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Hamadi Guella │ MĂ©moire d’exil et poĂ©sie du quotidien

Avec ‘‘De BĂ©ton et de Plumes’’, son premier roman, Hamadi Guella fait une entrĂ©e remarquĂ©e en littĂ©rature. Franco-Tunisien, il a grandi entre les 19e et 20e arrondissements de Paris, au cƓur d’une ville Ă  la fois rude et inspirante. Ce dĂ©cor urbain devient le théùtre d’un rĂ©cit profondĂ©ment humain, traversĂ© par les thĂšmes de l’exil, de la rĂ©silience et des solidaritĂ©s invisibles.

Djamal Guettala 

Hamadi Guella est le fils d’un pĂšre musicien, compositeur-interprĂšte, Hedi Guella, et d’une mĂšre professeure de lettres, passionnĂ©e de théùtre. Cette double filiation — artistique et intellectuelle — marque profondĂ©ment son rapport Ă  l’écriture. Elle nourrit une langue sensible, empreinte de mĂ©moire et d’engagement.

Actif dans l’éducation populaire et le milieu associatif, Hamadi Guella transpose dans la fiction une conscience sociale forte. Il Ă©crit depuis les marges, mais avec un regard ample, gĂ©nĂ©reux, ouvert sur le monde. ‘‘De BĂ©ton et de Plumes’’ est Ă  ce titre un roman contemporain Ă  la fois social et poĂ©tique, oĂč l’ñpretĂ© du bĂ©ton n’efface jamais l’espoir portĂ© par les plumes.

Le titre lui-mĂȘme dit tout : le bĂ©ton, c’est l’ancrage, la duretĂ©, la ville qui enferme. Les plumes, c’est la lĂ©gĂšretĂ©, l’imaginaire, la possibilitĂ© de s’élever malgrĂ© tout.

Hamadi Guella fait vivre dans son roman des personnages cabossés mais lumineux, pris dans les contraintes du réel mais portés par une force intérieure.

Son Ă©criture capte l’émotion dans les dĂ©tails, les gestes minuscules, les regards perdus ou obstinĂ©s. Loin de tout misĂ©rabilisme, le romancier cĂ©lĂšbre la dignitĂ© de ceux que l’on ne voit pas : habitants des citĂ©s, jeunes en rupture, familles dĂ©racinĂ©es.

Dans un contexte oĂč les questions d’exil, de migration et d’inclusion sociale sont brĂ»lantes, ‘‘De BĂ©ton et de Plumes’’ s’impose comme un texte nĂ©cessaire, Ă  la fois ancrĂ© dans le rĂ©el et tendu vers l’humain. Un premier roman fort, portĂ© par une voix qui, assurĂ©ment, comptera.

‘‘De BĂ©ton et de Plumes’’, roman de Hamadi Guella, Hello Editions, Paris, France, 2 mai 2025, 202 pages.

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Adieu Monsieur Philippe Labro !

AttristĂ© par la disparition de Philippe Labro. Un monument de la culture française. Mort mercredi 4 juin 2025 Ă  l’ñge de 88 ans. C’est l’un des romanciers que j’apprĂ©cie le plus et mon romancier français prĂ©fĂ©rĂ©.

Chedly Mamoghli *

Il a abordĂ© tous les thĂšmes de la vie sans complexe, avec profondeur et sincĂ©ritĂ© mais toujours avec pudeur. L’enfance, les parents, la jeunesse, l’amour, l’amitiĂ©, la dĂ©pression dans ‘‘Tomber sept fois, se relever huit’’, son expĂ©rience de mort imminente racontĂ©e dans ‘‘La TraversĂ©e’’, le monde professionnel, les cercles du pouvoir et Ă©videmment l’AmĂ©rique!

Philippe Labro fut incontestablement le plus amĂ©ricain des Français. Toute sa vie, il a portĂ© la chevaliĂšre de l’UniversitĂ© Washington et Lee Ă  Lexington oĂč il a Ă©tĂ© Ă©tudiant dans les annĂ©es 1950, chose rare pour un Français surtout Ă  cette Ă©poque! Cette expĂ©rience lui inspirera deux romans ‘‘L’Étudiant Ă©tranger’’ et ‘‘Un Ă©tĂ© dans l’Ouest’’. Dans le premier, il Ă©voque la vie sur le campus universitaire et dans le second les vacances d’étĂ© passĂ©es dans les forĂȘts du Colorado en tant que bĂ»cheron.

Plus tard, jeune journaliste pour France Soir, il Ă©tait aux États-Unis au moment de l’assassinat de Kennedy, il se dĂ©placera immĂ©diatement Ă  Dallas et couvrira l’un des Ă©vĂ©nements les plus importants de l’Histoire politique du XXe siĂšcle. Cinquante plus tard, il en tirera un livre ‘‘On a tirĂ© sur le prĂ©sident’’. L’AmĂ©rique sera toujours au cƓur de son Ɠuvre jusqu’à son dernier roman ‘‘Deux Gimlets sur la 5Ăšme Avenue’’.

Et tant et tant de romans
jusqu’au plus intime et au plus bouleversant ‘‘Ma mĂšre, cette inconnue’’ oĂč il raconte et explore le destin de sa gĂ©nitrice. Il dira que c’est le livre le plus difficile qu’il aura Ă©crit.

Philippe Labro Ă©tait aussi un rĂ©alisateur. C’est Jean-Pierre Melville qui l’a initiĂ© au cinĂ©ma. Il disait que c’était son ami et son maĂźtre et Ă  travers lui, il fera la connaissance d’Alain Delon.

Parmi les grands films de Labro, ‘‘Sans mobile apparent’’ est devenu un classique du cinĂ©ma français. C’est un thriller tournĂ© dans le port et le vieux Nice avec Jean-Louis Trintignant qui incarnait le rĂŽle principal. Il y a eu aussi ‘‘L’HĂ©ritier’’ avec Jean-Paul Belmondo et ‘‘Rive droite, rive gauche’’ avec notamment GĂ©rard Depardieu. C’est Philippe Labro qui a dĂ©couvert et rĂ©vĂ©lĂ© Fabrice Luchini qui Ă©tait Ă  l’époque un jeune garçon coiffeur rencontrĂ© Ă  AngoulĂȘme. Il lui offrira son premier rĂŽle dans ‘‘Tout peut arriver’’. A l’annonce de sa mort, il commentera : «Ce journaliste Ă©tait de la race de ceux en savent beaucoup, des touche-Ă -tout. Mais, chez lui, la dĂ©termination pour les choses intellectuelles restait prioritaire.»

Il fut sa vie durant un grand journaliste et un homme de mĂ©dias accompli qui s’est exercĂ© aussi bien Ă  la presse Ă©crite, Ă  la radio qu’à la tĂ©lĂ©vision.

Il fut également parolier notamment pour Johnny Hallyday et Serge Gainsbourg.

Il faut des pages et des pages pour revenir sur la vie bien remplie et le parcours trĂšs riche de l’éclectique et touche-Ă -tout de gĂ©nie qu’il Ă©tait.

Philippe Labro incarnait avant tout l’esprit français et l’élĂ©gance française qui hĂ©las deviennent de plus en plus rare.

Juriste.

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Tunisie │ Constitution de stocks d’engrais pour la prochaine saison 2025/2026

La Tunisie va accĂ©lĂ©rer la constitution de stocks en engrais chimiques (ammonitrate, phosphate diammonique, adĂ©nosine triphosphate
), de maniĂšre Ă  couvrir les besoins de la saison agricole 2025/2026 et de maintenir leurs prix inchangĂ©s afin de permettre aux agriculteurs d’acquĂ©rir les fertilisants Ă  des tarifs abordables.

Cette dĂ©cision, prise lors d’un conseil ministĂ©riel restreint (CMR), mardi 3 juin 2025, au Palais du gouvernement de la Kasbah, prĂ©sidĂ© par la cheffe du gouvernement, Sara ZaĂąfrani Zenzeri, vise Ă  maĂźtriser le coĂ»t de production, indique un communiquĂ© de la prĂ©sidence du gouvernement.

Le conseil a adoptĂ© d’autres mesures visant Ă  couvrir les besoins en engrais chimiques en prĂ©vision de la saison agricole 2025/2026. Il s’agit notamment, de l’adoption de l’application digitale «Engrais», afin d’assurer la distribution des fertilisants sur le marchĂ© local, du producteur au consommateur, en veillant Ă  en garantir l’accĂšs Ă  toutes les parties. Cette solution permettra d’assurer un suivi rigoureux des quantitĂ©s distribuĂ©es par le Groupe chimique tunisien (GCT) auprĂšs des grossistes et des agriculteurs et de s’assurer du respect des prix fixĂ©s et ce, afin de garantir la transparence des transactions dans ce domaine et de lutter contre la spĂ©culation.

Le CMR a décidé, en outre, de faciliter les mécanismes de financement, pour assurer le bon déroulement de la saison agricole, tout en garantissant la capacité de stockage nécessaire.

Par ailleurs, une session de formation destinĂ©e aux chauffeurs de camions transportant des matiĂšres dangereuses sera organisĂ©e en ce mois de juin 2025, par le Centre sectoriel de formation aux mĂ©tiers du transport et de la logistique de Borj Cedria. Le but Ă©tant de les doter d’un certificat de formation en transport de matiĂšres dangereuses, et notamment  l’ammonitrate, et ce conformĂ©ment Ă  loi n° 97-37 du 2 juin 1997 y affĂ©rente.

A l’issue du conseil, la cheffe du gouvernement a appelĂ© les ministres Ă  assurer la coordination avec les structures rĂ©gionales et locales et les diffĂ©rents intervenants dans les secteurs agricole et industriel de maniĂšre Ă  accroĂźtre la production et de constituer un stock stratĂ©gique en engrais chimiques.

Elle a, par ailleurs, mis l’accent sur l’importance d’offrir toutes les conditions de sĂ©curitĂ© et de garantir des conditions favorables au bon dĂ©roulement de la saison agricole 2025/2026.

D’aprùs Tap.

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Tunisie │ Nasij, nouveau projet pour l’emploi des jeunes dans le textile

L’Agence italienne de coopĂ©ration au dĂ©veloppement (AICS) en Tunisie a lancĂ© le projet Nasij (Nouvelles alternatives durables pour l’insertion des jeunes dans le secteur textile) Ă  Sfax, dans le cadre du programme «Soutien Ă  la formation et Ă  l’emploi des jeunes Tunisiens».

Nasij marque une Ă©tape importante dans la lutte contre le chĂŽmage des jeunes dans la rĂ©gion, a annoncĂ© l’AICS sur ses rĂ©seaux sociaux.

L’évĂ©nement, organisĂ© en prĂ©sence de Khalil Akrouti, reprĂ©sentant le gouverneur de Sfax, et de Noura Zidi, directrice rĂ©gionale de l’emploi et de la formation professionnelle, aprĂšs des rĂ©unions prĂ©liminaires Ă  Monastir et Mahdia, a permis de prĂ©senter le projet Nasij au niveau rĂ©gional, en mettant l’accent sur les activitĂ©s visant Ă  impliquer et Ă  bĂ©nĂ©ficier aux entreprises locales.

Cette approche souligne l’engagement du projet Ă  favoriser des liens directs entre la formation professionnelle et les besoins du secteur privĂ©, crĂ©ant ainsi des opportunitĂ©s d’emploi plus pertinentes et durables pour les jeunes Tunisiens. Nasij tĂ©moigne avec force de l’impact concret de la coopĂ©ration internationale sur les initiatives de dĂ©veloppement local.

Des initiatives comme Nasij illustrent le rĂŽle concret que la coopĂ©ration internationale peut jouer dans le dĂ©veloppement local, en crĂ©ant des passerelles durables entre formation, emploi et innovation. L’approche de la coopĂ©ration italienne vise non seulement Ă  doter les jeunes des compĂ©tences requises par le marchĂ©, mais aussi Ă  stimuler la croissance Ă©conomique et l’innovation dans la rĂ©gion.

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Migrants illĂ©gaux │ 379 rapatriements volontaires depuis Tunis en deux jours

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a organisĂ© le rapatriement volontaire Ă  partir de Tunis de 313 migrants les 27 et 29 mai 2025, respectivement en Gambie (146) et en GuinĂ©e (167). Depuis le dĂ©but de l’annĂ©e, 3 500 rapatriements ont eu lieu depuis Tunis.

Selon l’OIM, qui l’a annoncĂ© sur ses canaux, 66 autres migrants ont bĂ©nĂ©ficiĂ©, le 27 mai, d’une aide au rapatriement volontaire en CĂŽte d’Ivoire, au Ghana et en Sierra Leone.

Ces actions s’inscrivent dans le cadre du programme d’aide au retour volontaire et Ă  la rĂ©intĂ©gration (ARVR), mis en Ɠuvre en Ă©troite coordination avec les autoritĂ©s tunisiennes, garantissant des rapatriements sĂ»rs et dignes, explique l’OIM.

«L’aide de l’OIM a Ă©tĂ© essentielle pour me permettre de rentrer chez moi et de retrouver ma famille. Je souhaite maintenant reprendre mes Ă©tudes en GuinĂ©e et dĂ©velopper mes compĂ©tences grĂące Ă  une formation professionnelle», a dĂ©clarĂ© Sekouba, l’un des bĂ©nĂ©ficiaires du programme.

«Depuis le dĂ©but de l’annĂ©e, plus de 3 500 migrants ont bĂ©nĂ©ficiĂ© du programme AVRR en Tunisie, dĂ©montrant ainsi l’engagement continu de l’OIM Ă  accompagner les migrants dans leur retour volontaire, sĂ»r et durable et leur rĂ©intĂ©gration dans leur pays d’origine», conclut la note de l’OIM.

Il n’y a pas de statistiques prĂ©cises sur le nombre de migrants, subsahariens et autres, installĂ©s momentanĂ©ment en Tunisie, en attente du dĂ©part pour l’Europe. Mais certaines sources les estiment Ă  plusieurs dizaines de milliers, dont beaucoup d’enfants nĂ©s sur le territoire tunisien et qui vivent dans le dĂ©nuement total avec leurs parents, dans des camps de fortune, notamment Ă  El-Amra et ses environs, dans le gouvernorat de Sfax.   

I. B.

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Emploi prĂ©caire │ KaĂŻs SaĂŻed dissout la sociĂ©tĂ© publique Itissalia Services

Le prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed a ordonnĂ© la dissolution de la sociĂ©tĂ© publique Itissalia Services, comme le prĂ©voit le projet de dĂ©cret-loi interdisant la sous-traitance prĂ©voit et l’emploi prĂ©caire.

Rappelons que le capital de cette entreprise (465 000 dinars), est dĂ©tenu par Tunisie TĂ©lĂ©com, la Poste Tunisienne, l’Agence nationale des frĂ©quences, l’Office national de la tĂ©lĂ©diffusion, le PĂŽle El-Gazala des Technologies de la communication et la StĂ© Phenix, des entreprises et des Ă©tablissements publiques qui recourent Ă  ses services.

Lors de sa rencontre, mardi 3 juin 2025, au palais de Carthage, avec le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, et son collĂšgue des Technologies de la communication, SofiĂšne Hemissi, le chef de l’État a Ă©galement ordonnĂ© l’intĂ©gration de tous les employĂ©s, qui travaillent sous des contrats de sous-traitance, Ă  leurs derniers postes au sein des entreprises et des Ă©tablissements oĂč ils sont affectĂ©s, indique un communiquĂ© de la prĂ©sidence. Cette intĂ©gration sera effectuĂ©e conformĂ©ment aux statuts de chaque entitĂ© et Ă  la rĂ©glementation en vigueur, Ă  savoir les rĂ©centes modifications du Code du travail.

Il restera, bien sĂ»r, Ă  trouver l’argent nĂ©cessaire au financement de ces opĂ©rations de recrutements tous azimuts, et c’est la ministre des Finances, Mechket Slama Khaldi, qui doit nous Ă©clairer Ă  ce sujet, d’autant plus que le pays fait face Ă  de lourdes contraintes budgĂ©taires qui sont loin d’ĂȘtre rĂ©solues.

Ces modifications visent Ă  Ă©liminer dĂ©finitivement la sous-traitance dans le secteur public que SaĂŻed assimile Ă  une «forme d’esclavage dĂ©guisé», fondĂ©e sur une fausse et injuste lĂ©galitĂ©. Il s’agit, selon lui, d’instaurer «une lĂ©galitĂ© fondĂ©e sur le respect de la dignitĂ© humaine».

«Lorsque les travailleurs se sentiront libĂ©rĂ©s de toute oppression et verront des opportunitĂ©s s’ouvrir Ă  eux, ils s’engageront davantage envers leurs entreprises», a soulignĂ© le prĂ©sident, ajoutant que «cela se traduira par un meilleur engagement, une productivitĂ© accrue et une transformation profonde des relations de travail.»

«Quiconque exerce des pressions sur les travailleurs ou contourne la loi pour priver ces derniers de leurs droits s’expose Ă  des consĂ©quences juridiques», a aussi menacĂ© SaĂŻed, en insistant sur le fait que les lois doivent ĂȘtre appliquĂ©es et que tout contrevenant assumera sa responsabilitĂ©. «L’objectif n’est pas de cibler qui que ce soit, mais de mettre fin Ă  l’oppression et Ă  l’injustice», a-t-il tenu Ă  prĂ©ciser.

Lorsque la justice prĂ©vaudra et que la stabilitĂ© sera instaurĂ©e, la richesse nationale s’accroĂźtra et bĂ©nĂ©ficiera Ă  tous les citoyens, a encore affirmĂ© le prĂ©sident de la rĂ©publique.

Selon certains analystes Ă©conomiques, la nouvelle loi, qui met fin Ă  des pratiques remontant Ă  plusieurs dĂ©cennies, ne manquera pas de perturber, du moins pendant quelque temps, le fonctionnement de nombreuses entreprises publiques et privĂ©es, qui recourent Ă  la sous-traitance pour rĂ©duire leurs coĂ»ts de production. Elle permet nĂ©anmoins d’instaurer une meilleure Ă©quitĂ© dans le monde du travail.

I. B. (avec Tap).

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Syrie │ Quel avenir pour les compagnons d’armes Ă©trangers d’Ahmed Al-Charaa?

Alors que les États-Unis exigent l’expulsion des combattants Ă©trangers de Syrie, le nouveau pouvoir syrien demeure prudent. Étant donnĂ© que ces combattants sont nombreux et encore armĂ©s, il craint leur rĂ©action surtout que la situation est prĂ©caire et que la situation est encore en pleine gestation. Faire des alliĂ©s d’hier les ennemis d’aujourd’hui ne ferait qu’affaiblir davantage le prĂ©sident intĂ©rimaire Ahmed Al-Charaa. Entre les AmĂ©ricains avec lesquels il est en pleine lune de miel et ses encombrants compagnons d’armes, c’est un vrai dilemme auquel est confrontĂ© Al-Charaa. 

Imed Bahri

Le Washington Post a publiĂ© une enquĂȘte sur le dĂ©fi auquel est confrontĂ© le prĂ©sident syrien Ahmed Al-Charaa Ă  savoir la situation des combattants Ă©trangers qui l’ont aidĂ© Ă  renverser le rĂ©gime de Bachar Al-Assad. Aujourd’hui, la question de l’avenir de ces combattants islamistes venus d’aussi loin que l’Europe et l’Asie centrale se pose et doit ĂȘtre tranchĂ©e par le nouveau pouvoir syrien.  

Al-Charaa a nommĂ© certains d’entre eux Ă  des postes importants au sein du ministĂšre de la DĂ©fense et a proposĂ© la naturalisation de nombre d’entre eux notamment des sous-officiers et des soldats. Cependant, l’administration Trump exige l’expulsion de tous les combattants Ă©trangers comme condition Ă  l’assouplissement des sanctions qui ont paralysĂ© l’économie syrienne.

Jerome Drevon, analyste senior Ă  l’International Crisis Group, affirme que le gouvernement syrien a tentĂ© de les isoler mais il est confrontĂ© Ă  de rĂ©elles difficultĂ©s pour mettre en Ɠuvre la demande amĂ©ricaine notamment pour dĂ©finir qui sont les «terroristes».  Et mĂȘme s’ils sont expulsĂ©s, leurs pays refusent leur retour ce qui reprĂ©sente un problĂšme de taille. 

Une fragile phase de transition

Selon les observateurs qui suivent de prĂšs la situation en Syrie, les combattants qui ont participĂ© Ă  une attaque sanglante il y a deux mois contre la communautĂ© alaouite sur la cĂŽte syrienne tuant des centaines de personnes sont Ă©trangers. Ces tensions communautaires menacent de dĂ©stabiliser la fragile phase de transition et mettent en pĂ©ril la cohĂ©sion sociale et l’unitĂ© du pays. 

Le WP a rapportĂ© que les combattants Ă©trangers les plus radicaux ont commencĂ© Ă  exprimer leur colĂšre contre leur ancien compagnon d’armes M. Al-Charaa pour son incapacitĂ© Ă  imposer la loi islamique en Syrie. Ils l’accusent de coopĂ©rer avec les États-Unis et les forces turques pour cibler des factions considĂ©rĂ©es comme extrĂ©mistes.

Un combattant europĂ©en qui s’est exprimĂ© sous couvert d’anonymat lors d’une interview dans la ville d’Idlib, au nord du pays, a dĂ©clarĂ©: «Al-Joulani nous attaque depuis le sol et l’AmĂ©rique nous attaque depuis le ciel», utilisant le nom de guerre d’Al-Charaa lorsqu’il combattait l’ancien rĂ©gime.

Le journal amĂ©ricain rapporte que des dizaines de milliers d’étrangers ont affluĂ© en Syrie et en Irak voisin au cours des deux derniĂšres dĂ©cennies pour combattre aux cĂŽtĂ©s des rebelles syriens pendant prĂšs de 14 ans de guerre civile. Nombre d’entre eux ont rejoint des groupes extrĂ©mistes comme Daech tandis que d’autres ont rejoint des factions moins extrĂ©mistes.

Les chercheurs estiment que 5 000 de ces Ă©trangers sont toujours en Syrie. Nombre d’entre eux se sont intĂ©grĂ©s aux communautĂ©s locales notamment dans l’extrĂȘme nord-ouest du pays et sont dĂ©sormais mariĂ©s Ă  des Syriennes et ont des enfants.

Le journal cite des analystes politiques et des combattants qui affirment que le gouvernement de Damas a ordonnĂ© aux Ă©trangers de faire profil bas et de s’abstenir de s’exprimer en public tandis que le nouveau prĂ©sident peine Ă  trouver un Ă©quilibre apparemment difficile.

Le journal note que ses correspondants ont rencontrĂ© des combattants Ă©trangers Ă  trois reprises depuis la chute d’Assad en Syrie dans diffĂ©rentes rĂ©gions du pays. En dĂ©cembre dernier, des combattants turcs Ă©taient stationnĂ©s sur la route menant Ă  Hama (centre de la Syrie) oĂč se trouve le mausolĂ©e de l’imam Ali Zayn al-Abidin tandis que des combattants irakiens parcouraient la ville en se faisant passer pour des touristes.

En mars dernier, des combattants d’Asie centrale ont pris possession d’un poste de contrĂŽle bloquant la route menant au cĂ©lĂšbre mont Qasioun Ă  Damas. Puis, dĂ©but mai, la plupart d’entre eux ont disparu des points de contrĂŽle et des rues du centre et du sud de la Syrie.

Un combattant français, qui a parlĂ© au journal sous couvert d’anonymat et s’identifiant uniquement sous le nom de Mustafa, a dĂ©clarĂ© avoir quittĂ© Paris pour rejoindre le combat contre les forces d’Assad en 2013, d’abord avec une petite faction composĂ©e principalement d’Égyptiens et de Français puis avec l’ancien Front Al-Nosra avant sa transformation en Hay’at Tahrir Al-Cham qui Ă©tait dirigĂ© par Al-Charaa.

Un coiffeur du nom de Mohammed Kurdi a dĂ©clarĂ© au Washington Post que certains de ses clients Ă©taient des combattants originaires de BiĂ©lorussie, de TchĂ©tchĂ©nie, d’OuzbĂ©kistan et d’ailleurs.

Cependant, les experts qui suivent les groupes islamistes affirment que les combattants dans leur ensemble sont devenus moins radicaux au fil du temps mĂȘme si la plupart restent profondĂ©ment conservateurs. Aucune de ces personnes interrogĂ©es par les journalistes du WP ne souhaite quitter la Syrie invoquant le risque d’ĂȘtre arrĂȘtĂ©e voire condamnĂ©e Ă  mort dans son pays d’origine.

La situation pourrait empirer

Selon l’enquĂȘte du journal amĂ©ricain, le gouvernement syrien est actuellement prudent craignant d’ĂȘtre perçu comme ingrat et ciblant les combattants fidĂšles ou provoquant les militants dĂ©sillusionnĂ©s.

L’analyste Drevon estime que le gouvernement ne souhaite pas les trahir car il ignore leur comportement et leur rĂ©action. Il ajoute qu’ils pourraient disparaĂźtre, rejoindre d’autres groupes, se livrer Ă  des violences sectaires et que par ricochet, la situation pourrait empirer.

Le WP estime que le gouvernement d’Al-Charaa pourrait chercher Ă  intĂ©grer la plupart des combattants Ă©trangers dans la nouvelle armĂ©e du pays soulignant que six d’entre eux ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© nommĂ©s Ă  des postes importants au ministĂšre de la DĂ©fense. De plus, ces Ă©trangers ne prĂ©sentent pas que des inconvĂ©nients. Les experts estiment que le prĂ©sident syrien cherche Ă  se protĂ©ger contre d’éventuels coups d’État en confiant des postes de sĂ©curitĂ© comme sa garde prĂ©sidentielle Ă  des loyalistes Ă©trangers dĂ©pourvus de tout ancrage local.

Également, le pouvoir pourrait crĂ©er des unitĂ©s spĂ©cifiques pour les Ă©trangers. Reuters, citant des sources syriennes, rapporte qu’environ 3500 combattants Ă©trangers, pour la plupart des OuĂŻghours, rejoindront une unitĂ© de l’armĂ©e syrienne nouvellement formĂ©e.

En dĂ©finitive, la question des combattants Ă©trangers n’a pas Ă©tĂ© clairement et dĂ©finitivement tranchĂ©e. Elle est Ă  l’image de la Syrie, un pays en gestation oĂč tout peut basculer dans un sens comme un autre.

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Mazal Ankri │ MĂ©moire tunisienne entre exil, identitĂ© plurielle et fracture intime

Printemps 1996, Ă  Paris. Aline, quadragĂ©naire cĂ©libataire, en apparence bien intĂ©grĂ©e Ă  la classe moyenne supĂ©rieure française, dĂ©cide de participer Ă  une cousinade familiale en Terre promise. Un simple voyage en apparence, qui devient le point de dĂ©part d’un retour bouleversant sur les origines, les mĂ©moires, et les fractures silencieuses qui traversent les familles issues de l’exil.

Djamal Guettala 

À travers les destins croisĂ©s des familles Haddad, Calvo et Kateb – juives et musulmanes, toutes originaires de Tunisie – le roman remonte aux annĂ©es 1950, Ă©poque oĂč beaucoup de Tunisiens ont pris les routes de la migration, vers la France ou IsraĂ«l, la «Terre promise».

Mais ce rĂ©cit familial est loin d’ĂȘtre linĂ©aire : il s’inscrit dans un moment d’une grande tension historique – juste aprĂšs l’assassinat d’Yitzhak Rabin, les attentats de Pourim et les bombardements au Liban en 1996, et juste avant l’arrivĂ©e au pouvoir de Netanyahou.

Une mémoire vive

Ce contexte gĂ©opolitique sert de toile de fond Ă  une exploration intime des souvenirs, des silences transmis de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration, des blessures qui peinent Ă  se dire. L’écriture de Mazal Ankri restitue avec finesse les conflits intĂ©rieurs d’une diaspora tiraillĂ©e entre plusieurs appartenances. La Tunisie, pour ces personnages, n’est pas qu’un pays quittĂ© : c’est une mĂ©moire vive, douloureuse, faite Ă  la fois de ruptures et de liens indĂ©fectibles.

Aline, personnage central, incarne cette tension identitaire. Française par son mode de vie, elle porte en elle les cicatrices d’un hĂ©ritage fragmentĂ©. Au fil de ce voyage familial, elle est confrontĂ©e Ă  une vĂ©ritĂ© enfouie : celle d’un exil qui n’a jamais Ă©tĂ© totalement assumĂ© ni racontĂ©. Elle dĂ©couvre des rĂ©cits que l’histoire officielle a souvent passĂ©s sous silence : ceux de familles juives et musulmanes tunisiennes, autrefois liĂ©es par des souvenirs communs, dĂ©sormais sĂ©parĂ©es par les trajectoires politiques et migratoires.

‘‘Trois Pays pour un exil’’ interroge aussi le sens mĂȘme de l’appartenance : qu’est-ce qu’ĂȘtre «d’ici» ou «de lĂ -bas» quand les racines sont dispersĂ©es ? Quel est le prix Ă  payer pour se construire une place quand les repĂšres culturels, religieux ou politiques s’effondrent sous les pas de l’exil ?

Des intimités silencieuses

Ce roman, inspirĂ© librement de faits rĂ©els et imaginaires, agit comme un miroir Ă  notre Ă©poque. Il rĂ©sonne avec une actualitĂ© tragique – celle du 7 octobre 2023 et de la guerre de Gaza – en rappelant combien les conflits du passĂ© continuent d’écrire le prĂ©sent, mĂȘme dans les intimitĂ©s les plus silencieuses.

Mazal Ankri signe un texte d’une grande justesse, Ă  la fois politique et poĂ©tique, lucide et bouleversant. Elle donne Ă  entendre une voix trop peu reprĂ©sentĂ©e : celle des Tunisiens de la diaspora, juifs et musulmans, exilĂ©s mais encore habitĂ©s par la mĂ©moire d’un pays qu’ils n’ont jamais totalement quittĂ©.

Mazal Ankri est Ă©crivaine, scĂ©nariste et coach. NĂ©e en Tunisie, elle interroge dans ses Ɠuvres la mĂ©moire, l’identitĂ©, les frontiĂšres culturelles et les non-dits de l’exil.

‘‘Trois Pays pour un exil’’, de Mazal Ankri, Ă‰ditions L’Harmattan, Collection Rue des Ă©coles, 14 novembre 2024.

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Khomeini et Khamenei â”‚ A la recherche du masque poĂ©tique

En un jour de juin 1989, comme aujourd’hui, lorsque Rouhollah Khomeini, le fondateur de la RĂ©publique islamique d’Iran, est dĂ©cĂ©dĂ©, de nombreux Iraniens – partisans comme opposants au rĂ©gime– furent frappĂ©s par une rĂ©vĂ©lation inattendue. La tĂ©lĂ©vision d’Etat annonça, Ă  la surprise gĂ©nĂ©rale, que l’ayatollah Ă©tait poĂšte, et diffusa un poĂšme inĂ©dit, jamais entendu de son vivant.

Mostafa Khalaji *

L’un des vers de ce poĂšme disait : «J’attends l’émancipation Ă  la mi-khordad» (vers mi-juin, selon le calendrier persan). Nombre de ses partisans y ont vu une prĂ©diction de la date de sa propre mort, une prophĂ©tie en somme.

Depuis, le rĂ©gime a publiĂ© Ă  grand renfort des moyens un recueil intitulĂ© ‘‘Le DivĂąn de l’Imam’’, tirĂ© Ă  plusieurs millions d’exemplaires, distribuĂ© dans l’ensemble des organismes du pouvoir, bibliothĂšques et universitĂ©s, et largement diffusĂ© parmi ses partisans.

Pourquoi Khomeyni en poĂšte surprend-il ?

Ces poĂšmes, d’aprĂšs les spĂ©cialistes, ne prĂ©sentent pas de qualitĂ© littĂ©raire ou esthĂ©tique notable : ils se rĂ©duisent Ă  un assemblage de jeux de mots, et d’expressions inspirĂ© par la tradition littĂ©raire iranienne, souvent qualifiĂ©es de «termes mystiques», sans originalitĂ© formelle. Bien que ses partisans aient qualifiĂ© Khomeini de «poĂšte mystique» — une dĂ©signation prestigieuse dans la culture persane—, mais cette qualification suscitait de nombreuses rĂ©serves et contradictions.

L’Iran, terre de poĂ©sie, a vu, au cours d’un millĂ©naire, ses poĂštes de Ferdowsi et KhayyĂąm et de Nima Yushij Ă  Ahmad Shamlou, assurer la richesse du persan, langue officielle du pays.

La poĂ©sie et les poĂštes occupent donc une place Ă©minente dans la culture iranienne. Le ‘‘DivĂąn’’ de HĂąfez de Shiraz reste le livre le plus populaire et le plus vendu en Iran, prĂ©sent lors des grandes cĂ©lĂ©brations comme le Nouvel An persan ou bien la fĂȘte de Yalda (solstice d’hiver).

Dans ce contexte, prĂ©senter Khomeini comme un poĂšte visait sans aucun doute Ă  renforcer son influence et celle du rĂ©gime et orner sa mĂ©moire en lui donnant une aura romantique. Cette instrumentalisation de la poĂ©sie s’inscrit dans une stratĂ©gie plus large de sacralisation du pouvoir.

Mais malgrĂ© les moyens colossaux investis dans le projet, cette opĂ©ration de sĂ©duction Ă©choua pour deux raisons principales : la maniĂšre dont Khomeyni s’était exprimĂ© dans ses discours et son comportement.

Les Iraniens avaient entendu Khomeini s’exprimer en persan : loin d’ĂȘtre un orateur raffinĂ©, il employait un langage simple et dĂ©pouillĂ©, marquĂ© d’un accent populaire. Jamais il ne recourait Ă  des proverbes ni Ă  des extraits des grands poĂšmes persans pour illustrer ses propos.

C’est pourquoi sa soudaine transformation en poĂšte fut perçue comme peu crĂ©dible par le peuple, d’autant plus que son comportement tĂ©moignait peu de sympathie envers les Ă©crivains et les poĂštes. Aux dĂ©buts de la rĂ©volution, il prononça des discours virulents dĂ©nonçant les intellectuels, Ă©crivains et journalistes, entraĂźnant la censure de nombreux ouvrages.

La cĂ©lĂšbre fatwa appelant Ă  l’assassinat de l’écrivain d’origine indienne, Salman Rushdie, Ă©mise Ă  la fin de la vie de Khomeyni, demeure aujourd’hui l’exemple le plus marquant de son hostilitĂ© envers la littĂ©rature.

Khamenei : «poĂ©sie d’État» sous une autre forme

De son vivant, Khomeini ne s’est jamais prĂ©sentĂ© publiquement comme poĂšte. S’il l’était, cela restait limitĂ© Ă  un cercle trĂšs restreint. Mais aprĂšs sa mort, son successeur, Ali Khamenei, adopta une approche tout Ă  fait diffĂ©rente : il affirma immĂ©diatement, ouvertement, ĂȘtre poĂšte. Il composa mĂȘme un poĂšme en rĂ©ponse Ă  celui Ă©crit par Khomeyni et publiĂ© aprĂšs son dĂ©cĂšs.

DĂšs le dĂ©but du mandat de Khamenei, la machine de propagande du rĂ©gime s’activa Ă  promouvoir l’image d’un leader-poĂšte. Le guide suprĂȘme ordonna ainsi l’organisation annuelle, Ă  la mi-Ramadan, d’une sĂ©ance de poĂ©sie dans son bureau, avec la participation de poĂštes fidĂšles au rĂ©gime – un Ă©cho direct aux cours royales d’antan oĂč les rois recevaient les poĂštes.

Lors de ces rĂ©unions, Khamenei rĂ©citait ses propres poĂšmes, concluant chaque rencontre par un discours soulignant la nĂ©cessitĂ© d’allier poĂ©sie et rĂ©volution. Il cherchait Ă  faire de la poĂ©sie une arme idĂ©ologique contre ses ennemis, tant internes qu’externes.

Il a qualifiĂ© les poĂštes proches du pouvoir de»soldats du pouvoir doux« )soft power (dans la guerre contre les ennemis de la RĂ©publique islamique, et les a incitĂ©s Ă  composer sur des thĂšmes tels que les «trahisons des États-Unis», notamment aprĂšs le retrait de Washington en 2018 de l’accord historique sur le nuclĂ©aire.

Autrefois stupĂ©fait d’apprendre que Khomeini Ă©crivait des poĂšmes, le peuple iranien ne fut guĂšre surpris d’apprendre que Khamenei en Ă©crit Ă©galement. Toutefois, tout comme personne n’avait jamais achetĂ© spontanĂ©ment un recueil de poĂšmes de Khomeini ni ne les avait lus en privĂ©, personne ne prit non plus au sĂ©rieux les ambitions poĂ©tiques de Khamenei.

Compte tenu du niveau Ă©levĂ© de la poĂ©sie en Iran et de sa riche tradition littĂ©raire, les textes poĂ©tiques de Khomeini comme de Khamenei apparaissent comme de simples jeux de mots, les efforts infructueux d’amateurs passionnĂ©s.

PoĂ©sie et pouvoir : pour ou contre ?

Le critique littĂ©raire exilĂ© Faraj Sarkouhi souligne que Khamenei, originaire de Machhad — ville natale de nombreux grands poĂštes — avait cĂŽtoyĂ© certains milieux poĂ©tiques et frĂ©quentĂ© quelques cercles littĂ©raires avant la RĂ©volution. Toutefois, selon lui, la poĂ©sie de Khamenei ne dĂ©passait pas le niveau des poĂštes amateurs de ces cercles.

Par ailleurs, les Iraniens doutent profondément de la sincérité du lien de Khamenei avec la poésie, car il est perçu comme un adversaire des écrivains et poÚtes indépendants, ayant à plusieurs reprises ordonné des mesures répressives à leur encontre.

M. Sarkouhi a confiĂ© dans un article qu’un jour, Khamenei a contactĂ© Mehdi Akhavan Sales, un poĂšte moderne qu’il connaissait avant la RĂ©volution, pour lui demander de composer des poĂšmes en soutien Ă  la RĂ©publique islamique. Akhavan Sales lui rĂ©pondit : «Nous, les poĂštes, avons toujours Ă©tĂ© contre le pouvoir, jamais pour le pouvoir.» 

Quelques jours aprÚs cette réponse, Akhavan Sales fut agressé en pleine rue par des inconnus et sa pension de retraite fut suspendue.

* Journaliste iranien.

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City Cars dévoile le Kia EV9, son SUV 100 % électrique

La société City Cars franchit une nouvelle étape dans son engagement pour une mobilité durable en lançant le Kia EV9, un SUV 100% électrique, conçu pour conjuguer performance, confort et innovation.

AprÚs le succÚs du Kia EV6, lancé fin décembre 2023, ce nouveau modÚle vient renforcer la présence de la marque dans le segment des véhicules électriques premium.

Pensé pour les familles, les professionnels et les amateurs de technologies avancées, le Kia EV9 se distingue par son design audacieux, sa motorisation puissante et ses fonctionnalités de derniÚre génération, tout en restant fidÚle aux valeurs de durabilité de la marque.

Présence imposante et style affirmé

Avec ses lignes sculptĂ©es, sa silhouette imposante et ses finitions mĂ©ticuleuses, le Kia EV9 capte immĂ©diatement l’attention.

Construit sur la plateforme dédiée E-GMP, ce SUV réussit à allier esthétique contemporaine et performance aérodynamique. Sa face avant adopte la derniÚre évolution du concept «Digital Tiger Face», mettant en valeur la signature lumineuse «Star Map» intégrée à la calandre, qui évoque les constellations par son motif graphique distinctif.

En version GT-Line, cette signature est complĂ©tĂ©e par des blocs optiques composĂ©s de 12 cubes Led, renforçant l’identitĂ© visuelle futuriste du vĂ©hicule. Ce design distinctif affirme une ambition claire : Ă©tablir un nouveau standard parmi les grands SUV Ă©lectriques.

Performances et autonomie au service de la polyvalence

La version GT-Line du Kia EV9, dotĂ©e de la transmission intĂ©grale, embarque deux moteurs Ă©lectriques – un Ă  l’avant et un Ă  l’arriĂšre – dĂ©veloppant une puissance combinĂ©e de 385 ch (283 kW). Avec un couple impressionnant de 700 Nm, il passe de 0 Ă  100 km/h en seulement 5,3 secondes, offrant des performances dynamiques et parfaitement maĂźtrisĂ©es.

Sa batterie haute capacitĂ© assure une autonomie confortable allant jusqu’à 485 km. GrĂące Ă  la recharge ultra-rapide, il est possible de rĂ©cupĂ©rer jusqu’à 249 km en seulement 15 minutes. Conçu pour ĂȘtre polyvalent, le Kia EV9 peut Ă©galement remorquer jusqu’à 2 500 kg, rĂ©pondant ainsi aux attentes des conducteurs les plus exigeants.

Un habitacle intelligent et accueillant

À bord, tout a Ă©tĂ© pensĂ© pour offrir une expĂ©rience haut de gamme, modulable et connectĂ©e.

L’intĂ©rieur du Kia EV9 a Ă©tĂ© conçu pour maximiser l’espace et le confort. Disponible en version 6 ou 7 places, il s’adapte Ă  tous les modes de vie, que ce soit pour les dĂ©placements familiaux ou professionnels. Le coffre arriĂšre affiche jusqu’à 828 litres, et un coffre avant est Ă©galement disponible (jusqu’à 90 L).

L’interface conducteur est dotĂ©e de trois Ă©crans numĂ©riques panoramiques, tandis que les technologies embarquĂ©es assurent une expĂ©rience de conduite intuitive et immersive.

Technologies embarquées et innovations utiles

ConnectivitĂ©, sĂ©curitĂ©, assistance Ă  la conduite : le Kia EV9 intĂšgre les derniĂšres avancĂ©es technologiques de la marque. Il dispose notamment de l’affichage tĂȘte haute (HUD), d’une reconnaissance vocale amĂ©liorĂ©e et de la connectivitĂ© Apple CarPlay/Android Auto.

Le systĂšme V2L (Vehicle-to-Load) permet de recharger des appareils extĂ©rieurs (jusqu’à 3,6 kW), voire d’alimenter un logement (V2H) ou de rĂ©injecter de l’énergie dans le rĂ©seau Ă©lectrique (V2G), transformant ainsi le vĂ©hicule en vĂ©ritable source d’énergie mobile.

Une conception tournĂ©e vers l’environnement

Dans le cadre de sa vision durable, Kia a conçu le EV9 avec des matériaux écoresponsables, notamment des plastiques recyclés, du cuir bio-sourcé (cuir végan) et des peintures sans solvants nocifs. Ce modÚle incarne la volonté de la marque de réduire son empreinte carbone sans compromis sur la qualité ou le confort.

Un service premium Ă©tendu au Kia EV9   

Fort de son succĂšs auprĂšs des clients du Kia EV6, le Green Tie Program (GTP), service premium dĂ©diĂ© aux vĂ©hicules Ă©lectriques, s’étend aussi aux utilisateurs du nouveau Kia EV9.

Ce programme innovant, axĂ© sur l’expĂ©rience client, propose un suivi personnalisĂ© avant, pendant et aprĂšs l’acquisition, pour l’accompagner pleinement dans sa transition vers la mobilitĂ© Ă©lectrique.

Le GTP propose :

  • Des solutions de recharge adaptĂ©es avec 4 bornes de recharge rapide 60 kW dĂ©jĂ  installĂ©es dans le rĂ©seau Kia;
  • Une assistance 24h/24 et 7j/7;
  • Un service aprĂšs-vente rĂ©actif et prioritaire
  • Une communautĂ© exclusive dĂ©diĂ©e aux conducteurs EV;
  • Une connectivitĂ© avancĂ©e. 

Disponible dĂšs maintenant chez City Cars Kia

Le Kia EV9 est disponible en finition GT-Line, 6 ou 7 places, Ă  partir de 299.980 DT. Il est exposĂ© au showroom City Cars Ă  El Kram, oĂč les visiteurs pourront dĂ©couvrir tout le potentiel de ce modĂšle unique.

Les vĂ©hicules Ă©lectriques Kia bĂ©nĂ©ficient d’une garantie batterie de 8 ans ou 160 000 km, un gage de fiabilitĂ© qui reflĂšte l’engagement de la marque en matiĂšre de qualitĂ© et de durabilitĂ©.

Communiqué.

Site web de City Cars Kia.
Hotline dĂ©diĂ© aux vĂ©hicules Ă©lectriques : 46 801 802

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Lancement de la nouvelle application mobile Attijari UP

Attijari bank renforce son engagement en matiùre d’inclusion financiùre avec le lancement de sa nouvelle application mobile Attijari bank, fidùle à sa mission de rendre les services bancaires accessibles à toutes et à tous, annonce aujourd’hui le lancement de sa nouvelle application mobile Attijari UP.

Conçue autour des besoins rĂ©els des utilisateurs, cette solution digitale incarne une approche rĂ©solument centrĂ©e sur le client et l’inclusion.

Fruit de plusieurs mois de co-construction avec des clients issus de divers horizons, Attijari Up, marque une Ă©tape majeure dans sa stratĂ©gie d’innovation autour de l’expĂ©rience mobile banking. Elle s’appuie sur une technologie de pointe pour offrir une expĂ©rience fluide, sĂ©curisĂ©e et personnalisĂ©e, accessible Ă  l’ensemble des clientĂšles.

«Ce lancement traduit notre volontĂ© de bĂątir une banque plus proche, plus humaine et plus inclusive», dĂ©clare son directeur gĂ©nĂ©ral Said Sebti. Il ajoute : «Nous avons placĂ© nos clients au cƓur de chaque dĂ©cision de dĂ©veloppement, avec une attention particuliĂšre portĂ©e Ă  l’accessibilitĂ©, Ă  la clartĂ© des parcours et Ă  la diversitĂ© des usages».

Une application pensée pour tous

‱ Interface inclusive : navigation simplifiĂ©e, contrastes visuels renforcĂ©s, compatibilitĂ© avec les lecteurs d’écran.

‱ Accompagnement humain renforcĂ© : messagerie sĂ©curisĂ©e avec conseillers, assistance tĂ©lĂ©phonique par le call centre, prise en charge par le Centre de Relation Clients, tutos et guides ludiques.

‱ Offres adaptĂ©es : alertes personnalisables, fonctionnalitĂ©s pensĂ©es pour prĂ©venir des dĂ©passements pour une gestion de comptes optimisĂ©e.

Une approche évolutive et participative

Cette premiĂšre version de l’application constitue un Minimum Viable Product (MVP), amenĂ©e Ă  s’enrichir progressivement de nouvelles fonctionnalitĂ©s et options de personnalisation.

Attijari bank encourage ses clients Ă  faire part de leurs retours et suggestions, dans une logique d’amĂ©lioration continue et de co-construction. Cette dĂ©marche vise Ă  consolider une relation durable fondĂ©e sur l’écoute, la confiance et l’innovation partagĂ©e.

Une innovation responsable

Avec cette application, Attijari bank rĂ©affirme son engagement en faveur de la banque pour tous. Ce projet s’inscrit dans une dynamique de responsabilitĂ© sociale et technologique, alignĂ©e avec les objectifs de dĂ©veloppement durable (ODD) et les principes d’éthique numĂ©rique.

Avec cette nouvelle application, Attijari bank réaffirme sa volonté de proposer des solutions innovantes et concrÚtes, en phase avec les usages et attentes de ses clients.

DĂšs aujourd’hui, Attijari Up est disponible en tĂ©lĂ©chargement sur l’App Store, Google Play et AppGallery.

Communiqué.

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Football │ Vainqueurs des BurkinabĂš en amical et Ă  domicile, les Tunisiens font l’essentiel  

En battant, hier soir, lundi 2 juin 2025, en match amical international disputĂ© au Stade Olympique Hamadi Agrebi de RadĂšs, les Étalons du Burkina Faso, par le score de 2-0, les Aigles de Carthage, ont rassurĂ© leurs supporters Ă  quelques mois de la Coupe d’Afrique des Nations qui se tiendra au Maroc du 21 dĂ©cembre 2025 et le 18 janvier 2026.

Le match Ă©tait trĂšs moyen et l’ouverture du score n’est intervenue qu’à l’heure du jeu sur un but contre son camp du dĂ©fenseur burkinabĂš Edmond Tapsoba, suite Ă  une excellente triangulation tunisienne et Ă  une passe vicieuse derriĂšre la dĂ©fense adverse, avant que Hazem Mastouri, aussitĂŽt entrĂ© en jeu, n’aggrave l’addition sur une erreur d’apprĂ©ciation du portier burkinabĂš, HervĂ© Koffi Kouakou dans les arrĂȘts de jeu.

Les Tunisiens n’ont pas sorti un grand match. Ils ont mĂȘme Ă©tĂ© dominĂ©s Ă  plusieurs moments de la rencontre par des Etalons trĂšs accrocheurs, virevoltants et techniques, mais ils ont rĂ©ussi Ă  garder leurs filets vierges grĂące Ă  un Aymen Dahmen intraitable dans les cages.

La prochaine sortie des poulains de Sami Trabelsi aura lieu vendredi 6 juin, à 21 heures (heure tunisienne, HT) à Fùs, au Maroc, contre les redoutables Lions de l’Atlas, actuellement chefs de file du football africain, demi-finalistes de la Coupe du monde de football Qatar 2022.

Les Aigles de Carthage clĂŽtureront la sĂ©rie des 3 matches amicaux contre la Zambie, le 10 juin, Ă  20 heures (HT), Ă  Casablanca, au Maroc. EspĂ©rons qu’ils feront mieux face Ă  une opposition d’un autre calibre et Ă  un adversaire avec lequel ils ont toujours fait jeu Ă©gal.

I. B.

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Tunisie │ L’armĂ©e appelĂ©e Ă  assurer le bon dĂ©roulement de la campagne cĂ©rĂ©aliĂšre

En recevant, lundi 2 juin 2025, au palais de Carthage, le ministre de la DĂ©fense nationale, Khaled Shili, le prĂ©sident de la rĂ©publique, KaĂŻs Saied, a rappelĂ© les missions confiĂ©es Ă  l’armĂ©e, et qui ne consistent pas seulement Ă  assurer la dĂ©fense nationale et sĂ©curiser les installations publiques en cas de besoin.

En effet, selon un communiquĂ© de la prĂ©sidence, la rĂ©union a portĂ© sur le renforcement des capacitĂ©s de l’armĂ©e pour qu’elle soutienne davantage les efforts de l’État dans tous les domaines.

Parmi les missions qui lui sont assignĂ©es, l’armĂ©e doit assurer le bon dĂ©roulement de la campagne agricole, fournir des infrastructures de stockage des cĂ©rĂ©ales, lutter contre les pandĂ©mies et de nombreuses autres tĂąches, qui ne sont pas directement liĂ©es Ă  la dĂ©fense, mais dont dĂ©pend la sĂ©curitĂ© nationale, notamment alimentaire.

«La discussion a Ă©galement mis en lumiĂšre le rĂŽle de l’armĂ©e nationale dans l’exĂ©cution et le suivi des projets de dĂ©veloppement», souligne le communiquĂ©.

Si l’armĂ©e est ainsi appelĂ©e Ă  la rescousse Ă  la veille de la saison des grandes rĂ©coltes, c’est pour Ă©viter qu’une partie de la production cĂ©rĂ©aliĂšre, qui promet d’ĂȘtre excellente cette annĂ©e, du fait d’une meilleure pluviomĂ©trie, ne soit perdue par manque d’équipements de collecte, de transport et de stockage des grains, comme ce fut le cas il y a quelques annĂ©es.

I. B.  

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Tunisie │ KaĂŻs SaĂŻed s’impatiente et menace !

Les rencontres entre KaĂŻs SaĂŻed et Sara ZaĂąfrani Zenzeri se succĂšdent et se ressemblent. Le prĂ©sident de la rĂ©publique y dit pratiquement les mĂȘmes choses Ă  la PremiĂšre ministre, qui, elle, Ă©coute attentivement et ne dit rien, ni ne commente les reproches qui sont souvent faites au travail sinon du gouvernement, du moins de l’administration publique.

Ces redites qui, Ă  la longue, deviennent lassantes, donnent aussi la dĂ©sagrĂ©able impression que les choses ne bougent pas vraiment, que les dysfonctionnements dĂ©noncĂ©s par le chef de l’Etat persistent et que le locataire du palais de Carthage s’impatiente et commence Ă  perdre confiance dans un appareil Ă©tatique qui ne rĂ©pond pas Ă  ses exhortations, ou pas comme il l’aurait souhaitĂ©.

Recevant, lundi 2 juin 2025, au palais de Carthage, la cheffe du gouvernement, SaĂŻed a dĂ©clarĂ©, une nouvelle fois, que «la Tunisie a besoin d’une nouvelle lĂ©gislation dans tous les secteurs» et qu’elle a «également besoin de responsables qui soient rĂ©ellement responsables et dĂ©terminĂ©s Ă  surmonter tous les obstacles, contrairement Ă  ce qui se passe actuellement dans plusieurs Ă©tablissements publics», selon ses termes rapportĂ©s par un communiquĂ© officiel.

Le chef de l’État a ajoutĂ© que, dans de nombreux cas, les procĂ©dures servent de prĂ©texte pour perturber le fonctionnement normal des Ă©tablissements publics et harceler dĂ©libĂ©rĂ©ment les citoyens, reprenant des menaces dĂ©jĂ  faites Ă  plusieurs reprises au cours des derniers mois en dĂ©clarant que les cadres de l’administration publique «doivent ĂȘtre tenus responsables devant la loi de toute faute ou nĂ©gligence», ajoutant que «les salaires que [ces derniers] perçoivent sur les fonds publics sont destinĂ©s Ă  servir le peuple, et non les groupes d’intĂ©rĂȘt qui opĂšrent en catimini dans les coulisses de nombreuses administrations.»

Dans ce contexte, le président a affirmé que des travaux de restructuration de plusieurs établissements publics sont en cours, car seule la réalisation des objectifs pour lesquels ils ont été créés pourrait justifier leur existence.

Cependant, ni M. SaĂŻed ni Mme Zenzeri n’ont cru devoir nous indiquer de quels Ă©tablissements publics il s’agit, ni nous Ă©clairer sur la mĂ©thode suivie pour Ă©valuer leur rendement et rĂ©orienter leur travail. «Il existe des Ă©tablissements censĂ©s prĂ©venir la corruption, laquelle est visiblement endĂ©mique», a dĂ©clarĂ© le chef de l’Etat, «comme quelqu’un qui essaie de prĂ©venir une maladie alors que ses symptĂŽmes sont clairement visibles sur son visage», a ironisĂ© le prĂ©sident qui recourt au style imagĂ© pour ne pas aller directement au but, en appelant les choses par leurs noms et en dĂ©signant nommĂ©ment les responsables des dĂ©faillances qu’il n’a de cesse de dĂ©noncer. C’est Ă  se demander si les mots du prĂ©sident vont bientĂŽt ĂȘtre suivis de dĂ©cisions et d’actions, et si une rĂ©forme radicale des services publics est dĂ©jĂ  en gestation. Auquel cas, nous autres citoyens avons le droit d’en savoir davantage, puisque nous en sommes les premiers concernĂ©s, que nous soyons des agents de l’Etat ou pas.

. I. B.

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La Tunisie doit encourager le tourisme individuel et de découverte

A la veille d’une saison touristique que nous espĂ©rons prometteuse, il importe de procĂ©der Ă  un Ă©tat des lieux serein et objectif pour faire des choix Ă  court et long termes en vue de prĂ©server et amĂ©liorer l’attractivitĂ© et la compĂ©titivitĂ© de la destination Tunisie. (Ph. MosquĂ©e Ă  Djerba).

Elyes Kasri *

Alors que de nombreux intervenants se plaignent du faible apport Ă  l’économie de la formule all inclusive qui cantonne les touristes dans des ghettos hĂŽteliers aseptisĂ©s en limitant les opportunitĂ©s de dĂ©placement et de rencontre avec la culture locale et le citoyen, il faut se rendre Ă  l’évidence que trĂšs peu est fait pour encourager le tourisme individuel et de dĂ©couverte de la Tunisie profonde.

Des marges d’amĂ©lioration

Outre l’absence d’accord Open Sky pour rendre la destination Tunisie moins onĂ©reuse pour les touristes individuels notamment et en l’absence de transports publics dans les villes et entre les rĂ©gions se rapprochant des standards internationaux, il urge de crĂ©er un corps de taxis touristiques avec les standards de confort, de sĂ©curitĂ© et qualitĂ© des services requis avec notamment des taxistes parlant au moins deux langues Ă©trangĂšres.

Une simple constatation des moyens de transport dans les ports, aĂ©roports et zones touristiques de Tunisie, permettra d’identifier de nombreuses marges d’amĂ©lioration surtout qu’il y va de l’image de marque de la Tunisie et de la forte impression laissĂ©e auprĂšs des Ă©trangers dont certains sont des dĂ©cideurs politiques ou Ă©conomiques ou des faiseurs d’opinion, sur l’Etat de droit en Tunisie.

La qualité se paie

De nombreux diplĂŽmĂ©s au chĂŽmage et des jeunes tunisiens ayant vĂ©cu pendant des annĂ©es en Europe, pourraient fournir une pĂ©piniĂšre de candidats auprĂšs desquels un tri et un suivi continu pourraient rendre un grand service au tourisme et Ă  l’économie nationale.

D’autre part, l’équivalent du rĂ©gime FCR pourrait ĂȘtre accordĂ© Ă  cette catĂ©gorie professionnelle qui pourrait contribuer significativement Ă  l’amĂ©lioration du produit touristique tunisien avec une exigence de tenue et de comportement irrĂ©prochables et des tarifs rĂ©munĂ©rateurs et encourageants car il faut se rendre Ă  l’évidence que la qualitĂ© se paie.

* Ancien ambassadeur.

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Entre exil et silence │ Ces jeunes Tunisiens qu’on ne veut pas voir 

Ils fuient un pays oĂč ils ne trouvent plus leur place. En 2023, plus de 17 000 mineurs non accompagnĂ©s ont quittĂ© la Tunisie, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). DerriĂšre ces dĂ©parts, il y a un vide. Agressif, muet. Un vide affectif, symbolique, institutionnel. Et un mal qu’on ne veut pas nommer : la blessure du lien. 

Manel Albouchi *

La Tunisie vit une hĂ©morragie silencieuse. Pas seulement Ă©conomique. Affectivement, socialement, symboliquement, nous perdons nos jeunes. Ils partent sans diplĂŽme, sans soutien, sans rĂ©cit pour se raconter. Ils partent parce qu’ils ont cessĂ© d’espĂ©rer ici.  

Et quand ils arrivent ailleurs Ă  Lampedusa, Ă  Lyon, Ă  Berlin
 que trouvent-ils ? 

Des centres fermĂ©s, des numĂ©ros de dossier, des regards froids. Rarement une oreille. Rarement une main. 

Ils fuient l’indiffĂ©rence et trouvent une autre forme d’oubli. L’anonymat administratif, impersonnel, glacĂ©. 

Nos Ă©coles, nos universitĂ©s, nos institutions sont rarement pensĂ©es comme des espaces symboliques. Ce sont des lieux de tri, pas de reliance. De compĂ©tences, pas de contenance. 

Et pourtant, ces jeunes ne demandent pas qu’on les sauve. Ils demandent un espace, une reconnaissance, un cadre psychique et symbolique. 

L’histoire d’une famille
 et d’un pays 

Je les connais bien. Ils viennent me consulter. Ils parlent peu ou crient en silence.  

Il y a ce pĂšre. Un homme sec, nerveux, enfermĂ© dans une masculinitĂ© dĂ©fensive. Il ne parle pas, il s’échappe. Il serpente les rues de Tunis, au volant de son taxi. Toute la journĂ©e. Toute la nuit. Comme s’il fuyait un foyer qui ne le reconnaĂźt plus. 

La mĂšre, elle, est prisonniĂšre du regard social. TĂ©tanisĂ©e par la peur du jugement. Elle vit au rythme des non-dits. Une femme qu’on n’a jamais autorisĂ©e Ă  ĂȘtre sujet. 

L’aĂźnĂ©e, elle, a fui. Vers les pays du Golfe. Elle envoie de l’argent. Elle tend la main et se retrouve Ă  osciller entre sauveuse et victime. 

Le garçon, lui, s’est noyĂ© ailleurs : dans la drogue, dans les trottoirs d’Europe. Ses messages sont espacĂ©s. Sa voix, hachĂ©e par la honte. 

La petite derniĂšre, enfin, a choisi l’ordre : blouse blanche, Allemagne. Elle soigne des corps Ă©trangers dans une langue Ă©trangĂšre. Mais dans ses valises, elle a ramenĂ© avec elle l’anxiĂ©tĂ©, dont elle a hĂ©ritĂ©. Pas seulement sociale, mais gĂ©nĂ©ralisĂ©e. MĂȘme Ă  des milliers de kilomĂštres, la peur ne l’a jamais quittĂ©e. 

Et moi, je les regarde. J’écoute les fragments. J’essaie de tisser quelque chose. 

Ce n’est pas qu’une famille, c’est un miroir, une matrice, une mĂ©moire collective Ă©clatĂ©e. 

Ce que les chiffres ne disent pas  

En 2023, plus de 23 000 Tunisiens ont tentĂ© la traversĂ©e de la MĂ©diterranĂ©e (Frontex). Parmi eux, prĂšs de 30% sont des mineurs non accompagnĂ©s. 

Une Ă©tude d’Al Forum (2024) rĂ©vĂšle l’ampleur des ruptures identitaires chez ces jeunes et le manque cruel d’écoute institutionnelle. 

En aoĂ»t 2024, un sondage TRT indiquait que 71% des jeunes Tunisiens (18–29 ans) veulent quitter le pays. 

Selon MĂ©decins du Monde, seul 1 mineur migrant sur 5 bĂ©nĂ©ficie d’un accompagnement psychosocial structurĂ©. 

Ces jeunes ne fuient pas que la pauvretĂ©. Ils fuient l’indiffĂ©rence, l’incohĂ©rence, l’absence de regard. Et ce qu’ils savent, mĂȘme sans mots, c’est qu’ils ne comptaient dĂ©jĂ  plus avant de partir. 

Un enfant, mĂȘme silencieux, sent ce qu’on ne dit pas. Il sait s’il est vu
 ou simplement surveillĂ©. Il devine si sa douleur peut exister, ou si elle doit se taire. 

Le retour forcĂ© : une violence sourde  

Pour ceux qui sont expulsĂ©s, le retour est souvent vĂ©cu comme une chute brutale : 

  • DĂ©pression, honte, perte de sens ; 
  • Rupture avec la famille ou la communautĂ© ; 
  • DifficultĂ© Ă  se rĂ©insĂ©rer dans un pays qui, lui, n’a pas changĂ© ; 
  • Risque de re-migration clandestine, parfois par des voies encore plus dangereuses. 

En tant que psychologue, je le constate : sans cadre d’accompagnement post-expulsion, on rejoue la mĂȘme blessure d’abandon. La mĂȘme perte de visage. 

Il faut des lieux, des relais, des humains qui savent contenir sans sauver. Accueillir sans juger. 

Et ici, que reste-t-il ?  

Les psychologues ont dĂ©sertĂ©. Les mĂ©decins aussi. Les enseignants, fatiguĂ©s, baissent les bras. Les penseurs se taisent. Beaucoup sont partis.  

Et ici ? Souvent, ceux qui restent sont ceux Ă  qui il ne reste plus rien. Ceux qu’on appelle les sans-espoir. Ceux pour qui l’espoir est devenu un luxe. 

Quand les ressources Ă©conomiques, affectives, Ă©thiques s’effondrent, Monsieur, c’est la loi de la jungle qui s’installe. 

Les plus rapides s’adaptent; les plus rusĂ©s fuient; les autres
 sautent, parfois dans la mer. Pas par folie, par instinct. Parce que rester ici, c’est parfois mourir Ă  petit feu dans un pays qui ne sait plus prendre soin de ses enfants. 

Et moi, Monsieur, je l’écris. Parce que le silence est aussi une forme de violence. 

* Psychothérapeute, psychanalyste.

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Avec l’aide d’IsraĂ«l, le Liban dĂ©mantĂšle l’arsenal militaire du Hezbollah

L’étoile du Hezbollah continue de pĂąlir. AprĂšs l’épuisement endurĂ© lors de la guerre destructrice de l’automne 2024, son infiltration par le Mossad, la chute de son alliĂ© Bachar Al-Assad et l’affaiblissement de l’Iran, le gouvernement libanais est dĂ©terminĂ© Ă  dĂ©sarmer le groupe chiite pro-iranien. Chose complĂštement impensable il y a moins d’une annĂ©e.

Imed Bahri

Pis encore, c’est avec des informations israĂ©liennes fournies par les AmĂ©ricains que l’armĂ©e libanaise localise et dĂ©truit les dĂ©pĂŽts d’armes du Hezbollah. Le gouvernement entend Ă©tendre ce processus aux factions armĂ©es palestiniennes prĂ©sentes sur le territoire libanais. Le chef du gouvernement Nawaf Salam invoque le monopole de la force lĂ©gitime ce qui veut dire que seul l’État est habilitĂ© Ă  dĂ©tenir des armes. 

Le Wall Street Journal a publiĂ© une enquĂȘte d’Omar Abdel Baqi et d’Adam Shamseddine indiquant que l’armĂ©e libanaise, avec l’aide des services de renseignement israĂ©liens, s’emploie Ă  dĂ©manteler la force militaire du Hezbollah dans le sud du Liban. Ces progrĂšs, selon le journal amĂ©ricain, contribuent Ă  la prĂ©servation du fragile accord de cessez-le-feu entre le Liban et l’État hĂ©breu. 

Le Hezbollah désarmé dans le sud Liban

L’armĂ©e libanaise a largement rĂ©ussi Ă  dĂ©sarmer le Hezbollah dans ses bastions du sud du pays. Pour le WSJ mentionne, «ce succĂšs a Ă©tĂ© obtenu en partie grĂące aux services de renseignement israĂ©liens alors que le nouveau gouvernement libanais cherche Ă  mettre en Ɠuvre l’accord de cessez-le-feu qui a mis fin Ă  une vague de violents combats avec IsraĂ«l l’annĂ©e derniĂšre»

Le journal cite des responsables amĂ©ricains et israĂ©liens qui se disent surpris par l’ampleur des progrĂšs rĂ©alisĂ©s et les considĂšrent comme une avancĂ©e importante pour la prĂ©servation de la fragile trĂȘve conclue en novembre dernier. Cependant ils se posent la question suivante : le gouvernement libanais sera-t-il en mesure de mener Ă  bien cette tĂąche jusqu’au dans le sud et d’étendre ses efforts au reste du pays ?

Dans une dĂ©claration au WSJ, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dĂ©clarĂ©: «Dans tout le pays, les armes doivent ĂȘtre entre les mains de l’État», ajoutant que le gouvernement libanais avait atteint environ 80% de ses objectifs en matiĂšre de dĂ©sarmement des milices dans l’extrĂȘme sud.

L’armĂ©e libanaise consolide son autoritĂ©

De hauts responsables arabes ont dĂ©clarĂ© que les renseignements israĂ©liens ont transmis Ă  l’armĂ©e libanaise via des canaux amĂ©ricains les informations qui ont permis de localiser et de dĂ©truire les derniers dĂ©pĂŽts d’armes et positions militaires du Hezbollah dans le sud. L’armĂ©e libanaise a expliquĂ© qu’elle dĂ©truisait une partie des armes confisquĂ©es au Hezbollah tout en conservant celles en Ă©tat de marche pour renforcer son arsenal limitĂ©.

Le journal ajoute que ces efforts ont permis Ă  l’armĂ©e libanaise de consolider son autoritĂ© au sud de la riviĂšre Litani oĂč elle contrĂŽle dĂ©sormais les points d’entrĂ©e et de sortie auparavant sous contrĂŽle du Hezbollah.

«Nous constatons dĂ©jĂ  que l’armĂ©e libanaise est plus efficace que prĂ©vu dans de nombreuses zones», a dĂ©clarĂ© un responsable militaire israĂ©lien ajoutant que «Tsahal se fĂ©licite globalement de cette tendance et s’attend Ă  ce qu’elle se poursuive».

Par ailleurs, le gouvernement libanais promeut un plan en plusieurs phases pour dĂ©sarmer les groupes armĂ©s palestiniens Ă  l’intĂ©rieur du pays. Ces groupes sont souvent basĂ©s dans des camps de rĂ©fugiĂ©s surpeuplĂ©s. En avril, les responsables de la sĂ©curitĂ© libanaise ont lancĂ© une campagne contre une cellule armĂ©e palestinienne soupçonnĂ©e d’ĂȘtre impliquĂ©e dans des tirs de roquettes vers IsraĂ«l, ce qui a donnĂ© lieu Ă  de rares arrestations.

L’accord de cessez-le-feu stipule que les efforts de dĂ©sarmement doivent commencer au sud du fleuve Litani, Ă  peu prĂšs parallĂšlement Ă  la frontiĂšre avec IsraĂ«l. Nawaf Salam, de concert avec les États-Unis, a appelĂ© au dĂ©sarmement de ces groupes. De hauts responsables de la sĂ©curitĂ© libanaise ont confirmĂ© que le Hezbollah avait partiellement coopĂ©rĂ© aux efforts de dĂ©sarmement dans le sud et, en mĂȘme temps, avait Ă©tĂ© contraint d’abandonner le contrĂŽle sĂ©curitaire dans d’autres zones.

Ceux qui connaissent bien le Hezbollah affirment qu’il cherche Ă  marquer des points en politique intĂ©rieure en gagnant du temps alors que le Liban sollicite une aide Ă  la reconstruction auprĂšs des pays occidentaux et ceux du Golfe, hostiles au Hezbollah, qui imposent des conditions Ă  leur soutien financier.

Cependant, il est difficile de savoir si le Hezbollah continuera de coopĂ©rer aux efforts de dĂ©sarmement dans d’autres rĂ©gions du pays. «À moins que le Hezbollah ne soit disposĂ© Ă  se dĂ©sarmer, je ne peux imaginer un scĂ©nario dans lequel le gouvernement dĂ©ciderait de recourir Ă  la force pour le dĂ©sarmer. Il devrait plutĂŽt utiliser son refus comme un levier et le lier au processus de reconstruction dans les zones chiites», a dĂ©clarĂ© au journal Randa Slim, chercheuse Ă  l’Institut du service extĂ©rieur de l’UniversitĂ© Johns Hopkins. 

D’un autre cĂŽtĂ©, le dĂ©sarmement du Hezbollah reprĂ©sente un risque politique important pour le gouvernement de Salam, compte tenu du large soutien populaire dont bĂ©nĂ©ficie le parti au sein de la communautĂ© chiite libanaise. Toutefois, le parti se trouve actuellement dans une position de faiblesse suite Ă  la guerre destructrice de l’automne dernier avec les multiples frappes aĂ©riennes et la campagne d’assassinats visant la plupart de ses dirigeants.

Les responsables du Hezbollah ont soulignĂ© l’importance de maintenir son arsenal militaire compte tenu de la faiblesse de l’armĂ©e libanaise, de la supĂ©rioritĂ© militaire d’IsraĂ«l et de la prĂ©sence de menaces provenant d’autres groupes armĂ©s. Ibrahim Al-Moussawi, dĂ©putĂ© du Hezbollah au Parlement libanais, a dĂ©clarĂ©: «Les armes du Hezbollah, toujours prĂ©sentes dans certaines zones, reprĂ©sentent une force pour le Liban». Des paroles qui ne convainquent pas grand monde. 

Dans les faits, le parti rencontre d’importantes difficultĂ©s pour reconstituer son arsenal militaire notamment aprĂšs la chute du rĂ©gime de Bachar Al-Assad, la fermeture des routes de contrebande en provenance d’Iran via la Syrie et surtout la perte de contrĂŽle de l’aĂ©roport de Beyrouth.

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La FTCR dénonce le meurtre raciste du Tunisien Hichem Miraoui en France

La FĂ©dĂ©ration des Tunisiens pour une citoyennetĂ© des deux rives (FTCR) a publiĂ©, le 2 juin 2025, le communiquĂ© suivant oĂč elle «exprime sa plus vive indignation» et adresse ses sincĂšres condolĂ©ances Ă  la famille et aux proches de Hichem Miraoui, coiffeur tunisien de 35 ans, tuĂ© froidement Ă  Puget-sur-Argens dans une attaque raciste, ainsi que du ressortissant turc Ă©galement blessĂ© lors de cette mĂȘme attaque.

Un crime raciste clairement revendiquĂ© dans des vidĂ©os publiĂ©es par l’assassin, oĂč il exprimait sa volontĂ© de «tuer des Ă©trangers» tout en se rĂ©clamant de l’idĂ©ologie d’extrĂȘme droite.

Le Parquet national anti terroriste (PNAT) s’est saisi de l’affaire, en raison du caractĂšre politique de l’acte. 

Ce drame n’est ni un fait divers ni un acte isolĂ©. Il s’inscrit dans une escalade prĂ©occupante, Ă  l’image de l’assassinat d’Aboubakar CissĂ© en avril Ă  La Grand-Combe (Gard), et dans la continuitĂ© tragique de celui de Brahim Bouarram, assassinĂ© en 1995 aprĂšs un dĂ©filĂ© du Front National, poussĂ© dans la Seine parce qu’il Ă©tait Ă©tranger.

Ces actes sont le rĂ©sultat direct et tragique de la banalisation des discours de haine. Certains partis d’extrĂȘme droite, figures politiques et relais mĂ©diatiques alimentent sans relĂąche un climat de stigmatisation. Des propos racistes, xĂ©nophobes et islamophobes sont relayĂ©s et normalisĂ©s, jusqu’à devenir un bruit de fond quotidien. Et quand la parole haineuse devient la norme, elle prĂ©pare le passage Ă  l’acte.

Nous rendons hommage à Hichem, unanimement décrit par les habitants de Puget comme un homme respectueux, généreux, et aimé de tous. Sa mémoire nous engage.

Face Ă  ce crime odieux, la FTCR appelle Ă  un sursaut politique, citoyen et institutionnel. Nous demandons :

  • la condamnation publique claire et sans Ă©quivoque de ce crime raciste par toutes les autoritĂ©s;
  • des poursuites judiciaires exemplaires Ă  l’encontre du meurtrier;
  • la mise en Ɠuvre d’un plan national de lutte contre les violences racistes, intĂ©grant la prĂ©vention, la protection des victimes et la sanction des discours de haine;
  • la promotion, dans les Ă©coles, les mĂ©dias et les institutions publiques, des valeurs de fraternitĂ©, d’égalitĂ©, de tolĂ©rance et de respect, indispensables Ă  une sociĂ©tĂ© rĂ©ellement plurielle et solidaire.

Hichem Miraoui ne sera pas oublié.
Le racisme tue. La République doit réagir.

Communiqué.

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Tunis │Sortie en salles de ‘‘To a land unknown’’ de Mahdi Fleifel

Le long-mĂ©trage de fiction du cinĂ©aste palestinien ‘‘To a land unknown’’ (1h45min) Mahdi Fleifel sort dans les salles de cinĂ©ma tunisienne Ă  partir du 4 juin 2025. Au casting : Mahmood Bakri, Aram Sabbah et Angeliki Papoulia.

Synopsis : Chatila et Reda sont deux cousins palestiniens rĂ©fugiĂ©s Ă  AthĂšnes. Ensemble, ils multiplient les combines pour rassembler une importante somme qui leur permettra d’acquĂ©rir de faux passeports, sĂ©same vers l’Allemagne oĂč ils rĂȘvent de pouvoir enfin construire leur vie. Mais cette quĂȘte les pousse Ă  franchir des limites, laissant derriĂšre eux une part d’eux-mĂȘmes dans l’espoir d’un avenir meilleur.

Mahdi Fleifel est diplĂŽmĂ© de la National Film & Television School Ă  Londres, oĂč il reçut l’enseignement de Stephen Frears et Pawel Pawlikowski.

En 2010, il fonde avec son associé Patrick Campbell, producteur irlandais, la société de production Nakba FilmWorks.

En 2012, son premier long mĂ©trage documentaire ‘‘A world not ours’’ fait sa premiĂšre mondiale au Festival international du film de Toronto.

Le film a reçu de nombreux prix, notamment à la Berlinale, à Edimbourg, au Nordisk Panorama. Il participe à la Cinéfondation en 2013.

Par la suite, Mahdi rĂ©alise plusieurs courts mĂ©trages : ‘‘A man retourned’’ (Ours d’argent 2016), ‘‘A drowning man’’ (en compĂ©tition officielle Ă  Cannes et nommĂ© pour un Bafta), ‘‘I signed a petition’’ (prix du meilleur court mĂ©trage Ă  l’IDFA et nommĂ© aux European Film Awards 2018), ‘‘3 logical exists’’ (Festival de Rotterdam).

‘‘To a land unkown’’ est son premier long mĂ©trage de fiction.

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Football │ L’EspĂ©rance de Tunis sur la piste des Ă©toiles

L’EspĂ©rance de Tunis, qui vient de remporter le doublĂ© en Tunisie, Coupe et Championnat, espĂšre tirer le meilleur parti du tirage au sort qui met sur son chemin Flamengo, Los Angeles FC et Chelsea et tenter de passer au second tour lors de la Coupe du Monde des Clubs de la Fifa 2025, qui se tiendra du 14 juin au 13 juillet 2025. (Ph. Les coĂ©quipiers de Rodrigo Rodrigues espĂšrent faire bonne figure avant de rentrer Ă  Tunis).

Imed Bahri

Les poids lourds de la Ligue Professionnelle 1 tunisienne, souvent champions nationaux, ont Ă©tĂ© Ă©liminĂ©s cette annĂ©e de la Champions League de la CAF au niveau des 8e de finale face au Mamelodi Soundowns. Cela ne les empĂȘche pas de participer pour la quatriĂšme fois Ă  la Coupe du Monde des Clubs dans son nouveau format.

Les EspĂ©rantistes espĂšrent crĂ©er quelques surprises lors de leur parcours aux États-Unis. Mais comment ont-ils rĂ©ussi Ă  se qualifier pour cette compĂ©tition internationale ?

L’EspĂ©rance de Tunis est l’une des quatre Ă©quipes de la CAF participant Ă  la Coupe du Monde des Clubs de la Fifa 2025 avec Al-Ahly FC, Mamelodi Sundowns et Wydad AC, et est la mieux positionnĂ©e au classement quadriennal.

Bien qu’elle n’ait pas remportĂ© la Ligue des Champions de la CAF pendant la pĂ©riode intermĂ©diaire des qualifications, ses excellentes performances lui ont permis d’accĂ©der Ă  cette compĂ©tition de prestige.

L’EspĂ©rance de Tunis est placĂ©e dans le Groupe D, aux cĂŽtĂ©s de Chelsea (Angleterre), Flamengo (BrĂ©sil) et LAFC (États-Unis).

Pour atteindre la phase Ă  Ă©limination directe, elle doit d’abord rĂ©ussir cette premiĂšre phase, oĂč les deux meilleures Ă©quipes de chaque groupe se qualifieront. Mais si les Britanniques semblent inaccessibles aux Tunisiens, les BrĂ©siliens et les Etats-uniens restent relativement Ă  leur portĂ©e. Encore faut-il qu’ils se montrent efficaces en attaque et rigoureux en dĂ©fense.

La Coupe du Monde des Clubs de la Fiafa 2025 dĂ©butera le samedi 14 juin avec la rencontre entre l’Inter Miami et Al Ahly FC au Hard Rock Stadium. La finale aura lieu le dimanche 13 juillet au MetLife Stadium.

Programme des matches du club de Bab Souika.

Le 17 juin Ă  02H00 (heure tunisienne, HT) au Lincoln Financial Field, Philadelphia : EspĂ©rance – Flamengo (BrĂ©sil).  

Le 20 juin Ă  11 heures (HT) au Geodis Park, Nashville : EspĂ©rance – Los Angeles FC.

Le 25 juin Ă  02h00 (HT) au Lincoln Financial Field, Philadelphia : EspĂ©rance – Chelsea.

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Football │En amical, un palpitant Maroc-Tunisie  

Un vĂ©ritable derby nord-africain se dĂ©roule ce week-end, avec deux des meilleures Ă©quipes du continent, le Maroc et la Tunisie, qui s’affrontent au stade de FĂšs. Le coup d’envoi est prĂ©vu pour le vendredi 6 juin 2025, Ă  22 heures.

EntraĂźnĂ© par Walid Regragui, le Maroc, demi-finaliste de la Coupe du Monde de la Fifa 2022, dispose d’une Ă©quipe talentueuse pour accueillir la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF, dont il sera le grand favori, Ă©crit le site The Stats Zone, ne rappelant que les Lions de l’Atlas ont rĂ©cemment facilement battu la Tanzanie par deux buts Ă  zĂ©ro, portant leur invincibilitĂ© Ă  11 matchs.

La Tunisie, sous la fĂ©rule de son nouvel entraĂźneur, Sami Trabelsi, elle aussi qualifiĂ©e pour la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF, ne part pas avec les faveurs du pronostic, mais les derbys maghrĂ©bins ont toujours Ă©tĂ© assez Ă©quilibrĂ©s, malgrĂ© les Ă©carts pouvant apparaĂźtre dans les capacitĂ©s intrinsĂšques des joueurs du moment, le talent et l’efficacitĂ© Ă©tant, depuis quelques annĂ©es, clairement, du cĂŽtĂ© des Marocains.

Sur le plan statistique, les deux Ă©quipes ont disputĂ© 10 matchs depuis 2004. La Tunisie en a remportĂ© 2 (total des buts 12, buts par match 1,2), le Maroc (total des buts 13, buts par match 1,3), et ont fait 5 matchs nuls. Autant dire que les force en prĂ©sence sont quasi-Ă©gales. Les coĂ©quipiers d’Achraf Hakimi, l’excentrĂ© droit qui vient de remporter l’UEFA Champions League avec le Paris-Saint-Germain, ont beau ĂȘtre plus forts sur le papier, ils devront le prouver sur le terrain face aux coĂ©quipiers de AĂŻssa LaĂŻdouni, le milieu de terrain du club qatari Al-Wakrah.

I. B.

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Le petit-déjeuner turc dégusté à Tunis

La JournĂ©e mondiale du petit-dĂ©jeuner, cĂ©lĂ©brĂ©e chaque annĂ©e le premier dimanche de juin, a Ă©tĂ© marquĂ©e en Tunisie par une dĂ©gustation de spĂ©cialitĂ©s turques au Centre culturel Yunus Emre (YEE) de Tunis, qui a permis aux Turcs et aux Tunisiens de se retrouver autour d’une mĂȘme table, s’est fĂ©licitĂ© le chef Adem Çelik. (Photos Anadolu Agency).  

A travers cet Ă©vĂ©nement culinaire, organisĂ© hier, dimanche 1er juin 2025, le YEE a mis Ă  l’honneur les spĂ©cialitĂ©s du petit-dĂ©jeuner traditionnel de la Turquie, en prĂ©sence de l’ambassadeur Ahmet Misbah Demircan, des reprĂ©sentants de missions diplomatiques, des employĂ©s d’institutions turques, des Ă©tudiants du centre ainsi que des membres de la communautĂ© turque vivant en Tunisie.

Lors de l’évĂ©nement, oĂč une variĂ©tĂ© de produits phares du petit-dĂ©jeuner turc – tels que fromages, olives, confitures, börek et simit – ont Ă©tĂ© proposĂ©s aux invitĂ©s, l’ambassadeur Demircan a soulignĂ© l’importance de ce repas dans la culture turque, rappelant qu’il constitue souvent le moment central dans de nombreux restaurants en Turquie.

Un esprit de partage

Le chef Ayhan Mersin, qui a Ă©laborĂ© les prĂ©parations pour l’occasion, a dĂ©clarĂ© Ă  l’Agence Anadolu : «Nous avons composĂ© un menu riche en saveurs rĂ©gionales pour faire dĂ©couvrir le petit-dĂ©jeuner turc Ă  nos frĂšres tunisiens».

Le chef Adem Çelik, cuisinier Ă  l’ambassade de la Turquie Ă  Tunis, a Ă©galement exprimĂ© sa joie et sa fiertĂ© d’avoir pu faire dĂ©couvrir les douceurs et prĂ©parations boulangĂšres de la Turquie Ă  des amis turcs et tunisiens, dans un esprit de partage.

. À cette occasion, de nombreux Ă©vĂ©nements sont organisĂ©s en TĂŒrkiye et dans ses reprĂ©sentations Ă  l’étranger pour faire dĂ©couvrir la richesse et la convivialitĂ© du petit-dĂ©jeuner turc.

Avec Anadolu Agency.

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La Fondation Al Owais décerne le Prix des sciences humaines à Abdeljelil Temimi

L’historien tunisien Abdeljelil Temimi s’est vu attribuer, le 1er juin 2025, le Prix des sciences humaines et des Ă©tudes prospectives dĂ©cernĂ© par la Fondation culturelle Sultan Bin Ali Al Owais, dans a 19e session 2024-2025.  Le montant du prix est fixĂ© cette annĂ©e Ă  150 000 dollars US.

NĂ© le 21 juillet 1938 Ă  Kairouan, Abdeljelil Temimi est un historien et universitaire tunisien spĂ©cialiste de l’époque moderne et contemporaine.

Selon Abdul Hamid Ahmad, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la Fondation Al Owais, portant le nom du cĂ©lĂšbre poĂšte des Emirats arabes unis, nĂ© en 1925 Ă  Al-Heera, dans l’émirat de Sharjah, le comitĂ© a attribuĂ© le Prix des sciences humaines et des Ă©tudes prospectives au chercheur tunisien, «l’un des plus Ă©minents historiens arabes contemporains».

«Ses travaux illustrent la recherche historique telle qu’elle a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e dans la pensĂ©e contemporaine, en plus de la diversitĂ© de ses domaines d’intĂ©rĂȘt historiques. Ses travaux portent sur l’étude de l’histoire des Morisques en Andalousie, de l’histoire des États arabes Ă  l’époque ottomane et de l’histoire de la Tunisie contemporaine. Ses Ɠuvres sont considĂ©rĂ©es comme un modĂšle de documentation fondĂ©e sur les nouvelles rĂšgles de l’écriture historique», ajoute-t-il.

Les autres prix ont Ă©tĂ© dĂ©cernĂ© Ă  Hamid Said (poĂ©sie), Inaam Kachachi (nouvelle, roman et théùtre) et Hamid Lahmadi (Ă©tudes littĂ©raires et critique).

I. B.

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Un Tunisien victime d’un crime raciste en France

A Puget-sur-Argens, dans le Var, en France, un homme, de nationalitĂ© française, a tuĂ© de cinq balles, samedi soir, 31 mai 2025, son voisin de nationalitĂ© tunisienne et blessĂ© sa voisine de nationalitĂ© turque, tout en postant, avant et aprĂšs son passage Ă  l’acte, des vidĂ©os «au contenu raciste et haineux», selon l’enquĂȘte.

Le mis en cause, qui avait pris la fuite Ă  bord de son vĂ©hicule, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© par des brigades spĂ©ciales et placĂ© en garde Ă  vue. Plusieurs armes ont Ă©tĂ© retrouvĂ©es dans son vĂ©hicule, «de type pistolet automatique, fusil Ă  pompe et arme de poing», selon le procureur de Draguignan, Pierre Couttenier.

AlertĂ© par la compagne du suspect de 53 ans, les militaires de la gendarmerie nationale ont fait appel Ă  l’antenne GIGN d’Orange pour interpeller, non loin des lieux. 

«L’identitĂ© de la victime mortellement blessĂ©e, possiblement ĂągĂ©e de 35 ans, de nationalitĂ© tunisienne, reste Ă  confirmer. Quant Ă  la victime blessĂ©e Ă  la main, ĂągĂ©e de 25 ans, elle est de nationalitĂ© turque», a prĂ©cisĂ© le magistrat.

«Une procĂ©dure d’enquĂȘte de flagrance des chefs de meurtre commis en raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposĂ©e de la victime Ă  une ethnie, une nation, une prĂ©tendue race ou religion dĂ©terminĂ©e commis en concomitance avec un autre crime et de tentative de meurtre commis en raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposĂ©e de la victime Ă  une ethnie, une nation, une prĂ©tendue race ou religion dĂ©terminĂ©e commis en concomitance», a Ă©tĂ© ouverte, a prĂ©cisĂ© le magistrat. L’enquĂȘte a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă  la brigade de recherches de la gendarmerie de Draguignan.

I. B. (agences).

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Le corps bleu crie │ L’inconscient Ă  vif dans l’art contemporain tunisien 

Dans un paysage artistique saturĂ© de filtres, de selfies et d’objets «instagrammables», l’Ɠuvre de Salma Mbarek surgit comme une dĂ©flagration silencieuse. Elle ne cherche pas Ă  plaire. Elle ne cherche mĂȘme pas Ă  choquer; elle hurle
 en bleu. Et ce hurlement, personne ne l’entend, mais tout le monde le sent. 

Manel Albouchi *

Un cri sans son.

Un corps sans voix. 

Une vĂ©ritĂ© sans fard. 

Ce que propose Salma Mbarek avec son Ɠuvre exposĂ©e depuis le 27 mai et jusqu’au 9 juin 2025, dans le cadre de l’exposition collective « Narration immersive Â», Ă  la galerie Aire Libre Ă  l’espace El Teatro, Ă  Tunis, ce n’est pas un simple tableau, c’est un corps figĂ© sous tension. Une scĂšne primitive. Sur une toile noire, une forme humanoĂŻde bleue, doigts crispĂ©s, semble jaillir, ou plutĂŽt se dĂ©battre, s’agripper dĂ©sespĂ©rĂ©ment Ă  la surface de l’existence. Le bras tendu, les doigts trempĂ©s de paillettes bleues, tentent d’émerger, comme si le corps voulait s’extraire d’un enfermement invisible, mais insupportable.

Les paillettes brillent. Mais ce n’est pas glamour. C’est tragique. Comme les derniĂšres illusions d’un moi fracturĂ© entre dĂ©sir de lumiĂšre et besoin de disparition. C’est un appel Ă  l’aide gelĂ© dans la matiĂšre. 

Un Ă©cho Ă  Edvard Munch : «Je sentais un cri infini qui passait Ă  travers l’univers et qui dĂ©chirait la nature.» 

Le cri est de retour, mais il a changĂ© de forme. Il n’est plus une bouche bĂ©ante. Il est un corps entier : bleu, tendu, muet. 

Le bleu de Van Gogh : entre angoisse et luciditĂ© 

Ce bleu-lĂ  n’est pas dĂ©coratif, il est psychique. Il rappelle celui de Van Gogh, le bleu des nuits sans sommeil, des pensĂ©es qui tournent, des Ă©motions sans abri. C’est le bleu de l’ñme quand elle n’a plus d’endroit oĂč se poser. Le bleu de l’intensitĂ©, de la solitude, du refus de tricher. 

Et dans ce corps en tension, chacun reconnaĂźt une part de lui-mĂȘme : ce que l’on a voulu cacher, oublier, taire. Mais que le corps, lui, n’a jamais oubliĂ©. 

«Le corps n’oublie rien», Ă©crivait Bessel van der Kolk. Cette Ɠuvre en est la preuve vivante. Ce que la parole ne dit pas, le corps le crie. Et ce cri, chez Salma Mbarek, prend forme, devient matiĂšre, pĂšse, dĂ©range, bouleverse. Ce n’est plus une toile : c’est un symptĂŽme. Une scĂšne psychique mise Ă  nu. 

Le bras tendu n’est pas un simple geste : c’est l’archĂ©type jungien du moi qui tente d’émerger de l’inconscient collectif. La toile noire devient la matrice, le ventre sombre d’un monde trop lourd.  

Le bleu est l’ñme.  

Le geste est le souvenir.  

Le corps est le cri. 

Quand le showbiz se tait
 l’inconscient parle 

Dans un monde artistique dominĂ© par la tendance, la rentabilitĂ© et l’image «bankable», cette Ɠuvre est une rĂ©volution silencieuse. Salma Mbarek refuse les conventions. Elle ne vend pas un style : elle offre un choc. 

Et ce choc, c’est peut-ĂȘtre ce qu’il manquait Ă  la scĂšne tunisienne, trop sage, trop lisse, trop calculĂ©e. Elle ne fait pas de l’art. Elle fait un acte psychanalytique. Elle extĂ©riorise l’intime. Elle montre l’envers du dĂ©cor. Elle fait sauter les filtres. Et dans ce geste brut, viscĂ©ral, elle nous rappelle que l’art peut ĂȘtre une thĂ©rapie collective, un miroir de l’inconscient d’un pays. 

Une Ă©toile bleue dans la nuit tunisienne 

Salma Mbarek ne cherche pas la lumiĂšre mĂ©diatique. Elle crĂ©e de l’ombre pour faire Ă©merger le vrai. Elle ne peint pas le monde : elle dissĂšque les blessures invisibles. Elle ne dĂ©core pas : elle dĂ©voile. 

Avec ce corps bleu qui crie, elle entre dans la lignĂ©e des artistes qui ne mentent pas. Ceux qui mettent le doigt lĂ  oĂč ça fait mal. Ceux qui parlent pour ceux qui ne peuvent plus parler. Ceux qui rĂ©veillent ce que la sociĂ©tĂ© voudrait anesthĂ©sier. 

Et ce bleu, ce bleu si fort qu’il semble vivant, devient un code couleur de l’ñme tunisienne contemporaine : entre douleur contenue, fatigue de lutter, et dĂ©sir incandescent d’exister autrement. 

* Psychothérapeute, psychanalyste.

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Le nationaliste Karol Nawrocki, nouveau président de la Pologne

Le nationaliste conservateur Karol Nawrocki a remportĂ© l’élection prĂ©sidentielle en Pologne avec 50,89 % des suffrages, selon les rĂ©sultats officiels publiĂ©s ce lundi 2 juin 2025. Ce rĂ©sultat, extrĂȘmement serrĂ©, dĂ©joue les premiĂšres estimations qui donnaient l’avantage Ă  son rival libĂ©ral, Rafal Trzaskowski, maire de Varsovie, jusqu’à tard dans la soirĂ©e de dimanche.

Proche des cercles identitaires et soutenu par une frange radicale de la droite europĂ©enne, Karol Nawrocki s’est prĂ©sentĂ© comme le dĂ©fenseur d’une Pologne «forte, souveraine et fidĂšle Ă  ses valeurs traditionnelles». InspirĂ© par la rhĂ©torique de Donald Trump, il a menĂ© une campagne marquĂ©e par un discours trĂšs conservateur sur les questions sociĂ©tales, une critique virulente de l’Union europĂ©enne, et une volontĂ© affichĂ©e de «restaurer la fiertĂ© nationale».

Face Ă  lui, Trzaskowski, figure modĂ©rĂ©e et pro-europĂ©enne, incarnait une alternative libĂ©rale centrĂ©e sur l’État de droit, la dĂ©fense des minoritĂ©s et le renforcement des liens avec Bruxelles. S’il a pu compter sur un large soutien dans les grandes villes et parmi les jeunes, la mobilisation dans les zones rurales et les rĂ©gions de l’Est a jouĂ© en faveur de Nawrocki.

Cette élection confirme la polarisation croissante de la société polonaise. Elle intervient dans un contexte européen tendu, marqué par la montée des mouvements nationalistes et populistes.

Avec Karol Nawrocki Ă  la tĂȘte de l’État, la Pologne risque d’adopter une ligne encore plus dure vis-Ă -vis des institutions europĂ©ennes, et de renforcer son alignement avec les courants illibĂ©raux qui gagnent du terrain en Europe centrale.

La victoire de Nawrocki, acquise sur le fil, aura des consĂ©quences importantes non seulement pour l’équilibre intĂ©rieur en Pologne, mais aussi pour les dynamiques gĂ©opolitiques au sein de l’Union europĂ©enne.

D. G.

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À Paris, la littĂ©rature algĂ©rienne cĂ©lĂ©brĂ©e
 sans Boualem Sansal

Paris accueillera les 28 et 29 juin 2025 le 31e Maghreb des livres, dans les majestueux salons de l’HĂŽtel de Ville. Cette Ă©dition, organisĂ©e par l’association Coup de soleil, mettra Ă  l’honneur les lettres algĂ©riennes dans toute leur diversitĂ©. Mais un grand absent pĂšsera sur l’évĂ©nement : l’écrivain Boualem Sansal, incarcĂ©rĂ© depuis novembre dernier Ă  Alger.

Djamal Guettala

Ils seront plus de cent auteurs algériens à répondre présents, parmi lesquels Maïssa Bey, Leïla Sebbar, Kamel Daoud, Akli Tadjer, Mohamed Kacimi, ou encore Lamis Saïdi. Une scÚne littéraire algérienne bouillonnante, portée par des plumes confirmées mais aussi de jeunes voix comme Sabrina Kassa, Dima Abdallah ou Fatiha Saïd.

Les visiteurs auront accĂšs Ă  des milliers d’ouvrages — romans, essais, BD, beaux livres — proposĂ©s par plusieurs librairies partenaires, dont une invitĂ©e de marque cette annĂ©e : la librairie Le Tiers-Monde d’Alger.

Une édition marquée par une absence politique

L’un des auteurs les plus emblĂ©matiques de la littĂ©rature algĂ©rienne contemporaine, Boualem Sansal, ne pourra ĂȘtre prĂ©sent. ArrĂȘtĂ© fin 2024 pour «atteinte Ă  l’unitĂ© nationale» et «propos subversifs», il est aujourd’hui dĂ©tenu Ă  la prison d’El Harrach. Ce silence imposĂ© rĂ©sonnera au cƓur du salon, oĂč un hommage symbolique lui sera rendu.

«Son absence est une présence», confie un des organisateurs. En ces temps de crispations politiques, la littérature algérienne reste un espace de résistance autant que de mémoire.

Le Maghreb des livres ne se rĂ©sume pas aux dĂ©dicaces. Ce sont 34 entretiens d’auteurs, 16 dĂ©bats, deux cartes blanches (dont l’une Ă  la revue Awal pour ses 40 ans), et plusieurs hommages. Parmi les thĂšmes abordĂ©s : les femmes remarquables du Maghreb, la traduction littĂ©raire, la place des journalistes, et les hĂ©ritages postcoloniaux.

Une agora maghrébine, entre exil et engagement

Les cafés littéraires, moment fort du salon, réuniront cinq auteurs autour de thématiques communes : immigration, polar, écriture féminine, racines, poésie, fiction comme levier de transformation


Enfin, quatre grandes tables rondes concluront le week-end, dont une sur la littĂ©rature algĂ©rienne de la guerre d’indĂ©pendance Ă  nos jours, et une autre sur «L’AlgĂ©rie en rĂ©sistance, d’Abd el-Kader Ă  Fanon».

Dans un climat tendu sur les deux rives, cette manifestation gratuite et ouverte à tous s’affirme comme une agora pour penser le monde d’hier et d’aujourd’hui, entre engagement, transmission, dialogue et exil.

Le Maghreb des livres ne cĂ©lĂšbre pas seulement les Ă©crivains. Il donne corps Ă  une mĂ©moire plurielle et Ă  une parole souvent empĂȘchĂ©e.

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Tunisie-Football │ L’EspĂ©rance remporte son 6e doublĂ©

L’EspĂ©rance de Tunis a remportĂ© la Coupe de Tunisie de football (2024-2025), en battant le Stade Tunisien, tenant du titre, par 1 but Ă  0, en finale disputĂ©e dimanche 1er juin 2025 au stade Hammadi Agrebi de RadĂšs. Il remporte aussi, par la mĂȘme occasion, son 6e doublĂ©.

L’unique but de la victoire a Ă©tĂ© inscrit par l’infatigable milieu NigĂ©rian Eunuche Ogbelu Ă  la 67e d’un bolide tendu des 35 mĂštres que le brave gardien Sami Hlel, gĂȘnĂ© par la trajectoire fuyante de la balle, n’a pas su renvoyer.

GrĂące Ă  cette victoire, le club sang et or, dĂ©jĂ  sacrĂ© champion de Tunisie, remporte son 16e sacre, un record, et s’adjuge son 6e doublĂ© aprĂšs 1989, 1991, 1999, 2006 et 2011.

AprĂšs avoir fait ainsi oublier leur dĂ©faite en huitiĂšme de finale de la Ligue des Champions de la CAF face au Mamelodi Soundowns, les coĂ©quipiers de Mohamed Amine Ben Hamida peuvent aller le cƓur lĂ©ger aux Etats-Unis pour prendre part au Championnat du monde des clubs de la Fifa (15 juin 2025 – 13 juil. 2025). Ils ont tout Ă  gagner et rien Ă  perdre


I. B.

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Finale de la Champion’s League de football │On ne saura jamais qui du PSG ou Barcelone


Si l’Inter de Milan, qui courait le Scudetto, la Copa, et la Champion’s League, n’a finalement rien rĂ©coltĂ© et a Ă©chouĂ© au port, en fin de saison, c’est probablement d’épuisement. L’équipe milanaise est un ramassis hĂ©tĂ©roclite de joueurs ĂągĂ©s provenant d’horizons divers ayant pour la plupart le meilleur de leur carriĂšre derriĂšre eux.

Dr Mounir Hanablia *

Il semble que la dĂ©cision de Nasser Al-KhelaĂŻfi de ne plus s’immiscer dans les choix techniques de l’entraĂźneur et le recrutement des joueurs ait fini par porter ses fruits. On ne gĂšre pas une Ă©quipe europĂ©enne de football professionnel comme un Ă©mirat des mille et une nuits.

L’émirat du Qatar a investi un club français afin d’en faire l’une de ses vitrines de propagande. Le rĂ©gime ne doit son existence qu’au soutien de l’Occident, dont une maniĂšre de le garantir est de devenir le grand ordonnateur de ses spectacles. Et jusque-lĂ , malgrĂ© un investissement lourd et une valse de joueurs de valeur, il n’avait ramassĂ© que des dĂ©convenues. Mais c’est la transformation de l’équipe parisienne, battue dans les Ă©liminatoires par Arsenal, l’AtlĂ©tico, et le Bayern, et obligĂ©e de disputer les barrages, en formation victorieuse, qui fera date.

Le PSG rĂ©ussit lĂ  oĂč Barcelone s’est cassĂ© les dents

MalgrĂ© ses succĂšs contre les meilleurs clubs anglais, Ă  franchement parler je ne pensais pas que le Paris-Saint-Germain (PSG) allait battre l’Inter de Milan aurĂ©olĂ© de ses victoires contre le Bayern, et surtout Barcelone, sans doute la meilleure Ă©quipe du monde en matiĂšre de crĂ©ativitĂ©, de jeu offensif, et de talent.

Au terme de deux matchs inoubliables, l’équipe milanaise, servie aussi il faut l’avouer par la chance, s’était qualifiĂ©e d’une maniĂšre brillante en marquant la bagatelle de 7 buts. Mais Ă  Munich, elle a Ă©tĂ© balayĂ©e au terme de la rencontre certainement la plus facile du parcours europĂ©en de l’équipe parisienne. D’oĂč la question qui se pose inĂ©vitablement : pourquoi le PSG a-t-il rĂ©ussi lĂ  oĂč Barcelone, qui n’était pourtant pas dĂ©nuĂ© d’arguments, s’est cassĂ© les dents ?

La rĂ©ponse tient sans doute en partie Ă  la diffĂ©rence de philosophie des deux entraĂźneurs: Barcelone joue pour rĂ©cupĂ©rer rapidement le ballon et marquer des buts, et il est sĂ»r de toujours pouvoir le faire. Autrement dit, il ne se prĂ©occupe pas d’encaisser des buts du moment qu’il est sĂ»r d’en marquer plus que l’adversaire. C’est ainsi que, toutes compĂ©titions confondues, l’équipe catalane a souvent Ă©tĂ© menĂ©e au score par deux buts d’écart ou plus, avant de finir par s’imposer. Par exemple, il ne faut pas oublier ce 4-4 contre l’Atletico de Madrid en coupe d’Espagne, une Ă©quipe peu rĂ©putĂ©e pour ses vertus offensives et qui ressemble Ă©trangement dans sa philosophie et sa maniĂšre d’évoluer Ă  l’Inter de Milan, pressant par un milieu de terrain surchargĂ© pour rĂ©cupĂ©rer le ballon et lancer des contre-attaques rapides souvent victorieuses, ou marquant sur des balles arrĂȘtĂ©es grĂące aux armoires Ă  glace dont l’équipe dispose.

Ainsi les deux rencontres entre Barcelone et l’Inter ont suivi un scĂ©nario Ă  peu prĂšs semblable. Mis Ă  part la fatigue et la chance, l’absence de Jules KoundĂ© semble avoir Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©terminante dans l’élimination des Catalans du fait de son rĂŽle polyvalent.

Or, au PSG, la vision de Luis Enrique a Ă©tĂ© toute autre. Certes, il fallait marquer des buts, et pour cela avant tout priver de ballons les adversaires. Mais lĂ  oĂč les Parisiens se sont avĂ©rĂ©s supĂ©rieurs aux Catalans, c’est dans le travail de rĂ©cupĂ©ration haute partagĂ© par tous les membres de l’équipe. Qui plus est, Luis Enrique s’est apparemment aperçu du rĂŽle fondamental jouĂ© par le gardien milanais dans la relance du jeu de son Ă©quipe et a agi en consĂ©quence en fixant sur lui DembĂ©lĂ©. Il semble que cela ait constituĂ© le dĂ©faut de la cuirasse italienne, son maillon de spaghetti.

Un groupe de joueurs ùgés et usés

Les Milanais ont alors Ă©prouvĂ© les plus grandes difficultĂ©s Ă  dĂ©velopper leur jeu, et n’y ont mĂȘme jamais rĂ©ussi. Et pourquoi ne pas le dire, la jeunesse des joueurs parisiens leur a permis d’user physiquement par un pressing constant des joueurs milanais souvent ĂągĂ©s, un ramassis hĂ©tĂ©roclite provenant d’horizons divers ayant pour la plupart le meilleur de leur carriĂšre derriĂšre eux.

Ce n’est donc pas un hasard si l’équipe milanaise qui courait le Scudetto, la Copa, et la Champion’s League, n’a finalement rien rĂ©coltĂ© et a Ă©chouĂ© au port, en fin de saison, probablement d’épuisement, perdant la finale europĂ©enne par le score sans appel de 0-5.

Le reproche qu’on peut faire aux Milanais, c’est de nous avoir privĂ©s de la finale idĂ©ale entre les deux meilleures Ă©quipes du continent europĂ©en, Barcelone et le PSG. Les Catalans, gagnants ou perdants, auraient au moins sans aucun doute marquĂ© des buts. Cela rappelle un peu l’équipe italienne de 1970 qui aprĂšs avoir Ă©liminĂ© l’Allemagne FĂ©dĂ©rale dans un match inoubliable de demi-finale de Coupe du monde, avait volĂ© en Ă©clats en finale contre le BrĂ©sil, alors que tout le monde s’accordait pour considĂ©rer que l’équipe de Beckenbauer et Gerd MĂŒller, qui remportera d’ailleurs le titre quatre ans plus tard, avait les moyens de poser des problĂšmes autrement plus sĂ©rieux Ă  celle de PelĂ© et Tostao. Mais on ne saura jamais !

* Médecin de libre pratique.

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Peines alourdies pour les accusĂ©s dans l’attaque de l’ambassade des Etats-Unis Ă  Tunis en 2012

Les 20 accusĂ©s d’ĂȘtre impliquĂ©s dans l’attaque de l’ambassade des États-Unis Ă  Tunis, lors des manifestations du 14 septembre 2012 contre un film anti-islam produit aux États-Unis, ont vu leurs peines alourdies par la chambre criminelle auprĂšs du tribunal de premiĂšre instance de l’Ariana.

Les nouvelles peines, prononcĂ©es vendredi 30 mai 2025, vont de 8 ans et 3 mois d’emprisonnement, soit une augmentation significative par rapport aux peines initiales de 2 ans avec sursis prononcĂ©es en 2013, a indiquĂ© Habib Tarkhani, porte-parole du tribunal, Ă  l’agence Tap.  

Lors de l’incident, les assaillants, dĂ©crits par les mĂ©dias tunisiens comme des «salafistes et des extrĂ©mistes du groupe interdit Ansar Al-Charia», ont incendiĂ© des vĂ©hicules et endommagĂ© des installations de l’ambassade et de l’école amĂ©ricaine adjacente.

Ce jugement annule un verdict clĂ©ment de 2013, rendu sous le gouvernement d’Ali Laarayedh (2013-2014), ancien secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du mouvement islamiste Ennahdha, alors au pouvoir, qui n’avait prononcĂ© que deux ans de prison avec sursis. Ce dernier est actuellement en prison, poursuivi dans d’autres affaires.

Les violences de 2012 ont fait 4 morts et des dizaines de blessĂ©s parmi les assaillants, et Washington a rĂ©clamĂ© 18,2 millions de dollars d’indemnisation pour les dommages causĂ©s Ă  l’ambassade et Ă  l’école.

I. B.

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Onu Tourisme │Un autre Ă©chec de la diplomatie tunisienne

L’élection, le 30 mai 2025 Ă  SĂ©govie (Espagne), de Shaikha Nasser Al Nowais, vice-prĂ©sidente de la sociĂ©tĂ© hĂŽteliĂšre Rotana aux Émirats arabes unis, pour succĂ©der au GĂ©orgien Zurab Pololikashvili au poste de secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’Organisation mondiale du tourisme (Onu Tourisme), lors de la 123e rĂ©union du Conseil exĂ©cutif de cette organisation, a Ă©tĂ© un camouflet pour la Tunisie, dont le candidat officiel, l’ancien ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Habib Ammar, n’a visiblement pas brillĂ© Ă  cette occasion, c’est un euphĂ©misme.

Imed Bahri

Lors du vote, la candidate Ă©miratie a devancĂ© largement le Grec Harry Theoharis, la Mexicaine Gloria Guevara et le GhanĂ©en Muhammad Adam. Lesquels ont devancĂ©, pour leur part, tout aussi largement, Habib Ammar, puisque ce dernier a dĂ©cidĂ© de retirer sa candidature le matin mĂȘme du vote, ayant senti le vent tourner dans une direction non souhaitable.

Ce dernier a beau ĂȘtre le frĂšre de l’ex-ministre des Affaires Ă©trangĂšres Nabil Ammar, qui est, depuis mars 2025, ambassadeur et reprĂ©sentant permanent de la Tunisie auprĂšs de l’Organisation des Nations unies Ă  New York, ou encore le cousin de Ilhem Semia Ammar, ambassadrice de Tunisie en Autriche. Il n’était visiblement pas le meilleur candidat pour le poste que la Tunisie, pays pourtant dotĂ© d’une trĂšs ancienne expĂ©rience dans le domaine touristique, a cru pouvoir sĂ©rieusement briguer Ă  travers lui. A moins que la candidature de Habib Ammar n’ait pas Ă©tĂ© bien soutenue par la diplomatie tunisienne, de plus en plus inaudible et isolĂ©e sur la scĂšne internationale. Et c’est le moins que l’on puisse dire, puisque, Ă  notre connaissance, cette candidature a Ă©tĂ© annoncĂ©e assez tardivement, Ă  quelques semaines de l’élection, et qu’il n’y a pas eu le travail de lobbying international nĂ©cessaire en faveur du concernĂ©.

La responsabilitĂ© de l’échec est collective

Enfin, quant on sait que beaucoup de représentants africains et arabes ont voté pour la candidate émiratie, on peut émettre des doutes sur le rayonnement régional et continental de notre diplomatie.

La responsabilitĂ© de cet Ă©chec est collective et on peut estimer que les ministĂšres des Affaires Ă©trangĂšres et du tourisme, ainsi que le premier ministĂšre et la prĂ©sidence de la rĂ©publique, n’ont pas dĂ©ployĂ© les efforts nĂ©cessaires en faveur du candidat tunisien. Lequel n’a pas su, lui non plus, en imposer Ă  ses collĂšgues en termes de charisme, de programmes, d’idĂ©es et de propositions pour l’avenir d’un secteur en pleine transition marquĂ©e par l’émergence d’exigences technologiques et environnementales.

Commentaire d’un expert, qui parle d’«une aventure solitaire et hasardeuse» : «La candidature de Habib Ammar Ă  Onu Tourisme a Ă©tĂ© lancĂ©e sans coordination avec les pays africains, en rupture totale avec la tradition de consensus rĂ©gional qui fonde le poids diplomatique de la Tunisie», a-t-il expliquĂ©. En faisant remarquer l’absence chroniques de Tunisien.ne.s Ă  la tĂȘte d’organismes rĂ©gionaux, continentaux et internationaux, traduisant un recul inquiĂ©tant de notre diplomatie au cours des vingt derniĂšres annĂ©es.

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Expert â”‚ La Tunisie gaspille 40% de ses ressources en eau

Le coĂ»t de consommation de l’eau en bouteille pour une famille tunisienne de cinq personnes a augmentĂ©, depuis 2022, pour se situer entre 130 et 140 dinars par mois, a fait savoir l’expert en gestion des ressources en eau, Hussein Rehili, dans une interview accordĂ©e Ă  l’agence Tap.

Cette hausse est due Ă  la forte augmentation des tempĂ©ratures en raison des changements climatiques, laquelle a poussĂ© les familles tunisiennes Ă  consommer en moyenne 6 bouteilles d’eau par jour, surtout pendant l’étĂ©, a expliquĂ© l’expert.

La Tunisie est le 4e plus gros consommateur d’eau en bouteilles dans le monde, a-t-il rappelĂ©, relevant que la consommation moyenne annuelle par habitant de cette eau en Tunisie a atteint 241 litres en 2024, contre 225 litres par habitant en 2020, selon les derniĂšres statistiques de l’Office national du thermalisme et de l’hydrothĂ©rapie (ONTH).

La consommation excessive de l’eau en bouteille est l’alternative Ă  la dĂ©tĂ©rioration de la qualitĂ© de l’eau potable et Ă  la pĂ©nurie de cette ressource, a encore expliquĂ© M. Rehili.

Le quart de la population affectĂ© par les problĂšmes de l’eau potable

«La classe moyenne et les pauvres Ă©tant les plus touchĂ©s par la pĂ©nurie de l’eau, recourent Ă  des sources d’eau non contrĂŽlĂ©es, ce qui pose un problĂšme majeur en raison des graves rĂ©percussions sur la santé», prĂ©vient l’expert, en mettant en garde contre le phĂ©nomĂšne rĂ©pandu des vendeurs ambulants qui proposent de l’eau potable d’origine inconnue, en particulier dans les quartiers populaires. Cette eau, qui est souvent collectĂ©e Ă  partir de sources naturelles de faibles niveaux de sels, entraĂźne des maladies du foie et porte atteinte Ă  la santĂ© des citoyens, estime Rehili.

D’aprĂšs l’expert, 3 millions de citoyens en Tunisie sont touchĂ©s par le problĂšme de l’eau potable, en raison de la forte salinitĂ©, des concentrations Ă©levĂ©es de carbonates et des risques de contamination des ressources en eau et de l’absence de canaux d’assainissement.

Il a recommandĂ©, Ă  cet effet, d’Ɠuvrer Ă  amĂ©liorer la qualitĂ© de l’eau dans toutes les zones souffrant de problĂšme dans ce domaine, en particulier; le bassin minier oĂč le niveau de fluor est Ă©levĂ©, soulignant la nĂ©cessitĂ© pour l’État d’assumer sa responsabilitĂ© de fournir de l’eau potable et de garantir la santĂ© des citoyens, d’autant plus qu’environ 4 000 enfants meurent chaque jour dans le monde suite Ă  des maladies causĂ©es par l’eau polluĂ©e (diarrhĂ©e).

L’expert appelle aussi Ă  investir dans l’amĂ©lioration de la qualitĂ© de l’eau de la Sonede et le renouvellement des canaux de transfert de l’eau Ă  partir des barrages qui ont plus de 15 ans, d’autant plus que 70% de la pollution provient de ces canaux.

Le taux de gaspillage de l’eau potable estimĂ© Ă  40%

En ce qui concerne le gaspillage de l’eau, Rehili a fait savoir que le taux de gaspillage est estimĂ© Ă  40% au niveau des rĂ©seaux, soit environ 750 millions de mĂštres cubes, ce qui est supĂ©rieur Ă  la quantitĂ© d’eau consommĂ©e annuellement par les citoyens. L’absence de politiques d’adaptation a incitĂ© l’Etat Ă  recourir Ă  des solutions plus coĂ»teuses, telles que les coupures d’eau et le dessalement de l’eau de mer, malgrĂ© la hausse des coĂ»ts, a-t-il dit, prĂ©cisant que le coĂ»t des stations de dessalement est 5 fois supĂ©rieur Ă  son coĂ»t rĂ©el.

«Si l’État avait traitĂ© le problĂšme du gaspillage de l’eau depuis 1995, ce flĂ©au aurait Ă©tĂ© Ă©vitĂ© et rĂ©duit d’environ 70%, ce qui aurait permis de conserver des quantitĂ©s importantes d’eau, d’éviter d’investir dans le renouvellement des canaux de transfert de l’eau, de rĂ©duire les interruptions frĂ©quentes et de rĂ©orienter les actions vers l’amĂ©lioration de la qualitĂ© de l’eau», a conclu l’expert en gestion des ressources en eau.

D’aprùs Tap.

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Tunisie │ Echec des politiques publiques en matiùre de gestion des eaux

L’expert en dĂ©veloppement et en gestion des ressources hydriques, Hussein Rehili a dĂ©plorĂ© «l’échec» des politiques publiques en matiĂšre de gestion des eaux, estimant que «ces politiques ont dĂ©jĂ  montrĂ© leurs limites au fil des ans». Dans un entretien accordĂ© Ă  l’agence Tap, l’expert a estimĂ© que ces politiques ont Ă©tĂ© dictĂ©es par l’ouverture Ă©conomique de la Tunisie, qualifiant ces choix de «trĂšs conservateurs».

«Les choix d’ouverture Ă©conomique ont changĂ© la donne depuis les annĂ©es 70. En effet, ces politiques sont devenues orientĂ©es vers une agriculture et une industrie plus consommatrices d’eau et tournĂ©es vers l’exportation», a-t-il expliquĂ©. «A ce jour, la formulation de ces politiques demeure exclusivement confiĂ©e Ă  l’administration, excluant ainsi les autres acteurs, ce qui a entraĂźnĂ© leur Ă©chec», a-t-il ajoutĂ©.

Rehili a, Ă©galement, pointĂ© de doigt l’échec des politiques publiques dans le secteur agricole, notamment, Ă  l’heure des changements climatiques qui ont exacerbĂ© la crise de l’eau fustigeant le retard de 69 ans enregistrĂ© dans le domaine du recensement agricole et la mĂ©connaissance de l’Etat de tout ce qui concerne les exploitations agricoles outre le manque de rigueur et de contrĂŽle concernant la mise en Ɠuvre de la carte agricole.

Selon lui, les politiques de l’eau dans les zones rurales n’ont pas Ă©voluĂ© Ă©tant donnĂ© que le SociĂ©tĂ© nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) n’intervient que dans les grandes agglomĂ©rations rurales.

Stress hydrique et changement climatique

Les politiques Ă©conomiques publiques ne sont pas en phase avec les derniĂšres Ă©volutions et ne prennent pas en considĂ©ration la raretĂ© des ressources hydrauliques dans le pays, a-t-il indiquĂ©, rappelant que le dernier programme relatif au secteur de l’eau mis en place par l’Etat est la stratĂ©gie dĂ©cennale de mobilisation des ressources en eau (1990-2000). Laquelle stratĂ©gie se limite Ă  la mobilisation des ressources en eau conventionnelles et ne prend pas compte les questions relatives au stress hydrique et aux changements climatiques.

Il a ajoutĂ© que l’exploitation des ressources en eau a plus que doublĂ© durant les trois derniĂšres dĂ©cennies en l’absence de politiques de rationalisation de l’utilisation de ces ressources.

L’expert a, Ă  ce titre, appelĂ© Ă  instaurer une culture de consommation responsable et citoyenne des ressources en eau, Ă  intĂ©grer la gestion durable de l’eau dans les programmes Ă©ducatifs, Ă  inscrire le code des eaux parmi les textes de loi enseignĂ©s aux facultĂ©s de droit et Ă  engager une rĂ©flexion collective et participative sur les questions liĂ©es Ă  l’eau.

Il a plaidĂ© pour l’élaboration d’une vision claire «Tunisie Ă  l’horizon 2040-2050» dans l’objectif de reverdir la Tunisie, favoriser la souverainetĂ© alimentaire, garantir le bon usage des ressources et rĂ©duire le recours Ă  l’endettement.

Il est important, toujours selon lui, de procĂ©der Ă  une Ă©valuation des choix Ă©conomiques et des politiques publiques relatives Ă  l’eau durant les 60 derniĂšres annĂ©es, loin de «la logique des rĂ©alisations et de falsification des vĂ©ritĂ©s».

Rompre avec l’exportation virtuelle de l’eau

Il a, en outre, mis l’accent sur l’impĂ©ratif de fixer les prioritĂ©s pour la pĂ©riode Ă  venir, d’engager les investissements nĂ©cessaires pour mobiliser les ressources en eau d’une maniĂšre durable et amĂ©liorer leur qualitĂ©, de rompre avec l’exportation virtuelle de l’eau, ou du moins de choisir entre le fait de l’exporter en garantissant un niveau Ă©levĂ© de valeur ajoutĂ©e ou de le prĂ©server dans une optique d’autosuffisance.

L’expert a aussi plaidĂ© pour la rĂ©vision de la politique industrielle et la composition du tissu industriel en prenant en compte le niveau des ressources hydriques dans le pays, en favorisant les industries Ă  forte valeur ajoutĂ©e au lieu des industries polluantes et Ă  faible valeur ajoutĂ©e.

D’aprùs Tap.

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Football │ Les adieux de Youssef Msakni à Al Arabi SC

Al Arabi SC a annoncĂ©, samedi 31 mai 2025, avoir fait ses adieux Ă  l’international tunisien Youssef Msakni, lui exprimant sa gratitude aprĂšs une carriĂšre au club qui a durĂ© quatre saisons et demie.

Msakni a rejoint le club en janvier 2021, prĂȘtĂ© par Al Duhail SC jusqu’à la fin de la saison. Son prĂȘt a ensuite Ă©tĂ© renouvelĂ© pour deux saisons supplĂ©mentaires avant qu’il ne signe un contrat permanent de deux ans, qui s’est terminĂ© Ă  la fin de la saison 2024-2025.

Durant son passage Ă  Al Arabi, Msakni a jouĂ© un rĂŽle essentiel dans la victoire du club lors de la 51e Ă©dition de la Coupe de l’Émir en 2023, aprĂšs une victoire 3-0 contre Al Sadd en finale au stade Ahmad Bin Ali.

À 34 ans, Msakni a disputĂ© 12 matches avec Al Arabi lors de la saison actuelle de la Qatar Stars League, inscrivant sept buts et dĂ©livrant deux passes dĂ©cisives, maintenant ainsi une forte prĂ©sence offensive du club.

Sur la scĂšne internationale, Msakni a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© Ă  75 reprises avec l’équipe nationale tunisienne, inscrivant 22 buts dans diverses compĂ©titions, notamment en reprĂ©sentant la Tunisie Ă  la Coupe du Monde de la Fifa, Qatar 2022, une marque marquante de sa brillante carriĂšre internationale.

Al Arabi a conclu la saison actuelle de la Qatar Stars League à la neuviÚme place avec 23 points et a été éliminé de la HH Amir Cup en huitiÚmes de finale aprÚs une défaite 3-1 contre Al Shamal. (QNA).

On ne connaĂźt pas encore la prochaine destination de l’attaquant tunisien, aujourd’hui ĂągĂ© de 35 ans, car il est encore capable de jouer au plus haut niveau. Il n’a rien perdu de sa technique de balle et de son excellente vision de jeu qui fait de lui, Ă  la fois, un excellent buteur et un passeur hors-pair. MĂȘme si les effets de l’ñge commencent Ă  peser sur ses jambes


I. B.  

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Les tensions en Libye rĂ©activent le mĂ©canisme tripartite de voisinage Egypte-Tunisie-AlgĂ©rie  

Les trois pays voisins de la Libye, l’Egypte, la Tunisie et l’AlgĂ©rie, ont appelĂ© samedi 31 mai 2025, dans un communiquĂ© conjoint publiĂ© par le ministĂšre Ă©gyptien des Affaires Ă©trangĂšres Ă  l’issue d’une rĂ©union trilatĂ©rale consacrĂ©e Ă  la Libye au Caire, toutes les parties libyennes Ă  mettre fin «immĂ©diatement» Ă  l’escalade et Ă  organiser simultanĂ©ment des Ă©lections lĂ©gislatives et prĂ©sidentielles.

Le ministre Ă©gyptien des Affaires Ă©trangĂšres, Badr Abdelatty, ses homologues tunisien, Mohamed Ali Nafti, et algĂ©rien, Ahmed Attaf, ont assistĂ© Ă  la rĂ©union dans le cadre d’un mĂ©canisme de coordination tripartite de voisinage.

Selon le communiquĂ© : «Les ministres des Affaires Ă©trangĂšres Ă©gyptien, tunisien et algĂ©rien se sont rĂ©unis au Caire dans le cadre de la reprise du mĂ©canisme de coordination tripartite afin d’examiner l’évolution de la situation en Libye et de favoriser la solution politique souhaitĂ©e.

«Compte tenu de la gravitĂ© de la situation en Libye et de la situation sĂ©curitaire actuelle dans la capitale, Tripoli, les ministres ont renouvelĂ© leur appel Ă  toutes les parties libyennes pour qu’elles fassent preuve de la plus grande retenue et adoptent immĂ©diatement une attitude de dĂ©sescalade, de maniĂšre Ă  garantir la sĂ©curitĂ© du peuple libyen.»

La dĂ©claration conjointe a soulignĂ© l’importance de faire avancer le processus politique en Libye, notamment en unifiant les institutions et en organisant simultanĂ©ment des Ă©lections parlementaires et prĂ©sidentielles.

Réactivation du mécanisme tripartite de voisinage

Le mĂ©canisme tripartite entre l’Égypte, la Tunisie et l’AlgĂ©rie Ă©tĂ© lancĂ© en 2017, mais suspendu en 2019.

Selon un autre communiquĂ© du ministĂšre Ă©gyptien des Affaires Ă©trangĂšres, la rĂ©union du Caire rĂ©activera ce mĂ©canisme conjoint, reflĂ©tant l’engagement des trois pays Ă  soutenir la paix et la stabilitĂ© en Libye.

Les trois pays ont soulignĂ© «l’urgence de parvenir Ă  une rĂ©solution de la crise libyenne et de mettre fin Ă  la division politique, afin d’éviter une nouvelle escalade, la violence, le terrorisme et l’élargissement du conflit».

Les ministres ont convenu que le mĂ©canisme tripartite de voisinage devrait se rĂ©unir rĂ©guliĂšrement, la prochaine rĂ©union Ă©tant prĂ©vue en AlgĂ©rie, puis en Tunisie, avant la fin de l’annĂ©e.

Cette rĂ©union intervient prĂšs de deux semaines aprĂšs un regain de tensions sĂ©curitaires Ă  Tripoli, la capitale libyenne, marquĂ© par des affrontements armĂ©s entre les forces du Gouvernement d’unitĂ© nationale et d’autres groupes armĂ©s, ainsi que par des tensions politiques marquĂ©es par des manifestations d’opposition et de soutien au gouvernement d’unitĂ©.

La Libye continue de faire face Ă  une division politique entre deux gouvernements rivaux depuis 2022 : l’administration de Dbeibah, reconnue internationalement Ă  Tripoli, et un gouvernement parallĂšle dirigĂ© par Oussama Hammad, basĂ© Ă  Benghazi et soutenu par le Parlement basĂ© Ă  l’est.

Les efforts dĂ©ployĂ©s par l’Onu pour organiser des Ă©lections nationales restent au point mort, prolongeant le conflit et l’instabilitĂ© qui sĂ©vissent dans ce pays riche en pĂ©trole depuis dix ans.

Le ministre Ă©gyptien des Affaires Ă©trangĂšres a exposĂ© les grandes lignes de la position de l’Égypte concernant l’évolution de la situation en Libye, qui soutient une «solution libyenne-libyenne sans diktats ni ingĂ©rences extĂ©rieures, ni contournement du rĂŽle des institutions nationales libyennes, conduisant Ă  la tenue simultanĂ©e d’élections prĂ©sidentielles et parlementaires». Il a soulignĂ© «l’importance de respecter l’unitĂ© et l’intĂ©gritĂ© territoriale de la Libye et de la prĂ©server de toute ingĂ©rence extĂ©rieure, de soutenir les efforts des Nations Unies pour communiquer avec toutes les composantes du peuple libyen, et la nĂ©cessitĂ© de coordonner les efforts internationaux pour faire respecter les rĂ©solutions pertinentes de l’Onu concernant le retrait de toutes les forces Ă©trangĂšres, des mercenaires et des combattants Ă©trangers de Libye, de maniĂšre Ă  contribuer au rĂ©tablissement de la sĂ©curitĂ© et de la stabilité».

Concernant les rĂ©cents dĂ©veloppements dans la capitale libyenne, Tripoli, les trois ministres ont convenu de l’importance de maintenir la sĂ©curitĂ© et la stabilitĂ© sur l’ensemble du territoire libyen, de prĂ©server les ressources de l’État et les institutions nationales, et de respecter l’unitĂ© et l’intĂ©gritĂ© de la Libye. Ils ont appelĂ© Ă  prĂ©server la paix, Ă  renoncer Ă  la violence et Ă  faire primer l’intĂ©rĂȘt national libyen sur toute considĂ©ration. Ils ont affirmĂ© leur engagement Ă  continuer de travailler avec les partenaires rĂ©gionaux et internationaux pour fournir une assistance et toutes les formes de soutien Ă  la Libye et Ă  Ɠuvrer pour assurer la sĂ©curitĂ© et la sĂ»retĂ© de son peuple.

Avec agences.

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Tunisair Express s’explique, mais ne convainc pas !  

A la suite de la publication de l’article «Tunisair ou la faillite du service public aĂ©rien tunisien» (Kapitalis, 31 mai 2025), rendant compte des retards rĂ©currents infligĂ©s par Tunisair Express Ă  ses clients, nous avons reçu de la compagnie publique le communiquĂ© que nous reproduisons ci-dessous. «Trop peu, trop tard, et peu convaincant», serions-nous tentĂ©s de commenter.    

Le programme des vols de Tunisair Express a connu lors de la soirée du vendredi 30 mai 2025 des perturbations.

Pour des raisons techniques en cours de journĂ©e, l’appareil devant effectuer les rotations sur Tozeur puis Djerba a dĂ» ĂȘtre immobilisĂ© pendant 3h00, entraĂźnant un retard qui a provoquĂ© un effet domino sur les 2 derniers vols de la soirĂ©e.

La compagnie tient à présenter ses excuses à ses passagers pour les désagréments causés par cette situation.

Elle tient Ă  rappeler que le respect des exigences techniques les plus pointilleuses demeurent une prioritĂ© constante sans compromis. 

Tunisair Express tient Ă  expliquer par ailleurs que les dĂ©lais de vĂ©rifications techniques d’un avion ne pouvant ĂȘtre Ă©valuĂ©s avec exactitude au prĂ©alable, ses Ă©quipes au sol ne sont pas toujours en capacitĂ© de fournir les informations dans ce sens.

Il est Ă  noter que le nombre de vols de la compagnie entre Tunis et Tozeur a Ă©tĂ© augmentĂ© par l’ajout d’une 4e frĂ©quence hebdomadaire (le mardi), ce qui a permis d’accroĂźtre la capacitĂ© offerte de 33% depuis le dĂ©but de l’annĂ©e sur cette ligne.

Les vols ont repris leur cours normal dĂšs le samedi 31 mai. 

Tunisair Express renouvelle ses regrets et compte sur la compréhension de son aimable clientÚle.

La rĂ©daction :

Ce communiquĂ© – avec les regrets qu’il exprime et les excuses qu’il prĂ©sente aux clients – aurait dĂ» ĂȘtre envoyĂ© avant la parution de notre article. Pas aprĂšs.

A gestion catastrophique, communication catastrophique ! C’est tout le pays qui part Ă  vau l’eau. Les Tunisiens en ont vraiment marre de cet amateurisme Ă©cƓurant. Et du mĂ©pris de cette compagnie publique pour ses «clients», et on ne parle mĂȘme pas de citoyens. 

On ne connaĂźt que trop les difficultĂ©s (techniques, financiĂšres, de gouvernance
) de Tunisair, dont on n’a cessĂ© de parler depuis de annĂ©es dans ce mĂȘme journal. L’entreprise est en quasi-faillite et c’est l’argent des contribuables, notre argent, qui la maintient artificiellement en vie. Mais les justifications oiseuses de ses dysfonctionnements chroniques ne passent plus. Puisqu’elle est mĂȘme incapable de profiter du monopole dont elle bĂ©nĂ©ficie – indĂ»ment et injustement – sur les destinations nationales.

Il est temps de tout mettre Ă  plat et de partir sur de nouvelles bases. Et d’abord en instaurant l’Open Sky pour permettre Ă  d’autres compagnies d’opĂ©rer librement dans le pays de maniĂšre Ă  faire jouer la concurrence et en faire profiter les citoyens, qui en ont marre d’ĂȘtre ballottĂ©s, humiliĂ©s et promenĂ©s par des incompĂ©tents.     

Le tabou de la privatisation doit aussi sauter : si des partenaires stratĂ©giques peuvent soigner la «Gazelle malade», pourquoi s’entĂȘter Ă  rejeter tout projet de session au privĂ© ? Quand on se porte aussi mal, on ne refuse pas les mĂ©dicaments.

Par ailleurs, on ne gĂšre pas une entreprise avec des parti-pris politiques et des rigiditĂ©s idĂ©ologiques, mais avec un souci d’efficacitĂ© et de rentabilitĂ©. EfficacitĂ© et rentabilitĂ© qui manquent cruellement aujourd’hui Ă  Tunisair, laquelle incarne, dĂ©sormais, au regard de l’écrasante majoritĂ© de Tunisien.ne.s, une honte nationale. Et l’expression a souvent Ă©tĂ© utilisĂ©e par des clients exaspĂ©rĂ©s. Trop, c’est trop !

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Rencontre à Bizerte │ Histoire des premiers ministres tunisiens

Une rencontre fort instructive s’est tenue, samedi 31 mai 2025, au siĂšge de l’Alliance Française de Bizerte, en prĂ©sence de reprĂ©sentants de plusieurs associations rĂ©gionales, autour d’un thĂšme original et passionnant : «Les Premiers ministres en Tunisie, du temps des Husseinites jusqu’à nos jours». La confĂ©rence a Ă©tĂ© animĂ©e par l’éminent commis d’État, Fouad Lakhoua, dont le parcours professionnel et associatif remarquable tĂ©moigne d’un engagement et d’une expertise assez rares. (Ph. Palais du gouvernement Ă  la Kasbah/Fouad Lakhoua).

Lotfi Sahli

Fathi Belkahia, le dynamique prĂ©sident de l’Alliance Française Ă  Bizerte, a prĂ©sentĂ© le confĂ©rencier et l’infatigable Abdelwahed Azib a modĂ©rĂ© le riche et passionnant dĂ©bat qui a suivi.

M. Lakhoua a retracĂ© l’histoire politique tunisienne Ă  travers la succession de 28 grands vizirs, de 1759 jusqu’à l’indĂ©pendance, et de 21 Premiers ministres depuis 1956 jusqu’à nos jours. La narration de cette longue histoire, qui ne fut pas de tout repos pour les personnalitĂ©s concernĂ©es, souvent ballottĂ©es par les vents de l’histoire et, pour la plupart, rattrapĂ©s par leurs propres tares de gouvernance et dĂ©rives de pouvoir, a beaucoup intĂ©ressĂ© l’assistance, composĂ©e d’intellectuels, de commis de l’Etat et d’acteurs de la sociĂ©tĂ© civile  passionnĂ©s par l’histoire.

De la monarchie à la république

Il a mis la lumiĂšre sur la vie politique sous la dynastie husseinite qui Ă©tait rythmĂ©e par d’interminables et intenses intrigues de palais. La transmission du pouvoir n’obĂ©issait pas toujours Ă  des rĂšgles claires et donnait lieu Ă  des rivalitĂ©s fratricides et Ă  des complots, parfois sanglants. Plusieurs Beys furent renversĂ©s, voire assassinĂ©s, par des membres de leur propre famille ou par des courtisans assoiffĂ©s de pouvoir. À cela s’ajoutaient les jeux d’influence entre les grands vizirs et les hauts fonctionnaires, qui se disputaient la confiance du souverain Ă  coups d’alliances secrĂštes, de trahisons et de manƓuvres visant Ă  Ă©carter leurs rivaux.

Ces tensions internes se doublaient de calculs diplomatiques complexes, dans un contexte marquĂ© par la prĂ©sence ottomane et la pression grandissante des puissances europĂ©ennes, notamment la France, l’Italie et l’Espagne. Chaque faction tentait de tirer profit de ces relations extĂ©rieures pour renforcer sa position au sein de la cour.

Le contrÎle des ressources financiÚres et commerciales constituait également un enjeu de taille. Les postes clés liés aux impÎts et au commerce étaient convoités, ce qui alimentait les rivalités et favorisait une corruption systémique.

Ces intrigues, bien qu’elles aient parfois affaibli l’autoritĂ© centrale, rĂ©vĂšlent la richesse et la complexitĂ© de la vie politique sous les Husseinites, le Bey et son entourage devant sans cesse composer avec des forces concurrentes pour prĂ©server leur pouvoir.

Le confĂ©rencier a soulignĂ© un fait d’une grande importance : l’abolition de l’esclavage en Tunisie qui eut lieu le 23 janvier 1846 sous le rĂšgne d’Ahmed Bey, grand rĂ©formateur devant l’Eternel, dont ce ne fut l’unique innovation puisqu’il crĂ©a aussi l’École militaire du Bardo en mars 1840 pour prodiguer une formation moderne aux futurs officiers de l’armĂ©e, qui atteignit, sous son rĂšgne, 50 000 hommes de troupes.

Kheireddine Pacha, grand vizir, a gardĂ© un souvenir clair de sa vie avant sa capture Ă  l’ñge de 17 ans. Cette expĂ©rience a nourri en lui un profond dĂ©sir de dignitĂ©, d’ascension sociale et de rĂ©forme. AnimĂ© par cette volontĂ©, il a entrepris des rĂ©formes pour moderniser l’administration tunisienne. Il a Ă©galement contribuĂ© Ă  l’élaboration de la premiĂšre constitution du monde arabe et musulman, un texte destinĂ© Ă  limiter les pouvoirs du bey et Ă  instaurer une monarchie constitutionnelle.

Au grĂ© de l’histoire

La rĂ©forme institutionnelle du 7 novembre 1969 en Tunisie a reprĂ©sentĂ© un tournant dĂ©cisif dans l’évolution du systĂšme politique post-indĂ©pendance. Cette date marque l’adoption du dĂ©cret n° 69-400 qui Ă©tablit pour la premiĂšre fois un Premier MinistĂšre, crĂ©ant ainsi un mĂ©canisme institutionnel crucial pour pallier les lacunes juridiques en matiĂšre de succession prĂ©sidentielle. Cette innovation constitutionnelle, promulguĂ©e sous la prĂ©sidence d’Habib Bourguiba, considĂ©rĂ© comme le bĂątisseur de l’Etat tunisien moderne, rĂ©pond Ă  un besoin urgent de stabilisation institutionnelle dans un contexte de consolidation de l’État tunisien nouvellement indĂ©pendant.

Au grĂ© de l’histoire et de ses alĂ©as, le poste de Premier ministre a vu ses prĂ©rogatives et son pouvoir prendre de l’ampleur ou s’éclipser devant celui de prĂ©sident de la rĂ©publique, mais ses dĂ©tenteurs ont toujours jouĂ© un rĂŽle de premier ordre dans l’élaboration et la mise en Ɠuvre des politiques Ă©conomiques et sociales, Ă©tant entendu que les questions politiques et diplomatiques sont restĂ©es l’apanage du chef de l’Etat, le bey avant l’abolition de la monarchie le 25 juillet 1957 et le prĂ©sident aprĂšs la proclamation de la rĂ©publique, le mĂȘme jour.  

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Le poùme du dimanche | ‘‘Quatrains’’ de Omar Khayyam

NĂ© en 1048 Ă  Nishapour, en Perse, Omar Khayyam est poĂšte, philosophe, mathĂ©maticien et astronome. L’une des figures majeures de la science et de la pensĂ©e au moyen Ăąge.

Mystique/soufie, sa poĂ©sie a irritĂ©, par son audace et sa transgression, bien des musulmans orthodoxes, quand ses quatrains peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme une vraie pierre philosophale, tant ils sont marquĂ©s par la pratique de l’univers et du savoir astronomique. Ils constituent une philosophie de vie dĂ©sabusĂ©e, dĂ©senchantĂ©e et jouissive, Ă  la fois. Selon les versions et les manuscrits, Khayyam aurait Ă©crit 144, 158, 464, etc., quatrains.

La premiĂšre traduction en français date de 1861, par Nicolas. D’autres, dans diffĂ©rentes langues, sont connues, dont celle, en anglais, de Fitzgerald, parue en 1859. Il dĂ©cĂšde en 1123 Ă  Nishapour.

Tahar Bekri

J’avais un maĂźtre alors que j’étais enfant

Puis je devins un maĂźtre et par lĂ  triomphant

Mais Ă©coute la fin : tout cela fut en somme

Un amas de poussiÚre emporté par le vent

*

Tout homme qui connaĂźt ce Monde de malheur

Ne s’inquiùte pas d’une joie ou d’un pleur

Le bien comme le mal devant finir sur Terre

Qu’importe que tout soit remĂšde ou bien douleur !

*

Nous ignorons tous deux secrets absolus

Ces problÚmes jamais résolus

Il est bien question de nous derriĂšre un voile

Mais quand il tombera nous n’existerons plus

*

Debout ! Pourquoi souffrir dans ce Monde pourquoi ?

Sois gai tĂąche d’avoir quelques instants d’émoi

Si le Monde eût été fidÚle pour les autres

Le tour ne serait pas venu jusqu’à toi

*

Pardonne Ă  ma poitrine oĂč rĂšgne la tristesse

Et pardonne Ă  mon cƓur captif de la dĂ©tresse

Ah ! PitiĂ© pour mes pieds qui vont au cabaret

Et pour ma main qui prend tant de coupes sans cesse !

*

Entends ce que je dis ĂŽ mon cher camarade

Moque-toi de ce monde et ne sois pas maussade

Assieds-toi dans un coin contemple sagement

De ce vieil Univers l’étrange mascarade !

Les Rubayat, traduction du persan par E’tessam Zadeh, Maurice d’Hartoy Editeur, Paris, 1934.

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