Abattoirs et transport de viande : un secteur à 95 % hors normes en Tunisie, alerte Skander Rajah
Skander Rajah, directeur de l’exploitation à la Société Ellouhoum, affirme que le secteur de la viande rouge n’est pas structuré; et ce, depuis plusieurs décennies. Du coup, il n’est pas aux normes et standards internationaux.
Alors qu’un diagnostic du secteur a été établi, Skander Rajah précise, sur les ondes d’une radio privée, que son exécution demeure bloquée.
A cet égard, le responsable précise que le problème réside dans la disponibilité des ressources financières. Tout en indiquant que des fonds ont été alloués aux abattoirs. De même que des instructions ont été données pour lancer la mise à niveau de tous les abattoirs relevant des collectivités locales sur l’ensemble du territoire national, mais aussi ceux de la Société des viandes.
M. Rajah rappelle qu’une étude financière réalisée en 2018 avait estimé à 12,2 millions de dinars le coût de la mise à niveau des abattoirs de la Société Ellouhoum. Un montant qui s’élève aujourd’hui à 16 millions de dinars. Tandis que montant s’élève, au niveau national, actuellement à 40,8 millions de dinars.
Il juge donc nécessaire de sauver ce secteur en raison de son lien direct avec la santé des citoyens et la continuité de l’activité des agriculteurs.
Car, affirme Skander Rajah, le secteur de la viande est marginalisé depuis plusieurs années. D’ailleurs, la consommation annuelle de viande rouge par habitant était de 11 kg en 2015 contre 7 kg en 2024 (et 8,6 kg en 2021), chiffres qu’il juge alarmants.
Quatre raisons principales expliqueraient ce déclin, estime-t-il, à savoir : la sécheresse; le désengagement des éleveurs; la contrebande de bovins vers d’autres pays; mais aussi l’absence de compensations pour les agriculteurs en période de crise.
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