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Escalade entre l’Inde et le Pakistan: Islamabad appelle à une enquête internationale

Le 22 avril, un attentat meurtrier à Pahalgam, dans le Cachemire indien, a fait 26 morts, principalement des civils. L’Inde accuse le Pakistan d’être derrière cette attaque, pointant du doigt des groupes armés basés au Pakistan, bien que ce dernier nie toute implication et réclame une enquête neutre. Cet événement a ravivé la rivalité historique entre les deux puissances nucléaires, déjà exacerbée par des différends territoriaux sur le Cachemire depuis 1947.

En réponse, l’Inde a lancé des frappes ciblées contre des sites pakistanais soupçonnés d’abriter des groupes terroristes, tout en suspendant sa participation au traité de partage des eaux et en prenant des mesures diplomatiques et économiques contre Islamabad. Le Pakistan a riposté militairement et diplomatiquement, dénonçant un « acte de guerre » et promettant une réponse ferme. Les échanges de tirs et les mesures de rétorsion se multiplient, faisant craindre une escalade militaire majeure entre deux États dotés de l’arme nucléaire.

À la suite de l’attaque survenue à Pahalgam, dans la région du Jammu-et-Cachemire, les relations entre l’Inde et le Pakistan, déjà marquées par des tensions historiques, ont connu une nouvelle détérioration, suscitant des préoccupations quant à la stabilité de l’Asie du Sud. New Delhi a accusé Islamabad d’être impliqué dans cet attentat et a pris des mesures diplomatiques et économiques en réponse. De son côté, le Pakistan rejette toute responsabilité dans cet incident et appelle à une enquête internationale menée par des experts indépendants.

Pour comprendre ce qui se passe, un point de presse a eu lieu ce mercredi 7 mai 2025 à l’ambassade du Pakistan en Tunisie. L’ambassadeur Javed Ahmed Umrani a exprimé sa préoccupation face aux pertes humaines causées par l’attaque, tout en réaffirmant la condamnation par le Pakistan de toute forme de terrorisme. Il a également souligné la collaboration constructive du Pakistan, en tant que membre du Conseil de sécurité des Nations unies, pour condamner cet incident.

L’ambassadeur a regretté l’escalade des tensions et les accusations portées par l’Inde sans preuves publiques ni enquêtes transparentes, soulignant que cette situation contribue à alimenter la méfiance. Il a aussi évoqué les conséquences humanitaires des mesures restrictives imposées par l’Inde dans la région, ainsi que la suspension unilatérale du traité sur le commerce bilatéral, qu’il a qualifiée d’illégale au regard des dispositions du traité.

Le Pakistan insiste sur la nécessité d’une enquête internationale impartiale afin d’établir les faits de manière objective, rappelant qu’il n’a aucun intérêt ni lien avec l’attaque. Le pays réaffirme son engagement en faveur de la paix et de la sécurité régionales, tout en se réservant le droit de défendre sa souveraineté conformément au droit international.

Sur la question des relations indo-pakistanaises, l’ambassadeur a rappelé que la position pakistanaise repose sur la demande d’une enquête transparente, soulignant que son pays a souvent préféré des démarches bilatérales sans implication d’observateurs tiers. Il a mentionné la récente visite d’une délégation de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), de l’IPHRC et de partis du Jammu-et-Cachemire du côté pakistanais, et le souhait que des missions similaires puissent accéder à la partie du Cachemire sous administration indienne, ce qui est jusqu’à présent refusé.

Enfin, il a évoqué les similitudes entre les situations du Cachemire et de la Palestine, soulignant que le Pakistan soutient une solution à deux États pour la Palestine, basée sur les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale. Le soutien populaire pakistanais à la cause palestinienne s’exprime notamment par des manifestations récentes et par l’accueil d’étudiants palestiniens dans les universités pakistanaises depuis plusieurs décennies.

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Le comité de défense de Mourad Zeghidi espère sa libération d’ici le 15 mai 2025

La famille, les amis et le Comité de défense du journaliste Mourad Zeghidi ont organisé une conférence de presse. Elle se tenait ce mercredi 7 mai 2025 à 11h au SNJT pour faire le point sur l’évolution de son affaire. Le comité a affirmé que Mourad Zeghidi n’a fait que son métier de journaliste.

Mourad Zeghidi est détenu depuis plus de 300 jours, arrêté le 11 mai 2024 et condamné pour « diffusion de fausses nouvelles » en vertu du décret-loi 54. Sa peine initiale d’un an a été réduite à huit mois, mais il reste en prison en raison de nouvelles accusations, notamment de blanchiment d’argent, que sa défense considère comme « infondées et destinées à le discréditer ».

La demande de libération déposée par son comité de défense a été rejetée en mars 2025. Mais ses avocats ont fait appel de cette décision et la prochaine audience aura lieu le 15 mai 2025. Le comité via Fethi Mouldi, son avocat, espère sa libération d’ici le 15 mai 2025. 

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L’Atelier Ouvert : quand la mémoire tunisienne s’éveille au plaisir de cuisiner

Dans l’Atelier Ouvert, chaque ingrédient raconte une histoire, chaque plat est une invitation à un voyage sensoriel où la mémoire culinaire tunisienne se mêle au plaisir simple et authentique de cuisiner. Ici, les saveurs du terroir prennent vie grâce à des cuissons lentes et un respect profond des saisons, révélant l’umami naturel qui sublime chaque recette. Entre matériaux bruts et lumière naturelle, ce lieu est une maison du geste, où le partage et la transmission sont au cœur de l’expérience. Le plaisir de cuisiner devient alors un art vivant, un dialogue entre le passé et le présent, où chaque bouchée réveille des souvenirs et éveille les sens.

L’Atelier Ouvert, créé par le Chef Foued Frini à Sidi Daoud – La Marsa, est un espace unique où la mémoire culinaire tunisienne rencontre le goût authentique. Ce lieu discret et chaleureux valorise une cuisine vivante, respectueuse des saisons et des ingrédients locaux, avec des cuissons lentes et une recherche approfondie de l’umami naturel, cette cinquième saveur qui sublime les recettes traditionnelles tunisiennes.
Pensé comme une maison du geste et du goût, l’Atelier marie matériaux bruts, cuisine ouverte et lumière naturelle pour inviter à renouer avec l’essentiel. La philosophie du chef repose sur le respect des racines, le jeu avec les épices et la sublimation sans dénaturer les saveurs.

L’Atelier propose plusieurs expériences :

  • Le Catering Vivant, avec des plats généreux et raffinés à emporter ou en livraison;
  • Des sessions immersives pour apprendre et transmettre la cuisine traditionnelle tunisienne;
    La Chef’s Table, des dîners secrets où la surprise sensorielle prime.

Foued Frini, au-delà d’être un chef, est un passeur engagé qui valorise les produits du terroir tunisien, notamment à travers ses collaborations avec le GICA et le programme PAMPAT Tunisie. En outre, il partage la richesse de la cuisine tunisienne dans ses chroniques et interventions médiatiques. Chaque plat est pour lui porteur d’une mémoire et d’une histoire, capable d’émouvoir et de rappeler la cuisine maternelle.

Ainsi, l’Atelier Ouvert est bien plus qu’un restaurant : c’est un espace de transmission, de partage et d’émotion, où la gastronomie devient un art vivant et profondément enraciné dans la culture tunisienne.

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Les prix des moutons bénéficieront ils d’une baisse?

Anouar Harathi, membre du bureau exécutif de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), est intervenu mercredi 7 mai 2025 sur Jawhara FM pour faire le point sur le secteur agricole après les récentes intempéries, les préparatifs de l’Aïd El Kebir et l’évolution des prix des moutons sur les marchés.

Concernant l’élevage, il s’est montré optimiste sur l’approvisionnement en moutons pour l’Aïd, indiquant que le cheptel destiné à cette fête dépasse cette année un million de têtes, contre environ 900 000 l’an dernier. Il a aussi souligné une baisse significative des prix, déjà réduits de 300 à 400 dinars depuis la fin du Ramadan. Actuellement, les prix varient entre 800 et 1 200 dinars selon la taille et la qualité de l’animal, permettant à une famille tunisienne de trouver un mouton convenable à 800 dinars, ce qui est un signe positif pour le pouvoir d’achat.

Sur les intempéries, notamment la grêle qui a touché le centre-ouest (Kasserine, Kairouan, nord de Sidi Bouzid), Anouar Harathi a relativisé la situation, expliquant que ces phénomènes climatiques sont habituels en fin de printemps et début d’automne. Il a reconnu des dégâts localisés sur certaines cultures, comme les pommiers à Kasserine et des légumes (pommes de terre, pastèques, piments), mais a assuré qu’il ne s’agit pas d’une catastrophe généralisée. Il a aussi exprimé l’espoir que les pluies profiteront aux cultures céréalières et garantiront une bonne saison agricole.

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Sécurisation routière et autoroutes : les PPP au cœur du développement camerounais

En marge de la FITA 2025, qui réunit à Tunis d’un grand nombre de décideurs économiques venus d’Afrique et d’ailleurs pour discuter de l’investissement et du commerce sur le continent, le panel sur les partenariats public-privé (PPP) mettra en lumière le rôle central de ces montages contractuels dans l’accélération du développement des infrastructures africaines. 

Face à l’écart grandissant entre les besoins d’investissement et les ressources publiques disponibles, les PPP apparaissent comme une solution innovante pour mobiliser des capitaux privés, diversifier les sources de financement et permettre la réalisation rapide de projets structurants, tout en exigeant une gestion rigoureuse des risques budgétaires et contractuels. Rencontré à l’issue du panel 3 de la fin de journée 6 mai 2025, Dieudonné Bondoma Yokono, président du Conseil d’appui à la réalisation des contrats de partenariat au Cameroun, nous dresse un état des lieux. Interview :

En quoi consistent les partenariats publics-privés et quels sont leurs avantages pour le financement des infrastructures?

Le Conseil d’appui à la réalisation des contrats de partenariat est l’unité en charge des partenariats publics-privés (PPP) au Cameroun. Concernant mon intervention de la journée du 7 mai 2025, le thème général porte sur les infrastructures comme accélérateur de la croissance économique en Afrique. Je participerai au panel dédié aux partenariats publics-privés. Les PPP sont une modalité de la commande publique qui permet d’associer le secteur privé à la conception, au financement, à l’exploitation et à la maintenance d’un projet d’investissement public, avec la particularité que l’État n’a pas nécessairement besoin de disposer du budget initial pour réaliser l’infrastructure.

Lors de ce panel, nous présenterons ce mode contractuel comme une solution innovante pouvant accélérer le développement des infrastructures en Afrique. Toutefois, cet outil doit être utilisé avec prudence, car il comporte des risques, notamment budgétaires, qui n’étaient pas toujours anticipés par les États. Ces risques se traduisent par des passifs que les budgets publics doivent supporter, allant de l’investissement initial aux subventions d’exploitation, voire à la prise en charge de certains éléments de l’infrastructure.

Quels sont les types principaux de PPP et quelles différences présentent-ils?

Nous exposerons ces aspects aux participants lors des échanges de cette journée .

En ce qui concerne les modèles de PPP, il en existe trois types :

  • Le partenariat public-privé à paiement public;
  • Le partenariat public-privé de type concessif;
  • Le partenariat public-privé de type mixte.

Le modèle concessif est souvent le plus avantageux pour un pays, car il engage moins l’État. Dans ce cas, le partenaire privé se rémunère via les paiements des usagers, le projet étant financièrement rentable.

À l’inverse, dans un PPP à paiement public, généralement pour des projets sociaux non rentables, le partenaire privé est rémunéré par l’État afin de couvrir ses charges, car il ne fait pas de philanthropie. Ainsi, le modèle le plus bénéfique financièrement pour l’État est le PPP de type concessif.

Pourquoi le modèle concessif est-il souvent considéré comme le plus avantageux pour un État?

Ainsi, le modèle le plus bénéfique financièrement pour l’État est le PPP de type concessif. Cependant, tous les projets ne sont pas rentables, et il est donc délicat de qualifier un modèle de « bon » ou « mauvais ». Cela dépend des objectifs fixés par chaque État : un État soucieux du bien-être social devra être prêt à subventionner le partenaire privé, tandis qu’un État priorisant la rentabilité financière privilégiera le modèle concessif.

De ce fait, des exemples concrets seront discutés, notamment dans le domaine des autoroutes au Cameroun. Sur certains axes, le trafic est insuffisant pour que l’opérateur privé réalise des bénéfices, ce qui oblige l’État à compenser pour couvrir les coûts.

En revanche, il existe aussi des PPP de type concessif, comme le projet de sécurisation routière par vidéosurveillance, où le partenaire privé est rémunéré par les transporteurs abonnés. Ce partenariat est en place depuis trois ans au Cameroun.

Concernant la perception des automobilistes, le système surveille le comportement du chauffeur, notamment sa lucidité au volant, et une tour de contrôle peut l’alerter en cas de conduite à risque. Ce projet a permis de réduire significativement le nombre d’accidents de circulation, probablement de plus de 50 %.

Les sanctions pour infractions varient selon la nature de l’infraction : excès de vitesse, franchissement de ligne continue, etc. Par ailleurs, des radars installés le long des itinéraires contribuent à discipliner les automobilistes.

Un mot de la fin 

Pour conclure, c’est ma première participation à cet événement, et je trouve formidable de réunir des centaines de personnes venues de plusieurs pays d’Afrique pour discuter d’une thématique aussi importante. C’est une initiative à encourager.

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TAA et ZLECAF, un hub pour l’avenir automobile de l’Afrique

 La Tunisian Automotive Association (TAA) a réuni à Tunis des leaders de l’industrie automobile africaine pour débattre du rôle croissant de la Tunisie dans le développement du secteur sur le continent. Un événement organisé en marge de la FITA 2025, qui a mis en lumière les défis, les success stories et les perspectives d’innovation pour l’automobile africaine. Et ce, en présence de acteurs de l’automobile tunisiens, égyptiens et ougandais

Rencontrée en marge de l’événement de la FITA 2025,  Myriam Elloumi, présidente de la TAA et Chief Corporate Affairs & Sustainability Officer du groupe COFICAB, explique dans une déclaration à leconomistemaghrebin. com, que le ZLECAF, la zone de libre-échange économique continentale africaine, est aujourd’hui l’un des principaux leviers pour bâtir un véritable marché africain de l’automobile ». Tout en ajoutant : « Si le cadre réglementaire progresse, les discussions se concentrent désormais sur les règles d’origine, chaque pays négociant pour garantir ses intérêts. » « La Tunisie faisait partie des huit premiers pays à vouloir entrer dans le ZLECAF « , rappelle-t-elle, soulignant l’importance de dépasser la taille réduite du marché tunisien pour accéder au potentiel continental.

L’exemple tunisien : innovation et capital humain

La Tunisie s’impose aujourd’hui comme un acteur clé, figurant dans le top 3 africain pour la fabrication de composants automobiles. « On parle souvent de compétitivité, mais il faut surtout insister sur le potentiel d’innovation et la qualité des ressources humaines tunisiennes », affirme Myriam Elloumi. Historiquement tournée vers l’Europe (80 % des exportations), la Tunisie regarde désormais vers l’Afrique pour diversifier ses partenariats et consolider sa position de hub industriel.

Des défis spécifiques au continent

Le panel a mis en avant les particularités du marché africain : « Le secteur automobile africain ne ressemblera pas forcément à ce qu’on connaît ailleurs », souligne la présidente de la TAA. Les enjeux de financement, d’accessibilité et d’environnement imposent des solutions adaptées, comme la micro-mobilité ou des véhicules plus simples à entretenir.  » L’hydrogène est beaucoup envisagé, tout comme des technologies abordables et faciles à maintenir », précise-t-elle.

Vers une industrie plus verte et inclusive

L’environnement était aussi au cœur des débats. « La durabilité est un pilier central de nos stratégies », insiste Akrem Saadaoui, modérateur du panel et représentant AAAM North Africa. Il cite l’exemple de l’Ouganda, où des bus électriques sont désormais assemblés localement, et souligne les efforts tunisiens, notamment à travers le projet PACT et les engagements de groupes comme COFICAB et Misfat, qui visent la neutralité carbone d’ici 2050.

Un écosystème en réseau

L’événement a permis de partager des expériences entre pays et de renforcer les synergies continentales.  » Il est essentiel de promouvoir toutes les initiatives pour booster les efforts de développement du secteur automobile en Afrique », conclut Myriam Elloumi. Un message partagé par Akrem Saadaoui : « Notre rôle est d’accompagner les politiques publiques et d’encourager l’investissement, en s’appuyant sur le capital humain et l’expertise tunisienne. « 

En somme,  la Tunisie, forte de son savoir-faire et de son dynamisme, aspire à devenir un moteur du développement automobile africain, misant sur l’innovation, la durabilité et la coopération régionale.

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L’électrification durable du continent africain: stratégies et solutions pour un avenir énergétique inclusif

« Comment augmenter le taux d’électrification du continent africain tout en intégrant les énergies renouvelables ? » Tel était le thème central du 3ème panel organisé dans le cadre de la 8ème édition de la conférence internationale « Financing Investment & Trade in Africa – FITA2025 », qui se tient à Tunis les 6 et 7 mai 2025 par le Tunisia Africa Business Council (TABC).

Pour ce faire, l’événement a réuni de nombreux experts, dirigeants et acteurs du secteur de l’énergie, qui ont échangé sur les défis à relever et les solutions à mettre en place pour garantir un avenir énergétique durable en Afrique.

Tout d’abord, il convient de rappeler que l’électrification du continent africain, tout en intégrant les énergies renouvelables, constitue un enjeu clé pour le développement durable et l’inclusion économique. En effet, selon les intervenants du 3ème panel du FITA2025, la transition énergétique représente un levier majeur pour l’industrialisation et la création d’emplois, tout en réduisant l’impact climatique et en permettant une décentralisation de l’accès à l’énergie.

Toutefois, l’état des lieux reste préoccupant : 567 millions de personnes en Afrique subsaharienne n’ont toujours pas accès à l’électricité, soit 80 % du déficit mondial. Face à ce constat, une approche multidimensionnelle s’impose, combinant investissements stratégiques, réformes réglementaires et innovations technologiques.

D’une part, la mobilisation du secteur privé est essentielle. L’ouverture des segments de transport et de distribution de l’électricité aux acteurs privés permet d’attirer des capitaux et d’accélérer l’électrification. Par ailleurs, des initiatives comme Mission 300 de la Banque africaine de développement et la Banque Mondiale, qui vise à électrifier 300 millions de personnes, s’appuient sur des partenariats public-privé pour démultiplier les impacts.

D’autre part, la sécurisation des investissements passe par des garanties souveraines et des instruments financiers adaptés, en particulier dans les pays à risque politique élevé. À cela s’ajoute la nécessité de réformes institutionnelles, notamment la mise en place de cadres réglementaires clairs et incitatifs. À titre d’illustration, l’Afrique du Sud a su instaurer des réglementations sur les réseaux intelligents, facilitant ainsi l’intégration des énergies renouvelables dans son mix énergétique.

En outre, les innovations technologiques jouent un rôle central. Les mini-réseaux solaires et les systèmes photovoltaïques décentralisés sont particulièrement adaptés aux zones rurales, où vit la majorité de la population non électrifiée. De plus, les réseaux intelligents optimisent la gestion de l’énergie renouvelable, tandis que le mix énergétique hybride, combinant énergies fossiles et renouvelables, permet de répondre à la demande croissante tout en réduisant les émissions.

Enfin, la coopération régionale s’avère incontournable. Des projets d’interconnexions électriques transfrontalières, comme ceux envisagés en Afrique de l’Ouest, pourraient mutualiser les ressources et stabiliser les réseaux. À ce titre, la Tanzanie et Zanzibar ont déjà progressé dans l’électrification des zones industrielles grâce à des partenariats régionaux.

En somme,  l’électrification durable de l’Afrique nécessite un équilibre entre investissements massifs, technologies adaptées et gouvernance renforcée, tout en capitalisant sur les ressources locales et les collaborations internationales. Ainsi, l’énergie peut devenir un véritable catalyseur du développement durable sur le continent, à condition de relever collectivement ce défi dès aujourd’hui.

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TABC-Anis Jaziri: « L’heure est venue pour l’Afrique de s’affirmer, d’innover »

À l’occasion de son 10ème anniversaire, le Tunisia Africa Business Council-TABC organise la 8ème édition de la conférence internationale « Financing Investment & Trade in Africa – FITA2025 ». Elle se tient à Tunis les 6 et 7 mai 2025. L’événement a été officiellement lancé par Anis Jaziri, président du Conseil d’affaires tuniso-africain (TABC), qui souligne le caractère symbolique de cette édition, marquant une décennie d’existence du TABC, fondé en mai 2015.

Anis Jaziri  précise dans ce contexte : « Dix années de travail assidu et d’engagement pour rapprocher la Tunisie de ses partenaires africains et promouvoir l’intégration économique du continent. En une décennie, nous avons parcouru l’Afrique, porté nos ambitions et multiplié les passerelles économiques. Plus de 40 missions ont eu lieu à travers le continent, plus de 3 000 opérateurs économiques tunisiens accompagnés, ainsi que plus de 150 entreprises tunisiennes implantées en Côte d’Ivoire et des centaines d’autres ailleurs en Afrique ».

TABC :  la signature de plus de 100 conventions de partenariat

De ce fait, il ajoute que plus de 100 conventions de partenariat ont été signées avec des chambres de commerce, des organisations patronales, des conseils d’affaires, des agences de promotion des investissements et des think tanks. Il poursuit : « Les échanges commerciaux entre la Tunisie et les pays subsahariens ont triplé en dix ans. Surtout, nous avons bâti une communauté panafricaine d’affaires fidèle et en pleine croissance. FITA est aujourd’hui une plateforme incontournable du financement, du commerce et de l’investissement en Afrique. Nous avons contribué à la réalisation de projets structurants, favorisé les synergies et forgé des alliances prometteuses pour l’avenir de nos peuples ».

Anis Jaziri : « FITA2025 porte un message ambitieux »

Et de poursuivre que « cette année, FITA2025 porte un message ambitieux : “Impulser la transformation de l’Afrique”. Notre continent regorge de potentiels. A savoir une population de 1,5 milliard d’habitants, qui atteindra 2,5 milliards en 2050, dont plus de 60 % de jeunes de moins de 25 ans; un PIB de plus de 3 000 milliards de dollars, qui devrait dépasser 10 000 milliards en 2050; et des ressources naturelles abondantes. Mais pour libérer cette puissance, une transformation profonde est nécessaire. C’est pourquoi cette édition s’articule autour de défis stratégiques majeurs, abordés lors de panels de haut niveau réunissant plus de 160 intervenants sur 28 sessions ».

Évoquant les thématiques phares, il met l’accent sur l’industrialisation et la transformation locale des matières premières, l’accès à l’électricité et la transition énergétique, le développement des infrastructures et de la logistique, la transformation digitale et l’intelligence artificielle, ainsi que l’autonomisation des femmes dans les chaînes de valeur africaines.

En outre, il rappelle que le financement, pilier de la transformation, sera également au centre des débats, avec quatre sessions dédiées au rôle des institutions financières, des banques commerciales, du capital-risque et des partenariats public-privé.

Et de conclure : « Le modèle de développement mondial s’essouffle et l’Afrique doit jouer un rôle central dans la recomposition globale. L’heure est venue pour l’Afrique de s’affirmer, d’innover, de transformer ses ressources et de devenir un moteur d’espoir pour l’humanité. Notre ambition est claire : bâtir une Afrique plus forte, plus intégrée, plus souveraine et tournée vers l’avenir. Merci pour votre attention, plein succès à vos travaux et échanges ».

Enfin, il convient également de noter qu’un panel ministériel exceptionnel réunira des ministres du tourisme de la RDC, de la Mauritanie, de la Libye, de Madagascar ainsi que le vice-ministre du Ghana, afin de discuter du potentiel touristique africain.

En résumé, FITA2025 mettra à l’honneur plusieurs pays, dont le Nigeria, invité d’honneur, ainsi que Madagascar, la RDC, le Gabon, la Guinée, le Bénin, le Burkina Faso, qui présenteront leurs opportunités d’investissement.

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MPBS : bénéfice net en forte hausse à 8,37 MTND en 2024

Le bénéfice net de Manufacture de panneaux bois du sud (MPBS) s’est élevé à 8,37 millions de dinars pour l’exercice clos le 31 décembre 2024. En nette progression par rapport aux 2,98 millions de dinars  enregistrés un an auparavant. C’est ce qu’a révélé le site zonebourse.

Parallèlement, le chiffre d’affaires a atteint 161,62 millions de dinars, contre 124,24 millions l’année précédente.

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Tunisie – OIM : accélération du programme de retour volontaire des migrants

La question de la migration était au coeur des discussions entre Mohamed Ali Nafti, ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’Étranger, et Amy Pope, Directrice Générale de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), en visite de travail en Tunisie les 5 et 6 mai 2025. 

Selon le communiqué du ministère des Affaires étrangères, les discussions ont porté sur la coopération entre la Tunisie et l’OIM, en particulier les progrès du programme de retour volontaire des migrants en situation irrégulière, qui a connu une hausse significative du nombre de bénéficiaires cette année.

De son côté, Mohamed Ali Nafti a réaffirmé la position ferme de la Tunisie, qui refuse d’être un pays de transit ou d’accueil pour les migrants irréguliers. Tout en rappelant l’ouverture historique de la Tunisie envers les étudiants africains et son engagement pour l’intégration économique régionale.

En outre, il a insisté sur la nécessité d’accélérer la mise en œuvre du programme de retour volontaire, appelant à un soutien accru des partenaires internationaux pour renforcer l’action de l’OIM, dans le respect des droits humains et de l’éthique envers les victimes de la traite.

Amy Pope a salué les résultats du programme, soulignant l’évolution positive de la coopération avec la Tunisie, notamment dans le développement de voies légales de migration et l’implication de la diaspora dans l’économie nationale. Elle a mis en avant le succès du programme MOBi-TRE, considéré comme exemplaire au niveau régional et international, et a reconnu la pertinence de l’approche globale de la Tunisie pour une meilleure gouvernance migratoire et la lutte contre la traite des êtres humains.

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La Tunisie, plateforme régionale d’innovation médicale

Au cœur de la cérémonie d’inauguration des nouveaux bureaux de Roche Tunisie & Libye à Tunis, une table ronde a réuni  dans la journée du lundi 5 mai 2025 des acteurs clés du secteur public, de la société civile, des professionnels de santé autour de la thématique « Investir en santé pour une meilleure prise en charge ». Et ce, en présence du ministre de la Santé Dr Mustapha Ferjani, de représentants du Ministère des Affaires Sociales et de l’Ambassadeur de Suisse, Josef Renggli. Cet évènement a marqué une étape stratégique majeure pour l’entreprise. 

Il symbolise l’engagement renforcé de Roche en faveur de l’innovation et de la transformation des systèmes de santé en Tunisie et en Libye, avec une volonté affirmée de positionner la Tunisie comme un hub régional de référence en innovation médicale.

Par ailleurs, les débats ont mis en lumière plusieurs axes essentiels sur le rôle fondamental des partenariats public-privé pour stimuler l’innovation en santé, l’importance cruciale de la digitalisation et de l’équité d’accès aux soins, ainsi que les exemples de réussites en coopération sanitaire, tant suisses qu’africaines.

Lors de son allocution, le ministre de la Santé Dr Mustapha Ferjani a mis en avant la valeur de ces partenariats, qui vont bien au-delà des simples aspects financiers et des investissements, pour s’appuyer avant tout sur la confiance et l’innovation. Ces alliances permettent de faciliter l’accès aux traitements pour les citoyens tout en renforçant la capacité du pays à développer des médicaments innovants et biologiques. Elles s’inscrivent ainsi dans une démarche d’équité en santé et de respect de la dignité de chaque patient.

Le ministre de la Santé Dr Mustapha Ferjani, lors de l’inauguration des nouveaux bureaux de Roche Tunisie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les intervenants, parmi lesquels Maturin Tchoumi (Pharma International Area Head Africa, Roche), Pr Riadh Gouider (Hôpital Razi), Pr Nesrine Mejri (Hôpital Abderrahmen Mami) et Dr Aslam Souli (ONG BEDER), ont souligné la nécessité de bâtir des écosystèmes innovants, durables et centrés sur le patient, pour améliorer significativement la prise en charge thérapeutique.

Ainsi ce nouveau siège social  accueille les équipes tunisiennes et régionales, reflétant la volonté de l’entreprise de renforcer son implantation locale. Conçu pour favoriser la transversalité, la co-construction et l’innovation, ce siège incarne l’ambition de Roche d’améliorer l’accès à des soins de qualité et de faire de la Tunisie une plateforme médicale régionale stratégique.

Engagement durable et impact concret

Présente en Tunisie depuis plus de 30 ans, Roche Tunisie & Libye compte une trentaine de collaborateurs et génère un impact économique estimé à plus de 530 emplois directs et indirects. Depuis 2015, Roche a mené neuf essais cliniques dans 13 centres hospitaliers tunisiens, permettant à 145 patients d’accéder à des traitements innovants là où il n’existait pas d’alternative. Par ailleurs, des programmes compassionnels ont offert des traitements innovants à 17 patients sans autre option thérapeutique.

L’entreprise s’engage également dans des partenariats structurants, notamment avec la National Cancer Control Authority en Libye et dans la mise en place de registres en oncologie et neurologie en Tunisie, essentiels pour la collecte de données locales et l’amélioration des politiques de santé.

Tout au long de ce débat, les intervenants ont mis l’accent sur l’importance d’optimiser les parcours de soins via la digitalisation, l’intelligence artificielle et la formation des professionnels de santé. Faciliter l’accès à l’innovation thérapeutique grâce aux essais cliniques locaux, aux programmes compassionnels et à des modèles d’accès adaptés.

Et par-dessus tout, positionner la Tunisie comme une plateforme régionale de référence, notamment à travers des projets comme l’Africa Genome Project et des jumelages hospitaliers avec la Libye.

Pour sa part, l’ambassadeur de Suisse en Tunisie, Josef Renggli a souligné que, malgré l’importance du secteur pharmaceutique dans les relations bilatérales entre la Suisse et la Tunisie, celui-ci reste en retard par rapport aux autres composantes économiques. Le commerce annuel entre les deux pays s’élève à environ 450 millions de francs suisses, un chiffre modeste laissant un potentiel important d’amélioration. Il a précisé que 38 % de ces échanges concernent les textiles exportés vers la Suisse, tandis que les produits pharmaceutiques représentent environ 30 %. Ce qui souligne leur poids significatif dans le commerce bilatéral.

Il a également rappelé l’engagement historique de la Suisse en Tunisie, notamment à travers une coopération de longue date dans le domaine de la santé et de la formation professionnelle, illustrée par des projets datant de 1965, comme le centre de formation professionnelle de Gabès, toujours appelé « centre Suisse ». Depuis la révolution tunisienne, la Suisse a renforcé son engagement, même si la santé n’est pas une priorité absolue en Tunisie, où le système de santé est globalement performant.

Enfin, Josef Renggli a évoqué le nouveau programme de coopération suisse 2025-2028, doté d’un budget de 60 millions de francs suisses, qui cible principalement des questions économiques et sociales, ainsi que la migration. Confirmant ainsi la volonté suisse de poursuivre et d’intensifier son partenariat avec la Tunisie dans une logique de respect, de dialogue et de développement durable.

Une vision partagée pour l’avenir

Au-delà de la distribution de médicaments, Roche se positionne comme un partenaire engagé dans l’évolution des systèmes de santé, la recherche clinique, la sensibilisation aux maladies rares et l’amélioration de la qualité de vie des patients. L’inauguration de ce nouveau siège s’inscrit dans une dynamique de co-construction avec tous les acteurs de santé, visant à garantir un meilleur accès aux soins et à renforcer la position de la Tunisie comme un hub médical régional.

En somme, il s’agit d’investir dans la santé pour une meilleure prise en charge des patients, en s’appuyant sur l’innovation, la collaboration et la digitalisation. Et ce, afin de bâtir des systèmes de santé plus efficaces et équitables en Tunisie et en Libye.

 

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Résurgence du criquet pèlerin : 11 pays réunis à Tunis pour un plan d’action régional

Alors que le spectre du criquet pèlerin plane à nouveau sur la région occidentale de l’Afrique, onze pays se sont réunis à Tunis pour écrire ensemble une nouvelle page de la lutte collective contre ce ravageur redouté.

Face à une résurgence exceptionnelle et inédite depuis plusieurs années, cet atelier organisé par la FAO marque un tournant décisif : il s’agit d’élaborer un plan d’action régional opérationnel, capable de coordonner les efforts, d’anticiper les mouvements des essaims et de protéger les cultures fragiles avant la période estivale 2025.

C’est dans ce contexte que l’atelier d’élaboration d’un plan d’action régional pour faire face à la résurgence exceptionnelle du criquet pèlerin dans la région occidentale, incluant l’Afrique du Nord, a officiellement débuté ce lundi 5 mai 2025 à Tunis.

Organisé par la FAO via la Commission de Lutte contre le Criquet Pèlerin dans la Région Occidentale (CLCPRO). Et ce en présence de Ezzeddine Ben Cheikh, ministre de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche Maritime, de Mohamed Amrani, chargé des affaires courantes au bureau FAO Afrique du Nord.

L’atelier a regroupé les responsables des unités nationales de lutte antiacridienne des onze pays membres de la CLCPRO : Algérie, Burkina Faso, Gambie, Libye, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad et Tunisie. Sont également présents des représentants du siège de la FAO, du Bureau Régional pour l’Afrique, du Comité permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS), ainsi que des secrétariats de la CLCPRO et de la Commission de Lutte contre le Criquet Pèlerin dans la Région Centrale (CRC).

Pour sa part, le ministre de l’Agriculture Ezzeddine Ben Cheikh a rappelé que, malgré la classification de la Tunisie comme pays d’invasion, le pays a récemment enregistré des groupes de criquets pèlerins dans le sud, avec près de 4 900 hectares déjà traités depuis mars 2025. Tous les moyens logistiques nécessaires ont été mobilisés, incluant un hélicoptère pour les traitements aériens.

Le secrétaire exécutif de la CLCPRO, Mohamed Lemine Hamouni, a qualifié cette résurgence d’inhabituelle, liée à des conditions écologiques favorables et à l’inaccessibilité de certaines zones du Sahel, ce qui a favorisé la multiplication et la migration des essaims. Tout en concluant: « il est essentiel de conjuguer nos forces, partager nos expertises et coordonner nos interventions pour une réponse régionale efficace ».

In fine, l’atelier a pour objectif d’établir un plan d’action régional coordonné afin que les pays anticipent et gèrent les vols de retour des essaims durant la saison estivale, période où les essaims se reproduisent massivement et causent davantage de dégâts aux cultures vulnérables.

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INS: prix alimentaires et habillement freinent l’inflation

Selon l’INS du mois d’avril 2025, l’inflation annuelle reste stable autour de 5,6 %, en légère baisse par rapport à mars (5,9 %), principalement grâce au ralentissement de la hausse des prix des produits alimentaires et d’habillement.

Les prix des produits alimentaires augmentent de 7,3 % sur un an, portés par la forte hausse des légumes frais (+24,3 %), des fruits frais (+19,2 %), de la viande ovine (+18,8 %) et des poissons frais (+10,6 %), malgré une baisse notable des huiles alimentaires (-20,9 %). Sur le mois, les prix alimentaires sont globalement stables, avec des baisses pour les œufs, légumes frais et volaille, compensées par des hausses pour la viande ovine, bovine et les fruits frais.

Les produits manufacturés voient leurs prix augmenter de 5,2 % sur un an, notamment dans l’habillement et les chaussures (+9,5 %) ainsi que les produits d’entretien courant (+4,7 %). En avril, les prix de l’habillement augmentent de 4,2 % sur un mois, liés à la fin des soldes d’hiver.

Les services enregistrent une hausse annuelle de 4,7 %, portée par les services de restauration, cafés et hôtels (+11,5 %).

L’inflation sous-jacente (hors alimentaire et énergie) recule légèrement à 5,5 % en avril contre 5,7 % en mars. Les produits libres (non encadrés) augmentent de 6,8 % sur un an, tandis que les produits encadrés progressent plus modérément (+1,7 %). Les produits alimentaires libres affichent une hausse de 8,2 %, contre seulement 1,1 % pour les produits alimentaires à prix encadrés.

Par secteur, les plus fortes contributions à l’inflation viennent des produits manufacturés (2 %) et de l’alimentaire frais (2,2 %). Par régime, ce sont les groupes « non alimentaire libre » (3,2 %) et « alimentaire libre » (2 %) qui pèsent le plus.

Sur un mois, les prix à la consommation augmentent de 0,6 % en avril, contre 0,9 % en mars, principalement en raison de la hausse des prix de l’habillement. Les prix alimentaires restent stables sur la période.

 

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Inflation en avril 2025 : légère baisse à 5,6 %

Le taux d’inflation pour le mois d’avril 2025 s’établit à 5,6 %, en baisse par rapport à 5,9 % en mars. Cette diminution résulte principalement du ralentissement de la hausse des prix dans les secteurs des produits alimentaires (7,3 % en avril contre 7,8 % en mars) et des produits d’habillement (9,4 % en avril contre 11,7 % en mars). C’est ce qu’a révélé l’INS ce lundi 5 mai 2025.

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L’Ordre des avocats appelle à la transparence dans l’affaire du prisonnier de Bizerte

L’Ordre des Avocats a appelé à faire toute la lumière sur l’affaire du « prisonnier de Bizerte » suite aux allégations de torture relayées sur les réseaux sociaux. Ces accusations, portées notamment par l’avocate du détenu, ont été démenties par le ministère de la Justice qui a précisé que la photo diffusée était fausse, datant de 2017 et provenant d’un autre pays.

Le ministère a indiqué qu’une enquête judiciaire a été ouverte immédiatement, avec la comparution du détenu devant le procureur le 2 mai 2025, et un examen approfondi n’a révélé aucune trace de violence sur son corps, constat confirmé par un procès-verbal officiel. La direction générale des prisons a également mené ses propres investigations sans trouver de preuve de mauvais traitements.

Le 3 mai, un juge d’instruction accompagné du représentant du ministère public s’est rendu sur place pour un nouvel examen, confirmant l’absence de toute marque de violence. Le ministère a annoncé l’ouverture de poursuites judiciaires contre les personnes ayant diffusé ces fausses informations, soulignant son engagement au respect des droits humains et des normes internationales dans le traitement des détenus

Par ailleurs, l’Ordre des Avocats, tout en soutenant l’avocate du détenu, insiste sur la nécessité de respecter les procédures légales pour établir la vérité et préserver la confiance dans la justice

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Audience à distance dans le procès de l’assassinat de Chokri Belaïd

La chambre criminelle spécialisée dans les affaires de terrorisme auprès de la Cour d’appel de Tunis a tenu une audience à distance  dans le cadre du procès de l’assassinat du martyr Chokri Belaïd. Cette séance était consacrée aux plaidoiries des avocats, après que l’interrogatoire des prévenus ait été achevé lors de la séance précédente.

 

Lors de cette précédente audience, tous les accusés avaient été connectés depuis la prison civile de Mornaguia, tandis que quatre prévenus en liberté, dont le fils d’un homme d’affaires, étaient également présents. L’ avocat Abdenasseur Laouini  représentant la défense du martyr Chokri Belaïd, a assisté à l’audience et a exprimé la position de la partie civile, insistant sur la nécessité d’un procès en présentiel.

 

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Hafedh Ben Afia (Afreximbank) : « Le Forum Maghrébin, cap sur l’intégration bancaire »

Réunissant banquiers, experts et universitaires venus de toute la région, le premier forum organisé par la Banque Maghrébine d’Investissement et de Commerce Extérieur BMICE a mis en lumière l’urgence d’une intégration économique maghrébine plus forte. Entre partage d’expériences, défis de la digitalisation, cybersécurité et impact de l’intelligence artificielle sur l’emploi, les participants ont esquissé une feuille de route pour dynamiser les échanges intra-maghrébins et renforcer la résilience du secteur bancaire face aux mutations technologiques. Hafedh Ben Afia, Chef de la région Afrique du Nord, de Afreximbank dresse un état des lieux. Interview: 

 

 Quels sont les enjeux actuels concernant ce premier forum et quel est son impact sur les banques inter-maghrébines ?

 

 Hafedh Ben Afia: La région maghrébine demeure l’une des moins intégrées du continent africain, voire même du monde. Les échanges commerciaux et d’investissement entre les pays du Maghreb ne représentent que 3 % du volume total des échanges avec le reste du monde. C’est dans ce contexte que le forum, organisé par la  Banque Maghrébine d’Investissement et de Commerce Extérieur « BMICE , intervient à un moment opportun pour unir les efforts et réfléchir collectivement à davantage d’échanges, d’idées et de partage d’expertises.

C’est la raison pour laquelle Afreximbank a été invitée à participer. Il convient de rappeler qu’Afreximbank est présente dans 54 pays africains, possède une solide expérience en matière d’intégration régionale. Nous avons notamment créé un département dédié, l’Inter-Africa Trade and Investment Bank, dont la mission est de favoriser les opportunités entre pays africains, plutôt que de se tourner systématiquement vers des partenaires extérieurs.

Nous sommes venus partager notre expérience, notamment sur la manière dont nous soutenons les entreprises africaines dans leurs projets sur le continent. Nous avons déjà accompagné des sociétés égyptiennes, marocaines et tunisiennes dans leurs initiatives avec d’autres pays africains, en garantissant la performance de ces entreprises et en couvrant les risques liés aux paiements, ce qui évite de faire appel à des partenaires extra-africains.

Notre objectif est d’inspirer les banques maghrébines à adopter des démarches similaires, tout en restant à l’écoute de leurs besoins spécifiques. Nous espérons ainsi encourager une intégration plus poussée entre les pays de la région.

Quels sont, selon vous, les besoins du marché maghrébin et comment dynamiser les échanges intra-maghrébins ?

Concernant les besoins du marché maghrébin et la dynamisation des échanges intra-maghrébins, le principal défi est d’ordre culturel et lié à l’état d’esprit. L’intégration existe, mais principalement dans le secteur informel, notamment entre la Tunisie, la Libye et l’Algérie. 

Chaque pays possède ses propres atouts : industrie, tourisme et agroalimentaire pour la Tunisie ; gaz pour l’Algérie ; pétrole pour la Libye ; phosphate pour le Maroc. Cette diversité offre un potentiel d’intégration important.

Cependant, il est nécessaire de renforcer la volonté politique pour accélérer cette intégration et d’adapter les réglementations afin de faciliter les investissements et les projets communs. Bien que de nombreuses conventions existent sur le papier, leur application concrète reste limitée.

Lors du forum, la digitalisation et l’intelligence artificielle ont été évoquées. Quels sont les défis à relever en matière de cybersécurité dans le secteur bancaire maghrébin ?

Avec la mondialisation et la digitalisation croissante, il est indispensable pour les banques maghrébines, comme pour toutes les banques africaines, de rester à la pointe de l’innovation. Aujourd’hui, les acteurs économiques attendent des services bancaires accessibles en ligne et une assistance technique rapide, notamment grâce à l’intelligence artificielle. Ils ne souhaitent plus dépendre de l’intervention humaine pour résoudre leurs problèmes, à l’image de ce qui se pratique déjà dans les grandes institutions et entreprises internationales. Le Maghreb ne fait pas exception : il doit s’adapter à ces nouvelles exigences et ne peut rester en marge de cette évolution.

Cependant, pour tirer pleinement parti de ces outils numériques et de l’IA, il est impératif de garantir une sécurité totale. Cela implique d’adopter une véritable culture de la cybersécurité, aussi bien au niveau individuel qu’organisationnel : gestion rigoureuse des accès, utilisation sécurisée des cartes et des mots de passe, limitation des supports physiques comme les clés USB ou les disques durs, etc. La sensibilisation à ces enjeux est essentielle, car les cyberattaques, devenues de plus en plus sophistiquées avec la mondialisation, peuvent avoir des conséquences dramatiques, y compris pour les banques centrales et les grandes entreprises de la région.

 Quelles recommandations ont été faites lors de cette session sur la cybersécurité ?

Lors de la session dédiée à la cybersécurité, plusieurs recommandations ont été formulées :

Multiplier les actions de sensibilisation à la cybersécurité et à l’optimisation des outils numériques, en particulier dans le secteur bancaire.

Favoriser le partage d’expériences entre banques pour renforcer la protection face aux cybermenaces, en s’inspirant des bonnes pratiques déjà mises en œuvre.

Faire appel à des experts externes en cybersécurité, au-delà des seules compétences internes, afin de disposer des meilleures solutions face à des attaques en constante évolution.

En résumé, la transformation digitale du secteur bancaire maghrébin doit aller de pair avec un renforcement de la cybersécurité et une adaptation continue aux nouveaux risques, pour garantir la confiance des clients et la résilience des institutions financières de la région.

L’intelligence artificielle aura-t-elle un impact sur le tissu industriel et l’emploi dans la région?

Effectivement, comme on le disait déjà durant mes études, l’arrivée des robots dans les usines a entraîné une réduction du nombre de salariés, ce qui a eu un impact réel. On a observé de grandes entreprises licencier des milliers d’employés, notamment après la crise financière de 2008-2009. Cette période a renforcé l’idée que le personnel humain serait de moins en moins nécessaire, remplacé par des machines capables d’exécuter ces tâches.

Aujourd’hui, avec l’intelligence artificielle, d’autres métiers risquent de disparaître. Le tissu industriel va probablement évoluer, et le nombre d’employés par entreprise devrait diminuer. Cependant, de nouveaux emplois pourraient émerger, notamment dans des fonctions de soutien ou de services liés à l’IA.

Pourtant, je reste assez pessimiste quant à l’avenir. Même des ingénieurs pourraient être remplacés par des intelligences artificielles capables d’accomplir le travail de plusieurs d’entre eux. À l’échelle locale comme mondiale, les entreprises et investisseurs privilégient avant tout leurs profits. Ils chercheront donc à réduire au maximum les coûts liés aux charges sociales, assurances, et autres frais liés au personnel. Un robot fonctionnant à l’énergie avec une maintenance minimale représente une solution économique très attractive.

Nous sommes donc à un tournant où, bien que de nouveaux métiers apparaissent, l’impact global sur l’emploi salarié sera important. Tout le monde observe cette transformation avec attention, mais il est clair que les masses salariales seront profondément affectées.

Un mot de la fin sur ces deux jours de forum ?

Nous avons constaté une participation très diverse, venant de toute la région maghrébine, avec la présence de sociétés, de banques, de conseillers ainsi que de professeurs universitaires.

Durant la première journée et une partie de la deuxième, les échanges ont été particulièrement riches et constructifs. Nous avons senti que ce forum arrive à un moment opportun. Par exemple, Afreximbank, en tant que banque africaine, dispose déjà d’expériences dans la région, mais souhaite intensifier son action, notamment en s’inspirant du modèle d’intégration observé dans d’autres régions comme l’Afrique de l’Ouest, où les échanges inter-pays atteignent 10 à 15 %.

L’objectif est de reproduire ce modèle dans notre région, ce qui rend ce forum d’autant plus pertinent. Nous espérons voir se multiplier les éditions de ce rendez-vous.

Je suis convaincu que la deuxième édition, prévue l’année prochaine, bénéficiera d’une audience plus large et aura un impact encore plus fort. Surtout, si les recommandations formulées lors de cette première édition – comme l’a promis la BMICE – sont prises en compte, nous pourrons mesurer les progrès réalisés au cours de l’année, évaluer les actions menées et orienter les futures recommandations pour continuer à avancer.

 

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Rassemblement pour la libération de Sherifa Riahi

Un rassemblement s’est tenu à La Marsa, dimanche 4 mai à 10h, devant le cimetière de Sidi Abdelaziz, pour réclamer la libération de Sherifa Riahi, ancienne directrice exécutive de l’organisation Tunisie Terre d’Asile, détenue depuis le 7 mai 2024.

Les manifestants ont rappelé que Sherifa Riahi a déjà passé un an séparée de sa petite fille, âgée de deux mois et demi au moment de son arrestation, ainsi que de son fils, qui n’avait pas encore trois ans et en souffre profondément.

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Federica Araco: “Le féminicide n’est que la partie émergée d’un iceberg bien plus vaste”

Dans notre société, les violences faites aux femmes restent trop souvent invisibles, dissimulées derrière des discours culpabilisants, des stéréotypes persistants, ou des statistiques qui peinent à rendre compte de la réalité vécue par les victimes. Pourtant, derrière chaque chiffre, il y a une histoire, une voix qui mérite d’être entendue. À l’occasion de la conférence « Des journalistes contre les violences faites aux femmes : Pour une presse libre et éthique », organisée le 2 mai 2025 à Tunis par le Conseil de l’Europe Tunisie en partenariat avec MedFemiNiswiya et le ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Seniors, Federica Araco,journaliste italienne engagée, travaille depuis de nombreuses années avec Babelmed, premier magazine en ligne dédié aux cultures méditerranéennes. Elle collabore également avec plusieurs réseaux féministes et de journalistes indépendants, et s’intéresse particulièrement aux questions de migrations, d’exclusion sociale, d’égalité de genre et d’environnement… Interview:

 

Quelles sont les principales étapes qui ont marqué votre parcours et votre engagement ?

Je m’appelle Federica Araco. Je travaille depuis de nombreuses années avec Babelmed, le premier magazine en ligne dédié aux cultures de la Méditerranée. Je me suis longtemps occupée de la version italienne, mais aussi de la traduction du français et de l’anglais vers l’italien. Depuis 2021, je collabore avec Medfeministria, le réseau féministe d’information méditerranéenne, ainsi qu’avec L’Orient  XXI, un réseau de journalistes méditerranéens, et avec le réseau des médias indépendants du monde arabe. Je traite principalement des phénomènes migratoires, de l’exclusion sociale, des questions de genre, mais aussi d’environnement et de décroissance, et plus généralement de toutes les thématiques sociales.

En parlant de la  législation sur le féminicide en Italie, que pensez-vous de la nouvelle loi sur le féminicide en Italie ?

La loi sur le féminicide, très récente, a été présentée le 8 mars 2025. Elle reconnaît le crime de féminicide, mais n’a pas encore apporté de changements significatifs. De nombreuses associations féministes estiment qu’il ne s’agit pas d’un véritable progrès. Même l’opposition politique considère cette loi surtout comme un geste médiatique de la part du gouvernement d’extrême droite, sans réelle avancée sur le traitement du féminicide.

En Italie, nous avons déjà le « Codice Rosso » (Code Rouge) depuis 2019, qui prévoit un traitement accéléré des cas de violences, car l’un des principaux problèmes de la justice italienne est la lenteur des procès. Entre deux audiences, de nouvelles agressions peuvent survenir, malgré les mesures de protection censées protéger les femmes qui portent plainte.

 

 Existe-t-il des centres pour les femmes victimes de violence ?

Oui, il existe des centres anti-violence, mais ils sont confrontés à plusieurs problèmes comme le manque de financement et retards dans l’octroi des fonds, le nombre insuffisant de centres, surtout dans le sud du pays ainsi que la capacité d’accueil limitée par rapport au nombre de femmes ayant besoin de protection

À Rome, par exemple, les deux principaux centres de soutien aux femmes, Lucia et Siesta, ainsi que la Casa Internazionale delle Donne, ont failli fermer en 2022 faute de financements municipaux, alors même que la maire était une femme. Cela montre qu’il ne suffit pas d’être une femme, il faut aussi être féministe et défendre les droits des femmes, ce que ne fait pas la Première ministre Giorgia Meloni. J’ajouterai que beaucoup de travail est effectué sur une base volontaire

Quelles sont les causes principales du féminicide ?

La cause fondamentale est une mentalité patriarcale et sexiste très répandue, qui crée des rapports de force inégaux entre les genres. Les femmes ont moins de droits et sont subordonnées à la figure masculine, qui se sent souvent légitimée à les opprimer, agresser, marginaliser ou abuser d’elles.

La violence de genre prend de nombreuses formes : violence verbale, psychologique (dévalorisation, contrôle, menaces, contrôle économique) ou encore la violence physique et sexuelle, souvent au sein du couple. Le féminicide n’est que la partie émergée d’un iceberg bien plus vaste

Les médias et la publicité véhiculent une image stéréotypée et hypersexualisée de la femme, la réduisant à un objet. Cela se retrouve dans les programmes télévisés, où les femmes sont souvent reléguées à des rôles d’image, rarement invitées comme expertes, et traitées différemment des hommes. Cette éducation au sexisme est absorbée dès l’enfance et contribue à perpétuer ces inégalités.

Existe-t-il un modèle à suivre ?

Oui, l’Espagne constitue un modèle. Depuis 2004, une loi contre la violence de genre et un pacte d’État contre le patriarcat, signé par tous les partis politiques, ont permis de réduire de 30% le nombre de féminicides en 20 ans (de 73 en 2003 à 48 en 2024).

Les mesures espagnoles incluent : lutte contre le langage et les images sexistes dans les médias et la publicité, éducation à l’affectivité, à la sexualité et au féminisme dès l’école, la la formation spécifique pour la police, les avocats, les magistrats et la création de plus de 100 tribunaux spécialisés dans la violence de genre. 

Tout cela a eu un impact significatif. En Italie, rien de tout cela n’existe encore, et les chiffres restent alarmants : en 2024, il y a eu 113 féminicides, dont 99 dans le cadre familial, et 62 commis par un partenaire ou ex-partenaire. Pour les femmes, la famille reste le lieu le plus dangereux.

Un mot de la fin 

Un travail en profondeur est possible, mais sans un engagement réel des institutions, la société civile ne peut à elle seule endiguer un phénomène systémique et endémique comme la violence de genre, enracinée dans une mentalité patriarcale, sexiste et misogyne, renforcée par la culture dominante. 

Federica Araco,journaliste italienne engagée, répond aux questions de l'Economiste Maghrebin

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