WMC LeMag 234 : Commerce, Tourisme, Education…
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TABC* aura eu le mérite, en 10 ans d’activité, d’ancrer dans les esprits la nécessité d’aller vers un panafricanisme économique. L’objectif d’une planification concertée à l’échelle du continent devient plausible.
FITA**, qui en est à sa huitième édition, s’est tenue à Tunis, les 6 et 7 mai. Pendant deux jours, Tunis a été, grâce à FITA, en quelque sorte the marketplace to be pour le continent.
TABC, organisateur de l’événement, lequel célèbre son dixième anniversaire, ne lâche pas prise. Il continue son combat pour le renforcement des échanges intra-africains. Et son appel fait écho. Ils étaient plus de 1 000 dirigeants du public et du privé à faire le déplacement.
L’Afrique veut s’auto-explorer. Elle garde de mauvais souvenirs de ses précipitations lors de son décollage économique improvisé, avec une regrettable inexpérience. Elle a été longtemps raillée par les observateurs malveillants, lesquels ironisaient sur « un continent mal parti ».
Longtemps terre promise et conquise pour les opérateurs internationaux, peu partageux, le continent entend impulser sa transformation. En toute souveraineté ! Cette expression peut à elle seule symboliser ce qui tient lieu d’Appel de Tunis.
L’ambition est légitime. Par conséquent, l’Afrique manifeste son souci de maîtriser ses transitions globales. Cela vaut pour l’énergie, l’agriculture et l’environnement autant que pour la diversité et le digital. Cri du cœur deviendrait-il cri de guerre ?
L’affluence à FITA 8 était abondante et variée. L’Afrique était majoritairement représentée. L’avantage est que le privé et le public font chorus. Ils deviennent accros à l’objectif d’un destin africain partagé. Cela devient leur credo. Ils le rallient avec engagement et passion.
Si le continent sait se donner une taille critique, il immuniserait son émancipation, car c’est bien de cela qu’il s’agit. Le « Temps de l’Afrique » appelle à un upgrading du statut du continent longtemps convoité. Et longtemps minoré dans ses intérêts vitaux. Logé à l’enseigne de l’échange inégal, il cherche à se joindre au tour de table afin de maîtriser la dynamique de sa transformation.
Oui, imposer sa souveraineté pour rester responsable de sa feuille de route est une résolution lucide. Les moyens sont abondants. Il reste à trouver la gouvernance dédiée.
L’Afrique jouit actuellement du profil idéal. Une population jeune à hauteur de 60 %. Des terres rares et parmi les plus précieuses, notamment pour le lithium. Et des superficies abondantes. Un Eldorado, en somme !
Avec une communauté d’affaires gagnée à l’idée d’une planification concertée.
Jusque-là, le continent s’est embourbé dans des flux d’échanges déséquilibrés. Sans la moindre intention de se fermer à la coopération internationale, il plaide pour un partenariat juste et équitable. Qu’il veut superviser, en souveraineté.
Le continent, étant à la croisée des transitions globales, cherche à commander sa transformation. La démarche est toute de discernement. Et, elle est recevable.
FITA s’emploie à unir les Africains quant à la philosophie de sa mise en œuvre. Mal partie, l’Afrique ? Qu’importe ! La voilà qui s’implique à corriger le tir. Outre que cela fait sens, accrochez-vous, cela pourrait faire boom économique.
Ali Driss
*TABC : Tunisian African Business Council
**FITA : ‘’Financing Investment and Trade in Africa’’
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L’ouverture partielle du barrage algérien de Oued Mellègue vers la Tunisie a suscité une vague d’inquiétudes sur les réseaux sociaux, certains craignant un gaspillage massif d’eau. Les autorités tunisiennes tiennent à rassurer : l’opération est maîtrisée et fait partie d’un plan de gestion hydrique concerté.
Selon Monir El Abidi, président de l’Union régionale de l’agriculture au Kef, « le déversement de l’eau depuis le barrage algérien ne signifie en aucun cas une perte de ressource. L’eau est redirigée vers les barrages tunisiens, sans rejet à la mer ».
Ce déversement est intervenu après que le barrage algérien a atteint 100 % de sa capacité. Pour éviter tout risque de débordement, les autorités ont décidé de libérer une partie des eaux via l’oued Mellègue, en direction du territoire tunisien.
Le barrage historique de Mellègue, situé au Kef, est vieillissant et ne peut plus absorber de grandes quantités d’eau. Il affiche actuellement un taux de remplissage de 48 %, ce qui correspond à environ 25 millions de mètres cubes.
Mais la bonne nouvelle vient du barrage de Mellègue Supérieur, en construction depuis plusieurs années. “Les travaux sont achevés à 95 %, et sa mise en service est prévue d’ici la fin de l’année”, affirme El Abidi.
Le flux d’eau en provenance de l’Algérie devrait se poursuivre dans les prochaines semaines, d’autant que les prévisions météorologiques annoncent encore des pluies pour mai et juin. Cela permettra de consolider les réserves hydriques en prévision de l’été, une période critique pour les agriculteurs et les zones rurales.
La scène de l’ouverture du barrage algérien a été largement relayée par l’Observatoire tunisien du climat à travers une vidéo virale, montrant un torrent d’eau se déversant dans l’oued Mellègue. Un spectacle impressionnant, mais qui n’annonce pas une catastrophe, selon les autorités.
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EN BREF
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Lundi 5 mai 2025, la Chambre tuniso-espagnole de commerce et d’industrie (CTECI) a tenu son Assemblée générale. Bilan, bilan moral, bilan financier. Mais surtout : un regain de volonté, un appel à la dynamique. La salle est studieuse, mais les ambitions sont claires.
Un mot d’ordre : coopération économique à haute valeur ajoutée
Nabhen Bouchaala, président de la chambre, sonne la marche : forums économiques, missions d’affaires, veille stratégique, accompagnement des membres. L’objectif ? Connecter davantage les entreprises tunisiennes et espagnoles. Sur la table, des secteurs d’avenir : numérique, énergies renouvelables, agroalimentaire, tourisme durable. Des priorités solides, une ligne de conduite.
L’Espagne affiche la cadence
Son ambassadeur, Francisco Javier Puig Saura, le dit sans détour : « Nous sommes le moteur de la croissance en Europe ». 3,2 % en 2024. 2,3 % attendus cette année. La Tunisie peut – doit – en capter les retombées. Surtout que l’offshore fonctionne bien sous nos latitudes, a-t-il souligné.
La finance, elle, est déjà en action
Maria Sonsoles Valle Muñoz annonce une ligne de crédit de 25 millions d’euros. Déjà 42 projets financés. Il en reste 11 millions. Taux avantageux. Délai de grâce. Mode d’emploi fluide. Les PME tunisiennes n’ont plus qu’à s’en saisir.
La CTECI, elle, affine sa feuille de route
Statuts à uniformiser. Communication à muscler. Visas à fluidifier. Image à valoriser. Coopération à intensifier. C’est clair : la chambre se métamorphose en plateforme d’influence.
Et en toile de fond, un sujet qui mord : l’empreinte carbone
Rami El Golli rappelle : le MACF arrive. Janvier 2027. L’Europe ne veut plus de carbone sous-douané. C’est à nous d’anticiper.
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Depuis plusieurs mois, la Tunisie est secouée par une série de scandales financiers d’une ampleur alarmante, qui se succèdent à un rythme effréné — presque mensuel. Ces affaires, souvent d’une gravité extrême, mettent en péril non seulement les entreprises concernées, mais aussi la stabilité du système financier national tout entier. Banques, institutions de régulation, marchés… aucun maillon de la chaîne économique n’est épargné.
Il ne s’agit pas de sombrer dans l’alarmisme, mais de tirer la sonnette d’alarme pour susciter une prise de conscience collective sur l’urgence de rétablir l’ordre dans un secteur vital pour l’économie nationale.
L’affaire COFIB Capital : le signal précurseur
Le premier choc a été celui de l’affaire COFIB Capital Finances en 2024. Un cadre commercial, aujourd’hui décédé dans des circonstances tragiques, a été soupçonné de pratiques assimilables à une fraude pyramidale de type Ponzi. Si l’entreprise a tenté de rassurer rapidement ses clients, l’affaire a semé le doute dans un climat financier déjà tendu.
L’exportateur d’huile d’olive et la dette colossale
En 2025, la situation s’est encore aggravée avec deux nouveaux scandales majeurs. Le premier concerne le négociant en huile d’olive Adel Ben Romdhane. Ce dernier a profité du vide laissé par l’arrestation d’un grand opérateur du secteur, Abdelaziz Makhloufi, pour occuper le terrain de l’export.
Ben Romdhane a ainsi négocié des contrats avec des partenaires espagnols et italiens, tout en accumulant une dette vertigineuse de 450 millions de dinars auprès de la BH Bank, et un prêt supplémentaire de 50 millions de dinars auprès de Banque Zitouna. Malgré l’avis défavorable de ses commissaires aux comptes, la Banque de l’Habitat a persisté à distribuer des dividendes, ponctionnant une partie des bénéfices de 108 millions de dinars. Une décision irresponsable, compte tenu du gouffre financier laissé par l’opérateur.
TSI : une promesse de rendement trop belle pour être vraie
Le plus récent scandale implique l’intermédiaire en bourse “Tuniso-Saoudienne d’Intermédiation (TSI)”. Un dirigeant y proposait à ses clients des placements à rendement mirobolant, de 13 à 14 %, dans un marché où les taux oscillent normalement entre 6 et 8%.
L’absence de culture financière chez de nombreux épargnants, combinée à une avidité généralisée, a permis à ce stratagème de prospérer sans éveiller de soupçons. Le Conseil du Marché Financier (CMF) a finalement révélé que la TSI fait l’objet d’une enquête approfondie. Celle-ci a mis au jour de graves insuffisances en matière de fonds propres, des défaillances dans la gouvernance et des pratiques mettant en péril les intérêts des clients. Le dirigeant mis en cause a pris la fuite. Le CMF, en coordination avec la Bourse de Tunis, Tunisie Clearing et plusieurs banques partenaires, a dû intervenir en urgence pour protéger les avoirs des clients et éviter toute fuite de capitaux.
Une crise de gouvernance et de régulation
Ces scandales à répétition ne sont pas de simples incidents isolés : ils traduisent une crise structurelle de gouvernance et de régulation. La réponse classique — réprimer après coup — a montré ses limites. Trop souvent, les coupables prennent la fuite avant même que la justice ne réagisse.
Il devient urgent de mettre en place une régulation préventive, efficace et intelligente, capable d’anticiper les dérives au lieu de les subir. Cela commence par des gestes symboliques mais fondamentaux, comme la nomination d’un directeur général à la tête du CMF, aujourd’hui en situation de flottement institutionnel. Il faut également renforcer les moyens d’action des organes de régulation en rétablissant leur autorité, leur indépendance et leur efficacité.
Vers une réforme profonde du secteur financier
Au-delà des mesures d’urgence, c’est un chantier de réforme en profondeur qui s’impose. Les lois encadrant le secteur financier doivent être modernisées pour suivre les évolutions rapides du marché, au niveau national comme international.
Il ne s’agit pas seulement de combler des lacunes juridiques, mais d’adopter une vision renouvelée du fonctionnement économique du pays. Une vision fondée sur la transparence, la redevabilité et la prudence financière comme socles inébranlables.
Une menace systémique pour l’économie nationale
Les conséquences de ces malversations financières sont lourdes : elles favorisent l’évasion fiscale, alimentent les flux financiers illicites et sapent la crédibilité des institutions.
Comme l’a montré le scandale HSBC à l’échelle mondiale, ces dérives peuvent exposer des vulnérabilités systémiques, et accroître les risques opérationnels et stratégiques. Dans une Tunisie en crise depuis plus d’une décennie, elles creusent les inégalités et exacerbent la défiance des citoyens envers l’État et ses institutions.
Amel Belhadj Ali
EN BREF
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Carlos Ghosn alerte sur l’avenir de Nissan et la perte de leadership occidental dans l’automobile
Dans un entretien exclusif accordé à BFM Business, Carlos Ghosn, l’ancien patron emblématique de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, livre une analyse sévère mais lucide de l’état actuel de l’industrie automobile mondiale. S’il revient sur les circonstances qui ont conduit à son éviction et à sa situation judiciaire, c’est surtout le sort de Nissan et les nouvelles dynamiques industrielles qui retiennent son attention.
Nissan à la dérive, Renault à la croisée des chemins
Pour Ghosn, les pertes colossales enregistrées par Nissan (plus de 4 milliards d’euros) étaient prévisibles dès 2020. Il fustige la rupture de synergies avec Renault, l’absence de vision stratégique et la perte d’influence sur des marchés clés comme la Chine. Quant à Renault, bien que stabilisé sous la direction de Luca de Meo, il se serait replié sur son statut historique de constructeur européen, perdant l’envergure mondiale acquise sous son ère.
Un marché en recomposition, dominé par la Chine
L’émergence de géants comme BYD symbolise, selon Ghosn, une inversion des rapports de force. L’ex-patron appelle les constructeurs occidentaux à repenser leurs alliances pour rester compétitifs dans un monde dominé par l’électrique et l’innovation chinoise. Il évoque même la possibilité d’un rapprochement entre Nissan et Honda, dans une logique de survie industrielle.
Un homme en exil, toujours en lutte judiciaire
Toujours bloqué au Liban, sous le coup d’une notice rouge d’Interpol émise par le Japon, Carlos Ghosn affirme n’avoir ni accès aux dossiers judiciaires français, ni de soutien clair des autorités françaises. Il poursuit son combat pour rétablir sa réputation, dénonçant les dysfonctionnements judiciaires et l’acharnement politico-industriel.
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