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Trump veut son Nobel de la paix et pas question que Netanyahu l’embête !

Le site d’information américain Axios a révélé jeudi soir que le ministre israélien des Affaires stratégiques Ron Dermer a été reçu par Donald Trump à la Maison-Blanche, mais des sources proches du président américain ont indiqué que celui-ci a décidé de ne plus prendre au téléphone Benjamin Netanyahu, qu’Israël ne fera pas partie de sa tournée au Moyen-Orient la semaine prochaine et qu’il ne rencontrera pas le Premier ministre israélien. Les relations entre les deux hommes se sont-elles subitement détériorées ?

Imed Bahri

Il ne faut pas rêver : Trump n’est pas devenu anti-israélien. En réalité, c’est une divergence de vue sur les grands dossiers du Moyen-Orient. L’Américain souhaite avoir le Nobel de la paix et entrer dans l’Histoire alors que les positions bellicistes de l’Israélien risquent de compromettre cette ambition. 

Alors que Trump et son homme de confiance Steve Witkoff veulent un accord sur le nucléaire avec l’Iran, Netanyahu s’entête à vouloir imposer l’option militaire. Trump veut un cessez-le-feu à Gaza pour libérer les détenus israéliens, Netanyahu et ses alliés de l’extrême-droite souhaitent poursuivre la guerre. Également, les Israéliens ont été excédés par l’annonce de l’accord de cessez-le-feu entre les États-Unis et les Houthis au moment même où Israël bombardait le Yémen, le mardi 6 mai, et surtout que l’administration Trump ne les a pas prévenus au préalable de cet accord.

Trump semble en a assez de Netanyahu

Le journal israélien Yedioth Ahronoth est revenu vendredi sur le vaudeville actuel entre le président américain et le Premier ministre israélien et indique que Trump semble en avoir assez de Netanyahu car celui-ci refuse d’agir conformément à la vision des États-Unis au Moyen-Orient. Les Américains ont le sentiment qu’Israël met de nombreux obstacles sur la voie de l’obtention du prix Nobel de la paix par Trump.

Celui-ci a déjà déclaré à plusieurs reprises qu’il se considérait comme éligible pour remporter le prix Nobel de la paix que ce soit grâce à ses efforts pour mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine, à sa médiation pour un accord visant à libérer les détenus israéliens de Gaza ou aux négociations pour parvenir à un accord avec la République islamique d’Iran. 

Dans ce contexte de tension entre les deux hommes, le Yedioth Ahronoth a rapporté qu’avant l’arrivée de Trump au Moyen-Orient la semaine prochaine, il y a une activité américaine intense visant à parvenir à un accord d’échange de prisonniers et à un cessez-le-feu à Gaza. Dans les coulisses, des efforts sont déployés par les médiateurs du Qatar où Trump se rendra pour faire progresser la question des détenus israéliens. 

Le journal israélien note que les responsables américains répandent l’optimisme en évoquant la possibilité de parvenir à un accord tandis qu’Israël est dans une escalade guerrière à Gaza qui met en péril la vie des détenus que Trump veut faire libérer.

Dans son article hebdomadaire dans le New York Times, le journaliste américain Thomas Friedman, proche des démocrates et d’habitude opposé à Trump, s’est réjoui de l’attitude de celui-ci vis-à-vis de Netanyahu.

Dans une lettre ouverte à Trump, il écrit : « Le fait que vous vous y rendiez la semaine prochaine (au Moyen-Orient, Ndlr) et rencontriez les dirigeants de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis et du Qatar et que vous n’envisagiez pas de rencontrer le Premier ministre Benjamin Netanyahu en Israël me montre que vous commencez à comprendre une vérité essentielle : ce gouvernement israélien agit d’une manière qui menace les intérêts fondamentaux des États-Unis dans la région. Netanyahu n’est pas notre ami ».

Le journaliste américain considère que Netanyahu pensait pouvoir traiter Trump comme un imbécile et l’instrumentaliser à sa guise pour parvenir à ses fins. D’ailleurs, ce comportement du Premier ministre israélien, qui se croit plus intelligent que les autres et capable de les manipuler, est connu et lui a souvent été reproché.

Friedman écrit : « J’admire la façon dont vous lui avez signalé à travers vos négociations indépendantes avec le Hamas, l’Iran et les Houthis que vous [Netanyahu] n’avez aucune autorité sur moi, que vous ne serez pas son bouc émissaire de sa politique et il commence clairement à paniquer ».

Il souligne que le gouvernement israélien extrémiste, messianique et nationaliste n’est pas un allié de l’Amérique parce qu’il qui ne donne pas la priorité à la réalisation de la paix avec le monde arabe susceptible d’apporter une plus grande sécurité et une meilleure coexistence dans la région. Sa priorité est d’annexer la Cisjordanie, d’expulser les Palestiniens de Gaza et d’y rétablir les colonies israéliennes.

L’extrémisme de Netanyahu menace les intérêts américains

Friedman affirme que le fait que le gouvernement Netanyahu poursuive ce programme extrémiste en fait une menace pour les intérêts américains.

L’un des piliers de la stratégie américaine concernant le Moyen-Orient repose sur l’engagement des États-Unis et d’Israël en faveur d’une solution à deux États à condition que les Palestiniens reconnaissent l’existence d’Israël et que leur État soit démilitarisé.

Cependant, le gouvernement Netanyahu a fait de l’annexion de la Cisjordanie sa priorité lorsqu’il est arrivé au pouvoir fin 2022, bien avant l’opération Déluge d’Al-Aqsa du 7 octobre 2023, plutôt que de s’engager dans le projet de sécurité et de paix américain pour la région. D’ailleurs, ce projet d’annexion de la Cisjordanie, que le Likoud de Netanyahu et ses alliés appellent Judée-Samarie, ainsi que les multiples provocations israéliennes à Jérusalem, figurent parmi les raisons qui ont conduit au 7 octobre. 

Friedman est également revenu sur l’information rapportée par Reuters jeudi affirmant que les États-Unis n’exigent plus que l’Arabie saoudite normalise ses relations avec Israël comme condition pour progresser dans les négociations sur la coopération nucléaire civile. C’est une énième preuve de la lassitude des États-Unis de Netanyahu et cela montre que c’est à celui-ci de suivre les projets de l’administration Trump et non le contraire. Le président américain veut son Nobel de la paix et n’est pas prêt à ce que le belliqueux israélien lui sape son ambition.

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L’unité de façade de l’administration Trump vole en éclats!

Le chaos que fait régner le président américain Donald Trump dans les relations internationales est en train de gagner sa propre administration. Les luttes de pouvoir motivées par les jalousies personnelles et les divergences idéologiques sont en train d’avoir raison de l’unité d’apparence affichée. La démission forcée du conseiller à la sécurité nationale Michael Waltz cette semaine en est l’illustration. Également, la grande place prise par Steve Witkoff, ami et homme de confiance du président, agace beaucoup de monde. L’image idyllique du second mandat stable loin du chaos du premier est en train de voler en éclats. 

Imed Bahri

Dans une opinion publiée dans le Washington Post, l’éditorialiste David Ignatius estime que la nomination par le président Donald Trump de Michael Waltz comme ambassadeur des États-Unis auprès des Nations Unies a atténué l’impact de sa démission forcée perçue comme un limogeage de son poste de conseiller à la sécurité nationale. 

Ignatius décrit le recasage de Waltz à ce nouveau poste comme un atterrissage en douceur qui lui permettrait de mieux communiquer avec ses nombreux amis à l’étranger mais en même temps, cela l’éloignerait de la lutte pour l’influence au sein de la Maison-Blanche.

L’auteur considère que Waltz avait toutes les qualités requises pour être conseiller à la sécurité nationale dans n’importe quelle administration américaine normale. C’était un ancien militaire respecté, un fervent partisan d’Israël et qui fait preuve d’une grande fermeté à l’égard de la Russie, de la Chine et de l’Iran. 

Des sources bien informées ont révélé à Reuters que Waltz et son adjoint Alex Wong ont été contraints de quitter leurs postes après que Waltz soit devenu une cible des critiques au sein de la Maison Blanche lorsqu’il a été impliqué dans un scandale en mars dernier lié à la fuite d’une conversation Signal entre les principaux conseillers à la sécurité nationale de Trump au cours de laquelle ils ont discuté de plans pour frapper le Yémen.

L’auteur estime aussi que Waltz qu’il décrit comme discipliné ne s’entendait pas bien au début avec Trump et que le profil de l’administration remplie de milliardaires amis du président faisait qu’il n’était pas à l’aise. 

Néoconservateurs vs néo-isolationnistes

Selon des sources bien informées, l’une des motivations de l’éviction de Waltz était un conflit latent au sein de l’administration Trump depuis son investiture. Ce conflit oppose les faucons connus sous le nom de néo-conservateurs comme Waltz aux alliés du vice-président J. D. Vance décrit comme des néo-isolationnistes, un raccourci qui minimise toutefois les complexités du pouvoir au sein de l’équipe de Trump, 

Pour Ignatius, forcer Waltz à quitter son poste survient à un moment critique alors que l’envoyé spécial pour le Moyen-Orient et l’Ukraine Steve Witkoff qui manque d’expérience tente de négocier des accords avec la Russie pour mettre fin à la guerre en Ukraine et avec l’Iran pour limiter son programme nucléaire.

L’analyste estime que même si la nouvelle administration Trump semble unifiée en apparence et publiquement loyale au président, elle cache une lutte de pouvoir entre trois groupes distincts et trois tendances concurrentes. 

Trois groupes dans la galaxie Trump  

Le premier groupe est constitué des véritables partisans du mouvement Make America Great Again (Rendre à l’Amérique sa grandeur, Maga) qui se méfient de ce qu’ils considèrent comme les alliances étrangères enchevêtrées qui poussent les États-Unis à la guerre et les accablent de fardeaux économiques. Le groupe est soutenu par le vice-président ainsi que par son ami Donald Trump Junior et l’influenceuse d’extrême droite Laura Loomer.

Le deuxième groupe de républicains qui adoptent une approche internationaliste de la politique comme le secrétaire d’État Marco Rubio et le directeur de la CIA John Ratcliffe est composé de personnes dont Waltz était un membre éminent mais Ignatius affirme que ce groupe a une influence limitée sur Trump.

Le troisième groupe, et peut-être le plus important, comprend les milliardaires dont Trump se sent le plus proche et en qui il a le plus confiance avec à leur tête son partenaire de golf de longue date et homme de confiance Steve Witkoff. Parmi eux figurent également le secrétaire au Trésor Steve Wise, le secrétaire au Commerce Howard Lutnick et jusqu’à récemment Elon Musk.

Sympa mais imbécile et crétin

Selon le Washington Post, les relations entre les trois groupes étaient d’abord correctes mais les tensions apparues récemment mettent en évidence à la fois les jalousies personnelles et les différences idéologiques sous-jacentes à l’administration américaine. La place et l’influence prises par Steve Witkoff agacent beaucoup mais aussi la volonté de parvenir à un accord avec l’Iran n’est pas du goût de l’ensemble des membres de l’équipe présidentielle. 

Une enquête publiée mercredi par le New York Post cite un ancien assistant anonyme de Trump qui décrit l’envoyé présidentiel Witkoff comme «un type sympa mais imbécile et crétin». L’enquête contient également des critiques formulées contre Witkoff par deux employés de la Fondation pour la défense des démocraties, un groupe de réflexion pro-israélien bien connu, remettant en question son rôle dans les négociations avec l’Iran.

Un autre exemple du chaos qui règne au sein de l’administration est le licenciement de trois assistants principaux du secrétaire à la Défense Pete Hegseth le mois dernier.

Au fur et à mesure que le temps passe, l’harmonie de façade de l’administration Trump se fissure et les luttes de pouvoir s’exacerbent. Les semaines et les mois qui viennent diront si finalement le second mandat de Donald Trump n’est pas si différent du premier qui fut miné par les luttes de pouvoir intestines et les limogeages. 

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