Lese-Ansicht

Es gibt neue verfügbare Artikel. Klicken Sie, um die Seite zu aktualisieren.

Ukraine – Russie : Zelensky prêt à rencontrer Poutine à Istanbul

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé, dimanche 11 mai, qu’il « attendrait » son homologue russe Vladimir Poutine jeudi 15 courant à Istanbul pour des entretiens, après que le président américain Donald Trump l’a exhorté plus tôt à accepter immédiatement la proposition du président russe de négociations directes.

Le dirigeant ukrainien avait maintenu une position prudente plus tôt dans la journée, après l’annonce faite par Poutine dans la nuit qu’il proposait des négociations directes entre l’Ukraine et la Russie le 15 mai en Turquie. Il n’est cependant pas certain que Poutine ait l’intention d’y assister lui-même.

« J’attendrai Poutine en Turquie jeudi. En personne. J’espère que cette fois, les Russes ne chercheront pas d’excuses », a écrit Zelensky sur X.

La proposition de Poutine intervient quelques heures après que les principales puissances européennes réunies à Kiev lui ont demandé d’accepter sans condition un cessez-le-feu de 30 jours, avertissant que dans le cas contraire, de nouvelles sanctions « majeures » seraient imposées à la Russie. L’envoyé spécial du président Trump pour l’Ukraine, Keith Kellogg, a adopté cette proposition dimanche.

Zelensky avait déclaré qu’il serait prêt à discuter avec la Russie, mais seulement après que Moscou ait accepté un cessez-le-feu. Mais Trump, qui a le pouvoir de poursuivre ou de couper les approvisionnements militaires essentiels de l’Ukraine, lui a intimé d’accepter la proposition de Poutine.

« Le président russe Poutine ne souhaite pas d’accord de cessez-le-feu avec l’Ukraine, mais souhaite plutôt une rencontre jeudi en Turquie pour négocier une éventuelle fin du massacre. L’Ukraine devrait accepter IMMÉDIATEMENT », a écrit Trump sur sa plateforme Truth Social. « Au minimum, ils pourront déterminer si un accord est possible ou non et, si ce n’est pas le cas, les dirigeants européens et les États-Unis sauront où chacun en est et agiront en conséquence », a-t-il ajouté.

Poutine a également rejeté la tentative de poser des « ultimatums » de la part de l’Occident et de l’Ukraine, comme la demande d’un cessez-le-feu à partir de lundi 12 mai. Le ministère des Affaires étrangères a déclaré qu’avant toute négociation de cessez-le-feu, les causes profondes du conflit devraient être examinées.

L’article Ukraine – Russie : Zelensky prêt à rencontrer Poutine à Istanbul est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

‘‘Night of Power’’│ Heureux d’arriver, pressé de repartir. Un destin d’Occident en Orient

«Le Liban est ce pays où les étrangers sont autant heureux d’arriver que de repartir», disait, dès en 1976, un chrétien cité par Robert Fisk dans son livre de mémoires ‘‘Night of Power : The betrayal of the Middle East’’. Il n’est pas déraisonnable de penser que ce constat s’applique à l’ensemble du Moyen-Orient et du monde arabe, devenu le cimetière autant de ses populations que des hallucinations occidentales et sionistes.

Dr Mounir Hanablia *

L’auteur synthétise dans cette œuvre testamentaire le constat désabusé issu de sa carrière de journaliste au Moyen-Orient.

Dans sa recherche du contrôle géostratégique d’une région vitale à la préservation de sa prééminence dans le monde, l’Occident (et la Russie) a soutenu militairement des régimes arabes corrompus et meurtriers, oblitéré l’avenir politique de leurs peuples, et préparé son intervention militaire, au nom de l’établissement de la démocratie et du respect des droits de l’homme. Le résultat, ou le moyen, en ont été la guerre civile, la dislocation des Etats, la destruction des villes et des campagnes, et le «terrorisme» islamiste.

Afin de s’assurer le soutien de sa population dans cette entreprise (néocoloniale) de grande ampleur, l’Occident use d’une rhétorique s’apparentant plus à un discours de propagande qu’à une information objective rapportant des faits, à laquelle les journalistes se plient sous peine pour les récalcitrants d’être exclus et de perdre leurs emplois. C’est cela qu’on appelle ailleurs la liberté de la presse.

Dans ce maelstrom, il n’y a factuellement ni bons ni mauvais. Les différents protagonistes usent des mêmes horreurs, qui sont à l’extrême celles que les Américains ont utilisées à Falloujah en Irak, les Israéliens à Gaza et au Sud Liban, Assad père et fils à Alep et à Hama, et Saddam au Kurdistan; et dont Sarkozy aurait empêché Kadhafi de faire usage à Benghazi afin d’empêcher «un autre Srebrenica», dixit Bernard Henry Levy.

Des politiques meurtrières

Autrement dit, dans l’arc de cercle s’étendant des frontières de la Chine en Afghanistan jusqu’à l’Océan Atlantique au Maroc, les clans au pouvoir ont été au mieux répressifs, ne tolérant aucune opposition, au pire, terroristes, semblables aux pires colonialistes américains et israéliens. Mais ces derniers se sont réservé le beau rôle. A la différence de leurs adversaires, leurs gouvernements sont issus d’élections démocratiques et prétendent à ce titre lutter pour la liberté et les droits de l’Homme contre le terrorisme, d’Etat ou islamiste, qu’ils ont eux-mêmes contribué à légitimer par leurs politiques meurtrières (embargo contre l’Irak des années 90), quand ils ne l’ont pas eux-mêmes créé de toutes pièces ou soutenu, directement, ou par le biais de leurs alliés (Turquie).

Il restait à faire la distinction, digne de Tony Blair, l’ex-Premier ministre britannique, ou de Barak Obama, parmi les bourreaux et les tortionnaires qui n’ont pas détruit leurs propres villes, entre les bons, ceux qui torturent et assassinent mais uniquement dans les locaux de leur police politique dirigée par des Britanniques et des Américains (Bahreïn); les moins bons, comme le maréchal Sissi qui quoique féal de l’Occident fait tirer dans le tas sur la foule à Rabaa devant les caméras des journalistes du monde entier; et les mauvais, comme Kadhafi, qui après être devenu bon pour avoir démantelé son programme nucléaire et chimique, a mérité d’être tué comme un chien, ou encore les Iraniens, qui tuent les femmes et les hommes indifféremment dans la rue ou à l’abri des regards dans leurs sinistres geôles, mais qui ont surtout le tort de soutenir Bachar, le Hezbollah, les Chiites irakiens, et ces mêmes Houthis qui ces jours derniers, et l’auteur n’a pas vécu assez longtemps pour le voir, constituent désormais un défi stratégique majeur pour l’Etat d’Israël grâce aux missiles iraniens en leur possession, après que Donald Trump s’y soit cassé les dents.

Ainsi, le tort des Iraniens, ce n’est pas d’avoir les mains ensanglantées, mais de s’opposer à l’entreprise américano-israélienne, et d’avoir les moyens de le faire, du moins jusqu’à un certain point.

Pour tout résumer, les civilisés sont ceux qui tuent les autres, les sauvages exterminant leurs propres peuples. Et parmi ces derniers, il y aurait, selon l’expression de Franklin Roosevelt, «our sons of b….», ceux de l’Occident, et les autres.

Le dernier chapitre du livre, édifiant, a trait à la Syrie, dont l’auteur, s’étant fixé au Liban, fait naturellement une obsession, jusqu’à soulever la question de la survie du régime de Bachar, assurée selon lui pendant au moins quelques années. Son pronostic se révélera juste. Seul le repli russe imposé par les revers essuyés dans le conflit ukrainien ont conduit à l’effondrement de l’armée syrienne, si on peut appeler cette dernière ainsi, et à la conquête de Damas par les membres de Jibhat Ennosra, autrement dit Daech et Al-Qaida «United», armés, financés, et opérant pour le compte d’Erdogan et de la Turquie.

Des puissances impérialistes

Robert Fisk qui estimait le démembrement de la Syrie, déjà amputée du Liban, d’Alexandrette, et du Kurdistan syrien (Haut Euphrate), comme une conséquence de la politique des puissances impérialistes depuis l’accord Sykes-Picot de 1916, se demandait si le pays survivrait à la chute du clan Assad. Il n’avait pas prévu que la guerre entre les Etats-Unis et l’Iran par Israël et le Hezbollah interposés en serait la cause. Mais qui l’aurait imaginé ?

Abstraction faite de l’avenir obéré du Moyen-Orient (et du Maghreb), que le pessimisme malheureusement raisonné de l’auteur met en évidence, il reste à se remémorer le commentaire ironique de ce chrétien qui en 1976 lors de l’arrivée au Liban de l’armée syrienne, et répété en 2005, près de 30 ans après, lors de son évacuation contrainte et forcée après l’assassinat de Rafik El-Hariri: «Le Liban est ce pays où les étrangers sont autant heureux d’arriver que de repartir».

En fait, après l’évacuation américaine de Beyrouth en 1983, d’Afghanistan, et dans une certaine mesure, d’Irak, il n’est pas déraisonnable de penser que ce constat anecdotique s’applique à l’ensemble du Moyen-Orient et du monde arabe, devenu le cimetière autant de ses populations que des hallucinations occidentales et sionistes. 

* Médecin de libre pratique.

‘‘Night of Power: The Betrayal of the Middle East’’, de Robert Fisk, éd. Fourth Estate, 8 octobre 2024, 672 pages.

L’article ‘‘Night of Power’’│ Heureux d’arriver, pressé de repartir. Un destin d’Occident en Orient est apparu en premier sur Kapitalis.

Cérémonies du 9 mai à Moscou : mesures de sécurité renforcées 

Moscou a assuré, mercredi 7 mai, avoir « pris toutes les mesures nécessaires » pour la sécurité des célébrations marquant le 80ème anniversaire de la victoire sur l’Allemagne nazie, auxquelles participeront une trentaine de dirigeants étrangers, aux côtés du président russe, Vladimir Poutine.

Ces deux derniers jours, des attaques répétées de drones ukrainiens ont perturbé le fonctionnement des aéroports de l’ouest de la Russie, faisant planer des doutes sur la tenue des cérémonies. Dans la nuit de mardi à mercredi, de nouvelles frappes aériennes des deux côtés ont fait deux morts à Kiev et dix autres blessées dans toute l’Ukraine. Tandis qu’en Russie, les aéroports de Moscou ont été temporairement fermés.

A l’occasion des célébrations, le président russe Vladimir Poutine a annoncé, le 28 avril, un cessez-le-feu de trois jours en Ukraine. Lequel devrait entrer en vigueur dans la soirée du jeudi 8 mai. Mais le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré qu’il « ne croyait pas » que la Russie respecterait le cessez-le-feu, et de ce fait, a averti que Kiev ne pouvait pas garantir la sécurité des dirigeants étrangers en visite à Moscou.

D’ailleurs, l’Ukraine a poursuivi ses attaques de drones contre la Russie pendant la nuit, obligeant les avions se dirigeant vers l’aéroport Sheremetyevo de Moscou à changer de cap aux premières heures de la journée de mercredi.

Les autorités de Russie ont prévu un défilé de grande ampleur pour la journée du vendredi 9 mai, qui marquera le 80ème anniversaire de la victoire face à l’Allemagne nazie lors de la Seconde Guerre mondiale. Et le Kremlin compte sur de nombreux invités internationaux autour de cet événement.

Le Kremlin a annoncé que 29 dirigeants étrangers sont attendus dans la capitale russe, le 9 mai. Treize pays enverront des détachements pour défiler aux côtés des troupes russes sur la Place rouge.

La Chine est présente au rendez-vous, avec le plus grand détachement étranger qui sera d’ailleurs composé de militaires chinois…

Sept États de l’ancien bloc soviétique répondront à l’invitation : l’Azerbaïdjan, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan, le Turkménistan et l’Ouzbékistan. Des soldats venus du Vietnam, de l’Égypte, du Laos, de Mongolie et de Birmanie défileront également sur la Place rouge.

L’article Cérémonies du 9 mai à Moscou : mesures de sécurité renforcées  est apparu en premier sur Leconomiste Maghrebin.

À Moscou, Xi Jinping appelle à une alliance sino-russe contre l’hégémonisme

Le président chinois Xi Jinping a déclaré mercredi à Moscou que la Chine et la Russie travailleraient ensemble pour préserver les acquis de la victoire de la Seconde Guerre mondiale, et qu’elles s’opposeraient avec détermination à l’hégémonisme et à la politique de puissance, rapporte l’agence de presse Xinhua.

Le président chinois a tenu ces propos dans une déclaration écrite publiée à son arrivée à Moscou, où il effectue une visite d’État à l’occasion des célébrations du 80 anniversaire de la victoire de l’Union soviétique dans la Grande Guerre patriotique.

La Chine et la Russie, deux grandes puissances mondiales et membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, uniront leurs efforts pour défendre fermement le système international centré sur l’ONU et l’ordre mondial fondé sur le droit international. Elles s’engagent à promouvoir un véritable multilatéralisme et à œuvrer pour un système de gouvernance mondiale plus juste et plus équitable.

Agroalimentaire : huit entreprises tunisiennes attendues à la Neva Buyers Week 2025 à Saint-Pétersbourg

Des rencontres professionnelles B to B dans le secteur agroalimentaire seront organisées par le centre de promotion des exportations (CEPEX) dans le cadre de l’événement « Neva Buyers Week » qui se tiendra les 2 et 3 Juillet 2025 à Saint Pétersbourg – Russie.

Ce rendez-vous d’affaires constitue une opportunité majeure pour les entreprises tunisiennes souhaitant accéder au marché russe, en leur permettant de rencontrer des acheteurs issus de chaînes de distribution, de grandes surfaces, de restaurants et de plateformes de vente en ligne. Cette action concerne les entreprises du secteur agroalimentaire (huiles d’olive, confiserie, pâtes, sauces, épicerie, snacks, jus, produits bio, etc)., a précisé le CEPEX.

La participation tunisienne à cette édition de NEVA BUYERS WEEK sera limitée à huit entreprises, sélectionnées selon des critères fixés par les organisateurs, avec une priorité accordée à la filière huile d’olive.

L’événement s’articule autour de trois grands espaces de négociation où les acheteurs reçoivent les fournisseurs sur la base de rendez-vous préétablis via une plateforme dédiée. Chaque entreprise participante pourra bénéficier de 15 rencontres ciblées réparties sur les deux jours, selon son domaine d’activité.

Les entreprises intéressées doivent soumettre leur candidature avant le 02 mai 2025 via le lien suivant: httpss://www.e-cepex.tn/c/b2b/details/361.

L’article Agroalimentaire : huit entreprises tunisiennes attendues à la Neva Buyers Week 2025 à Saint-Pétersbourg est apparu en premier sur WMC.

L’unité de façade de l’administration Trump vole en éclats!

Le chaos que fait régner le président américain Donald Trump dans les relations internationales est en train de gagner sa propre administration. Les luttes de pouvoir motivées par les jalousies personnelles et les divergences idéologiques sont en train d’avoir raison de l’unité d’apparence affichée. La démission forcée du conseiller à la sécurité nationale Michael Waltz cette semaine en est l’illustration. Également, la grande place prise par Steve Witkoff, ami et homme de confiance du président, agace beaucoup de monde. L’image idyllique du second mandat stable loin du chaos du premier est en train de voler en éclats. 

Imed Bahri

Dans une opinion publiée dans le Washington Post, l’éditorialiste David Ignatius estime que la nomination par le président Donald Trump de Michael Waltz comme ambassadeur des États-Unis auprès des Nations Unies a atténué l’impact de sa démission forcée perçue comme un limogeage de son poste de conseiller à la sécurité nationale. 

Ignatius décrit le recasage de Waltz à ce nouveau poste comme un atterrissage en douceur qui lui permettrait de mieux communiquer avec ses nombreux amis à l’étranger mais en même temps, cela l’éloignerait de la lutte pour l’influence au sein de la Maison-Blanche.

L’auteur considère que Waltz avait toutes les qualités requises pour être conseiller à la sécurité nationale dans n’importe quelle administration américaine normale. C’était un ancien militaire respecté, un fervent partisan d’Israël et qui fait preuve d’une grande fermeté à l’égard de la Russie, de la Chine et de l’Iran. 

Des sources bien informées ont révélé à Reuters que Waltz et son adjoint Alex Wong ont été contraints de quitter leurs postes après que Waltz soit devenu une cible des critiques au sein de la Maison Blanche lorsqu’il a été impliqué dans un scandale en mars dernier lié à la fuite d’une conversation Signal entre les principaux conseillers à la sécurité nationale de Trump au cours de laquelle ils ont discuté de plans pour frapper le Yémen.

L’auteur estime aussi que Waltz qu’il décrit comme discipliné ne s’entendait pas bien au début avec Trump et que le profil de l’administration remplie de milliardaires amis du président faisait qu’il n’était pas à l’aise. 

Néoconservateurs vs néo-isolationnistes

Selon des sources bien informées, l’une des motivations de l’éviction de Waltz était un conflit latent au sein de l’administration Trump depuis son investiture. Ce conflit oppose les faucons connus sous le nom de néo-conservateurs comme Waltz aux alliés du vice-président J. D. Vance décrit comme des néo-isolationnistes, un raccourci qui minimise toutefois les complexités du pouvoir au sein de l’équipe de Trump, 

Pour Ignatius, forcer Waltz à quitter son poste survient à un moment critique alors que l’envoyé spécial pour le Moyen-Orient et l’Ukraine Steve Witkoff qui manque d’expérience tente de négocier des accords avec la Russie pour mettre fin à la guerre en Ukraine et avec l’Iran pour limiter son programme nucléaire.

L’analyste estime que même si la nouvelle administration Trump semble unifiée en apparence et publiquement loyale au président, elle cache une lutte de pouvoir entre trois groupes distincts et trois tendances concurrentes. 

Trois groupes dans la galaxie Trump  

Le premier groupe est constitué des véritables partisans du mouvement Make America Great Again (Rendre à l’Amérique sa grandeur, Maga) qui se méfient de ce qu’ils considèrent comme les alliances étrangères enchevêtrées qui poussent les États-Unis à la guerre et les accablent de fardeaux économiques. Le groupe est soutenu par le vice-président ainsi que par son ami Donald Trump Junior et l’influenceuse d’extrême droite Laura Loomer.

Le deuxième groupe de républicains qui adoptent une approche internationaliste de la politique comme le secrétaire d’État Marco Rubio et le directeur de la CIA John Ratcliffe est composé de personnes dont Waltz était un membre éminent mais Ignatius affirme que ce groupe a une influence limitée sur Trump.

Le troisième groupe, et peut-être le plus important, comprend les milliardaires dont Trump se sent le plus proche et en qui il a le plus confiance avec à leur tête son partenaire de golf de longue date et homme de confiance Steve Witkoff. Parmi eux figurent également le secrétaire au Trésor Steve Wise, le secrétaire au Commerce Howard Lutnick et jusqu’à récemment Elon Musk.

Sympa mais imbécile et crétin

Selon le Washington Post, les relations entre les trois groupes étaient d’abord correctes mais les tensions apparues récemment mettent en évidence à la fois les jalousies personnelles et les différences idéologiques sous-jacentes à l’administration américaine. La place et l’influence prises par Steve Witkoff agacent beaucoup mais aussi la volonté de parvenir à un accord avec l’Iran n’est pas du goût de l’ensemble des membres de l’équipe présidentielle. 

Une enquête publiée mercredi par le New York Post cite un ancien assistant anonyme de Trump qui décrit l’envoyé présidentiel Witkoff comme «un type sympa mais imbécile et crétin». L’enquête contient également des critiques formulées contre Witkoff par deux employés de la Fondation pour la défense des démocraties, un groupe de réflexion pro-israélien bien connu, remettant en question son rôle dans les négociations avec l’Iran.

Un autre exemple du chaos qui règne au sein de l’administration est le licenciement de trois assistants principaux du secrétaire à la Défense Pete Hegseth le mois dernier.

Au fur et à mesure que le temps passe, l’harmonie de façade de l’administration Trump se fissure et les luttes de pouvoir s’exacerbent. Les semaines et les mois qui viennent diront si finalement le second mandat de Donald Trump n’est pas si différent du premier qui fut miné par les luttes de pouvoir intestines et les limogeages. 

L’article L’unité de façade de l’administration Trump vole en éclats! est apparu en premier sur Kapitalis.

Ukraine | Le fils d’une responsable de la CIA mort pour la Russie de Poutine

Le Washington Post (WP) a révélé que le fils d’une responsable de premier plan de la CIA, le service de renseignement extérieur des Etats-Unis, a été tué alors qu’il combattait avec l’armée russe en Ukraine. Il s’appelle Michael Gloss et il était âgé de 21 ans. Ses parents ignoraient totalement qu’il participait à la guerre et surtout qu’il combattait aux côtés des Russes. Ils ne l’ont appris qu’après sa mort. 

Imed Bahri

Michael est le fils Larry Gloss, un vétéran de la guerre d’Irak, et de Juliane Gallina qui est directrice adjointe de la CIA chargée de l’innovation numérique. Michael est décédé en avril 2024 dans la région de Donetsk dans l’est de l’Ukraine mais l’information vient tout juste  d’être révélée. 

Larry a décrit son fils comme un jeune homme épris de paix et un défenseur de la conservation de l’environnement. Le WP a rapporté qu’il était l’un des rares Américains à avoir combattu aux côtés des forces russes dans leur guerre contre l’Ukraine, une histoire qualifiée de «bizarre» par le journal américain qui a cité le père disant que son fils avait grandi dans une banlieue chic de Washington D.C et qu’il avait souffert de maladie mentale pendant la majeure partie de sa vie.

Selon Larry, Michael était un farouche opposant aux principes de la classe dirigeante aux États-Unis. Il pourrait être qualifié d’antisystème et il était également indigné par le soutien de Washington à Israël et à la guerre à Gaza.

Une affaire familiale privée, estime la CIA

Le WP rapporte que Michael avait 17 ans lorsqu’il a commencé à se rebeller contre les valeurs auxquelles croyaient ses parents. Il a précisé que le père, qui dirige une entreprise fournissant des équipements de sécurité électronique, et la mère ont reçu la nouvelle du décès de leur fils en juin 2024 par l’intermédiaire d’un responsable des affaires consulaires du département d’État américain.

Jusqu’à ce moment-là, ils n’avaient aucune idée que leur fils se trouvait en Ukraine et encore moins qu’il combattait aux côtés de l’armée russe.

Le père a déclaré que le certificat de décès de son fils délivré par les autorités russes confirmait que Michael était décédé le 4 avril de l’année dernière lors d’une attaque d’artillerie après avoir saigné abondamment. Le certificat qu’il est mort alors qu’il courait pour aider son camarade blessé, essayant de le protéger.

Bien que la famille de Michael l’ait enterré en décembre dernier et ait incinéré sa dépouille la semaine où son corps lui a été rendu, la vérité sur sa mort en Ukraine n’a été révélée que vendredi dernier dans un article publié par iStories, un site Web de journalisme d’investigation russe basé hors de Russie.

Dans un bref communiqué publié vendredi, la CIA a considéré la mort de Michael comme une affaire familiale privée et non comme une question de sécurité nationale.

Larry a déclaré au WP que Michael s’était rendu en Géorgie en juin 2023 où il avait participé à un rassemblement pour un mouvement appelé la Rainbow Family dont les adeptes adhèrent à une idéologie commune de conservation de l’environnement et se qualifient d’«Amis de la nature et de toute l’humanité».

Des «touristes de guerre»

Un mois après son arrivée en Géorgie, Michael a envoyé un message à ses parents via WhatsApp leur disant qu’il était entré en Russie et qu’il allait rencontrer des amis du groupe. Par la suite, en septembre 2023, Michael a informé ses parents qu’il avait l’intention de rester en Russie pendant un certain temps mais ils ne savaient pas qu’il avait rejoint l’armée russe.

En décembre de cette année-là, Michael a été envoyé sur le front ukrainien, selon iStories, qui a interviewé un soldat russe du 137e régiment aéroporté qui a déclaré connaître Michael et que l’Américain avait été rattaché à une unité d’assaut.

Le WP a cité Ralph Gough, un ancien haut responsable de la CIA responsable des opérations européennes et eurasiennes, qui a déclaré que plusieurs milliers d’Américains sont allés sur les champs de bataille pour se battre pour l’Ukraine, ajoutant que certains d’entre eux sont des «touristes de guerre qui partent rapidement après leur première rencontre avec l’artillerie moderne et les drones» et que d’autres, qui ont choisi de rester pour continuer à se battre, sont au nombre de 2 000 à 3 000.

De son côté, Megan Mobbs, présidente de l’organisation américaine à but non lucratif RT Weatherman, qui aide à rapatrier les dépouilles de citoyens américains, a déclaré qu’au moins 75 Américains sont morts en combattant aux côtés des Ukrainiens. Par contre que des Américains comme Michael combattent pour la Russie de Poutine et y laissent leur vie, ce n’est pas du tout commun.

L’article Ukraine | Le fils d’une responsable de la CIA mort pour la Russie de Poutine est apparu en premier sur Kapitalis.

Faut-il s’attendre à un retour des touristes russes en Tunisie ?

Les derniers développements géopolitiques relatifs à la guerre russo-ukrainienne laissent espérer un retour des flux touristiques sur la Tunisie. Mais les problématiques majeures de l’aérien sont loin d’être résolues.

Le tourisme russe à la peine en Tunisie. Avec tout juste 14 000 visiteurs comptabilisés en 2024, le moins que l’on puisse dire, c’est que ce marché s’est littéralement effondré. L’époque n’est pourtant pas si lointaine quand la destination en recevait plus de 630 000, dépassant la barre des 6,4 millions de nuitées dans les hôtels du pays. C’était en tout cas jusqu’en 2019.

Il y eut au passage la crise Covid mais aussi et surtout, il y a 3 ans, le déclenchement de la guerre avec l’Ukraine qui a totalement freiné tout espoir de reprise des flux touristiques sur la Tunisie et qui a conduit à l’effondrement des chiffres.

Sauf que la guerre n’a pas pour autant empêché les Russes de partir en vacances à l’étranger. Ils ont continué à voyager mais vers d’autres destinations.

Malgré la situation en effet, un pays comme la Türkiye a continué de recevoir une moyenne annuelle de 6 millions de Russes, en plus de l’Egypte (1,6 million) et des Emirats Arabes Unis (1,99 million) selon les chiffres de l’année 2024.

Le frein de l’aérien

Comment se fait-il donc que la Tunisie a perdu cette clientèle quand d’autres destinations ont au contraire enregistré des progressions à deux chiffres dans certains cas ? L’explication tient en un mot: l’aérien.

Sur le marché russe, les compagnies aériennes tunisiennes n’ont en effet pas été en mesure d’assurer la continuité. Principale cause, la propriété initiale des avions des deux compagnies battant pavillon tunisien, en l’occurrence Nouvelair et Tunisair qui ne sont pas propriétaires de la majorité de leurs appareils.

Pour le cas de la compagnie publique, elle n’en détient que deux en propre, les autres appartenant soit à des compagnies tierces soit à des compagnies de leasing (selon la formule de sale & lease back pour les dernières introductions).

S’agissant d’entreprises soumises au droit européen, ces dernières ont obligation de respecter à la lettre les mesures de sanctions que l’Occident a décrétée vers le territoire russe, empêchant par voie de fait les compagnies tunisiennes de pouvoir opérer librement sur Moscou ou Saint-Pétersbourg, les deux principales villes de départs programmées par les tour-opérateurs.

Contraintes en série

Les autres destinations touristiques n’étant pas soumises à ces contraintes grâce à une capacité aérienne importante et des avions souvent en propre, elles ont réussi à s’imposer là où la Tunisie a manifestement échoué.

Mais quand bien même quelques vols auront été opérés notamment par Nouvelair en 2024, les difficultés opérationnelles ont été nombreuses pour les transporteurs aériens de manière générale. D’abord pour ce qui concerne les surprimes d’assurance étant donné que la Russie est considérée comme une zone à risque.

Ensuite, et dans ce même contexte, des vols ont été, à maintes reprises, perturbés par des déroutements, les transporteurs recevant des Notam de dernière minute pour les informer de déviations imprévues pour raisons sécuritaires.

La 7e liberté, une solution plausible

Et pour ne pas arranger les choses côté tunisien, les difficultés d’octroi de visa pour les équipages devant séjourner sur le territoire russe entre deux vols sont restées sans solution.

Pour certains opérateurs, face à la situation qui prévaut, l’alternative doit passer par des compagnies tierces en 7e liberté. La direction générale de l’Aviation civile affirme ne pas s’opposer à cette option, rappelant qu’elle a accordé des autorisations dans ce sens à 13 reprises au cours de l’année 2024 à des compagnies aériennes venues opérer sur la Tunisie. «Il suffit juste de nous en informer suffisamment à l’avance pour étudier les dossiers», prévient un responsable de cette administration du ministère du Transport.

Quant aux compagnies russes, étant bannies de l’espace aérien européen, la desserte de la Tunisie s’avère pour elles tout bonnement impensable étant donné les détours auxquels elles seraient soumises et aux répercussions que cela engendrerait sur la durée, d’une part, et la rentabilité, d’autre part, des vols.

Espérer une reprise

En 2025, les choses pourraient évoluer. Au conditionnel. Car les choses ne sont pas aussi faciles qu’elles n’y paraissent. D’abord et au vu des avancées politiques actuelles, la possibilité d’une cessation des hostilités à court ou moyen termes semble aujourd’hui être une option réelle.

Mais cela entraînera-t-il une levée immédiate des sanctions occidentales contre le régime de Moscou ? Difficile d’imaginer en tout cas un retour à la normale en quelques semaines; le cas échéant, ce sera plusieurs mois, si ce n’est quelques années.

Ces T.O qui voient grand

En attendant, le tourisme tunisien garde espoir. Les projections pour l’année 2025 sont pour le moins optimistes avec un total de 168 vols annoncés dès le 26 avril. Les principaux tour-opérateurs, Express Tour et Grand Express, ont prévu 163 vols avec Nouvelair.

Ces dessertes seront consolidées par le retour du T.O Biblio Globus qui envisage un programme de vols s’étalant du 26 avril au 5 novembre 2025 avec une capacité de 124 740 sièges. Le voyagiste a prévu de s’adosser à la compagnie tunisienne Express Airlines dont la demande d’opérer sur la Russie a été déposée auprès de la DGAC.

Et si la totalité du programme était respectée, ce serait 160 000 sièges qui seraient injectés, ce qui permettrait un sursaut du marché. Mais dans l’état actuel des choses, et en dépit de toute la bonne volonté des différents intervenants, la Real Politik n’a pas encore dit son dernier mot.

Hédi HAMDI

 

 

L’article Faut-il s’attendre à un retour des touristes russes en Tunisie ? est apparu en premier sur Tourisme, hôtels, voyages en Tunisie et ailleurs.

❌