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Avec l’aide d’IsraĂ«l, le Liban dĂ©mantĂšle l’arsenal militaire du Hezbollah

L’étoile du Hezbollah continue de pĂąlir. AprĂšs l’épuisement endurĂ© lors de la guerre destructrice de l’automne 2024, son infiltration par le Mossad, la chute de son alliĂ© Bachar Al-Assad et l’affaiblissement de l’Iran, le gouvernement libanais est dĂ©terminĂ© Ă  dĂ©sarmer le groupe chiite pro-iranien. Chose complĂštement impensable il y a moins d’une annĂ©e.

Imed Bahri

Pis encore, c’est avec des informations israĂ©liennes fournies par les AmĂ©ricains que l’armĂ©e libanaise localise et dĂ©truit les dĂ©pĂŽts d’armes du Hezbollah. Le gouvernement entend Ă©tendre ce processus aux factions armĂ©es palestiniennes prĂ©sentes sur le territoire libanais. Le chef du gouvernement Nawaf Salam invoque le monopole de la force lĂ©gitime ce qui veut dire que seul l’État est habilitĂ© Ă  dĂ©tenir des armes. 

Le Wall Street Journal a publiĂ© une enquĂȘte d’Omar Abdel Baqi et d’Adam Shamseddine indiquant que l’armĂ©e libanaise, avec l’aide des services de renseignement israĂ©liens, s’emploie Ă  dĂ©manteler la force militaire du Hezbollah dans le sud du Liban. Ces progrĂšs, selon le journal amĂ©ricain, contribuent Ă  la prĂ©servation du fragile accord de cessez-le-feu entre le Liban et l’État hĂ©breu. 

Le Hezbollah désarmé dans le sud Liban

L’armĂ©e libanaise a largement rĂ©ussi Ă  dĂ©sarmer le Hezbollah dans ses bastions du sud du pays. Pour le WSJ mentionne, «ce succĂšs a Ă©tĂ© obtenu en partie grĂące aux services de renseignement israĂ©liens alors que le nouveau gouvernement libanais cherche Ă  mettre en Ɠuvre l’accord de cessez-le-feu qui a mis fin Ă  une vague de violents combats avec IsraĂ«l l’annĂ©e derniĂšre»

Le journal cite des responsables amĂ©ricains et israĂ©liens qui se disent surpris par l’ampleur des progrĂšs rĂ©alisĂ©s et les considĂšrent comme une avancĂ©e importante pour la prĂ©servation de la fragile trĂȘve conclue en novembre dernier. Cependant ils se posent la question suivante : le gouvernement libanais sera-t-il en mesure de mener Ă  bien cette tĂąche jusqu’au dans le sud et d’étendre ses efforts au reste du pays ?

Dans une dĂ©claration au WSJ, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dĂ©clarĂ©: «Dans tout le pays, les armes doivent ĂȘtre entre les mains de l’État», ajoutant que le gouvernement libanais avait atteint environ 80% de ses objectifs en matiĂšre de dĂ©sarmement des milices dans l’extrĂȘme sud.

L’armĂ©e libanaise consolide son autoritĂ©

De hauts responsables arabes ont dĂ©clarĂ© que les renseignements israĂ©liens ont transmis Ă  l’armĂ©e libanaise via des canaux amĂ©ricains les informations qui ont permis de localiser et de dĂ©truire les derniers dĂ©pĂŽts d’armes et positions militaires du Hezbollah dans le sud. L’armĂ©e libanaise a expliquĂ© qu’elle dĂ©truisait une partie des armes confisquĂ©es au Hezbollah tout en conservant celles en Ă©tat de marche pour renforcer son arsenal limitĂ©.

Le journal ajoute que ces efforts ont permis Ă  l’armĂ©e libanaise de consolider son autoritĂ© au sud de la riviĂšre Litani oĂč elle contrĂŽle dĂ©sormais les points d’entrĂ©e et de sortie auparavant sous contrĂŽle du Hezbollah.

«Nous constatons dĂ©jĂ  que l’armĂ©e libanaise est plus efficace que prĂ©vu dans de nombreuses zones», a dĂ©clarĂ© un responsable militaire israĂ©lien ajoutant que «Tsahal se fĂ©licite globalement de cette tendance et s’attend Ă  ce qu’elle se poursuive».

Par ailleurs, le gouvernement libanais promeut un plan en plusieurs phases pour dĂ©sarmer les groupes armĂ©s palestiniens Ă  l’intĂ©rieur du pays. Ces groupes sont souvent basĂ©s dans des camps de rĂ©fugiĂ©s surpeuplĂ©s. En avril, les responsables de la sĂ©curitĂ© libanaise ont lancĂ© une campagne contre une cellule armĂ©e palestinienne soupçonnĂ©e d’ĂȘtre impliquĂ©e dans des tirs de roquettes vers IsraĂ«l, ce qui a donnĂ© lieu Ă  de rares arrestations.

L’accord de cessez-le-feu stipule que les efforts de dĂ©sarmement doivent commencer au sud du fleuve Litani, Ă  peu prĂšs parallĂšlement Ă  la frontiĂšre avec IsraĂ«l. Nawaf Salam, de concert avec les États-Unis, a appelĂ© au dĂ©sarmement de ces groupes. De hauts responsables de la sĂ©curitĂ© libanaise ont confirmĂ© que le Hezbollah avait partiellement coopĂ©rĂ© aux efforts de dĂ©sarmement dans le sud et, en mĂȘme temps, avait Ă©tĂ© contraint d’abandonner le contrĂŽle sĂ©curitaire dans d’autres zones.

Ceux qui connaissent bien le Hezbollah affirment qu’il cherche Ă  marquer des points en politique intĂ©rieure en gagnant du temps alors que le Liban sollicite une aide Ă  la reconstruction auprĂšs des pays occidentaux et ceux du Golfe, hostiles au Hezbollah, qui imposent des conditions Ă  leur soutien financier.

Cependant, il est difficile de savoir si le Hezbollah continuera de coopĂ©rer aux efforts de dĂ©sarmement dans d’autres rĂ©gions du pays. «À moins que le Hezbollah ne soit disposĂ© Ă  se dĂ©sarmer, je ne peux imaginer un scĂ©nario dans lequel le gouvernement dĂ©ciderait de recourir Ă  la force pour le dĂ©sarmer. Il devrait plutĂŽt utiliser son refus comme un levier et le lier au processus de reconstruction dans les zones chiites», a dĂ©clarĂ© au journal Randa Slim, chercheuse Ă  l’Institut du service extĂ©rieur de l’UniversitĂ© Johns Hopkins. 

D’un autre cĂŽtĂ©, le dĂ©sarmement du Hezbollah reprĂ©sente un risque politique important pour le gouvernement de Salam, compte tenu du large soutien populaire dont bĂ©nĂ©ficie le parti au sein de la communautĂ© chiite libanaise. Toutefois, le parti se trouve actuellement dans une position de faiblesse suite Ă  la guerre destructrice de l’automne dernier avec les multiples frappes aĂ©riennes et la campagne d’assassinats visant la plupart de ses dirigeants.

Les responsables du Hezbollah ont soulignĂ© l’importance de maintenir son arsenal militaire compte tenu de la faiblesse de l’armĂ©e libanaise, de la supĂ©rioritĂ© militaire d’IsraĂ«l et de la prĂ©sence de menaces provenant d’autres groupes armĂ©s. Ibrahim Al-Moussawi, dĂ©putĂ© du Hezbollah au Parlement libanais, a dĂ©clarĂ©: «Les armes du Hezbollah, toujours prĂ©sentes dans certaines zones, reprĂ©sentent une force pour le Liban». Des paroles qui ne convainquent pas grand monde. 

Dans les faits, le parti rencontre d’importantes difficultĂ©s pour reconstituer son arsenal militaire notamment aprĂšs la chute du rĂ©gime de Bachar Al-Assad, la fermeture des routes de contrebande en provenance d’Iran via la Syrie et surtout la perte de contrĂŽle de l’aĂ©roport de Beyrouth.

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La FTCR dénonce le meurtre raciste du Tunisien Hichem Miraoui en France

La FĂ©dĂ©ration des Tunisiens pour une citoyennetĂ© des deux rives (FTCR) a publiĂ©, le 2 juin 2025, le communiquĂ© suivant oĂč elle «exprime sa plus vive indignation» et adresse ses sincĂšres condolĂ©ances Ă  la famille et aux proches de Hichem Miraoui, coiffeur tunisien de 35 ans, tuĂ© froidement Ă  Puget-sur-Argens dans une attaque raciste, ainsi que du ressortissant turc Ă©galement blessĂ© lors de cette mĂȘme attaque.

Un crime raciste clairement revendiquĂ© dans des vidĂ©os publiĂ©es par l’assassin, oĂč il exprimait sa volontĂ© de «tuer des Ă©trangers» tout en se rĂ©clamant de l’idĂ©ologie d’extrĂȘme droite.

Le Parquet national anti terroriste (PNAT) s’est saisi de l’affaire, en raison du caractĂšre politique de l’acte. 

Ce drame n’est ni un fait divers ni un acte isolĂ©. Il s’inscrit dans une escalade prĂ©occupante, Ă  l’image de l’assassinat d’Aboubakar CissĂ© en avril Ă  La Grand-Combe (Gard), et dans la continuitĂ© tragique de celui de Brahim Bouarram, assassinĂ© en 1995 aprĂšs un dĂ©filĂ© du Front National, poussĂ© dans la Seine parce qu’il Ă©tait Ă©tranger.

Ces actes sont le rĂ©sultat direct et tragique de la banalisation des discours de haine. Certains partis d’extrĂȘme droite, figures politiques et relais mĂ©diatiques alimentent sans relĂąche un climat de stigmatisation. Des propos racistes, xĂ©nophobes et islamophobes sont relayĂ©s et normalisĂ©s, jusqu’à devenir un bruit de fond quotidien. Et quand la parole haineuse devient la norme, elle prĂ©pare le passage Ă  l’acte.

Nous rendons hommage à Hichem, unanimement décrit par les habitants de Puget comme un homme respectueux, généreux, et aimé de tous. Sa mémoire nous engage.

Face Ă  ce crime odieux, la FTCR appelle Ă  un sursaut politique, citoyen et institutionnel. Nous demandons :

  • la condamnation publique claire et sans Ă©quivoque de ce crime raciste par toutes les autoritĂ©s;
  • des poursuites judiciaires exemplaires Ă  l’encontre du meurtrier;
  • la mise en Ɠuvre d’un plan national de lutte contre les violences racistes, intĂ©grant la prĂ©vention, la protection des victimes et la sanction des discours de haine;
  • la promotion, dans les Ă©coles, les mĂ©dias et les institutions publiques, des valeurs de fraternitĂ©, d’égalitĂ©, de tolĂ©rance et de respect, indispensables Ă  une sociĂ©tĂ© rĂ©ellement plurielle et solidaire.

Hichem Miraoui ne sera pas oublié.
Le racisme tue. La République doit réagir.

Communiqué.

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Tunis │Sortie en salles de ‘‘To a land unknown’’ de Mahdi Fleifel

Le long-mĂ©trage de fiction du cinĂ©aste palestinien ‘‘To a land unknown’’ (1h45min) Mahdi Fleifel sort dans les salles de cinĂ©ma tunisienne Ă  partir du 4 juin 2025. Au casting : Mahmood Bakri, Aram Sabbah et Angeliki Papoulia.

Synopsis : Chatila et Reda sont deux cousins palestiniens rĂ©fugiĂ©s Ă  AthĂšnes. Ensemble, ils multiplient les combines pour rassembler une importante somme qui leur permettra d’acquĂ©rir de faux passeports, sĂ©same vers l’Allemagne oĂč ils rĂȘvent de pouvoir enfin construire leur vie. Mais cette quĂȘte les pousse Ă  franchir des limites, laissant derriĂšre eux une part d’eux-mĂȘmes dans l’espoir d’un avenir meilleur.

Mahdi Fleifel est diplĂŽmĂ© de la National Film & Television School Ă  Londres, oĂč il reçut l’enseignement de Stephen Frears et Pawel Pawlikowski.

En 2010, il fonde avec son associé Patrick Campbell, producteur irlandais, la société de production Nakba FilmWorks.

En 2012, son premier long mĂ©trage documentaire ‘‘A world not ours’’ fait sa premiĂšre mondiale au Festival international du film de Toronto.

Le film a reçu de nombreux prix, notamment à la Berlinale, à Edimbourg, au Nordisk Panorama. Il participe à la Cinéfondation en 2013.

Par la suite, Mahdi rĂ©alise plusieurs courts mĂ©trages : ‘‘A man retourned’’ (Ours d’argent 2016), ‘‘A drowning man’’ (en compĂ©tition officielle Ă  Cannes et nommĂ© pour un Bafta), ‘‘I signed a petition’’ (prix du meilleur court mĂ©trage Ă  l’IDFA et nommĂ© aux European Film Awards 2018), ‘‘3 logical exists’’ (Festival de Rotterdam).

‘‘To a land unkown’’ est son premier long mĂ©trage de fiction.

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Football │ L’EspĂ©rance de Tunis sur la piste des Ă©toiles

L’EspĂ©rance de Tunis, qui vient de remporter le doublĂ© en Tunisie, Coupe et Championnat, espĂšre tirer le meilleur parti du tirage au sort qui met sur son chemin Flamengo, Los Angeles FC et Chelsea et tenter de passer au second tour lors de la Coupe du Monde des Clubs de la Fifa 2025, qui se tiendra du 14 juin au 13 juillet 2025. (Ph. Les coĂ©quipiers de Rodrigo Rodrigues espĂšrent faire bonne figure avant de rentrer Ă  Tunis).

Imed Bahri

Les poids lourds de la Ligue Professionnelle 1 tunisienne, souvent champions nationaux, ont Ă©tĂ© Ă©liminĂ©s cette annĂ©e de la Champions League de la CAF au niveau des 8e de finale face au Mamelodi Soundowns. Cela ne les empĂȘche pas de participer pour la quatriĂšme fois Ă  la Coupe du Monde des Clubs dans son nouveau format.

Les EspĂ©rantistes espĂšrent crĂ©er quelques surprises lors de leur parcours aux États-Unis. Mais comment ont-ils rĂ©ussi Ă  se qualifier pour cette compĂ©tition internationale ?

L’EspĂ©rance de Tunis est l’une des quatre Ă©quipes de la CAF participant Ă  la Coupe du Monde des Clubs de la Fifa 2025 avec Al-Ahly FC, Mamelodi Sundowns et Wydad AC, et est la mieux positionnĂ©e au classement quadriennal.

Bien qu’elle n’ait pas remportĂ© la Ligue des Champions de la CAF pendant la pĂ©riode intermĂ©diaire des qualifications, ses excellentes performances lui ont permis d’accĂ©der Ă  cette compĂ©tition de prestige.

L’EspĂ©rance de Tunis est placĂ©e dans le Groupe D, aux cĂŽtĂ©s de Chelsea (Angleterre), Flamengo (BrĂ©sil) et LAFC (États-Unis).

Pour atteindre la phase Ă  Ă©limination directe, elle doit d’abord rĂ©ussir cette premiĂšre phase, oĂč les deux meilleures Ă©quipes de chaque groupe se qualifieront. Mais si les Britanniques semblent inaccessibles aux Tunisiens, les BrĂ©siliens et les Etats-uniens restent relativement Ă  leur portĂ©e. Encore faut-il qu’ils se montrent efficaces en attaque et rigoureux en dĂ©fense.

La Coupe du Monde des Clubs de la Fiafa 2025 dĂ©butera le samedi 14 juin avec la rencontre entre l’Inter Miami et Al Ahly FC au Hard Rock Stadium. La finale aura lieu le dimanche 13 juillet au MetLife Stadium.

Programme des matches du club de Bab Souika.

Le 17 juin Ă  02H00 (heure tunisienne, HT) au Lincoln Financial Field, Philadelphia : EspĂ©rance – Flamengo (BrĂ©sil).  

Le 20 juin Ă  11 heures (HT) au Geodis Park, Nashville : EspĂ©rance – Los Angeles FC.

Le 25 juin Ă  02h00 (HT) au Lincoln Financial Field, Philadelphia : EspĂ©rance – Chelsea.

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Football │En amical, un palpitant Maroc-Tunisie  

Un vĂ©ritable derby nord-africain se dĂ©roule ce week-end, avec deux des meilleures Ă©quipes du continent, le Maroc et la Tunisie, qui s’affrontent au stade de FĂšs. Le coup d’envoi est prĂ©vu pour le vendredi 6 juin 2025, Ă  22 heures.

EntraĂźnĂ© par Walid Regragui, le Maroc, demi-finaliste de la Coupe du Monde de la Fifa 2022, dispose d’une Ă©quipe talentueuse pour accueillir la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF, dont il sera le grand favori, Ă©crit le site The Stats Zone, ne rappelant que les Lions de l’Atlas ont rĂ©cemment facilement battu la Tanzanie par deux buts Ă  zĂ©ro, portant leur invincibilitĂ© Ă  11 matchs.

La Tunisie, sous la fĂ©rule de son nouvel entraĂźneur, Sami Trabelsi, elle aussi qualifiĂ©e pour la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF, ne part pas avec les faveurs du pronostic, mais les derbys maghrĂ©bins ont toujours Ă©tĂ© assez Ă©quilibrĂ©s, malgrĂ© les Ă©carts pouvant apparaĂźtre dans les capacitĂ©s intrinsĂšques des joueurs du moment, le talent et l’efficacitĂ© Ă©tant, depuis quelques annĂ©es, clairement, du cĂŽtĂ© des Marocains.

Sur le plan statistique, les deux Ă©quipes ont disputĂ© 10 matchs depuis 2004. La Tunisie en a remportĂ© 2 (total des buts 12, buts par match 1,2), le Maroc (total des buts 13, buts par match 1,3), et ont fait 5 matchs nuls. Autant dire que les force en prĂ©sence sont quasi-Ă©gales. Les coĂ©quipiers d’Achraf Hakimi, l’excentrĂ© droit qui vient de remporter l’UEFA Champions League avec le Paris-Saint-Germain, ont beau ĂȘtre plus forts sur le papier, ils devront le prouver sur le terrain face aux coĂ©quipiers de AĂŻssa LaĂŻdouni, le milieu de terrain du club qatari Al-Wakrah.

I. B.

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Le petit-déjeuner turc dégusté à Tunis

La JournĂ©e mondiale du petit-dĂ©jeuner, cĂ©lĂ©brĂ©e chaque annĂ©e le premier dimanche de juin, a Ă©tĂ© marquĂ©e en Tunisie par une dĂ©gustation de spĂ©cialitĂ©s turques au Centre culturel Yunus Emre (YEE) de Tunis, qui a permis aux Turcs et aux Tunisiens de se retrouver autour d’une mĂȘme table, s’est fĂ©licitĂ© le chef Adem Çelik. (Photos Anadolu Agency).  

A travers cet Ă©vĂ©nement culinaire, organisĂ© hier, dimanche 1er juin 2025, le YEE a mis Ă  l’honneur les spĂ©cialitĂ©s du petit-dĂ©jeuner traditionnel de la Turquie, en prĂ©sence de l’ambassadeur Ahmet Misbah Demircan, des reprĂ©sentants de missions diplomatiques, des employĂ©s d’institutions turques, des Ă©tudiants du centre ainsi que des membres de la communautĂ© turque vivant en Tunisie.

Lors de l’évĂ©nement, oĂč une variĂ©tĂ© de produits phares du petit-dĂ©jeuner turc – tels que fromages, olives, confitures, börek et simit – ont Ă©tĂ© proposĂ©s aux invitĂ©s, l’ambassadeur Demircan a soulignĂ© l’importance de ce repas dans la culture turque, rappelant qu’il constitue souvent le moment central dans de nombreux restaurants en Turquie.

Un esprit de partage

Le chef Ayhan Mersin, qui a Ă©laborĂ© les prĂ©parations pour l’occasion, a dĂ©clarĂ© Ă  l’Agence Anadolu : «Nous avons composĂ© un menu riche en saveurs rĂ©gionales pour faire dĂ©couvrir le petit-dĂ©jeuner turc Ă  nos frĂšres tunisiens».

Le chef Adem Çelik, cuisinier Ă  l’ambassade de la Turquie Ă  Tunis, a Ă©galement exprimĂ© sa joie et sa fiertĂ© d’avoir pu faire dĂ©couvrir les douceurs et prĂ©parations boulangĂšres de la Turquie Ă  des amis turcs et tunisiens, dans un esprit de partage.

. À cette occasion, de nombreux Ă©vĂ©nements sont organisĂ©s en TĂŒrkiye et dans ses reprĂ©sentations Ă  l’étranger pour faire dĂ©couvrir la richesse et la convivialitĂ© du petit-dĂ©jeuner turc.

Avec Anadolu Agency.

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La Fondation Al Owais décerne le Prix des sciences humaines à Abdeljelil Temimi

L’historien tunisien Abdeljelil Temimi s’est vu attribuer, le 1er juin 2025, le Prix des sciences humaines et des Ă©tudes prospectives dĂ©cernĂ© par la Fondation culturelle Sultan Bin Ali Al Owais, dans a 19e session 2024-2025.  Le montant du prix est fixĂ© cette annĂ©e Ă  150 000 dollars US.

NĂ© le 21 juillet 1938 Ă  Kairouan, Abdeljelil Temimi est un historien et universitaire tunisien spĂ©cialiste de l’époque moderne et contemporaine.

Selon Abdul Hamid Ahmad, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la Fondation Al Owais, portant le nom du cĂ©lĂšbre poĂšte des Emirats arabes unis, nĂ© en 1925 Ă  Al-Heera, dans l’émirat de Sharjah, le comitĂ© a attribuĂ© le Prix des sciences humaines et des Ă©tudes prospectives au chercheur tunisien, «l’un des plus Ă©minents historiens arabes contemporains».

«Ses travaux illustrent la recherche historique telle qu’elle a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e dans la pensĂ©e contemporaine, en plus de la diversitĂ© de ses domaines d’intĂ©rĂȘt historiques. Ses travaux portent sur l’étude de l’histoire des Morisques en Andalousie, de l’histoire des États arabes Ă  l’époque ottomane et de l’histoire de la Tunisie contemporaine. Ses Ɠuvres sont considĂ©rĂ©es comme un modĂšle de documentation fondĂ©e sur les nouvelles rĂšgles de l’écriture historique», ajoute-t-il.

Les autres prix ont Ă©tĂ© dĂ©cernĂ© Ă  Hamid Said (poĂ©sie), Inaam Kachachi (nouvelle, roman et théùtre) et Hamid Lahmadi (Ă©tudes littĂ©raires et critique).

I. B.

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Un Tunisien victime d’un crime raciste en France

A Puget-sur-Argens, dans le Var, en France, un homme, de nationalitĂ© française, a tuĂ© de cinq balles, samedi soir, 31 mai 2025, son voisin de nationalitĂ© tunisienne et blessĂ© sa voisine de nationalitĂ© turque, tout en postant, avant et aprĂšs son passage Ă  l’acte, des vidĂ©os «au contenu raciste et haineux», selon l’enquĂȘte.

Le mis en cause, qui avait pris la fuite Ă  bord de son vĂ©hicule, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© par des brigades spĂ©ciales et placĂ© en garde Ă  vue. Plusieurs armes ont Ă©tĂ© retrouvĂ©es dans son vĂ©hicule, «de type pistolet automatique, fusil Ă  pompe et arme de poing», selon le procureur de Draguignan, Pierre Couttenier.

AlertĂ© par la compagne du suspect de 53 ans, les militaires de la gendarmerie nationale ont fait appel Ă  l’antenne GIGN d’Orange pour interpeller, non loin des lieux. 

«L’identitĂ© de la victime mortellement blessĂ©e, possiblement ĂągĂ©e de 35 ans, de nationalitĂ© tunisienne, reste Ă  confirmer. Quant Ă  la victime blessĂ©e Ă  la main, ĂągĂ©e de 25 ans, elle est de nationalitĂ© turque», a prĂ©cisĂ© le magistrat.

«Une procĂ©dure d’enquĂȘte de flagrance des chefs de meurtre commis en raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposĂ©e de la victime Ă  une ethnie, une nation, une prĂ©tendue race ou religion dĂ©terminĂ©e commis en concomitance avec un autre crime et de tentative de meurtre commis en raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposĂ©e de la victime Ă  une ethnie, une nation, une prĂ©tendue race ou religion dĂ©terminĂ©e commis en concomitance», a Ă©tĂ© ouverte, a prĂ©cisĂ© le magistrat. L’enquĂȘte a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă  la brigade de recherches de la gendarmerie de Draguignan.

I. B. (agences).

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Le corps bleu crie │ L’inconscient Ă  vif dans l’art contemporain tunisien 

Dans un paysage artistique saturĂ© de filtres, de selfies et d’objets «instagrammables», l’Ɠuvre de Salma Mbarek surgit comme une dĂ©flagration silencieuse. Elle ne cherche pas Ă  plaire. Elle ne cherche mĂȘme pas Ă  choquer; elle hurle
 en bleu. Et ce hurlement, personne ne l’entend, mais tout le monde le sent. 

Manel Albouchi *

Un cri sans son.

Un corps sans voix. 

Une vĂ©ritĂ© sans fard. 

Ce que propose Salma Mbarek avec son Ɠuvre exposĂ©e depuis le 27 mai et jusqu’au 9 juin 2025, dans le cadre de l’exposition collective « Narration immersive Â», Ă  la galerie Aire Libre Ă  l’espace El Teatro, Ă  Tunis, ce n’est pas un simple tableau, c’est un corps figĂ© sous tension. Une scĂšne primitive. Sur une toile noire, une forme humanoĂŻde bleue, doigts crispĂ©s, semble jaillir, ou plutĂŽt se dĂ©battre, s’agripper dĂ©sespĂ©rĂ©ment Ă  la surface de l’existence. Le bras tendu, les doigts trempĂ©s de paillettes bleues, tentent d’émerger, comme si le corps voulait s’extraire d’un enfermement invisible, mais insupportable.

Les paillettes brillent. Mais ce n’est pas glamour. C’est tragique. Comme les derniĂšres illusions d’un moi fracturĂ© entre dĂ©sir de lumiĂšre et besoin de disparition. C’est un appel Ă  l’aide gelĂ© dans la matiĂšre. 

Un Ă©cho Ă  Edvard Munch : «Je sentais un cri infini qui passait Ă  travers l’univers et qui dĂ©chirait la nature.» 

Le cri est de retour, mais il a changĂ© de forme. Il n’est plus une bouche bĂ©ante. Il est un corps entier : bleu, tendu, muet. 

Le bleu de Van Gogh : entre angoisse et luciditĂ© 

Ce bleu-lĂ  n’est pas dĂ©coratif, il est psychique. Il rappelle celui de Van Gogh, le bleu des nuits sans sommeil, des pensĂ©es qui tournent, des Ă©motions sans abri. C’est le bleu de l’ñme quand elle n’a plus d’endroit oĂč se poser. Le bleu de l’intensitĂ©, de la solitude, du refus de tricher. 

Et dans ce corps en tension, chacun reconnaĂźt une part de lui-mĂȘme : ce que l’on a voulu cacher, oublier, taire. Mais que le corps, lui, n’a jamais oubliĂ©. 

«Le corps n’oublie rien», Ă©crivait Bessel van der Kolk. Cette Ɠuvre en est la preuve vivante. Ce que la parole ne dit pas, le corps le crie. Et ce cri, chez Salma Mbarek, prend forme, devient matiĂšre, pĂšse, dĂ©range, bouleverse. Ce n’est plus une toile : c’est un symptĂŽme. Une scĂšne psychique mise Ă  nu. 

Le bras tendu n’est pas un simple geste : c’est l’archĂ©type jungien du moi qui tente d’émerger de l’inconscient collectif. La toile noire devient la matrice, le ventre sombre d’un monde trop lourd.  

Le bleu est l’ñme.  

Le geste est le souvenir.  

Le corps est le cri. 

Quand le showbiz se tait
 l’inconscient parle 

Dans un monde artistique dominĂ© par la tendance, la rentabilitĂ© et l’image «bankable», cette Ɠuvre est une rĂ©volution silencieuse. Salma Mbarek refuse les conventions. Elle ne vend pas un style : elle offre un choc. 

Et ce choc, c’est peut-ĂȘtre ce qu’il manquait Ă  la scĂšne tunisienne, trop sage, trop lisse, trop calculĂ©e. Elle ne fait pas de l’art. Elle fait un acte psychanalytique. Elle extĂ©riorise l’intime. Elle montre l’envers du dĂ©cor. Elle fait sauter les filtres. Et dans ce geste brut, viscĂ©ral, elle nous rappelle que l’art peut ĂȘtre une thĂ©rapie collective, un miroir de l’inconscient d’un pays. 

Une Ă©toile bleue dans la nuit tunisienne 

Salma Mbarek ne cherche pas la lumiĂšre mĂ©diatique. Elle crĂ©e de l’ombre pour faire Ă©merger le vrai. Elle ne peint pas le monde : elle dissĂšque les blessures invisibles. Elle ne dĂ©core pas : elle dĂ©voile. 

Avec ce corps bleu qui crie, elle entre dans la lignĂ©e des artistes qui ne mentent pas. Ceux qui mettent le doigt lĂ  oĂč ça fait mal. Ceux qui parlent pour ceux qui ne peuvent plus parler. Ceux qui rĂ©veillent ce que la sociĂ©tĂ© voudrait anesthĂ©sier. 

Et ce bleu, ce bleu si fort qu’il semble vivant, devient un code couleur de l’ñme tunisienne contemporaine : entre douleur contenue, fatigue de lutter, et dĂ©sir incandescent d’exister autrement. 

* Psychothérapeute, psychanalyste.

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Le nationaliste Karol Nawrocki, nouveau président de la Pologne

Le nationaliste conservateur Karol Nawrocki a remportĂ© l’élection prĂ©sidentielle en Pologne avec 50,89 % des suffrages, selon les rĂ©sultats officiels publiĂ©s ce lundi 2 juin 2025. Ce rĂ©sultat, extrĂȘmement serrĂ©, dĂ©joue les premiĂšres estimations qui donnaient l’avantage Ă  son rival libĂ©ral, Rafal Trzaskowski, maire de Varsovie, jusqu’à tard dans la soirĂ©e de dimanche.

Proche des cercles identitaires et soutenu par une frange radicale de la droite europĂ©enne, Karol Nawrocki s’est prĂ©sentĂ© comme le dĂ©fenseur d’une Pologne «forte, souveraine et fidĂšle Ă  ses valeurs traditionnelles». InspirĂ© par la rhĂ©torique de Donald Trump, il a menĂ© une campagne marquĂ©e par un discours trĂšs conservateur sur les questions sociĂ©tales, une critique virulente de l’Union europĂ©enne, et une volontĂ© affichĂ©e de «restaurer la fiertĂ© nationale».

Face Ă  lui, Trzaskowski, figure modĂ©rĂ©e et pro-europĂ©enne, incarnait une alternative libĂ©rale centrĂ©e sur l’État de droit, la dĂ©fense des minoritĂ©s et le renforcement des liens avec Bruxelles. S’il a pu compter sur un large soutien dans les grandes villes et parmi les jeunes, la mobilisation dans les zones rurales et les rĂ©gions de l’Est a jouĂ© en faveur de Nawrocki.

Cette élection confirme la polarisation croissante de la société polonaise. Elle intervient dans un contexte européen tendu, marqué par la montée des mouvements nationalistes et populistes.

Avec Karol Nawrocki Ă  la tĂȘte de l’État, la Pologne risque d’adopter une ligne encore plus dure vis-Ă -vis des institutions europĂ©ennes, et de renforcer son alignement avec les courants illibĂ©raux qui gagnent du terrain en Europe centrale.

La victoire de Nawrocki, acquise sur le fil, aura des consĂ©quences importantes non seulement pour l’équilibre intĂ©rieur en Pologne, mais aussi pour les dynamiques gĂ©opolitiques au sein de l’Union europĂ©enne.

D. G.

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À Paris, la littĂ©rature algĂ©rienne cĂ©lĂ©brĂ©e
 sans Boualem Sansal

Paris accueillera les 28 et 29 juin 2025 le 31e Maghreb des livres, dans les majestueux salons de l’HĂŽtel de Ville. Cette Ă©dition, organisĂ©e par l’association Coup de soleil, mettra Ă  l’honneur les lettres algĂ©riennes dans toute leur diversitĂ©. Mais un grand absent pĂšsera sur l’évĂ©nement : l’écrivain Boualem Sansal, incarcĂ©rĂ© depuis novembre dernier Ă  Alger.

Djamal Guettala

Ils seront plus de cent auteurs algériens à répondre présents, parmi lesquels Maïssa Bey, Leïla Sebbar, Kamel Daoud, Akli Tadjer, Mohamed Kacimi, ou encore Lamis Saïdi. Une scÚne littéraire algérienne bouillonnante, portée par des plumes confirmées mais aussi de jeunes voix comme Sabrina Kassa, Dima Abdallah ou Fatiha Saïd.

Les visiteurs auront accĂšs Ă  des milliers d’ouvrages — romans, essais, BD, beaux livres — proposĂ©s par plusieurs librairies partenaires, dont une invitĂ©e de marque cette annĂ©e : la librairie Le Tiers-Monde d’Alger.

Une édition marquée par une absence politique

L’un des auteurs les plus emblĂ©matiques de la littĂ©rature algĂ©rienne contemporaine, Boualem Sansal, ne pourra ĂȘtre prĂ©sent. ArrĂȘtĂ© fin 2024 pour «atteinte Ă  l’unitĂ© nationale» et «propos subversifs», il est aujourd’hui dĂ©tenu Ă  la prison d’El Harrach. Ce silence imposĂ© rĂ©sonnera au cƓur du salon, oĂč un hommage symbolique lui sera rendu.

«Son absence est une présence», confie un des organisateurs. En ces temps de crispations politiques, la littérature algérienne reste un espace de résistance autant que de mémoire.

Le Maghreb des livres ne se rĂ©sume pas aux dĂ©dicaces. Ce sont 34 entretiens d’auteurs, 16 dĂ©bats, deux cartes blanches (dont l’une Ă  la revue Awal pour ses 40 ans), et plusieurs hommages. Parmi les thĂšmes abordĂ©s : les femmes remarquables du Maghreb, la traduction littĂ©raire, la place des journalistes, et les hĂ©ritages postcoloniaux.

Une agora maghrébine, entre exil et engagement

Les cafés littéraires, moment fort du salon, réuniront cinq auteurs autour de thématiques communes : immigration, polar, écriture féminine, racines, poésie, fiction comme levier de transformation


Enfin, quatre grandes tables rondes concluront le week-end, dont une sur la littĂ©rature algĂ©rienne de la guerre d’indĂ©pendance Ă  nos jours, et une autre sur «L’AlgĂ©rie en rĂ©sistance, d’Abd el-Kader Ă  Fanon».

Dans un climat tendu sur les deux rives, cette manifestation gratuite et ouverte à tous s’affirme comme une agora pour penser le monde d’hier et d’aujourd’hui, entre engagement, transmission, dialogue et exil.

Le Maghreb des livres ne cĂ©lĂšbre pas seulement les Ă©crivains. Il donne corps Ă  une mĂ©moire plurielle et Ă  une parole souvent empĂȘchĂ©e.

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Tunisie-Football │ L’EspĂ©rance remporte son 6e doublĂ©

L’EspĂ©rance de Tunis a remportĂ© la Coupe de Tunisie de football (2024-2025), en battant le Stade Tunisien, tenant du titre, par 1 but Ă  0, en finale disputĂ©e dimanche 1er juin 2025 au stade Hammadi Agrebi de RadĂšs. Il remporte aussi, par la mĂȘme occasion, son 6e doublĂ©.

L’unique but de la victoire a Ă©tĂ© inscrit par l’infatigable milieu NigĂ©rian Eunuche Ogbelu Ă  la 67e d’un bolide tendu des 35 mĂštres que le brave gardien Sami Hlel, gĂȘnĂ© par la trajectoire fuyante de la balle, n’a pas su renvoyer.

GrĂące Ă  cette victoire, le club sang et or, dĂ©jĂ  sacrĂ© champion de Tunisie, remporte son 16e sacre, un record, et s’adjuge son 6e doublĂ© aprĂšs 1989, 1991, 1999, 2006 et 2011.

AprĂšs avoir fait ainsi oublier leur dĂ©faite en huitiĂšme de finale de la Ligue des Champions de la CAF face au Mamelodi Soundowns, les coĂ©quipiers de Mohamed Amine Ben Hamida peuvent aller le cƓur lĂ©ger aux Etats-Unis pour prendre part au Championnat du monde des clubs de la Fifa (15 juin 2025 – 13 juil. 2025). Ils ont tout Ă  gagner et rien Ă  perdre


I. B.

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Finale de la Champion’s League de football │On ne saura jamais qui du PSG ou Barcelone


Si l’Inter de Milan, qui courait le Scudetto, la Copa, et la Champion’s League, n’a finalement rien rĂ©coltĂ© et a Ă©chouĂ© au port, en fin de saison, c’est probablement d’épuisement. L’équipe milanaise est un ramassis hĂ©tĂ©roclite de joueurs ĂągĂ©s provenant d’horizons divers ayant pour la plupart le meilleur de leur carriĂšre derriĂšre eux.

Dr Mounir Hanablia *

Il semble que la dĂ©cision de Nasser Al-KhelaĂŻfi de ne plus s’immiscer dans les choix techniques de l’entraĂźneur et le recrutement des joueurs ait fini par porter ses fruits. On ne gĂšre pas une Ă©quipe europĂ©enne de football professionnel comme un Ă©mirat des mille et une nuits.

L’émirat du Qatar a investi un club français afin d’en faire l’une de ses vitrines de propagande. Le rĂ©gime ne doit son existence qu’au soutien de l’Occident, dont une maniĂšre de le garantir est de devenir le grand ordonnateur de ses spectacles. Et jusque-lĂ , malgrĂ© un investissement lourd et une valse de joueurs de valeur, il n’avait ramassĂ© que des dĂ©convenues. Mais c’est la transformation de l’équipe parisienne, battue dans les Ă©liminatoires par Arsenal, l’AtlĂ©tico, et le Bayern, et obligĂ©e de disputer les barrages, en formation victorieuse, qui fera date.

Le PSG rĂ©ussit lĂ  oĂč Barcelone s’est cassĂ© les dents

MalgrĂ© ses succĂšs contre les meilleurs clubs anglais, Ă  franchement parler je ne pensais pas que le Paris-Saint-Germain (PSG) allait battre l’Inter de Milan aurĂ©olĂ© de ses victoires contre le Bayern, et surtout Barcelone, sans doute la meilleure Ă©quipe du monde en matiĂšre de crĂ©ativitĂ©, de jeu offensif, et de talent.

Au terme de deux matchs inoubliables, l’équipe milanaise, servie aussi il faut l’avouer par la chance, s’était qualifiĂ©e d’une maniĂšre brillante en marquant la bagatelle de 7 buts. Mais Ă  Munich, elle a Ă©tĂ© balayĂ©e au terme de la rencontre certainement la plus facile du parcours europĂ©en de l’équipe parisienne. D’oĂč la question qui se pose inĂ©vitablement : pourquoi le PSG a-t-il rĂ©ussi lĂ  oĂč Barcelone, qui n’était pourtant pas dĂ©nuĂ© d’arguments, s’est cassĂ© les dents ?

La rĂ©ponse tient sans doute en partie Ă  la diffĂ©rence de philosophie des deux entraĂźneurs: Barcelone joue pour rĂ©cupĂ©rer rapidement le ballon et marquer des buts, et il est sĂ»r de toujours pouvoir le faire. Autrement dit, il ne se prĂ©occupe pas d’encaisser des buts du moment qu’il est sĂ»r d’en marquer plus que l’adversaire. C’est ainsi que, toutes compĂ©titions confondues, l’équipe catalane a souvent Ă©tĂ© menĂ©e au score par deux buts d’écart ou plus, avant de finir par s’imposer. Par exemple, il ne faut pas oublier ce 4-4 contre l’Atletico de Madrid en coupe d’Espagne, une Ă©quipe peu rĂ©putĂ©e pour ses vertus offensives et qui ressemble Ă©trangement dans sa philosophie et sa maniĂšre d’évoluer Ă  l’Inter de Milan, pressant par un milieu de terrain surchargĂ© pour rĂ©cupĂ©rer le ballon et lancer des contre-attaques rapides souvent victorieuses, ou marquant sur des balles arrĂȘtĂ©es grĂące aux armoires Ă  glace dont l’équipe dispose.

Ainsi les deux rencontres entre Barcelone et l’Inter ont suivi un scĂ©nario Ă  peu prĂšs semblable. Mis Ă  part la fatigue et la chance, l’absence de Jules KoundĂ© semble avoir Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©terminante dans l’élimination des Catalans du fait de son rĂŽle polyvalent.

Or, au PSG, la vision de Luis Enrique a Ă©tĂ© toute autre. Certes, il fallait marquer des buts, et pour cela avant tout priver de ballons les adversaires. Mais lĂ  oĂč les Parisiens se sont avĂ©rĂ©s supĂ©rieurs aux Catalans, c’est dans le travail de rĂ©cupĂ©ration haute partagĂ© par tous les membres de l’équipe. Qui plus est, Luis Enrique s’est apparemment aperçu du rĂŽle fondamental jouĂ© par le gardien milanais dans la relance du jeu de son Ă©quipe et a agi en consĂ©quence en fixant sur lui DembĂ©lĂ©. Il semble que cela ait constituĂ© le dĂ©faut de la cuirasse italienne, son maillon de spaghetti.

Un groupe de joueurs ùgés et usés

Les Milanais ont alors Ă©prouvĂ© les plus grandes difficultĂ©s Ă  dĂ©velopper leur jeu, et n’y ont mĂȘme jamais rĂ©ussi. Et pourquoi ne pas le dire, la jeunesse des joueurs parisiens leur a permis d’user physiquement par un pressing constant des joueurs milanais souvent ĂągĂ©s, un ramassis hĂ©tĂ©roclite provenant d’horizons divers ayant pour la plupart le meilleur de leur carriĂšre derriĂšre eux.

Ce n’est donc pas un hasard si l’équipe milanaise qui courait le Scudetto, la Copa, et la Champion’s League, n’a finalement rien rĂ©coltĂ© et a Ă©chouĂ© au port, en fin de saison, probablement d’épuisement, perdant la finale europĂ©enne par le score sans appel de 0-5.

Le reproche qu’on peut faire aux Milanais, c’est de nous avoir privĂ©s de la finale idĂ©ale entre les deux meilleures Ă©quipes du continent europĂ©en, Barcelone et le PSG. Les Catalans, gagnants ou perdants, auraient au moins sans aucun doute marquĂ© des buts. Cela rappelle un peu l’équipe italienne de 1970 qui aprĂšs avoir Ă©liminĂ© l’Allemagne FĂ©dĂ©rale dans un match inoubliable de demi-finale de Coupe du monde, avait volĂ© en Ă©clats en finale contre le BrĂ©sil, alors que tout le monde s’accordait pour considĂ©rer que l’équipe de Beckenbauer et Gerd MĂŒller, qui remportera d’ailleurs le titre quatre ans plus tard, avait les moyens de poser des problĂšmes autrement plus sĂ©rieux Ă  celle de PelĂ© et Tostao. Mais on ne saura jamais !

* Médecin de libre pratique.

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Peines alourdies pour les accusĂ©s dans l’attaque de l’ambassade des Etats-Unis Ă  Tunis en 2012

Les 20 accusĂ©s d’ĂȘtre impliquĂ©s dans l’attaque de l’ambassade des États-Unis Ă  Tunis, lors des manifestations du 14 septembre 2012 contre un film anti-islam produit aux États-Unis, ont vu leurs peines alourdies par la chambre criminelle auprĂšs du tribunal de premiĂšre instance de l’Ariana.

Les nouvelles peines, prononcĂ©es vendredi 30 mai 2025, vont de 8 ans et 3 mois d’emprisonnement, soit une augmentation significative par rapport aux peines initiales de 2 ans avec sursis prononcĂ©es en 2013, a indiquĂ© Habib Tarkhani, porte-parole du tribunal, Ă  l’agence Tap.  

Lors de l’incident, les assaillants, dĂ©crits par les mĂ©dias tunisiens comme des «salafistes et des extrĂ©mistes du groupe interdit Ansar Al-Charia», ont incendiĂ© des vĂ©hicules et endommagĂ© des installations de l’ambassade et de l’école amĂ©ricaine adjacente.

Ce jugement annule un verdict clĂ©ment de 2013, rendu sous le gouvernement d’Ali Laarayedh (2013-2014), ancien secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du mouvement islamiste Ennahdha, alors au pouvoir, qui n’avait prononcĂ© que deux ans de prison avec sursis. Ce dernier est actuellement en prison, poursuivi dans d’autres affaires.

Les violences de 2012 ont fait 4 morts et des dizaines de blessĂ©s parmi les assaillants, et Washington a rĂ©clamĂ© 18,2 millions de dollars d’indemnisation pour les dommages causĂ©s Ă  l’ambassade et Ă  l’école.

I. B.

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Onu Tourisme │Un autre Ă©chec de la diplomatie tunisienne

L’élection, le 30 mai 2025 Ă  SĂ©govie (Espagne), de Shaikha Nasser Al Nowais, vice-prĂ©sidente de la sociĂ©tĂ© hĂŽteliĂšre Rotana aux Émirats arabes unis, pour succĂ©der au GĂ©orgien Zurab Pololikashvili au poste de secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’Organisation mondiale du tourisme (Onu Tourisme), lors de la 123e rĂ©union du Conseil exĂ©cutif de cette organisation, a Ă©tĂ© un camouflet pour la Tunisie, dont le candidat officiel, l’ancien ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Habib Ammar, n’a visiblement pas brillĂ© Ă  cette occasion, c’est un euphĂ©misme.

Imed Bahri

Lors du vote, la candidate Ă©miratie a devancĂ© largement le Grec Harry Theoharis, la Mexicaine Gloria Guevara et le GhanĂ©en Muhammad Adam. Lesquels ont devancĂ©, pour leur part, tout aussi largement, Habib Ammar, puisque ce dernier a dĂ©cidĂ© de retirer sa candidature le matin mĂȘme du vote, ayant senti le vent tourner dans une direction non souhaitable.

Ce dernier a beau ĂȘtre le frĂšre de l’ex-ministre des Affaires Ă©trangĂšres Nabil Ammar, qui est, depuis mars 2025, ambassadeur et reprĂ©sentant permanent de la Tunisie auprĂšs de l’Organisation des Nations unies Ă  New York, ou encore le cousin de Ilhem Semia Ammar, ambassadrice de Tunisie en Autriche. Il n’était visiblement pas le meilleur candidat pour le poste que la Tunisie, pays pourtant dotĂ© d’une trĂšs ancienne expĂ©rience dans le domaine touristique, a cru pouvoir sĂ©rieusement briguer Ă  travers lui. A moins que la candidature de Habib Ammar n’ait pas Ă©tĂ© bien soutenue par la diplomatie tunisienne, de plus en plus inaudible et isolĂ©e sur la scĂšne internationale. Et c’est le moins que l’on puisse dire, puisque, Ă  notre connaissance, cette candidature a Ă©tĂ© annoncĂ©e assez tardivement, Ă  quelques semaines de l’élection, et qu’il n’y a pas eu le travail de lobbying international nĂ©cessaire en faveur du concernĂ©.

La responsabilitĂ© de l’échec est collective

Enfin, quant on sait que beaucoup de représentants africains et arabes ont voté pour la candidate émiratie, on peut émettre des doutes sur le rayonnement régional et continental de notre diplomatie.

La responsabilitĂ© de cet Ă©chec est collective et on peut estimer que les ministĂšres des Affaires Ă©trangĂšres et du tourisme, ainsi que le premier ministĂšre et la prĂ©sidence de la rĂ©publique, n’ont pas dĂ©ployĂ© les efforts nĂ©cessaires en faveur du candidat tunisien. Lequel n’a pas su, lui non plus, en imposer Ă  ses collĂšgues en termes de charisme, de programmes, d’idĂ©es et de propositions pour l’avenir d’un secteur en pleine transition marquĂ©e par l’émergence d’exigences technologiques et environnementales.

Commentaire d’un expert, qui parle d’«une aventure solitaire et hasardeuse» : «La candidature de Habib Ammar Ă  Onu Tourisme a Ă©tĂ© lancĂ©e sans coordination avec les pays africains, en rupture totale avec la tradition de consensus rĂ©gional qui fonde le poids diplomatique de la Tunisie», a-t-il expliquĂ©. En faisant remarquer l’absence chroniques de Tunisien.ne.s Ă  la tĂȘte d’organismes rĂ©gionaux, continentaux et internationaux, traduisant un recul inquiĂ©tant de notre diplomatie au cours des vingt derniĂšres annĂ©es.

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Expert â”‚ La Tunisie gaspille 40% de ses ressources en eau

Le coĂ»t de consommation de l’eau en bouteille pour une famille tunisienne de cinq personnes a augmentĂ©, depuis 2022, pour se situer entre 130 et 140 dinars par mois, a fait savoir l’expert en gestion des ressources en eau, Hussein Rehili, dans une interview accordĂ©e Ă  l’agence Tap.

Cette hausse est due Ă  la forte augmentation des tempĂ©ratures en raison des changements climatiques, laquelle a poussĂ© les familles tunisiennes Ă  consommer en moyenne 6 bouteilles d’eau par jour, surtout pendant l’étĂ©, a expliquĂ© l’expert.

La Tunisie est le 4e plus gros consommateur d’eau en bouteilles dans le monde, a-t-il rappelĂ©, relevant que la consommation moyenne annuelle par habitant de cette eau en Tunisie a atteint 241 litres en 2024, contre 225 litres par habitant en 2020, selon les derniĂšres statistiques de l’Office national du thermalisme et de l’hydrothĂ©rapie (ONTH).

La consommation excessive de l’eau en bouteille est l’alternative Ă  la dĂ©tĂ©rioration de la qualitĂ© de l’eau potable et Ă  la pĂ©nurie de cette ressource, a encore expliquĂ© M. Rehili.

Le quart de la population affectĂ© par les problĂšmes de l’eau potable

«La classe moyenne et les pauvres Ă©tant les plus touchĂ©s par la pĂ©nurie de l’eau, recourent Ă  des sources d’eau non contrĂŽlĂ©es, ce qui pose un problĂšme majeur en raison des graves rĂ©percussions sur la santé», prĂ©vient l’expert, en mettant en garde contre le phĂ©nomĂšne rĂ©pandu des vendeurs ambulants qui proposent de l’eau potable d’origine inconnue, en particulier dans les quartiers populaires. Cette eau, qui est souvent collectĂ©e Ă  partir de sources naturelles de faibles niveaux de sels, entraĂźne des maladies du foie et porte atteinte Ă  la santĂ© des citoyens, estime Rehili.

D’aprĂšs l’expert, 3 millions de citoyens en Tunisie sont touchĂ©s par le problĂšme de l’eau potable, en raison de la forte salinitĂ©, des concentrations Ă©levĂ©es de carbonates et des risques de contamination des ressources en eau et de l’absence de canaux d’assainissement.

Il a recommandĂ©, Ă  cet effet, d’Ɠuvrer Ă  amĂ©liorer la qualitĂ© de l’eau dans toutes les zones souffrant de problĂšme dans ce domaine, en particulier; le bassin minier oĂč le niveau de fluor est Ă©levĂ©, soulignant la nĂ©cessitĂ© pour l’État d’assumer sa responsabilitĂ© de fournir de l’eau potable et de garantir la santĂ© des citoyens, d’autant plus qu’environ 4 000 enfants meurent chaque jour dans le monde suite Ă  des maladies causĂ©es par l’eau polluĂ©e (diarrhĂ©e).

L’expert appelle aussi Ă  investir dans l’amĂ©lioration de la qualitĂ© de l’eau de la Sonede et le renouvellement des canaux de transfert de l’eau Ă  partir des barrages qui ont plus de 15 ans, d’autant plus que 70% de la pollution provient de ces canaux.

Le taux de gaspillage de l’eau potable estimĂ© Ă  40%

En ce qui concerne le gaspillage de l’eau, Rehili a fait savoir que le taux de gaspillage est estimĂ© Ă  40% au niveau des rĂ©seaux, soit environ 750 millions de mĂštres cubes, ce qui est supĂ©rieur Ă  la quantitĂ© d’eau consommĂ©e annuellement par les citoyens. L’absence de politiques d’adaptation a incitĂ© l’Etat Ă  recourir Ă  des solutions plus coĂ»teuses, telles que les coupures d’eau et le dessalement de l’eau de mer, malgrĂ© la hausse des coĂ»ts, a-t-il dit, prĂ©cisant que le coĂ»t des stations de dessalement est 5 fois supĂ©rieur Ă  son coĂ»t rĂ©el.

«Si l’État avait traitĂ© le problĂšme du gaspillage de l’eau depuis 1995, ce flĂ©au aurait Ă©tĂ© Ă©vitĂ© et rĂ©duit d’environ 70%, ce qui aurait permis de conserver des quantitĂ©s importantes d’eau, d’éviter d’investir dans le renouvellement des canaux de transfert de l’eau, de rĂ©duire les interruptions frĂ©quentes et de rĂ©orienter les actions vers l’amĂ©lioration de la qualitĂ© de l’eau», a conclu l’expert en gestion des ressources en eau.

D’aprùs Tap.

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Tunisie │ Echec des politiques publiques en matiùre de gestion des eaux

L’expert en dĂ©veloppement et en gestion des ressources hydriques, Hussein Rehili a dĂ©plorĂ© «l’échec» des politiques publiques en matiĂšre de gestion des eaux, estimant que «ces politiques ont dĂ©jĂ  montrĂ© leurs limites au fil des ans». Dans un entretien accordĂ© Ă  l’agence Tap, l’expert a estimĂ© que ces politiques ont Ă©tĂ© dictĂ©es par l’ouverture Ă©conomique de la Tunisie, qualifiant ces choix de «trĂšs conservateurs».

«Les choix d’ouverture Ă©conomique ont changĂ© la donne depuis les annĂ©es 70. En effet, ces politiques sont devenues orientĂ©es vers une agriculture et une industrie plus consommatrices d’eau et tournĂ©es vers l’exportation», a-t-il expliquĂ©. «A ce jour, la formulation de ces politiques demeure exclusivement confiĂ©e Ă  l’administration, excluant ainsi les autres acteurs, ce qui a entraĂźnĂ© leur Ă©chec», a-t-il ajoutĂ©.

Rehili a, Ă©galement, pointĂ© de doigt l’échec des politiques publiques dans le secteur agricole, notamment, Ă  l’heure des changements climatiques qui ont exacerbĂ© la crise de l’eau fustigeant le retard de 69 ans enregistrĂ© dans le domaine du recensement agricole et la mĂ©connaissance de l’Etat de tout ce qui concerne les exploitations agricoles outre le manque de rigueur et de contrĂŽle concernant la mise en Ɠuvre de la carte agricole.

Selon lui, les politiques de l’eau dans les zones rurales n’ont pas Ă©voluĂ© Ă©tant donnĂ© que le SociĂ©tĂ© nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) n’intervient que dans les grandes agglomĂ©rations rurales.

Stress hydrique et changement climatique

Les politiques Ă©conomiques publiques ne sont pas en phase avec les derniĂšres Ă©volutions et ne prennent pas en considĂ©ration la raretĂ© des ressources hydrauliques dans le pays, a-t-il indiquĂ©, rappelant que le dernier programme relatif au secteur de l’eau mis en place par l’Etat est la stratĂ©gie dĂ©cennale de mobilisation des ressources en eau (1990-2000). Laquelle stratĂ©gie se limite Ă  la mobilisation des ressources en eau conventionnelles et ne prend pas compte les questions relatives au stress hydrique et aux changements climatiques.

Il a ajoutĂ© que l’exploitation des ressources en eau a plus que doublĂ© durant les trois derniĂšres dĂ©cennies en l’absence de politiques de rationalisation de l’utilisation de ces ressources.

L’expert a, Ă  ce titre, appelĂ© Ă  instaurer une culture de consommation responsable et citoyenne des ressources en eau, Ă  intĂ©grer la gestion durable de l’eau dans les programmes Ă©ducatifs, Ă  inscrire le code des eaux parmi les textes de loi enseignĂ©s aux facultĂ©s de droit et Ă  engager une rĂ©flexion collective et participative sur les questions liĂ©es Ă  l’eau.

Il a plaidĂ© pour l’élaboration d’une vision claire «Tunisie Ă  l’horizon 2040-2050» dans l’objectif de reverdir la Tunisie, favoriser la souverainetĂ© alimentaire, garantir le bon usage des ressources et rĂ©duire le recours Ă  l’endettement.

Il est important, toujours selon lui, de procĂ©der Ă  une Ă©valuation des choix Ă©conomiques et des politiques publiques relatives Ă  l’eau durant les 60 derniĂšres annĂ©es, loin de «la logique des rĂ©alisations et de falsification des vĂ©ritĂ©s».

Rompre avec l’exportation virtuelle de l’eau

Il a, en outre, mis l’accent sur l’impĂ©ratif de fixer les prioritĂ©s pour la pĂ©riode Ă  venir, d’engager les investissements nĂ©cessaires pour mobiliser les ressources en eau d’une maniĂšre durable et amĂ©liorer leur qualitĂ©, de rompre avec l’exportation virtuelle de l’eau, ou du moins de choisir entre le fait de l’exporter en garantissant un niveau Ă©levĂ© de valeur ajoutĂ©e ou de le prĂ©server dans une optique d’autosuffisance.

L’expert a aussi plaidĂ© pour la rĂ©vision de la politique industrielle et la composition du tissu industriel en prenant en compte le niveau des ressources hydriques dans le pays, en favorisant les industries Ă  forte valeur ajoutĂ©e au lieu des industries polluantes et Ă  faible valeur ajoutĂ©e.

D’aprùs Tap.

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Football │ Les adieux de Youssef Msakni à Al Arabi SC

Al Arabi SC a annoncĂ©, samedi 31 mai 2025, avoir fait ses adieux Ă  l’international tunisien Youssef Msakni, lui exprimant sa gratitude aprĂšs une carriĂšre au club qui a durĂ© quatre saisons et demie.

Msakni a rejoint le club en janvier 2021, prĂȘtĂ© par Al Duhail SC jusqu’à la fin de la saison. Son prĂȘt a ensuite Ă©tĂ© renouvelĂ© pour deux saisons supplĂ©mentaires avant qu’il ne signe un contrat permanent de deux ans, qui s’est terminĂ© Ă  la fin de la saison 2024-2025.

Durant son passage Ă  Al Arabi, Msakni a jouĂ© un rĂŽle essentiel dans la victoire du club lors de la 51e Ă©dition de la Coupe de l’Émir en 2023, aprĂšs une victoire 3-0 contre Al Sadd en finale au stade Ahmad Bin Ali.

À 34 ans, Msakni a disputĂ© 12 matches avec Al Arabi lors de la saison actuelle de la Qatar Stars League, inscrivant sept buts et dĂ©livrant deux passes dĂ©cisives, maintenant ainsi une forte prĂ©sence offensive du club.

Sur la scĂšne internationale, Msakni a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© Ă  75 reprises avec l’équipe nationale tunisienne, inscrivant 22 buts dans diverses compĂ©titions, notamment en reprĂ©sentant la Tunisie Ă  la Coupe du Monde de la Fifa, Qatar 2022, une marque marquante de sa brillante carriĂšre internationale.

Al Arabi a conclu la saison actuelle de la Qatar Stars League à la neuviÚme place avec 23 points et a été éliminé de la HH Amir Cup en huitiÚmes de finale aprÚs une défaite 3-1 contre Al Shamal. (QNA).

On ne connaĂźt pas encore la prochaine destination de l’attaquant tunisien, aujourd’hui ĂągĂ© de 35 ans, car il est encore capable de jouer au plus haut niveau. Il n’a rien perdu de sa technique de balle et de son excellente vision de jeu qui fait de lui, Ă  la fois, un excellent buteur et un passeur hors-pair. MĂȘme si les effets de l’ñge commencent Ă  peser sur ses jambes


I. B.  

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Les tensions en Libye rĂ©activent le mĂ©canisme tripartite de voisinage Egypte-Tunisie-AlgĂ©rie  

Les trois pays voisins de la Libye, l’Egypte, la Tunisie et l’AlgĂ©rie, ont appelĂ© samedi 31 mai 2025, dans un communiquĂ© conjoint publiĂ© par le ministĂšre Ă©gyptien des Affaires Ă©trangĂšres Ă  l’issue d’une rĂ©union trilatĂ©rale consacrĂ©e Ă  la Libye au Caire, toutes les parties libyennes Ă  mettre fin «immĂ©diatement» Ă  l’escalade et Ă  organiser simultanĂ©ment des Ă©lections lĂ©gislatives et prĂ©sidentielles.

Le ministre Ă©gyptien des Affaires Ă©trangĂšres, Badr Abdelatty, ses homologues tunisien, Mohamed Ali Nafti, et algĂ©rien, Ahmed Attaf, ont assistĂ© Ă  la rĂ©union dans le cadre d’un mĂ©canisme de coordination tripartite de voisinage.

Selon le communiquĂ© : «Les ministres des Affaires Ă©trangĂšres Ă©gyptien, tunisien et algĂ©rien se sont rĂ©unis au Caire dans le cadre de la reprise du mĂ©canisme de coordination tripartite afin d’examiner l’évolution de la situation en Libye et de favoriser la solution politique souhaitĂ©e.

«Compte tenu de la gravitĂ© de la situation en Libye et de la situation sĂ©curitaire actuelle dans la capitale, Tripoli, les ministres ont renouvelĂ© leur appel Ă  toutes les parties libyennes pour qu’elles fassent preuve de la plus grande retenue et adoptent immĂ©diatement une attitude de dĂ©sescalade, de maniĂšre Ă  garantir la sĂ©curitĂ© du peuple libyen.»

La dĂ©claration conjointe a soulignĂ© l’importance de faire avancer le processus politique en Libye, notamment en unifiant les institutions et en organisant simultanĂ©ment des Ă©lections parlementaires et prĂ©sidentielles.

Réactivation du mécanisme tripartite de voisinage

Le mĂ©canisme tripartite entre l’Égypte, la Tunisie et l’AlgĂ©rie Ă©tĂ© lancĂ© en 2017, mais suspendu en 2019.

Selon un autre communiquĂ© du ministĂšre Ă©gyptien des Affaires Ă©trangĂšres, la rĂ©union du Caire rĂ©activera ce mĂ©canisme conjoint, reflĂ©tant l’engagement des trois pays Ă  soutenir la paix et la stabilitĂ© en Libye.

Les trois pays ont soulignĂ© «l’urgence de parvenir Ă  une rĂ©solution de la crise libyenne et de mettre fin Ă  la division politique, afin d’éviter une nouvelle escalade, la violence, le terrorisme et l’élargissement du conflit».

Les ministres ont convenu que le mĂ©canisme tripartite de voisinage devrait se rĂ©unir rĂ©guliĂšrement, la prochaine rĂ©union Ă©tant prĂ©vue en AlgĂ©rie, puis en Tunisie, avant la fin de l’annĂ©e.

Cette rĂ©union intervient prĂšs de deux semaines aprĂšs un regain de tensions sĂ©curitaires Ă  Tripoli, la capitale libyenne, marquĂ© par des affrontements armĂ©s entre les forces du Gouvernement d’unitĂ© nationale et d’autres groupes armĂ©s, ainsi que par des tensions politiques marquĂ©es par des manifestations d’opposition et de soutien au gouvernement d’unitĂ©.

La Libye continue de faire face Ă  une division politique entre deux gouvernements rivaux depuis 2022 : l’administration de Dbeibah, reconnue internationalement Ă  Tripoli, et un gouvernement parallĂšle dirigĂ© par Oussama Hammad, basĂ© Ă  Benghazi et soutenu par le Parlement basĂ© Ă  l’est.

Les efforts dĂ©ployĂ©s par l’Onu pour organiser des Ă©lections nationales restent au point mort, prolongeant le conflit et l’instabilitĂ© qui sĂ©vissent dans ce pays riche en pĂ©trole depuis dix ans.

Le ministre Ă©gyptien des Affaires Ă©trangĂšres a exposĂ© les grandes lignes de la position de l’Égypte concernant l’évolution de la situation en Libye, qui soutient une «solution libyenne-libyenne sans diktats ni ingĂ©rences extĂ©rieures, ni contournement du rĂŽle des institutions nationales libyennes, conduisant Ă  la tenue simultanĂ©e d’élections prĂ©sidentielles et parlementaires». Il a soulignĂ© «l’importance de respecter l’unitĂ© et l’intĂ©gritĂ© territoriale de la Libye et de la prĂ©server de toute ingĂ©rence extĂ©rieure, de soutenir les efforts des Nations Unies pour communiquer avec toutes les composantes du peuple libyen, et la nĂ©cessitĂ© de coordonner les efforts internationaux pour faire respecter les rĂ©solutions pertinentes de l’Onu concernant le retrait de toutes les forces Ă©trangĂšres, des mercenaires et des combattants Ă©trangers de Libye, de maniĂšre Ă  contribuer au rĂ©tablissement de la sĂ©curitĂ© et de la stabilité».

Concernant les rĂ©cents dĂ©veloppements dans la capitale libyenne, Tripoli, les trois ministres ont convenu de l’importance de maintenir la sĂ©curitĂ© et la stabilitĂ© sur l’ensemble du territoire libyen, de prĂ©server les ressources de l’État et les institutions nationales, et de respecter l’unitĂ© et l’intĂ©gritĂ© de la Libye. Ils ont appelĂ© Ă  prĂ©server la paix, Ă  renoncer Ă  la violence et Ă  faire primer l’intĂ©rĂȘt national libyen sur toute considĂ©ration. Ils ont affirmĂ© leur engagement Ă  continuer de travailler avec les partenaires rĂ©gionaux et internationaux pour fournir une assistance et toutes les formes de soutien Ă  la Libye et Ă  Ɠuvrer pour assurer la sĂ©curitĂ© et la sĂ»retĂ© de son peuple.

Avec agences.

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Tunisair Express s’explique, mais ne convainc pas !  

A la suite de la publication de l’article «Tunisair ou la faillite du service public aĂ©rien tunisien» (Kapitalis, 31 mai 2025), rendant compte des retards rĂ©currents infligĂ©s par Tunisair Express Ă  ses clients, nous avons reçu de la compagnie publique le communiquĂ© que nous reproduisons ci-dessous. «Trop peu, trop tard, et peu convaincant», serions-nous tentĂ©s de commenter.    

Le programme des vols de Tunisair Express a connu lors de la soirée du vendredi 30 mai 2025 des perturbations.

Pour des raisons techniques en cours de journĂ©e, l’appareil devant effectuer les rotations sur Tozeur puis Djerba a dĂ» ĂȘtre immobilisĂ© pendant 3h00, entraĂźnant un retard qui a provoquĂ© un effet domino sur les 2 derniers vols de la soirĂ©e.

La compagnie tient à présenter ses excuses à ses passagers pour les désagréments causés par cette situation.

Elle tient Ă  rappeler que le respect des exigences techniques les plus pointilleuses demeurent une prioritĂ© constante sans compromis. 

Tunisair Express tient Ă  expliquer par ailleurs que les dĂ©lais de vĂ©rifications techniques d’un avion ne pouvant ĂȘtre Ă©valuĂ©s avec exactitude au prĂ©alable, ses Ă©quipes au sol ne sont pas toujours en capacitĂ© de fournir les informations dans ce sens.

Il est Ă  noter que le nombre de vols de la compagnie entre Tunis et Tozeur a Ă©tĂ© augmentĂ© par l’ajout d’une 4e frĂ©quence hebdomadaire (le mardi), ce qui a permis d’accroĂźtre la capacitĂ© offerte de 33% depuis le dĂ©but de l’annĂ©e sur cette ligne.

Les vols ont repris leur cours normal dĂšs le samedi 31 mai. 

Tunisair Express renouvelle ses regrets et compte sur la compréhension de son aimable clientÚle.

La rĂ©daction :

Ce communiquĂ© – avec les regrets qu’il exprime et les excuses qu’il prĂ©sente aux clients – aurait dĂ» ĂȘtre envoyĂ© avant la parution de notre article. Pas aprĂšs.

A gestion catastrophique, communication catastrophique ! C’est tout le pays qui part Ă  vau l’eau. Les Tunisiens en ont vraiment marre de cet amateurisme Ă©cƓurant. Et du mĂ©pris de cette compagnie publique pour ses «clients», et on ne parle mĂȘme pas de citoyens. 

On ne connaĂźt que trop les difficultĂ©s (techniques, financiĂšres, de gouvernance
) de Tunisair, dont on n’a cessĂ© de parler depuis de annĂ©es dans ce mĂȘme journal. L’entreprise est en quasi-faillite et c’est l’argent des contribuables, notre argent, qui la maintient artificiellement en vie. Mais les justifications oiseuses de ses dysfonctionnements chroniques ne passent plus. Puisqu’elle est mĂȘme incapable de profiter du monopole dont elle bĂ©nĂ©ficie – indĂ»ment et injustement – sur les destinations nationales.

Il est temps de tout mettre Ă  plat et de partir sur de nouvelles bases. Et d’abord en instaurant l’Open Sky pour permettre Ă  d’autres compagnies d’opĂ©rer librement dans le pays de maniĂšre Ă  faire jouer la concurrence et en faire profiter les citoyens, qui en ont marre d’ĂȘtre ballottĂ©s, humiliĂ©s et promenĂ©s par des incompĂ©tents.     

Le tabou de la privatisation doit aussi sauter : si des partenaires stratĂ©giques peuvent soigner la «Gazelle malade», pourquoi s’entĂȘter Ă  rejeter tout projet de session au privĂ© ? Quand on se porte aussi mal, on ne refuse pas les mĂ©dicaments.

Par ailleurs, on ne gĂšre pas une entreprise avec des parti-pris politiques et des rigiditĂ©s idĂ©ologiques, mais avec un souci d’efficacitĂ© et de rentabilitĂ©. EfficacitĂ© et rentabilitĂ© qui manquent cruellement aujourd’hui Ă  Tunisair, laquelle incarne, dĂ©sormais, au regard de l’écrasante majoritĂ© de Tunisien.ne.s, une honte nationale. Et l’expression a souvent Ă©tĂ© utilisĂ©e par des clients exaspĂ©rĂ©s. Trop, c’est trop !

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Rencontre à Bizerte │ Histoire des premiers ministres tunisiens

Une rencontre fort instructive s’est tenue, samedi 31 mai 2025, au siĂšge de l’Alliance Française de Bizerte, en prĂ©sence de reprĂ©sentants de plusieurs associations rĂ©gionales, autour d’un thĂšme original et passionnant : «Les Premiers ministres en Tunisie, du temps des Husseinites jusqu’à nos jours». La confĂ©rence a Ă©tĂ© animĂ©e par l’éminent commis d’État, Fouad Lakhoua, dont le parcours professionnel et associatif remarquable tĂ©moigne d’un engagement et d’une expertise assez rares. (Ph. Palais du gouvernement Ă  la Kasbah/Fouad Lakhoua).

Lotfi Sahli

Fathi Belkahia, le dynamique prĂ©sident de l’Alliance Française Ă  Bizerte, a prĂ©sentĂ© le confĂ©rencier et l’infatigable Abdelwahed Azib a modĂ©rĂ© le riche et passionnant dĂ©bat qui a suivi.

M. Lakhoua a retracĂ© l’histoire politique tunisienne Ă  travers la succession de 28 grands vizirs, de 1759 jusqu’à l’indĂ©pendance, et de 21 Premiers ministres depuis 1956 jusqu’à nos jours. La narration de cette longue histoire, qui ne fut pas de tout repos pour les personnalitĂ©s concernĂ©es, souvent ballottĂ©es par les vents de l’histoire et, pour la plupart, rattrapĂ©s par leurs propres tares de gouvernance et dĂ©rives de pouvoir, a beaucoup intĂ©ressĂ© l’assistance, composĂ©e d’intellectuels, de commis de l’Etat et d’acteurs de la sociĂ©tĂ© civile  passionnĂ©s par l’histoire.

De la monarchie à la république

Il a mis la lumiĂšre sur la vie politique sous la dynastie husseinite qui Ă©tait rythmĂ©e par d’interminables et intenses intrigues de palais. La transmission du pouvoir n’obĂ©issait pas toujours Ă  des rĂšgles claires et donnait lieu Ă  des rivalitĂ©s fratricides et Ă  des complots, parfois sanglants. Plusieurs Beys furent renversĂ©s, voire assassinĂ©s, par des membres de leur propre famille ou par des courtisans assoiffĂ©s de pouvoir. À cela s’ajoutaient les jeux d’influence entre les grands vizirs et les hauts fonctionnaires, qui se disputaient la confiance du souverain Ă  coups d’alliances secrĂštes, de trahisons et de manƓuvres visant Ă  Ă©carter leurs rivaux.

Ces tensions internes se doublaient de calculs diplomatiques complexes, dans un contexte marquĂ© par la prĂ©sence ottomane et la pression grandissante des puissances europĂ©ennes, notamment la France, l’Italie et l’Espagne. Chaque faction tentait de tirer profit de ces relations extĂ©rieures pour renforcer sa position au sein de la cour.

Le contrÎle des ressources financiÚres et commerciales constituait également un enjeu de taille. Les postes clés liés aux impÎts et au commerce étaient convoités, ce qui alimentait les rivalités et favorisait une corruption systémique.

Ces intrigues, bien qu’elles aient parfois affaibli l’autoritĂ© centrale, rĂ©vĂšlent la richesse et la complexitĂ© de la vie politique sous les Husseinites, le Bey et son entourage devant sans cesse composer avec des forces concurrentes pour prĂ©server leur pouvoir.

Le confĂ©rencier a soulignĂ© un fait d’une grande importance : l’abolition de l’esclavage en Tunisie qui eut lieu le 23 janvier 1846 sous le rĂšgne d’Ahmed Bey, grand rĂ©formateur devant l’Eternel, dont ce ne fut l’unique innovation puisqu’il crĂ©a aussi l’École militaire du Bardo en mars 1840 pour prodiguer une formation moderne aux futurs officiers de l’armĂ©e, qui atteignit, sous son rĂšgne, 50 000 hommes de troupes.

Kheireddine Pacha, grand vizir, a gardĂ© un souvenir clair de sa vie avant sa capture Ă  l’ñge de 17 ans. Cette expĂ©rience a nourri en lui un profond dĂ©sir de dignitĂ©, d’ascension sociale et de rĂ©forme. AnimĂ© par cette volontĂ©, il a entrepris des rĂ©formes pour moderniser l’administration tunisienne. Il a Ă©galement contribuĂ© Ă  l’élaboration de la premiĂšre constitution du monde arabe et musulman, un texte destinĂ© Ă  limiter les pouvoirs du bey et Ă  instaurer une monarchie constitutionnelle.

Au grĂ© de l’histoire

La rĂ©forme institutionnelle du 7 novembre 1969 en Tunisie a reprĂ©sentĂ© un tournant dĂ©cisif dans l’évolution du systĂšme politique post-indĂ©pendance. Cette date marque l’adoption du dĂ©cret n° 69-400 qui Ă©tablit pour la premiĂšre fois un Premier MinistĂšre, crĂ©ant ainsi un mĂ©canisme institutionnel crucial pour pallier les lacunes juridiques en matiĂšre de succession prĂ©sidentielle. Cette innovation constitutionnelle, promulguĂ©e sous la prĂ©sidence d’Habib Bourguiba, considĂ©rĂ© comme le bĂątisseur de l’Etat tunisien moderne, rĂ©pond Ă  un besoin urgent de stabilisation institutionnelle dans un contexte de consolidation de l’État tunisien nouvellement indĂ©pendant.

Au grĂ© de l’histoire et de ses alĂ©as, le poste de Premier ministre a vu ses prĂ©rogatives et son pouvoir prendre de l’ampleur ou s’éclipser devant celui de prĂ©sident de la rĂ©publique, mais ses dĂ©tenteurs ont toujours jouĂ© un rĂŽle de premier ordre dans l’élaboration et la mise en Ɠuvre des politiques Ă©conomiques et sociales, Ă©tant entendu que les questions politiques et diplomatiques sont restĂ©es l’apanage du chef de l’Etat, le bey avant l’abolition de la monarchie le 25 juillet 1957 et le prĂ©sident aprĂšs la proclamation de la rĂ©publique, le mĂȘme jour.  

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Le poùme du dimanche | ‘‘Quatrains’’ de Omar Khayyam

NĂ© en 1048 Ă  Nishapour, en Perse, Omar Khayyam est poĂšte, philosophe, mathĂ©maticien et astronome. L’une des figures majeures de la science et de la pensĂ©e au moyen Ăąge.

Mystique/soufie, sa poĂ©sie a irritĂ©, par son audace et sa transgression, bien des musulmans orthodoxes, quand ses quatrains peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme une vraie pierre philosophale, tant ils sont marquĂ©s par la pratique de l’univers et du savoir astronomique. Ils constituent une philosophie de vie dĂ©sabusĂ©e, dĂ©senchantĂ©e et jouissive, Ă  la fois. Selon les versions et les manuscrits, Khayyam aurait Ă©crit 144, 158, 464, etc., quatrains.

La premiĂšre traduction en français date de 1861, par Nicolas. D’autres, dans diffĂ©rentes langues, sont connues, dont celle, en anglais, de Fitzgerald, parue en 1859. Il dĂ©cĂšde en 1123 Ă  Nishapour.

Tahar Bekri

J’avais un maĂźtre alors que j’étais enfant

Puis je devins un maĂźtre et par lĂ  triomphant

Mais Ă©coute la fin : tout cela fut en somme

Un amas de poussiÚre emporté par le vent

*

Tout homme qui connaĂźt ce Monde de malheur

Ne s’inquiùte pas d’une joie ou d’un pleur

Le bien comme le mal devant finir sur Terre

Qu’importe que tout soit remĂšde ou bien douleur !

*

Nous ignorons tous deux secrets absolus

Ces problÚmes jamais résolus

Il est bien question de nous derriĂšre un voile

Mais quand il tombera nous n’existerons plus

*

Debout ! Pourquoi souffrir dans ce Monde pourquoi ?

Sois gai tĂąche d’avoir quelques instants d’émoi

Si le Monde eût été fidÚle pour les autres

Le tour ne serait pas venu jusqu’à toi

*

Pardonne Ă  ma poitrine oĂč rĂšgne la tristesse

Et pardonne Ă  mon cƓur captif de la dĂ©tresse

Ah ! PitiĂ© pour mes pieds qui vont au cabaret

Et pour ma main qui prend tant de coupes sans cesse !

*

Entends ce que je dis ĂŽ mon cher camarade

Moque-toi de ce monde et ne sois pas maussade

Assieds-toi dans un coin contemple sagement

De ce vieil Univers l’étrange mascarade !

Les Rubayat, traduction du persan par E’tessam Zadeh, Maurice d’Hartoy Editeur, Paris, 1934.

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Football │ Les Ă©mouvants adieux du Tunisien Ali Maaloul Ă  Al-Ahly

Le dĂ©fenseur tunisien d’Al-Ahly, Ali Maaloul, a annoncĂ© ce samedi 31 juin 2025 son dĂ©part du club cairote aprĂšs neuf annĂ©es de gloire, au cours desquelles il a contribuĂ© Ă  l’une des pĂ©riodes les plus glorieuses du club. «Aujourd’hui, je vous annonce mon dĂ©part les larmes aux yeux, mais je suis satisfait, car mon cƓur restera dans les tribunes du club et votre voix ne me quittera pas pour toujours. Je pars, mais l’amour restera», a-t-il lancĂ© aux supporters qui l’ont toujours portĂ© aux nues.

AprĂšs des mois d’incertitude quant Ă  son avenir, Maaloul, 35 ans, dont le contrat actuel avec le club expire cet Ă©tĂ©, a dĂ©clarĂ© que le club l’avait officiellement informĂ© de la fin de son aventure. «J’ai appris que ma carriĂšre avec Al-Ahly Ă©tait terminĂ©e», a-t-il dĂ©clarĂ© avec une pointe d’amertume.

«Pendant toutes ces annĂ©es, les fidĂšles supporters d’Al-Ahly ont Ă©tĂ© pour moi une source de chaleur. Croyez-moi, je n’ai jamais Ă©tĂ© seul, mĂȘme pas un seul jour : vous avez Ă©tĂ© mon pilier et vos encouragements Ă©taient une source d’espoir et d’amour inestimable», a-t-il ajoutĂ©.

Maaloul a rejoint Al-Ahly Ă  l’étĂ© 2016 en provenance du Club sportif sfaxien (CSS) et s’est rapidement rĂ©vĂ©lĂ© ĂȘtre l’un des joueurs clĂ©s du club Ă©gyptien.

Grùce à son dévouement et à sa loyauté, il a contribué à de nombreux succÚs et est devenu un favori des supporters.

Maaloul a gravé son nom parmi les icÎnes du club, inscrivant 51 buts et délivrant 85 passes décisives en 292 apparitions avec les Diables Rouges.

«Un pacte avec toute une nation»

«Depuis mon arrivĂ©e Ă  Al-Ahly, j’ai rĂ©alisĂ© que je n’avais pas signĂ© de contrat avec un club, mais que j’avais nouĂ© un pacte avec toute une nation», a dĂ©clarĂ© l’international tunisien.

«Je n’étais pas seulement un joueur professionnel, mais un amoureux du maillot rouge. J’ai vĂ©cu chaque instant ici, comme un enfant Ă©levĂ© dans les tribunes d’Al-Ahly, et aujourd’hui, je ne fais pas seulement mes adieux Ă  un club, mais Ă  une partie de mon Ăąme», a-t-il ajoutĂ©.

L’impressionnant parcours de Maaloul avec Al-Ahly a connu un revers lorsqu’il a Ă©tĂ© opĂ©rĂ© en mai 2024 pour soigner une dĂ©chirure partielle d’un tendon qui l’avait Ă©loignĂ© des terrains pendant plusieurs mois, et le club a dĂ» aller chercher d’éventuels successeurs au poste d’excentrĂ© gauche.

Maaloul a Ă©tĂ© Ă©cartĂ© de l’équipe en dĂ©but de saison pour laisser la place Ă  un joueur Ă©tranger avant d’y ĂȘtre rĂ©intĂ©grĂ© lors du mercato hivernal en janvier.

Il n’a pas eu la chance d’ĂȘtre Ă  nouveau titulaire sous la direction de l’ancien entraĂźneur suisse Marcel Koller, et il n’a Ă©tĂ© titularisĂ© que deux fois depuis janvier.

Un héritage incomparable

Maaloul, qui a reçu un accueil chaleureux de la part des supporters jeudi Ă  l’occasion de sa 45e victoire en Ligue Ă©gyptienne, a exprimĂ© sa gratitude aux supporters d’Al-Ahly pour leur soutien indĂ©fectible et constant tout au long de sa carriĂšre, soulignant que son cƓur restera avec le club.

«Aujourd’hui, je vous annonce mon dĂ©part les larmes aux yeux, mais je suis satisfait, car mon cƓur restera dans les tribunes du club et votre voix ne me quittera pas pour toujours. Je pars, mais l’amour restera», a-t-il conclu.

Maaloul laissera un hĂ©ritage incomparable aprĂšs avoir remportĂ© 21 titres, dont 4 Ligues des champions de la CAF, 2 Supercoupes de la CAF, 6 titres de champion d’Égypte, 5 Supercoupes d’Égypte et 4 Coupes d’Égypte.

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La BM au chevet d’un systĂšme de santĂ© tunisien malade

La Banque mondiale (BM) va accorder un financement Ă  la Tunisie pour soutenir son systĂšme de santĂ© et stopper l’exode des mĂ©decins qui a pris une dimension inquiĂ©tante au cours des dix derniĂšres annĂ©es. (Ph. Manifestation de mĂ©decins tunisiens pour protester contre les mauvaises conditions de travail dans les hĂŽpitaux publics).

La BM a en effet approuvé un financement de plus de 125 millions de dollars pour la Tunisie, dont une subvention de 17,16 millions de dollars de son Fonds fiduciaire pour la préparation et la réponse aux pandémies.

Le financement vise Ă  soutenir le systĂšme de santĂ© tunisien en «amĂ©liorant l’accĂšs Ă  des services de santĂ© rĂ©silients, de qualitĂ© et rĂ©actifs», a indiquĂ© la Banque dans un communiquĂ©.

Le projet financé vise à améliorer les infrastructures de laboratoire, à étendre les services de télémédecine, à organiser les dossiers électroniques des patients et à soutenir la transformation structurelle et technologique du systÚme de santé.

La Tunisie connaĂźt un exode de mĂ©decins en raison de la dĂ©tĂ©rioration des conditions de travail dans les hĂŽpitaux publics, du manque d’équipements et des bas salaires. Cela a conduit Ă  un manque de services dans le contexte de la crise des finances publiques qui touche le pays depuis plus d’une dĂ©cennie.

Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Conseil national de l’Ordre des mĂ©decins, Dr Nizar Ladhari, a indiquĂ©, dĂ©but janvier 2025, que prĂšs de 1 450 mĂ©decins ont quittĂ© la Tunisie au cours de l’annĂ©e Ă©coulĂ©e, essentiellement vers la France, mais aussi vers l’Allemagne, le Canada et certains pays du Golfe. Ce mouvement, qui a commencĂ© il y a plus de dix ans, ne cesse de s’aggraver au point que les centres hospitaliers publics, notamment dans les rĂ©gions, manquent cruellement de mĂ©decins spĂ©cialistes.

I. B.

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Pour un partenariat plus Ă©quilibrĂ© et efficace entre la Tunisie et l’UE

«Dans l’esprit du Plan Mattei, le partenariat Ă©nergĂ©tique entre l’Italie et la Tunisie est une grande opportunitĂ©. La transition Ă©nergĂ©tique, pour rĂ©ussir, doit s’appuyer sur les principes d’égalitĂ©, de partage des bĂ©nĂ©fices et de participation des populations et des territoires concernĂ©s».

Ce sont les propos tenus par l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, lors de la session «Énergie et environnement» du Forum international du magazine francophone RĂ©alitĂ©s, auquel il a participĂ© Ă  Hammamet.

OrganisĂ© cette annĂ©e sous le thĂšme : «30 ans aprĂšs, quelle stratĂ©gie et quelle vision pour les relations Tunisie-UE ?», l’évĂ©nement a connu la participation de plusieurs ambassadeurs accrĂ©ditĂ©s en Tunisie, d’experts en Ă©conomie et en relations internationales, d’universitaires et de reprĂ©sentants du secteur privĂ©.

L’évaluation de l’accord de partenariat entre la Tunisie et l’Union europĂ©enne (UE), 30 ans aprĂšs sa signature, et les perspectives d’avenir de ces relations sont les principaux thĂšmes de la 27e Ă©dition du Forum RĂ©alitĂ©s, qui reprĂ©sente une opportunitĂ© pour analyser de maniĂšre critique et approfondie trois dĂ©cennies de partenariat entre la Tunisie et l’UE, afin d’identifier les succĂšs et les insuffisances et d’examiner les moyens disponibles pour mettre en Ɠuvre les rĂ©formes, a dĂ©clarĂ© Ă  l’agence Tap le prĂ©sident du forum et directeur du magazine ‘‘RĂ©alitĂ©s’’, TaĂŻeb Zahar.

L’objectif est de construire un nouveau partenariat plus Ă©quilibrĂ© et efficace pour relever les dĂ©fis d’aujourd’hui, a prĂ©cisĂ© Zahar, selon qui l’évaluation de l’accord de partenariat entre la Tunisie et l’UE, et notamment ses aspects positifs et nĂ©gatifs, reprĂ©sente une opportunitĂ© pour formuler des propositions concrĂštes pour son dĂ©veloppement dans les annĂ©es Ă  venir.

Adapter le partenariat aux besoins et aspirations

D’autant plus que l’UE, principal partenaire de la Tunisie, a exprimĂ© sa volontĂ© de dĂ©velopper ce partenariat pour l’adapter aux besoins et aspirations de la Tunisie, dans un contexte mondial caractĂ©risĂ© principalement par des changements gĂ©opolitiques majeurs et des progrĂšs technologiques.

L’ambassadeur de l’UE en Tunisie, Giuseppe Perrone, a dĂ©clarĂ© que les rĂ©sultats du partenariat entre la Tunisie et l’UE sont «positifs, notamment en termes de commerce et d’investissement europĂ©ens en Tunisie».

Ces rĂ©alisations Ă©conomiques reprĂ©sentent un levier important pour construire un partenariat politique et diversifiĂ©, visant Ă  servir les intĂ©rĂȘts des deux parties, a-t-il ajoutĂ©.

Perrone a soulignĂ© que l’UE reprĂ©sente aujourd’hui pour la Tunisie une garantie de qualitĂ© et de relations prestigieuses, en plus du soutien au libre-Ă©change et de l’élargissement de la liste des produits fabriquĂ©s en Tunisie qui sont Ă©coulĂ©s sur le marchĂ© europĂ©en sans payer de droits de douane. «Cette approche reprĂ©sente Ă  la fois une garantie et un engagement de l’UE Ă  continuer de promouvoir le libre-Ă©change et Ă  Ɠuvrer, Ă  travers de nombreux programmes, pour intensifier les efforts visant Ă  Ă©tablir la justice entre les couches sociales», a-t-il soulignĂ©, ajoutant que l’objectif est Ă©galement de promouvoir l’intĂ©gration Ă©conomique et d’aider les groupes les plus vulnĂ©rables et Ă  revenus moyens.

Selon lui, «l’UE confirme ainsi sa crĂ©dibilitĂ© et son engagement Ă  promouvoir ces domaines essentiels de coopĂ©ration et de partenariat Ă  un moment oĂč le monde s’oriente vers une tendance diffĂ©rente, fondĂ©e sur le dĂ©mantĂšlement des politiques d’intĂ©gration et des politiques d’égalitĂ© des chances pour toutes les catĂ©gories».

1,1 milliard d’euros d’aide financiùre entre 2013-2025

«L’UE est Ă©galement soucieuse de soutenir la dimension rĂ©gionale de la coopĂ©ration Ă  travers la Charte pour la MĂ©diterranĂ©e, dans laquelle la Tunisie joue un rĂŽle important», a soulignĂ© M. Perrone, ajoutant que la Tunisie continuera Ă  tirer le meilleur parti des mĂ©canismes de coopĂ©ration de l’UE et Ă  accĂ©der au financement de diverses institutions financiĂšres connexes, telles que les programmes d’appui budgĂ©taire direct sous forme de subventions pour soutenir les programmes de rĂ©formes de la Tunisie dans plusieurs secteurs stratĂ©giques, afin de renforcer le dĂ©veloppement global de la Tunisie dans ses dimensions Ă©conomique et sociale.

Le diplomate a Ă©galement rappelĂ© que ce soutien se manifeste dans les fonds dont bĂ©nĂ©ficie la Tunisie, Ă  savoir 1,1 milliard d’euros pour la pĂ©riode 2013-2025, soulignant que l’accord de partenariat, qui date de 30 ans, peut encore ĂȘtre amĂ©liorĂ© et actualisĂ©, en intĂ©grant les dimensions des Ă©volutions technologiques et des dĂ©fis environnementaux et sociaux qui doivent ĂȘtre dĂ©veloppĂ©s, tels que l’économie numĂ©rique et l’économie verte, dans une vision globale de coopĂ©ration entre la Tunisie et l’UE.

Promouvoir la «mobilitĂ© circulaire» Sur la question de la migration, l’ambassadeur de l’UE a dĂ©clarĂ© : «Nous pensons avoir une vision harmonieuse avec la Tunisie sur la migration irrĂ©guliĂšre, un phĂ©nomĂšne que nous devons aborder.» Cette approche, a-t-il ajoutĂ©, confirme Ă©galement la nĂ©cessitĂ© de s’engager Ă  promouvoir le «mouvement de mobilitĂ© circulaire» Ă  travers une sĂ©rie de programmes lancĂ©s par l’UE afin d’accroĂźtre les opportunitĂ©s de formation professionnelle pour les jeunes Tunisiens et de leur fournir des compĂ©tences qui les aideront Ă  voyager en Europe, Ă  rĂ©pondre aux besoins du marchĂ© du travail mondial et Ă  revenir en Tunisie pour contribuer au dĂ©veloppement qualitatif de l’économie tunisienne.

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Football │Explication au sommet entre l’EspĂ©rance de Tunis et le Stade Tunisien  

La finale de la Coupe de Tunisie de football opposera l’EspĂ©rance sportive de Tunis (EST) et le Stade Tunisien (ST). Beau spectacle en perspective entre deux belles Ă©quipes, aux motivations diffĂ©rentes mais tout aussi fortes. (Ph. Sadok Kadida ou Yan Sasse : c’est Ă  qui fera parler la foudre !)

Le rideau tombera donc, demain, dimanche 1er juin 2025, Ă  partir de 16 heures, sur la saison de football 2024-25 au Stade Olympique de RadĂšs, avec la derniĂšre journĂ©e de la Coupe de Tunisie entre le ST, cherchant Ă  conserver son titre, et l’EST, qui vise le doublĂ© deux aprĂšs avoir remportĂ© le championnat. Il s’agira de la premiĂšre rencontre entre les deux Ă©quipes Ă  ce stade avancĂ© de la compĂ©tition.

Les deux Ă©quipes ont une longue tradition dans cette compĂ©tition. Le ST, vainqueur de la premiĂšre Ă©dition aprĂšs l’indĂ©pendance en 1956, compte 7 titres Ă  son actif, tandis que l’EST dĂ©tient le record du plus grand nombre de titres dans la compĂ©tition, avec 15, dont 3 consĂ©cutifs en 2006, 2007 et 2008.

Remporter la Coupe offrira Ă  l’EST l’opportunitĂ© d’enrichir son palmarĂšs, qui est dĂ©jĂ  le plus riche du pays, avec un 6e doublĂ© de son histoire, aprĂšs celles de 1989, 1991, 1999, 2006 et 2011. Cela permettra, en revanche, au ST de sauver sa saison et de rĂ©aliser un exploit inĂ©dit dans son histoire en remportant le titre pour la 2e fois consĂ©cutive.

Ce match reprĂ©sente un dĂ©fi particulier pour l’entraĂźneur du ST, Chokri Khatoui, et pour celui de l’EST, Maher Kanzari, car chacun tentera de remporter son premier titre national en tant que premier entraĂźneur d’un club tunisien.

Kanzari, qui a dĂ©butĂ© la saison sur le banc technique du ST, l’équipe oĂč il avait fait ses armes comme footballeur, et a remportĂ© sous ses couleurs le titre honorifique de «Champion d’automne», sera demain sur le banc de l’EST, l’équipe oĂč il avait brillĂ© comme milieu de terrain offensif et qu’il avait rejointe Ă  la mi-mars dernier.

La chance sera-t-elle de son cĂŽtĂ© cette fois en remportant la Coupe, qui lui avait tournĂ© le dos la saison derniĂšre alors qu’il Ă©tait l’entraĂźneur du Club AthlĂ©tique Bizertin (CAB), aprĂšs la dĂ©faite contre, justement, le ST.

Le match de demain opposera l’équipe du Bardo qui possĂšde la dĂ©fense la plus impermĂ©able de cette Ă©dition de la Coupe Ă  celle de Bab Souika qui possĂšde la meilleure ligne d’attaque, avec 16 buts marquĂ©s sur la route vers la finale contre l’AS Kasserine (6-0), CS Hammam-Lif (4-0), ES Zarzis (3-1) et l’US Ben Guerdane (3-0).

Le match sera donc trĂšs tactique et la rĂ©ussite sera du cĂŽtĂ© de l’équipe qui saura faire sauter le verrou du milieu du terrain et la dĂ©fense hermĂ©tique de l’adversaire.

D’autre part, aprĂšs avoir Ă©galĂ© le record du Club Africain (CA) en atteignant la finale de la Coupe pour la 27e fois de son histoire, l’EspĂ©rance espĂšre terminer sa saison par un 3e titre aprĂšs la Supercoupe contre le mĂȘme ST, alors supervisĂ© par Kanzari, puis le Championnat, ce qui contribuera Ă  Ă©lever davantage le niveau de confiance au sein de l’équipe avant sa participation prĂ©vue Ă  la Coupe du Monde des Clubs dans son nouveau format aux États-Unis d’AmĂ©rique, Ă  partir de la deuxiĂšme quinzaine de juin.

I. B.

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Tunisie │ L’AĂŻd Al-Adha augmente la masse des billets et monnaie en circulation 

«La masse des billets et monnaie en circulation (BMC) en Tunisie a dĂ©passĂ© le cap des 24 milliards de dinars, pour la 2e fois, durant l’annĂ©e 2025, en augmentation de 1,593 milliard de dinars, montant trĂšs important en comparaison avec le volume enregistrĂ©, Ă  la date du 31 dĂ©cembre 2024».

C’est ce qu’a indiquĂ© l’analyste Ă©conomique et financier, Bassem Ennaifer, dans une dĂ©claration Ă  l’agence Tap, en rappelant que la premiĂšre hausse de la BMC a Ă©tĂ© enregistrĂ©e au cours du mois de mars 2025, et plus prĂ©cisĂ©ment, la veille du mois de Ramadan, qui enregistre souvent une hausse de la consommation, donc des dĂ©penses des familles.

Pour cette fois-ci, la hausse de la BMC est expliquĂ©e par l’avĂšnement, dans quelques jours, de l’AĂŻd Al-Adha, qui sera cĂ©lĂ©brĂ© vendredi prochain, Ă©tant donnĂ© qu’une bonne partie de l’argent en circulation servira Ă  l’achat de moutons du sacrifice, qui ne sont pas achetĂ©s par chĂšques, mais en espĂšces.

«C’est un effet catalyseur classique qu’on observe chaque annĂ©e, mais, les montants sont sĂ»rement plus importants, cette annĂ©e, en raison de l’effet inflationniste», a, cependant, notĂ© l’analyste financier. Et de prĂ©ciser que «cette hausse de la BMC ne peut pas ĂȘtre expliquĂ©e, au moins pour cette fois-ci, par la nouvelle loi sur les chĂšques», entrĂ©e en vigueur dĂ©but fĂ©vrier dernier et qui a chambardĂ© les habitudes de paiement des Tunisiens.

Par ailleurs, Bassem Ennaifer a fait savoir que «la BMC a Ă©tĂ© mobilisĂ©e grĂące Ă  l’accumulation de l’épargne», soulignant que l’épargne postale a progressĂ© de 126 millions de dinars, pour atteindre 10,650 milliards de dinars, et l’épargne bancaire classique a augmentĂ© de 362 millions de dinars, Ă  34,666 milliards de dinars, et ce, durant le premier trimestre 2025.

«La hausse du volume de l’épargne en Tunisie, favorise l’amĂ©lioration des rendements et des revenus des placements, que les mĂ©nages utilisent surtout lors des fĂȘtes religieuses, considĂ©rĂ©es comme des dates clĂ©s dans la culture tunisienne», a encore soulignĂ© l’analyste financier, indiquant que «l’augmentation de la BMC est expliquĂ©e, aussi, par la hausse de la monnaie scripturale, qui est potentiellement transformĂ©e en billets et monnaie en circulation plus tard, lors de leur utilisation dans les transactions Ă©conomiques en liquide».

Durant la pĂ©riode fĂ©vrier 2024- fĂ©vrier 2025, cette masse a augmentĂ© de 3,697 milliards de dinars, ce qui explique l’augmentation aussi importante de la BMC, selon lui.

D’aprùs Tap.

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Le CRLDHT dénonce le transfert des prisonniers politiques loin de Tunis

Dans un communiquĂ© intitulĂ© «Le rĂ©gime tunisien accentue sa politique de reprĂ©sailles contre les prisonniers politiques et leurs familles et rĂ©prime toutes les voix libres», publiĂ© le 30 mai 2025 Ă  Paris, le Centre pour le respect des libertĂ©s et de des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT), qualifie les condamnations dans l’affaire dite de «complot contre la sĂ»retĂ© de l’État», allant de 13 Ă  66 ans de prison, d’«iniques et absurdes». Et dĂ©nonce la poursuite de ce qu’il appelle le harcĂšlement contre les prisonniers politiques et leurs familles.

Le CRLHT informe le public, que l’homme d’affaires Kamel LetaĂŻef (condamnĂ© Ă  66 ans de prison), l’ancien ministre de la Justice Noureddine Bhiri (condamnĂ© Ă  43 ans) et le secrĂ©taire du parti RĂ©publicain (Al-Joumhouri) Issam Chebbi ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s Ă  la prison de Borj El Amri, Ă  Bizerte Ă  30 km au nord-ouest de Tunis.

L’ancien ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires fonciĂšres Ghazi Chaouachi (condamnĂ© Ă  18 ans) a Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©, quant Ă  lui, Ă  la prison d’El-Nadhour, Ă  77 km, tandis que Ridha Belhaj, l’ancien directeur de cabinet de l’ancien prĂ©sident Feu BĂ©ji CaĂŻd Essebsi (condamnĂ© Ă  18 ans) a Ă©tĂ© dĂ©placĂ© Ă  la prison de Siliana, Ă  130 km de la capitale.

«En plus de la persĂ©cution prolongĂ©e de ces prisonniers, incarcĂ©rĂ©s depuis plus de 27 mois, leurs familles devront dĂ©sormais se dĂ©placer plusieurs fois par semaine pour les visites et l’apport de nourriture (‘‘la qoffa’’), ce qui aggrave encore leur souffrance. Les avocats devront Ă©galement parcourir de longues distances pour assurer leur dĂ©fense», souligne le communiquĂ©.

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Tunisair ou la faillite du service public aérien en Tunisie

Il est des problĂšmes qui, malgrĂ© leur Ă©vidence, semblent rester sans solutions. Dont l’état alarmant des vols domestiques opĂ©rĂ©s par Tunisair Express, qui n’a plus d’express que le nom, et plus largement l’inertie coupable de Tunisair, notre compagnie nationale, dont l’image est aujourd’hui gravement Ă©cornĂ©e, tant Ă  l’intĂ©rieur qu’à l’extĂ©rieur du pays.

Leith Lakhoua *

Prenons un exemple concret : les vols UG30 (Tunis-Tozeur) et UG31 (Tozeur-Tunis). Ces liaisons vitales pour le Sud tunisien ne sont Ă  l’heure que dans 3% des cas. Dans 97% des cas, les retards se comptent en heures, quand le vol n’est tout simplement pas annulĂ© sans prĂ©avis. Cette situation, qui perdure depuis des annĂ©es, est devenue le symbole d’une anarchie organisĂ©e et d’une nonchalance institutionnalisĂ©e.

On ne parle pas ici de retards ponctuels dus Ă  des imprĂ©vus techniques ou climatiques. Non. Il s’agit de dysfonctionnements systĂ©matiques, sans explication, sans excuse, et surtout sans consĂ©quence pour la compagnie, ni pour ses dirigeants.

DĂ©part estimĂ© Ă  22h30 pour un vol dont le dĂ©collage Ă©tait prĂ©vu Ă  18h55.  

L’incroyable laisser-aller de l’État

Pendant ce temps, les passagers — tunisiens comme Ă©trangers — se retrouvent abandonnĂ©s, souvent accompagnĂ©s d’enfants ou de personnes ĂągĂ©es, dans des aĂ©roports dĂ©pourvus de toute assistance, de tout confort, voire de toute information.

Ce qui choque le plus n’est pas uniquement le dysfonctionnement de la compagnie, mais le silence complice des autoritĂ©s publiques. Depuis des annĂ©es, aucun ministre et aucun haut responsable n’a engagĂ© une rĂ©forme sĂ©rieuse pour mettre fin Ă  ce scandale quotidien. Pire encore, les citoyens sont tenus en otage, car Tunisair Express demeure la seule compagnie Ă  pouvoir assurer les vols intĂ©rieurs. Une situation de monopole sans contrepartie, dans un climat de mĂ©pris total pour les usagers.

Tunisair devenu un symbole de la honte nationale

Sur le plan international, Tunisair n’est pas en meilleur Ă©tat. La mauvaise gestion, le manque flagrant de professionnalisme et l’absence de rigueur ont progressivement fait fuir les clients vers des compagnies concurrentes, plus fiables, plus ponctuelles et plus respectueuses. LĂ  oĂč elle aurait pu jouer un rĂŽle stratĂ©gique dans la promotion du pays, la compagnie aĂ©rienne nationale est devenue un frein au tourisme et un facteur de frustration et de honte nationales.

Une question s’impose alors, avec insistance : jusqu’à quand allons-nous subir cela ? Pourquoi le prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed ne prend-il pas la dĂ©cision courageuse de privatiser cette compagnie qui piĂ©tine le droit des citoyens et contribue Ă  dĂ©tĂ©riorer l’image du pays ?

Que faire pour redresser la situation ?

Il faut avoir le courage de dire que l’État a Ă©chouĂ© dans sa gestion de Tunisair et Tunisair Express. Et qu’à ce rythme, le drame n’est plus une hypothĂšse, notamment si la maintenance technique des avions est entachĂ©e par la mĂȘme dĂ©sinvolture que celle qui touche les horaires.

Monsieur le PrĂ©sident, le calvaire des Tunisiens n’a que trop durĂ©. Ce que nous vivons n’est pas une simple gĂȘne passagĂšre : c’est une atteinte Ă  la dignitĂ© des citoyens, Ă  leur sĂ©curitĂ©, et Ă  la crĂ©dibilitĂ© de l’État. Si vous vous refusez Ă  privatiser cette entreprise, alors exigez au moins une rĂ©forme radicale, immĂ©diate et transparente. Sinon, l’histoire retiendra que rien n’a Ă©tĂ© fait pour sauver une compagnie nationale qui, en fin de compte, ne l’est plus que de nom.

* Consultant en organisation industrielle et logistique.

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Rencontre à Bizerte sur les instruments de défense commerciale

Vendredi 30 mai 2025, Ă  Bizerte, une journĂ©e de sensibilisation dĂ©diĂ©e aux instruments de la dĂ©fense commerciale a permis aux participants, cadres institutionnels et opĂ©rateurs Ă©conomiques, de dĂ©battre des moyens pour soutenir les PME tunisiennes face aux intentions protectionnistes de certains pays, exacerbĂ©es par l’annonce, rĂ©cemment, du renforcement des droits de douane par les Etats-Unis.

Lotfi Sahli

Cette rencontre, organisĂ©e par la Chambre de commerce du nord-est de Bizerte, en collaboration avec le ministĂšre du Commerce et avec l’appui de la GIZ, l’agence de coopĂ©ration allemande pour le dĂ©veloppement, a Ă©tĂ© marquĂ©e par la prĂ©sence du ministre du Commerce, et enrichie par une forte mobilisation du ministĂšre, notamment par la participation d’un staff technique composĂ© de hauts cadres. Ces derniers se sont succĂ©dĂ© pour prĂ©senter de maniĂšre dĂ©taillĂ©e les diffĂ©rents instruments juridiques et rĂ©glementaires permettant de protĂ©ger l’économie nationale, en particulier les petites et moyennes entreprises (PME), contre les pratiques dĂ©loyales telles que le dumping.

Face aux tensions protectionnistes

L’accent a Ă©tĂ© mis sur les intentions protectionnistes de certains pays, ainsi que sur les mĂ©canismes d’appui mis en place pour soutenir les PME tunisiennes face Ă  ces menaces.

L’évĂ©nement a rĂ©uni les reprĂ©sentants des cinq gouvernorats du nord (Bizerte, BĂ©ja, Le Kef, Jendouba et Siliana), ainsi que plusieurs opĂ©rateurs Ă©conomiques : industriels, exportateurs, consultants en commerce international

Deux tĂ©moignages ont particuliĂšrement retenu l’attention.

Un industriel local spĂ©cialisĂ© dans les produits sidĂ©rurgiques a vu ses ventes chuter brutalement en raison de la concurrence d’un importateur jugĂ© dĂ©loyal. Suite Ă  cette situation, les services compĂ©tents du ministĂšre du Commerce sont intervenus pour analyser le dossier et prendre les mesures appropriĂ©es.

Un autre cas concernait un fabricant tunisien exportant vers le Maroc, qui a rĂ©cemment Ă©tĂ© confrontĂ© Ă  l’imposition d’une taxe d’entrĂ©e sur son produit, illustrant ainsi les barriĂšres commerciales auxquelles font face les exportateurs tunisiens, mĂȘme dans des pays partenaires.

La rencontre s’est conclue par une discussion amicale et franche entre les opĂ©rateurs Ă©conomiques et les responsables du ministĂšre. Ce moment d’échange direct a permis aux participants de partager leurs expĂ©riences, leurs attentes, mais aussi leurs propositions pour renforcer la compĂ©titivitĂ© des entreprises tunisiennes face aux dĂ©fis du commerce international.

Perspectives encourageantes pour certaines filiĂšres

Parmi les tĂ©moignages marquants, un exportateur d’anguilles tunisiennes vers la CorĂ©e du Sud, l’Australie et les États-Unis a mis en avant l’engouement croissant des marchĂ©s asiatiques pour les produits de la mer tunisiens, Ă©voquant des perspectives encourageantes pour le dĂ©veloppement des exportations dans cette filiĂšre.

À cette occasion, le ministĂšre du Commerce et ses partenaires ont annoncĂ© plusieurs orientations futures, notamment la mise en place de formations ciblĂ©es sur les instruments de dĂ©fense commerciale; un suivi renforcĂ© des dossiers liĂ©s Ă  la concurrence dĂ©loyale; et une collaboration plus Ă©troite avec les opĂ©rateurs Ă©conomiques pour une meilleure rĂ©activitĂ©.

Cette initiative tĂ©moigne de l’engagement concret des autoritĂ©s tunisiennes Ă  dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts Ă©conomiques nationaux, tout en favorisant une intĂ©gration compĂ©titive et durable dans le commerce international.

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Les clés des marchés africains pour les entreprises tunisiennes

Face Ă  l’impĂ©ratif de croissance externe, Qawafel a orchestrĂ© une nouvelle session de son Qawafel Gathering, le 29 mai 2025, Ă  Tunis, axĂ©e sur les dynamiques des marchĂ©s africains. Lesquelles offrent d’immenses opportunitĂ©s aux entreprises tunisiennes prĂ©parĂ©es avec rigueur. La comprĂ©hension, la confiance et une vision Ă  long terme sont les piliers du succĂšs.

En prĂ©lude, Salah Bo ulila, managing director de Mazam, a prĂ©sentĂ© une infographie sur les modes d’internationalisation (export, implantation, franchise, e-export), analysant avantages, prĂ©requis et risques de chacune de ces actions permettant le dĂ©ploiement extĂ©rieur de l’entreprise.

Un panel d’experts reconnus a Ă©tĂ© conviĂ© pour Ă©clairer les dĂ©bats : Iheb Beji, co-fondateur et ceo de Medianet, Riadh Aziez, prĂ©sident de la Chambre syndicale nationale des conseillers Ă  l’internationalisation (Utica), Rim Ayari, fondatrice de WeFranchiz, et Baligh Hamdi, fondateur et ceo de B2M Group.

Les rĂ©flexions issues de ce panel ont Ă©tĂ© enrichies par un tĂ©moignage de Radhia Kamoun, fondatrice de Gourmandise, recueilli lors d’un entretien dĂ©diĂ©.

L’Afrique entre mythes et rĂ©alitĂ©s

La discussion a confrontĂ© les idĂ©es reçues. L’implantation d’une filiale en Afrique, si elle est plus coĂ»teuse initialement, s’avĂšre souvent plus rentable Ă  long terme. Pour l’IT, «ce n’est pas forcĂ©ment plus cher», a nuancĂ© M. Hamdi. La joint-venture n’est pas la solution universelle pour la sĂ©curitĂ© d’entrĂ©e; «la plus sĂ»re est d’ĂȘtre seul», a-t-il estimĂ©, tout en reconnaissant l’aide de partenaires locaux pour la gouvernance.

M. Aziez a insistĂ© sur l’importance d’une prĂ©sence de terrain pour «apprĂ©hender les Ă©carts culturels.» L’exportation, bien qu’elle soit le  «cheminement le plus naturel», n’est pas sans risques. La difficultĂ© majeure, selon M. Aziez, est d’«organiser et de comprendre le pays.»

Mme Ayari a confirmĂ© que mĂȘme pour la franchise, il faut «commencer par exporter pour tester le marchĂ©.»

Pour une stratégie africaine efficace

La diversitĂ© du continent est cruciale, a rappelĂ© M. Beji : «L’Afrique se rĂ©partit sur 3-4 ‘‘continents’’ en termes de spĂ©cificitĂ©s.» Il a soulignĂ© l’importance de «commencer par des partenaires locaux pour travailler Ă  moyen ou long terme.» Les «3 P» – passion, patience et pertinence – ont Ă©tĂ© Ă©rigĂ©s en boussole par M. Beji : une «passion pour le marché» est indispensable pour un cycle de 1 Ă  3 ans avant rĂ©sultats. La pertinence de l’offre doit ĂȘtre validĂ©e. La nĂ©cessitĂ© de s’internationaliser, face Ă  l’étroitesse du marchĂ© tunisien, a Ă©tĂ© martelĂ©e par M. HamdiDe l’initiation Ă  la pĂ©rennisation

L’entrĂ©e en Afrique exige persĂ©vĂ©rance. L’expĂ©rience de Medianet dans le cadre du groupement professionnel qu’elle a cofondĂ©e, Get’IT, l’illustre : aprĂšs des Ă©checs, des Ă©tudes de marchĂ© ont ouvert des portes. «Les dĂ©buts sont difficiles», a concĂ©dĂ© M. Beji, soulignant l’importance de «dĂ©velopper l’amitiĂ© avec le client.» Le soutien institutionnel est utile, mais «la volontĂ© de faire des affaires en Afrique subsaharienne» prime, selon M. Hamdi. Les dĂ©fis (stabilitĂ© politique, questions sanitaires, concurrence) sont rĂ©els, mais surmontables avec des partenaires locaux.

Le franchisage, levier d’expansion

Mme Ayari a voulu «casser les stĂ©rĂ©otypes» : la franchise n’est pas rĂ©servĂ©e aux grands groupes et peut ĂȘtre initiĂ©e avec des budgets raisonnables si l’on a un «produit vraiment puissant» et une organisation solide. Les prĂ©requis, selon M. Beji, incluent «les processus et la clarification.» Mme Ayari a insistĂ© sur la protection de la propriĂ©tĂ© intellectuelle, la sĂ©curitĂ© et la validation de la demande locale. La protection de la marque est centrale.

L’intervention de Mme Kamoun, fondatrice de Gourmandise, a offert un Ă©clairage prĂ©cieux. «Il faut aller Ă  la recherche des opportunitĂ©s», a-t-elle affirmĂ©, et «avoir un concept qui a fait ses preuves, duplicable.» L’implantation en Libye depuis 2022 illustre cette vision, l’export simple n’étant pas rentable. Être franchiseur, c’est «le transfert de savoir-faire Ă  un partenaire avec qui les valeurs sont partagĂ©es. Le choix du partenaire est l’élĂ©ment le plus important.» La supervision par une Ă©quipe dĂ©diĂ©e est vitale (choix des lieux, formation, audits continus). «Si on fait bien les choses, on apprend continuellement. On ne peut pas exporter un concept si on ne le maĂźtrise pas.» Les dĂ©fis incluent la documentation exhaustive («Tout doit ĂȘtre Ă©crit») et l’adaptation au pays, «normale.»

Secteurs clés et mentalité gagnante

M. Aziez a identifiĂ© des secteurs porteurs : agro-industrie, bureaux d’études, BTP, santĂ©, digital, formation. Il a prĂŽnĂ© l’humilitĂ© pour aborder l’Afrique subsaharienne : «Il ne faut pas dire qu’on veut exporter sur l’Afrique subsaharienne si vous ne supportez pas l’inverse.» La demande est forte, et le manque de «confiance dans le commerce Ă  l’international» serait le principal frein.

Cette rencontre de Qawafel a dĂ©montrĂ© que l’Afrique offre d’immenses opportunitĂ©s aux entreprises tunisiennes prĂ©parĂ©es avec rigueur. ComprĂ©hension des marchĂ©s, relations de confiance et vision Ă  long terme sont les piliers du succĂšs.

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Industrie │ Rencontre des savoir-faire italiens et tunisiens

«La rencontre entre les savoir-faire italiens et tunisiens est crĂ©atrice de valeur, d’emplois et d’innovation : les maĂźtres mots d’un partenariat fondĂ© sur une croissance partagĂ©e».

C’est ce qu’a Ă©crit l’ambassade d’Italie en Tunisie sur ses rĂ©seaux sociaux, en commentant la visite effectuĂ©e cette semaine par l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, Ă  des entreprises manufacturiĂšres italiennes d’excellence actives en Tunisie dans les secteurs stratĂ©giques de l’automobile, du textile et de la mĂ©canique.

Le tag «Diplomatie de croissance» est mis en avant, fait remarquer pour sa part l’agence italienne Ansa.

Avec environ 1000 entreprises opĂ©rant en Tunisie et assurant plus de 83 000 emplois directs, l’Italie demeure le premier investisseur Ă©tranger en Tunisie dans le secteur Ă©nergĂ©tique et le deuxiĂšme investisseur global avec un volume d’investissements atteignant 3,7 milliards de dinars en 2024.

I. B.

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L’affaire Dali Rtimi et la crise environnementale de Gabùs

Le jeune militant Ă©cologiste Dali Rtimi (R’timi) risque jusqu’à 10 ans de prison aprĂšs avoir Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©, le 23 mai 2025, lors d’une manifestation pacifique contre la pollution industrielle Ă  GabĂšs, dans le sud du pays, organisĂ©e par le collectif Stop Pollution. Cette affaire remet la crise environnementale de GabĂšs au centre du dĂ©bat national en Tunisie.

Imed Bahri

AprĂšs l’émission, le 26 mai, d’un mandat de dĂ©pĂŽt Ă  son encontre, ainsi qu’à l’encontre de deux autres activistes, Rtimi est dĂ©sormais accusĂ© de multiples chefs d’accusation, notamment d’agression contre un agent de la fonction publique – une infraction passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison en vertu de l’article 127 du Code pĂ©nal – ainsi que de rĂ©bellion et de constitution d’un groupe criminel.

Les groupes de défense des droits humains affirment que ces accusations sont motivées par des considérations politiques et visent à faire taire la dissidence.

Rtimi aurait tentĂ© de protĂ©ger d’autres manifestants lorsque la police est intervenue violemment. Lui et deux autres personnes ont Ă©tĂ© frappĂ©s sur place, puis au poste de police, selon l’Association Intersection pour les droits et les libertĂ©s.

«Ils ont subi de nouvelles violences physiques et psychologiques», a dĂ©clarĂ© Rami Ben Salah, porte-parole de l’association Ă  The New Arab. Et d’ajouter : «Ils se sont Ă©galement vu refuser l’accĂšs Ă  un avocat, ce qui constitue une violation flagrante de la loi n° 5 de 2016.»

«Le corps du jeune homme porte des traces visibles de coups», a dĂ©clarĂ© le ComitĂ© pour le respect des libertĂ©s et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT) dans un communiquĂ©, dĂ©nonçant ce qu’il a qualifiĂ© de «tentative de masquer les abus policiers et de criminaliser l’activisme».

Les avocats affirment avoir Ă©tĂ© harcelĂ©s alors qu’ils tentaient de dĂ©fendre les militants. D’autres sympathisants venus Ă  GabĂšs en signe de solidaritĂ© ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s et fouillĂ©s, certains Ă©tant interrogĂ©s pour avoir portĂ© des pancartes de protestation dans leurs voitures, selon des associations locales.

Les arrestations ont ravivé la colÚre à GabÚs, ville cÎtiÚre souvent décrite comme la zone de sacrifice environnemental de la Tunisie.

La méfiance croissante du public

La manifestation du 23 mai s’inscrivait dans le cadre de nombreuses actions menĂ©es par la jeunesse locale exigeant la dĂ©molition des usines industrielles toxiques du Groupe chimique tunisien (GCT), une entreprise publique.

Les habitants affirment que les unitĂ©s de traitement du phosphate contaminent l’air, la mer et les sols de la ville depuis des dĂ©cennies.

L’industrie du phosphate a longtemps Ă©tĂ© un pilier de l’économie tunisienne post-indĂ©pendance, mais Ă  GabĂšs, le coĂ»t est exorbitant.

Les habitants signalent des taux Ă©levĂ©s de cancer, d’infertilitĂ© et de maladies respiratoires, ainsi que l’effondrement des Ă©cosystĂšmes marins et la perte de moyens de subsistance traditionnels comme la pĂȘche et l’agriculture.

«Juste vivre sans ĂȘtre empoisonnĂ©s»

Le mouvement Stop Pollution est né aprÚs la révolution de 2011, porté par une jeunesse désillusionnée face à la crise écologique que traverse le pays.

En 2017, le gouvernement s’était engagĂ© Ă  dĂ©localiser les installations les plus dangereuses hors de la ville, mais ce projet n’a jamais Ă©tĂ© concrĂ©tisĂ©.

Une explosion meurtriĂšre dans une usine d’asphalte en 2021, qui a tuĂ© six ouvriers, a encore accru la mĂ©fiance du public, notamment aprĂšs la rĂ©vĂ©lation du stockage de nitrate d’ammonium – le mĂȘme produit chimique Ă  l’origine de la catastrophe du port de Beyrouth – Ă  proximitĂ© de zones rĂ©sidentielles.

De nouveaux projets industriels, notamment une usine d’ammoniac et une initiative pour l’hydrogĂšne vert, ont suscitĂ© de nouvelles craintes.

Bien que prĂ©sentĂ©s comme faisant partie de la transition Ă©nergĂ©tique verte de la Tunisie, les militants avertissent qu’ils risquent de reproduire le mĂȘme modĂšle : des projets extractifs imposĂ©s aux communautĂ©s vulnĂ©rables sans consultation ni garanties environnementales.

«Nous voulons juste vivre sans ĂȘtre empoisonnĂ©s», scandaient les manifestants la semaine derniĂšre Ă  GabĂšs.

Dans un pays en proie à l’inflation, au chîmage et à l’autoritarisme, la crise environnementale de Gabùs a rarement fait la une des journaux nationaux.

Pourtant, pour les associations de dĂ©fense des droits humains, ces arrestations s’inscrivent dans une rĂ©pression plus large de la dissidence.

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La Tunisie prévoit une hausse de 64 % de la récolte céréaliÚre

Le ministre de l’Agriculture, Ezzedine Ben Cheikh, a annoncĂ© mercredi 28 mai 2025 que la rĂ©colte cĂ©rĂ©aliĂšre de la Tunisie devrait atteindre 1,8 million de tonnes cette saison, soit une augmentation de 64% par rapport Ă  l’annĂ©e derniĂšre. Il s’agit de la meilleure rĂ©colte depuis cinq ans, aprĂšs plusieurs saisons de sĂ©cheresse qui ont fortement impactĂ© l’agriculture nationale.

Cette hausse substantielle de la production est attribuĂ©e Ă  l’amĂ©lioration des conditions mĂ©tĂ©orologiques, notamment Ă  des prĂ©cipitations suffisantes dans les principales rĂ©gions agricoles.

«C’est une bonne saison, avec environ 1,8 million de tonnes attendues», a dĂ©clarĂ© M. Ben Cheikh. L’annĂ©e derniĂšre, la rĂ©colte cĂ©rĂ©aliĂšre tunisienne a atteint environ 1,1 million de tonnes, ce qui est insuffisant pour rĂ©pondre Ă  la demande intĂ©rieure.

La Tunisie, aux prises avec une profonde crise financiĂšre, a Ă©tĂ© gravement touchĂ©e par la hausse des prix mondiaux du blĂ© et par les sĂ©cheresses consĂ©cutives, qui ont entravĂ© les efforts de sĂ©curitĂ© alimentaire. L’augmentation prĂ©vue de la production cĂ©rĂ©aliĂšre cette saison permettra au pays de rĂ©duire sa dĂ©pendance aux importations, une Ă©tape cruciale compte tenu de ses difficultĂ©s Ă©conomiques.

Forte dépendance des importations de céréales

Au cours de la derniĂšre dĂ©cennie, la rĂ©colte cĂ©rĂ©aliĂšre annuelle moyenne de la Tunisie a Ă©tĂ© d’environ 1,5 million de tonnes, tandis que la consommation annuelle a atteint environ 3,4 millions de tonnes. De ce fait, le pays a fortement dĂ©pendu des importations de cĂ©rĂ©ales pour combler le dĂ©ficit. La hausse de la production de cette annĂ©e pourrait attĂ©nuer partiellement ce problĂšme et renforcer la sĂ©curitĂ© alimentaire.

Cette campagne rĂ©ussie devrait marquer une Ă©tape importante dans la revitalisation du secteur agricole tunisien, confrontĂ© Ă  des dĂ©fis climatiques et Ă©conomiques. Le gouvernement espĂšre que l’amĂ©lioration des rendements permettra non seulement de rĂ©duire les coĂ»ts d’importation, mais aussi de renforcer la position du pays sur le marchĂ© agricole rĂ©gional.

I. B.

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Tunis accueille le 3e Camp HydrogĂšne Vert

Le rĂ©seau Med-Gem organise la 3e Ă©dition du Camp HydrogĂšne Vert, du 7 au 11 juillet 2025 Ă  l’École Polytechnique de Tunisie Ă  Sidi Bou SaĂŻd, sous le thĂšme Â«De la thĂ©orie Ă  l’action» avec la participation de 30 experts : 10 issus des pays de l’Union europĂ©enne (UE) et de la rĂ©gion Mena, et 20 de Tunisie.

Cette initiatives est financĂ©e par l’UE et le ministĂšre fĂ©dĂ©ral allemand de la CoopĂ©ration Ă©conomique et du DĂ©veloppement (BMZ), Ă  travers le projet «HydrogĂšne vert pour une croissance Ă©conomique durable et une Ă©conomie dĂ©carbonĂ©e en Tunisie» (H2Vert.TUN), et mise en Ɠuvre par le ministĂšre tunisien de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie (Mime) et l’Agence allemande de coopĂ©ration (GIZ), en collaboration avec l’École nationale d’ingĂ©nieurs de Tunis (Enit), l’École polytechnique de Tunisie et avec le soutien mĂ©diatique d’EU Neighbours South.

Fort du succĂšs des deux premiers camps au Maroc et au Liban, cette universitĂ© d’étĂ© et hackathon rĂ©gional exclusif UE-Sud de la MĂ©diterranĂ©e offre aux Ă©tudiants une occasion unique d’approfondir leurs connaissances des technologies de l’hydrogĂšne renouvelable tout en favorisant la collaboration et l’innovation transfrontaliĂšres.

Pendant quatre jours intensifs, les Ă©tudiants acquerront une expĂ©rience pratique de la production, du stockage, de la distribution et des applications de l’hydrogĂšne dans des secteurs tels que l’énergie, les transports et l’industrie, aux cĂŽtĂ©s d’experts et de mentors de renom.

I. B.

D’aprùs EU Neighbours South.

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KaĂŻs SaĂŻed â”‚ «Les politiques sociales vont crĂ©er la richesse»

Quoi qu’en en disent certains analystes rĂ©ticents et perplexes, KaĂŻs SaĂŻed ne se doute pas de la rĂ©ussite de la «rĂ©volution lĂ©gislative» qu’il est en train d’imprimer dans le domaine social, «dĂšs lors qu’elle est un prĂ©alable nĂ©cessaire Ă  crĂ©ation de la richesse».   

C’est ce que le prĂ©sident de la RĂ©publique a rĂ©itĂ©rĂ©, en prĂ©sidant, jeudi 29 mai 2025, au palais de Carthage, une rĂ©union du Conseil des ministres, au cours de laquelle il a rĂ©affirmĂ© son engagement Ă  aller de l’avant sur la voie qu’il s’était tracĂ©e Ă  cet Ă©gard.

Nullement perturbĂ© par les avertissements Ă©manant de certains experts et opĂ©rateurs Ă©conomiques, soulignant les impacts nĂ©gatifs de certaines lois promulguĂ©es dans le cadre de la rĂ©volution lĂ©gislative Ă  caractĂšre social qu’il a mis en Ɠuvre avec l’appui inconditionnel d’un parlement complĂštement acquis, KaĂŻs SaĂŻed a encore dĂ©fendu sa politique visant, selon ses termes, Ă  «concrĂ©tiser les revendications du peuple».

Haro sur la sous-traitance et l’emploi prĂ©caire

Selon un communiquĂ© rendant compte de cette rĂ©union, le chef de l’Etat a insistĂ© sur la nĂ©cessitĂ© que le projet de dĂ©cret-loi portant interdiction de la sous-traitance dans les secteurs public et privĂ© soit clair et Ă  la hauteur des attentes populaires.

Ce dĂ©cret-loi devra permettre de dissoudre la sociĂ©tĂ© Itissalia Services et Ă  l’intĂ©gration des agents et ouvriers y relevant qui ont Ă©tĂ© recrutĂ©s conformĂ©ment Ă  ce type de contrats. L’objectif ultime, selon le chef de l’Etat, Ă©tant de «mettre fin Ă  jamais Ă  cette forme dĂ©guisĂ©e d’esclavage dans le secteur public».

Lors de cette réunion, Saïed a réitéré sa ferme position de principe visant à rompre avec les «solutions en demi-teinte», soulignant que le pays mÚne, sous conduite, une «guerre de libération nationale» sur tous les fronts.

Il a aussi mis en avant la corrĂ©lation Ă©troite entre la garantie des droits des travailleurs et la relance de l’investissement, dĂ©nonçant, Ă  ce titre, l’adoption, par le passĂ©, de textes «sur mesure» qui au lieu de contribuer Ă  la crĂ©ation de la richesse, ont «favorisĂ© l’économie rentiĂšre et les taux de croissance erronĂ©s», mettant ainsi en question les statistiques officielles rĂ©guliĂšrement publiĂ©es par l’Institut national de la statistique (INS), accusĂ© ainsi, Ă  demi-mot, de participer Ă  l’épanouissement de cette «économie rentiĂšre».

Le prĂ©sident SaĂŻed a aussi Ă©voquĂ© la situation des ouvriers de chantiers, recommandant de trouver de nouvelles solutions aux catĂ©gories pauvres et aux jeunes dĂ©sƓuvrĂ©s, victimes de l’échec des politiques d’exclusion qui les ont privĂ©s de leur droit lĂ©gitime Ă  un travail dĂ©cent et Ă  une rĂ©munĂ©ration juste et Ă©quitable.

La rĂ©union du conseil des ministres a permis Ă©galement de dĂ©battre des nouveaux mĂ©canismes visant Ă  dĂ©velopper les caisses sociales afin que celles-ci retrouvent leurs Ă©quilibres financiers et puissent ainsi s’acquitter de leur mission dans les meilleures conditions.

Le chef de l’État a, en outre, rĂ©itĂ©rĂ© son appel Ă  rĂ©affecter les fonds allouĂ©s Ă  certains Ă©tablissements publics qualifiĂ©s d’«inutiles» au recrutement au sein d’autres Ă©tablissements plus utiles, ce qui, selon lui, profiterait aux personnes recrutĂ©es et Ă  la patrie tout entiĂšre.

Le salut par les entreprises communautaires

Dans ce mĂȘme contexte, le conseil a examinĂ© les moyens permettant de simplifier les procĂ©dures de lancement des sociĂ©tĂ©s communautaires, dont il espĂšre qu’elles donneront du travail aux jeunes et relanceront les dynamiques Ă©conomiques dans les rĂ©gions.

Le conseil a dĂ©noncĂ© les «cartels» qui tentent de mettre en Ă©chec l’émergence de ce type d’entreprises, prĂ©cise le mĂȘme communiquĂ©, laissant ainsi entendre que les difficultĂ©s qu’éprouvent certaines entreprises communautaires Ă  dĂ©marrer leurs activitĂ©s ne sont pas dues au mauvais montage de leur business plan ou Ă  l’incompĂ©tence de leurs promoteurs, mais Ă  un complot ourdi contre ce projet prĂ©sidentiel par des groupes d’intĂ©rĂȘt appuyĂ©s par des agents au sein mĂȘme de l’Etat.

Ces sociĂ©tĂ©s ont connu un succĂšs retentissant dans nombre de pays et ont Ă©tĂ© bĂ©nĂ©fiques aussi bien pour leurs promoteurs que pour la collectivitĂ© nationale, a soulignĂ© le conseil, laissant entendre qu’il n’y a aucune raison pour qu’elles ne rĂ©ussissent pas aussi en Tunisie.

Au terme de cette rĂ©union, le prĂ©sident de la RĂ©publique a rĂ©itĂ©rĂ© son appel Ă  poursuivre sans relĂąche la bataille contre la corruption, soulignant que la croissance effective ne saurait ĂȘtre rĂ©alisĂ©e que dans le cadre d’institutions transparentes.

Il a fustigĂ© Ă  ce propos ce qu’il a appelĂ© une «prĂ©-campagne Ă©lectorale dĂ©guisĂ©e» menĂ©e dans le dessein de faire rĂ©pandre, Ă  tort, que la situation en Tunisie est «dĂ©sespĂ©rĂ©e» et que le pays est en proie Ă  des crises permanentes.

Donc, si on a bien compris, pour le prĂ©sident SaĂŻed, la situation en Tunisie est bonne. Certains chiffres inquiĂ©tants relatifs Ă  la croissance, Ă  l’inflation, au chĂŽmage et Ă  l’investissement sont faux, et avancĂ©s par des personnes malintentionnĂ©es sinon en campagne prĂ©-Ă©lectorale. En vĂ©ritĂ©, les richesses vont ĂȘtre créées par tous ces milliers de nouveaux emplois créés au sein de l’administration publique. Et par toutes ces entreprises communautaires qui vont ĂȘtre Ă©paulĂ©es par l’Etat. On ne perd donc rien Ă  attendre, et Ă  espĂ©rer un renversement de tendance qui tarde Ă  venir depuis.

I. B.   (avec Tap).

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Tunisie │ 3 400 migrants rapatriĂ©s depuis le dĂ©but de l’annĂ©e, et aprĂšs ?

On connaĂźt certes le nombre de migrants irrĂ©guliers rapatriĂ©s de Tunisie avec l’aide financiĂšre et logistique de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), mais connaĂźt-on celui de leurs semblables qui restent au pays, dans des conditions de prĂ©caritĂ© et d’insĂ©curitĂ©, tout en caressant l’espoir de rejoindre un jour l’Europe par voie maritime ? On ne rĂšgle pas ce problĂšme en reportant sans cesse sa solution. (Ph. Les migrants font des enfants apatrides, comme eux).

Imed Bahri   

«Quelque 3 400 migrants irrĂ©guliers ont volontairement quittĂ© la Tunisie depuis le dĂ©but de l’annĂ©e», a dĂ©clarĂ© sur Radio Sfax, jeudi 29 mai 2025, le porte-parole de la Garde nationale, Houssemeddine Jebabli, qui a prĂ©cisĂ© que les autoritĂ©s «organisent actuellement deux vols de rapatriement volontaire chaque semaine, en plus de nombreux dĂ©parts individuels».

«Avant-hier, un vol spĂ©cial a Ă©tĂ© organisĂ© au dĂ©part de l’aĂ©roport de Tunis-Carthage et un autre est prĂ©vu aujourd’hui [jeudi], toujours dans le cadre des rapatriements volontaires», a indiquĂ© M. Jebabli, ajoutant que la Tunisie a rĂ©ussi Ă  renforcer les contrĂŽles aux frontiĂšres, contribuant Ă  limiter l’entrĂ©e des migrants irrĂ©guliers par voie terrestre et leur dĂ©part vers l’Europe par voie maritime.

Une zone de transit vers l’Europe

Selon le porte-parole de la garde nationale, de plus en plus de migrants comprennent dĂ©sormais que la Tunisie n’est pas une zone de transit vers l’Europe. Ils tentent donc d’atteindre d’autres cĂŽtes en dehors de la Tunisie pour tenter de traverser la MĂ©diterranĂ©e, a expliquĂ© Jebabli, en citant, Ă©galement, l’opĂ©ration en cours de dĂ©mantĂšlement du camp de fortune des migrants irrĂ©guliers installĂ© Ă  El-Amra, Ă  21 km au sud de Sfax, sur un terrain appartenant Ă  l’Etat sur un site hĂ©bergeant environ 3.000 migrants. «L’Etat agit avec fermetĂ© pour rĂ©tablir l’ordre, rĂ©cupĂ©rer les biens publics et restituer les biens privĂ©s Ă  leurs propriĂ©taires lĂ©gitimes», a dĂ©clarĂ© le porte-parole, soulignant que l’évacuation se dĂ©roulait pacifiquement, suite Ă  des nĂ©gociations avec les migrants. L’opĂ©ration implique plusieurs agences du ministĂšre de l’IntĂ©rieur, ainsi que le Croissant-Rouge tunisien, les Scouts tunisiens et les autoritĂ©s locales de Sfax.

Cependant, les autoritĂ©s tunisiennes ne disent gĂ©nĂ©ralement pas oĂč les migrants expulsĂ©s des camps dĂ©mantelĂ©s sont relocalisĂ©s, ni combien d’entre eux se trouvent encore sur le sol tunisien.

Elles ne communiquent pas non plus sur le nombre de migrants, subsahariens ou autres, provenant d’autres rĂ©gions, rĂ©sidant irrĂ©guliĂšrement dans notre pays, et qui continuent de vivre dans des conditions de grande prĂ©caritĂ©, Ă  El-Amra ou Jebeniana, oĂč ils sont trĂšs visibles, en raison de leur rassemblement dans des camps de fortune, et partout ailleurs dans le pays, oĂč ils tentent de vivoter comme ils peuvent dans un dĂ©nuement total.

De la poudre aux yeux

Pour un camp dĂ©mantelĂ© ici, combien d’autres sont Ă©rigĂ©s aussitĂŽt aprĂšs lĂ -bas ? Cela aussi M. Jebabli ne nous le dit pas, mais on peut aisĂ©ment deviner le sort des migrants que l’on dĂ©place sans cesse : ils vont de rassembler ailleurs.

Aussi les opĂ©rations, trĂšs mĂ©diatisĂ©es, de dĂ©mantĂšlement des camps de migrants sont-elles de la poudre aux yeux, pour dire que les autoritĂ©s font quelque chose pour calmer la colĂšre des citoyens qui ne peuvent plus accĂ©der Ă  leurs champs. Sauf qu’entre une opĂ©ration et une autre, rien ne change en rĂ©alitĂ© et le problĂšme est simplement dĂ©placĂ© et sa solution reportĂ©e aux calendes grecques. Car que disent les migrants dĂ©placĂ©s quand on les interroge – et on le fait rarement ? Ils demandent au gouvernement tunisien de les laisser partir en Europe, ou de leur permettre de travailler sur place, de louer des maisons, de vivre et de faire vivre leurs familles, d’autant que beaucoup d’entre eux sont en couple et ont des enfants en bas Ăąge, pour la plupart nĂ©s sur le sol tunisien, et non enregistrĂ©s auprĂšs des services civils.

Les dindons de la farce

Ces apatrides vivant parmi nous, qui n’ont pratiquement aucun droit et dont le nombre exact reste un secret bien gardĂ©, ne sont pas tous candidats au rapatriement volontaire, et mĂȘme s’ils l’étaient, aura-t-on sĂ©rieusement les moyens de les rapatrier tous ? Les empĂȘcher de rejoindre l’Europe en renforçant les contrĂŽles sĂ©curitaires au niveau des cĂŽtes tunisiennes, tout en menaçant de sanctionner ceux qui les font travailler ou leur louent des maisons ne rĂ©glera pas le problĂšme qu’ils posent au pays. Cela, au contraire, compliquera la situation pour eux et pour les populations locales qui sont souvent confrontĂ©es Ă  leur prĂ©sence massive, ici ou lĂ , au grĂ© de leurs dĂ©placements, spontanĂ©s ou forcĂ©s.

En dĂ©finitive, seuls les EuropĂ©ens tirent bĂ©nĂ©fice de cette situation inextricable, puisque les flux des migrants irrĂ©guliers en provenance de la Tunisie ont fortement baissĂ© ces deux derniĂšres annĂ©es, et ils ne cessent d’ailleurs de le crier sur tous les toits, avec force chiffres, en formant le souhait de renforcer leur coopĂ©ration sĂ©curitaire avec la Tunisie. Mais que gagne, rĂ©ellement, la Tunisie au renforcement de cette coopĂ©ration ? Rien, que davantage de problĂšmes sur les bras, tout en Ă©tant dĂ©nuĂ©e des moyens financiers et logistiques pour y faire face. Les Tunisiens sont donc, jusqu’à preuve du contraire, les dindons de cette farce, dont les premiĂšres victimes restent les migrants irrĂ©guliers : une sous-humanitĂ© abandonnĂ©e Ă  son sort par un Nord prospĂšre, repu et Ă©goĂŻste.

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Tunisie │ Hausse de 57,2% des exportations d’huile d’olive conditionnĂ©e

Le volume d’huile d’olive conditionnĂ©e exportĂ©e de Tunisie jusqu’à fin avril 2025 a augmentĂ© de 57,2%, par rapport Ă  la mĂȘme pĂ©riode de l’annĂ©e derniĂšre. Les principaux marchĂ©s de destination sont le Canada, les États-Unis, l’Union europĂ©enne et les pays du Golfe.

Ce chiffre a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© lors d’une rĂ©union du Conseil tunisien de l’huile d’olive conditionnĂ©e, qui a portĂ© sur les derniers dĂ©veloppements de la saison d’exportation de ce produit spĂ©cifique 2024-2025, prĂ©sidĂ©e par le chef de cabinet du ministre de l’Industrie, Afef Chachi Tayari, en prĂ©sence de reprĂ©sentants des structures d’appui et des professionnels.

Le Conseil a Ă©galement passĂ© en revue la mise en Ɠuvre de la campagne de promotion d’intĂ©rĂȘt public 2025 pour l’huile d’olive conditionnĂ©e, visant Ă  renforcer davantage le positionnement de ce produit sur les marchĂ©s Ă©trangers prometteurs, Ă  promouvoir l’origine tunisienne et Ă  diversifier les destinations d’exportation, d’autant que les Etats-Unis viennent d’imposer des droits de douane de 28% aux produits en provenance de la Tunisie.

Le Centre technique de l’emballage (Packtek) est chargĂ© de prĂ©parer le programme publicitaire et promotionnel pour la participation aux grandes foires internationales, telles que l’Exposition internationale de l’industrie alimentaire Ă  DubaĂŻ et le Food and Beverage Show Ă  Londres, d’organiser un Ă©vĂ©nement promotionnel pour l’huile d’olive tunisienne en l’honneur du corps diplomatique accrĂ©ditĂ© en Tunisie et d’inviter des dĂ©lĂ©gations commerciales europĂ©ennes en Tunisie dans le cadre du projet de coopĂ©ration Exporti.

La rĂ©union a Ă©galement prĂ©sentĂ© le Guide de procĂ©dure pour l’attribution et le dĂ©caissement des subventions du Fonds de promotion de l’huile d’olive conditionnĂ©e (Foprohoc), qui vise Ă  simplifier les procĂ©dures d’enregistrement et de dĂ©caissement des subventions. Ce guide sera adoptĂ© dans le cadre de la digitalisation des procĂ©dures d’accĂšs aux soutiens du fonds.

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