Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Le gouverneur de Ben Arous démis de ses fonctions

Le président de la République, Kaïs Saïed, a décidé de démettre le gouverneur de Ben Arous Wissem Mraïdi de ses fonctions et de nommer Abdelhamid Boukaddida à sa place.

Selon un communiqué, cette décision intervient suite à une visite inopinée effectuée par le chef de l’État dans plusieurs régions du gouvernorat de Ben Arous dans la soirée du dimanche 11 mai 2025, au cours de laquelle il a constaté de nombreuses défaillances.

Wissem Mraïdi avait remplacé Ezzeddine Chelbi, le 9 septembre 2024. Il est resté à peine 8 mois à son poste. On serait curieux de savoir si son remplaçant va faire y durer davantage. 

Autre question : quant on sait que la situation générale à Ben Arous n’est pas pire que dans la majorité des autres gouvernorats du pays, on peut se demander si ce limogeage n’annonce pas beaucoup d’autres à venir.

I. B. (avec Tap).

L’article Le gouverneur de Ben Arous démis de ses fonctions est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie : Kaïs Saïed limoge le gouverneur de Ben Arous après une visite surprise

Le président de la République, Kaïs Saïed, a décidé de relever Wissam Mraydi de ses fonctions de gouverneur de Ben Arous et de nommer Abdelhamid Boukadida pour lui succéder.

Selon un communiqué de la présidence, cette décision intervient à la suite d’une visite inopinée effectuée par le chef de l’État dans plusieurs localités du gouvernorat de Ben Arous, dans la soirée du dimanche 11 mai 2025, au cours de laquelle il a relevé de nombreuses irrégularités.

Le plaidoyer de Kaïs Saïed pour une véritable justice sociale en Tunisie

Le chef de l’État, Kaïs Saïed, en présidant, jeudi 8 mai, le Conseil des ministres, a appelé à la nécessité de mettre en place de nouvelles approches pour établir la justice sociale et rompre définitivement avec les inégalités sociales.

« Il ne peut y avoir de justice sociale sans une réelle réforme des politiques et des approches sociales soutenu. Il faut un État juste, un Etat de droit qui garantit une vie digne pour tous », a-t-il souligné.

Le président de la République a, dans ce sens, insisté sur l’impératif d’élaborer de nouvelles visions et de repenser les concepts.

Dans cette optique, la réunion du conseil des ministres a examiné un projet de décret relatif à la justice sociale portant sur les « travailleurs des chantiers ». En effet, cité dans un communiqué de la présidence, Kaïs Saïed a qualifié la situation des travailleurs de chantiers d' »injuste » et d' »inhumaine », au même titre que celle des chômeurs de longue durée.

Et le chef de l’Etat d’ajouter : « La Tunisie avance à pas sûrs, malgré ceux qui cherchent à attiser la situation dans le pays. Leurs manœuvres ont échoué (…) le peuple les a rejetés et l’Histoire les a déjà jugés, avant même la justice ».

Il a salué le sens du devoir et « la conscience profonde » des Tunisiens, soutenant que « le peuple ne pardonnera pas à ceux qui lui ont nui » par le passé.

Avec TAP

L’article Le plaidoyer de Kaïs Saïed pour une véritable justice sociale en Tunisie est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

Kaïs Saïed appelle à de nouvelles réformes pour instaurer la justice sociale

Kaïs Saïed appelle à de nouvelles réformes pour instaurer la justice sociale

Le président de la République, Kaïs Saïed, a, en présidant jeudi le Conseil des ministres, affirmé la nécessité de mettre en place de nouvelles approches pour établir la justice sociale et rompre définitivement avec les inégalités sociales. Il ne peut y avoir de justice sociale sans une réelle réforme des politiques et des approches sociales, […]

The post Kaïs Saïed appelle à de nouvelles réformes pour instaurer la justice sociale first appeared on Directinfo.

Kaïs Saïed appelle à une refonte des politiques sociales pour une justice véritable

Le président de la République, Kaïs Saïed, a présidé hier, jeudi, une réunion du Conseil des ministres, centrée principalement sur la justice sociale et la situation des ouvriers précaires.

Dès l’ouverture de la séance, le chef de l’État a souligné la nécessité de repenser en profondeur les politiques sociales afin d’instaurer une véritable justice sociale, indique un communiqué de la présidence. Il a également appelé à une rupture radicale avec les déséquilibres qui, pendant des décennies, ont nourri les inégalités et la marginalisation.

« Il ne peut y avoir de justice sociale sans réforme réelle des politiques et des approches sociales », a déclaré Kaïs Saïed, ajoutant que l’objectif est de bâtir un État équitable, garant des droits de tous et assurant un accès égal aux conditions d’une vie digne.

Le Conseil a examiné à cette occasion un projet de décret relatif à la justice sociale. Le président a insisté sur l’importance de développer de nouveaux concepts et mécanismes adaptés à cette vision, appelant à une approche renouvelée.

Un autre point abordé a concerné le sort des ouvriers des chantiers – les travailleurs précaires de la fonction publique. Kaïs Saïed a qualifié leur situation de « non seulement injuste, mais inhumaine », évoquant également le cas des travailleurs en sous-traitance et des chômeurs de longue durée empêchés d’exercer leur droit au travail. Il a souligné l’urgence de mettre un terme définitif à ces formes de précarité.

Malgré les tensions alimentées dans certains cercles, le président a assuré que la Tunisie poursuit résolument sa marche réformatrice. Il a accusé certains acteurs de chercher à attiser les troubles par tous les moyens, après l’échec de leurs manœuvres et leur rejet par le peuple. « Le peuple tunisien a su faire le tri avec lucidité et ne pardonnera jamais à ceux qui l’ont opprimé », a-t-il martelé.

Don de 50 000 tonnes de farine irakienne à la Tunisie  

«Le cercle de charité vient de s’élargir récemment au gouvernement irakien avec les échos portant sur un don de 50 000 tonnes de farine» à la Tunisie, note, sur un ton ironique et désabusé, l’ancien ambassadeur Elyes Kasri dans un poste Facebook.

Il commentait l’annonce faite par l’Irak d’un don de 50 000 tonnes de blé à la Tunisie.

«Dans le cadre du soutien de l’Irak aux pays arabes frères, le Conseil des ministres [irakien a décidé de faire don de cinquante mille tonnes de blé à la République tunisienne, un cadeau du peuple irakien au peuple tunisien frère», peut-on lire dans un communiqué du bureau du Premier ministre irakien Mohammad Shia’ Al-Sudani, rapporté mercredi 7 mai 2025 par les médias.

Rappelons que le Premier ministre irakien avait eu un appel téléphonique, le 4 mai, avec le président de la république Kaïs Saïed, officiellement pour l’inviter à participer au 34e Sommet de la Ligue des Etats arabes qui aura lieu à Bagdad le 17 mai courant.

Le don représente 1,67% de la consommation annuelle de blé de la Tunisie (estimée à 3 millions de tonnes en 2024) et équivaut à environ 6 jours de besoins en céréales. Ce n’est donc pas de refus, même si on peut déplorer que l’on soit arrivé à assurer notre alimentation grâce à la générosité, sans doute désintéressée, des «pays frères et amis».

Quant on connaît les immenses superficies agricoles non exploitées, notamment celles appartenant à l’Etat, on mesure l’ampleur du gâchis de la mauvaise gouvernance qui a transformé la Tunisie en un pays sous-développé qui survit grâce à l’aide internationale.  

I. B.

L’article Don de 50 000 tonnes de farine irakienne à la Tunisie   est apparu en premier sur Kapitalis.

Les présidents de l’ARP et du CNRD reçus au Palais de Carthage

Le président de la République, Kaïs Saïed, a reçu, dans l’après-midi du mercredi, au Palais de Carthage, le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Ibrahim Bouderbala, et le président du Conseil national des régions et districts (CNRD), Imed Derbali.

Lors de cette réunion, le chef de l’État a souligné que le pays mène une bataille de libération nationale tous azimuts et sur plusieurs fronts dans laquelle la fonction législative, toutes chambres confondues, assume un rôle-clé.

Cité dans un communiqué, le président Saïed a tenu à souligner que la divergence de vues et d’opinions est un fait « normal », tant que celle-ci verse dans un seul et unique objectif et procède d’une volonté constante et inflexible à aller de l’avant, sans nul recul en arrière, sur la voie du processus d’édification nationale.

Le chef de l’Etat a, par ailleurs, évoqué nombre de priorités, dont notamment la justice sociale, appelant, à ce propos, à l’impératif de faire preuve d’initiative et de proposer de nouvelles solutions s’inspirant de nouveaux concepts et idées, tout particulièrement, pour ceux qui endurent encore le chômage, la pauvreté et la privation.

Avec TAP

L’article Les présidents de l’ARP et du CNRD reçus au Palais de Carthage est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

 «Les migrants sont victimes d’un système économique mondial injuste» (Kaïs Saïed)

La montée en puissance de la migration irrégulière est loin d’être un phénomène «anodin», a déclaré Kaïs Saïed, en pointant, une nouvelle fois, les réseaux criminels à l’origine du trafic d’êtres humains et d’organes sur le continent africain et dans la rive nord de la Méditerranée.

«Nul ne peut croire que des milliers de personnes, dont des femmes enceintes ou portant des nourrissons dans les bras, pouvaient parcourir des milliers de kilomètres pour venir en Tunisie et aller dans certaines villes telles que Jebeniana et El-Amra s’il n’y a pas eu un plan criminel préalablement établi», a déclaré le président de la république, lors de sa réunion, lundi 5 mai 2025, au Palais de Carthage, Amy Pope, la directrice générale de l’Organisation mondiale pour les migrations (OIM).

«Aucun Etat au monde ne tolère qu’une partie de son territoire ne soit pas placée sous sa législation ou sa souveraineté», a-t-il insisté, rappelant à ce propos que les autorités tunisiennes ont veillé à ce que l’opération d’évacuation des camps des migrants irréguliers soit menée non seulement dans le respect des règles du droit humanitaire mais aussi et surtout selon les nobles valeurs éthiques et morales.

Si ces migrants irréguliers sont aujourd’hui en quête d’endroits sûrs, c’est parce qu’ils sont victimes d’un système économique mondial injuste dont la Tunisie n’a de cesse de dénoncer en étant elle-même victime, a fait savoir le chef de l’Etat.

Tout en rappelant que la Tunisie est fière de son appartenance africaine, le chef de l’Etat a souligné que notre pays a porté haut le slogan selon lequel l’Afrique, terre de toutes les richesses, doit appartenir aux seuls Africains, et à eux seuls.

Saïed a, par ailleurs, saisi l’occasion pour appeler l’OIM à redoubler d’effort en vue de faciliter le retour volontaire des personnes déplacées et à œuvrer à leur apporter l’appui financier nécessaire afin qu’elles puissent s’installer dans leurs pays d’origine en toute sécurité.

Il a également exhorté l’organisation onusienne à œuvrer de concert avec toutes les parties concernées afin d’identifier le sort des disparus qui n’ont été retrouvés ni en mer ni sur terre.

«La Tunisie a œuvré en ce sens dans les limites de ses moyens, et assumé un lourd fardeau», a tenu à souligner le chef de l’Etat, ajoutant que cette situation ne saurait perdure. Notre pays plaide toujours en faveur d’un nouvel ordre humanitaire qui rompe avec un système qui a consacré le pillage des richesses, la famine et les conflits, a-t-il conclu.

De son côté, la directrice générale de l’OIM a déclaré, qu’elle a abordé, au cours de sa réunion avec le chef de l’Etat, la question de la migration irrégulière, qui, a-t-elle dit, préoccupe la communauté internationale tout entière.

«Nous avons convenu d’adopter une approche efficace qui pourrait nous permettre de trouver une solution pour sauver de nombreuses personnes et victimes de ce fléau», a-t-elle déclaré, indiquant avoir tenté de parvenir à des propositions visant à faciliter le retour volontaire des migrants irréguliers à leurs pays d’origine et à leur offrir une vie décente et des opportunités d’emploi leur permettant de s’y installer de façon durable et permanente.

«Une telle action sera bénéfique et salutaire pour tous au triple plan national, régional et international», a-t-elle conclu.

L’article  «Les migrants sont victimes d’un système économique mondial injuste» (Kaïs Saïed) est apparu en premier sur Kapitalis.

Kaïs Saïed va relancer le recrutement dans la fonction publique

Kaïs Saïed appelle le gouvernement à ouvrir les vannes des services publics pour les recrutements après les avoir purgés de ceux qui s’y sont infiltrés et qui se sont servis de la responsabilité comme moyen pour avoir des privilèges injustifiés.

C’est ce que le président de la République a déclaré en recevant, lundi 5 mai 2025, au palais de Carthage, la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzeri, réunion au cours de laquelle il a examiné le fonctionnement des services publics et mis l’accent sur l’impératif d’opérer plusieurs réformes dans le sens de leur assainissement.

Sur un autre plan, Saïed a donné ses instructions en vue d’élaborer un projet de loi de finances pour l’année à venir qui consacre clairement le rôle social de l’Etat : donc plus de recrutements, plus de dépenses sociales et de compensation, plus d’impôt sur les entreprises et plus d’endettement pour mobiliser les fonds nécessaires à une telle politique. Ceux qui espèrent voire l’Etat réduire (ou maîtriser) ses dépenses pour rééquilibrer ses finances publiques risquent d’être déçus.

I. B.

L’article Kaïs Saïed va relancer le recrutement dans la fonction publique est apparu en premier sur Kapitalis.

Saïed dénonce le «silence international suspect» face aux crimes d’Israël en Palestine

Le Premier ministre irakien Mohammed Shia’ Al-Sudani a renouvelé au président Kaïs Saïed son invitation pour assister aux travaux du 34e Sommet arabe et du 5e Sommet pour le développement économique et social, qui se tiendront à Bagdad le 17 mai courant.

L’appel téléphonique de l’Irakien, reçu dimanche soir, 4 mai 2025, a également été l’occasion pour le chef de l’État de réaffirmer la position inébranlable de la Tunisie quant au droit du peuple palestinien à libérer chaque centimètre carré de son territoire occupé et à établir son État pleinement souverain avec Al-Qods Al-Charif pour capitale, selon un communiqué de la présidence.

Le président a souligné que les crimes commis par les forces d’occupation sionistes contre le peuple palestinien, notamment les meurtres, les déplacements et la privation des biens de première nécessité, y compris l’eau, entraînant la mort de dizaines d’enfants de faim et de soif, visent non seulement à l’extermination, mais aussi à écraser la volonté de libération, un objectif que l’entité occupante n’atteindra jamais, indique encore le communiqué. Il ajoute : «Lorsqu’un peuple réclame sa libération, la victoire lui appartient, quelles que soient l’ampleur des défis et l’énormité des sacrifices.»

Le président a souligné la nécessité de s’unir derrière une position commune face au silence international suspect et à la violation des principes les plus fondamentaux du droit humanitaire.

«Une position unifiée et une voix arabe collective sont la seule voie pour mettre fin à ces crimes et à cette situation inhumaine, contre lesquels le monde entier s’est élevé», a-t-il déclaré dans le même communiqué.

On ne sait pas si le président Saïed va honorer de sa présence le prochain sommet arabe. Ce que l’on sait, en revanche, c’est que la voix de Kaïs Saïed tranche, par son attachement aux droits non négociables des Palestiniens, avec la mollesse de celles de la majorité de ses pairs arabes, dont beaucoup entretiennent des rapports officiels et/ou officieux avec l’Etat d’Israël.

I. B.   

L’article Saïed dénonce le «silence international suspect» face aux crimes d’Israël en Palestine est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie | L’administration publique ou l’art de noyer le poisson

Pourquoi nos responsables publics, hier encore loués pour leur compétence supposée, donnent-ils aujourd’hui l’impression de ne plus savoir comment faire les choses ou de se noyer dans un verre d’eau. Ils donnent aussi parfois l’impression de vouloir noyer le poisson, gagner du temps (et nous en faire perdre) et fuir leur responsabilité, en attendant de transmettre la patate chaude à leurs successeurs?

Imed Bahri

Depuis son accession à la présidence de la république fin 2019, Kaïs Saïed ne cesse de se plaindre ou de dénoncer la lenteur que mettent les services publics à faire avancer les projets dont, pourtant, ne cesse-t-il de préciser aussi, les fonds sont disponibles et ne demandent qu’à être dépensés. Plus de 5 ans, et 5 Premiers ministres, après, on n’est pas encore sorti de l’auberge. Où se situe le hiatus ?

Le chef de l’Etat n’aime pas ce qu’il appelle «les méthodes traditionnelles qui consistent à créer des commissions et des sous-commissions dont les travaux restent sans effet ou résultat ou aggravent la situation sur le terrain», comme il l’a répété hier, vendredi 2 mai 2025, lors d’une réunion, au Palais de Carthage, avec la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar et le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzeddine Ben Cheikh.

Des commissions à n’en plus finir

C’est pourtant ce que le gouvernement (l’actuel ou le précédent) a fait, en créant une Commission supérieure chargée de l’accélération de la réalisation des projets publics, laquelle, a-t-on appris, s’est réunie, vendredi, au palais du gouvernement à la Kasbah sous la présidence de la Première ministre Sarra Zaafrani Zenzeri, et qui, a-t-on appris, a autorisé (sic !) le lancement immédiat des travaux de réalisation de toutes les composantes du projet de réhabilitation de la ligne ferroviaire n° 6  reliant Tunis et Kasserine, ainsi que la première partie du projet de doublement de la ligne ferroviaire n° 22 dans sa partie reliant Moknine à la station de Sidi Messaoud, sur une longueur de 22km.

Ladite commission a également décidé, la prise des mesures juridiques nécessaires pour mettre fin aux dépassements constatés au niveau de la voie ferrée, afin de garantir les expropriations foncières nécessaires à sa réalisation et ce en coordination avec les différentes parties intervenantes.

La même commission a examiné le projet de réhabilitation de la ligne ferroviaire n°6 reliant la Tunisie et Kasserine et de doublement de la ligne ferroviaire n°22, dans sa partie reliant Moknine et Mahdia, ainsi que du projet d’acquisition de 18 wagons de la ligne Tunis-Goulette-Marsa (TGM), outre le projet de rénovation et de modernisation des chemins de fer pour le transport du phosphate.

C’est ce qu’indique un communiqué de la présidence du gouvernement, ajoutant que la réunion d’hier a permis de passer en revue un ensemble de projets et de proposer des solutions aux problèmes rencontrés lors de leur mise en œuvre.

La cheffe du gouvernement a, dans ce cadre, souligné l’impératif d’assurer une coordination entre les différentes structures de l’Etat afin de surmonter les entraves, et ce conformément aux directives du président de la république appelant à consolider le transport public et le transport du phosphate ainsi que l’accélération des travaux afin d’améliorer le quotidien de la population et de promouvoir l’économie nationale.

Il s’agit également de tenir responsable des retards enregistrés les parties qui bloquent l’avancement des travaux, publics et privés, et qui privent les citoyens des bienfaits de ces réalisations dans les délais requis, ajoute le communiqué officiel, répétant presque mot pour mot d’anciennes déclarations du président de la république, déclarations dont beaucoup commencent à sérieusement se lasser.

Wishful thinkings et effets d’annonces

Voilà pour le patati et patata que nous sert le gouvernement depuis de nombreuses années, sans que l’on voit les paroles traduites en actes. Pourquoi doit-on penser que cette fois-ci les choses vont aller plus rapidement ou que le président de la république va pouvoir bientôt inaugurer tel hôpital (et ne parlons pas de celui des Aghlabides à Kairouan qui est en passe de devenir un véritable serpent de mer), telle autoroute ou telle ligne de chemin de fer?

Beaucoup (y compris l’auteur de ces lignes) pensent, à juste titre, que dans un an ou deux ou trois, une réunion similaire se tiendra presque dans les mêmes conditions, pour annoncer les mêmes mesures et nous servir les mêmes wishful thinkings et les mêmes effets d’annonces.

C’est comme si nos services publics ne savent plus comment faire les choses ou ont tendance à se noyer dans un verre d’eau, s’ils ne cherchent pas à noyer le poisson, à fuir leur responsabilité, à gagner du temps (et à nous en faire perdre), en attendant de transmettre la patate chaude à leurs successeurs?

L’article Tunisie | L’administration publique ou l’art de noyer le poisson est apparu en premier sur Kapitalis.

«Les ressources de la Tunisie sont importantes et ses richesses ignorées», estime Saïed

Suite à sa visite à Dahmani, avant-hier, où il a constaté l’état de délabrement d’une minoterie qui employait des dizaines de citoyens dans cette petite ville du nord-ouest tunisien, Saïed a appelé à prendre des mesures urgentes pour sauver des établissements négligées à cause des décennies de corruption et de mauvaise gestion.

C’est ce qu’a indiqué le président de la république, en recevant hier, vendredi 2 mai 2024, au Palais de Carthage, la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar et le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Ezzeddine Ben Cheikh.

Selon un communiqué de la présidence de la république, le chef de l’État a souligné, encore une fois, la nécessité de passer à la vitesse supérieure et de «rompre avec les méthodes traditionnelles qui consistent à créer des commissions et des sous-commissions dont les travaux restent sans effet ou résultat ou aggravent la situation sur le terrain».

Kaïs Saïed, qui semble prêcher dans le désert, tant ses recommandations tardent à être mises en application par une administration qui avance à pas de tortue, a plaidé pour «la mise en place de nouvelles méthodes de travail basées sur une pensée novatrice, permettant de raccourcir les délais et d’accélérer la mise en œuvre des réformes».

Il a, dans ce contexte, appelé à trouver des solutions urgentes aux établissements qu’il a visités, récemment, notamment la minoterie de Dahmani, l’usine de plastique de Mezzouna, «ainsi que d’autres infrastructures dans les régions longtemps marginalisées à cause de politiques injustes et inéquitables», indique le communiqué.

«Le diagnostic est clair, les causes sont connues, et les solutions doivent être rapides, transparentes et inspirées de la révolution et des attentes du peuple tunisien», a insisté le président, qui s’impatiente de voir ses paroles traduites en actes par un gouvernement qui conjugue mutisme et manque de réactivité.

Saïed a, en outre, indiqué – au cas où on aurait douté de sa maîtrise des sujets qu’il évoque – qu’il suit de près les moindres détails de plusieurs dossiers, et œuvre à mobiliser les financements nécessaires.

«Les ressources de la Tunisie sont importantes et ses richesses ignorées. Les bénéfices qui en sont tirés doivent revenir au peuple, après le démantèlement des réseaux de corruption qui gangrènent plusieurs structures administratives», a-t-il dit, selon le communiqué.

Il reste à espérer que ces «réseaux» soient mis hors d’état de nuire dans les meilleurs délais, car la machine administrative semble encore grippée et le président est le premier à s’en plaindre, sans que l’on sache s’il a vraiment une stratégie pour débloquer la situation. Car depuis le temps qu’il s’en plaint, sans que l’on entende la moindre explication de la part des membres du gouvernement des blocages ainsi constatés, les citoyens commencent à s’impatienter voire à désespérer.

I. B.

  

L’article «Les ressources de la Tunisie sont importantes et ses richesses ignorées», estime Saïed est apparu en premier sur Kapitalis.

Bientôt, «une véritable croissance dans toutes les régions» annonce Kaïs Saïed

Le 1er mai, jour de célébration de la fête internationale du travail, Kaïs Saïed a déclaré que les lois doivent répondre aux attentes des Tunisiens et être en phase avec leurs revendications légitimes en matière d’emploi et de dignité, tout en réitérant son attachement à ce qu’il appelle «l’égalité salariale».

Le président de la république, qui s’exprimait au cours d’une réunion, au Palais de Carthage, avec la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzeri, le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar et le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Riadh Chaoued, a ensuite soulevé les difficultés rencontrées par les «sociétés communautaires», dont il veut faire l’alpha et l’oméga de son modèle économique participatif, et qui, deux ans après leur lancement à cor et à cri, ont encore du mal à tenir leur promesse. «Ces difficultés sont parfois provoquées par de faux promoteurs proches de l’ancien régime dans le but de saboter pareilles initiatives», a déclaré Saïed.

«Les Tunisiens sont aujourd’hui plus que déterminés à créer une nouvelle histoire et à barrer la route devant les tentatives des poches rétrogrades de semeurs de discorde, de conflits et de divisions», a martelé le chef de l’Etat, qui aime expliquer tout ce qui ne marche pas dans le pays par des complots ourdis par les personnes tapies dans l’ombre et qui cherchent à empêcher la réussite de son projet politique, initié par la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021.

«Des efforts sont en cours pour trouver les financements nécessaires [à ces entreprises] afin de réaliser une véritable croissance dans toutes les régions du pays», a cependant tenu à assurer le chef de l’Etat, sans préciser où ces financements vont-ils être trouvés, sachant que lesdites «sociétés communautaires» bénéficient déjà de nombreux avantages et privilèges, et pas seulement fiscaux, et que cela ne semble pas avoir eu d’impact sur leur réussite escomptée.

Jusqu’à quand l’Etat, qui s’endette non pour relancer l’investissement mais pour financer son train-train quotidien, va-t-il continuer à maintenir ces entreprises sous perfusion au frais des contribuables? N’est-il pas temps de faire le bilan de cette initiative et de prendre les mesures raisonnables qui s’imposent? Si une chose ne marche pas ou s’avère très couteuse et peu rentable, ne serait-il pas plus judicieux de l’abandonner et de passer à autre chose?

I. B. (avec Tap).

L’article Bientôt, «une véritable croissance dans toutes les régions» annonce Kaïs Saïed est apparu en premier sur Kapitalis.

Kaïs Saïed fête «son» 1er mai loin de Tunis    

A chaque fois que les critiques s’intensifient, à l’intérieur et à l’extérieur, contre son régime, Kaïs Saïed effectue une visite dans un quartier populaire ou dans une ville de l’intérieur pour s’offrir un bain de foule censé prouver que sa popularité auprès des Tunisiens reste intacte, malgré un bilan socio-économique somme toute très faible. Vidéo.

Hier, jeudi 1er mai 2025, jour de célébration e la fête du travail, après que les mouvements d’opposition ont manifesté à Tunis contre ce qu’ils appellent la «dérive autoritaire» du régime et appelé à l’indépendance  de la justice et au respect des droits et des libertés, le président de la république s’est rendu, dans la soirée, à Dahmani, dans le gouvernorat du Kef, où il a visité une très ancienne minoterie basée dans la région, créée en 1912, et s’est offert, par la même occasion, un bain de foule censé prouver qu’il tire sa popularité du pays profond, et qu’il peut se passer du soutien des élites de Tunis qu’il ne tient pas en haute estime, c’est un euphémisme.

Le chef de l’Etat a constaté de visu l’état de délabrement des lieux dans lequel se trouve, depuis plusieurs années, la minoterie dont la superficie est d’environ 9 000 mètres carrés, lit-on dans un communiqué de la présidence de la république. Cette minoterie représentait l’une des principales sources d’emploi avec un effectif d’environ cent cinquante employés, ajoute le communiqué.

Le chef de l’Etat n’a pas apporté de solution susceptible d’être mise en œuvre rapidement, comme on aurait pu s’y attendre. Il s’est contenté de «souligner la nécessité de trouver des solutions efficaces afin que la minoterie reprenne du service». La balle est donc dans le camp des autorités locales, régionales et nationales, qui doivent donner suite à cette visite et veiller à ce que les promesses présidentielles ne restent pas lettre morte.   

Le président de la république est allé à la rencontre des habitants pour écouter leurs doléances et préoccupations, affirmant que des projets de lois répondant à leurs attentes sont en cours de finalisation dans plusieurs domaines. La détermination, le sens de l’engagement et la recherche de nouvelles solutions sont autant d’éléments capables de répondre aux attentes des Tunisiens, a-t-il soutenu. Et d’ajouter que la Tunisie regorge de richesses, de compétences, et de patriotes sincères, capables de créer de la richesse et d’en assurer une répartition équitable.

Il reste cependant à passer des textes de lois aux réalisations matérielles sur le terrain, et des paroles aux actes. Et c’est là où souvent le bât blesse, car les attentes populaires sont beaucoup plus grandes que les moyens dont dispose un Etat qui continue de s’endetter sans vraiment créer des richesses susceptibles d’être distribuées  équitablement entre les différentes catégories sociales.  

I.B.

Vidéo.

L’article Kaïs Saïed fête «son» 1er mai loin de Tunis     est apparu en premier sur Kapitalis.

Kaïs Saïed en visite à Dahmani : vers la réhabilitation d’une minoterie centenaire

Le président de la République en visite à Dahmani, dans le gouvernorat du Kef

Le Président de la République, Kaïs Saïed, s’est rendu jeudi soir à Dahmani, dans le gouvernorat du Kef, où il a visité la très ancienne minoterie basée dans la région, créée en 1912. Le chef de l’Etat a constaté de visu l’état de délabrement des lieux dans lequel se trouve, depuis plusieurs années, la minoterie […]

The post Kaïs Saïed en visite à Dahmani : vers la réhabilitation d’une minoterie centenaire first appeared on Directinfo.

1er mai | Marches de protestation à Tunis   

Des manifestations ont eu lieu ce matin, jeudi 1er mai 2025, à l’occasion de la fête du travail, au centre-ville de Tunis, pour dénoncer «la dérive autoritaire du régime de Kaïs Saïed» et «le recul des libertés publiques» en Tunisie.    

Une première marche de protestation a été organisée contre l’arrestation de l’avocat et ancien magistrat Ahmed Souab. Elle a pris le départ devant le siège du Tribunal administratif, à la rue de Rome, pour rejoindre le siège de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), à la place Mohamed Ali, au centre-ville de Tunis.

Cette marche a été organisée à la demande d’Ahmed Souab, depuis la prison de Mornaguia, et qui a tenu à ce qu’elle prenne le départ devant le Tribunal administratif, où il avait fait l’essentiel de sa carrière, avant de rejoindre ensuite le siège de l’UGTT, dont il fut aussi conseiller juridique.

La marche a ensuite rejoint l’avenue Habib Bourguiba, où d’autres marches de protestation étaient organisées par plusieurs sensibilités politiques libérales et de gauche pour protester contre la dérive autoritaire du régime de Kaïs Saïed et appeler à l’indépendance de la justice et au respect des droits et des libertés.

Par ailleurs, et toujours à l’occasion du 1er mai, le porte-parole de l’UGTT, Sami Tahri, a déclaré que le message de la centrale syndicale exprimé dans le discours de son secrétaire général, Noureddine Taboubi, portait essentiellement sur le respect des libertés, aujourd’hui menacées, selon ses termes.

Sami Tahri a aussi réaffirmé l’unité et l’indépendance de l’UGTT, dénonçant les appels lancés hors des structures syndicales en vue de dissoudre la direction actuelle. «Ces appels n’ont aucun poids pour nous. Certains de leurs auteurs sont d’anciens syndicalistes, mais ils ne représentent plus l’organisation. Il est inacceptable de vouloir remplacer la direction légitime de cette manière», a-t-il martelé.

Le porte-parole de l’UGTT s’est néanmoins dit ouvert au dialogue, y compris avec les voix critiques, à condition que cela se fasse dans le cadre de l’organisation syndicale : «Nous refusons les appels suspects ou formulés en dehors des voies légitimes», a-t-il martelé

Exprimant une vive inquiétude face au recul des libertés, et notamment des droits syndicaux, Tahri a déclaré ; «Au lieu de restreindre les libertés, il faudrait ouvrir un dialogue national inclusif sur les grands enjeux du pays, un dialogue auquel toutes les composantes de la société — organisations, associations, partis, citoyens — devraient participer.» D’autant plus quele pays traverse une grave crise économique et qu’il a besoin d’unité et de solidarité entre toutes les familles politiques nationales pour en sortir.

I. B.

L’article 1er mai | Marches de protestation à Tunis    est apparu en premier sur Kapitalis.

Tunisie | Kaïs Saïed est-il au pouvoir ou dans l’opposition ?  

Kaïs Saïed, dont on ne sait plus s’il incarne le pouvoir ou l’opposition, se complait dans la posture de l’observateur critique, antisystème s’il en est, qui fulmine sans cesse contre un appareil d’Etat et une administration publique qui ne montrent pas beaucoup de zèle à suivre ses recommandations et ses instructions.

Pour Kaïs Saïed, l’impératif est de «donner la priorité, dans les projets de loi et de décret, à la résolution définitive et irrévocable de toutes les questions sociales» et de «demander des comptes à ceux qui, au sein des institutions étatiques, rechignent à répondre aux revendications du peuple tunisien».

C’est ce que le président de la république a réitéré en recevant, lundi 28 avril 2025 au palais de Carthage, la Première ministre Sarra Zaafrani Zenzeri.

Pour lui, cette phase de l’histoire de la Tunisie est celle d’une «lutte de libération nationale» menée par le peuple contre un régime en place «qui ne cherche qu’à se préserver et à aggraver la situation dans le pays par tous les moyens».

Le chef de l’État a souligné que la Tunisie compte sur sa jeunesse compétente et dévouée, ajoutant que le peuple tunisien a fait preuve d’une conscience qui a démasqué ceux qui ont feint l’opposition pendant une décennie. Adversaires d’hier et alliés d’aujourd’hui, ces derniers ont finalement révélé leur véritable nature, ce qui leur a valu le rejet de l’histoire et du peuple, selon ses termes.

Cependant, les efforts se poursuivent et les solutions mises en œuvre sont radicales et non illusoires ou mensongères, comme le prétendent ces derniers, a encore souligné le chef de l’Etat, dans une limpide allusion à ses adversaires politiques qui lui reprochent, outre sa dérive autoritaire, l’échec des politiques socioéconomiques qu’il a mises en œuvre depuis son accession à la magistrature suprême en 2019.

Kaïs Saïed, dont on ne sait plus s’il incarne le pouvoir ou l’opposition, se complait dans la posture de l’observateur critique, antisystème s’il en est, qui fulmine sans cesse contre un appareil d’Etat et une administration publique qui ne montrent pas beaucoup de zèle à suivre ses recommandations et ses instructions.

I. B.

L’article Tunisie | Kaïs Saïed est-il au pouvoir ou dans l’opposition ?   est apparu en premier sur Kapitalis.

Quand Saïed affirme que «la Tunisie n’est ni une ferme ni un jardin»

Le 28 avril 2025, au palais de Carthage, le président Kaïs Saïed reçoit le ministre des Affaires étrangères Mohamed Ali Nafti. Le cadre est solennel, la parole ferme. Elle se dresse, verticale, défensive : «Tunis n’est ni une bourgade, ni un verger.» Pas un jardin pour diplomates. Pas une colonie de vacances.  Il y a des discours qui ne parlent pas au citoyen. Ils s’adressent, sans le savoir peut-être, à l’inconscient collectif.

Manel Albouchi *  

Quand le président Kaïs Saïed affirme que «la Tunisie n’est ni une ferme ni un jardin» et propose d’envoyer à son tour des observateurs dans les pays qui se disent inquiets [de la situation des droits humains en Tunisie, Ndlr], il ne s’agit pas seulement d’un rejet de l’ingérence étrangère. Les mots résonnent comme un écho lointain de la décolonisation, de ses tensions non résolues, de ses blessures ouvertes. Ce discours est une révolte contre le regard de l’Autre, celui qui observe, juge, classe, prescrit. 

La phrase gratte là où la mémoire brûle : celle de la domination. Fanon, dans son langage tranchant, écrivait : «La décolonisation est la rencontre de deux forces, opposées par leur nature, qui se heurtent de front, violemment.» 

Parole politique et inconscient

Ce choc se rejoue ici. Dans la forme même du discours. Dans son ton. Dans son refus d’adopter les codes attendus de la diplomatie. Ce refus est un symptôme. Il dit : je ne veux plus être vu comme une périphérie maladroite. Il dit aussi : je souffre d’un regard. 

Peut-être faut-il lire cet événement politique à travers une autre lentille : celle de Freud. L’humain, écrivait-il, est traversé par deux pulsions : Éros, la pulsion de vie; et Thanatos, la pulsion de mort.

La souveraineté, dans cette lecture, devient un champ de bataille entre deux dynamiques contradictoires : d’un côté, le désir de cohésion, de maîtrise, de dignité; de l’autre, la tentation du repli, du rejet de l’autre, de la désocialisation. 

Le rejet des observateurs étrangers peut être lu comme un acte de résistance. Mais aussi comme un mécanisme de défense : une tentative de survie d’un Moi national encore fragile, blessé, sous pression. La souveraineté se présente alors comme un réflexe de préservation. Un retour vers l’intérieur, pour se protéger d’un regard devenu insupportable. Mais ce repli, s’il dure, devient aussi un enfermement. Et peut glisser vers la pulsion de mort : celle qui nie l’altérité et refuse la complexité du monde. 

On me dira que la politique n’est pas un cabinet d’analyse. C’est vrai. Mais elle s’exprime dans un corps social traversé par ses peurs, ses transferts, ses projections.

Une histoire non digérée

Le président parle peut-être à l’ancienne puissance coloniale. Mais il s’adresse aussi à une histoire non digérée, à une honte collective, à une humiliation héritée. À ce que Lacan appelait le manque fondamental, celui qui structure le sujet mais aussi les peuples. 

Et si ce discours n’était pas qu’une stratégie? Et s’il était l’émergence brutale d’un imaginaire insurgé, tentant de se réapproprier un territoire symbolique? Une tentative de redonner forme à une souveraineté non seulement juridique, mais aussi psychique?  

Reste une question, alors : qu’a-t-il voulu exorciser, en prononçant ces mots? 

Peut-être cette vérité cruelle, que Fanon formulait avec un sarcasme prophétique :  

«Les derniers seront les premiers.»

* Psychothérapeute, psychanalyste.  

L’article Quand Saïed affirme que «la Tunisie n’est ni une ferme ni un jardin» est apparu en premier sur Kapitalis.

❌