La justice a rendu son verdict dans l’affaire des activistes arrêtés vendredi dernier lors d’un rassemblement pacifique organisé contre la pollution à Gabès.
Bassem Trifi, avocat et président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), a indiqué dans la soirée de ce mercredi 28 mai 2025, que Dali R’timi a été condamné à 4 mois ferme et que les deux autres activistes ont été condamnés, quant à eux, à deux mois de prison chacun.
Plusieurs organisations ont manifesté leur solidarité avec les trois jeunes arrêtés et condamnés ce jour et qui avaient pris part à un rassemblement afin de s’opposer à la création de nouveaux complexes industriels à Gabès et pour également réclamer la fermeture des unités chimiques.
Face aux marques de solidarité reçues, la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme (LTDH) a tenu à exprimer sa gratitude envers à l’ensemble de ses soutiens.
Dans une lettre signée par son président et diffusée ce mardi 27 mai 2025, la LTDH affirme que les messages de solidarité qui lui ont été adressés la conforte dans sa mission fondamentale :
La Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme adresse ses sincères remerciements et sa profonde reconnaissance à toutes les militantes et tous les militants parmi les anciennes et anciens de la Ligue, qui ont exprimé leur soutien indéfectible et leur engagement continu envers les principes et le parcours militant de la Ligue.
La Ligue exprime également sa gratitude profonde à toutes les organisations de la société civile nationales et internationales, aux instances indépendantes, aux journalistes, aux militantes et militants des droits humains, ainsi qu’aux voix libres, qui ont manifesté leur solidarité avec la Ligue et soutenu son action continue en faveur des droits humains.
Grâce à votre soutien, la Ligue restera une voix libre et engagée dans la défense des droits humains, des libertés, de la justice sociale et de la dignité humaine, en s’attachant fermement à son principe fondamental : tous les droits pour toutes et tous.
En réaffirmant sa fierté de cette confiance, la Ligue renouvelle son engagement à poursuivre la défense des droits humains, et à ancrer les valeurs de liberté, de justice et de dignité pour toutes les citoyennes et tous les citoyens.
Le président Kaïs Saïed a nommé, lundi 26 mai 2025, Taieb Dridi au poste de gouverneur de Jendouba, selon un communiqué de la présidence. Il remplace Hichem Hassoumi, nommé le 8 septembre 2024 et qui est resté à son poste moins de 6 mois. Et pour cause…
Hichem Hassoumi fait l’objet d’une enquête judiciaire ouverte le 6 mars 2025 par le juge d’instruction auprès du Tribunal de première instance de Jendouba, conformément à l’article 31 du Code de procédure pénale.
L’enquête a été ouverte sur la base d’un signalement reçu par le ministère public de la part de la section de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) à Jendouba, qui accuse le mis en cause d’avoir tenu une réunion au siège de la délégation d’Aïn Draham avec plusieurs élèves, pendant les heures de classe et en l’absence de leurs parents. Il les aurait maltraités, intimidés, menacés et exercé des pressions sur eux, selon ses accusateurs.
Lors de sa rencontre, hier, au palais de Carthage, avec le ministre de l’Intérieur, Khaled Nouri, et le secrétaire d’État à la Sécurité nationale, Sofiène Bessadok, le président de la République a exhorté les autorités régionales et locales à s’acquitter efficacement de leurs missions, à écouter activement les préoccupations des citoyens et à apporter des solutions à leurs revendications légitimes.
Le chef de l’État a également souligné la nécessité de lutter contre toutes les formes de criminalité, notamment le trafic de drogue, affirmant que «ceux qui menacent la sécurité de l’État finissent par compromettre la stabilité de la société».
Il a aussi appelé les responsables de la sécurité à soutenir le ministère du Commerce dans son effort pour démanteler les monopoles, la spéculation sur les prix et la manipulation des marchés, qui seraient selon lui à l’origine de la poursuite de la hausse des prix dont se plaignent sans cesse les citoyens.
Le ministère public a émis un mandat de dépôt à l’encontre de Dali R’timi et deux autres activistes arrêtés vendredi après-midi lors d’un rassemblement pacifique organisé contre la pollution à Gabès.
Le président de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH), Bassem Trifi qui a confirmé l’infotmation, ce lundi 26 mai 2025, en précisant que les trois activistes sont poursuivis en justice en vertu des articles 79 et 127 du Code pénal.
Rappelons que les jeunes avaient pris part à un rassemblment afin de s’opposer à la création de nouveaux complexes industriels à Gabès et pour réclamer la fermeture des unités chimiques déjà existantes.