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Fethi Zouhair Nouri : “La Bourse de Tunis doit tripler sa contribution au financement de l’économie d’ici 10 ans”

Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Fethi Zouhair Nouri, a affirmé mardi que l’institution ambitionne de porter la contribution de la Bourse de Tunis au financement de l’économie à 30 % au cours de la prochaine décennie. Cette part ne représente actuellement que 10 %, une situation que Nouri juge insuffisante au regard des besoins de développement du tissu économique national.
S’exprimant lors de l’ouverture de la Conférence annuelle de la Fédération arabe des marchés de capitaux (AFCM), organisée à Tunis les 13 et 14 mai, le gouverneur a mis en avant les défis auxquels fait face le marché financier tunisien, en particulier la non-actualisation de son cadre législatif. Il a rappelé que les textes encadrant le fonctionnement du marché remontent à 1994, une situation qui, selon lui, freine l’attractivité du pays pour les investisseurs et limite les possibilités de diversification des sources de financement.
Fethi Zouhair Nouri a souligné que, malgré ces limites, le secteur bancaire continue de jouer un rôle central dans le financement de l’économie tunisienne. Il constitue un pilier de la stabilité économique et a bénéficié de réformes majeures ayant permis de consolider sa solidité financière et d’améliorer ses mécanismes de gouvernance. Il a précisé que le volume des crédits accordés au secteur privé représente aujourd’hui 62 % du produit intérieur brut, un taux supérieur à celui observé dans plusieurs pays non producteurs de pétrole. Selon lui, ce chiffre peut encore progresser.
Le gouverneur s’est également félicité de l’amélioration des indicateurs de solidité financière du secteur bancaire. Il a évoqué notamment le bon rendement des capitaux propres, la maîtrise des indicateurs de liquidité, et la capacité des établissements à répondre aux besoins croissants du tissu économique national. Ces performances, a-t-il insisté, traduisent les effets positifs d’une politique monétaire rigoureuse.
Il a rappelé que le taux d’inflation a nettement reculé, passant de 10,4 % en février 2023 à 6,5 % à fin avril 2025, grâce aux choix monétaires restrictifs adoptés par la Banque centrale. Dans le même contexte, il a souligné la réduction du déficit du compte courant, qui est passé à 1,7 % du PIB fin 2024 après avoir dépassé les 8 % moins de trois ans auparavant. Cette amélioration est attribuée à la hausse des recettes touristiques et à l’augmentation des transferts des Tunisiens résidant à l’étranger, qui ont atteint près de 5,2 milliards de dollars en 2024, en progression de 9 % par rapport à l’année précédente.
Sur le plan extérieur, Nouri a salué la stabilité des réserves en devises, maintenues à un niveau équivalant à quatre mois d’importations, malgré le remboursement d’environ 24 milliards de dollars de dettes obligataires par l’État. Il a par ailleurs affirmé que le dinar tunisien a su préserver sa valeur dans un contexte international difficile, marqué par les répercussions de la pandémie de COVID-19, la guerre en Ukraine et les tensions inflationnistes mondiales. La monnaie nationale a ainsi enregistré, à la fin de l’année 2024, une appréciation de 2,1 % face à l’euro et une dépréciation modérée de 7,3 % face au dollar.
Enfin, il a conclu en mettant en avant l’impact favorable de la réduction du déficit commercial et de la gestion monétaire sur la stabilisation de la demande en devises sur le marché des changes local, affirmant que ces avancées créent un environnement plus propice à la relance économique.

Tunisie : un ancien député condamné à 4 ans de prison pour corruption financière

La chambre correctionnelle spécialisée dans les affaires de corruption financière près le tribunal de première instance de Tunis a condamné un ancien député du Parlement dissous à une peine de 4 ans et 2 mois de prison.
Selon Diwan FM, l’ancien parlementaire était poursuivi dans plusieurs affaires à caractère financier. En plus de la peine privative de liberté, le tribunal a également prononcé une amende de 5 millions de dinars tunisiens à son encontre.
Selon la même source, le député est actuellement en détention préventive dans le cadre de cette affaire.

Tunisie : 718 bus commandés sur le marché international

Le ministre des Transports, Rached Ameri, a annoncé que la Tunisie réceptionnera dans les prochaines semaines un premier lot de 300 nouveaux bus, dans le cadre d’un vaste plan de modernisation du transport public. Ces véhicules sont actuellement en cours d’acheminement maritime et devraient être prêts à circuler dès septembre 2025.
Cette livraison fait partie d’un programme global d’acquisition de 718 bus commandés sur le marché international, suite à l’incapacité des fournisseurs locaux à répondre à la demande, a précisé le ministre lors d’une séance plénière de l’Assemblée des représentants du peuple. Cette session portait notamment sur l’accord de reconnaissance mutuelle des permis de conduire entre la Tunisie et l’Italie.
Le reste de la commande comprend 418 bus supplémentaires, dont 260 bus articulés destinés aux régions, et 40 bus climatisés qui seront affectés à la société de transport interurbain. La signature des contrats avec les entreprises concernées est prévue pour demain, le schéma de financement ayant été finalisé.
Rached Ameri a précisé que le ministère n’achète pas directement les bus, mais soutient l’investissement via une subvention qui est passée de 18 % à 30 % en 2025, en plus d’un appui spécifique au transport scolaire.
Cette opération vise à répondre à la vétusté du parc roulant, à l’endettement des entreprises publiques de transport, et à la dégradation de plusieurs centres de maintenance à travers le pays.
Concernant une autre commande de 300 bus d’occasion destinés aux régions, le ministre a indiqué que leur livraison a été retardée. Le fournisseur a opté pour des bus électriques en remplacement, ce qui a repoussé la date initiale. La réception est désormais prévue avant la fin de l’année.
Par ailleurs, les gouvernorats de Sidi Bouzid, Kébili, Mahdia et Siliana recevront chacun six bus d’ici la fin de cette semaine ou au début de la semaine prochaine. Les véhicules sont prêts, et l’immatriculation est en cours.
Dans le cadre de la relance des ateliers de maintenance, le ministre a évoqué notamment celui de Gabès, qui nécessite un investissement de 160 000 dinars, selon une étude technique récente. L’atelier de Sidi Bouzid, quant à lui, sera présenté à la fin du mois au conseil d’administration et nécessitera des ressources financières plus importantes.
Enfin, s’agissant des licences de taxis, Rached Ameri a souligné que leur attribution est gérée au niveau régional, par des commissions de gouvernorat. Il a affirmé que le ministère n’a refusé aucune demande émanant des autorités locales.

Permis de conduire : la Tunisie et l’Italie officialisent un nouvel accord de remplacement

L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté, mardi, un projet de loi organique portant approbation de l’accord entre la Tunisie et l’Italie relatif à la reconnaissance mutuelle des permis de conduire, en vue de leur remplacement. Le projet a été approuvé par 120 voix pour et une seule abstention.

Répondant aux questions des députés, le ministre des Transports, Rachid Amri, a précisé que l’Italie n’avait pas proposé de modifier l’accord. Il a expliqué que la Tunisie avait, de son propre chef, modifié la forme de ses permis de conduire, ce qui a rendu nécessaire une révision de l’accord, dans le respect de la souveraineté nationale.

Le ministre a également indiqué que certains pays, notamment le Canada, refusent toute négociation concernant la reconnaissance des permis de conduire étrangers.

L’accord prévoit la reconnaissance mutuelle des permis de conduire délivrés par l’un des deux pays, aux fins de leur remplacement sans que les titulaires aient à passer des examens théoriques ou pratiques, à condition d’avoir accompli les démarches administratives requises.
Ses dispositions couvrent notamment la période de validité des permis d’origine pour la conduite dans l’autre pays, les procédures de remplacement des permis, les autorités compétentes pour l’échange d’informations sur la validité des documents et celles chargées d’effectuer les remplacements.

L’accord inclut également les règles encadrant le traitement des données à caractère personnel.

Les annexes techniques comportent : un tableau d’équivalence pour le remplacement des permis tunisiens par des permis italiens, un tableau inverse pour les permis italiens, ainsi que des modèles des permis de conduire utilisés dans chaque pays.

Une annexe est dédiée au traitement des données à caractère personnel, conformément au Règlement (UE) 2016/679 du Parlement européen et du Conseil du 27 avril 2016, relatif à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données.

L’Agence Technique du Transport Terrestre, chargée de l’exécution de cet accord, devra respecter les dispositions du règlement européen, nonobstant celles de la loi organique n° 63 du 27 juillet 2004 relative à la protection des données personnelles.

Les dispositions incluses dans cette annexe sont considérées comme ayant une valeur législative, l’accord étant assimilé à un traité international, conformément à la deuxième disposition de l’article 74 de la Constitution, nécessitant pour son entrée en vigueur l’adoption d’une loi organique suivie d’une ratification par décret.

Tunisair : 14 avions bientôt opérationnels et un plan de restructuration en marche

Le ministre des Transports, Rachid Amri, a annoncé que la compagnie aérienne Tunisair prévoit l’entrée en exploitation de 14 avions d’ici la fin du mois de mai 2025. Il a précisé qu’il n’est aucunement question de céder les entreprises publiques du transport, mais qu’un plan de restructuration de la compagnie est d’ores et déjà prêt.

Lors d’une séance plénière tenue à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Amri a répondu aux questions des députés concernant l’accord entre la Tunisie et l’Italie sur la reconnaissance mutuelle des permis de conduire. Il a, à cette occasion, indiqué que la flotte de Tunisair comptait 18 avions en 2024, contre 28 en 2010.

Il a précisé que la compagnie avait traversé une période critique durant laquelle elle n’exploitait que 6 à 7 avions, les autres étant immobilisés pour des raisons techniques, nécessitant d’importants travaux de maintenance et des ressources financières conséquentes, dans un contexte marqué par un fort endettement.

Le ministre a rappelé que son département a mis en place un plan visant à augmenter progressivement le nombre d’avions opérationnels, avec l’objectif d’atteindre un total de 11 appareils en service, en plus de 3 avions actuellement loués.

Il a ajouté que la compagnie devrait disposer de 12 avions opérationnels à partir du 15 de ce mois. Le plan de sauvetage de Tunisair repose essentiellement sur la remise en état et la remise en service du plus grand nombre d’avions actuellement à l’arrêt dans les aéroports.

Enfin, Amri a indiqué que les 4 avions restants de la flotte de 18 seront remis en service d’ici la fin de l’année. Il a souligné que le simple diagnostic d’un moteur peut coûter entre 40 000 et 50 000 dinars, ce qui nécessite des ressources financières substantielles pour assurer l’entretien de la flotte.

Microfinance et conformité : un atelier pour renforcer la vigilance réglementaire

Dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action visant à renforcer le dispositif de lutte contre le terrorisme et la répression du blanchiment d’argent (LT/RBA) dans le secteur de la microfinance, l’Autorité de Contrôle de la Microfinance, a organisé en collaboration avec la Fondation Hanns Seidel (FHS), la Commission Tunisienne des Analyses Financières (CTAF) et la Commission Nationale de Lutte Contre le Terrorisme (CNLCT),

Destiné aux institutions de microfinance (IMF), cet atelier avait pour objectif d’initier un échange approfondi sur les bonnes pratiques en matière de diligence requise, conformément aux exigences réglementaires nationales et internationales relatives à la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment de capitaux.

Les travaux ont été animés par M. Mahmoud Montassar Mansour, Directeur général de l’ACM, Mme Neila Feki, Présidente de la CNLCT, et M. Maher Bouhenni, représentant de la CTAF. Tous trois ont apporté leur éclairage sur les enjeux stratégiques liés à la conformité et à la gestion des risques au sein des IMF

Soucieuse d’une mobilisation effective des acteurs du secteur, l’ACM a veillé à impliquer l’ensemble des décideurs clés : directeurs généraux, présidents des Comités Permanents d’Audit Interne (CPAI), membres des Comités des Risques (CR) ainsi que les responsables de la conformité. Une approche inclusive visant à assurer une compréhension partagée des obligations légales et des mesures préventives à mettre en œuvre.

L’atelier a donné lieu à des échanges riches, transparents et constructifs entre les participants et les intervenants, permettant d’aborder les problématiques concrètes rencontrées sur le terrain et d’y apporter des réponses ciblées.

Les débats ont permis de renforcer la prise de conscience autour de la nécessité d’une application rigoureuse des recommandations nationales et internationales en matière de LT/RBA.

En clôture de l’événement, M. Mahmoud Montassar Mansour est revenu sur les messages clés de la journée, insistant sur l’urgence de combler les insuffisances relevées au sein de certaines institutions et de renforcer les mécanismes de prévention afin de réduire les risques systémiques liés au financement du terrorisme et au blanchiment de capitaux.

Plus d’une soixantaine de hauts cadres ont pris part à cet atelier, représentant notamment les institutions de microfinance, le Ministère des Finances, la Banque Centrale de Tunisie, le Haut Comité du Contrôle Administratif et Financier, le Conseil du Marché Financier, le Comité Général des Assurances, la Banque Tunisienne de Solidarité, ainsi que des partenaires internationaux tels que la GIZ et ADA.

 

La ville de Bizerte fête la 2e édition du « retour des Phéniciens » : Percer les mystères de l’Histoire lointaine

Pur produit d’un effort collectif orchestré par une pléiade d’experts en histoire ancienne, religion et patrimoine, le projet, fruit d’un travail fouillé dans les méandres de l’Histoire, se veut une sérieuse tentative visant à appréhender la vie quotidienne des Phéniciens installés dans l’ancienne région de Bizerte, dans ses détails les plus infimes.

Le vieux port de la ville de Bizerte a abrité, dimanche, la deuxième édition de la manifestation culturelle «Le retour des Phéniciens». S’inscrivant dans le cadre des festivités marquant la célébration du mois du patrimoine, cette manifestation est une initiative propulsée par le commissariat régional à la culture à Bizerte avec le concours du ministère des Affaires culturelles.

Présidée par le gouverneur de Bizerte, Salem Ben Yakoub, la manifestation a été ponctuée d’un projet scientifique et artistique qui fait office d’une belle et éblouissante révélation pour un public fidèle à la tradition ancestrale, venu en grand nombre de toutes les chapelles rendre aux aïeuls, les Phéniciens, l’écrin qui leur revient, leurs lettres de noblesse.

Pur produit d’un effort collectif orchestré par une pléiade d’experts en histoire ancienne, religion et patrimoine, dont notamment les chercheuses Khaoula Bennour, Chadia Troudi et le doctorant en histoire et en archéologie ancienne Fathi Dridi, le projet, fruit d’un travail fouillé dans les méandres de l’Histoire, se veut une sérieuse tentative visant à appréhender la vie quotidienne des Phéniciens installés dans l’ancienne région de Bizerte, dans ses détails les plus infimes. C’est aussi une projection vers le passé lointain et ancestral et une œuvre intellectuelle et artistique qui s’efforce de faire remonter le temps afin de ressusciter le legs des phéniciens dans les temps modernes.  

A travers ce projet si ambitieux, les habitants de Bizerte ont eu l’occasion précieuse de percer les mystères de la vie quotidienne, économique et de décrypter la symbolique religieuse des Phéniciens. Plus est, il leur a été permis de déguster les saveurs de la tradition populaire culinaire punique et même de s’initier au registre lexical de la langue phénicienne et du dialecte punique de l’époque.

Un récit d’histoire argumenté et solidement appuyé par des ressources scientifiques et un florilège de découvertes archéologiques, dont notamment des statues en argile, en pierre et en marbre, des poteries, des peintures en mosaïque et des sculptures en pierre, présentées sous la forme de modèles vivants.

Le public a assisté à des représentations où l’on retrouve une illustration pittoresque du «chasseur Baal Hammoun», une des divinités phéniciennes ponctuée d’une présentation figurée assortie d’un texte historique trempé dans une plume plutôt soucieuse de faire transmettre au large public de la région, en un langage simple, compréhensible et fluide, l’héritage des Phéniciens. 

La 2e édition du «Retour des Phéniciens» est bien plus qu’une simple manifestation festive. C’est aussi et surtout un appel incessant à se réconcilier avec l’histoire, à faire preuve de curiosité insatiable et à immortaliser tout un legs ancestral qui date depuis la nuit des temps.

Tribune – Retour du protectionnisme : Un nouvel horizon pour l’économie mondiale ?

Par Zouhaïr Ben Amor *

Pendant plusieurs décennies, les États-Unis ont été les principaux architectes d’un ordre économique mondial fondé sur le libre-échange et le libéralisme. De l’après-guerre à la chute du Mur de Berlin, en passant par l’ère de la globalisation accélérée dans les années 1990 et 2000, ils ont prôné l’ouverture des marchés, la déréglementation et la circulation sans entraves des biens, des capitaux et des idées. Mais aujourd’hui, ce même pays, autrefois apôtre du libéralisme global, semble faire machine arrière. L’Amérique se referme, relocalise, subventionne, taxe, érige des barrières.

Ce revirement spectaculaire n’est pas un épiphénomène. Il marque une inflexion majeure dans l’histoire économique contemporaine, et soulève une question fondamentale pour les pays émergents : faut-il, à leur tour, réactiver les politiques protectionnistes pour espérer reconstruire un tissu industriel, naguère mis à mal par la mondialisation ? C’est le cas de la Tunisie qui, après l’indépendance, avait amorcé une industrialisation ambitieuse, vite balayée par les vents de l’ouverture commerciale internationale. Ce moment de bascule mondiale invite à repenser les modèles de développement.

Les États-Unis : d’apôtres du libre-échange à adeptes du protectionnisme

L’hégémonie libérale américaine

Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis imposent leur vision économique : celle d’un capitalisme ouvert et globalisé. Avec les accords de Bretton Woods (1944), ils créent le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale. L’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (Gatt), ancêtre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), participe de cette architecture. L’objectif ? Faciliter les échanges et garantir un accès libre aux marchés.

Durant la guerre froide, la défense du libre-échange devient un instrument géopolitique. L’économie américaine, compétitive et dotée d’un appareil productif robuste, y trouve son compte. Mais avec le temps, notamment à partir des années 1980, une délocalisation massive s’opère : l’industrie se déplace vers l’Asie, notamment la Chine, tandis que les États-Unis se désindustrialisent et se spécialisent dans les services et la haute technologie.

Trump et le tournant protectionniste

L’élection de Donald Trump en 2016 marque une rupture : guerre commerciale contre la Chine, taxation des importations, dénonciation des accords commerciaux (Alena, TPP), retour au slogan «America First». Le protectionnisme devient un outil de reconquête industrielle, justifié par la perte d’emplois dans les classes moyennes blanches, la dépendance technologique et la montée des inégalités.

Biden : continuité ou retour au multilatéralisme ?

Sous Joe Biden, les méthodes changent, mais le fond demeure. L’État fédéral investit massivement dans la réindustrialisation : «Chips and Science Act» pour relancer les semi-conducteurs, «Inflation Reduction Act» pour soutenir la transition verte, relocalisation stratégique dans les secteurs sensibles. L’Oncle Sam devient protectionniste, mais à visage techno-climatique. La concurrence n’est plus libre et non faussée : elle est nationalement pilotée.

Tunisie : le rêve industriel des années 1960–1970 : un projet national ambitieux

À l’indépendance (1956), la Tunisie fait le choix de construire un État moderne, porté par un socle industriel. Inspirée par le modèle socialiste du tiers-mondisme (Yougoslavie, Égypte de Nasser), elle engage un processus de développement autocentré : création d’entreprises publiques, plan quinquennal, écoles techniques. Bourguiba et son équipe voulaient briser la dépendance coloniale.

Des usines sont implantées à Menzel Bourguiba, Kasserine, Gabès ou Sfax. Des secteurs entiers émergent : textile, cuir, transformation alimentaire, construction mécanique. L’objectif est de substituer des produits importés par une production nationale : c’est la politique de substitution aux importations.

Les premiers succès

Le chômage diminue, la production augmente, et l’État devient le premier employeur. La Sonede, la Steg, l’Ontt, les conserveries de tomates, les usines de textile ou de chaussure symbolisent cette Tunisie qui se met au travail. L’industrie devient un levier d’ascension sociale.

Les limites structurelles

Mais très vite, les fragilités apparaissent :

• Les équipements sont souvent importés, sans transfert de technologie.

• La formation reste insuffisante.

• L’économie est peu intégrée : l’industrie ne produit pas ses propres intrants.

• L’endettement extérieur augmente, notamment auprès des bailleurs occidentaux.

Ce modèle entre en crise à la fin des années 1970, sous l’effet combiné de la dette, du choc pétrolier, et de la pression des institutions internationales.

Le choc libéral et l’érosion du tissu industriel

L’ouverture imposée

À partir des années 1986-1987, la Tunisie, sous la houlette du FMI et de la Banque mondiale, adopte un programme d’ajustement structurel (PAS). La doctrine change : ouverture aux capitaux étrangers, privatisations, réduction des subventions publiques, convertibilité du dinar. Le pays s’aligne sur les normes de l’économie libérale mondiale.

Les droits de douane baissent drastiquement. Des accords de libre-échange sont signés (notamment avec l’UE en 1995). L’économie tunisienne devient une plateforme d’exportation à bas coût, notamment pour les entreprises européennes du textile.

Conséquences économiques et sociales

Ce virage n’est pas sans conséquences :

• De nombreuses entreprises publiques ferment ou sont privatisées.

• L’industrie locale, concurrencée par des produits importés bon marché, décline.

• La croissance est tirée par l’export, mais reste peu inclusive.

• Le chômage, surtout des jeunes diplômés, augmente.

• La dépendance aux marchés extérieurs devient structurelle.

L’expérience tunisienne illustre un paradoxe : l’ouverture n’a pas conduit à un développement autonome, mais à une forme d’insertion périphérique dans l’économie globale.

Le retour du protectionnisme dans le monde : une revanche du local

Une nouvelle donne géopolitique

Le Covid-19, la guerre en Ukraine et la montée des tensions sino-américaines ont rappelé aux pays industrialisés les dangers de la dépendance. L’Europe redécouvre le mot «souveraineté» : alimentaire, énergétique, industrielle. Des plans de relocalisation sont annoncés, notamment en France, en Allemagne, en Italie.

La Chine, de son côté, pratique un protectionnisme de fait : subventions, nationalisme économique, barrages réglementaires. L’Inde mise sur le «Make in India» pour développer ses capacités de production internes.

Dans les pays du Sud, une prise de conscience émerge. Le libre-échange n’est pas la panacée. La question du développement endogène revient sur la table. Même l’Afrique réfléchit à une zone de libre-échange continentale avec un volet protectionniste.

Protectionnisme intelligent ou nationalisme économique ?

Il ne s’agit pas d’ériger des murs, mais de bâtir des ponts durables :

• Protection temporaire des industries naissantes.

• Incitations fiscales à la production locale.

• Soutien à la recherche et à l’innovation.

• Préférence nationale dans les achats publics.

Un protectionnisme intelligent vise à stimuler la production nationale sans tomber dans l’autarcie inefficace. Il ne s’oppose pas au commerce, mais le rééquilibre.

Tunisie : reconstruire une stratégie industrielle nationale ?

Les atouts encore présents

La Tunisie dispose d’un capital humain jeune, relativement bien formé. Sa position géographique est stratégique : à deux heures de vol de l’Europe, aux portes de l’Afrique. Elle dispose d’une diaspora dynamique et d’un secteur privé agile. L’énergie solaire, la biotechnologie, l’agroalimentaire offrent des pistes prometteuses.

De nombreuses PME résistent encore, malgré un contexte difficile. Le pays possède également des infrastructures de base (ports, routes, réseaux) et une culture entrepreneuriale.

Ce qu’il faut changer

Pour réussir une nouvelle phase industrielle, plusieurs conditions sont à satisfaire :

• Une vision politique à long terme, portée par l’État mais partagée avec les acteurs économiques.

• Un cadre réglementaire stable et lisible.

• Une lutte sérieuse contre la corruption et l’économie de rente.

• Une réforme de l’éducation technique et professionnelle.

• Une politique douanière différenciée, protégeant certains secteurs.

Il ne s’agit pas de répéter les années 1970, mais de les adapter. Le monde a changé. L’industrie aujourd’hui est numérique, connectée, verte. La Tunisie doit construire un «protectionnisme d’intelligence», qui combine ouverture ciblée, soutien sélectif, et montée en gamme.

Conclusion : La boucle est-elle bouclée ?

Ironie de l’histoire : les États-Unis, qui ont imposé au monde le modèle du libre-échange, deviennent aujourd’hui ses premiers fossoyeurs. Cette volte-face interroge quant au bien-fondé des politiques imposées aux pays du Sud dans les années 1980 et 1990. La Tunisie, comme tant d’autres nations émergentes, a payé le prix fort d’une ouverture précipitée.

Mais l’heure n’est pas au fatalisme. Le retour du protectionnisme ouvre un espace de réflexion, et peut-être, d’action. Il s’agit moins de rejeter la mondialisation que de la réencadrer, de remettre l’industrie au cœur du développement, et de repenser les outils de souveraineté économique. Refaire l’expérience industrielle des années 1970 ? Oui, mais à la lumière des défis contemporains : écologiques, technologiques, et sociaux.

Le protectionnisme n’est pas une nostalgie, c’est peut-être, dans certaines conditions, une lucidité.

Z.B.A.

(*) Dr en biologie marine

 

N.B. : L’opinion émise dans cette tribune n’engage que son auteur. Elle est l’expression d’un point de vue personnel.

Tribune : De la sous-traitance (Suite et fin)

Par Aïcha HAMZA SAFI *

II- sous-traitance illicite, dite sous-entreprise de main-d’œuvre  

Comme indiqué dans la première partie, la sous-traitance n’implique pas, en elle-même, directement et nécessairement une précarité de l’emploi. Les lois qui régissent la force de travail dans les entreprises sous-traitantes sont celles qui régissent l’emploi en général. La sous-traitance dotée des lois bien verrouillées peut légitimement être un moyen de qualité du produit ou de service et /ou d’amortir les variations ponctuelles que peut connaître réellement l’activité de l’entreprise donneuse d’ordres. 

Néanmoins, l’imprécision du texte crée un flou dans les esprits – à commencer par le législateur qui a intitulé le titre relatif à la sous-traitance « Sous-entreprise de main-d’œuvre » et entraîne dans la pratique un glissement de la sous-traitance licite vers le prêt de main-d’œuvre, ou sous-traitance illicite que le législateur devrait interdire.

Dans ce paragraphe, on essayera de définir ce que c’est la sous-traitance illicite – prêt de main-d’œuvre-(A) afin de la distinguer de la sous-traitance licite qui devrait être dans la légalité (B)     

A– Définition de la sous-traitance illicite, dite prêt de main-d’œuvre 

Il fallait noter que la sous-traitance illicite, comme la sous-traitance licite, obéit au rapport triangulaire (au moins trois parties : donneur d’ordres, preneurs d’ordres et travailleur) et à ses mécanismes juridiques (un contrat de droit commun et un contrat de travail).    

Il y a sous-traitance illicite, dite prêt de main-d’œuvre en présence notamment de deux éléments : 

1- Lorsqu’un sous-traitant, suite à la conclusion d’un contrat de production ou de prestation de services avec un donneur d’ordres recrute la main-d’œuvre nécessaire au travail convenu et la met à la disposition d’un donneur d’ordres moyennant un prix duquel il tire son exclusif, sinon profit. Ici l’activité exclusive, du moins principale, du sous-traitant n’est autre que le recrutement et le placement des travailleurs auprès des donneurs d’ordres. Lesdits travailleurs exécutent les travaux ou la prestation de service dans l’entreprise bénéficiaire du travail (donneur d’ordres) et sous ses ordres.  

2- L’activité de l’entreprise preneur d’ordres n’entre ni dans le cadre d’une convention collective de branche ou d’entreprise, ni a l’obligation juridique d’être dotée  d’un règlement intérieur spécifique à elle qui détermine des droits décents de ses travailleurs. 

Ainsi, le prêt de main-d’œuvre réunit deux éléments : — De l’une, une entreprise montée rien que pour le prêt de main-d’œuvre, elle pourrait être fictive lorsque le travail sous-traité est exécuté dans les locaux du donneur d’ordres. — De l’autre, un législateur qui a laissé les mains libres à celle-ci. Le législateur tunisien n’a pas exigé du sous-traitant d’être une entreprise en bonne et due forme exerçant une activité licite propre à elle et dotée d’un cadre juridique garant des droits décents des travailleurs. Et il revient aux inspecteurs du travail de contrôler l’effectivité de l’application du droit. 

Abandonnée ainsi par le législateur, la sous-traitance glisse vers le prêt de main-d’œuvre qui, outre qu’elle porte atteinte à la sous-traitance de production et de services licites, aura pour effet de causer un dommage aux travailleurs mis à disposition et d’alimenter un marché du travail déjà caractérisé par la précarité qui est confortablement installée en Tunisie. 

Un prêt de main-d’œuvre non interdit, voire légalisé, par le législateur, celui-ci n’a-t-il pas intitulé le titre II relatif à la sous-traitance « Sous-entreprise de main-d’œuvre », un titre annonceur d’un contenu des dispositions de ses articles. Celles-ci ont laissé le prêt de main-d’œuvre se créer et se développer d’une manière complètement libre sans aucune entrave de la loi du travail. 

De là on relève une incompatibilité, sinon un paradoxe flagrant, alors que notre ordonnancement juridique incrimine le commerce des personnes, les articles 28 à 30 du Code du travail autorisent, ne serait-ce qu’indirectement, le prêt de main-d’œuvre qui n’est qu’une manifestation du commerce des personnes.

Parmi les articles de notre ordonnancement juridique, outre la Constitution encore en attente de l’institution de l’organisme suprême qui veille à l’application de ses normes, on peut citer un des articles relatifs à l’enrichissement sans cause, en l’occurrence l’article 72 C.O.C. qui dispose que : « celui qui, de bonne foi, a retiré un profit du travail ou de la chose d’autrui, sans une cause qui justifie ce profit, est tenu d’indemniser celui aux dépens duquel il s’est enrichi dans la mesure où il a profité de son fait ou de sa chose ». Le profit que tire le sous-traitant lorsqu’il prête une main-d’œuvre sans aucun matériel, ni formation … n’est-il pas un enrichissement sans cause ? De même, on ne peut pas présumer la bonne foi du sous-traitant, celui-ci met les travailleurs à la disposition du donneur d’ordres rien que dans l’intention de tirer profit de leur travail  sans rien investir ni dépenser pour justifier la somme qu’il prélève du salaire du travailleur.

B – Distinction sous-traitance licite/sous-traitance illicite 

La sous-traitance illicite (qui devrait être interdite) est celle dont l’objet porte, exclusivement, du moins principalement, sur la main-d’œuvre. En général, dans ce type de sous-traitance illicite, le sous-traitant place les travailleurs qu’il recrute à la disposition du donneur d’ordres sans fournir ni matériel de travail, ni formation … Sa « rémunération » dépend exclusivement de la différence entre le prix du marché conclu avec l’utilisateur et les salaires qu’il verse aux travailleurs. Celui-ci spécule sur la différence entre le prix convenu avec le donneur d’ordres (dont il se fait créancier) et les salaires payés aux ouvriers qu’il recrute. Le prêt de main-d’œuvre est le seul élément de sa spéculation, de son gain. Un gain qui augmente en proportion :  

– Avec ce qu’il donne à «ses travailleurs » : moins il les paye, plus il gagne ; 

– Avec la rapidité de la tâche : plus la journée est longue et le travail est intensif, plus l’affaire qu’il a conclue est bénéfique. 

Alors que dans la sous-traitance licite (qui devrait être légale), l’objet du contrat porte soit sur une production (ou un travail) et/ou sur un service (d’une société réputée par ledit service) qui comprend à la fois la main-d’œuvre compétente et nécessaire au service et les matériaux et moyens nécessaires à l’exécution dudit service. Dans les deux cas, on est en présence d’une société en bonne et due forme, et il revient au sous-traitant de diriger ses travailleurs et d’assumer ses responsabilités nées de l’application de la législation sociale et ce, peu importe le lieu d’exécution du travail, ceux du sous-traitant ou ceux du donneur d’ordres. 

Dans la sous-traitance légale, le sous-traitant tire profit de plusieurs éléments qu’il met en œuvre pour l’exécution du travail objet du contrat de sous-traitance tel que le capital technique et financier et des droits sociaux des travailleurs – un salaire juste, une formation, etc. 

Pour qu’il y ait sous-traitance licite, il faut se placer au niveau du contrat de droit commun conclu entre le donneur d’ordres et le sous-traitant, que du côté de l’entreprise sous-traitante. Du côté du contrat de sous-traitance ( de droit commun) il fait remplir certaines conditions dont essentiellement le caractère non exclusif du prêt de main-d’œuvre ayant pour objet un but lucratif sans cause licite. Pour ceci, il faudrait que l’entreprise prestataire de services mette à la disposition des travailleurs les moyens matériels et intellectuels nécessaires pour l’exécution de la prestation ou tâche à accomplir. En outre, le sous-traitant doit assurer une formation à son personnel mis à disposition. Bref, l’entreprise sous-traitante devrait avoir une spécificité qui lui est propre qui justifie que d’autres entreprises font appel à elle.

Du côté de l’entreprise sous-traitance, les salariés mis à disposition doivent être subordonnés juridiquement à la seule autorité de l’entreprise sous-traitante, même s’ils exécutent le travail dans les locaux du donneur d’ordres. A cet effet, l’entreprise sous-traitante devrait détacher avec le personnel d’exécution un personnel auquel elle délègue ses pouvoirs afin qu’il soit l’interlocuteur entre la société donneuse d’ordres et les travailleurs de la sous-traitante. Ce personnel d’encadrement devrait superviser le travail sous-traité, appliquer la discipline, veiller aux règles d’hygiène et de sécurité, sanctionner, le cas échéant, le manquement des ordres… Bref pour appliquer sur les lieux de travail tout ce qui a été prévu dans le contrat conclu entre l’entreprise donneuse d’ordres et l’entreprise preneur d’ordres, ainsi que les règles du droit du travail. 

Quant aux droits des travailleurs de la sous-traitance, afin que ceux-ci ne soient pas lésés, il revient au seul législateur d’exiger des entreprises sous-traitantes d’avoir une activité licite qui lui est propre et d’être régies par une convention collective sectorielle ou d’entreprise ou un règlement intérieur où figurent des droits décents aux travailleurs. Sa relation juridique avec ses travailleurs devrait être la même que celle qui régit le reste des entreprises. Et il revient aux inspecteurs du travail de contrôler l’application du droit du travail, voire — dans un premier temps — d’intensifier le contrôle de ce type d’entreprise. 

Par ailleurs : 

1- On salue le projet de loi qui fait du contrat de travail à durée indéterminée (CDI) la règle et du contrat à durée déterminée (CDD) l’exception. 

2- On souhaite vivement que le législateur définisse les concepts clés de la loi. A travers les débats, on a remarqué un amalgame et une incompréhension totale des concepts clés du projet de loi, notamment la partie relative à la sous-traitance. 

A.H.S.

(*) Titulaire, entre autres, d’une thèse d’Etat intitulée «Le droit du travail et l’emploi»

16- Sans nier que la majorité des travailleurs de la sous-traitance ont « une paie de misère » sans assurance auprès de la Sécurité sociale ni emploi permanent, certaines entreprises qui font appel à la sous-traitance, — dans des secteurs bien déterminées — veillent à ce que les travailleurs de la sous-traitance soient bien payés et assurés. Il arrive qu’on trouve des gardiens, chauffeurs, femmes de ménage ou autres du personnel de sous-traitance mieux payés que des ingénieurs de certaines sociétés non sous-traitantes.

17- En principe, la prestation de services repose essentiellement sur la compétence et le savoir-faire de l’homme qui accomplit la tâche.

« i) La sous-traitance de spécialité : où l’entreprise principale confie de façon permanente, en général, l’exécution de certaines opérations à un sous-traitant qui possède des machines et un équipement spécialisé, ou qui a mis au point – avec ou sans l’assistance de l’entreprise principale – des techniques spéciales ; 

« ii) La sous-traitance d’économie où l’entreprise principale fait appel à un sous-traitant pour certaines opérations de transformation et de fabrication de certains éléments, essentiellement parce que les coûts de production du sous-traitant sont beaucoup plus bas ; 

iii) La sous-traitance de complément ou la sous-traitance intermittente à laquelle on recourt périodiquement lorsque la capacité de production est insuffisante pour faire face à un afflux normal de commandes.

 

N.B. : L’opinion émise dans cette tribune n’engage que son auteur. Elle est l’expression d’un point de vue personnel.

A l’IFT : Regards croisés de 10 artistes visuels sur le patrimoine vivant tunisien

Dix artistes visuels participent à l’exposition « BRUT – Regards croisés – Patrimoine vivant tunisien » qu’abritera la galerie de l’Institut Français de Tunisie (IFT) du jeudi 22 mai au jeudi 5 juin 2025.

L’Institut français a annoncé une exposition « pour rendre hommage au patrimoine vivant tunisien » à travers les œuvres de Samia Achour, Asma Ben Aissa, Mehdi Benedetto, Sellema Goucha Essayem, Skander Khelil, Irane Ouanes, Olivia Grasshoff Rassas, Reem Saad, Hada SaÏdani, Laurence Bauza Peyron.

Organique et exaltante, « BRUT » célèbre la Terre, le Marbre, l’Argile, la Céramique, la Peinture, les Tissus et les Pierres, à travers un parcours atypique inspiré par la nature et le vivant. À chaque étape, une histoire se dévoile, un personnage prend vie, et une vision s’exprime.

Tout commence par une rencontre, fortuite, comme la vie sait tant bien nous en offrir. De cette rencontre naît une amitié, puis un lien profond, et enfin un rêve : celui de partager ensemble une force qui anime tout artiste, l’expression. Expression de soi, de son âme, de son corps, de ses idées, de ses perceptions et de ses convictions profondes.

« BRUT » est une exposition unique, où les esprits se libèrent et les regards se croisent. Composée de 10 artistes unis par le travail manuel, cette exposition témoigne de la diversité et la richesse des expressions artistiques issues des traditions artisanales.

Les artistes exposants dans « BRUT – Regard croisés – Patrimoine vivant tunisien » :

Samia Achour

C’est l’histoire d’une femme qui se cherche…

Le point de départ à toute création est souvent un mot-clé : puissant, frivole, exubérant, dynamique, inattendu… Inspirant des formes modelées dans une terre argileuse que des textures et des couleurs viendront sublimer telle une poésie. Poésie des formes, terre capricieuse guidant nos mains et nos pensées sur notre planète Terre où trois éléments sont essentiels à sa survie, l’eau pour son modelage, l’air pour son séchage et le feu pour sa cuisson.

Asma Ben Aissa

C’est l’histoire d’une femme qui brode son histoire…

Asma s’intéresse fondamentalement au paysage en tant que notion esthétique, où l’expérimentation est mise au service de son art. Son travail explore les thèmes de l’habitat, de la transmission, de l’architecture, des espaces intérieurs et extérieurs, des transformations sociales et du patrimoine local, faisant écho à la relation entre la construction environnementale et les expériences personnelles.

Mehdi Benedetto

C’est l’histoire d’un homme qui se cherche…

Mehdi Alexandre Benedetto est depuis plus de vingt ans mosaïste et sculpteur maniant le marbre et les pierres semi-précieuses. Il conçoit et réalise des articles de décoration en marqueterie de marbre et mosaïque. Il expose régulièrement depuis l’an 2000. En 2004 et 2005, il a été choisi pour décorer les vitrines mythiques de Hermès à Paris.

Sellama Goucha Essayem

C’est l’histoire d’une femme qui balade ses cartons…

Grandie entre deux continents, deux pays, deux nationalités, deux langues maternelles, Sellama est une citoyenne du monde… Peinture acrylique, encre acrylique, aquarelles ou encore pastels pour le dessin, elle explore sans cesse un champ immensément grand. Chacune de ses œuvres représente un instantané d’une émotion capturée. La découverte de la sculpture n’a fait que renforcer son envie de continuer à explorer un univers infini, un monde riche de surprises et de possibilités.

Skander Khelil

C’est l’histoire d’un homme qui travaille de 7h à 12h…

Tout commence il y presque 40 ans. Autodidacte, Skander fait de la sculpture sur pierre son métier et passion. On peut dire aujourd’hui qu’aucune pierre -marbre, albâtre, calcaire, serpentine, sélénite, grés…- ne lui résiste. Il joue avec les formes, mettant en valeur les textures de la matière, sorte de jeu entre lui et son œuvre. 3 D, bas-relief, haut-relief, tout l’amuse, le fatigue, l’inspire !

Irane Ouanes

C’est l’histoire d’une femme qui rêve…

Artiste sculptrice tunisienne autodidacte et éclectique. Ancienne enseignante de langue et littérature françaises, elle a exercé pendant vingt ans avant de se consacrer pleinement à sa passion artistique à partir de 2017. Son univers est marqué par une approche libre, engagée et profondément humaine, mêlant matériaux bruts, humour, critique sociale et poésie visuelle. 

Olivia Grasshoff Rassas

C’est l’histoire d’une femme qui unifie pigments, matière et couleurs…

Diplômée de l’École Supérieure des Arts et Techniques de la Mode (ESMOD) à Paris, Olivia a été, pendant 32 ans, professeure de stylisme à ESMOD Tunis. Elle y développe parallèlement une passion pour les arts visuels, avec plusieurs expositions dans les domaines de la céramique, de la peinture et de la création vestimentaire.

Reem Saad

C’est l’histoire d’une femme qui veut vivre et non survivre…

Reem Saad est une artiste visuelle et pédagogue tunisienne. Depuis 2006, elle développe une pratique artistique singulière, mêlant aquarelle, dessin, photographie et création artisanale. En 2012, elle initie ses « Aquarelles Introspectives » ( AI fait-main), une technique minutieuse basée sur la représentation de cellules colorés, évoquant des mosaïques organiques à l’eau.

Hada Saïdani

C’est l’histoire d’une femme qui lutte…

Pendant longtemps, nous sommes allés, avec mes enfants, à la montagne récupérer la terre. Puis, c’est devenu trop physique et trop fatiguant pour nous, et avons excavé dans notre jardin. Quand, la météo le permet, je descends dans le trou et récupère de la terre. D’ailleurs, la réserve pour l’hiver prochain est prête.L’amour de la terre pour moi, est quelque chose de naturel, ça circule dans tout mon être. Cela s’est enraciné en moi.

Laurence Bauza Peyron

C’est l’histoire d’une femme qui aime la vie…

Artiste autodidacte, ses créations en argile modelée sont inspirées par la nature et le vivant : personnages, animaux et arts primitifs, utilisant un mélange harmonieux de techniques et de matériaux. Son approche libre et exploratoire lui a permis de développer un style spontané et intuitif, influencé par son parcours de vie autour du monde : Algérie, Chili, Canada, Espagne, Grèce, France et Tunisie.

L’exposition sera ouverte au public du lundi au samedi (sauf le dimanche) de 10h à 17h.

Cité des Sciences de Tunis : Aïd El Adha coïnciderait avec le vendredi 6 juin

La cité des sciences de Tunis (CST) a annoncé mardi, dans un communiqué, que selon les calculs astronomiques, la fête de Aïd al-Adha serait le vendredi 6 juin 2025.

D’après la même source, le mercredi 28 mai 2025 serait le début du mois de Dhou al-Hijja 1446 et le jeudi 5 juin 2025, le jour de Arafat, soit le neuvième jour de Dhou al-Hijja.

La Cité des Sciences de Tunis a précisé que le coucher du soleil aura lieu le mardi 27 mai 2025 à 19h31, tandis que la lune se couchera à 20h28, soit 57 minutes après le coucher du soleil. La lune sera alors à une hauteur de 9 degrés et 19 secondes au-dessus de l’horizon, avec une distance angulaire d’environ 10 degrés et 19 secondes par rapport au soleil.

L’âge de la lune à Tunis à ce moment-là sera de 15 heures et 28 minutes, ce qui rendra l’observation du croissant lunaire possible à l’aide d’un télescope, voire à l’œil nu en cas de ciel dégagé et sans nuages épais, selon la CST.

Le communiqué ajoute que la majorité des pays musulmans ont considéré le 29 avril 2025, le début du mois de Dhou al-Qa’da. Ainsi, le mardi 27 mai 2025 correspondra au 29 Dhou al-Qa’da 1446, jour consacré à l’observation du croissant lunaire annonçant le début de Dhou al-Hijja.

D’après les calculs astronomiques, la conjonction centrale de la lune se produira le mardi 27 mai 2025 à 04h02 (heure de Tunis), ce qui rendra l’observation du croissant impossible, que ce soit à l’œil nu ou au télescope, dans l’extrême sud de l’Amérique, de l’Afrique et de l’Asie.

L’observation ne sera possible au télescope que depuis le sud de l’Amérique, le centre de l’Afrique et le nord de l’Asie, et à la fois au télescope et à l’œil nu en cas de ciel clair depuis la partie nord du sud de l’Amérique, le nord de l’Afrique et la majeure partie de l’Europe. Elle sera observable à l’œil nu depuis le nord et le centre du continent américain.

Supercoupe d’Afrique de Handball : Sur quelle chaîne suivre EST – Al Ahly en direct ?

Ce mardi 13 mai, l’Espérance Sportive de Tunis affronte Al Ahly d’Egypte en finale de la Supercoupe d’Afrique de handball, dans un choc des titans au Caire. L’Espérance de Tunis s’est qualifiée pour cette finale après une victoire face à Mountada Derb Sultan (Maroc) sur le score de 31 à 24 en demi-finale. 

 En face, Al Ahly, vainqueur du derby égyptien contre le Zamalek (31-27), compte bien défendre son hégémonie continentale. Cette finale s’inscrit dans la rivalité traditionnelle entre clubs tunisiens et égyptiens, toujours intense en handball. Une chose est sûre : les supporters attendent un match spectaculaire et serré.

Le coup d’envoi est prévu à 20h30 (heure tunisienne). Il est possible de regarder le match sur les chaînes suivantes : Al Ahly TV (chaîne égyptienne dédiée au club). ON Time Sports (chaîne panarabe sportive). Streaming : YouTube : Retransmission en direct sur les chaînes officielles de la CAHB (Confédération Africaine de Handball) et Al Ahly TV.

Révolution Qualité dans la Formation professionnelle en Tunisie : Une Première Certification ISO 21001 de neuf centres publics en Marche

Dans une dynamique nationale de modernisation du secteur de la formation professionnelle en Tunisie, neuf centres publics, entament officiellement le processus de certification selon la norme internationale ISO 21001, dédiée aux systèmes de management des organismes d’éducation et de formation.

Les centres de formation professionnelle sélectionnés couvrent différentes régions de la Tunisie et représentent un large éventail de disciplines dans divers secteurs économiques.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet « Formation inter-entreprise avec le secteur privé – FIESP » mandaté par le ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ), et mis en œuvre par la GIZ Tunisie en coopération avec le ministère de l’emploi et de la formation professionnelle.

L’ISO 21001, un processus de certification qui transforme en profondeur

Le processus de certification comprend une analyse complète des systèmes de gestion existants, une formation spécialisée et ciblée du personnel et la mise en place de nouvelles procédures de gestion de la qualité.

En s’engageant dans cette démarche de qualité, les centres pilotes démontrent leur volonté de se conformer aux standards internationaux et de garantir un service de formation et d’apprentissage de haute qualité. Les premiers retours des diagnostics réalisés dans le cadre du projet FIESP sont très prometteurs, laissant présager une nouvelle génération de centres de formation transparents, efficaces et centrés sur l’impact.

« Cette activité structurante marque une avancée significative pour le secteur de la formation professionnelle, promettant une transformation positive et durable », a déclaré M. Mahmoud OSMAN TURKI, coordinateur de projet FIESP lors de la cérémonie de lancement à Tunis. « Elle vient renforcer les orientations du ministère de l’emploi et de la formation professionnelle et apporte une reconnaissance internationale pour la mise en place d’une démarche d’assurance qualité dans le dispositif national de la formation ».

Une première action pilote pour une démarche nationale fondatrice et inclusive

Le lancement d’une première action pilote de certification ISO 21001  n’est pas une simple expérimentation technique ou une démarche isolée, mais bien un acte stratégique fondateur qui s’inscrit dans une dynamique de transformation structurelle du système de formation professionnelle en Tunisie

Elle s’inscrit dans une vision plus large : celle d’un système de formation professionnelle modernisé, aligné sur les standards internationaux, orienté résultats et inclusif.

L’ISO 21001 devient ici un levier pour structurer les réformes, améliorer la gouvernance et asseoir la légitimité des centres de formation en tant qu’acteurs clés de la compétitivité nationale.

Conclusion

Dans un contexte où  la formation professionnelle joue un rôle clé dans le développement économique et social, garantir la qualité des services des centres devient une priorité.

Aujourd’hui, certifier ces institutions selon les standards ISO 21001 représente une action stratégique majeure, et initier une première action pilote dans le cadre du projet FIESP permettra de documenter les bonnes pratiques, d’identifier les défis réels de la mise en œuvre et d’affiner les stratégies d’accompagnement  pour une généralisation future.

Il est à noter que la norme ISO 21001 a été développée par l’Organisation internationale de normalisation (ISO) pour répondre spécifiquement aux besoins des organismes d’éducation et de formation. Elle établit un cadre pour un système de management de la qualité éducative, axé sur la performance, l’inclusion, la satisfaction des apprenants et l’amélioration continue.

D’après communiqué

Après les derniers affrontements, le poste frontière de Ras Jedir fermé du côté libyen

Le poste frontière de Ras Jedir est paralysé depuis minuit la nuit dernière, suite à une décision soudaine du gouvernement libyen de le fermer dans les deux sens, après les violents affrontements qui ont éclaté dans la capitale lundi.  Bien que le point de passage du côté tunisien soit toujours ouvert au transit, la circulation s’est pratiquement arrêtée en raison de la fermeture du point de transit, ce qui a perturbé les intérêts des voyageurs et des personnes qui voyagent  des deux côtés, en particulier les Tunisiens qui prévoyaient de retourner en Libye ou de s’y rendre.

Ce développement sécuritaire inquiétant intervient dans un contexte de tension accrue en Libye, suite à de nouveaux affrontements entre groupes armés à Tripoli, ce qui a ravivé les craintes que la situation ne bascule dans une nouvelle vague de violence et d’instabilité.

Hausse de 26.1% des investissements directs étrangers (IDE) par rapport à l’année dernière

Au cours des trois premiers mois de 2025, la Tunisie a réussi à mobiliser des investissements étrangers d’une valeur de 8 730 millions de dinars (MD), contre 597,5 MD au cours de la même période de 2024, soit une augmentation de 26,1 %.  Au taux de change du dinar, ces investissements ont été estimés à 231,1 millions de dollars. Selon des données obtenues par  la TAP auprès de l’Agence de Promotion de l’Investissement Extérieur, ces investissements estimés à  3,6 MD d’investissements de portefeuille ont enregistré une hausse remarquable par rapport aux trois premiers mois de 2024 (600 mille dinars). Les investissements directs étrangers (IDE) se sont élevés à 2 727,2 MD, soit une augmentation de 25,6 % par rapport à la même période de 2024, où ils étaient estimés à 9 578,9 MD. Selon les données de l’Agence pour la Promotion de l’Investissement Extérieur, la répartition sectorielle des investissements directs étrangers a montré que le secteur des industries de transformation a réussi à mobiliser 452,2 MD  jusqu’à fin mars 2025, contre 226,9 MD. Au cours de la même période en 2024, soit une augmentation de 72,3 pour cent. Le secteur agricole n’a pu attirer que 5,2 millions de dollars, contre environ 5 millions de dollars l’année précédente.

D’autre part, les investissements directs étrangers dans le secteur de l’énergie ont diminué de 14,1 %, atteignant 195 millions de dollars au cours des trois premiers mois de l’année, contre 226,9 millions de dollars au cours de la même période en 2024.

Les investissements étrangers dans le secteur des services ont également diminué de 11,5 pour cent, pour atteindre 74,8 MD à la fin du mois de mars, contre 84,5 MD au cours de la même période en 2024.

Il est à noter que la Tunisie a réussi durant toute l’année dernière à attirer des investissements étrangers d’une valeur de 2956,6 MD, contre 2533,3 md en 2023, soit une augmentation de 16,7 pour cent, dépassant ainsi l’objectif d’un milliard d’euros d’investissements étrangers en 2024.

Le déficit commercial continue de se creuser

Le déficit commercial aux prix courants s’est aggravé de 54%, passant de 4734,8 millions de dinars (MD), à fin avril 2024, à 7294,1 MD, à fin avril 2025. Ainsi, le taux de couverture s’est dégradé à 74%, contre 81,8%, une année auparavant, a annoncé, mardi, l’Institut National de la Statistique (INS).

D’après une note publiée par l’INS, cette aggravation est expliquée par la baisse des exportations de 2,4%, pour ne pas dépasser 20,7 milliards de dinars, contre une hausse importante des importations de 7,8%, atteignant plus de 28 milliards de dinars, durant les quatre premiers mois de l’année 2025.La diminution des exportations résulte essentiellement, de la régression des exportations du secteur de l’énergie de 33% sous l’effet de la chute de nos ventes de produits raffinés (105,8 MD contre 621,2 MD), ainsi que celles des industries agro-alimentaires de 19,2%, en raison de la baisse de nos ventes de l’huile d’olive de 28% à 1758,6 MD.S’agissant de la hausse des importations, elle résulte surtout de l’accroissement des importations des biens d’équipement de 22,1% et des matières premières et demi-produits de 11,3%, ce qui laisse présager une amélioration future de l’investissement et de l’appareil productif. De même, les importations des  biens de consommation ont enregistré une évolution de 15,7%, contre la baisse des importations des produits énergétiques de 14,2%.Ainsi, le déficit provient principalement de l’énergie (un déficit de près de 3,7 milliards de dinars), des matières premières et demi-produits (environ 2,5 milliards de dinars), des biens d’équipement (1,1 milliard de dinars) et des biens de consommation (0,6 milliards de dinars).Il importe de souligner que le déficit de la balance commerciale hors énergie s’est réduit à 3,6 milliards de dinars, durant les quatre premiers mois de l’année 2025.

Le secteur automobile recrutera 12 mille demandeurs d’emploi

« Quelque 12 mille demandeurs d’emploi seront recrutés dans le secteur privé et ce, en vertu d’une convention signée entre l’Agence nationale pour l’emploi et le travail indépendant (ANETI) et de grandes entreprises économiques opérant en Tunisie », a annoncé, mardi, le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, Riadh Chaoued. Il s’agit d’une dizaine d’entreprises actives dans le domaine de la fabrication de composants automobiles, établies en Tunisie, dont certaines appartiennent à des investisseurs étrangers et d’autres à des Tunisiens, selon le ministre.

Un séisme de magnitude 4,9 frappe la mer Égée dans l’ouest de la Turquie

Un séisme de magnitude 4,9 sur l’échelle de Richter a frappé la région occidentale de la mer Égée en Turquie mardi matin, a rapporté l’agence de presse Anadolu. L’épicentre du tremblement de terre a été enregistré à une profondeur de 7 kilomètres sous la surface de la terre, a indiqué l’agence.

Pour l’instant, aucun dégât matériel ou humain n’a été signalé à la suite de ce tremblement de terre.

Affaire de corruption : Le tribunal refuse la libération de l’ex-syndicaliste des forces de sécurité

La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de corruption financière auprès du tribunal de première instance de Tunis a rejeté la demande de mise en liberté présentée par la défense de Nabil Ayari, ancien secrétaire général du syndicat des forces de sécurité intérieure. L’audience a été reportée à une date ultérieure.

Ayari a comparu devant la juridiction en compagnie d’autres prévenus. Il est poursuivi pour des faits présumés de trahison qualifiée, de complicité, de blanchiment d’argent ainsi que pour des soupçons de corruption financière et administrative. Les accusations portent notamment sur la gestion des revenus et des dépenses du syndicat durant son mandat.

Pour rappel, un mandat de dépôt avait été émis à son encontre en 2023 par le juge d’instruction du pôle judiciaire financier, dans le cadre d’une enquête sur de graves irrégularités présumées liées aux finances du syndicat.

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