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GATBIKE 2025 : Sport, culture et solidaritĂ© au cƓur du Théùtre de Carthage

La 4ᔉ Ă©dition de GATBIKE, Ă©vĂ©nement emblĂ©matique du cyclisme tunisien organisĂ© par GAT Assurances en partenariat avec la FĂ©dĂ©ration Tunisienne de Cyclisme, se tiendra le dimanche 18 mai 2025 Ă  partir de 8h30, au cƓur du prestigieux Théùtre de Carthage.

Cette manifestation sportive, culturelle et solidaire poursuit son objectif : faire du vĂ©lo un vecteur de bien-ĂȘtre, de lien social et de sensibilisation Ă©cologique. Quatre parcours sont proposĂ©s : 70 km pour les cyclistes aguerris, 50 km pour les amateurs, 20 km pour les sorties familiales et une balade dĂ©couverte de 8 km, ouverte aux enfants dĂšs 12 ans – sans chronomĂ©trage.

Riadh Badr, Directeur GĂ©nĂ©ral Adjoint de GAT Assurances et prĂ©sident du comitĂ© d’organisation, a soulignĂ© l’envergure croissante de l’évĂ©nement. “AprĂšs Oudhna, Thuburbo Majus et Pupput, cette Ă©dition met Ă  l’honneur le Théùtre de Carthage, joyau du patrimoine tunisien. GATBIKE incarne nos engagements en faveur d’un mode de vie sain, de l’inclusion sociale et de la prĂ©servation environnementale”, a-t-il prĂ©cisĂ©.

L’évĂ©nement vise aussi Ă  dĂ©mocratiser l’accĂšs au sport cycliste, comme l’a rappelĂ© Naoufel Marchaoui, prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration.  : “Le cyclisme tunisien doit ĂȘtre accessible Ă  tous, dans toutes les rĂ©gions. GATBIKE en est un exemple inspirant”, a-t-il indiquĂ©.

En plus de la dimension sportive, GATBIKE 2025 se veut une fĂȘte populaire avec des animations musicales, des espaces dĂ©diĂ©s aux enfants, des dĂ©monstrations artistiques et un marchĂ© artisanal mettant en valeur les talents locaux. Toutes les recettes seront reversĂ©es Ă  une initiative caritative, illustrant la volontĂ© des organisateurs d’associer performance et responsabilitĂ© sociĂ©tale.

Ce rendez-vous, saluĂ© pour son ambiance conviviale et sa portĂ©e symbolique, attire chaque annĂ©e un public diversifiĂ© de passionnĂ©s, de familles, d’enfants et de curieux. GATBIKE 2025 promet d’ĂȘtre, une fois encore, un moment fort de la scĂšne sportive et culturelle tunisienne.

PremiĂšre vente de crĂ©dits carbone Ă  la Bourse de Tunis lors de la ConfĂ©rence Annuelle de l’AFCM

À l’occasion de la ConfĂ©rence Annuelle de la FĂ©dĂ©ration Arabe des MarchĂ©s de Capitaux (AFCM), qui se tient Ă  Tunis les 13 et 14 mai, la Bourse de Tunis a organisĂ© une sĂ©ance de dĂ©monstration de vente aux enchĂšres de crĂ©dits carbone, marquant une premiĂšre en Tunisie.

InterrogĂ© par La Presse de Tunisie, M. Bilel Sahnoun, Directeur GĂ©nĂ©ral de la Bourse de Tunis, a prĂ©cisĂ© que cette opĂ©ration symbolique a permis de simuler une transaction rĂ©elle sur le marchĂ© volontaire du carbone. “Aujourd’hui, nous avons assistĂ© Ă  la vente de 2 600 tonnes de crĂ©dits carbone gĂ©nĂ©rĂ©s par une entreprise en Malaisie, rachetĂ©s par une entreprise saoudienne. Cette expĂ©rience illustre concrĂštement le fonctionnement de ces marchĂ©s”, a-t-il dĂ©clarĂ©.

Le principe est simple : des entitĂ©s capables de rĂ©duire ou d’éviter des Ă©missions de CO₂, grĂące Ă  des projets de captation ou de compensation, gĂ©nĂšrent des certificats carbone qu’elles peuvent vendre Ă  d’autres entreprises dĂ©sireuses de compenser leurs propres Ă©missions, mais ne disposant pas des moyens techniques pour le faire directement. “Cela permet aux pollueurs de financer des actions concrĂštes de dĂ©pollution ailleurs, contribuant ainsi Ă  une logique globale de dĂ©carbonation”, a expliquĂ© M. Sahnoun.

Bien que les acteurs de cette vente ne soient pas tunisiens, l’expĂ©rience, inĂ©dite dans le pays, a permis aux participants d’observer de prĂšs les mĂ©canismes du marchĂ© carbone. “Cela pourrait inspirer Ă  terme des initiatives similaires en Tunisie”, a-t-il ajoutĂ©.

Abordant par ailleurs le climat Ă©conomique international, M. Sahnoun s’est exprimĂ© sur les tensions commerciales mondiales. “La guerre commerciale actuelle reste une grande inconnue. Son issue est incertaine, mais ce qui est sĂ»r, c’est que beaucoup de populations en subissent dĂ©jĂ  les consĂ©quences. Le pouvoir d’achat, notamment en Asie et en AmĂ©rique du Nord, est affectĂ© par l’augmentation des tarifs douaniers”, a-t-il expliquĂ©.

Il a en outre anticipĂ© une redĂ©finition des chaĂźnes de valeur mondiales dans les annĂ©es Ă  venir. “Un nouvel Ă©quilibre finira par s’imposer, remodelant la carte des Ă©changes et des entreprises Ă  l’échelle mondiale”, a encore prĂ©cisĂ© M. Sahnoun.

Tunisie : Les trois objectifs de Bilel Sahnoun pour renforcer l’attractivitĂ© des marchĂ©s de capitaux arabes et africains

En ouvrant la ConfĂ©rence Annuelle des MarchĂ©s de Capitaux Arabes et Africains, qui se dĂ©roule Ă  Tunis, Bilel Sahnoun, Directeur GĂ©nĂ©ral de la Bourse de Tunis, a soulignĂ© l’importance historique de cet Ă©vĂ©nement, qui marque la premiĂšre rencontre des deux rĂ©gions sur un mĂȘme territoire. Cette confĂ©rence rĂ©unit plus de 100 dirigeants de bourses, d’établissements financiers et d’autres acteurs clĂ©s du marchĂ© de capitaux pour discuter des enjeux et des opportunitĂ©s qui façonnent l’avenir de ces marchĂ©s.
“Cette rencontre rĂ©unit pour la premiĂšre fois les marchĂ©s de capitaux arabes et africains Ă  Tunis
 Nous avons l’occasion d’échanger sur des sujets d’actualitĂ© qui affectent nos marchĂ©s et d’envisager de nouvelles voies de coopĂ©ration pour relever les dĂ©fis communs”, a indiquĂ© Bilel Sahnoun, dans une dĂ©claration accordĂ©e Ă  La Presse.
Il a ajoutĂ© que l’évĂ©nement se distingue par ses huit panels d’experts couvrant des sujets variĂ©s, tels que le dĂ©veloppement durable, le crĂ©dit carbone, l’intelligence artificielle, ainsi que l’innovation dans les produits financiers comme les dĂ©rivĂ©s et les produits indiciels. L’un des points forts abordĂ©s est l’impact de l’intelligence artificielle sur les marchĂ©s de capitaux, notamment sur l’attractivitĂ© de ces marchĂ©s pour les jeunes gĂ©nĂ©rations, de plus en plus connectĂ©es et exigeantes.
“Les jeunes gĂ©nĂ©rations, en particulier la gĂ©nĂ©ration Z et Alpha, n’accepteront plus de venir investir en bourse avec les anciens modĂšles. Ils attendent des plateformes numĂ©riques intĂ©grant l’intelligence artificielle pour les aider Ă  prendre des dĂ©cisions d’investissement », a encore prĂ©cisĂ© M. Sahnoun.
Sur un autre plan, Bilel Sahnoun a annoncĂ© que la prĂ©sidence de l’Union Arabe des MarchĂ©s de Capitaux a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©e Ă  Tunis, un dĂ©veloppement majeur pour la Bourse de Tunis. À ce titre, il a fixĂ© trois objectifs ambitieux pour l’annĂ©e Ă  venir. Le premier est la convergence des rĂ©gulations des marchĂ©s de capitaux dans les deux rĂ©gions afin de favoriser l’interconnexion des marchĂ©s et d’offrir davantage de libertĂ© aux investisseurs.
Le deuxiĂšme objectif est l’organisation de « roadshows » pour faciliter les rencontres entre investisseurs et entreprises cherchant Ă  lever des fonds. Le troisiĂšme, plus innovant, concerne le lancement de nouveaux produits financiers, notamment des produits indiciels comme les ETF (Exchange-Traded Fund) ainsi que des produits dĂ©rivĂ©s et des commoditĂ©s, pour diversifier les options d’investissement.
“Nous visons Ă©galement Ă  introduire un compartiment pour les matiĂšres premiĂšres, afin de mieux rĂ©pondre aux besoins des investisseurs”, a-t-il encore assurĂ©, tout en soulignant que cet Ă©vĂ©nement marque un tournant pour les marchĂ©s de capitaux arabes et africains, avec des initiatives stratĂ©giques visant Ă  renforcer leur compĂ©titivitĂ©, leur connectivitĂ© et leur attractivitĂ© Ă  l’échelle mondiale.

Pierre-CĂ©lestin Rwabukumba Ă  l’AFCM : “Une seule voix pour les marchĂ©s africains et arabes sur la scĂšne mondiale”

En marge de la ConfĂ©rence Annuelle de la FĂ©dĂ©ration Arabe des MarchĂ©s de Capitaux (AFCM), qui se tient Ă  Tunis les 13 et 14 mai 2025, Pierre-CĂ©lestin Rwabukumba, Directeur GĂ©nĂ©ral de la Bourse du Rwanda (Rwanda Stock Exchange) et PrĂ©sident de l’Association des Bourses des Valeurs africaines (The African Securities Exchanges Association – ASEA), a rĂ©affirmĂ© l’importance du partenariat stratĂ©gique entre les marchĂ©s de capitaux africains et arabes.

“Je suis ici en tant que prĂ©sident de l’ASEA. Cette organisation regroupe non seulement les bourses du continent, mais aussi d’autres institutions comme les dĂ©positaires centraux, qui jouent un rĂŽle clĂ© dans nos marchĂ©s”, a-t-il indiquĂ©, dans une dĂ©clration accordĂ©e Ă  La Presse.

Rwabukumba a ajoutĂ© que l’ASEA, qui Ɠuvre pour l’intĂ©gration et le dĂ©veloppement des marchĂ©s financiers africains, a signĂ© l’an dernier un protocole d’accord avec l’AFCM pour renforcer la coopĂ©ration interrĂ©gionale. Cette collaboration vise Ă  favoriser l’échange d’expertise, le partage de bonnes pratiques et la mise en place de projets conjoints.

“L’AFCM reprĂ©sente le monde arabe, et nous, l’Afrique. Ensemble, nous voulons crĂ©er des synergies entre nos marchĂ©s, Ă©changer et parler d’une seule voix sur la scĂšne internationale”, a-t-il encore prĂ©cisĂ©.

InterrogĂ© sur ses attentes vis-Ă -vis de l’évĂ©nement, le prĂ©sident de l’ASEA a insistĂ© sur la nĂ©cessitĂ© d’un dialogue continu entre les acteurs des deux rĂ©gions, afin de faire avancer les flux de capitaux, mais aussi de rĂ©pondre aux dĂ©fis communs auxquels sont confrontĂ©s les places financiĂšres Ă©mergentes.

“Nous devons partager nos connaissances et nos idĂ©es pour faire face aux dĂ©fis de nos marchĂ©s. Ce type de rencontre nous permet de voir ce qui se fait ailleurs, d’apprendre les uns des autres et d’imaginer ensemble des solutions concrĂštes”, a encore prĂ©cisĂ© le prĂ©sident de l’ASEA.

Il a, en outre, assurĂ© que la ConfĂ©rence de Tunis, qui rĂ©unit rĂ©gulateurs, opĂ©rateurs boursiers et institutions financiĂšres de plus de 20 pays, marque une Ă©tape importante dans le renforcement de la coopĂ©ration Sud-Sud et dans la construction d’un Ă©cosystĂšme financier africain et arabe plus intĂ©grĂ©, plus rĂ©silient et plus influent.

Forte dĂ©pression atmosphĂ©rique en approche : Pluies et risques d’inondations en Tunisie et AlgĂ©rie

Une dĂ©pression atmosphĂ©rique marquĂ©e, attendue entre le 14 mai et les jours suivants, affectera principalement le nord-est de l’AlgĂ©rie et le nord-ouest de la Tunisie. Cette perturbation mĂ©tĂ©orologique pourrait entraĂźner de fortes prĂ©cipitations, notamment sur les cĂŽtes est de l’AlgĂ©rie et le nord de la Tunisie, avec des quantitĂ©s pouvant dĂ©passer les 150 Ă  200 mm entre mercredi et la fin de semaine. C’est ce qu’a annoncĂ© l’Observatoire tunisien de la mĂ©tĂ©o et du climat, dans une note publiĂ©e sur sa page officielle.

Selon la mĂȘme source, en AlgĂ©rie, les rĂ©gions cĂŽtiĂšres, entre Alger et Annaba, particuliĂšrement les zones de Jijel et Mila, devraient connaĂźtre des pluies abondantes. Des risques de crues et d’inondations locales sont Ă  prĂ©voir en raison de l’intensitĂ© des prĂ©cipitations.

Quant aux prévisions pour la Tunisie, elles restent fluctuantes, bien que des quantités significatives de pluie soient attendues, notamment dans le nord-ouest du pays. Les gouvernorats de Jendouba, Béja et Bizerte, ainsi que les régions abritant des barrages, seront particuliÚrement concernés par des pluies intenses, dépassant les 100 mm entre mercredi et samedi. Les régions centrales du pays connaßtront des précipitations modérées à faibles, tandis que le sud reste incertain.

“Des discussions ont circulĂ© sur une Ă©ventuelle tempĂȘte mĂ©diterranĂ©enne de type “Medicane”, mais ces informations sont actuellement inexactes. Bien qu’un phĂ©nomĂšne de dĂ©pression atmosphĂ©rique intense soit attendu, sa trajectoire pourrait se concentrer Ă  l’est de l’AlgĂ©rie et au centre de la MĂ©diterranĂ©e, entre la Tunisie et l’Italie. Les prĂ©visions sont sujettes Ă  des mises Ă  jour et des ajustements”, a encore prĂ©cisĂ© la mĂȘme source.

Et d’ajouter : Avant l’arrivĂ©e de cette dĂ©pression, des pluies sont attendues au nord de la Tunisie dimanche et lundi, ainsi qu’au centre du pays lundi. 

«Bolt n’est pas disponible ici»: le message qui signe la fin de Bolt en Tunisie

L’application de transport Bolt a officiellement cessĂ© ses activitĂ©s en Tunisie le vendredi 9 mai 2025, confirmant ainsi la fin d’une prĂ©sence dĂ©jĂ  fragilisĂ©e depuis plusieurs semaines. Ce retrait marque un tournant dans le bras de fer entre la plateforme estonienne et les autoritĂ©s tunisiennes.=

En effet, depuis vendredi, les utilisateurs tunisiens qui tentent d’ouvrir l’application reçoivent le message suivant : « Bolt n’est pas encore disponible ici ». Ce message, affichĂ© systĂ©matiquement, met fin Ă  toute tentative d’accĂšs aux services de la plateforme. Nos propres tests ont permis de constater la dĂ©sactivation effective de l’application sur le territoire tunisien.

Pour rappel, la crise entre Bolt et l’État tunisien remonte Ă  mars 2025. Le 24 mars, les autoritĂ©s annoncent la suspension des activitĂ©s de plusieurs applications de transport, dont Bolt, en raison de soupçons de blanchiment d’argent, de fraude fiscale et d’exercice illĂ©gal. Des investigations rĂ©vĂšlent que certaines plateformes opĂ©raient sans autorisation lĂ©gale, avec des structures juridiques opaques et des transferts suspects de fonds vers l’étranger.

Dans ce contexte, Bolt est radiĂ©e du registre national des entreprises, ses locaux sont fermĂ©s, et prĂšs de 12 millions de dinars sont saisis. MalgrĂ© cette dĂ©cision, l’application a continuĂ© de fonctionner sur le territoire pendant plusieurs semaines, alimentant la confusion autour de son statut lĂ©gal.

Bolt avait publiquement rejetĂ© les accusations, affirmant ĂȘtre en conformitĂ© avec la lĂ©gislation tunisienne et dĂ©nonçant une procĂ©dure menĂ©e sans possibilitĂ© de se dĂ©fendre devant la justice. La plateforme avait exprimĂ© son intention de contester la dĂ©cision des autoritĂ©s et de maintenir ses services dans le pays.

A cet effet, le message affichĂ© depuis le 9 mai confirme que Bolt a finalement cessĂ© toute activitĂ© en Tunisie. L’entreprise n’a pas encore communiquĂ© officiellement sur les raisons exactes de cette coupure soudaine, mais celle-ci intervient dans un contexte de pression rĂ©glementaire croissante.

Ce dĂ©part soulĂšve une fois de plus la question du statut juridique des plateformes de VTC en Tunisie, oĂč l’absence de cadre clair continue de freiner le dĂ©veloppement du secteur.

Jusqu’à 2 000 dinars pour rĂ©ussir le bac : les cours particuliers hors de contrĂŽle en Tunisie

À quelques semaines des examens nationaux, les cours particuliers connaissent une envolĂ©e sans prĂ©cĂ©dent. Pour les familles tunisiennes, dĂ©jĂ  Ă©prouvĂ©es par une crise Ă©conomique persistante, le coĂ»t de ces cours devient tout simplement insoutenable, pouvant atteindre jusqu’à 1 000 dinars par Ă©lĂšve, voire plus en pĂ©riode de rĂ©vision intensive.
Alors que les Ă©preuves du baccalaurĂ©at, du brevet de l’enseignement de base et du concours d’entrĂ©e aux collĂšges pilotes approchent, les familles n’ont d’autre choix que de recourir Ă  ces cours de soutien devenus quasi obligatoires. La complexitĂ© des programmes, les effectifs surchargĂ©s en classe et l’insuffisance du suivi pĂ©dagogique poussent de nombreux parents Ă  multiplier les heures de soutien scolaire privĂ©.

Un coût qui dépasse désormais les capacités des familles

Selon Lotfi Riahi, prĂ©sident de l’Organisation tunisienne pour informer le consommateur (Otic), les dĂ©penses pour les cours particuliers atteignent des niveaux alarmants. “Pour les Ă©lĂšves de terminale, les frais peuvent osciller entre 1 000 et 2 000 dinars pendant la pĂ©riode de rĂ©vision. C’est une somme colossale pour la majoritĂ© des foyers tunisiens”, a-t-il soulignĂ©, dans une dĂ©claration accordĂ©e ce samedi 10 mai 2025 Ă  Jawhara Fm.
Ces tarifs s’expliquent par une forte demande, mais aussi par l’absence de rĂ©gulation. Des cours sont souvent dispensĂ©s dans des locaux privĂ©s, en dehors de tout contrĂŽle, parfois mĂȘme par des enseignants exerçant parallĂšlement dans le public – une situation contraire Ă  la lĂ©gislation en vigueur.
De nombreux parents dĂ©noncent, pour leur part, ce systĂšme parallĂšle qui â€œĂ©puise moralement et financiĂšrement”, avec des matiĂšres devenues “inabordables sans soutien extĂ©rieur”. Certains confient devoir renoncer Ă  d’autres dĂ©penses essentielles pour assurer la rĂ©ussite scolaire de leurs enfants.

Un systĂšme Ă  bout de souffle

Les critiques pointent du doigt un systĂšme Ă©ducatif de plus en plus inĂ©galitaire, oĂč la rĂ©ussite dĂ©pend dĂ©sormais de la capacitĂ© Ă  payer. Pour de nombreux observateurs, il est urgent de lancer une rĂ©forme profonde de l’éducation nationale, afin de garantir l’égalitĂ© des chances et de restaurer la confiance dans l’enseignement public.
L’appel est Ă©galement lancĂ© pour une application stricte de l’interdiction des cours particuliers hors cadre lĂ©gal, et la crĂ©ation de structures de soutien scolaire publiques et encadrĂ©es, accessibles Ă  toutes les familles.

Les cours particuliers : Un mal nécessaire dans le systÚme éducatif tunisien


Le prĂ©sident de l’Association tunisienne des parents et des Ă©lĂšves, Ridha Zahrouni, a affirmĂ© que le systĂšme Ă©ducatif tunisien actuel n’offre pas de garanties de rĂ©ussite scolaire sans le recours aux cours particuliers. 

Lors de son passage ce samedi 10 mai 2025 sur les ondes de Diwan FM, Zahrouni a souligné que la pression imposée par les examens successifs et les lourdes exigences du programme scolaire pÚsent sur les élÚves, leurs parents et les enseignants.

Selon Zahrouni, la multiplication des examens et l’intensification de la charge de travail imposĂ©e aux Ă©lĂšves entraĂźnent un stress considĂ©rable. “Les Ă©lĂšves tunisiens vivent sous une pression constante qui nuit Ă  leur bien-ĂȘtre psychologique et physique. Cette surcharge de travail, combinĂ©e aux examens rĂ©pĂ©titifs, ne fait qu’aggraver leur situation”, a-t-il dĂ©clarĂ©, tout en ajoutant que cette pression constante devient un fardeau non seulement pour les Ă©tudiants, mais aussi pour leurs parents, qui doivent gĂ©rer cette tension tout en s’engageant financiĂšrement dans l’éducation de leurs enfants.

Les cours particuliers : une nĂ©cessité 

Ridha Zahrouni a ensuite abordĂ© la question des cours particuliers, affirmant qu’ils sont devenus une composante incontournable du systĂšme Ă©ducatif tunisien. Bien que les autoritĂ©s Ă©ducatives aient tentĂ© de rĂ©guler cette pratique, elles n’ont pas suffisamment pris en compte les causes profondes qui poussent les Ă©lĂšves Ă  y recourir. “Les cours particuliers sont dĂ©sormais une nĂ©cessitĂ© pour beaucoup d’élĂšves
 En l’absence d’un systĂšme plus adaptĂ©, il est difficile d’imaginer une rĂ©ussite scolaire sans cette aide supplĂ©mentaire”, a expliquĂ© Zahrouni.

L’Association tunisienne des parents et des Ă©lĂšves a, en effet, constatĂ© que la qualitĂ© de l’enseignement dispensĂ© en classe n’est souvent pas suffisante pour permettre Ă  chaque Ă©lĂšve de rĂ©ussir. “Je dĂ©fie quiconque de dire que le systĂšme Ă©ducatif, tel qu’il fonctionne aujourd’hui, peut garantir la rĂ©ussite des Ă©lĂšves sans recourir aux cours particuliers”, a affirmĂ© le prĂ©sident de l’Association, soulignant la dĂ©pendance croissante aux cours particuliers pour combler les lacunes du systĂšme scolaire.

Un systÚme éducatif épuisant pour tous les acteurs

Selon le prĂ©sident de l’Association, le systĂšme Ă©ducatif actuel est devenu une source d’épuisement pour toutes les parties concernĂ©es. “Les Ă©lĂšves, les parents et mĂȘme les enseignants sont soumis Ă  une pression matĂ©rielle et psychologique constante. Les enseignants, face Ă  un programme chargĂ© et des classes surchargĂ©es, peinent Ă  offrir une attention individualisĂ©e Ă  chaque Ă©lĂšve, ce qui pousse de nombreux parents Ă  se tourner vers les cours particuliers”, a prĂ©cisĂ© Zahrouni.

Cette situation crĂ©e un cercle vicieux : les Ă©lĂšves sont poussĂ©s Ă  suivre des cours supplĂ©mentaires pour compenser les faiblesses du systĂšme Ă©ducatif, tandis que les parents sont obligĂ©s d’investir financiĂšrement dans ces cours pour assurer la rĂ©ussite de leurs enfants. Une telle dynamique soulĂšve des questions sur l’équitĂ© du systĂšme, notamment pour les familles qui n’ont pas les moyens de financer ces cours.

Face Ă  cette situation, l’Association tunisienne des parents et des Ă©lĂšves appelle Ă  une rĂ©forme en profondeur du systĂšme Ă©ducatif tunisien. “Il est impĂ©ratif de repenser l’approche pĂ©dagogique et de rĂ©former le systĂšme pour le rendre plus adaptĂ© aux besoins des Ă©lĂšves et plus rĂ©aliste pour les parents et les enseignants’, a conclu Ridha Zahrouni.

L’Association plaide ainsi pour une rĂ©vision des mĂ©thodes d’évaluation, une meilleure gestion du temps scolaire et une attention accrue aux besoins individuels des Ă©lĂšves. Pour Zahrouni, une rĂ©forme efficace permettrait non seulement de rĂ©duire la pression sur les Ă©lĂšves, mais aussi de diminuer la dĂ©pendance aux cours particuliers, tout en garantissant une Ă©ducation de qualitĂ© pour tous.

Tunisie : 177 hÎtels fermés en raison de difficultés saisonniÚres et structurelles

Le Directeur gĂ©nĂ©ral de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT), Mohamed Mehdi Haloui, a rĂ©vĂ©lĂ© ce samedi que 177 hĂŽtels sont actuellement fermĂ©s en Tunisie, soit environ 60 000 lits sur un total de 230 000 lits disponibles. Cette fermeture concerne environ 21% de la capacitĂ© hĂŽteliĂšre totale du pays.

Dans une interview accordĂ©e au journal Chourouk, Haloui a expliquĂ© que les raisons de cette fermeture sont multiples. Il a prĂ©cisĂ© que 20 000 lits sont le rĂ©sultat de fermetures saisonniĂšres, liĂ©es aux fluctuations naturelles du secteur touristique. En revanche, les autres fermetures sont dues Ă  des difficultĂ©s structurelles qui affectent de nombreux Ă©tablissements, notamment en raison de problĂšmes de gestion, d’entretien, et parfois d’insuffisance d’infrastructures dans certaines rĂ©gions.

Le DG de l’ONTT a en outre soulignĂ© que les autoritĂ©s compĂ©tentes sont conscientes de la situation et qu’elles travaillent activement pour rĂ©soudre ces problĂšmes. Des solutions de relance sont en cours d’élaboration, en particulier pour les zones touristiques majeures telles que Djerba, Hammamet, et Tunis, qui ont connu des impacts importants sur leur activitĂ© touristique. Le gouvernement, en collaboration avec les acteurs du secteur, prĂ©voit des mesures visant Ă  relancer ces Ă©tablissements fermĂ©s, en offrant notamment des incitations fiscales et en soutenant la modernisation de l’infrastructure touristique.

Selon Halaoui, l’Office national du tourisme continue Ă  suivre de prĂšs l’évolution de la situation, tout en mettant l’accent sur le renforcement de la qualitĂ© des services dans les hĂŽtels encore en activitĂ©, afin de maintenir l’attractivitĂ© de la destination Tunisie Ă  l’international.

Les hÎtels fermés se trouvent dans des zones touristiques clés, telles que Hammamet, Djerba, Monastir et Tozeur, et leur réouverture dépendra de la résolution des défis structurels auxquels ces établissements sont confrontés. Cette situation met en lumiÚre les fragilités du secteur touristique tunisien et la nécessité de diversifier les offres tout en répondant aux standards de qualité internationaux.

Certes, l’impact de ces fermetures d’hĂŽtels est prĂ©occupant pour l’industrie du tourisme en Tunisie, un secteur vital pour l’économie du pays, reprĂ©sentant une part importante du PIB et gĂ©nĂ©rant des milliers d’emplois directs et indirects. La rĂ©ouverture des hĂŽtels, notamment ceux dans les rĂ©gions stratĂ©giques comme Djerba et Hammamet, est perçue comme un facteur clĂ© pour relancer le tourisme tunisien, attirer les investisseurs Ă©trangers et garantir la compĂ©titivitĂ© de la destination face Ă  ses rivales rĂ©gionales.

Mais des efforts de modernisation de l’infrastructure et de soutien aux hĂŽteliers en difficultĂ© sont essentiels pour que la Tunisie puisse maintenir sa position en tant que destination touristique de choix en MĂ©diterranĂ©e.

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