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FILT 2025: un espace jeunesse réinventé entre design, jeu et imaginaire

A la 39ème édition de la Foire Internationale du Livre de Tunis (FILT), placée sous le signe “Lire pour construire”, la conception de l’espace dédié à l’enfance ne se contentait pas d’être un simple décor, mais constituait une véritable expression artistique réfléchie pour éveiller les sens et stimuler l’imaginaire. Dès l’entrée, une coupole soigneusement aménagée accueillait les jeunes visiteurs, donnant le ton d’une édition animée par l’ambition “Innover pour rayonner”. A quelques pas, le pavillon dédié aux enfants déployait des couleurs vives et des formes ludiques dans un style épuré invitant à la découverte, au jeu et à l’amour des livres.

Pensé pour être un lieu où l’on peut jouer, apprendre, s’imaginer des aventures et vivre des instants uniques dans un cadre enchanteur, l’espace des tout-petits proposait des ateliers créatifs, des animations interactives, des lectures-spectacles, des ateliers de découpe et de fabrication autour du livre, et différents moments de partage et d’échange.

Avec cette scénographie innovante, la FILT 2025 a démontré combien le design joue un rôle essentiel pour orienter les parcours, éveiller les sens, susciter la curiosité et rendre les espaces plus attrayants et accueillants. C’est aussi une manière de construire une dynamique durable, celle d’un événement capable d’enchanter, d’attirer et de marquer à jamais les esprits, notamment ceux de la petite enfance.

La conception visuelle de ce parcours qui incite à la flânerie, à l’imaginaire et à la découverte, est née d’une collaboration entre la Foire Internationale du Livre de Tunis, le ministère des Affaires culturelles et l’Ecole supérieure des sciences et technologies du design (ESSTED). A la suite d’un concours lancé en décembre 2024, des étudiants de 3ème année Licence publicité graphique et de 1ère année master architecture d’intérieur, accompagnés de leurs enseignants, ont mis leur créativité, leur talent, leurs connaissances et leur passion au service d’une visite inoubliable pour les enfants qui, cette année, ont franchi les portes de la FILT.

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FILT 2025: Faouzia Zouari et Souad Labbize débattent de Francophonie et littérature maghrébine

La Tunisienne Faouzia Zouari et l’Algérienne Souad Labbize, autrices maghrébines et figures de la littérature francophone, étaient invitées, mardi 29 avril, dans le cadre de la 39ème édition de la Foire internationale du livre de Tunis (FILT), à une rencontre organisée par la représentation de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) pour l’Afrique du Nord.

Comme il se doit, elles ont ouvert le débat sur la francophonie et la littérature maghrébine, et échangé autour de leurs visions partant de leurs expériences respectives.

Ainsi, lauréate du prix des Cinq Continents de la Francophonie en 2016, la romancière Faouzia Zouari plaide « contrairement à certains auteurs qui considèrent la francophonie comme un « butin de guerre », pour une lecture plus intime de ce lien à la langue française ». Pour elle, « le français est un butin de mère », et ce en hommage à sa mère et à tout ce qu’elle représente dans sa quête des origines et de la mémoire.

Francophonie, instrument de paix et non de guerre!

Autrice des ouvrages comme « Molière et Shéhérazade » (2018) et « Le Corps de ma mère » (2020), Faouzia Zouari revient sur l’usage de la terminologie de « guerre » par certains écrivains à propos de la francophonie, une vision qu’elle conteste au profit d’une approche qu’elle qualifie de « pacifique », expliquant que « les femmes sont souvent dans une logique de pacification, y compris lorsqu’il s’agit des langues ».

la Francophonie en débat à la FILT 2025

 

En tant que présidente du Parlement des écrivaines francophones ayant pour objectif de faire entendre la voix des auteures femmes d’expression française à travers le monde, elle a relevé que cette initiative s’est voulue une plateforme d’échange d’idées, de mise en exergue des plumes féminines. Le but étant de « renouveler le rapport à la langue française qui a été jusque-là mal perçue en lui attribuant des qualificatifs comme langue du colonisateur, butin de guerre et autres ». Dans ce sens, elle rappellera que la publication notamment du livre intitulé « La francophonie au féminin » répondait à ce besoin de redéfinir une nouvelle approche, celle de « déconstruire les discours et d’en inventer d’autres », une vision qui, selon elle, est loin d’être une utopie, comme certains peuvent penser. Avec ses crises et ses dérives, « Le monde d’aujourd’hui attend des solutions qui émanent des femmes », avance Faouzia Zouari.

Nécessité de créer des liens entre écrivains maghrébins

Nourrie dès son enfance par la littérature francophone, l’écrivaine et traductrice littéraire d’expression française, Souad Labbize, quant à elle, déplore le manque de connaissance mutuelle entre les auteurs du Maghreb. « Les écrivains maghrébins se connaissent rarement », observe-t-elle, soulignant l’importance de créer des liens : « Il est essentiel que nous fassions connaissance les uns avec les autres, et que nous soyons dans cette universalité pour vraiment être à l’origine de discours qui soient au centre du monde ».

Selon Souad Labbize, la notion de « pacifier » l’espace francophone pour qu’il soit moins soumis aux tensions passe notamment par le livre et dépend largement de sa circulation.

Au sujet de la diffusion des œuvres littéraires maghrébines, elle a relevé la présence de plusieurs obstacles citant notamment la question des prix des livres. Elle cite l’exemple de l’édition française de son ouvrage « Le désastre des notables », vendue à 100 dinars, « nettement plus chère que l’édition algérienne », mentionne-t-elle.

Parlant de la créativité, que ce soit dans le cinéma, la littérature ou même la peinture, « il y a une tendance à invisibiliser la créativité féminine », dira Souad Labbize, lauréate du Prix Ibn Khaldoun-Senghor pour sa traduction en français du « Le Désastre de la maison des notables », de la Tunisienne Amira Ghenim, lauréate du Prix de la littérature arabe 2024.

Avec TAP

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FILT : « Le Bisht », un savoir-faire du patrimoine arabe ancestral qui rayonne

Événement culturel incontournable, la Foire Internationale du Livre de Tunis (FILT) s’impose comme un rendez-vous annuel ouvert sur les cultures et les arts du monde entier. Outre la littérature, les traditions autour du patrimoine et des métiers artistiques occupent une place importante dans cette fête du livre ouverte sur l’histoire des peuples et des nations, dans une mosaïque de couleurs intemporelle.

Au pavillon saoudien, le fameux Bisht Hassawi, en référence à la ville d’Al-Ahsa, au Sud du Royaume, est un patrimoine vestimentaire par excellence qui se déploie en couleurs et tissus ornés de motifs, argentés ou dorés, tissés à la main.

L’espace aménagé à l’entrée du pavillon et accueillant ce savoir-faire ancestral, capte la curiosité de voir de près le tissage de ce vêtement traditionnel sous forme de manteau long sans manches que l’Arabie saoudite œuvre à promouvoir, avec d’autres métiers, à travers l’instauration de l’année de l’artisanat en 2025.

D’ailleurs, le Bisht est proposé pour inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco dans le cadre d’une candidature multinationale réunissant plusieurs pays arabes qui partagent ce patrimoine immatériel.

Dans une rencontre, lundi 28 avril, avec l’agence TAP, l’artisan Habib Mohamed Khothor a offert un large aperçu de ce savoir-faire du Bisht. Un héritage de plusieurs générations, mis en avant sur le pavillon de son pays où est également visible un autre élément emblématique du patrimoine du pays, le « Ogal ».

Costume traditionnel et produit synonyme d’authenticité mais aussi de luxe, le Bisht et ses appellations multiples dont la plus connue est celle de « Abaya », se décline en plusieurs modèles et couleurs, notamment dans les tons particuliers du vert et du Camel. Ces couleurs de la terre renvoient vers une géographie du désert racontant la résilience humaine et la capacité de l’homme à se nourrir de son environnement dans des créations qui défient le temps.

Originaire de la ville d’Al Ahsa, ville abritant le plus grand oasis au monde qui est classé au patrimoine mondial, et berceau du Bisht, l’artisan en Abaya blanche avec et les fameux « coiffe » et « ogal » saoudiens, raconte fièrement l’histoire d’un vêtement « porté depuis des siècles par les hommes et les femmes de son pays et soigneusement confectionné à la main, avec passion et patience, sur une durée de 15 à 20 jours ».

Ce travail implique de nombreux artisans dont « le nombre va jusqu’à huit personnes qui se partagent les tâches jusqu’à la dernière trame tissée sur un costume hautement sollicité par les clients, chacun selon ses moyens ». Ce produit de qualité reproduit la culture du peuple et ses fils argentés ou dorés revisitent les ruisseaux d’eau dans l’Oasis et les branches des palmiers.

Le Bisht est un costume de prestige et de statut social

Grâce à sa longue expérience dans la fabrication du Bish et nourri du sens du détail et de la précision, il parle dans les moindres détails sur un métier qu’il pratique avec dévouement. Habité qu’il est par une volonté infaillible de  perpétuer cet art pour les générations futures dans son pays.

Beaucoup plus qu’un simple costume, le Bisht est un costume de prestige et de statut social. Les fils en usage dans le tissage, en or et en argent, sont généralement importés de pays comme l’Allemagne pour les produits de luxe. Alors que les Abayas normales sont assez souvent brodées par le fils importé de l’Inde ou de France.

La fabrication du Bisht a profité de l’emplacement de la région, carrefour traditionnel pour le commerce dans la péninsule arabique et les pays voisins. Historiquement, il était le costume des princes et des dignitaires du pays avant de devenir progressivement un costume à la portée de la population. Selon M.Khodhor « les prix les plus élevés peuvent atteindre les 10 mille dollars ».

Ces dernières années, « le Bisht hassawi attire les maisons de couture modernes qui se précipitent pour l’introduire dans leurs créations. Et ce, en lui insufflant une touche moderne; tout en préservant ce qui fait son authenticité », avance l’artisan.

Passage obligatoire pour tout visiteur de son atelier temporaire au coeur du pavillon saoudien, une photo avec le Bisht sur les épaules créée un dialogue et un contact direct avec une culture millénaire, beaucoup plus qu’un simple souvenir sur les rayons du livre.

Avec TAP

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