CAN U20 – La Tunisie s’impose avec brio face au Kenya : Dendani, Ben Ali et Derbali, des noms à retenir…
Le premier a provoqué le penalty qui a permis à la Tunisie d’égaliser au bon timing. Le deuxième a enfoncé le clou. Le troisième a tué le match en étant l’auteur d’un très joli but.
La Presse — Notre football regorge de talents. La sélection U20 qui participe actuellement à la CAN d’Egypte est venue nous le rappeler. Une sélection qui nous permet de découvrir des binationaux formés en Europe à la technique si raffinée, Nacim Dendani notamment, formé à l’AS Monaco et élu, dimanche, homme du match Tunisie-Kenya.
La consécration, symbolique soit-elle, a ému le jeune attaquant natif d’Ajaccio : « Franchement, je suis très content. L’essentiel a été fait. Nous ne sommes pas encore qualifiés. Il faut continuer sur cette lancée. Nous avons effectué une bonne réaction collective quand nous étions menés par un but à zéro. Après, nous avons démontré que notre sélection a du caractère en ajoutant deux autres buts. Je suis très content d’être choisi homme du match », a déclaré Nacim Dendani.
Et si Nacim Dendani a été élu homme du match, c’est grâce à sa générosité dans l’effort et son impact sur la physionomie du match. C’est lui qui a permis à la Tunisie de revenir dans le match en provoquant un penalty dans le temps additionnel de la période initiale. Récupérant la balle qui s’est écrasée sur la transversale suite à la puissante frappe de Wassim El Abrougui, il a obligé Baron Ochieng à commettre l’irréparable. Un tir dans un angle fermé et l’arrière droit kenyan qui commet l’erreur de toucher la balle de la main.
De grandes écoles de football
Les deux autres joueurs sortis du lot sont Omar Ben Ali et Alaeddine Derbali, des jeunes formés dans de grandes écoles de football tunisien. Ben Ali, avant-centre, a fait ses classes au CSHL puis au CSS. Il a doublé la mise au bon timing. A l’origine de l’action du but, Nacim Dendani, l’homme du match, dont la frappe a semé la zizanie entre le gardien de but et son défenseur. Une mauvaise communication qui n’a pas échappé à Omar Ben Ali. Il récupère la balle qui glisse entre les mains du gardien de but kenyan pour la loger dans les filets à un quart d’heure de la fin du temps réglementaire. Un deuxième but qui a déjà scellé le match, mais pour nos jeunes internationaux, tant que l’arbitre n’a pas donné le coup de sifflet final, il fallait continuer à se battre.
Opportuniste et ayant une bonne lecture de jeu, Alaeddine Derbali, défenseur central, pur produit « sang et or », profite d’un moment d’égarement du gardien de but kenyan pour le lober d’un long centre croisé. A cinq minutes de la fin du temps réglementaire, c’était déjà cuit pour les Kenyans. Et à vrai dire, nos jeunes, revenus au bon moment à la fin de la période initiale, ont réussi à dominer totalement les débats en seconde mi-temps. Ils ont eu le mérite de dépasser l’erreur anodine et fatale qui a permis aux Kenyans d’ouvrir la marque. Abrougui qui pensait que la balle était sortie s’est rattrapé par la plus-value apportée à l’animation offensive.
Par ailleurs, Abdelhay Ben Soltane ne peut qu’être satisfait du rendement de ses protégés et de leur réaction face au Kenya après la défaite concédée en match d’ouverture devant le Nigeria : « Nous n’avions pas d’autre solution dans cette rencontre que de gagner. Les joueurs étaient un peu crispés au début du match, ce qui explique les erreurs qu’ils ont pu commettre. Une erreur a, d’ailleurs, été à l’origine de l’ouverture du score par le Kenya. Ils se sont rattrapés de la plus belle des manières », s’est félicité le sélectionneur national U20.