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Migration, frontière, souveraineté et fracture nationale

Il y a, dans les visages épuisés des migrants, une énigme persistante. Ce n’est pas seulement la misère, ni même l’appel à l’aide. C’est autre chose : un déplacement du monde, une faille psychique. Ce que l’on appelle aujourd’hui «crise migratoire» n’est pas seulement un flux de corps en mouvement. C’est une confusion du sens.  (Ph. Camp de migrants subsahariens à El-Amra, Sfax).

Manel Albouchi *

Les frontières ne sont pas de simples découpages géographiques. Elles sont des membranes entre les mondes, des structures d’intégration psychique, des seuils. Et chaque fois qu’on les traverse sans cadre, c’est un désordre plus profond qui s’installe : géopolitique, symbolique, psychique. 

La visite d’Amy Pope, directrice de l’OIM, au palais de Carthage a ravivé une tension structurelle : comment articuler aide humanitaire, dignité des migrants et survie d’un État fragile ? 

Le président Kaïs Saïed, en affirmant que la Tunisie ne deviendra ni un camp de rétention ni un sas migratoire pour l’Europe, a été jugé dur par certains. Mais il faut entendre ce qui se dit sous les mots : la Tunisie est un petit pays exposé, économiquement précaire, historiquement fragmenté, dont le tissu social ne peut absorber une pression migratoire incontrôlée sans s’effondrer. 

Ce n’est pas un refus de l’Autre. Mais un rappel fondamental : tout seuil non nommé, non respecté, non traversé avec conscience, devient une intrusion. Une irruption brutale dans un espace sans consentement. Et ce qui aurait pu être rencontre devient effraction, blessure, mémoire traumatique. 

La frontière est l’archétype du contenant 

En psychanalyse, Didier Anzieu décrit le Moi-peau comme une interface vivante : la peau du corps devient métaphore de la frontière psychique. Elle contient, protège, limite, tout en permettant l’échange. 

Transposé au plan collectif, la frontière nationale est à un peuple ce que la peau est au Moi : une enveloppe de cohésion. Sans elle, la nation devient poreuse à toutes les projections, tous les fantasmes, toutes les intrusions. Elle perd sa forme. Elle devient vulnérable, insécure, exposée. 

Anzieu écrivait que lorsque le Moi-peau est fissuré, le sujet souffre d’angoisses de morcellement, de perte d’unité. Il en va de même pour les peuples. Une nation sans frontière intégrée souffre d’un trouble du contenant. Elle ne sait plus qui elle est, ni où elle commence. 

Les risques psychiques d’une frontière effondrée 

Lorsqu’un pays perd la symbolisation de ses limites géographiques, culturelles, politiques, ce ne sont pas seulement les institutions qui s’effondrent, mais aussi la psyché collective. 

On peut alors observer : 

  • une montée généralisée de l’angoisse, du sentiment de débordement, d’impuissance; 
  • une prolifération des discours polarisants, clivants, paranoïaques;
  • des projections massives sur l’Autre, vécu comme envahisseur ou menace, 
  • une dissociation du lien social, où la cohésion nationale devient un mirage. 

Et en terme de troubles cela se traduit par : 

  • des troubles anxieux (TAG, phobies sociales); 
  • des troubles de l’adaptation (retrait, colère, sentiment d’injustice); 
  • des syndromes dépressifs liés à l’épuisement identitaire et à l’impuissance; 
  • des troubles post-traumatiques liés à la mémoire coloniale, aux guerres ou à l’exil; 
  • des troubles dissociatifs, perte de repères ou identification à des idéologies extrêmes. 

Comme le Moi-peau individuel, la frontière nationale contient et protège l’imaginaire collectif. Sans elle, le risque est de voir surgir une société dissociée, fragmentée, incapable de penser l’accueil autrement que comme une blessure ou une invasion. 

Poser une limite claire, juste, expliquée, ce n’est pas une fermeture pathologique. C’est un geste de santé psychique. 

L’oubli des frontières naturelles est une faute historique 

L’histoire nous a appris, encore et encore, que lorsque les frontières naturelles sont ignorées, cela engendre des catastrophes : 

  • Les accords Sykes-Picot ont redécoupé le Levant sans tenir compte des dynamiques tribales et spirituelles. 
  • Le traité de Lausanne a redéfini des États sans consultation des peuples. 
  • L’Afrique, morcelée par des lignes tracées au compas, n’a jamais guéri des fractures imposées. 

Chaque fois, la carte a trahi le territoire. Et chaque fois, le chaos s’est répondu. 

Une Tunisie encore vulnérable 

La Tunisie est bordée de seuils naturels puissants : désert au sud, mer au nord, montagnes à l’ouest. Ces limites sont fondatrices. Les effacer revient à ouvrir un corps sans peau. 

La France, l’Allemagne ou l’Italie malgré leurs crises internes, reposent sur des récits nationaux et disposent de structures solides, de souverainetés historiques, de marges de manœuvre.  

Elles peuvent absorber des flux, ériger des frontières extérieures, externaliser leurs conflits. Elles peuvent choisir. 

La Tunisie, elle, agit dans l’urgence, la peur et la fatigue. Elle n’a pas fini de construire son identité. Son récit national est encore fragile, hétérogène, saturé de blessures post-coloniales et de couches historiques non intégrées. 

Son identité est encore en construction. Elle porte des couches historiques éparses, pas totalement unifiées. Et toute pression supplémentaire peut menacer cette structure inachevée. 

Avec un peu de recul, il s’est avéré qu’accueillir tous les flux, toutes les formes, tous les récits, ce n’est pas de l’humanisme. C’est de l’abandon. 

La terre sacrée 

Le sol tunisien n’est pas neutre. Il est saturé de mémoire : punique, romaine, byzantine, arabe, ottomane, française. Une mémoire composite, parfois contradictoire, pas encore totalement digérée. 

Le sol est sacré car il garde les morts. Il contient les pactes invisibles. L’ouvrir sans mesure, sans dialogue, sans reconnaissance, c’est briser cet équilibre. C’est faire de la terre un lieu sans fond.  

La souveraineté ? 

Ce qui se joue aujourd’hui dépasse le seul enjeu migratoire. Ce qui est enjeux est l’idée même de territoire sacralisé, de peuple conscient, de parole fondatrice.  

La souveraineté n’est pas un geste de fermeture. C’est la conscience de ses limites, de son rythme. C’est le pouvoir de dire «Voici ce que je peux accueillir sans me perdre». C’est une maturité politique d’un peuple capable de différencier l’accueil du sacrifice. 

* Psychothérapeute, psychanalyste.

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Tunisie │ Vers la cession des terres domaniales aux entreprises communautaires

Le président Kaïs Saïed qui affectionne les symboles a tenu à célébrer à sa manière le 61e anniversaire de la loi n° 5 du 12 mai 1964 relative à la propriété des terres agricoles en Tunisie.

A cette occasion, il a rencontré, hier, lundi 12 mai 2025, au palais de Carthage, le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzeddine Ben Cheikh, pour souligner la portée symbolique de cette date et le rôle de cette loi dans la restriction de la propriété des terres agricoles aux seuls Tunisiens, selon un communiqué de la présidence. Il a aussi passé en revue les étapes historiques clés de la gestion des terres domaniales agricoles, déplorant la distribution de certaines d’entre elles et leur exploitation par des tierces personnes sans justification légale.

Le président Saïed a souligné la nécessité d’un audit complet de la situation de ces terres en collaboration avec le ministère des Domaines de l’État et des Affaires foncières, en rappelant que les précédentes tentatives pour mener un tel audit, portant sur les terres agricoles et l’ensemble des biens de l’État, avaient échoué.

Le chef de l’État a également souligné la nécessité d’accélérer les procédures de transfert des terres domaniales vers le privé afin d’en faire bénéficier les fondateurs d’entreprises communautaires.

Ces terres, a-t-il noté, sont soit sous-utilisées, soit exploitées sans fondement juridique. La priorité devrait être donnée aux jeunes, aux personnes innovantes, désireuses de travailler et capables de générer une richesse agricole diversifiée. Cela permettrait non seulement de garantir l’autosuffisance alimentaire, mais aussi d’ouvrir l’accès aux marchés mondiaux, apportant ainsi la prospérité à l’ensemble de la nation, a-t-il déclaré selon le même communiqué.

I. B. (avec Tap).

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Kaïs Saïed │ «Tunisair restera une source de fierté nationale»

Kaïs Saïed a réitéré son refus de la privatisation de Tunisair, malgré ses graves difficultés financières et ses problèmes persistants de gouvernance et de gestion, notamment les incessantes perturbations des horaires de vols.

Lors de sa rencontré lundi 12 mai 2025 avec le ministre des Transports, Rachid Amri, au palais de Carthage, le président de la république a souligné la nécessité de réformes structurelles pour restaurer le prestige de la compagnie aérienne nationale, affirmant que sa privatisation était non envisageable, malgré les appels de certains.

Les entreprises et établissements publics tunisiens ne sont pas à vendre, a-t-il tranché, déclarant que Tunisair restera une source de fierté nationale, excellant dans les services aériens et terrestres.

Saïed a également exclu la relocalisation de l’aéroport international de Tunis-Carthage, évoquée il y a quelque temps par des experts, en vue de désengorger le trafic automobile dans la ville de Tunis et sa banlieue nord et de libérer une réserve foncière utile pour la croissance de la capitale .

La Tunisie mène une guerre de libération nationale, où l’intérêt suprême du pays doit primer sur toute autre considération, a insisté Saïed, laissant ainsi entendre que la privatisation de Tunisair comme la relocalisation de l’aéroport de Tunis-Carthage serviraient les intérêts de quelques lobbies privés.

Evoquant la reconstruction du secteur des transports publics, Saïed a parlé de l’arrivée prochaine de nouveaux bus pour alléger les difficultés de déplacement des citoyens, en attendant le rétablissement complet de ce système, quasiment démantelé, à l’échelle nationale.

I. B.

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Tunisie │ Kaïs Saïed et le  «renversement de système»

Lorsque le peuple tunisien s’est soulevé et a réclamé la dignité pour toute la nation, les forces de l’ancien régime, depuis le soir du 14 janvier 2011, ont transformé cette revendication nationale collective en revendications sectorielles.

C’est ce qu’a déclaré le président de la république Kaïs Saïed, lors de sa rencontre lundi 12 mai 2025, au palais de Carthage, avec la Première ministre Sarra Zaafrani Zenzeri, ajoutant, dans un communiqué publié par la présidence à l’issue de cette rencontre, que le peuple exigeait le renversement du système, mais la réponse, dès le lendemain, a été de distribuer de l’argent pour attiser les flammes de la révolution par les forces qui s’y opposaient.

C’est ce «renversement de système» que Saïed est en train de mettre en œuvre depuis la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021, qui lui permit d’accaparer l’essentiel des pouvoirs dans le pays.

C’est dans ce contexte de révolution trahie et qu’il se donne pour mission de parachever, que Saïed a souligné la nécessité de traiter toutes les questions dans le cadre d’une vision nationale globale couvrant tous les secteurs, insistant sur la priorité absolue à accorder à la justice sociale.

Traiter les problèmes dans une approche sectorielle, en l’absence de cette vision globale, ne permettra pas l’atteinte de la justice souhaitée, a-t-il insisté.

C’est par des solutions collectives et nationales que les nations peuvent faire face à toutes sortes de difficultés et de défis, et c’est ce à quoi nous œuvrons, d’autant plus que le peuple tunisien a toujours fait preuve d’une profonde conscience, que ce soit face au colonialisme et à ses agents aujourd’hui, a expliqué Saïed.

Ces agents de l’étranger, rescapés de l’ancien régime, ont pillé de nombreux équipements publics et tenté de détruire le pays tout en se présentant comme des victimes, perpétuant ainsi la misère et les difficultés, a encore souligné Saïed. Pour ces derniers, le pouvoir est un butin, et les postes des récompenses, a-t-il ajouté, dans une limpide allusion à ses opposants dont beaucoup sont en prison, poursuivis dans des affaires d’atteinte à la sécurité de l’Etat. Ils n’aiment pas la patrie mais la richesse qu’ils tirent de leurs postes, a-t-il lancé.

Pour le chef de l’État, la priorité absolue est de parvenir à la justice sociale, non seulement en parole, mais aussi dans la réalité.

A cet effet, il a réaffirmé que les responsables sont tenus de déployer des efforts pour surmonter les difficultés. Ils doivent aussi montrer l’exemple en termes de sacrifice, de dévouement et d’intégrité. Ceux qui choisissent une voie différente n’ont leur place dans aucune institution étatique. Car l’État, avec toutes ses institutions et ses législations, que les responsables sont chargés de mettre en œuvre, existe uniquement pour servir le peuple.

La Tunisie possède de jeunes talents, qualifiés et patriotes, prêts à reprendre le flambeau. La lumière de la justice, de la liberté et de la dignité nationale éclairera bientôt chaque recoin de cette nation bien-aimée, lit-on dans le même communiqué, un brin lyrique.

I. B. (avec Tap)

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Recevant la cheffe du gouvernement au palais de Carthage : Le Chef de l’État met en garde contre les dérives sectorielles

blique, Kaïs Saïed, a affirmé, lors de sa rencontre hier, lundi 12 mai 2025, au Palais de Carthage, avec Mme Sarra Zaâfrani Zenzeri, Cheffe du gouvernement, la nécessité de traiter toutes les questions soulevées dans le cadre d’une vision nationale globale couvrant tous les secteurs. Il a souligné que la priorité absolue doit être donnée à la réalisation de la justice sociale. Car aborder de nombreuses questions de manière sectorielle, en l’absence de cette vision globale, peut conduire à une solution ou à une situation en apparence juste, sans pour autant atteindre la justice souhaitée.

Le président Saïed demande à Mme Zaâfrani d’accorder la priorité absolue à la justice sociale

En recevant la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzeri, au Palais de Carthage, lundi 12 mai 2025, le président de la République, Kaïs Saïed, a souligné la nécessité de traiter toutes les questions soulevées dans le cadre d’une vision nationale globale englobant tous les secteurs. « La priorité absolue doit être accordée à la réalisation de la justice sociale », a-t-il lancé, dans un communiqué publié à l’issue de la rencontre avec la cheffe du gouvernement.

Pour le président de la République, Kaïs Saïed, aborder de nombreuses problématiques de manière sectorielle, sans la vision de la justice sociale, pourrait aboutir à des solutions qui paraissent justes en apparence, mais qui ne permettent pas d’atteindre la justice escomptée.

Lors de la rencontre, plusieurs projets de lois et décrets ont été passés en revue. le chef de l’État a rappelé que le peuple tunisien, lorsqu’il s’est soulevé, a revendiqué la dignité pour l’ensemble du pays. Cependant, les forces rétrogrades, dès le soir du 14 janvier 2011, ont transformé cette revendication nationale en demandes sectorielles.

Le président de la République estime par conséquent que la solution ne peut être que collective et nationale. « Ce sont uniquement les réponses collectives qui permettent aux peuples d’affronter les difficultés et les défis », a-t-il insisté. C’est dans ce sens que s’inscrit l’action en cours, d’autant plus que le peuple tunisien a toujours fait preuve d’une profonde conscience, que ce soit dans la lutte contre le colonialisme et ses alliés ou, aujourd’hui, contre ceux qui ont saboté de nombreux services publics.

« Méfiez-vous de ceux qui changent de position chaque jour selon leurs intérêts, car ce ne sont pas les intérêts de la patrie qui les préoccupent, mais les postes », avertit Kaïs Saïed.

Il a ajouté que le génie du peuple tunisien est sans limites pour inventer des solutions radicales et sauver ceux qui sont dans le chômage. « Il est temps qu’ils vivent une vie digne, créent de la richesse, en bénéficient et vivent libres, honorés, la tête haute. Ils sont le rempart contre les forces destructrices ».

Et le président de la République de renouveler son appel : le peuple est dans l’attente et chaque responsable doit faire de son mieux pour surmonter les obstacles. Il doit être un exemple de sacrifice, de dévouement et d’engagement.

Toutefois, quant à ceux qui ont choisi une autre voie, avertit le chef de l’Etat, ils n’ont pas leur place dans les institutions de l’État. Car l’État, avec toutes ses institutions et ses lois, est au service du peuple.

Avec TAP

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Kaïs Saïed : Tunisair restera une entreprise publique

Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, lundi 12 mai 2025, au palais de Carthage, Rachid Amri, ministre du Transport, d’après un communiqué de la présidence de la République.

A cette occasion, le chef de l’État a abordé la question de la reconstruction du secteur public du transport, notamment l’arrivée prochaine de plusieurs bus en provenance de différents pays, afin d’alléger les difficultés de déplacement des citoyens, dans l’attente de la remise sur pied de ce secteur en grande difficulté. De ce fait, il a ordonné de lever tous les obstacles afin que ces bus arrivent en Tunisie dans les plus brefs délais.

La compagnie Tunisair, notamment les perturbations récentes dans les horaires de départs et d’arrivées, a figuré en deuxième position de la rencontre entre le président de la République et le ministre du Transport.

Le chef de l’Etat n’a pas manqué de rappeler la nécessité de procéder à des réformes structurelles pour redonner à cette entreprise son éclat d’antan. Au passage, il a rejeté toute idée de privatisation, qu’elle soit évoquée publiquement ou non. Et il n’est pas question non plus de déplacer l’aéroport international de Tunis-Carthage, comme cela avait été envisagé à une certaine époque.

« Les institutions et entreprises publiques tunisiennes ne seront jamais mises en vente. Tunisair doit redevenir un symbole de fierté nationale, en offrant les meilleurs services, tant dans les airs qu’au sol », a-t-il martelé.

In fine, le chef de l’Etat a rappelé que la Tunisie mène aujourd’hui une véritable guerre de libération nationale, et qu’à ce titre, l’intérêt supérieur de la patrie doit prévaloir sur toute autre considération.

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Kaïs Saïed : La justice sociale doit être la priorité absolue

Kaïs Saïed : La justice sociale doit être la priorité absolue

Le président de la République, Kaïs Saïed a souligné, lors de sa rencontre, lundi, au Palais de Carthage avec la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri, la nécessité de traiter toutes les questions soulevées dans le cadre d’une vision nationale globale englobant tous les secteurs. “La priorité absolue doit être accordée à la réalisation de […]

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Le gouverneur de Ben Arous démis de ses fonctions

Le président de la République, Kaïs Saïed, a décidé de démettre le gouverneur de Ben Arous Wissem Mraïdi de ses fonctions et de nommer Abdelhamid Boukaddida à sa place.

Selon un communiqué, cette décision intervient suite à une visite inopinée effectuée par le chef de l’État dans plusieurs régions du gouvernorat de Ben Arous dans la soirée du dimanche 11 mai 2025, au cours de laquelle il a constaté de nombreuses défaillances.

Wissem Mraïdi avait remplacé Ezzeddine Chelbi, le 9 septembre 2024. Il est resté à peine 8 mois à son poste. On serait curieux de savoir si son remplaçant va faire y durer davantage. 

Autre question : quant on sait que la situation générale à Ben Arous n’est pas pire que dans la majorité des autres gouvernorats du pays, on peut se demander si ce limogeage n’annonce pas beaucoup d’autres à venir.

I. B. (avec Tap).

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Tunisie : Kaïs Saïed limoge le gouverneur de Ben Arous après une visite surprise

Le président de la République, Kaïs Saïed, a décidé de relever Wissam Mraydi de ses fonctions de gouverneur de Ben Arous et de nommer Abdelhamid Boukadida pour lui succéder.

Selon un communiqué de la présidence, cette décision intervient à la suite d’une visite inopinée effectuée par le chef de l’État dans plusieurs localités du gouvernorat de Ben Arous, dans la soirée du dimanche 11 mai 2025, au cours de laquelle il a relevé de nombreuses irrégularités.

Le plaidoyer de Kaïs Saïed pour une véritable justice sociale en Tunisie

Le chef de l’État, Kaïs Saïed, en présidant, jeudi 8 mai, le Conseil des ministres, a appelé à la nécessité de mettre en place de nouvelles approches pour établir la justice sociale et rompre définitivement avec les inégalités sociales.

« Il ne peut y avoir de justice sociale sans une réelle réforme des politiques et des approches sociales soutenu. Il faut un État juste, un Etat de droit qui garantit une vie digne pour tous », a-t-il souligné.

Le président de la République a, dans ce sens, insisté sur l’impératif d’élaborer de nouvelles visions et de repenser les concepts.

Dans cette optique, la réunion du conseil des ministres a examiné un projet de décret relatif à la justice sociale portant sur les « travailleurs des chantiers ». En effet, cité dans un communiqué de la présidence, Kaïs Saïed a qualifié la situation des travailleurs de chantiers d' »injuste » et d' »inhumaine », au même titre que celle des chômeurs de longue durée.

Et le chef de l’Etat d’ajouter : « La Tunisie avance à pas sûrs, malgré ceux qui cherchent à attiser la situation dans le pays. Leurs manœuvres ont échoué (…) le peuple les a rejetés et l’Histoire les a déjà jugés, avant même la justice ».

Il a salué le sens du devoir et « la conscience profonde » des Tunisiens, soutenant que « le peuple ne pardonnera pas à ceux qui lui ont nui » par le passé.

Avec TAP

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Kaïs Saïed appelle à de nouvelles réformes pour instaurer la justice sociale

Kaïs Saïed appelle à de nouvelles réformes pour instaurer la justice sociale

Le président de la République, Kaïs Saïed, a, en présidant jeudi le Conseil des ministres, affirmé la nécessité de mettre en place de nouvelles approches pour établir la justice sociale et rompre définitivement avec les inégalités sociales. Il ne peut y avoir de justice sociale sans une réelle réforme des politiques et des approches sociales, […]

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Kaïs Saïed appelle à une refonte des politiques sociales pour une justice véritable

Le président de la République, Kaïs Saïed, a présidé hier, jeudi, une réunion du Conseil des ministres, centrée principalement sur la justice sociale et la situation des ouvriers précaires.

Dès l’ouverture de la séance, le chef de l’État a souligné la nécessité de repenser en profondeur les politiques sociales afin d’instaurer une véritable justice sociale, indique un communiqué de la présidence. Il a également appelé à une rupture radicale avec les déséquilibres qui, pendant des décennies, ont nourri les inégalités et la marginalisation.

« Il ne peut y avoir de justice sociale sans réforme réelle des politiques et des approches sociales », a déclaré Kaïs Saïed, ajoutant que l’objectif est de bâtir un État équitable, garant des droits de tous et assurant un accès égal aux conditions d’une vie digne.

Le Conseil a examiné à cette occasion un projet de décret relatif à la justice sociale. Le président a insisté sur l’importance de développer de nouveaux concepts et mécanismes adaptés à cette vision, appelant à une approche renouvelée.

Un autre point abordé a concerné le sort des ouvriers des chantiers – les travailleurs précaires de la fonction publique. Kaïs Saïed a qualifié leur situation de « non seulement injuste, mais inhumaine », évoquant également le cas des travailleurs en sous-traitance et des chômeurs de longue durée empêchés d’exercer leur droit au travail. Il a souligné l’urgence de mettre un terme définitif à ces formes de précarité.

Malgré les tensions alimentées dans certains cercles, le président a assuré que la Tunisie poursuit résolument sa marche réformatrice. Il a accusé certains acteurs de chercher à attiser les troubles par tous les moyens, après l’échec de leurs manœuvres et leur rejet par le peuple. « Le peuple tunisien a su faire le tri avec lucidité et ne pardonnera jamais à ceux qui l’ont opprimé », a-t-il martelé.

Don de 50 000 tonnes de farine irakienne à la Tunisie  

«Le cercle de charité vient de s’élargir récemment au gouvernement irakien avec les échos portant sur un don de 50 000 tonnes de farine» à la Tunisie, note, sur un ton ironique et désabusé, l’ancien ambassadeur Elyes Kasri dans un poste Facebook.

Il commentait l’annonce faite par l’Irak d’un don de 50 000 tonnes de blé à la Tunisie.

«Dans le cadre du soutien de l’Irak aux pays arabes frères, le Conseil des ministres [irakien a décidé de faire don de cinquante mille tonnes de blé à la République tunisienne, un cadeau du peuple irakien au peuple tunisien frère», peut-on lire dans un communiqué du bureau du Premier ministre irakien Mohammad Shia’ Al-Sudani, rapporté mercredi 7 mai 2025 par les médias.

Rappelons que le Premier ministre irakien avait eu un appel téléphonique, le 4 mai, avec le président de la république Kaïs Saïed, officiellement pour l’inviter à participer au 34e Sommet de la Ligue des Etats arabes qui aura lieu à Bagdad le 17 mai courant.

Le don représente 1,67% de la consommation annuelle de blé de la Tunisie (estimée à 3 millions de tonnes en 2024) et équivaut à environ 6 jours de besoins en céréales. Ce n’est donc pas de refus, même si on peut déplorer que l’on soit arrivé à assurer notre alimentation grâce à la générosité, sans doute désintéressée, des «pays frères et amis».

Quant on connaît les immenses superficies agricoles non exploitées, notamment celles appartenant à l’Etat, on mesure l’ampleur du gâchis de la mauvaise gouvernance qui a transformé la Tunisie en un pays sous-développé qui survit grâce à l’aide internationale.  

I. B.

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Les présidents de l’ARP et du CNRD reçus au Palais de Carthage

Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, dans l’après-midi du mercredi, au Palais de Carthage, le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Ibrahim Bouderbala, et le président du Conseil national des régions et districts (CNRD), Imed Derbali.

Lors de cette réunion, le chef de l’État a souligné que le pays mène une bataille de libération nationale tous azimuts et sur plusieurs fronts dans laquelle la fonction législative, toutes chambres confondues, assume un rôle-clé.

Cité dans un communiqué, le président Saïed a tenu à souligner que la divergence de vues et d’opinions est un fait « normal », tant que celle-ci verse dans un seul et unique objectif et procède d’une volonté constante et inflexible à aller de l’avant, sans nul recul en arrière, sur la voie du processus d’édification nationale.

Le chef de l’Etat a, par ailleurs, évoqué nombre de priorités, dont notamment la justice sociale, appelant, à ce propos, à l’impératif de faire preuve d’initiative et de proposer de nouvelles solutions s’inspirant de nouveaux concepts et idées, tout particulièrement, pour ceux qui endurent encore le chômage, la pauvreté et la privation.

Avec TAP

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 «Les migrants sont victimes d’un système économique mondial injuste» (Kaïs Saïed)

La montée en puissance de la migration irrégulière est loin d’être un phénomène «anodin», a déclaré Kaïs Saïed, en pointant, une nouvelle fois, les réseaux criminels à l’origine du trafic d’êtres humains et d’organes sur le continent africain et dans la rive nord de la Méditerranée.

«Nul ne peut croire que des milliers de personnes, dont des femmes enceintes ou portant des nourrissons dans les bras, pouvaient parcourir des milliers de kilomètres pour venir en Tunisie et aller dans certaines villes telles que Jebeniana et El-Amra s’il n’y a pas eu un plan criminel préalablement établi», a déclaré le président de la république, lors de sa réunion, lundi 5 mai 2025, au Palais de Carthage, Amy Pope, la directrice générale de l’Organisation mondiale pour les migrations (OIM).

«Aucun Etat au monde ne tolère qu’une partie de son territoire ne soit pas placée sous sa législation ou sa souveraineté», a-t-il insisté, rappelant à ce propos que les autorités tunisiennes ont veillé à ce que l’opération d’évacuation des camps des migrants irréguliers soit menée non seulement dans le respect des règles du droit humanitaire mais aussi et surtout selon les nobles valeurs éthiques et morales.

Si ces migrants irréguliers sont aujourd’hui en quête d’endroits sûrs, c’est parce qu’ils sont victimes d’un système économique mondial injuste dont la Tunisie n’a de cesse de dénoncer en étant elle-même victime, a fait savoir le chef de l’Etat.

Tout en rappelant que la Tunisie est fière de son appartenance africaine, le chef de l’Etat a souligné que notre pays a porté haut le slogan selon lequel l’Afrique, terre de toutes les richesses, doit appartenir aux seuls Africains, et à eux seuls.

Saïed a, par ailleurs, saisi l’occasion pour appeler l’OIM à redoubler d’effort en vue de faciliter le retour volontaire des personnes déplacées et à œuvrer à leur apporter l’appui financier nécessaire afin qu’elles puissent s’installer dans leurs pays d’origine en toute sécurité.

Il a également exhorté l’organisation onusienne à œuvrer de concert avec toutes les parties concernées afin d’identifier le sort des disparus qui n’ont été retrouvés ni en mer ni sur terre.

«La Tunisie a œuvré en ce sens dans les limites de ses moyens, et assumé un lourd fardeau», a tenu à souligner le chef de l’Etat, ajoutant que cette situation ne saurait perdure. Notre pays plaide toujours en faveur d’un nouvel ordre humanitaire qui rompe avec un système qui a consacré le pillage des richesses, la famine et les conflits, a-t-il conclu.

De son côté, la directrice générale de l’OIM a déclaré, qu’elle a abordé, au cours de sa réunion avec le chef de l’Etat, la question de la migration irrégulière, qui, a-t-elle dit, préoccupe la communauté internationale tout entière.

«Nous avons convenu d’adopter une approche efficace qui pourrait nous permettre de trouver une solution pour sauver de nombreuses personnes et victimes de ce fléau», a-t-elle déclaré, indiquant avoir tenté de parvenir à des propositions visant à faciliter le retour volontaire des migrants irréguliers à leurs pays d’origine et à leur offrir une vie décente et des opportunités d’emploi leur permettant de s’y installer de façon durable et permanente.

«Une telle action sera bénéfique et salutaire pour tous au triple plan national, régional et international», a-t-elle conclu.

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Kaïs Saïed va relancer le recrutement dans la fonction publique

Kaïs Saïed appelle le gouvernement à ouvrir les vannes des services publics pour les recrutements après les avoir purgés de ceux qui s’y sont infiltrés et qui se sont servis de la responsabilité comme moyen pour avoir des privilèges injustifiés.

C’est ce que le président de la République a déclaré en recevant, lundi 5 mai 2025, au palais de Carthage, la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzeri, réunion au cours de laquelle il a examiné le fonctionnement des services publics et mis l’accent sur l’impératif d’opérer plusieurs réformes dans le sens de leur assainissement.

Sur un autre plan, Saïed a donné ses instructions en vue d’élaborer un projet de loi de finances pour l’année à venir qui consacre clairement le rôle social de l’Etat : donc plus de recrutements, plus de dépenses sociales et de compensation, plus d’impôt sur les entreprises et plus d’endettement pour mobiliser les fonds nécessaires à une telle politique. Ceux qui espèrent voire l’Etat réduire (ou maîtriser) ses dépenses pour rééquilibrer ses finances publiques risquent d’être déçus.

I. B.

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Saïed dénonce le «silence international suspect» face aux crimes d’Israël en Palestine

Le Premier ministre irakien Mohammed Shia’ Al-Sudani a renouvelé au président Kaïs Saïed son invitation pour assister aux travaux du 34e Sommet arabe et du 5e Sommet pour le développement économique et social, qui se tiendront à Bagdad le 17 mai courant.

L’appel téléphonique de l’Irakien, reçu dimanche soir, 4 mai 2025, a également été l’occasion pour le chef de l’État de réaffirmer la position inébranlable de la Tunisie quant au droit du peuple palestinien à libérer chaque centimètre carré de son territoire occupé et à établir son État pleinement souverain avec Al-Qods Al-Charif pour capitale, selon un communiqué de la présidence.

Le président a souligné que les crimes commis par les forces d’occupation sionistes contre le peuple palestinien, notamment les meurtres, les déplacements et la privation des biens de première nécessité, y compris l’eau, entraînant la mort de dizaines d’enfants de faim et de soif, visent non seulement à l’extermination, mais aussi à écraser la volonté de libération, un objectif que l’entité occupante n’atteindra jamais, indique encore le communiqué. Il ajoute : «Lorsqu’un peuple réclame sa libération, la victoire lui appartient, quelles que soient l’ampleur des défis et l’énormité des sacrifices.»

Le président a souligné la nécessité de s’unir derrière une position commune face au silence international suspect et à la violation des principes les plus fondamentaux du droit humanitaire.

«Une position unifiée et une voix arabe collective sont la seule voie pour mettre fin à ces crimes et à cette situation inhumaine, contre lesquels le monde entier s’est élevé», a-t-il déclaré dans le même communiqué.

On ne sait pas si le président Saïed va honorer de sa présence le prochain sommet arabe. Ce que l’on sait, en revanche, c’est que la voix de Kaïs Saïed tranche, par son attachement aux droits non négociables des Palestiniens, avec la mollesse de celles de la majorité de ses pairs arabes, dont beaucoup entretiennent des rapports officiels et/ou officieux avec l’Etat d’Israël.

I. B.   

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Tunisie | L’administration publique ou l’art de noyer le poisson

Pourquoi nos responsables publics, hier encore loués pour leur compétence supposée, donnent-ils aujourd’hui l’impression de ne plus savoir comment faire les choses ou de se noyer dans un verre d’eau. Ils donnent aussi parfois l’impression de vouloir noyer le poisson, gagner du temps (et nous en faire perdre) et fuir leur responsabilité, en attendant de transmettre la patate chaude à leurs successeurs?

Imed Bahri

Depuis son accession à la présidence de la république fin 2019, Kaïs Saïed ne cesse de se plaindre ou de dénoncer la lenteur que mettent les services publics à faire avancer les projets dont, pourtant, ne cesse-t-il de préciser aussi, les fonds sont disponibles et ne demandent qu’à être dépensés. Plus de 5 ans, et 5 Premiers ministres, après, on n’est pas encore sorti de l’auberge. Où se situe le hiatus ?

Le chef de l’Etat n’aime pas ce qu’il appelle «les méthodes traditionnelles qui consistent à créer des commissions et des sous-commissions dont les travaux restent sans effet ou résultat ou aggravent la situation sur le terrain», comme il l’a répété hier, vendredi 2 mai 2025, lors d’une réunion, au Palais de Carthage, avec la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar et le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzeddine Ben Cheikh.

Des commissions à n’en plus finir

C’est pourtant ce que le gouvernement (l’actuel ou le précédent) a fait, en créant une Commission supérieure chargée de l’accélération de la réalisation des projets publics, laquelle, a-t-on appris, s’est réunie, vendredi, au palais du gouvernement à la Kasbah sous la présidence de la Première ministre Sarra Zaafrani Zenzeri, et qui, a-t-on appris, a autorisé (sic !) le lancement immédiat des travaux de réalisation de toutes les composantes du projet de réhabilitation de la ligne ferroviaire n° 6  reliant Tunis et Kasserine, ainsi que la première partie du projet de doublement de la ligne ferroviaire n° 22 dans sa partie reliant Moknine à la station de Sidi Messaoud, sur une longueur de 22km.

Ladite commission a également décidé, la prise des mesures juridiques nécessaires pour mettre fin aux dépassements constatés au niveau de la voie ferrée, afin de garantir les expropriations foncières nécessaires à sa réalisation et ce en coordination avec les différentes parties intervenantes.

La même commission a examiné le projet de réhabilitation de la ligne ferroviaire n°6 reliant la Tunisie et Kasserine et de doublement de la ligne ferroviaire n°22, dans sa partie reliant Moknine et Mahdia, ainsi que du projet d’acquisition de 18 wagons de la ligne Tunis-Goulette-Marsa (TGM), outre le projet de rénovation et de modernisation des chemins de fer pour le transport du phosphate.

C’est ce qu’indique un communiqué de la présidence du gouvernement, ajoutant que la réunion d’hier a permis de passer en revue un ensemble de projets et de proposer des solutions aux problèmes rencontrés lors de leur mise en œuvre.

La cheffe du gouvernement a, dans ce cadre, souligné l’impératif d’assurer une coordination entre les différentes structures de l’Etat afin de surmonter les entraves, et ce conformément aux directives du président de la république appelant à consolider le transport public et le transport du phosphate ainsi que l’accélération des travaux afin d’améliorer le quotidien de la population et de promouvoir l’économie nationale.

Il s’agit également de tenir responsable des retards enregistrés les parties qui bloquent l’avancement des travaux, publics et privés, et qui privent les citoyens des bienfaits de ces réalisations dans les délais requis, ajoute le communiqué officiel, répétant presque mot pour mot d’anciennes déclarations du président de la république, déclarations dont beaucoup commencent à sérieusement se lasser.

Wishful thinkings et effets d’annonces

Voilà pour le patati et patata que nous sert le gouvernement depuis de nombreuses années, sans que l’on voit les paroles traduites en actes. Pourquoi doit-on penser que cette fois-ci les choses vont aller plus rapidement ou que le président de la république va pouvoir bientôt inaugurer tel hôpital (et ne parlons pas de celui des Aghlabides à Kairouan qui est en passe de devenir un véritable serpent de mer), telle autoroute ou telle ligne de chemin de fer?

Beaucoup (y compris l’auteur de ces lignes) pensent, à juste titre, que dans un an ou deux ou trois, une réunion similaire se tiendra presque dans les mêmes conditions, pour annoncer les mêmes mesures et nous servir les mêmes wishful thinkings et les mêmes effets d’annonces.

C’est comme si nos services publics ne savent plus comment faire les choses ou ont tendance à se noyer dans un verre d’eau, s’ils ne cherchent pas à noyer le poisson, à fuir leur responsabilité, à gagner du temps (et à nous en faire perdre), en attendant de transmettre la patate chaude à leurs successeurs?

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