Faire de l’intégration régionale et du développement durable des piliers du travail africain demeure nécessaire, a indiqué le ministre du Commerce et du développement des exportations, Samir Abid.
Intervenant au cours de la huitième édition de la conférence internationale « Financing Investment & Trade in Africa– FITA2025 », Abid a rappelé que l’Afrique fait face à plusieurs défis, climatiques, économiques, technologiques et scientifiques. Il est impératif, a-t-il dit, de conjuguer les efforts pour relever ces défis.
Il a précisé lors de cet événement, auquel prend part deux mille participants dont des ministres, des représentants d’institutions financières africaines, des investisseurs et des hommes d’affaires, que le FITA, enracine la dimension africaine. Il a réitéré l’attachement de la Tunisie aux valeurs africaines et l’adhésion effective aux initiatives continentales pour booster la coopération structurée, et renforcer les opportunités de partenariat pour la mise en place d’un espace africain basé sur la prospérité, l’intégration et la solidarité.
Et d’ajouter que le choix du sujet reflète la volonté d’établir un diagnostic, soulignant que les thèmes sont liés à des défis importants (transition industrielle, industrialisation, transition énergétique et digitalisation) dont lesquels la Tunisie a acquis une expertise.
La Tunisie est prête à partager et à mettre cette expertise à la disposition des pays africains dans le cadre d’un partenariat win-win.
Pour une Afrique plus productive et souveraine :
De son côté, Le président du Conseil d’affaires Tuniso-africain (Tunisia-Africa Business Council- TABC), Anis Jaziri a estimé que le principal défi, que le continent africain doit relever, réside dans sa contribution à la construction d’une Afrique plus solide pour qu’elle soit plus intégrée, plus souveraine concernant ses ressources naturelles et ses choix de développement. Et de poursuivre que le continent a besoin de plus d’intégration, de complémentarité et de productivité.
Jaziri a souligné, à cette occasion, que les pays africains devraient déterminer ses perspectives futures d’autant plus qu’ils sont en face d’une grande responsabilité, et ce, en dépit des mutations mondiales.
Et de préciser que la 8ème édition de la conférence internationale FITA2025, est organisée sur le thème « Impulser la transformation de l’Afrique », en tenant en considération que le continent africain regorge de potentiel et des ressources. A savoir une population de 1,5 milliard d’habitants, qui atteindra 2,5 milliards en 2050, dont plus de 60 % de jeunes de moins de 25 an. Le PIB devrait, quant à lui, passer de 3 000 milliards de dollars à 10 000 milliards de dollars à l’horizon 2050. « Pour réaliser tout son potentiel, l’Afrique devra entamer une transformation profonde et une dynamique réelle de changement », a-t-il soutenu.
Jaziri a également évoqué la disponibilité des sources de financement qui demeurent, a-t-il dit, essentielles pour avoir une vision sur la transformation de l’Afrique. C’est ainsi, que « FITA 2025 » a organisé quatre sessions principales sur ce thème en traitant le rôle des institutions financières multilatérales, dans le financement de la transformation et le rôle des banques commerciales dans le financement des grands projets et des PME, outre le rôle du capital-risque et des fonds d’investissement dans l’appui à l’innovation et le modèle de partenariat public-privé pour la réalisation de projets structurants.
Jaziri a souligné que cette édition revêt une importance particulière, puisqu’elle coïncide avec le 10ème anniversaire de la création de TABC (en mai 2015).
« Plus de 100 accords de partenariat ont également été signés avec des chambres de commerce, des organisations patronales, des conseils d’affaires, des agences d’investissement et des think tanks », a-t-il rappelé.
Par ailleurs, Laurent Kazavi, un investisseur de la République démocratique du Congo (RDC) voit que dans le domaine des nouvelles technologies, l’Afrique dispose d’un grand potentiel lui permettant d’être un pôle économique mondial de grande envergure, parmi les autres blocs économiques et commerciaux internationaux.
Il a fait remarquer dans une déclaration à l’agence TAP que l’Afrique ne manque pas de capacités, mais qu’elle doit plutôt mieux investir ces énergies et les exploiter au service de ses peuples à la lumière de nombreuses initiatives menées par les jeunes du continent.
Il est à noter que la manifestation FITA, qui se poursuit jusqu’à, mercredi 6 mai, verra l’organisation d’ateliers et de réunions de dialogue qui seront animés par 160 conférenciers au cours de 28 réunions programmées. Une réunion ministérielle extraordinaire aura également lieu, avec la participation de 4 ministres du tourisme de la République démocratique du Congo, de la Mauritanie, de la Libye et de Madagascar, ainsi que le ministre adjoint du Tourisme du Ghana, pour discuter des questions liées au domaine du tourisme africain afin de booster l’économie.
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