Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Tunis | « Le Chat » en avant-première à El Teatro

L’espace El Teatro accueille en avant-première « Le Chat » de Nadra Achour (d’après le roman de Georges Simenon) : un huis clos poignant où le silence crie plus fort que les mots

Le rendez-vous est donné pour le samedi 24 mai 2025 à 19h30 pour une durée de plus d’une heure à découvrir deux êtres enfermés dans une maison… comme leur histoire.

Les organisateurs invitent à ressentir l’intensité du non-dit à travers cette pièce et à réserver les billets sur le site dédié.

Synopsis

Dans un pavillon en banlieue, Raymond et Margot, un couple vieillissant, partagent un quotidien marqué par le silence et l’amertume. Autrefois passionnés, ils ne se parlent plus, en proie à une guerre froide domestique qui consume peu à peu leur vie. Le seul lien qui subsiste entre eux est un chat, unique confident de Raymond et cible de la jalousie de Margot.

Tandis que leur maison est encerclée par la démolition progressive de leur quartier, leur couple s’effondre sous le poids du non-dit et des rancœurs, les forçant à affronter leurs souvenirs et la solitude inévitable.

Dans cette atmosphère de déclin, les souvenirs refont surface et les émotions enfouies remontent, forçant Raymond et Margot à affronter les fantômes de leur passé et l’inexorable solitude qui les guette. Entre espoir, regret et résignation, Le Chat est une plongée bouleversante dans la complexité des relations humaines, où l’amour se mue en haine, et le silence en cri intérieur.

L’article Tunis | « Le Chat » en avant-première à El Teatro est apparu en premier sur Kapitalis.

Retour sur la 23e édition du Festival Abdelaziz El Agrebi du Théatre : Le public était au rendez-vous !

Pendant six jours, les voix d’Aziza Boulabiar, Mohamed Taoufik El Khalfaoui, Habiba Jendoubi, Salah Mseddek, Siham Mseddek, Hammadi El Mezzi, et Dalila Meftahi, entre autres, ont ravivé l’histoire du quatrième art, partageant avec le public des moments inédits de leurs carrières, entre anecdotes, émotions et réflexions sur les enjeux actuels du théâtre.

La Presse — Le public était au rendez-vous pour la relance du Festival Abdelaziz El Agrebi du Théâtre à la maison de la culture Douar Hicher, interrompu pendant 6 années. Avec le soutien du ministère des Affaires culturelles, l’Association Sadaq Al-Ikhaa pour le théâtre a remis au jour ce festival de proximité, fondé il y a une trentaine d’années, pour une 23e édition qui s’est tenue du 26 avril au 3 mai 2025.

Sous le slogan : «Un retour fort, une créativité renouvelée», cette édition a mis à l’honneur la mémoire du théatre tunisien avec la participation de différentes compagnies tunisiennes et autres comédiens et metteurs en scène.

Cette reprise du festival a constitué un nouvel hommage à l’homme de théâtre dont il porte le nom : Mohamed Abdelaziz Agrebi, comédien, metteur en scène, professeur et formateur qui a été un pilier de la Troupe de la Ville de Tunis, il compte parmi les figures emblématiques du 4e art en Tunisie.

Venus nombreux, les habitants de la ville et ses alentours ont pu profiter d’un programme consistant fait de représentations théâtrales pour adultes et pour enfants, de présentations de parcours d’hommes et femmes de théâtre tunisiens dans la section «Masirati» qui a marqué dans cette édition par son intensité humaine et sa portée mémorielle, de rencontres culturelles, d’un salon national de l’artisanat, de différents ateliers et stages et d’une session d’hommages à des figures emblématiques du théâtre tunisien qui a inclus Bechir Gheriani, Abderrahmen Mahmoud, Mounir Argui, Nissaf Ben Hafsia, Jamila Chihi et Bahri Rahali.

Parmi les moments forts du festival, la section «Masirati», animée par l’homme de théâtre  Taher Redhouani, qui a offert une scène de témoignages vivants. Pendant six jours, les voix d’ Aziza Boulabiar, Mohamed Taoufik El Khalfaoui, Habiba Jendoubi, Salah Mseddek, Sihem Mseddek, Hammadi Mezzi, et Dalila Meftahi, entre autres, ont ravivé l’histoire du quatrième art, partageant avec le public des moments inédits de leurs carrières, entre anecdotes, émotions et réflexions sur les enjeux actuels du théâtre.

La clôture, qui a eu lieu le 3 mai 2025, a vu la représentation de la pièce «Ma Yrawich» (Ils ne voient pas), un spectacle de marionnettes signé Mounir El Argui et produit par le Centre national des arts de la marionnette.

Le directeur du festival, Rached Belham, a salué le succès de cette édition, affirmant une volonté d’ouverture plus grande sur les jeunes créateurs, le théâtre alternatif et l’innovation artistique, afin de renforcer le dynamisme culturel de la région.

On nous écrit – À propos du roman de Hela Jenayah Tekali : L’espoir sublime : l’odyssée intérieure de Hope

Une rencontre rare, un éclairage sensible, vibrant, où philosophes, scientifiques (Einstein et Tesla) et poètes mystiques (Rûmi, Tagore, G.K. Gibran)…, dans une quête de sens, se sont entrelacés pour rappeler que l’espoir, même transpercé, blessé jusqu’à l’extrême, ne meurt jamais.

Lors d’une récente rencontre littéraire organisée par le Club culturel Sidi Mahrsi à Nabeul, l’œuvre de Hela Jenayah, La quête de l’espoir sublime, a été au cœur d’une présentation chaleureuse et inspirée qui a profondément touché l’assistance. Son deuxième roman s’impose comme une allégorie puissante du parcours de l’âme humaine.

Hope, ange déchu expulsé du paradis pour avoir rêvé d’un amour interdit, devient l’héroïne d’un voyage initiatique où la douleur se transforme peu à peu en lumière. Hope entame un périple semé d’épreuves et de désillusions, une véritable odyssée intérieure où l’épreuve devient passage, et la chute, prélude à une ascension éclatante. A travers les chutes, les blessures et la perte, le récit dévoile une lente conquête de soi.

L’héroïne, transpercée par la flèche de son bourreau, ne sombre pas : elle renaît, s’élève, se transforme en étoile flamboyante. Le symbole est puissant : l’élévation véritable naît souvent de l’épreuve la plus obscure. Ce voyage intérieur que nous propose l’autrice est un cri lucide sur le monde. Le texte est hybride : à la frontière du roman, de l’essai philosophique et de la méditation poétique. C’est le récit d’une narratrice confrontée à une crise existentielle et décidée à transformer ses blessures en force. A travers des fragments, des réflexions et des élans poétiques, l’autrice interroge la condition humaine, le rôle de la femme, la spiritualité, la mémoire et la liberté.

La lecture proposée a enrichi cette trame d’une résonance spirituelle profonde, faisant dialoguer la trinité hindoue — Brahma, Vishnou, Shiva, où Hope incarne un cycle sacré: naissance, épreuves, renaissance — avec l’essence d’un cheminement intérieur présent aussi dans l’islam : la parole, la science et l’acte comme voies d’accomplissement. La présentation a offert des passerelles culturelles fortes, soulignant l’universel cheminement de l’âme humaine vers la lumière.

Une rencontre rare, un éclairage sensible, vibrant, où philosophes, scientifiques (Einstein et Tesla) et poètes mystiques (Rûmi, Tagore, G.K. Gibran)…, dans une quête de sens, se sont entrelacés pour rappeler que l’espoir, même transpercé, blessé jusqu’à l’extrême, ne meurt jamais et peut redevenir flamme, ainsi il se transforme et part à la conquête de l’univers.

Dans La quête de l’espoir sublime, Hela J.T. développe une réflexion troublante et profonde sur l’art, en particulier à travers le célèbre tableau de La Joconde (Mona Lisa de Léonard de Vinci). Loin de se contenter d’une admiration esthétique, elle propose une lecture mystique, presque ésotérique, de l’œuvre, où l’art devient un lieu de pouvoir invisible, voire de manipulation psychique. A travers plusieurs passages puissants, elle révèle les liens entre hypnose, énergie et représentations artistiques, tout en interrogeant le sens même de la création humaine. Elle dénonce la transformation de l’art occidental en culte de l’intellect : «La dimension spirituelle disparaît à l’instar de l’affaiblissement progressif de la religion pour céder la place à l’adoration de l’intelligence humaine et de la matière».

Dans la continuité de cette réflexion, un autre passage développe l’idée que la montée du rationalisme a provoqué une rupture fondamentale avec l’instinct et l’intuition : «Le rationalisme a rompu avec l’instinct et l’intuition. Toute dimension spirituelle est rejetée par l’homme nouvellement libéré des dogmes religieux». L’autrice met en lumière une transition historique majeure, où l’abandon des dogmes s’est accompagné d’un excès inverse : celui de l’hypertrophie de la raison, au détriment de l’âme sensible. Le culte du concret a pris le pas sur l’invisible.

La conséquence de cette perte est illustrée à travers le personnage de Hope : elle incarne le désir de retour à l’essence, à la légèreté de l’âme libérée de l’artifice. Son cheminement illustre l’intuition profonde que l’âme ne peut se contenter du visible, et qu’elle souffre lorsqu’elle est coupée de son origine spirituelle. Son propos, audacieux et mystique, rappelle que l’art n’est pas seulement esthétique : il est aussi éthique, symbolique, énergétique. Et c’est là toute la force de son écriture — dérangeante, mais salutaire.

Hela Jenayah Tekali exprime un attachement sincère à la dimension mystique de l’art et une volonté de retrouver un lien avec le divin à travers la création. Pourtant, elle adopte parfois un ton radical, presque apocalyptique, où l’art contemporain est accusé de trahir cette vocation sacrée : «Il est impérativement urgent de revenir vers le mysticisme et à la pensée soufie […] L’art d’aujourd’hui ne reflète plus l’ascension de l’esprit divin vers l’échelle du cœur, mais plutôt une descente vers l’enfer […]».

Cette parole engagée laisse percevoir une tension intérieure: entre la nostalgie du sacré et la colère contre la profanation du monde, entre l’appel à la lumière et l’expérience de l’ombre. Le regard de l’autrice oscille entre critique sociale et appel mystique, comme si elle cherchait elle-même à guérir une fracture intérieure — celle d’un monde désacralisé où l’art aurait perdu son essence. Elle semble regretter la disparition du beau, du sacré, du symbolique, remplacés selon elle par le choc, l’absurde ou le nihilisme.

Réponse à Hela Jenayah — L’art contemporain : miroir blessé ou terrain d’éveil ?

Vous soulignez avec justesse le déracinement esthétique et symbolique de notre époque. Et pourtant, là où vous voyez parfois une négation de l’humain, je perçois, pour ma part, un cri, un miroir, une alarme spirituelle. L’art contemporain ne cherche plus à plaire, il dérange, déconstruit, défait les apparences.

Cela peut choquer, blesser même, mais il exprime aussi la fracture du monde moderne, sa perte de repères et son errance existentielle. En ce sens, il est moins une trahison de l’humain qu’un témoignage brut de sa souffrance. Certes, il manque souvent de transcendance, mais est-ce l’art lui-même ou le monde qui l’a oubliée ? Et si ce que vous nommez «art nocif» n’était que le reflet d’une humanité en quête de sens, un art sans Dieu, sans Beauté, mais pas sans appel ? 

Dans le silence qu’il laisse, dans le malaise qu’il crée, peut naître — paradoxalement — un désir d’élévation, de retour au sacré. L’art contemporain, dans son chaos, ouvre parfois un passage non vers le néant, mais vers un réveil de la conscience.

Mariem Garaali 

Poétesse et exploratrice de la conscience subtile

Décès de l’écrivain tunisien Bannani Mizouni

L’écrivain tunisien d’expression arabe et universitaire Bannani Mizouni est décédé ce dimanche 11 mai 2025 à l’âge 63 ans.

Le ministère des Affaires culturelles a, dans un faire-part publié lundi, en début d’après-midi, a adressé ses condoléances à sa famille et à tous les acteurs du secteur culturel, rappelant le parcours professionnel et littéraire du défunt étalé sur plus de 40 ans.

Feu Mizouni Bennani (9 mai 1962-11 mai 2025) est originaire du gouvernorat de Kasserine. Diplômé en langue et littérature arabes, il a notamment occupé le poste d’inspecteur général des écoles primaires et de professeur de Sciences de l’Éducation à l’Institut Supérieur d’Études Appliquées en Sciences humaines de Sbeitla, relevant de l’Université de Kairouan.

Membre de l’Union des Écrivains tunisiens, depuis 1989, l’auteur, poète, nouvelliste, romancier et essayiste, en a été l’un des fondateurs de sa branche à Kasserine en 1997.

Il a également été membre de la rédaction de magazine pour enfants, « Irfan alyaw » et « Nassim », ainsi que consultant littéraire et artistique auprès des Editions al-Moanassa.

Bannani Mizouni a écrit dans divers genres littéraires, allant de « la poésie, à la nouvelle et le roman jusqu’à l’essai aussi bien que les études critiques et les recherches pédagogiques », indique le ministère.

Il est lauréat de « nombreuses récompenses littéraires, notamment le Prix de la Culture de l’enfant arabe dans le genre nouvelle, qui lui a été attribué à Abou Dhabi, aux Émirats arabes Unis (EAU), en 2001. »

Wassim Ayari, à propos de « Hob Kira » à la Presse : « Je tiens à écrire en toute liberté »

Il brille par sa couverture attrayante, rouge, criarde d’amour. L’ouvrage « Hob Kira » du jeune écrivain Wassim Ayari a drainé de jeunes curieux, lecteurs et visiteurs à la 39e édition de la Foire Internationale du livre de Tunis lors de sa première séance de dédicace-lancement. Nous ne connaissions pas l’auteur avant cette parution- évènement chez « Hkeyet édition ». Et nous nous sommes posé la question : Qui se cache derrière cette histoire d’amour, tissée en langue arabe ? Entretien avec Wassim Ayari. 

La Presse — «Hob Kira » est un des premiers romans parus aux éditions « Hkeyet ». Que pouvez-vous nous dire sur votre livre sans trop en dévoiler à nos lecteurs ? 

Une mise dans l’univers s’impose ! Il s’agit d’une fusion entre réalité et imaginaire. J’ai édifié un monde qui m’est propre en puisant dans la réalité.

Elle suit Wajdi, un jeune homme orphelin, qui lutte pour subvenir à ses besoins, en travaillant durement, jusqu’au jour où il apprend que son père est vivant. Il part à sa recherche et dans sa quête, il rencontre « Kira ». Je n’en dis pas plus ! (Sourire).

Peut-on en savoir plus sur le processus d’écriture et sa dynamique ? 

C’est le fruit de nombreux essais d’écriture, qui se sont longtemps succédé et qui ont finalement abouti.  Depuis le primaire, j’ai toujours aimé écrire et faire paraître un livre. Mon amour pour l’écriture est incommensurable.et pouvoir le faire était un rêve d’enfant. Je faisais des jets dans différents cahiers, en langue arabe. Quand j’ai quitté ma région natale « Makther », ma perception du monde a changé. Elle a grandi. Toujours sur PC, je n’ai cessé d’écrire, jusqu’à mon accident de voiture, qui n’a fait que m’encourager finalement, à terminer le roman. J’ai commencé à 17 ans à l’écrire et à le réécrire. Et depuis cette épreuve, je n’ai cessé d’écrire. En 2021, j’ai terminé « Hob Kira ». 

Votre formation était pourtant scientifique au lycée… 

Oui, spécialisé dans la « géologie ». Depuis toujours, je tiens à écrire en toute liberté.

Vous avez commencé par la grande porte : le roman long et non pas par des nouvelles. N’est-ce pas risqué ? 

Quand je commence à écrire, je ne peux m’arrêter. Je ne sais pas si c’est positif ou négatif. (sourire).

Le brouillon a atteint plus de 456 pages. Et pourquoi pas prochainement, je procéderai en tomes.

C’est ma première Filt en mode écrivain. L’accueil du public a été  exquis. Je suis content même je me considère comme un projet. J’use des réseaux sociaux, spécialement Facebook pour maintenir un lien avec les fans. Entretenir cette idée, c’est s’ouvrir sur le monde. 

Hassen Doss bouleverse en Alfredo dans une Traviata lyrique et raffinée

Au Théâtre de l’Opéra (Cité de la Culture), la magie de La Traviata a opéré, avec en vedette le ténor Hassen Doss dans le rôle bouleversant d’Alfredo. Cette production tuniso-italienne du chef-d’œuvre de Verdi, présentée pour la première fois au public le vendredi 9 mai 2025, s’est déroulée devant un public de mélomanes, d’ambassadeurs et d’artistes.

Fruit d’une étroite collaboration entre les talents tunisiens et le soutien de l’Institut Culturel Italien, cette version de l’opéra associe l’Orchestre Symphonique Tunisien, le Chœur de l’Opéra, le Ballet et les solistes tunisiens, sous l’égide du ministère des Affaires culturelles.

La première représentation, donnée le 9 mai, avait vu le ténor Hassen Doss incarner Alfredo. La distribution actuelle compte aussi le baryton Haythem Lahdhiri et la soprano Lilia Ben Chikha, familiers des planches lyriques.

Dans les rôles principaux, Hassen Doss et Lilia Ben Chikha donnent vie à l’histoire tragique de Violetta et Alfredo, dont l’amour contrarié bouleverse toujours autant. À leurs côtés, Haythem Lahdhiri campe un Giorgio Germont convaincant, père inflexible aux convictions bourgeoises.

Sur scène, le drame se déploie entre fastes festifs et retraits poignants, dans une mise en scène raffinée signée par le maître italien Stefano Vizioli, connu pour ses productions aux quatre coins du monde, de la Scala à Buenos Aires. Cette version, chantée en italien et surtitrée en français, repose sur l’édition Ricordi de 1964 du livret de Francesco Maria Piave, inspiré de La Dame aux camélias d’Alexandre Dumas fils. Sous la baguette experte de Nicoletta Conti, cheffe d’orchestre de renom, le spectacle s’étire sur quatre actes et 1h50 de passion.

L’article Hassen Doss bouleverse en Alfredo dans une Traviata lyrique et raffinée est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Biennale des Imaginaires Numériques 2026 : appels à projets ouverts pour les artistes du monde entier

Les appels à projets d’œuvres en création pour la Biennale des Imaginaires Numériques 2026, en France, sont ouverts pour tous les artistes de tous horizons et de toutes nationalités, a annoncé l’Institut français de Tunisie.

Créée en 2018 et organisée par la plateforme CHRONIQUES, la Biennale des Imaginaires Numériques est le temps fort des arts et cultures numériques de la région Sud, notamment à Aix-en-Provence et à Marseille.

En explorant les arts visuels, les arts sonores et le spectacle vivant, la Biennale s’intéresse à la présence et l’usage des nouvelles technologies dans l’art, investit l’espace public et donne la parole aux artistes nationaux et internationaux d’horizons différents.

Le calendrier des appels à projets Créations (« Créations toutes disciplines », « Créations émergentes et « Créations numériques en espace public ») est ouvert jusqu’au dimanche 15 juin 2025. L’annonce des lauréats aura lieu au mois d’octobre de la même année.

Un appel à projets pour proposer des œuvres existantes à la programmation de la Biennale est également ouvert jusqu’au 25 juillet 2025 et l’annonce des projets retenus se fera au mois de janvier 2026.

L’appel à projets «Créations toutes disciplines» est destiné aux artistes nationaux et internationaux pour la production d’une œuvre originale utilisant ou interrogeant les pratiques numériques sous diverses formes possibles : art visuel (installation, vidéo, installation immersive,…) spectacle vivant, création sonore, réalité virtuelle ou augmentée, intelligence artificielle…

L’appel à projets «Créations émergentes» est destiné aux artistes de moins de 35 ans et de toutes provenances, pour la production d’une œuvre originale utilisant ou interrogeant les pratiques numériques sous diverses formes possibles (art visuel, installation, vidéo, installation immersive, spectacle vivant, création sonore, réalité virtuelle ou augmentée, intelligence artificielle…). Avec cet appel à projets, il est également proposé aux artistes de renforcer leurs pratiques et de les encadrer afin de mieux appréhender leur environnement professionnel.

L’appel à projets «Créations numériques en espace public» est destiné aux artistes nationaux et internationaux pour la production d’une œuvre originale utilisant ou interrogeant les pratiques numériques qui sont pensées et écrites pour l’espace public.

L’article Biennale des Imaginaires Numériques 2026 : appels à projets ouverts pour les artistes du monde entier est apparu en premier sur WMC.

Campagne céréalière 2025 : Nabeul retrouve ses niveaux records avec 1,26 million de quintaux

La campagne céréalière dans le gouvernorat de Nabeul s’annonce particulièrement prometteuse cette saison, avec une production estimée à 1,26 million de quintaux, renouant ainsi avec les niveaux records enregistrés au cours de l’exercice 2018-2019.

Cette production se répartit entre 605 mille quintaux de blé dur, 59 mille quintaux de blé tendre, 513 mille quintaux d’orge et 41 mille de triticale, a indiqué à l’Agence TAP, Mohamed Charef Ben Maâouia, membre de l’union régionale de l’agriculture.

La région compte 150 moissonneuses-batteuses et 5 centres de collecte d’une capacité de 150 mille quintaux.

Le gouvernorat de Nabeul assure 15% de la production céréalière nationale avec une superficie de 70 mille ha, dont 23 mille 800 ha de blé dur, 22 mille 300 ha d’orge et blé tendre, 19 mille 200 ha de fourrage, 4 mille ha de légumes secs et de 750 ha de colza.

Le manque de pluies et des ressources en eau ont étaient à l’origine d’une régression de la production céréalière, durant les dernières années.

L’article Campagne céréalière 2025 : Nabeul retrouve ses niveaux records avec 1,26 million de quintaux est apparu en premier sur WMC.

Handy Music Festival du 15 au 18 mai 2025

Handy Music Festival du 15 au 18 mai 2025 | Univers News

Tunis, UNIVERSNEWS (CULT) – L’Association IBSAR organise la 7ᵉ édition du Festival International des Musiciens et Créateurs en Situation de Handicap «Handy Music» du 15 au 18 mai 2025, à la Cité de la Culture. Cette édition promet des performances uniques, des collaborations inspirantes et des moments riches en émotions. Ce festival est organisé à l’initiative de l’association IBSAR loisirs et culture pour les non et malvoyants. Au programme des créations musicales individuelles et collectives de personnes porteuses d’handicap afin de créer un espace d’échange interculturel et favoriser leur inclusion sociale.

« IBSAR” œuvre en faveur de l’égalité des chances entre tous les individus afin de valoriser les compétences et la créativité des personnes porteuses d’handicap dans les domaines des Arts, et à leur l’inclusion sociale. Elle appelle à “l’instauration d’une société juste dans laquelle les personnes handicapées jouissent pleinement de leurs droits et participent efficacement à la vie publique”.

Officiellement créée le 31 janvier 2012, «IBSAR» est une association offrant un soutien aux élèves et aux étudiants par l’impression des livres en Braille et l’organisation des formations à l’usage des nouvelles technologies. Son objectif est d’intégrer les non et malvoyants dans les domaines des loisirs, de la vie culturelle, intellectuelle et artistique, et ce en conformité avec les clauses de la convention Internationale des Droits des handicapés. L’association mène des campagnes de sensibilisation en faveur des personnes handicapées visuelles et les personnes handicapées en général afin de faciliter leur participation dans tous les domaines. (M.S)

Deux experts de l’UNESCO en Tunisie pour évaluer le géoparc de Dahar

Deux experts de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) effectueront une visite en Tunisie, du 20 au 25 mai 2025, pour évaluer l’état d’avancement sur le terrain du dossier soumis par la Tunisie en vue de l’inscription du géoparc de Dahar sur la liste des géoparcs mondiaux.

Le projet de création du géoparc de Dahar, dans le sud-est du pays, a été lancé par l’Office national des mines en 2016. La Tunisie a officiellement soumis le dossier technique de son premier géoparc à l’UNESCO le 28 novembre 2024.

Selon le site officiel de l’UNESCO, le label « Géoparc mondial de l’UNESCO » est attribué à un territoire rural reconnu pour la richesse de son patrimoine géologique, naturel et culturel. Le géoparc de Dahar couvre une superficie de 6 000 kilomètres carrés et s’étend sur la chaîne montagneuse du Djebel Dahar, répartie entre les gouvernorats de Gabès, Médenine et Tataouine.

Le suivi de l’état d’avancement du dossier a fait l’objet d’une réunion tenue lundi au siège du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, présidée par la ministre Fatma Thabet Chiboub.

À cette occasion, la ministre a souligné l’importance de ce projet, qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de protection et de valorisation du patrimoine géologique ainsi que du patrimoine culturel matériel et immatériel. Elle a précisé que cette labellisation représenterait une reconnaissance internationale de l’importance des géoparcs pour leur rôle dans le développement social et économique.

Elle a également insisté sur la nécessité de renforcer la coordination entre les structures concernées afin de garantir la présentation d’un dossier complet dans les délais impartis.

Actuellement, 229 sites répartis dans 50 pays sont inscrits au Réseau mondial des géoparcs de l’UNESCO, couvrant une superficie totale de près de 855 000 km². Le géoparc de Dahar serait le premier du genre en Tunisie et le troisième en Afrique, après ceux du Maroc et de Tanzanie.

Première expérience tunisienne d’ensemencement des nuages

Le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzeddine Ben Cheikh, a annoncé que son département mène actuellement plusieurs projets pilotes, en partenariat avec des bailleurs de fonds internationaux, visant à optimiser la gestion des ressources en eau, qu’elles soient de surface ou souterraines. C’est ce qu’on apprend grâce à la Radio Nationale qui ajoute que l‘ensemencement fait partie des projets les plus importants du ministère de l’Agriculture.

Ces initiatives s’inscrivent dans une stratégie globale d’amélioration de l’exploitation des zones irriguées et de promotion de technologies avancées dans le secteur agricole. Lors d’un discours qu’il a fait à l’occasion de la Fête nationale de l’Agriculture et du 61ème anniversaire de l’évacuation agricole, placée sous le slogan, « Vers une agriculture intelligente pour une souveraineté alimentaire », Ezzeddine Ben Cheikh a déclaré que plusieurs programmes sont actuellement en cours d’élaboration, dont celui de l’ensemencement des nuages. Il a affirmé qu’une première expérience purement tunisienne a été réalisée le 16 avril dernier dans le bassin du barrage de Sidi Salem; et ce, en collaboration avec les ministères de la Défense et du Transport.

Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture a précisé que plusieurs programmes sont en cours : la réduction de l’évaporation en collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique; la mise en place d’une plateforme numérique d’aide à la décision pour la gestion en temps réel des ressources en eau; la création d’une plateforme numérique dédiée aux autorisations d’exploitation du domaine public hydraulique; ainsi que la mise à jour de la carte des étages bioclimatiques.

Lire aussi: Le Maroc lutte contre la sécheresse avec l’ensemencement des nuages

En outre, des efforts sont actuellement déployés pour avoir recours davantage aux énergies renouvelables. Objectif : réduire le coût de production et de transformation de l’eau.

Ezzeddine Ben Cheikh a, de plus, affirmé que la station de dessalement de Sousse entrera en service d’ici le mois de juin 2025.

Définition de l’encensement des nuages 

L’ensemencement des nuages est une technique visant à stimuler les précipitations en modifiant la composition des nuages. Elle consiste à introduire dans l’atmosphère de fines particules, jouant le rôle de noyaux de congélation, pour favoriser la formation de gouttelettes d’eau ou de cristaux de glace.

L’article Première expérience tunisienne d’ensemencement des nuages est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Nabeul accueille une rencontre sur le patrimoine dans le roman tunisien

Une rencontre littéraire intitulée “Le patrimoine dans le corpus romanesque tunisien” se tiendra les 15 et 16 mai à Nabeul, organisée par La Maison du Roman en collaboration avec le Commissariat régional des Affaires Culturelles de Nabeul, sous l’égide du Ministère des Affaires Culturelles.

Cet événement s’inscrit dans le cadre de la 34e édition du Mois du Patrimoine, placée cette année sous le thème “Patrimoine et Art… une harmonie qui raconte notre civilisation”.

Au programme : des débats animés par des chercheurs, écrivains et critiques, explorant les liens entre le roman tunisien et le patrimoine matériel et immatériel. Les discussions porteront sur la manière dont la fiction s’inspire des récits, symboles et pratiques du passé pour construire une mémoire collective et façonner des représentations modernes.

Les organisateurs soulignent l’importance de préserver et réinventer le patrimoine à travers la littérature, le décrivant comme “un être vivant transmis entre générations”.

Cette initiative vise à enrichir la réflexion sur le rôle du patrimoine dans la création littéraire et à renforcer l’identité culturelle tunisienne.

L’article Nabeul accueille une rencontre sur le patrimoine dans le roman tunisien est apparu en premier sur WMC.

La ville de Bizerte fête la 2e édition du « retour des Phéniciens »

Le vieux port de la ville de Bizerte a abrité, dimanche, la deuxième édition de la manifestation culturelle « Le retour des Phéniciens ».

S’inscrivant dans le cadre des festivités marquant la célébration du mois du Patrimoine, cette manifestation est une Initiative propulsée par le commissariat régional de la Culture à Bizerte avec concours du Ministère des Affaires Culturelles.

Présidée par le gouverneur de Bizerte, Salem Ben Yakoub, la manifestation a été ponctué d’un projet scientifique et artistique qui fait office d’une belle et éblouissante révélation pour un public fidèle à la tradition ancestrale, venu en grand nombre, de toutes les chapelles, rendre aux aïeuls, les Phéniciens, l’écrin qui leur revient, leurs lettres de noblesse.

Pure produit d’un effort collectif orchestré par une pléiade d’experts en histoire ancienne, religion et patrimoine, dont notamment les chercheuses Khaoula Bennour, Chadia Troudi et le doctorant en histoire et en archéologie ancienne Fathi Dridi, le projet, fruit d’un travail fouillé dans les méandres de l’Histoire, se veut une sérieuse tentative visant à appréhender la vie quotidienne des Phéniciens installés dans l’ancienne région de Bizerte, dans ses détails les plus infimes.

C’est aussi une projection vers le passé lointain et ancestral et une œuvre intellectuelle et artistique qui s’efforce de faire remonter le temps afin de ressusciter le legs des phéniciens dans les temps modernes.

A travers ce projet si ambitieux, les habitants de Bizerte ont eu l’occasion précieuse de percer les mystères de la vie quotidienne, économique et de décrypter la symbolique religieuse des Phéniciens.

Bien plus est, il leur a été permis de déguster les saveurs de la tradition populaire culinaire punique et même de s’initier au registre lexical de la langue phénicienne et du dialecte punique de l’époque.

Un récit d’histoire argumenté et solidement appuyé par des ressources scientifiques et un florilège de découvertes archéologiques, dont notamment, des statues en argile, en pierre et en marbre, des poteries, des peintures en mosaïque et des sculptures en pierre, présentées sous la forme de modèles vivants.

Le public a assisté à des représentations où l’on retrouve une illustration pittoresque du « chasseur Baal Hammoun » , une des divinités phéniciennes ponctuée d’une présentation figurée assortie d’un d’un texte historique trempé dans une plume plutôt soucieuse de faire transmettre au large public de la région, en un langage simple, compréhensible et fluide, l’héritage des phéniciens.

La 2e édition du « Retour des Phéniciens » est bien plus qu’une simple manifestation festive. C’est aussi et surtout un appel incessant à se réconcilier avec l’histoire, à faire preuve de curiosité insatiable et à immortaliser tout un legs ancestral qui date depuis la nuit des temps.

Taux de remplissage des barrages d’environ 40 %

Selon le bulletin quotidien de l’ONAGRI, le taux du remplissage des barrages le 12 mai 2025 est de 39,6 %.

Voici la répartition du remplissage des barrages selon la région :

  • Nord : 46%;
  • Centre : 14,3%;
  • Cap-Bon : 29,8%.

Bien qu’il soit inférieur à la moyenne, le taux du remplissage des barrages est supérieur à celui de la même date en 2024.

En effet, ceux du nord sont remplis à 853,658 millions m3: contre 749,623 millions m3 à la même date en 2024.

Ceux du centre sont remplis à 64,588 millions m3; contre 45,906 millions m3 à la même date en 2024.

Tandis que ceux du Cap-Bon sont remplis à 18,441 millions m3; contre 5,159 millions m3 à la même date en 2024.

L’article Taux de remplissage des barrages d’environ 40 % est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Gestion de l’eau en Tunisie : vers une utilisation accrue des eaux traitées dans l’agriculture

Le ministère de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche prépare en collaboration avec le ministère de l’environnement un programme pour l’irrigation de 20000 hectares avec de l’eau traitée en vue de réaliser la sécurité alimentaire, selon le secrétaire d’Etat chargé des ressources hydrauliques Hamadi Lahbib.

Un autre programme portant sur l’irrigation de 11500 hectares de terres domaniales en eaux usées sera également mené en collaboration avec l’Italie et en coordination avec le ministère de l’environnement, a-t-il dit, lors d’un atelier de formation sur la sécurité hydrique en Tunisie : défis et solutions » tenu au CAPJC.

La Tunisie compte 127 stations de traitement des eaux produisant 292 millions m3 d’eau, a-t-il ajouté notant que l’eau produite par 61 stations est utilisée dans l’irrigation des arbres fruitiers, des grandes cultures et des aliments pour bétail, des espaces verts et des terrains de golf.

Environ 14 millions m3 d’eau traitée sont utilisées dans le secteur agricole, a ajouté Lahbib notant que le programme d’extension de l’utilisation des eaux usées dans la production des fourrages d’été est mené avec les directions concernées et les gouverneurs.

Le ministère de l’agriculture est soucieux d’assurer une gestion optimale des eaux de manière à assurer l’équilibre entre l’offre et la demande outre la révision des aspects juridiques notamment le code des eaux et la mobilisation des ressources d’eau conventionnelles.

A cet égard, il a affirmé notamment que le ministère donne la priorité aux eaux potables et à la préparation des plans de rationalisation de la consommation de l’eau avec les différents ministères rappelant que selon un rapport international paru en 2015, la Tunisie compte parmi les 33 premiers pays exposés au stress hydrique.

L’article Gestion de l’eau en Tunisie : vers une utilisation accrue des eaux traitées dans l’agriculture est apparu en premier sur WMC.

Kafon ou la marginalité créatrice

L’annonce du décès de Kafon à l’âge de 43 ans a provoqué une pluie d’hommages posthumes. Mais comme on dit ici : «𝐼𝑙𝑠 𝑜𝑛𝑡 𝑎𝑐𝑐𝑟𝑜𝑐hé 𝑢𝑛𝑒 𝑔𝑟𝑎𝑝𝑝𝑒 𝑑𝑒 𝑟𝑎𝑖𝑠𝑖𝑛 𝑎𝑢𝑡𝑜𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑢 𝑑𝑢 𝑑𝑒́𝑓𝑢𝑛𝑡, 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑞𝑢𝑒, 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑛 𝑣𝑖𝑣𝑎𝑛𝑡, 𝑖𝑙 𝑛’𝑒𝑛 𝑟𝑒́𝑐𝑙𝑎𝑚𝑎𝑖𝑡 𝑞𝑢’𝑢𝑛 𝑔𝑟𝑎𝑖𝑛.»

Mohamed Sadok Lejri

C’est cette chanson ‘‘Houmani’’ qui a révélé au grand public Ahmed Laabidi alias Kafon et Mohamed Amine Hamzaoui, deux jeunes rebelles, insolents, authentiques, dotés d’une fibre artistique bien prononcée et qui ont fait preuve d’une certaine polyvalence par la suite.

Très convaincant dans les feuilletons et au cinéma, Med Amine Hamzaoui s’est avéré être un comédien talentueux. Kafon, quant à lui, s’est essayé à la comédie et à plusieurs genres musicaux non sans succès.

Il n’en reste pas moins que ces deux-là s’inscrivaient dans une marginalité qu’ils n’ont jamais pu quitter à cause d’un écosystème qui soutient mal les artistes de leur trempe, c’est-à-dire grandes gueules et anticonformistes.

Le départ de Kafon à l’âge de 43 ans vient de provoquer un séisme dans le milieu artistique tunisien et dans tout le pays. Les hommages pleuvent depuis l’annonce de son décès et les réactions fusent de toutes parts. Mais comme on dit ici : «𝐼𝑙𝑠 𝑜𝑛𝑡 𝑎𝑐𝑐𝑟𝑜𝑐ℎ𝑒́ 𝑢𝑛𝑒 𝑔𝑟𝑎𝑝𝑝𝑒 𝑑𝑒 𝑟𝑎𝑖𝑠𝑖𝑛 𝑎𝑢𝑡𝑜𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑐𝑜𝑢 𝑑𝑢 𝑑𝑒́𝑓𝑢𝑛𝑡, 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑞𝑢𝑒, 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑛 𝑣𝑖𝑣𝑎𝑛𝑡, 𝑖𝑙 𝑛’𝑒𝑛 𝑟𝑒́𝑐𝑙𝑎𝑚𝑎𝑖𝑡 𝑞𝑢’𝑢𝑛 𝑔𝑟𝑎𝑖𝑛.»

Enfin, last but not least, Kafon n’était pas un rappeur, mais un reggaeman. Non seulement il ne manquait pas d’apporter cette précision à chacune de ses apparitions médiatiques, mais en plus sa sensibilité et la tonalité de sa voix étaient vraiment celles d’un reggaeman. Il se considérait lui-même comme reggaeman, et non un rappeur. Mais bon, allez faire comprendre cette nuance aux incultes qui travaillent dans les rubriques culturelles de nos feuilles de chou et médias audiovisuels.

L’article Kafon ou la marginalité créatrice est apparu en premier sur Kapitalis.

Le guitariste et compositeur Hedi Fahem à La Presse : « La transmission est un volet crucial dans notre métier »

Élu «meilleur guitariste Yamaha» en 2016, Hédi Fahem multiplie les collaborations à l’échelle internationale et incarne un modèle à suivre pour de nombreux jeunes musiciens. Pourtant, le chemin vers le succès n’a pas été facile. Dans cet entretien, il revient sur les grands moments de sa carrière et les défis affrontés.

La Presse — Comment cette passion pour la musique est-elle née ?

J’ai découvert les vinyles de mon père à l’âge de 5 ans. Il avait surtout des enregistrements de rock classique : Jimi Hendrix, Pink Floyd… C’était le coup de foudre pour moi et c’est ainsi que j’ai décidé de devenir guitariste. J’ai tout fait pour apprendre en autodidacte. J’ai grandi à Gabès où il n’y avait aucun guitariste. J’ai dû alors apprendre à la télé. Quand ils passaient des émissions de musique, j’enregistrais au VHS et puis je revenais faire pause sur les positions des doigts et les autres détails. A l’âge de 16 ans, je jouais déjà comme un grand. J’étais encore au lycée quand j’ai découvert le festival de Jazz de Tabarka. Je faisais donc des économies tout au long de l’année pour y assister, quitte à dormir même à la plage. C’est grâce à ce festival que j’ai rencontré de grands noms du jazz. Ils m’ont appris, au-delà du volet technique, une approche humaine de la musique qui me marque à jamais. 

Quand vous jouez sur scène, tout paraît naturel et spontané. Pourtant, il doit y avoir certaines difficultés que le public ne voit pas. Quel est le volet le plus dur à gérer ?

Le plus dur c’est de croire en soi, de percer et de passer à un niveau avancé. On peut apprendre à manipuler une guitare en quelques mois. Mais, pour devenir professionnel, c’est assez complexe. J’ai abandonné mes études de journalisme au dernier moment pour me consacrer à ma carrière de musicien. Quand j’ai été accepté à mes débuts au Conservatoire royal de Bruxelles, je n’ai pas pu m’inscrire, faute de moyens. Mais, en contrepartie, j’ai passé 6 ans à me former seul comme dans une école. Je me levais tous les jours dès 7h00 du matin pour étudier jusqu’à 14h00. J’avais même des cahiers pour apprendre le côté théorique et développer mes connaissances musicales. Il n’y a que le travail assidu qui paie. C’est ainsi que je suis passé de jeune guitariste intéressant à musicien confirmé. Maintenant, je fais les morceaux en 20 minutes alors que d’autres y mettent 3 heures. 

Pourquoi n’êtes-vous pas parti dans la voie du showbiz où le gain est plus facile ?

J’ai tourné avec des artistes très célèbres, mais j’ai toujours eu un penchant pour les musiques qui ne sont pas commerciales. J’ai fait du rock, du blues, du jazz… En parallèle, j’ai collaboré avec Lotfi Bouchnak, Saber Rebai, Latifa, Majda Al Roumi, Hussein Al Jasmi… Je fais également beaucoup d’enregistrements de musiques de films et de séries sur Netflix et Shahid. Quand un musicien est vraiment passionné, on le détecte facilement. Liz McComb, la diva du gospel, a été à Hammamet, il y a quelques années, et elle a eu besoin d’un guitariste pour jouer une seule chanson. Quand son agent m’a contacté, il ne m’a pas précisé laquelle parce qu’elle n’a pas un programme préétabli pour ses shows. Elle improvise. Comme Liz McComb a à son compte plus d’une centaine de titres, à part les standards qu’elle reprend, j’ai dû les apprendre tous avant le concert et ça l’a impressionnée. Donc, au lieu d’un seul morceau, je l’ai accompagnée durant tout le concert et j’ai même joué avec elle à l’étranger. C’était un grand moment quand elle m’a présenté au public et aux journalistes. En côtoyant des artistes comme elle, j’ai appris à soutenir, à mon tour, les talents en herbe par l’encadrement, les masterclass gratuites, la direction de projets. La transmission du savoir est un volet crucial dans notre métier.

Qu’est-ce qui fait que vous soyez sollicité autant ?

D’abord, le côté humain est plus important que la maîtrise technique. On ne peut pas mener un projet à bon port sans entente entre les musiciens. De plus, il faut savoir s’adapter à différents répertoires et comprendre l’esprit et le besoin de chaque collaboration. Quand je joue avec «Erkez Hip-hop», par exemple, je n’ai pas recours à mon background de jazz. Il y a une sorte d’intelligence artistique qui vaut plus que le niveau de jeu avancé. 

En 2016, vous avez été élu «Meilleur guitariste » par Yamaha. Comment avez-vous décroché ce prix ?

Je n’avais aucune idée sur le concours. Il portait sur tous les instruments et tous les genres. À l’époque, j’avais fait quelques morceaux avec Omar El Ouaer, le célèbre pianiste. C’est lui qui a déposé la participation au concours pour la catégorie piano, mais sans que je sois au courant. Les jurys ont finalement décidé de retenir notre musique pour la catégorie guitare. Quand j’ai vu le mail, j’ai cru que c’était un spam. On m’a écrit que j’étais élu «Meilleur guitariste au monde» et que le P.D.-G. en personne me recevra pour cette consécration. Ce n’est qu’on lisant des messages de félicitations et des articles publiés que j’y ai cru. Une semaine après, le P.-d.g. de Yamaha Japon est venu en Tunisie pour la cérémonie. C’était un grand push pour moi qui m’a beaucoup aidé pour mes projets à l’étranger. 

Vous avez collaboré à diverses initiatives pour soutenir les jeunes talents. Pouvez-vous nous en parler davantage?

Je travaille sur un projet intitulé «Crescendo» qui réunit «Wallah We Can» et «Tunisia 88» ainsi que d’autres associations éducatives. Il s’agit de solliciter des jeunes doués sur toutes les villes tunisiennes. Je leur ai écrit et arrangé des chansons qui sortiront bientôt. C’est un projet  qui me tient à cœur parce que je viens moi-même de l’intérieur du pays. Quand j’ai appris à maîtriser l’instrument, mes chances de me produire devant un vrai public étaient infimes. Je trouve que rien n’a changé aujourd’hui. Même quand on organise des événements dans les villes, on ne donne pas assez d’occasions aux artistes locaux de montrer ce dont ils sont capables et l’attention est portée sur les invités. Cette décentralisation qui fait l’esprit même de « Crescendo » offre l’occasion à ces jeunes talents de se lancer et de faire des spectacles. Ils sont encadrés dans des clubs de musique aux lycées indépendamment de leur niveau artistique. On les encourage à écrire leurs propres textes, à composer, à filmer des clips. En plus d’apprendre un instrument, cet encadrement les aide psychologiquement par rapport à la confiance en soi et ça change leur vie. J’aurais voulu voir plus d’initiatives étatiques et d’associations tunisiennes impliquées dans des projets pareils, surtout en dehors de la capitale où l’accès aux événements de qualité est réduit à des manifestations restreintes. Les jeunes en ont vraiment besoin. 

Chroniques de la Byrsa : Un triste spectacle de totale désolation

La Presse Certaines anomalies, à force de se généraliser et de durer, finissent par accéder à la normalité et par être admises comme faisant partie intégrante de l’ordre naturel des choses et même d’en devenir l’un des éléments constitutifs, à ce titre totalement incontournables. Ainsi en est-il de l’état dans lequel se trouvent nos cimetières.

A de très rares exceptions près, ces espaces, vers lesquels, pourtant, nous convergeons régulièrement pour dire adieu à ceux qui nous quittent ou pour raviver leur souvenir à l’occasion de célébrations rituelles, offrent dans la majorité des cas le triste spectacle de totale désolation qui double l’affliction des visiteurs. 

Nos cimetières, du moins les anciens d’entre eux, ont, la plupart du temps, été implantés sur des éminences, certainement par souci de préservation des submersions qui les noyaient après chaque pluie abondante du temps d’avant la multiplication des diverses retenues d’eaux de ruissellement et ouvrages de protection des villes des inondations.

Car cette situation ne pouvait être favorable à un aménagement rationnel propice à l’organisation de l’espace mortuaire et à la circulation des visiteurs et, éventuellement, des véhicules. Et c’est seulement ces dernières décennies que l’on a vu apparaitre des cimetières aménagés en terrains plats, plus faciles à adapter à la situation nouvelle, en particulier en matière d’entretien.

Jusqu’à l’institution dans notre pays de l’administration municipale au milieu du XIXe siècle, l’espace sépulcral était géré par les citoyens eux-mêmes. D’où les tourbas, nécropoles privées que s’offraient les familles les plus aisées, y compris en ville, ou des carrés familiaux pour les citoyens ordinaires sur des terrains communautaires.

Les choses sont censées avoir changé avec l’apparition de la gestion municipale des périmètres collectifs. Tout ce qui concerne l’espace sépulcral relève exclusivement des autorités municipales. Y compris l’entretien au quotidien. Du moins ainsi devrait-il être. L’état dans lequel se trouvent nos cimetières révèle l’abime qui sépare la théorie de la réalité.

L’occasion m’a été offerte, vendredi dernier, de le vérifier une fois de plus. M’étant rendu dans un cimetière de la banlieue nord pour accompagner une visiteuse venue de l’étranger se recueillir sur la tombe d’une parente récemment disparue, mon attention a été attirée par ce Monsieur, bien de sa personne, qui dirigeait une petite équipe de Subsahariens dans une opération de débroussaillage de la véritable savane qui avait envahi les lieux.

Un responsable municipal chargé de procéder à l’opération ? A la fin de notre visite, le Monsieur s’est présenté : un citoyen qui avait enterré un proche tout récemment et qui, révolté par l’état des lieux, avait organisé une collecte dans son proche entourage pour procéder à ce « toilettage ». Il est venu nous sensibiliser à une opération plus vaste qu’il prévoit pour un proche avenir et à laquelle il nous conviait à participer.

Bien sûr que je serai au rendez-vous. Et à chaque autre rendez-vous du même genre, en attendant que notre administration municipale guérisse de ses maux. 

Kafon inhumé : une foule émue rend hommage à l’artiste engagé

Kafon inhumé : une foule émue rend hommage à l’artiste engagé

Une marée humaine s’est réunie ce dimanche 11 mai 2025 pour faire ses adieux à Ahmed Labidi, plus connu sous le nom de Kafon. Dans une ambiance empreinte de tristesse et de recueillement, proches, artistes, anonymes et admirateurs de tous âges ont accompagné l’artiste dans son dernier voyage. Ce moment de communion silencieuse témoigne de […]

The post Kafon inhumé : une foule émue rend hommage à l’artiste engagé first appeared on Directinfo.

❌