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Tunisie : L’École nationale des Douanes renforce la coopĂ©ration publique-privĂ©e pour lutter contre le trafic illicite

L’École nationale des Douanes a accueilli ce lundi, 2 juin 2025, un sĂ©minaire opĂ©rationnel consacrĂ© Ă  la lutte contre les diffĂ©rentes formes de trafic illicite. À cette occasion, le Colonel-Major Abdelhakim Abidi, Directeur gĂ©nĂ©ral de l’École, a rĂ©affirmĂ© l’importance de la formation continue, de l’échange d’expertises et de la coopĂ©ration public-privĂ© dans la protection de l’économie nationale et la sĂ©curitĂ© publique.
“Ce sĂ©minaire s’inscrit dans une logique de renforcement des capacitĂ©s de nos collĂšgues, qu’ils soient analystes, enquĂȘteurs ou agents de terrain, afin de mieux faire face aux nouvelles menaces en constante Ă©volution”, a dĂ©clarĂ© M. Abidi, tout en rappelant que la lutte contre le trafic illicite ne se limite pas au tabac, mais couvre Ă©galement les mĂ©dicaments, les produits contrefaits, les biens culturels, les espĂšces protĂ©gĂ©es, les dĂ©chets dangereux, l’immigration clandestine, et mĂȘme le financement du terrorisme.
Ce sĂ©minaire s’appuie aussi sur une collaboration historique avec Philip Morris International, dĂ©butĂ©e en 2014, et qui a donnĂ© lieu Ă  six sessions de formation jusqu’à aujourd’hui. Ce partenariat, selon M. Abidi, reflĂšte l’esprit du facteur 10 de la DĂ©claration d’Arusha rĂ©visĂ©e de l’OMD, qui encourage les administrations douaniĂšres Ă  nouer des alliances solides avec le secteur privĂ© pour promouvoir transparence, conformitĂ© et efficacitĂ©.
“Le trafic illicite est un flĂ©au qui affecte directement les recettes de l’État, dĂ©stabilise le tissu Ă©conomique, met en danger la santĂ© des citoyens et menace l’intĂ©gritĂ© de nos institutions”, a-t-il averti. M. Abidi a aussi soulignĂ© que les criminels organisĂ©s profitent des failles rĂ©glementaires, des innovations technologiques et de la complexitĂ© logistique pour Ă©tendre leurs rĂ©seaux.
Face Ă  ces enjeux, l’École nationale des Douanes affirme son rĂŽle central dans la prĂ©paration des futures gĂ©nĂ©rations de douaniers et dans le dĂ©veloppement de solutions concrĂštes. “Nos actions ne peuvent ĂȘtre efficaces que si elles s’inscrivent dans une chaĂźne de responsabilitĂ© collective, entre administrations, entreprises, experts techniques et sociĂ©tĂ© civile”, a-t-il insistĂ©.
M. Abidi a enfin saluĂ© l’engagement continu de PMI, partenaire technique et stratĂ©gique de ce cycle de formation, pour son soutien actif dans l’organisation de ce sĂ©minaire. Il a appelĂ© Ă  consolider ces synergies, convaincu que seul un travail conjoint permettra de garantir un commerce lĂ©gal, Ă©thique et sĂ©curisĂ©.
“ Ce sĂ©minaire est plus qu’un Ă©vĂ©nement : c’est un espace d’action, de rĂ©flexion et de convergence pour un avenir sans trafic illicite, dans une Ă©conomie saine et une douane moderne », a encore prĂ©cisĂ© le DG de l’École.

Philip Morris soutient la Douane tunisienne dans la lutte contre les trafics illicites

À l’occasion du sĂ©minaire opĂ©rationnel en matiĂšre de lutte contre le trafic illicite, organisĂ© ce lundi 2 juin 2025 Ă  l’École nationale des Douanes, M. Borhan Rachdi, Directeur gĂ©nĂ©ral de Philip Morris Tunisia-Libya, a rĂ©affirmĂ© l’engagement de l’entreprise dans la lutte contre le commerce illicite, en particulier celui des produits du tabac.

“Il y a quelques semaines, nous avons signĂ© un partenariat stratĂ©gique avec l’École nationale des Douanes afin de renforcer la formation des futurs douaniers, mais aussi celle des cadres en poste”, a-t-il indiquĂ©, tout en assurant que ce partenariat vise Ă  soutenir les autoritĂ©s tunisiennes dans leur montĂ©e en compĂ©tences face Ă  un phĂ©nomĂšne aux multiples enjeux : fiscaux, sanitaires et sĂ©curitaires.

En effet, en Tunisie, le commerce illicite de tabac reprĂ©sente une perte importante de recettes fiscales. MĂȘme si la part du marchĂ© illicite est passĂ©e de 32,6 % Ă  25,6 %, selon les derniĂšres donnĂ©es, M. Rachdi rappelle que ce progrĂšs reste fragile, tout en soulignant aussi que le trafic ne se limite pas au tabac, mais touche d’autres secteurs sensibles.

“ La lutte contre l’illicite ne peut pas reposer uniquement sur la Douane. C’est une responsabilitĂ© partagĂ©e entre l’État, les industriels, les mĂ©dias et la sociĂ©tĂ© civile”, a insistĂ© M. Rachdi. Il en outre appelĂ© Ă  une coopĂ©ration renforcĂ©e entre acteurs publics et privĂ©s pour contrer les rĂ©seaux de contrebande et protĂ©ger les citoyens contre des produits souvent dangereux et non conformes.

Dans le mĂȘme sillage, le responsable a assurĂ© que Philip Morris International s’engage activement dans cette dynamique en partageant son expertise technique, en soutenant la formation continue, et en promouvant un environnement rĂ©glementaire Ă©quilibrĂ©.

“Nous croyons fermement que c’est en travaillant main dans la main que nous pourrons Ă©radiquer durablement le commerce illicite et bĂątir un environnement plus sĂ»r, plus transparent et plus prospĂšre », a-t-il conclu, avant de saluer les efforts exemplaires de l’École nationale des Douanes dans la prĂ©paration des futures gĂ©nĂ©rations d’agents publics.

1 cigarette sur 4 vendue illégalement en Tunisie, selon Philippe Van Gils

Lors d’un sĂ©minaire opĂ©rationnel organisĂ© aujourd’hui, lundi 2 juin 2025, Ă  l’École des Douanes Ă  Foundok Jedid, Philippe Van Gils, Directeur Illicite Trade Prevention SSEA CIS MEA, a mis en lumiĂšre l’ampleur du commerce illicite de cigarettes.
Selon lui, 14 Ă  15 % des cigarettes consommĂ©es dans le monde sont issues du marchĂ© noir. “Cela reprĂ©sente un manque Ă  gagner colossal pour les États ; prĂšs de 50 milliards de dollars de pertes fiscales annuelles, soit l’équivalent du PIB de la Tunisie
 Ces sommes finissent entre les mains d’organisations criminelles. Ce ne sont pas de simples dĂ©lits douaniers : c’est une question de sĂ©curitĂ© Ă©conomique, de gouvernance, et de santĂ© publique”, a-t-il indiquĂ©, dans une dĂ©claration accordĂ©e aux mĂ©dias.


En Tunisie, ce marchĂ© reprĂ©sente 25,6 % de la consommation. AprĂšs une baisse historique, la contrebande a repris avec la crise de la Covid, mais la tendance semble Ă  nouveau Ă  la baisse depuis 2024. “En cause, une difficultĂ© des rĂ©gies nationales Ă  rĂ©pondre Ă  la demande, ouvrant la voie Ă  un retour massif de la contrebande et des produits frauduleux. Mais depuis 2024, on observe Ă  nouveau une baisse, mais la vigilance reste de mise”, a-t-il encore prĂ©cisĂ©.
M. Van Gils a sur un autre plan alertĂ© sur l’absence de cadre lĂ©gal pour les cigarettes Ă©lectroniques en Tunisie, facilitant la prolifĂ©ration de produits non rĂ©glementĂ©s, souvent ciblant les jeunes. Face Ă  cette situation, il a appelĂ© Ă  un renforcement des contrĂŽles et Ă  la mise en place de normes claires.
Il est Ă  noter que ce sĂ©minaire, organisĂ© en partenariat avec Philip Morris International, vise Ă  doter les douaniers tunisiens d’outils concrets pour lutter efficacement contre la fraude, notamment liĂ©e aux trafics de cigarettes (contrebande, contrefaçon, illicite white etc
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