂ©niciens.

Dans l’ouvrage, la revue du passĂ© de la ville s’arrĂȘte Ă  l’Évacuation de Bizerte par les troupes françaises le 15 octobre 1963. Ainsi, l’histoire contemporaine de la ville n’a pas Ă©tĂ© traitĂ©e pour la durĂ©e de deux gĂ©nĂ©rations suivantes. Ce choix rappelle celui qui a Ă©tĂ© retenu pour l’ouvrage publiĂ© en 2000. AssurĂ©ment, il s’explique, dans les deux cas, d’abord par la raretĂ© de la documentation accessible mais aussi par le manque de recul nĂ©cessaire au travail serein de l’historien. Ces deux contraintes devraient s’estomper avec le temps, ce qui ouvrira la porte Ă  des Ă©tudes s’intĂ©ressant au passĂ© proche et pourquoi pas au temps prĂ©sent examinĂ© Ă  la loupe des historiens.

Sur les 49 contributions publiĂ©es dans l’ouvrage, l’AntiquitĂ©, qui reprĂ©sente prĂšs de la moitiĂ© de l’histoire gĂ©nĂ©rale de la Tunisie, n’est reprĂ©sentĂ©e que par 4 textes soit moins de 10% du total. Cette portion congrue s’explique largement par la destruction des vestiges antiques, leur ensevelissement sous les couches postĂ©rieures du bĂąti ou leur remploi surtout lorsqu’il s’agit de pierre de taille ou d’élĂ©ments rĂ©utilisĂ©s dans le dĂ©cor architectonique de certains monuments de l’époque islamique.

Il est vrai aussi que les textes anciens (littĂ©raires et Ă©pigraphiques) et les vestiges antiques prĂ©servĂ©s (dĂ©couverts, pour la plupart, fortuitement, lors des grands travaux entrepris Ă  la fin du XIXe siĂšcle et au dĂ©but du XXe siĂšcle) sont, malgrĂ© l’originalitĂ© et la grande importance de certains documents, rares au total. Mais de nouvelles dĂ©couvertes archĂ©ologiques ne sont pas Ă  exclure.

Une ville qui compte parmi les premiĂšres fondations phĂ©niciennes du pays, puis colonie romaine depuis l’époque de Jules CĂ©sar, soit donc l’une des plus vielles crĂ©ations urbaines de la Tunisie Ă  l’époque romaine, puis grand port d’exportation Ă  la mĂȘme Ă©poque comme en tĂ©moigne une mosaĂŻque de la Place dite des Corporations Ă  Ostie, l’avant-port de la Rome antique, devait ĂȘtre dotĂ©e de monuments en rapport avec sa taille qui ne devait pas ĂȘtre nĂ©gligeable.

Malgré toutes les destructions subies, certains monuments antiques pourraient avoir gardé des traces lisibles dans les couches profondes du sol de la ville. Seule la recherche archéologique préventive, dûment conduite, permettrait la mise au jour de ces traces archéologiques.

Par ailleurs la prospection mĂ©thodique des fonds marins tout le long du littoral bizertin ne manquera pas de rĂ©vĂ©ler de nombreux tĂ©moignages des activitĂ©s maritimes qu’il a connues pendant plusieurs millĂ©naires. Mais force est de constater que l’archĂ©ologie prĂ©ventive (qui est aux antipodes des dĂ©couvertes fortuites) et les recherches archĂ©ologiques subaquatiques qui ont permis, sous d’autres cieux, de rĂ©aliser des dĂ©couvertes aussi nombreuses que dĂ©cisives, sont encore embryonnaires dans notre pays pour des raisons qui tiennent aux ressources humaines et matĂ©rielles mais aussi aux cadres organisationnels.

Avec 4 contributions, l’histoire mĂ©diĂ©vale n’est pas mieux lotie que l’histoire ancienne. Cette proportion, qui s’explique largement par la raretĂ© des sources, reflĂšte la marginalisation de la ville aprĂšs la conquĂȘte arabe. Mais pour le Moyen-Âge, l’archĂ©ologie prĂ©ventive pourrait rĂ©vĂ©ler de nouveaux documents.

Une multitude de monuments et la richesse de la documentation littĂ©raire, Ă©pigraphique et archivistique expliquent la part prise, dans l’ouvrage, par les Ă©poques moderne et contemporaine qui totalisent respectivement 15 et 26 Ă©tudes. Mais ces nombres sont Ă  attribuer aussi au dĂ©veloppement particulier, pour l’ensemble de la Tunisie, des Ă©tudes relatives aux deux Ă©poques. Ajoutons que, pour l’époque contemporaine, les perspectives d’étude sont potentiellement bien grandes. Tel est le cas, par exemple, de l’étude du bĂąti (original et fragilisĂ©) de l’époque du Protectorat peu prĂ©sente dans l’ouvrage alors qu’elle connaĂźt en Tunisie, depuis quelques dĂ©cennies, un dĂ©veloppement remarquable, particuliĂšrement pour ce qui concerne la ville de Tunis. Ce nouvel engouement est nourri par la conviction que le patrimoine de l’époque du Protectorat français est tout autant tunisien que celui de toute autre Ă©poque et qu’il est aussi chargĂ© de mĂ©moire post-coloniale.  

La mer, naturellement au centre du livre

De l’AntiquitĂ© Ă  l’époque contemporaine, les Ă©tudes regroupĂ©es dans le livre promĂšnent le lecteur dans des sujets trĂšs variĂ©s mais oĂč la mer est toujours prĂ©sente, souvent de maniĂšre directe et pour le moins en arriĂšre-plan qui explique l’histoire et le patrimoine dans ses diffĂ©rentes composantes. Faut-il s’en Ă©tonner quand on sait Ă  quel point l’histoire de Bizerte a Ă©tĂ© Ă©troitement liĂ©e aux activitĂ©s maritimes tant civiles que militaires ?

Du choix du site par les PhĂ©niciens jusqu’à l’amĂ©nagement des bases navale et aĂ©rienne ainsi que la crĂ©ation de l’Arsenal sous le Protectorat français, en passant par les descriptions Ă©merveillĂ©es des gĂ©ographes et des voyageurs arabes, le duel hispano-ottoman du XVIe siĂšcle, l’apogĂ©e de la course au XVIIe et la curiositĂ© souvent intĂ©ressĂ©e des voyageurs europĂ©ens, la mer et l’exceptionnel systĂšme lacustre commandĂ© par Bizerte ont constituĂ©, pour la ville, un ancrage essentiel.

Comme pour sceller, dĂšs le dĂ©part et Ă  jamais, le rapport organique entre la ville et le milieu aquatique, le nom antique de la ville, Hippo Diarrhytus dont dĂ©coule son appellation depuis le Moyen Âge, prĂ©cisait dans sa deuxiĂšme composante (qui est grecque, occurrence rarissime dans la toponomie antique de la Tunisie) que la ville Ă©tait «traversĂ©e par les flots» dans une allusion claire au canal Ă  deux branches qui la reliait au Lac de Bizerte.

Si ce lien fort entre Bizerte et la mer, appuyĂ© dans l’AntiquitĂ© par la fameuse lĂ©gende du dauphin, peut se retrouver ailleurs en Tunisie, certaines particularitĂ©s sont typiquement bizertines, comme le souligne Noureddine Dougui dans la conclusion de l’ouvrage. Dans ce mĂȘme cadre, l’historien a soulignĂ© le fait que les activitĂ©s maritimes qui ont tant donnĂ© Ă  Bizerte n’ont pas, pour des raisons bien expliquĂ©es, engendrĂ© une capitalisation locale des richesses, qui aurait pu donner naissance Ă  des Ă©lites socio-Ă©conomiques de poids.

A ces considĂ©rations s’ajoute le fait que Bizerte a, depuis l’AntiquitĂ©, trĂšs probablement pĂąti de la concurrence de centres urbains non Ă©loignĂ©s tels que Utique si importante durant l’histoire ancienne et les villes du «Sahel de Bizerte» (Ghar El Melh, Rafraf et Ras Jebel) satellisĂ©es par Tunis depuis l’époque moderne.

Pour la publication de ce beau et bon livre, les mĂ©rites de l’ASM de Bizerte, du Pr. Dougui et des Éditions Nirvana sont aussi Ă©vidents que louables. Mais s’il est donnĂ© Ă  l’ouvrage de connaĂźtre une deuxiĂšme Ă©dition, le lecteur apprĂ©ciera la contextualisation des communications en rappelant la date oĂč elles ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©es pour la premiĂšre fois, la confection d’indices (noms propres, noms gĂ©ographiques et matiĂšres) qui faciliteront l’exploitation du contenu de l’ouvrage. Une meilleure valorisation de la richissime documentation photographique nĂ©cessitera l’utilisation, au moins partielle, d’un papier au grammage adĂ©quat. 

Comme tous les savoirs scientifiques, la connaissance historique progresse surtout par les apports cumulĂ©s grĂące aux recherches limitĂ©es Ă  des sujets prĂ©cis, qui permettent, le moment venu, d’élaborer de vastes synthĂšses.

Nul doute que l’ouvrage, qui est l’objet de ces lignes, constitue, autant par les rĂ©sultats qu’il offre aux lecteurs que par les nombreux questionnements qui y sont formulĂ©s ici et lĂ , une contribution majeure Ă  la quĂȘte du long passĂ© de Bizerte et des composantes de son riche patrimoine matĂ©riel et immatĂ©riel.

* Historien universitaire.

** Noureddine Dougui, HĂ©di Bouaita, Abdelouahed Braham et Mourad Ben Jaloul, Bizerte, identitĂ© et mĂ©moire, Bizerte, Association de Sauvegarde de la MĂ©dina de Bizerte, 2000. Une traduction en arabe de l’ouvrage, signĂ©e par Hamadi Sahli, a Ă©tĂ© publiĂ©e en 2006.

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Plateforme dédiée à la faune et la flore des ßles en Tunisie

L’Association tunisienne de la vie sauvage (ATVS) a lancĂ© Naturadex Islands, une plateforme numĂ©rique collaborative ayant pour objectif de centraliser, diffuser et valoriser les connaissances sur la faune et la flore des Ăźles tunisiennes. Ce programme fait suite au dĂ©ploiement rĂ©ussi de la plateforme Naturadex, qui a permis de rendre accessibles plus de 2500 donnĂ©es sur la biodiversitĂ© des zones humides du gouvernorat de BĂ©ja.

La plateforme Naturadex Islands, qui n’est pas encore consultable Ă  l’heure oĂč nous mettons en ligne cet article, est censĂ© offrir un accĂšs complet Ă  l’ensemble des donnĂ©es collectĂ©es par l’ATVS dans les Ăźles tunisiennes et prĂ©sente une check-list exhaustive des espĂšces prĂ©sentes sur les Ăźles, le tout Ă  travers un portail intuitif.

Les utilisateurs auront Ă©galement la possibilitĂ© de contribuer activement Ă  l’amĂ©lioration des connaissances sur ces Ă©cosystĂšmes insulaires par la soumission de leurs propres observations.

Ce projet a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en collaboration avec l’Association Notre Grand Bleu (NGB), l’Association Jlij pour l’environnement marin (Ajem), l’Association Kraten pour le dĂ©veloppement durable, culturel et des

loisirs (AKDDCL), l’Association Tipaza, The Dreamer, et le Laboratoire de diversitĂ©, gestion et conservation des systĂšmes biologiques, ainsi qu’avec l’ensemble des experts naturalistes pour leurs critiques constructives lors des rĂ©unions de dĂ©monstration.

Ce programme est financĂ© par le Critical Ecosystem Partnership Fund (Cepf) et l’Initiative Petites Îles de MĂ©diterranĂ©e (PIM).

Communiqué.

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Renverser le régime iranien, un objectif stratégique pour Israël

Pendant longtemps, IsraĂ«l et surtout le Likoud dirigĂ© par Benjamin Netanyahu ont caressĂ© le rĂȘve de faire tomber le rĂ©gime thĂ©ocratique de la RĂ©publique islamique d’Iran. Par l’ampleur de la guerre israĂ©lienne, par son agressivitĂ© et par le large soutien occidental dont l’Etat hĂ©breu bĂ©nĂ©ficie, renverser le rĂ©gime n’est plus aujourd’hui un rĂȘve mais un objectif stratĂ©gique. 

Imed Bahri

Ce n’est plus cet objectif qui est sujet Ă  discussion mais sa faisabilitĂ© et surtout ce qui remplacera le rĂ©gime des mollahs. La chute du rĂ©gime conduit par l’ayatollah Ali KhameneĂŻ peut dĂ©boucher sur davantage d’instabilitĂ© rĂ©gionale voire vers un cauchemar, mais cela n’inquiĂšte guĂšre les apprentis sorciers qui veulent redessiner le Moyen-Orient. Les pulsions bellicistes ayant largement pris le dessus dans un monde devenu fou.

Dans une analyse publiĂ©e par le journal israĂ©lien Haaretz, l’éditorialiste spĂ©cialiste du Moyen-Orient Zvi Bar’el a rappelĂ© qu’au cours de l’annĂ©e Ă©coulĂ©e, Netanyahu s’est adressĂ© Ă  plusieurs reprises aux citoyens iraniens, les appelant Ă  renverser le rĂ©gime et Ă  se libĂ©rer du joug d’une dictature sanguinaire, ajoutant que le rĂ©gime a dĂ©pensĂ© des milliards de dollars pour ses milices au Moyen-Orient, une somme qui aurait pu ĂȘtre investie dans l’amĂ©lioration des services de transport, selon ses dires. Netanyahu a utilisĂ© le slogan du mouvement pour les droits des femmes créé en 2022, Femmes, Vie, DignitĂ©, espĂ©rant susciter la sympathie et l’adhĂ©sion des Iraniens. 

Reza Pahlavi se rappelle au souvenir des Iraniens  

Le fils du dernier Shah, Reza Pahlavi, souhaite qu’IsraĂ«l renverse le rĂ©gime. Dans une vidĂ©o publiĂ©e sur X en dĂ©but de semaine, il a dĂ©clarĂ©: «La RĂ©publique islamique touche Ă  sa fin. Nous sommes prĂȘts pour les cent premiers jours aprĂšs la chute, pour la pĂ©riode de transition et pour l’établissement d’un gouvernement national et dĂ©mocratique par le peuple iranien et pour le peuple iranien».

Le fils du dernier chah affirme Ă  qui veut l’entendre qu’il existe en Iran de nombreuses forces et mouvements puissants prĂȘts Ă  Ɠuvrer pour renverser le rĂ©gime.

Bar’el cite en exemple les vestiges du Mouvement vert nĂ© en 2009 et dirigĂ© par Mehdi Karroubi et son ami Mir Hossein Mousavi, candidat malheureux Ă  l’époque face Ă  Mahmoud Ahmedinajad, cherchent Ă  renverser KhameneĂŻ et l’appareil dictatorial et rĂ©pressif du rĂ©gime.

Les Moudjahidine du peuple (MEK), l’opposition armĂ©e au rĂ©gime, attendent leur heure Ă  l’étranger. Cette opposition a aidĂ© Khomeiny Ă  instaurer la RĂ©volution islamique et a persĂ©cutĂ©, voire tuĂ©, ses opposants mais elle a Ă©tĂ© expulsĂ©e sur ordre de Khomeiny qui la considĂ©rait comme une entitĂ© susceptible de le mettre en danger. Il n’avait pas tort. Cette organisation, qui, selon des rapports Ă©trangers, soutient depuis des annĂ©es IsraĂ«l dans ses activitĂ©s contre l’Iran, aspire Ă  faire partie du nouveau rĂ©gime qui Ă©mergera en Iran et Ă  mettre en Ɠuvre un certain nombre de principes spĂ©cifiquement incompatibles avec la dĂ©mocratie occidentale.

Les réformistes se bousculent au portillon

L’Occident est bien conscient que le concept vague de «rĂ©formistes» sert de cadre gĂ©nĂ©ral Ă  tous ceux qui aspirent au changement en Iran. Moussavi est un rĂ©formateur, peut-ĂȘtre mĂȘme un symbole de tous les rĂ©formateurs, mais il a tenu Ă  montrer clairement qu’il ne soutient pas la dĂ©mocratie Ă  l’occidentale et s’oppose Ă  l’ingĂ©rence Ă©trangĂšre dans les affaires de l’État. Hassan Rohani, l’ancien prĂ©sident iranien, est Ă©galement un rĂ©formateur. Il a signĂ© l’accord nuclĂ©aire de 2015 et soutenu le dialogue avec l’Occident mais s’est opposĂ© Ă  la modification des fondements du rĂ©gime fondĂ©s sur la charia et les interprĂ©tations clĂ©ricales.

Certains dignitaires religieux se revendiquent mĂȘme rĂ©formistes. L’un d’eux est le prĂ©sident Mohammad Khatamib qui a gelĂ© le programme nuclĂ©aire iranien Ă  la veille de la Seconde Guerre du Golfe avant de le relancer lorsque le prĂ©sident amĂ©ricain George W. Bush n’a pas rĂ©pondu Ă  sa proposition de nĂ©gociations sur le nuclĂ©aire.

Parmi les rĂ©formistes susceptibles de constituer l’épine dorsale d’un changement de rĂ©gime figurent des intellectuels, des Ă©tudiants et des organisations de dĂ©fense des droits humains qui ont participĂ© Ă  de grandes manifestations comme celle du Mouvement vert ou celles de 2019 et 2022, des Ă©vĂ©nements clĂ©s qui, Ă  chaque fois, ont produit des prĂ©dictions avĂ©rĂ©es et confirmĂ©es selon lesquelles le rĂ©gime Ă©tait au bord de l’effondrement.

Cependant, face Ă  tous ces prĂ©tendants se dressent des forces puissantes, armĂ©es et violentes ne connaissant aucune limite comme le Corps des gardiens de la rĂ©volution iranienne, la police «civile» et les Bassij qui sont des centaines de milliers (certains disent des millions) de volontaires que l’on a souvent vus dans les rues manifester agitant les mains et scandant «Mort Ă  l’AmĂ©rique, mort Ă  IsraĂ«l». Ce sont eux qui dispersent les manifestations et brisent les grĂšves. Ils sont envoyĂ©s dans la population dĂšs que le rĂ©gime se sent menacĂ©.

La structure du rĂ©gime se compose de mouvements, de forces et d’organisations qui ont acquis une influence et une richesse considĂ©rables et qui font tout ce qui est en leur pouvoir pour maintenir leur influence et leurs privilĂšges. Parmi eux figurent de hauts dignitaires religieux et des membres des conseils et comitĂ©s qui approuvent les candidats aux Ă©lections lĂ©gislatives et prĂ©sidentielles ainsi que ceux qui Ă©liront le prochain Guide suprĂȘme de l’Iran. Il s’agit d’un mĂ©canisme bureaucratique Ă  plusieurs niveaux qui contrĂŽle tous les pouvoirs du gouvernement, construit autour d’une «brique dĂ©mocratique» oĂč le peuple Ă©lit le prĂ©sident, les dĂ©putĂ©s et les institutions municipales. Cependant, chaque Ă©lection est soumise Ă  un contrĂŽle strict et Ă  une supervision constante du Guide suprĂȘme. À cĂŽtĂ© de cette brique se trouvent les institutions dont les dignitaires sont dĂ©signĂ©es –l’armĂ©e, les Gardiens de la rĂ©volution, la police, le pouvoir judiciaire et les ministres– dont l’approbation est soumise au Parlement Ă©lu mais dont les directives sont dictĂ©es par le Guide suprĂȘme.

L’assassinat de KhameneĂŻ ne garantit pas l’effondrement de ces puissants systĂšmes, il pourrait plutĂŽt conduire Ă  une guerre de succession caractĂ©risĂ©e par une rĂ©pression encore plus destructrice.

Les atouts d’un rĂ©gime bien implantĂ© dans le pays

Il est difficile, voire improbable, de prĂ©dire quand une rĂ©volution civile Ă©clatera dans un pays mĂȘme en prĂ©sence de signes clairs indiquant cette possibilitĂ©. Aucune agence de renseignement ne savait quand l’Union soviĂ©tique s’effondrerait et aucun organisme d’analyse ne pouvait nous dire quand les Printemps arabes allaient se produire ni prĂ©dire la chute du rĂ©gime d’Assad comme ce fut le cas.

Ce ne sont lĂ  que quelques exemples mais ils suffisent Ă  comprendre que l’espoir d’un renversement du rĂ©gime iranien repose dĂ©sormais sur un vƓu pieux, ancrĂ© dans des images et des mĂ©taphores Ă©manant de ce pays. Il convient de noter dans ce contexte que l’Iran a dĂ©jĂ  connu une guerre existentielle de huit ans avec l’Irak et est soumis Ă  un rĂ©gime de sanctions sĂ©vĂšres. Jusque-lĂ , la RĂ©publique islamique a survĂ©cu malgrĂ© les sanctions, a mĂȘme dĂ©veloppĂ© des technologies de pointe et des armes modernes et continue de vendre du pĂ©trole et d’autres produits.

Netanyahu a expliquĂ© aux Iraniens et au monde dans le rĂ©cit qu’il essaye de vendre que «la rĂ©alitĂ© au Moyen-Orient est le rĂ©sultat d’une riposte en cascade, une riposte aux coups subis par le Hamas, Ă  l’effondrement du Hezbollah et Ă  l’élimination de Hassan Nasrallah.»

La «civilisation» israélienne contre la «barbarie» iranienne !

«Nous avons dirigĂ© ces coups contre l’axe du mal. Tandis que l’Iran cherche Ă  occuper d’autres pays et Ă  imposer une dictature fondamentaliste, IsraĂ«l cherche Ă  se dĂ©fendre, mais ce faisant, nous dĂ©fendons la civilisation contre la barbarie».

Ces allĂ©gations messianiques, que des dirigeants occidentaux plus ou moins censĂ©s ont semblĂ© gober sans difficultĂ©, laissant leur raison critique dormir profondĂ©ment, ne garantissent toutefois pas que le renversement du rĂ©gime iranien soit possible de la mĂȘme maniĂšre que celui d’Assad en Syrie ou du Hezbollah au Liban.

Il convient de noter que Netanyahu ne s’est pas prĂ©cipitĂ© pour soutenir Ahmed Al-Charaa, le prĂ©sident syrien qui a renversĂ© Assad, ni pour tendre la main au gouvernement libanais aprĂšs l’élimination de Hassan Nasrallah.

Les États-Unis croyaient que les Irakiens dĂ©borderaient de joie aprĂšs le renversement de Saddam Hussein et que la dĂ©mocratie serait cĂ©lĂ©brĂ©e dans les rues de Bagdad. Le rĂ©sultat est bien connu. Avant la guerre en Irak, d’éminentes figures de l’opposition irakienne installĂ©es Ă  Londres et Ă  Paris promettaient aux États-Unis une victoire absolue sur le dictateur sanguinaire et un triomphe des valeurs dĂ©mocratiques occidentales.

Une guerre contre l’Iran pour protĂ©ger IsraĂ«l est une tĂąche monumentale en soi et ne doit pas nĂ©cessairement s’accompagner d’une mission sacrĂ©e telle que la dĂ©fense de la civilisation. Éliminer KhameneĂŻ ou d’autres hauts dirigeants iraniens ne garantit pas un meilleur rĂ©sultat. L’Iran l’a lui-mĂȘme dĂ©montrĂ© lorsque des millions de personnes sont descendues dans la rue Ă  la fin des annĂ©es 1970, ont chassĂ© le Chah et couronnĂ© Khomeini.

Renverser le rĂ©gime qui Ă©tait jadis un rĂȘve est dĂ©sormais un objectif stratĂ©gique mais sans preuve de sa faisabilitĂ©. Et mĂȘme s’il se concrĂ©tise, rien ne garantit que le rĂ©sultat ne serait pas un cauchemar encore plus grave.

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Tunisie-AlgĂ©rie │ 216 Capital investit dans Talenteo

216 Capital, une Ă©quipe d’entrepreneurs et d’investisseurs tunisiens, annonce un nouvel investissement stratĂ©gique dans Talenteo, startup RH Tech fondĂ©e en AlgĂ©rie, qui propose une solution SaaS complĂšte de gestion RH et de paie conçue pour rĂ©pondre aux besoins spĂ©cifiques des PME et ETI africaines.

D’ici 2030, l’Afrique comptera plus d’un milliard d’actifs, devenantle plus grand vivier de talents au monde. Avec plus de 80% des emplois créés par les PME et ETI, la gestion des ressources humaines devient un enjeu majeur de performance, de conformitĂ© et de compĂ©titivitĂ© pour les entreprises du continent. C’est dans ce contexte que Talenteo s’impose comme une rĂ©ponse technologique locale et adaptĂ©e Ă  ces enjeux.

Plateforme RH augmentée, simple, intelligente et conforme

Déjà adoptée par plus de 10 000 utilisateurs actifs et prÚs de 150 clients, Talenteo propose une plateforme SaaS intégrant intelligence artificielle, référentiels juridiques locaux et automatisation des processus clés : administration du personnel; gestion du temps et de la paie; développement des talents et conformité réglementaire.

Grùce à son moteur intelligent, Talenteo fiabilise les opérations RH, automatise les tùches chronophages et renforce la capacité des DRH à anticiper, dans un environnement réglementaire et économique en mutation permanente.

«Nous croyons que la rĂ©ussite des entreprises passe par l’investissement dans leurs Ă©quipes. Talenteo a Ă©tĂ© pensĂ©e pour accompagner les entreprises africaines dans la digitalisation de leur gestion RH, au service de leur croissance et de leur impact», affirme Louai Djaffer, Ceo de Talenteo.

AccĂ©lĂ©rer l’expansion panafricaine

Dans un marchĂ© oĂč la demande pour des solutions RH digitalisĂ©es explose, Talenteo franchit une nouvelle Ă©tape avec une levĂ©e de fonds Ă  6 chiffres, menĂ©e principalement par 216 Capital.

Cet investissement permet une installation en Tunisie, premiĂšre Ă©tape de l’expansion rĂ©gionale, le renforcement technologique de la plateforme, notamment en IA, une montĂ©e en puissance sur plusieurs marchĂ©s RH stratĂ©giques en Afrique francophone dans un premier temps.

«Talenteo incarne exactement le type d’innovation que nous soutenons : une solution pensĂ©e localement, scalable, et construite pour rĂ©pondre aux rĂ©alitĂ©s opĂ©rationnelles des entreprises africaines», dĂ©clare Dhekra Khelifi, Partner Ă  216 Capital Ventures.

D’aprĂšs communiquĂ©.

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Les 72 Tunisiens actuellement Ă  TĂ©hĂ©ran sont sains et saufs  

Une source du ministĂšre tunisien des Affaires Ă©trangĂšres a affirmĂ© ce jeudi 19 juin 2025 que tous les membres de l’ambassade de Tunisie dans la capitale iranienne, TĂ©hĂ©ran, sont sains et saufs, soulignant que «l’ambassade n’a reçu aucune information selon laquelle un quelconque citoyen tunisien serait en danger», suite Ă  l’escalade militaire entre IsraĂ«l et l’Iran qui dure depuis une semaine.

Concernant la possibilitĂ© de rapatrier des Tunisiens d’Iran, Mohamed Elloumi, directeur de l’information et de la communication au ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres, a dĂ©clarĂ© Ă  l’agence Tunis Afrique Presse (Tap) que «l’espace aĂ©rien est actuellement fermĂ©, et toute possibilitĂ© de rapatriement se fera par voie terrestre.»

Elloumi a dĂ©clarĂ© que 72 Tunisiens enregistrĂ©s par les voies officielles de l’ambassade Ă©taient «sains et saufs», ajoutant que «l’ambassade de Tunisie Ă  TĂ©hĂ©ran a Ă©tĂ© en contact direct avec eux depuis le dĂ©but des Ă©vĂ©nements et leur a conseillĂ© de limiter leurs dĂ©placements pendant cette pĂ©riode».

Le conflit s’est intensifiĂ© militairement depuis que l’entitĂ© sioniste a lancĂ© une attaque surprise contre l’Iran Ă  l’aube vendredi dernier, ciblant un certain nombre d’installations et assassinant d(Ă©minents dirigeants militaires.

Rappelons qu’un groupe de journalistes Ă©tait en mission en Iran au moment du dĂ©but des hostilitĂ©s, notamment le prĂ©sentateur de tĂ©lĂ© Alaa Chebbi et son Ă©pouse Rihem Ben Alia (Tounesna TV), ainsi que HĂ©la Dhaouadi, de Hannibal TV. Aux derniĂšres nouvelles, ils sont sur la route du retour par voie terrestre.

I. B.  

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Initiative italienne pour soutenir les personnes autistes en Tunisie

Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sadok Mourali, et le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, ont rencontrĂ©, chacun de son cĂŽtĂ©, le prĂ©sident du Progetto Filippide, Nicola Pintus, qui Ă©tait accompagnĂ© de l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, afin de dĂ©finir des initiatives conjointes pour soutenir les personnes autistes.

L’Italie et la Tunisie travaillent main dans la main pour promouvoir la protection et l’inclusion sociale des plus vulnĂ©rables, a indiquĂ© l’ambassade d’Italie Ă  Tunis sur Facebook.

Le Projet Filippide est une initiative sportive destinĂ©e aux personnes en situation de handicap intellectuel et relationnel, conçue et promue par l’Association Sport et SociĂ©tĂ©, prĂ©sidĂ©e par Nicola Pintus.

Son nom s’inspire du premier marathonien de l’histoire et l’association est basĂ©e Ă  Rome.

Le projet organise des activitĂ©s sportives, avec une attention particuliĂšre Ă  l’athlĂ©tisme, mais aussi Ă  d’autres disciplines telles que la natation, le cyclisme et le tennis de table, dans le but de promouvoir le bien-ĂȘtre et la rĂ©adaptation par le sport.

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La Tunisie recule dans le classement du Global Gender Gap

Le score de la Tunisie en termes de «Participation et opportunitĂ©s Ă©conomiques», l’un des quatre piliers de l’indice Global Gender Gap 2025, publiĂ© le 11 juin 2025 par le Forum Ă©conomique mondial, a reculĂ© de quatre places, passant de la 131e en 2024 Ă  la 135e en 2025, selon une note publiĂ©e par l’Institut arabe des chefs d’entreprise (IACE).

La Tunisie se classe au 4e rang dans la rĂ©gion Mena et au 123e rang mondial en termes d’inĂ©galitĂ©s entre les sexes, selon le mĂȘme rapport qui quantifie le niveau d’inĂ©galitĂ©s entre les sexes dans 148 pays sur la base d’enquĂȘtes menĂ©es de la mĂȘme maniĂšre auprĂšs des partenaires rĂ©gionaux.

Le score de la Tunisie a diminuĂ© de 1,4% par rapport Ă  l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, s’établissant Ă  65,4%.

La dĂ©gradation de l’indice «Participation et opportunitĂ©s Ă©conomiques» s’explique par le recul de plusieurs indicateurs, notamment «Revenus estimĂ©s du travail», qui n’a pas dĂ©passĂ© 36,3% (138e place mondiale), et «Hauts fonctionnaires et dirigeants lĂ©gislatifs» (avec un score limitĂ© Ă  27,5% et 115e place mondiale).

En revanche, les deux indicateurs «À travail Ă©gal, salaire Ă©gal» et «Travailleurs intellectuels et techniques» ont enregistrĂ© de meilleurs rĂ©sultats, atteignant respectivement 65,5% (68e place mondiale) et 90,3% (84e place mondiale).

L’Indice mondial des inĂ©galitĂ©s entre les sexes analyse chaque annĂ©e l’état actuel et l’évolution de l’égalitĂ© des sexes selon quatre dimensions clĂ©s (sous-indices) : la participation et les opportunitĂ©s Ă©conomiques, le niveau d’éducation, la santĂ© et la survie, et l’autonomisation politique. Depuis son lancement en 2006, il s’agit de l’indice le plus ancien qui suit les progrĂšs rĂ©alisĂ©s par de nombreux pays pour combler ces Ă©carts au fil du temps.

La Tunisie, qui s’enorgueillit d’avoir Ă©tĂ© un pays pionnier en matiĂšre d’émancipation des femmes dans le monde arabo-islamique, grĂące notamment au Code du statut personnel (CSP) promulguĂ© par l’ancien prĂ©sident Habib Bourguiba en 1956 et Ă  d’autres avancĂ©es sociales en matiĂšre de gĂ©nĂ©ralisation de la scolarisation et de droits Ă  l’avortement, a encore du chemin Ă  faire sur le plan de l’égalitĂ© homme-femme puisqu’il est dĂ©sormais devancĂ©, dans ce domaine, par trois pays de la rĂ©gion Mena. Et il ne cesse de reculer sur les plans rĂ©gional et mondial.  

L’Indice mondial des inĂ©galitĂ©s entre les sexes 2025 montre qu’aucune Ă©conomie n’a encore atteint la pleine Ă©galitĂ© des sexes. L’Islande (92,6%) reste en tĂȘte de cet indice, occupant la premiĂšre place pendant 16 annĂ©es consĂ©cutives, et demeure la seule Ă©conomie Ă  avoir comblĂ© plus de 90% de son Ă©cart entre les sexes en 2022.

I. B.

Lire le rapport.

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Les tensions diplomatiques n’empĂȘchent pas le business entre AlgĂ©rie et la France

MalgrĂ© les tensions diplomatiques entre Alger et Paris, qui durent depuis un an et ont Ă©tĂ© marquĂ©es par des Ă©changes musclĂ©s entre les dirigeants des deux pays, le gĂ©ant français de l’énergie TotalEnergies a obtenu un contrat majeur dans le secteur gazier en AlgĂ©rie.

L’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) a annoncĂ©,  mardi 17 juin 2025, Ă  Alger, Ă  l’issue de l’appel d’offres international «Algeria Bid Round 2024», le premier lancĂ© dans le pays depuis 2014.

TotalEnergies a remportĂ©, en consortium avec QatarEnergy, l’attribution du champ d’Ahara, situĂ© dans le sud-est de l’AlgĂ©rie, prĂšs de la frontiĂšre avec la Libye. C’est la premiĂšre fois que l’entreprise qatarie pĂ©nĂštre le marchĂ© algĂ©rien.

Outre ce contrat, le consortium composĂ© de l’Italien Eni et du ThaĂŻlandais Pttep a remportĂ© le champ de Reggane II.

Un autre contrat a été attribué au consortium Zangas-Filada pour le champ de Toual II, également dans le sud-est du pays.

La Chine est Ă©galement prĂ©sente avec deux accords : l’un pour Sinopec sur le champ de Guern El Guessa II, dans le sud-ouest, et l’autre pour Zpec sur le champ de Zarafa II, au cƓur du Sahara algĂ©rien.

Les contrats dĂ©finitifs, a dĂ©clarĂ© Mourad Beldjeham, prĂ©sident d’Alnaft, seront signĂ©s d’ici le 30 juillet.

Agences.

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Une association tunisienne fait revivre le malouf tunisien Ă  Paris

Le 14 juin 2025, l’Espace Reuilly Ă  Paris a vibrĂ© au son de la ‘‘NoĂ»ba Rast Al-‘Oubaydü’’, une Ɠuvre emblĂ©matique du MĂąlouf tunisien qui a longtemps Ă©tĂ© oubliĂ©e. 

Ce concert est le fruit de deux saisons de travail menĂ©es par l’Association MĂąlouf Tunisien Paris sous l’égide de Ahmed Ridha AbbĂšs.

La ‘‘NoĂ»ba’’ a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e selon l’ordre traditionnel de ses parties : IstiftĂąh, Mçaddar, AbiyĂąt, BtĂąyhiya, Touchiya, BarĂąwil, AdrĂąj, KhafĂąiyef et AkhtĂąm, offrant ainsi un grand moment d’émotion et de communion avec un public attentif, venu nombreux l’écouter.

L’interprĂ©tation remarquable de la chanteuse Faten Zid, de ‘‘Foundou’’ et de ‘‘FrĂąg GhzĂąli’’ a particuliĂšrement enchantĂ© le public.

Ahmed-Ridha AbbĂšs, qui prĂ©destine au travail de l’orchestre et ne mĂ©nage pas ses efforts, insiste sur l’urgence de prĂ©server ce patrimoine : «Si nous ne faisons pas renaĂźtre notre ‘‘NoĂ»ba’’, elle disparaĂźtra. Qui, si ce n’est nous, pour la sauver ?».

AutofinancĂ©e, l’Association MĂąlouf Tunisien Paris poursuit la mission qu’elle s’est fixĂ©e dĂšs sa fondation. Convaincue de la richesse et de la beautĂ© de ce patrimoine musical. Elle mĂ©rite toute l’attention.

Salwa JemĂąa

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Israël durement touché par des missiles iraniens

En ce jeudi 19 juin 2025, septiĂšme journĂ©e de conflit israĂ©lo-iranien, des tirs de missiles iraniens ont fait «plusieurs impacts» en IsraĂ«l. L’hĂŽpital Soroka de Beersheva (photo), le plus grand dans le sud de l’Etat hĂ©breu, oĂč sont notamment soignĂ©s nombre de soldats israĂ©liens blessĂ©s dans la bande de Gaza, a annoncĂ© avoir Ă©tĂ© touchĂ© par une frappe, ayant provoquĂ© de violentes explosions Ă  Tel-Aviv et JĂ©rusalem et les plus importantes pertes israĂ©liennes depuis le dĂ©but du conflit.

Des millions d’IsraĂ©liens Ă  travers le pays se sont rĂ©fugiĂ©s dans les abris alors que les sirĂšnes continuent de retentir suite aux tirs de missiles depuis l’Iran.

Le Magen David Adom, Ă©quivalent israĂ©lien de la Croix-Rouge, a annoncĂ© qu’au moins 47 personnes avaient Ă©tĂ© blessĂ©es dans les tirs de missiles iraniens, dont trois dans un Ă©tat grave.  

L’armĂ©e israĂ©lienne poursuit, quant Ă  elle, son offensive aprĂšs avoir acquis la maĂźtrise de l’espace aĂ©rien iranien, annonçant une nouvelle «sĂ©rie de frappes sur TĂ©hĂ©ran et d’autres secteurs de l’Iran», continuant Ă  provoquer de graves destructions dans les infrastructures militaires et civiles du pays, et des dizaines de morts parmi la population.

Les Ă©normes dĂ©gĂąts provoquĂ©s par les tirs de missiles iraniens risquent de constituer un tournant dans la guerre pour les deux belligĂ©rants, et pour leurs alliĂ©s respectifs. L’escalade semble inĂ©vitable.

Ce subit regain de violence intervient au lendemain des menaces du prĂ©sident Donald Trump d’associer directement les Etats-Unis Ă  la guerre que mĂšne l’Occident, via IsraĂ«l, Ă  l’Iran en vue d’en finir une fois pour toute avec son projet nuclĂ©aire et de faire tomber le rĂ©gime en place Ă  TĂ©hĂ©ran. Il intervient aussi au lendemain du discours du Guide de la rĂ©volution Ali Khamenei de riposter durement aux attaques israĂ©liennes.

I. B.

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Cinq voix qui font vibrer la littérature tunisienne contemporaine

La littĂ©rature tunisienne contemporaine s’écrit aujourd’hui avec une puissance et une diversitĂ© remarquables, incarnĂ©es par les Ă©ditions Arabesques qui dĂ©voilent cinq coups de cƓur littĂ©raires Ă  ne pas manquer. Ces Ɠuvres, toutes fraĂźchement parues, rĂ©vĂšlent des parcours intimes, des luttes personnelles, mais aussi un souffle universel oĂč la mĂ©moire, la rĂ©silience et la quĂȘte d’identitĂ© dialoguent avec le monde.

Djamal Guettala

‘‘Écris, tu seras aimĂ© des dieux’’ de Mahdi Hizaoui, Prix Comar d’Or 2025, s’impose comme un poĂšme enflammĂ©, un hymne ancestral oĂč la parole se fait offrande. Sur les ruines d’un passĂ© oĂč l’enfant Ă©tait sacrifiĂ© aux caprices divins, l’auteur n’a plus que ses mots, brĂ»lants et fumants, pour rejoindre Zeus, Tanit et ces anges oisifs. C’est un texte intense, mystique, qui rĂ©invente le lien entre l’humain et le divin Ă  travers le feu sacrĂ© de la crĂ©ation littĂ©raire.

Dans ‘‘Écoute-moi ma fille’’, de Houda Mejdoub, laurĂ©ate du Prix Comar DĂ©couverte 2025, plonge au cƓur des relations familiales fracturĂ©es. Fatma, octogĂ©naire confrontĂ©e Ă  la maladie d’Alzheimer, tente de prĂ©server ses souvenirs et renouer avec sa fille aĂźnĂ©e, Ghalia, elle-mĂȘme en conflit avec sa fille InĂšs. Ce roman Ă©mouvant trace avec dĂ©licatesse les blessures du silence et les chemins possibles vers la rĂ©conciliation et l’amour retrouvĂ©.

La sĂ©rie ‘‘Fille du Sud’’ d’Isabela C s’impose comme un portrait sensible et vibrant d’une jeune femme en quĂȘte de libertĂ© dans le sud tunisien.

Dans le tome 1, Awina, douze ans, grandit entre traditions et rĂȘves d’émancipation. Sa passion pour la peinture se heurte aux normes ancestrales, tandis qu’un secret familial trouble sa vie d’enfant.

Le tome 2 suit Awina devenue femme, professeure de dessin, mĂšre et engagĂ©e au sein d’une association. Mais un secret du passĂ© resurgit, remettant en cause l’équilibre qu’elle a construit et l’amenant Ă  se confronter aux blessures enfouies de sa famille.

Avec une Ă©criture fluide et touchante, Isabela C dresse une fresque intime oĂč se mĂȘlent hĂ©ritage culturel et lutte pour la rĂ©alisation de soi, offrant au lecteur une plongĂ©e dans un univers Ă  la fois enracinĂ© et universel.

‘‘La vie est un Ă©ternel recommencement’’ de Mayada Shili est un rĂ©cit nĂ© de l’expĂ©rience personnelle de l’auteure, qui offre Ă  travers sa plume un message d’espoir Ă  tous ceux qui vivent le deuil. Ce texte sensible Ă©claire le chemin de la rĂ©silience, cette force intĂ©rieure qui nous pousse Ă  renaĂźtre malgrĂ© la douleur.

Enfin, ‘‘Une gorgĂ©e de vie’’, d’Ahlem Ben Massoud, recueille trois nouvelles interconnectĂ©es qui explorent la vie et les expĂ©riences des femmes avec une dĂ©licatesse narrative et une poĂ©sie renouvelĂ©e. NĂ©e d’une Ă©volution stylistique entre poĂ©sie et narration, cette Ɠuvre porte une voix fĂ©minine authentique, Ă  la fois intime et universelle.

Ces cinq Ɠuvres des Ă©ditions Arabesques tĂ©moignent d’une littĂ©rature tunisienne vibrante, qui s’affirme Ă  travers des voix singuliĂšres, engagĂ©es et porteuses d’humanitĂ©. Une invitation Ă  plonger dans des rĂ©cits puissants, oĂč l’émotion et la rĂ©flexion se mĂȘlent pour mieux comprendre les enjeux de notre temps.

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L’islam progresse et va devenir la premiùre religion mondiale

Mauvaise nouvelle pour Donald Trump, Narendra Modi ou encore Benjamin Netanyahu : l’islam progresse et va devenir la premiĂšre religion du monde dans quelques annĂ©es et ils n’y pourront rien. La dĂ©mographie en a dĂ©cidĂ© ainsi. Les islamophobes peuvent continuer Ă  hurler au loup, ça ne changera rien. Une Ă©tude intitulĂ©e ‘‘Le paysage religieux mondial’’ passe au peigne fin les dynamiques et les tendances religieuses. 

Imed Bahri

Une enquĂȘte d’Angie Orellana Hernandez publiĂ©e par le Washington Post consacrĂ©e aux religions dans le monde indique que mĂȘme si le christianisme est la premiĂšre religion du monde en 2020, sa croissance n’a pas suivi celle de la population mondiale. Pour sa part, l’islam est considĂ©rĂ© comme l’une des religions connaissant la croissance la plus rapide au monde. 

Le WP cite une enquĂȘte menĂ©e par le Pew Research Center qui rĂ©vĂšle que le nombre de musulmans a augmentĂ© au cours de la derniĂšre dĂ©cennie, entre 2010 et 2020, plus que toutes les autres religions rĂ©unies.

Les musulmans font plus d’enfants

L’étude publiĂ©e par le centre intitulĂ©e ‘‘Le paysage religieux mondial’’ attribue la croissance de l’islam Ă  la croissance dĂ©mographique et estime que l’évolution de la population musulmane mondiale n’a quasiment aucun lien avec la conversion ou l’abandon de l’islam. L’étude souligne que les musulmans font plus d’enfants et sont en moyenne plus jeunes que les adeptes de toute autre grande religion. 

L’étude ajoute: «Sur la base des donnĂ©es de la pĂ©riode 2015-2020, nous estimons qu’une femme musulmane aura en moyenne 2,9 enfants au cours de sa vie contre 2,2 enfants par femme non musulmane».

L’étude, qui examine l’évolution de la composition religieuse mondiale entre 2010 et 2020 conclut que bien que le christianisme demeure la religion la plus rĂ©pandue de par le monde, avec 2,3 milliards de fidĂšles, l’écart entre les adeptes de l’islam et ceux du christianisme continue de se rĂ©duire. Selon l’étude, le nombre de chrĂ©tiens dans le monde a diminuĂ© d’environ 1,8% depuis 2010.

L’augmentation de la population musulmane mondiale s’est principalement concentrĂ©e dans les pays Ă  majoritĂ© musulmane. L’islam a connu la plus forte croissance par rapport aux autres religions au Kazakhstan, au BĂ©nin et au Liban tandis que le pourcentage de musulmans a diminuĂ© Ă  Oman et en Tanzanie.

Le pourcentage de personnes sans appartenance religieuse a Ă©galement fortement augmentĂ© aux États-Unis, augmentant de 97% depuis 2010. La majoritĂ© des personnes sans appartenance religieuse vivent en Chine oĂč 1,3 milliard de personnes n’ont aucune appartenance religieuse.

Le christianisme recule de 5% dans 40 pays

L’analyse de Pew rĂ©vĂšle que les chrĂ©tiens constituent toujours une majoritĂ© dans 60% des pays et territoires Ă©tudiĂ©s. Cependant, le christianisme a reculĂ© d’au moins 5% dans 40 pays tandis qu’il a connu une hausse significative dans un seul. Pew attribue une partie de ce dĂ©clin Ă  l’abandon du christianisme, mesurant le nombre d’adultes ayant changĂ© de religion pour une autre que celle de leur enfance.

Entre 2010 et 2020, pour chaque adulte converti au christianisme, trois l’ont quittĂ©. Pour les personnes sans appartenance religieuse, c’est l’inverse: pour chaque adulte qui a cessĂ© d’ĂȘtre sans appartenance religieuse, trois autres sont devenus sans appartenance religieuse.

Le bouddhisme et l’hindouisme ont Ă©galement vu plus d’adultes quitter leur religion que d’adultes y adhĂ©rer.

L’islam est la seule religion oĂč le nombre d’adultes adhĂ©rant Ă  la religion est supĂ©rieur Ă  celui des adultes qui la quittent.

L’islam est la deuxiĂšme religion au monde avec deux milliards de fidĂšles soit prĂšs d’un quart de la population mondiale. Le nombre de ses adeptes a augmentĂ© d’environ 350 millions depuis 2010 soit trois fois plus que celui du christianisme et plus que toutes les autres religions rĂ©unies.

On compte Ă©galement prĂšs de deux milliards de personnes sans appartenance religieuse soit une augmentation de 270 millions depuis 2010. Elles constituent le seul groupe, hormis l’islam, dont la part de la population mondiale progresse par rapport aux autres religions.

L’hindouisme, troisiĂšme religion au monde, avec 1,2 milliard de fidĂšles, a augmentĂ© de 126 millions. Cependant, sa proportion est restĂ©e inchangĂ©e. Le nombre de fidĂšles d’autres confessions, comme le sikhisme et le bahaĂŻsme, a Ă©galement augmentĂ© pour atteindre environ 200 millions soit 2,2% de la population mondiale.

La proportion des juifs est de 0,2% de la population mondiale

Le nombre d’adeptes du judaĂŻsme a augmentĂ© d’environ un million mais la proportion des juifs est restĂ©e Ă  environ 0,2% de la population mondiale.

Le bouddhisme est la seule grande religion dont le nombre d’adeptes a diminuĂ© en une dĂ©cennie de 18,6 millions. Leur proportion est passĂ©e d’environ 5% Ă  4% de la population mondiale.

«Il est remarquable que ce changement radical se soit produit en seulement dix ans», a dĂ©clarĂ© Conrad Hackett du Pew Center, auteur principal de l’étude. Il a ajoutĂ©: «Durant cette pĂ©riode, les nombres de musulmans et de chrĂ©tiens ont convergĂ©. La croissance des musulmans a Ă©tĂ© plus rapide que celle de toute autre grande religion. Parmi les jeunes, pour chaque personne dans le monde qui se convertit au christianisme, trois ont Ă©tĂ© Ă©levĂ©s dans la foi chrĂ©tienne avant de l’abandonner».

Selon l’étude, la plus grande proportion de chrĂ©tiens –environ 31%– se trouve en Afrique subsaharienne. Auparavant, l’Europe abritait le plus grand nombre de chrĂ©tiens au monde. Hackett dĂ©clare : «Cela rĂ©sulte de taux de fĂ©conditĂ© Ă©levĂ©s, d’une population jeune et d’une croissance rapide en Afrique subsaharienne, combinĂ©s au vieillissement, Ă  la baisse des taux de fĂ©conditĂ© et Ă  la dĂ©sunion religieuse en Europe».

Augmentation des personnes se déclarant non religieuses

L’auteur indique par ailleurs que les chercheurs avaient prĂ©cĂ©demment prĂ©dit une diminution de la population sans appartenance religieuse en raison du vieillissement et de la diminution du nombre d’enfants. Cependant, il expliquĂ© que l’abandon de la religion, en particulier du christianisme, a entraĂźnĂ© une augmentation du nombre de personnes se dĂ©clarant non religieuses.

«On entend parfois des rumeurs de renouveau religieux et la religion peut certainement se dĂ©velopper dans certaines rĂ©gions mais dans cette Ă©tude minutieuse que nous avons menĂ©e sur une pĂ©riode de dix ans, la tendance gĂ©nĂ©rale est Ă  l’abandon de la religion dans de nombreux endroits», constate Hackett.

En se basant sur les tendances de conversion religieuse et les diffĂ©rences d’ñge et de fĂ©conditĂ©, Hackett estime que la tendance Ă  la convergence entre chrĂ©tiens et musulmans se poursuit, l’islam devant devenir la premiĂšre religion du monde dans les annĂ©es Ă  venir. Il indique que la prochaine Ă©tape du travail du Pew Center consistera Ă  rĂ©aliser des projections dĂ©mographiques pour fournir de nouvelles estimations du moment exact oĂč les deux religions vont converger.

Lire l’étude de Pew en anglais

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