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ECLAIRAGES – Dette américaine – Des implications éclectiques à l’intervention massive

À l’heure actuelle, l’économie américaine se trouve à un carrefour critique, marqué par une augmentation préoccupante de la dette publique et une méfiance croissante des investisseurs.

Les récents développements sur les marchés financiers révèlent une dynamique complexe qui mérite une attention particulière. Cette contribution se penche sur les implications des préoccupations liées à la dette américaine, illustrées par des analyses récentes et des réactions des différents acteurs économiques.

 

Une dette publique en forte hausse

Le projet de loi budgétaire de Donald Trump, qui vient d’être adopté par la Chambre des représentants, a suscité des inquiétudes majeures concernant l’ampleur de la dette du pays. Les rendements des obligations américaines, notamment ceux à 30 ans, ont atteint des sommets inédits, signalant un regain de méfiance parmi les investisseurs. L’analyste Susannah Streeter a souligné que la montée des taux d’intérêt des emprunts publics constitue un indicateur alarmant : lorsque les investisseurs hésitent à financer l’administration, cela traduit une perte de confiance dans la capacité de l’État à gérer sa dette croissante.

Les experts s’accordent à dire que les promesses de baisses d’impôts ne sont pas compensées par des coupes budgétaires suffisantes, engendrant ainsi un déficit qui pourrait s’élever à plusieurs milliers de milliards de dollars dans les prochaines années. Christopher Dembik, conseiller en investissement, avertit que cette situation pourrait conduire à des conséquences désastreuses pour l’économie, limitant la capacité du gouvernement à investir dans des projets d’infrastructure ou à soutenir des initiatives sociales.

La question de la viabilité de la dette américaine est d’autant plus pressante que la situation économique mondiale reste volatile. La dette publique croissante pourrait également avoir des répercussions sur le taux d’intérêt à long terme, qui pourrait augmenter si les investisseurs jugent le risque de défaut trop élevé. Cela pourrait freiner les investissements, car les entreprises et les consommateurs pourraient faire face à des coûts d’emprunt plus élevés.

 

Un climat d’incertitude chez les investisseurs

L’inquiétude croissante parmi les investisseurs est également mise en lumière par une enquête menée par la Deutsche Bank, selon laquelle 80 % des participants estiment que le niveau actuel du déficit américain est insoutenable. Seuls 20 % des répondants anticipent une évolution favorable. Ce pessimisme croissant soulève la question de la viabilité à long terme de la politique budgétaire américaine. Pour la majorité, le spectre d’une crise financière ou d’une intervention de la banque centrale semble inévitable si les tendances actuelles se poursuivent.

Cette perception de risque accru a des implications profondes pour les marchés financiers mondiaux. En effet, si la confiance dans la dette américaine continue de s’éroder, cela pourrait engendrer une fuite des capitaux vers des marchés jugés plus sûrs, créant ainsi une volatilité accrue sur les marchés mondiaux. Les investisseurs pourraient alors se tourner vers des actifs moins risqués, tels que l’or ou les obligations d’État de pays jugés stables, comme l’Allemagne ou la Suisse, exacerbant ainsi la pression sur les taux d’intérêt américains.

 

Ce pessimisme croissant soulève la question de la viabilité à long terme de la politique budgétaire américaine. Pour la majorité, le spectre d’une crise financière ou d’une intervention de la banque centrale semble inévitable si les tendances actuelles se poursuivent.

 

La dégradation de la note de crédit par Moody’s : un signe inquiétant

La dégradation de la note de crédit des États-Unis par l’agence Moody’s a également contribué à affaiblir le dollar face aux principales devises. Ce recul du dollar illustre une perte de confiance des investisseurs dans la capacité des États-Unis à gérer leur dette. Les conséquences de cette dégradation ne se limitent pas aux marchés financiers américains ; elles affectent également le paysage économique international, car le dollar est la principale monnaie de réserve mondiale.

La réaction des marchés a été immédiate, avec des fluctuations des devises asiatiques qui ont montré une certaine vulnérabilité face à cette instabilité. Les pays émergents, qui dépendent souvent des flux d’investissements étrangers, pourraient être particulièrement touchés. De plus, la dévaluation du dollar pourrait compliquer la situation des entreprises américaines opérant à l’international, rendant leurs produits moins compétitifs à l’étranger.

 

Implications éclectiques

Les enjeux liés à la croissance de la dette américaine vont bien au-delà du simple équilibre budgétaire. Ils soulignent la nécessité pour les décideurs politiques de repenser leur approche face à une situation économique de plus en plus précaire. Les réformes fiscales doivent être envisagées non seulement pour maîtriser la dette, mais aussi pour stimuler une croissance durable et inclusive.

La Réserve fédérale, quant à elle, se trouve dans une position délicate. Les récentes données économiques, indiquant une inflation modérée et des ventes au détail faibles, incitent à envisager un assouplissement de la politique monétaire. Toutefois, une telle décision pourrait avoir des conséquences d’une ampleur inédite sur l’économie à long terme, exacerbant les craintes liées à la dette. Les tensions entre la nécessité d’encourager la croissance et celle de maintenir la stabilité financière deviennent de plus en plus palpables.

 

Si la Fed réduit les taux d’intérêt pour soutenir la croissance, cela pourrait accroître encore davantage le niveau de la dette, rendant la situation encore plus insoutenable à long terme.

 

De plus, la nécessité d’une coordination entre les politiques fiscales et monétaires est cruciale. Si la Fed réduit les taux d’intérêt pour soutenir la croissance, cela pourrait accroître encore davantage le niveau de la dette, rendant la situation encore plus insoutenable à long terme. Une approche proactive et concertée des décideurs politiques sera essentielle pour éviter une spirale descendante.

In fine, l’économie américaine fait face à des défis majeurs, exacerbés par une dette croissante et une confiance des investisseurs en déclin. Les conséquences de ces dynamiques ne se limitent pas aux États-Unis, mais se répercutent sur l’économie mondiale dans son ensemble.

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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ECLAIRAGES – Les indicateurs de croissance et du chômage en Tunisie au premier trimestre

Les récents signaux d’amélioration en matière de croissance et d’emploi, bien qu’encourageants, ne masquent-ils pas la persistance de fragilités structurelles ? Alors que la Tunisie ambitionne une croissance inclusive, comment le gouvernement, les entreprises et la société civile peuvent-ils conjuguer leurs efforts pour transformer ces progrès en leviers durables de développement ?

Promouvoir l’égalité des sexes, diversifier les secteurs économiques et mieux faire correspondre les compétences des travailleurs aux besoins du marché ne constituent-ils pas des priorités stratégiques ? Ces orientations ne pourraient-elles pas tracer la voie vers un avenir économique plus solide et plus équitable pour l’ensemble des citoyens ?

Sources : https://www.ins.tn/publication/commerce-exterieur-aux-prix-courants-avril-2025

Croissance économique : un taux très modeste

Les données des comptes nationaux révèlent que le Produit intérieur brut (PIB) en volume a enregistré une croissance de 1,6 % par rapport à l’année précédente. Ce chiffre, bien qu’encourageant dans un contexte global incertain, est tempéré par une contraction de 0,2 % en glissement trimestriel, suggérant une fragilité dans la dynamique de croissance. Cette situation pourrait être attribuée à divers facteurs, notamment les incertitudes politiques, la faible confiance des investisseurs et les défis liés à l’inflation.

 

Pour assurer une croissance durable, il devient impératif que le gouvernement tunisien adopte des stratégies proactives visant à stimuler les investissements, moderniser les infrastructures et simplifier les réglementations pour favoriser un climat d’affaires attractif.

Dynamique de l’emploi : une amélioration contrastée

En ce qui concerne le marché de l’emploi, des signes positifs émergent avec une augmentation de la population active : 4 233,4 mille individus, en hausse de 54,3 mille par rapport au trimestre précédent. Ce regain d’activité indique un intérêt croissant des Tunisiens à rejoindre le marché du travail, avec un taux d’activité atteignant 46,4 %.

 

 

Cependant, la répartition de cette main-d’œuvre reste inégale par sexe, avec 68,5 % d’hommes et seulement 31,5 % de femmes. Ce déséquilibre pose la question des barrières à l’entrée que rencontrent les femmes sur le marché du travail, notamment en matière d’accès à la formation, à des réseaux professionnels et à un environnement de travail favorable. Des politiques ciblées et des programmes d’encouragement, tels que le soutien à l’entrepreneuriat féminin, pourraient contribuer à réduire cette disparité.

Secteurs d’emploi : une répartition inégale

La répartition sectorielle des emplois révèle également des tendances préoccupantes. Les services dominent le marché de l’emploi avec 54 %, suivis par les industries manufacturières (20 %), les industries non manufacturières (12 %) et l’agriculture et la pêche (14 %). Cette concentration dans le secteur des services pourrait rendre l’économie vulnérable aux chocs externes, notamment en cas de ralentissement économique.

La diversification des secteurs d’emploi est donc essentielle pour une croissance économique résiliente. Le gouvernement devrait encourager le développement des secteurs innovants tels que les technologies de l’information, les énergies renouvelables et l’agro-industrie. Cela nécessiterait des investissements dans la formation professionnelle et la recherche pour préparer la main-d’œuvre aux demandes de ces secteurs en pleine expansion.

Taux de chômage : une lueur d’espoir

Le taux de chômage a enregistré une légère baisse, atteignant 15,7 %. Cette tendance, bien que positive, masque des réalités inquiétantes. Le chômage des jeunes reste particulièrement élevé à 37,7 %, un chiffre qui révèle l’urgence d’une action ciblée pour intégrer les jeunes sur le marché du travail. Les programmes d’insertion professionnelle, les stages et l’apprentissage sont des voies à explorer pour offrir aux jeunes les compétences pratiques nécessaires à leur employabilité.

La situation des femmes sur le marché de l’emploi est encore plus préoccupante, avec un taux de chômage féminin à 20,3 %. Cette situation appelle à des initiatives spécifiques pour soutenir les femmes, notamment par la création de structures d’accueil pour les enfants et des mesures favorisant la flexibilité au travail.

Diplômés de l’enseignement supérieur : un défi persistant

Le taux de chômage parmi les diplômés de l’enseignement supérieur se chiffre à 23,5 %. Bien que cette statistique soit en baisse, elle souligne un écart préoccupant entre les compétences acquises par les jeunes diplômés et celles exigées par le marché du travail. Les entreprises expriment souvent des difficultés à recruter des profils qualifiés, ce qui suggère un besoin urgent de réformer le système éducatif pour mieux aligner la formation académique avec les exigences du marché.

Des partenariats entre les universités et les entreprises pour définir des programmes de formation adaptés pourraient favoriser une meilleure employabilité des jeunes diplômés. Il serait également bénéfique de promouvoir l’esprit entrepreneurial parmi les étudiants, afin de les encourager à créer leurs propres entreprises et à générer de l’emploi.

Questionnements …

Bien que certains indicateurs de croissance et d’emploi montrent des signes d’amélioration, les défis structurels persistent. Pour transformer ces avancées en une dynamique durable et inclusive, n’est-il pas opportun que l’État, le secteur privé et la société civile conjuguent leurs efforts autour de réformes profondes et cohérentes ?

Ces réformes ne devraient-elles pas viser, au-delà de la diversification économique et de la promotion de l’égalité entre les sexes sur le marché du travail, une meilleure adéquation entre les compétences disponibles et les exigences du tissu productif ?

Une telle orientation ne permettrait-elle pas à la Tunisie de renforcer ses fondamentaux économiques et d’ouvrir de nouvelles perspectives de cohésion sociale ?

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* Dr. Tahar EL ALMI,

Economiste-Economètre.

Ancien Enseignant-Chercheur à l’ISG-TUNIS,

Psd-Fondateur de l’Institut Africain

D’Economie Financière (IAEF-ONG)

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À la mémoire du Professeur Anis Ben Maamer

Il est des silences qui bouleversent, des absences qui crient plus fort que les mots. Aujourd’hui, c’est avec le cœur lourd et l’âme en lambeaux que je rends hommage à un homme rare, un frère d’âme, un géant au cœur immense : le Professeur Anis Ben Maamer.

Anis n’était pas seulement un éminent chirurgien. Il était ce que l’on appelle, en des temps où les mots perdent leur sens, un homme juste. Juste envers ses patients, juste envers ses collègues, juste envers ses élèves. Son savoir était vaste, sa main précise, son regard attentif, mais c’est surtout son humanité qui laissait une empreinte indélébile. Chaque patient qu’il soignait le sentait : il n’était pas un dossier, il était une vie à préserver, une dignité à respecter.

À l’hôpital Habib Thameur, qu’il dirigeait avec exigence et bienveillance, il a su bâtir bien plus qu’un service : une école de pensée, une maison de transmission. Il n’enseignait pas la chirurgie comme une technique, mais comme une responsabilité sacrée. Nombreux sont ceux qui, aujourd’hui chirurgiens aguerris, portent encore dans leurs gestes le souffle de son enseignement.

Mais au-delà du professionnel, c’était l’homme que j’ai connu, aimé, admiré. Anis avait cette douceur dans la voix, cette écoute patiente, cette capacité à rassurer même dans les instants les plus sombres. Il savait que la médecine, si elle est science, est avant tout présence. Il aimait la vie, les mots simples, les moments vrais. Sa pudeur n’effaçait pas sa profondeur. Son silence, souvent, en disait long sur ses convictions et ses douleurs.

Aujourd’hui, nous perdons un repère. La chirurgie tunisienne perd un pilier. Je perds, moi, un ami fidèle, un compagnon d’idées et de cœur. Mais ce que la mort emporte, la mémoire le retient. Et la sienne est gravée en nous comme une lumière.

À sa famille, à ses collègues, à ses élèves, j’adresse mes pensées les plus sincères. Que le courage vous accompagne. Et à toi, Anis, mon frère, puisse la paix éternelle t’envelopper comme tu as su, toute ta vie, envelopper les autres de ton amour et de ta dignité.

Repose en paix, mon ami.
اللهأكبر، إنالله و إناإليهراجعون

Tahar El Almi
Un Ami

 

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ECLAIRAGES – Analyse du commerce extérieur de la Tunisie – État des lieux aux quatre premiers mois de 2025

Alors que la Tunisie navigue à travers des eaux économiques tumultueuses, les résultats du commerce extérieur des quatre premiers mois de 2025 révèlent une réalité alarmante : un déficit croissant et une dépendance accrue aux importations” (INS).

Les résultats des échanges commerciaux au début de l’année 2025 soulignent des défis significatifs qui pourraient avoir des répercussions durables sur l’économie nationale. Cette contribution explore les tendances des exportations et des importations, analyse la performance par secteur d’activité, examine la répartition géographique des échanges et évalue la balance commerciale.

 

Une diminution alarmante des exportations et une hausse des importations

Les chiffres du commerce extérieur pour les quatre premiers mois de 2025 révèlent une diminution des exportations tunisiennes, qui s’élèvent à 20 725,2 millions de dinars (MDT), soit une baisse de 2,4 % par rapport à la même période l’année précédente.

Cette tendance descendante est préoccupante, car elle peut être le symptôme d’une perte de compétitivité des produits tunisiens sur le marché international. Les facteurs pouvant expliquer cette baisse sont nombreux : la qualité des produits, les coûts de production, la conjoncture économique mondiale, ainsi que des stratégies de commercialisation inefficaces.

En parallèle, les importations ont connu une hausse marquée de 7,8 %, atteignant 28 019,3 MDT. Cette augmentation est alarmante car elle souligne une dépendance croissante aux produits étrangers pour répondre aux besoins du marché intérieur.

 

 

La chute du taux de couverture des importations par les exportations, qui est tombé à 74 %, met en évidence un déséquilibre préoccupant dans la balance commerciale, signalant une vulnérabilité économique qui pourrait avoir des conséquences à long terme.

Performances contrastées des secteurs

L’analyse sectorielle des exportations et des importations met en relief des disparités significatives entre les différents domaines d’activité.

Les secteurs des industries mécaniques et électriques, ainsi que les mines et phosphates, affichent des performances positives. Les premières ont enregistré une hausse de 2,6 %, tandis que les secondes ont vu leurs exportations augmenter de 6,1 %. Ces secteurs pourraient être des moteurs de croissance, mais ils nécessitent un soutien continu pour maintenir leur dynamique.

En revanche, des secteurs cruciaux tels que l’énergie et les industries agro-alimentaires ont rencontré des performances inquiétantes. Le secteur de l’énergie a subi une chute dramatique de 33 %, en raison d’une baisse des ventes de produits raffinés, tandis que les industries agro-alimentaires ont connu une diminution de 19,2 %. Ces baisses soulèvent des questions sur la gestion de ces secteurs stratégiques, notamment la nécessité d’améliorer la qualité des produits et d’explorer de nouveaux marchés.

Une dépendance croissante aux importations : signes d’investissement ou manque de confiance

Les importations de biens d’équipement ont connu une augmentation significative de 22,1 %, tandis que les matières premières ont augmenté de 11,3 %. Ces hausses peuvent être interprétées positivement comme un signe d’anticipation d’une amélioration de l’investissement et de la production. Cependant, cela peut également indiquer une incapacité de l’industrie locale à répondre à la demande croissante, ce qui alimente une dépendance préoccupante vis-à-vis des importations.

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