
Les 2 et 3 mai 2025, la deuxième édition du hackathon «MutualHack», organisé par la MAE Assurances, a rassemblé une cinquantaine d’étudiants venus relever un défi ambitieux: transformer des idées en projets concrets en seulement 48 heures. Objectif: faire émerger des solutions innovantes répondant aux enjeux sociaux, économiques ou technologiques actuels.
À l’issue du marathon, trois groupes d’étudiants ont été sélectionnés pour bénéficier de trois chèques de financement, leur permettant de concrétiser leurs projets. Ces derniers bénéficieront également d’une période d’incubation de trois mois, encadrée par des experts de haut niveau.

Parmi les membres du jury, Ghazi Saddam a détaillé les critères ayant guidé l’évaluation des projets. Il évoque une approche rigoureuse, combinant exigence et bienveillance, axée sur cinq piliers fondamentaux: impact, innovation, faisabilité technique, viabilité économique et progression au cours du hackathon.
«On cherchait des idées capables de faire la différence, pas seulement localement mais aussi à l’échelle régionale ou internationale», explique-t-il. L’originalité des solutions proposées devait s’ancrer dans des besoins réels du marché. Il ne suffisait pas d’innover pour innover: chaque projet devait démontrer une utilité claire, un modèle économique solide et une capacité à évoluer vers une mise sur le marché.
L’évaluation a également porté sur la capacité des équipes à progresser dans le temps imparti. Selon le juré, certaines ont su pivoter, affiner leur approche ou intégrer des feedbacks en continu, donnant lieu à des prototypes presque prêts à être testés dans des secteurs comme l’assurance automobile, agricole ou encore immobilière. Le pitch final, quant à lui, représentait un exercice transversal: il devait traduire l’ensemble de l’effort fourni, mêlant rigueur analytique, clarté du message et adéquation au marché.

Pour Helmi Jebali, chef du département Innovation, Recherche et Étude prospective chez MAE Assurances, cette édition 2025 se démarque par sa dimension inclusive. «Nous avons sillonné toute la Tunisie, en touchant plus de 2400 jeunes, afin d’élargir les opportunités à tous les profils», affirme-t-il. Sur ces milliers de candidatures, seuls 103 talents ont été retenus pour participer au hackathon, dont plusieurs bénéficieront d’un accompagnement au-delà de la compétition.
Face au niveau élevé des projets, les organisateurs ont en effet décidé d’étendre l’incubation à cinq équipes supplémentaires, offrant ainsi plus de chances aux idées prometteuses de devenir des entreprises viables. Le soutien proposé inclut un mentorat technologique, un encadrement juridique et un appui financier.
Parmi les lauréats, Bechir Karmeni témoigne de l’expérience enrichissante vécue durant l’événement. Habitué des compétitions – «deux à trois par mois», confie-t-il –, il considère ce hackathon comme l’un des plus marquants, grâce à la qualité des encadrants et à celle des participants. Avec ses deux coéquipiers, il a choisi de s’attaquer à un problème courant mais peu traité: le stress chronique des employés. Leur solution? Une plateforme RH intégrant l’intelligence artificielle pour permettre aux collaborateurs d’exprimer leur mal-être et de mieux le gérer.
Fort du prix remporté, son équipe ambitionne désormais de lancer une startup en Tunisie. Une incubation est déjà prévue dans les trois mois à venir pour concrétiser cette idée et l’introduire sur le marché.

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