Violences à Tripoli: affrontements meurtriers entre milices rivales
Depuis plusieurs jours, Tripoli est devenu un théâtre de combats violents entre groupes armés rivaux, principalement entre les forces alliées au chef du gouvernement d’union nation Abdelhamid Dbaiba reconnu par l’ONU, et des milices comme l’Appareil de soutien à la stabilité (SSA) et la force Radaa. Ces affrontements ont fait au moins six morts et ont provoqué d’importants dégâts matériels, ainsi que la fermeture des écoles et de l’aéroport de Mitiga.
La cause de ces violences est liée à l’assassinat d’Abdel Ghani al-Kikli, alias « Gheniwa », chef du SSA, tué dans une embuscade au quartier général de la Brigade 444, un groupe loyal à Dbaibah.
En réaction, Dbeibah a dissout certains organes sécuritaires affiliés à ces groupes et lancé une opération militaire pour démanteler les milices irrégulières à Tripoli.
Quatorze ans plus tard après la chute de Mouammar Kadhafi, la Libye demeure divisée. A savoir entre un gouvernement à Tripoli, dirigé par Abdelhamid Dbaiba, et un autre à l’est du pays, plus précisément à Benghazi, contrôlé par le maréchal Khalifa Haftar.
Plusieurs experts en géopolitique ont souligné que la situation va se complexifier davantage. C’est le cas de Rafaa Tabib qui craint un risque élevé d’escalade incontrôlable.
Toutefois, au-delà de ces affrontements qui ne cessent chaque jour, des rumeurs ont récemment circulé, affirmant que le Conseil de sécurité de l’ONU aurait retiré sa reconnaissance au gouvernement d’Abdelhamid Dbaiba.
Sami Jallouli, juriste senior, politologue et consultant en image politique, précise via son post fb que le Conseil de sécurité n’a pris aucune décision ni tenu de réunion aujourd’hui concernant la Libye. En effet, le Conseil de sécurité ne reconnaît ni ne retire la reconnaissance des gouvernements ou des États.
Ce qui s’est réellement passé, explique-t-il, c’est que le Procureur de la Cour pénale internationale a demandé, lors d’une séance au siège du Conseil de sécurité, l’exécution de mandats d’arrêt visant certains responsables libyens, qui n’avaient pas été appliqués depuis un certain temps.
Sur le plan juridique, cette démarche est claire, mais sur le plan politique, Sami Jallouli souligne l’existence de pressions internationales qui ne servent en rien les intérêts du peuple libyen, mais visent plutôt à préserver des intérêts stratégiques de puissances étrangères.
D’ailleurs, sur le plan politique, ces affrontements reflètent des pressions internationales et des intérêts stratégiques divergents. Pire encore, ils ne répondent pas aux aspirations du peuple libyen en matière de paix et de stabilité.
La question essentielle aujourd’hui est la suivante: la Libye connaîtra-t-elle un jour la stabilité? Le temps nous le dira…
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