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La Tunisie et la Cîte d’Ivoire unissent leurs forces contre la traite des personnes

Une visite d’échange initiĂ©e par l’OIM en coopĂ©ration avec l’ONG Amal pour la Famille et l’Enfant a permis Ă  des acteurs de la sociĂ©tĂ© civile tunisienne et ivoirienne de partager leurs expertises et de mettre en place des mĂ©canismes de coopĂ©ration pour une meilleure prise en charge des victimes de la traite.

Cette visite qui s’est dĂ©roulĂ©e en CĂŽte d’Ivoire, a Ă©tĂ© organisĂ©e dans le cadre de la prĂ©vention de la traite des personnes et la protection des victimes .

En coordination avec l’OIM en CĂŽte d’Ivoire, la visite a permis de crĂ©er, entre l’association Amal pour la Famille et l’Enfant et l’ONG CĂŽte d’Ivoire ProspĂ©ritĂ©, des synergies ainsi que des liens permettant d’optimiser l’assistance intĂ©grĂ©e des victimes de la traite des personnes et de faciliter l’accĂšs aux services adĂ©quats et disponibles dans les deux pays, notamment pendant le processus d’Assistance au Retour volontaire et Ă  la RĂ©intĂ©gration.

Cette activitĂ© a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e grĂące au Programme RĂ©gional de DĂ©veloppement et de Protection pour l’Afrique du Nord – Phase VI (RDPP), rappellent les organisateurs.

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Migration, frontiĂšre, souverainetĂ© et fracture nationale

Il y a, dans les visages Ă©puisĂ©s des migrants, une Ă©nigme persistante. Ce n’est pas seulement la misĂšre, ni mĂȘme l’appel Ă  l’aide. C’est autre chose : un dĂ©placement du monde, une faille psychique. Ce que l’on appelle aujourd’hui «crise migratoire» n’est pas seulement un flux de corps en mouvement. C’est une confusion du sens.  (Ph. Camp de migrants subsahariens Ă  El-Amra, Sfax).

Manel Albouchi *

Les frontiĂšres ne sont pas de simples dĂ©coupages gĂ©ographiques. Elles sont des membranes entre les mondes, des structures d’intĂ©gration psychique, des seuils. Et chaque fois qu’on les traverse sans cadre, c’est un dĂ©sordre plus profond qui s’installe : gĂ©opolitique, symbolique, psychique. 

La visite d’Amy Pope, directrice de l’OIM, au palais de Carthage a ravivĂ© une tension structurelle : comment articuler aide humanitaire, dignitĂ© des migrants et survie d’un État fragile ? 

Le prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed, en affirmant que la Tunisie ne deviendra ni un camp de rĂ©tention ni un sas migratoire pour l’Europe, a Ă©tĂ© jugĂ© dur par certains. Mais il faut entendre ce qui se dit sous les mots : la Tunisie est un petit pays exposĂ©, Ă©conomiquement prĂ©caire, historiquement fragmentĂ©, dont le tissu social ne peut absorber une pression migratoire incontrĂŽlĂ©e sans s’effondrer. 

Ce n’est pas un refus de l’Autre. Mais un rappel fondamental : tout seuil non nommĂ©, non respectĂ©, non traversĂ© avec conscience, devient une intrusion. Une irruption brutale dans un espace sans consentement. Et ce qui aurait pu ĂȘtre rencontre devient effraction, blessure, mĂ©moire traumatique. 

La frontiĂšre est l’archĂ©type du contenant 

En psychanalyse, Didier Anzieu dĂ©crit le Moi-peau comme une interface vivante : la peau du corps devient mĂ©taphore de la frontiĂšre psychique. Elle contient, protĂšge, limite, tout en permettant l’échange. 

TransposĂ© au plan collectif, la frontiĂšre nationale est Ă  un peuple ce que la peau est au Moi : une enveloppe de cohĂ©sion. Sans elle, la nation devient poreuse Ă  toutes les projections, tous les fantasmes, toutes les intrusions. Elle perd sa forme. Elle devient vulnĂ©rable, insĂ©cure, exposĂ©e. 

Anzieu Ă©crivait que lorsque le Moi-peau est fissurĂ©, le sujet souffre d’angoisses de morcellement, de perte d’unitĂ©. Il en va de mĂȘme pour les peuples. Une nation sans frontiĂšre intĂ©grĂ©e souffre d’un trouble du contenant. Elle ne sait plus qui elle est, ni oĂč elle commence. 

Les risques psychiques d’une frontiĂšre effondrĂ©e 

Lorsqu’un pays perd la symbolisation de ses limites gĂ©ographiques, culturelles, politiques, ce ne sont pas seulement les institutions qui s’effondrent, mais aussi la psychĂ© collective. 

On peut alors observer : 

  • une montĂ©e gĂ©nĂ©ralisĂ©e de l’angoisse, du sentiment de dĂ©bordement, d’impuissance; 
  • une prolifĂ©ration des discours polarisants, clivants, paranoĂŻaques;
  • des projections massives sur l’Autre, vĂ©cu comme envahisseur ou menace, 
  • une dissociation du lien social, oĂč la cohĂ©sion nationale devient un mirage. 

Et en terme de troubles cela se traduit par : 

  • des troubles anxieux (TAG, phobies sociales); 
  • des troubles de l’adaptation (retrait, colĂšre, sentiment d’injustice); 
  • des syndromes dĂ©pressifs liĂ©s Ă  l’épuisement identitaire et Ă  l’impuissance; 
  • des troubles post-traumatiques liĂ©s Ă  la mĂ©moire coloniale, aux guerres ou Ă  l’exil; 
  • des troubles dissociatifs, perte de repĂšres ou identification Ă  des idĂ©ologies extrĂȘmes. 

Comme le Moi-peau individuel, la frontiĂšre nationale contient et protĂšge l’imaginaire collectif. Sans elle, le risque est de voir surgir une sociĂ©tĂ© dissociĂ©e, fragmentĂ©e, incapable de penser l’accueil autrement que comme une blessure ou une invasion. 

Poser une limite claire, juste, expliquĂ©e, ce n’est pas une fermeture pathologique. C’est un geste de santĂ© psychique. 

L’oubli des frontiĂšres naturelles est une faute historique 

L’histoire nous a appris, encore et encore, que lorsque les frontiĂšres naturelles sont ignorĂ©es, cela engendre des catastrophes : 

  • Les accords Sykes-Picot ont redĂ©coupĂ© le Levant sans tenir compte des dynamiques tribales et spirituelles. 
  • Le traitĂ© de Lausanne a redĂ©fini des États sans consultation des peuples. 
  • L’Afrique, morcelĂ©e par des lignes tracĂ©es au compas, n’a jamais guĂ©ri des fractures imposĂ©es. 

Chaque fois, la carte a trahi le territoire. Et chaque fois, le chaos s’est rĂ©pondu. 

Une Tunisie encore vulnĂ©rable 

La Tunisie est bordĂ©e de seuils naturels puissants : dĂ©sert au sud, mer au nord, montagnes Ă  l’ouest. Ces limites sont fondatrices. Les effacer revient Ă  ouvrir un corps sans peau. 

La France, l’Allemagne ou l’Italie malgrĂ© leurs crises internes, reposent sur des rĂ©cits nationaux et disposent de structures solides, de souverainetĂ©s historiques, de marges de manƓuvre.  

Elles peuvent absorber des flux, Ă©riger des frontiĂšres extĂ©rieures, externaliser leurs conflits. Elles peuvent choisir. 

La Tunisie, elle, agit dans l’urgence, la peur et la fatigue. Elle n’a pas fini de construire son identitĂ©. Son rĂ©cit national est encore fragile, hĂ©tĂ©rogĂšne, saturĂ© de blessures post-coloniales et de couches historiques non intĂ©grĂ©es. 

Son identitĂ© est encore en construction. Elle porte des couches historiques Ă©parses, pas totalement unifiĂ©es. Et toute pression supplĂ©mentaire peut menacer cette structure inachevĂ©e. 

Avec un peu de recul, il s’est avĂ©rĂ© qu’accueillir tous les flux, toutes les formes, tous les rĂ©cits, ce n’est pas de l’humanisme. C’est de l’abandon. 

La terre sacrĂ©e 

Le sol tunisien n’est pas neutre. Il est saturĂ© de mĂ©moire : punique, romaine, byzantine, arabe, ottomane, française. Une mĂ©moire composite, parfois contradictoire, pas encore totalement digĂ©rĂ©e. 

Le sol est sacrĂ© car il garde les morts. Il contient les pactes invisibles. L’ouvrir sans mesure, sans dialogue, sans reconnaissance, c’est briser cet Ă©quilibre. C’est faire de la terre un lieu sans fond.  

La souveraineté ? 

Ce qui se joue aujourd’hui dĂ©passe le seul enjeu migratoire. Ce qui est enjeux est l’idĂ©e mĂȘme de territoire sacralisĂ©, de peuple conscient, de parole fondatrice.  

La souverainetĂ© n’est pas un geste de fermeture. C’est la conscience de ses limites, de son rythme. C’est le pouvoir de dire «Voici ce que je peux accueillir sans me perdre». C’est une maturitĂ© politique d’un peuple capable de diffĂ©rencier l’accueil du sacrifice. 

* Psychothérapeute, psychanalyste.

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Rapatriement des migrants │ La Tunisie appelle à davantage de soutien de l’OIM

La mise en Ɠuvre de plusieurs programmes et projets, notamment dans les domaines de la lutte contre l’immigration irrĂ©guliĂšre et de la promotion du rapatriement volontaire, a Ă©tĂ© au centre des discussions entre le ministre de l’IntĂ©rieur, Khaled Nouri, et la directrice gĂ©nĂ©rale de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Amy Pope, lors de sa visite cette semaine en Tunisie.

Selon un communiquĂ© du ministĂšre de l’IntĂ©rieur, les relations de coopĂ©ration et de partenariat entre les deux pays ont Ă©galement Ă©tĂ© abordĂ©es lors de la rencontre.

«La Tunisie ne sera ni un point de transit ni une base pour les migrants irrĂ©guliers», a rĂ©itĂ©rĂ© Nouri, soulignant «l’approche globale adoptĂ©e par la Tunisie pour lutter contre la migration irrĂ©guliĂšre conformĂ©ment aux normes internationales des droits de l’homme, malgrĂ© les mensonges et les rumeurs qui ont pris la forme de campagnes malveillantes visant Ă  cacher les efforts dĂ©ployĂ©s pour fournir protection, abri et assistance Ă  ces migrants».

«La solution doit ĂȘtre humanitaire et collective», a dĂ©clarĂ© Nouri, soulignant la nĂ©cessitĂ© de mettre fin Ă  la migration irrĂ©guliĂšre, de s’attaquer Ă  ses causes profondes et de redoubler d’efforts internationaux et rĂ©gionaux pour lutter contre le crime de la traite des ĂȘtres humains.

Le ministre Nouri a demandĂ© Ă  la DG de l’OIM d’accĂ©lĂ©rer le programme de rapatriement volontaire des migrants irrĂ©guliers afin de limiter ses rĂ©percussions sĂ©curitaires, Ă©conomiques et sociales.

Le ministĂšre de l’IntĂ©rieur s’efforce, dans le cadre de son mandat, de surmonter toutes les difficultĂ©s en rĂ©pondant positivement aux demandes du bureau tunisien de l’OIM.

De son cĂŽtĂ©, Amy Pope a saluĂ© la rencontre fructueuse avec le prĂ©sident tunisien KaĂŻs SaĂŻed, l’approche de la Tunisie face Ă  la migration irrĂ©guliĂšre et les progrĂšs rĂ©alisĂ©s dans le rapatriement volontaire des migrants et s’est engagĂ©e Ă  intensifier les campagnes de sensibilisation auprĂšs des migrants irrĂ©guliers pour les encourager Ă  retourner volontairement dans leurs pays d’origine, tout en Ɠuvrant Ă  s’attaquer aux causes profondes du phĂ©nomĂšne en soutenant le dĂ©veloppement dans les pays d’origine.

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La Tunisie et l’OIM renforcent leur partenariat

Le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres, de la Migration et des Tunisiens Ă  l’étranger, en coordination avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), a conclu avec succĂšs, mardi 6 mai 2025, Ă  Tunis, un atelier thĂ©matique sur l’engagement de la diaspora dans le cadre du Forum mondial sur la migration et le dĂ©veloppement (FMMD), prĂ©sidĂ© cette annĂ©e par la Colombie.

L’évĂ©nement a Ă©tĂ© officiellement ouvert par la directrice gĂ©nĂ©rale de l’OIM, Amy Pope, le ministre des Affaires Ă©trangĂšres, de la Migration et des Tunisiens Ă  l’étranger, Mohamed Ali Nafti, et Gustavo Adolfo GallĂłn Giraldo, reprĂ©sentant permanent de la Colombie auprĂšs des Nations Unies Ă  GenĂšve.

«La diaspora tunisienne continue d’impressionner par son engagement indĂ©fectible en faveur du dĂ©veloppement Ă©conomique du pays. Aujourd’hui, elle est le principal contributeur de la Tunisie et une source essentielle de soutien Ă  notre nation. LĂ  oĂč le cƓur demeure, le dĂ©vouement suit – et la diaspora tunisienne en est la preuve vivante. Bien que dispersĂ©e Ă  travers le monde, elle reste profondĂ©ment liĂ©e au destin de la Tunisie, constituant l’un de ses piliers les plus inĂ©branlables», a soulignĂ© Nafti.

Plus de 340 participants, prĂ©sents en personne et en ligne, reprĂ©sentant divers gouvernements et les agences des Nations Unies, ont participĂ© Ă  l’atelier.

L’atelier s’est conclu par des recommandations stratĂ©giques clĂ©s, ouvrant la voie au 15e Sommet du FMMD qui se tiendra en Colombie plus tard cette annĂ©e.

‱ Au-delĂ  des transferts de fonds traditionnels, les secteurs Ă©mergents, tels que l’économie verte, la transformation numĂ©rique et les infrastructures, offrent des opportunitĂ©s prometteuses pour l’investissement et l’entrepreneuriat de la diaspora.

‱ L’engagement de la diaspora ne peut pleinement se concrĂ©tiser que par une coopĂ©ration inclusive et multipartite, des approches fondĂ©es sur les donnĂ©es, des mĂ©canismes financiers innovants et des environnements favorables aux niveaux national et local.

‱ Les jeunes et les diasporas des deuxiĂšmes et troisiĂšmes gĂ©nĂ©rations sont des acteurs essentiels dans la construction de passerelles durables pour l’innovation et le dĂ©veloppement.

Ils doivent continuer Ă  ĂȘtre impliquĂ©s de maniĂšre significative.

Ces recommandations contribuent directement Ă  la mise en Ɠuvre du Pacte mondial pour des migrations sĂ»res, ordonnĂ©es et rĂ©guliĂšres (PMM) et de la DĂ©claration de Dublin du Sommet mondial de la diaspora (SMDI).

«Nous souhaitons tirer parti de l’expertise et des rĂ©seaux de la diaspora tunisienne dans des secteurs Ă  fort potentiel afin de valoriser les jeunes talents tunisiens et africains. AssociĂ©e aux efforts gouvernementaux et aux investissements des pays partenaires, la Tunisie peut ĂȘtre un exemple majeur d’engagement de la diaspora en faveur du dĂ©veloppement durable national et rĂ©gional, en particulier de la croissance Ă©conomique», a dĂ©clarĂ© Ahmed El Fadhel, prĂ©sident de l’Association tunisienne de l’espace (Tunsa) et cofondateur et directeur technique de Climate Innov.

Globalement, l’atelier a constituĂ© une occasion stratĂ©gique de mettre en lumiĂšre la forte contribution de la migration au dĂ©veloppement social et Ă©conomique de la Tunisie, dont 15% des ressortissants rĂ©sident Ă  l’étranger et 5% du PIB sont liĂ©s aux transferts de fonds. Il coĂŻncide Ă©galement avec le lancement du processus soutenu par le systĂšme des Nations Unies pour Ă©laborer le prochain plan de dĂ©veloppement de la Tunisie (2026-2030).

«L’OIM se rĂ©jouit de collaborer avec le gouvernement tunisien et tous ses partenaires pour concrĂ©tiser nos objectifs communs et exploiter la force transformatrice de l’engagement de la diaspora afin d’obtenir un impact durable et des changements significatifs», a dĂ©clarĂ© la DG Pope.

Cet événement a été rendu possible grùce au soutien de la Coopération italienne.

Communiqué.

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 Â«Les migrants sont victimes d’un systĂšme Ă©conomique mondial injuste» (KaĂŻs SaĂŻed)

La montĂ©e en puissance de la migration irrĂ©guliĂšre est loin d’ĂȘtre un phĂ©nomĂšne «anodin», a dĂ©clarĂ© KaĂŻs SaĂŻed, en pointant, une nouvelle fois, les rĂ©seaux criminels Ă  l’origine du trafic d’ĂȘtres humains et d’organes sur le continent africain et dans la rive nord de la MĂ©diterranĂ©e.

«Nul ne peut croire que des milliers de personnes, dont des femmes enceintes ou portant des nourrissons dans les bras, pouvaient parcourir des milliers de kilomĂštres pour venir en Tunisie et aller dans certaines villes telles que Jebeniana et El-Amra s’il n’y a pas eu un plan criminel prĂ©alablement Ă©tabli», a dĂ©clarĂ© le prĂ©sident de la rĂ©publique, lors de sa rĂ©union, lundi 5 mai 2025, au Palais de Carthage, Amy Pope, la directrice gĂ©nĂ©rale de l’Organisation mondiale pour les migrations (OIM).

«Aucun Etat au monde ne tolĂšre qu’une partie de son territoire ne soit pas placĂ©e sous sa lĂ©gislation ou sa souveraineté», a-t-il insistĂ©, rappelant Ă  ce propos que les autoritĂ©s tunisiennes ont veillĂ© Ă  ce que l’opĂ©ration d’évacuation des camps des migrants irrĂ©guliers soit menĂ©e non seulement dans le respect des rĂšgles du droit humanitaire mais aussi et surtout selon les nobles valeurs Ă©thiques et morales.

Si ces migrants irrĂ©guliers sont aujourd’hui en quĂȘte d’endroits sĂ»rs, c’est parce qu’ils sont victimes d’un systĂšme Ă©conomique mondial injuste dont la Tunisie n’a de cesse de dĂ©noncer en Ă©tant elle-mĂȘme victime, a fait savoir le chef de l’Etat.

Tout en rappelant que la Tunisie est fiĂšre de son appartenance africaine, le chef de l’Etat a soulignĂ© que notre pays a portĂ© haut le slogan selon lequel l’Afrique, terre de toutes les richesses, doit appartenir aux seuls Africains, et Ă  eux seuls.

SaĂŻed a, par ailleurs, saisi l’occasion pour appeler l’OIM Ă  redoubler d’effort en vue de faciliter le retour volontaire des personnes dĂ©placĂ©es et Ă  Ɠuvrer Ă  leur apporter l’appui financier nĂ©cessaire afin qu’elles puissent s’installer dans leurs pays d’origine en toute sĂ©curitĂ©.

Il a Ă©galement exhortĂ© l’organisation onusienne Ă  Ɠuvrer de concert avec toutes les parties concernĂ©es afin d’identifier le sort des disparus qui n’ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s ni en mer ni sur terre.

«La Tunisie a ƓuvrĂ© en ce sens dans les limites de ses moyens, et assumĂ© un lourd fardeau», a tenu Ă  souligner le chef de l’Etat, ajoutant que cette situation ne saurait perdure. Notre pays plaide toujours en faveur d’un nouvel ordre humanitaire qui rompe avec un systĂšme qui a consacrĂ© le pillage des richesses, la famine et les conflits, a-t-il conclu.

De son cĂŽtĂ©, la directrice gĂ©nĂ©rale de l’OIM a dĂ©clarĂ©, qu’elle a abordĂ©, au cours de sa rĂ©union avec le chef de l’Etat, la question de la migration irrĂ©guliĂšre, qui, a-t-elle dit, prĂ©occupe la communautĂ© internationale tout entiĂšre.

«Nous avons convenu d’adopter une approche efficace qui pourrait nous permettre de trouver une solution pour sauver de nombreuses personnes et victimes de ce flĂ©au», a-t-elle dĂ©clarĂ©, indiquant avoir tentĂ© de parvenir Ă  des propositions visant Ă  faciliter le retour volontaire des migrants irrĂ©guliers Ă  leurs pays d’origine et Ă  leur offrir une vie dĂ©cente et des opportunitĂ©s d’emploi leur permettant de s’y installer de façon durable et permanente.

«Une telle action sera bénéfique et salutaire pour tous au triple plan national, régional et international», a-t-elle conclu.

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Don de deux bus pour faciliter la mobilité des jeunes à Médenine et Tataouine

L’Organisation internationale pour les Migrations (OIM), a officiellement remis, lundi 28 avril 2025, Ă  Tunis, deux bus aux commissariats rĂ©gionaux de la jeunesse et des sports des gouvernorats de MĂ©denine et de Tataouine.

Il s’agit d’un appui concret en faveur de la mobilitĂ©, de l’inclusion et de l’accĂšs aux opportunitĂ©s socio-Ă©ducatives et culturelles pour les jeunes des rĂ©gions concernĂ©es.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet Helma, financĂ© par le ministĂšre italien des Affaires Ă©trangĂšres et de la CoopĂ©ration internationale et mis en Ɠuvre par l’OIM en Tunisie. Elle vise Ă  aider les jeunes Tunisien.nes, Ă  risque d’émigrer irrĂ©guliĂšrement, en particulier celles et ceux qui ne sont ni dans l’éducation, ni dans l’emploi, ni en formation (Neet).

Ce projet s’adresse spĂ©cifiquement aux jeunes actifs dans les maisons de jeunes Ă  Mahdia, MĂ©denine, Sfax, et Ă  Tataouine. Il prĂ©voit d’amĂ©liorer les opportunitĂ©s socio-Ă©conomiques de ces jeunes en facilitant leur accĂšs Ă  la formation technique et professionnelle, Ă  des opportunitĂ©s d’emploi, au retour Ă  l’école, et en soutenant le dĂ©veloppement communautaire.

Le projet Helma s’inspire des prioritĂ©s nationales telles que la StratĂ©gie nationale pour la jeunesse, ainsi que du cadre de collaboration gĂ©nĂ©ral, notamment la StratĂ©gie des Nations Unies pour la

Jeunesse 2030, visant à renforcer la participation citoyenne des jeunes, leur employabilité et leur accÚs équitable aux services sociaux, éducatifs et économiques.

«Cette initiative illustre l’engagement conjoint et fort de l’OIM, des gouvernements Tunisien et italien, en faveur de l’inclusion des jeunes dans le dĂ©veloppement socio-Ă©conomique de la Tunisie»,  a dĂ©clarĂ© Azzouz Samri, chef de mission de l’OIM en Tunisie.

L’OIM renouvelle Ă  cette occasion son engagement Ă  poursuivre, avec l’ensemble de ses partenaires, la mise en Ɠuvre d’initiatives concrĂštes visant Ă  renforcer la mobilitĂ©, l’employabilitĂ© et le pouvoir d’agir des jeunes gĂ©nĂ©rations, notamment dans les rĂ©gions offrant de grandes perspectives.

Pour plus d’informations sur le projet Helma, veuillez contacter : HELMA-YE@iom.int

Communiqué.

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