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19 accords financiers en 2024 : Le ministre de l’Économie défend les choix du Parlement

Le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, a indiqué que l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) a adopté, en 2024, 19 accords financiers. En début de réponse aux questions des députés, il a rejeté l’accusation selon laquelle le Parlement ne serait qu’une « assemblée des emprunts ».

Lors de la clôture de la séance plénière consacrée à l’examen d’une convention de crédit de 270,9 millions de dinars (MD) conclue entre la Tunisie et la Banque africaine de développement (BAD) pour la modernisation des infrastructures routières, Abdelhafidh a présenté le bilan des accords financiers approuvés par le Parlement entre 2015 et 2023.

Selon les chiffres exposés, l’ARP a adopté 19 accords financiers en 2015, 20 en 2016, 30 en 2017, 21 en 2018, et 26 en 2019. Le Parlement a également approuvé 23 accords financiers en 2020, 11 en 2021, 13 en 2022 et 14 en 2023.

Au début de sa réponse aux questions des députés, Abdelhafidh a mis l’accent sur l’importance pour les députés de respecter les représentants du gouvernement, en réponse à ce qu’il a considéré comme « une menace exprimée par un député contre lui s’il ne recevait pas de réponse la prochaine fois ». Le ministre a estimé que les propos de ce député contenaient « des allusions qui n’honorent pas l’État tunisien ». « Nous sommes ici pour répondre à toutes les questions soulevées et je ne permettrai à vous ou à quiconque de menacer un ministre représentant le gouvernement tunisien au sein de la Chambre des représentants », a affirmé le ministre.

Le projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale relative au secteur des transports, visant à fournir une infrastructure routière conforme aux normes internationales et répondant à l’accroissement du trafic. Cette stratégie contribue à encourager l’investissement et à faire progresser le développement en facilitant le transport des personnes et des marchandises entre les régions, tout en offrant de meilleures conditions pour la sécurité des usagers de la route. Elle permet également de désenclaver les régions intérieures, en les reliant aux grandes villes et aux ports.

Le projet comporte deux volets. Le premier, d’une valeur de 85,66 millions d’euros, concerne le renforcement de la structure du bitumage sur 188,9 kilomètres de routes numérotées, y compris l’entretien et le renouvellement des installations de drainage des eaux pluviales, ainsi que l’installation des équipements de sécurité et des panneaux de signalisation verticaux et de surface dans sept gouvernorats, à savoir Sousse, Kairouan, Sfax, Siliana, le Kef, Kasserine et Gafsa.

La deuxième composante, d’une valeur de 0,552 million d’euros, concerne la gestion du programme, le suivi des impacts environnementaux et sociaux, le contrôle des travaux, l’élaboration des rapports et les audits liés aux marchés publics.

Le coût total du projet, sans compter les impôts, est estimé à environ 86,218 millions d’euros, soit environ 291,405 millions de dinars tunisiens, dont la BAD contribue à hauteur de 92,98 %, y compris un prêt d’une valeur de 80,162 millions d’euros (environ 270,9 millions de dinars tunisiens).

Khaled Nouri et Amy Pope discutent de la gestion des flux migratoires à Tunis

La coopération avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et la mise en œuvre de plusieurs projets, notamment dans les domaines liés à la lutte contre la migration irrégulière, ont été au centre d’une rencontre tenue mardi à Tunis entre le ministre de l’Intérieur, Khaled Nouri, et la Directrice générale de l’OIM, Amy Pope, en visite de travail en Tunisie les 5 et 6 mai.

À cette occasion, le ministre a réaffirmé que la Tunisie ne sera ni un point de passage ni un lieu d’accueil pour les migrants en situation irrégulière, soulignant l’approche globale adoptée par le pays dans le traitement de la migration irrégulière, conformément aux normes internationales.

Il a dénoncé les rumeurs véhiculées par des campagnes malveillantes visant à saper les efforts entrepris en matière de protection, de prise en charge et d’assistance aux migrants.

Dans un communiqué, il a ajouté que la solution doit être « humaine et collective », appelant à redoubler d’efforts aux niveaux international et régional pour lutter contre les crimes de traite des personnes.

Le ministre a également plaidé pour une accélération du rythme du retour volontaire des migrants en situation irrégulière, afin d’en atténuer les répercussions sécuritaires, économiques et sociales.

Il a réaffirmé l’engagement de son département, dans les limites de ses compétences, à surmonter les obstacles existants et à répondre positivement aux demandes du bureau de l’OIM en Tunisie.

Pour sa part, la Directrice générale de l’OIM a salué la rencontre fructueuse qu’elle a eue avec le président de la République, ainsi que l’approche tunisienne en matière de gestion de la migration irrégulière et les progrès réalisés dans le cadre du programme de retour volontaire des migrants.

Elle s’est engagée à intensifier les campagnes de sensibilisation auprès des migrants afin de les inciter à retourner volontairement dans leurs pays d’origine, tout en s’attaquant aux causes profondes du phénomène.

La rencontre s’est tenue en présence du Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, chargé de la Sécurité nationale.

Rencontre avec Tarek Essaker : Itinéraire d’un poète banni

La Foire du livre  constitue un espace idéal et particulier de rencontre entre ceux et celles qui écrivent, éditent ou présentent le livre, et ce, sans, parfois, le savoir. Ainsi, des relations se tissent et peuvent aboutir à des projets autour de manuscrits, de rééditions ou de traductions d’œuvres de tout  genre.

Parmi ceux que nous avons rencontrés entre les allées abritant les stands des exposants le poète et auteur dramatique Tarek Essaker. Vivant à Liège en Belgique depuis plus de quarante ans il a été un acteur culturel actif dans le milieu culturel belgo-français au niveau de la poésie, du théâtre et du spectacle de scène. Quittant la Tunisie en 1978 depuis sa ville natale, Gafsa, dans des conditions particulières, nous avons voulu en savoir plus sur lui, sur son itinéraire et sur son parcours.

Délimitant les contours de cette interview, que j’ai voulu ouverte plus sur le pensif plus que sur le présentatif, le traitement de l’itinéraire du poète se fait ainsi autour de ce qu’il est comme être idéal et non comme un paraître avec un ensemble de réalisations datées et d’événements vécus. 

Qui est Tarek Essaker ?

Je suis un îlot de pensées, d’histoire, de réflexions et de mémoire qui, dans leurs singularités, tiennent à leur particularité en tant qu’authenticité qui participe « au tout monde » pour enrichir et s’enrichir. L’idée de partage est l’idée centrale dans le relationnel, elle constitue le fil conducteur et la conduite même entre « le Soi » et « l’Autre » étant quelqu’un qui a choisi de vivre ailleurs que « chez soi ». 

Est-ce que cette définition que vous vous donnez de vous-même est fille de votre exil?

Certainement. C’est tout un cheminement de l’histoire et de la condition humaine, aiguisé par une conscience politique qui refuse un état de fait injuste à plusieurs niveaux, d’un jeune Tunisien expulsé de tous les lycées de la république suite à sa participation aux manifestations qui ont suivi, à Gafsa et dans tous le pays, les événements du 26 Janvier 1978. Le pays vivait à cette époque la dictature du Parti Unique avec une répression sanglante et policière qui a touché les jeunes dans leur avenir. Plusieurs milliers comme moi ont vu le même sort en perdant l’espoir d’accéder au savoir qui leur permettrait de s’émanciper. Ceci m’a poussé à quitter le pays pour m’installer d’abord à Paris puis en Belgique et plus précisément à Liège.

Cette immigration était-ce une immigration pour pallier   une situation matérielle défaillante ou était-ce une migration mentale qui refusait un système  dans son ensemble?

C’était vécu comme un bannissement, un arrachement aux racines, à ce qui constitue ce que je suis en tant qu’entité culturelle, mentale et historique. Cela n’avait rien à voir avec le matériel.

Ce n’était pas facile.

Non pas du tout, parce qu’il fallait réaliser ce qui était pour moi nouveau et trouver les repères  nécessaires pour vivre en symbiose avec ce nouveau contexte et conditions tout en sauvegardant mon « Moi ».

« Le Moi » oui et « l’Autre » alors ?

Ce n’est pas du hasard mais de la nécessité. Ce faisant, en cheminant, l’autre est devenu une partie du « Moi ». C’est à la fois  un enrichissement personnel que collectif pour arriver enfin à ce « Vivre ensemble » que je suis en train de vivre en tant qu’immigré intégré bien entendu à ma manière de penser le monde et de le vivre.

Oui mais vous ne m’avez pas encore dit qui vous êtes.

Je suis au départ poète. Cela se manifeste par un ensemble de recueils de poésie en langue française, éditée aussi bien en France qu’en Belgique, avec des traductions en arabe, en  italien et en espagnol. Une quinzaine de recueils dont le premier s’intitule « Des Grilles parfumées de passé » édité par Tetras Lyre à Liège (Belgique) en 1989.

Le cheminement était-il que poétique ?

Non.  La poésie m’a donné soif d’autres modes d’expression. Au fait je me suis toujours rappelé qu’au départ le cinéma était mon premier amour. J’étais cinéaste amateur membre du club de Gafsa où j’ai réalisé un court métrage sur les conditions de vie et de travail des ouvriers de Métlaoui en 1975/1976. Mon appartenance à la poésie ne m’a pas empêché d’aborder l’art de la scène, du spectacle et de l’écriture dramatique.

Pour ce faire, la poésie, chez vous, s’est beaucoup associée à la musique. Comment avez-vous vécu cette expérience et avec qui ?

J’ai toujours pensé que la poésie nécessitait un passage à son oralité d’où l’idée de la mise en voix et la mise en musique de mon recueil édité par L’ARBRE A PAROLES à Amay en Belgique, « Les Cheminants », en collaboration avec le musicien tunisien vivant en France, Ziad Ben Youssef  qui est le traducteur du recueil. Ziad est musicien, compositeur et luthiste de talent.

Il opère en France et ailleurs à partir de la région de Bordeaux où il est installé. Dans sa musique il a cette capacité de marier des genres musicaux atypiques en s’inspirant des musiques des terroirs, tunisienne, arabe, andalouse, indienne, iranienne, afro-américaine et latino. Ma collaboration avec lui datait de 2015.

Nous nous sommes rencontrés sur un projet franco-belge destiné aux Journées Théâtrales de Carthage « Les sages du  désert », spectacle poético-musical bilingue arabo-français écrit par Paul André qui a vécu pendant trois années à Kairouan, et depuis nous cheminons ensemble. « Les Cheminants », en tant que spectacle poético-musical, s’inscrit dans ce sens et est réalisé en collaboration avec Perrine Fifadji, chant, musique de  Ziad ben Youssef, Jean Luc Thomas et Yacine Amaouchene dans une mise en scène de Tarek Essaker

Pensez-vous vous produire ou vous faire éditer en Tunisie ?

Me produire ici cela ne peut être que dans le cadre d’une collaboration avec une maison de production, il y a peut-être un espoir. Cela dépend de certaines conditions, le projet murit encore. Quant à l’édition, cela serait une forme de retour aux sources et la fin d’un long parcours d’errance. Se retrouver édité dans son pays serait une reconnaissance non uniquement littéraire mais surtout une reconnaissance identitaire qui concilie l’âme avec la géographie de l’origine. Une possibilité est, en effet, envisagée avec une grande maison d’édition de la place pour mon nouveau recueil de poème intitulé « Aux portes de Tunis » et c’est grâce à vous. Je vous en remercie. Par contre, certains de mes recueils circulent dans certaines librairies de la place.

Par Majid JALLOULI

Douanes tunisiennes : ce qui change pour les voyageurs dès juin 2025 

Le colonel Elyes Belkhir, cadre à la Direction générale des douanes tunisiennes, a annoncé ce mardi 6 mai 2025 que la préparation de la saison estivale est déjà en cours et s’inscrit dans un travail de planification continue tout au long de l’année.

Lors de son passage sur les ondes d’Express FM, il a ajouté que des réunions regroupant l’ensemble des structures concernées sont régulièrement tenues afin d’évaluer la saison précédente, identifier les difficultés rencontrées et proposer des solutions concrètes pour les surmonter.

Dans le cadre du programme mis en œuvre par l’administration des douanes, plusieurs outils numériques ont été développés ces dernières années. Néanmoins, leur adoption reste partielle chez les Tunisiens résidant à l’étranger. C’est pourquoi leur utilisation devient obligatoire dès cette année, avec pour objectif de fluidifier les procédures et réduire les temps d’attente.

Digitalisation des procédures : deux applications obligatoires 

À partir du 1er juin 2025, les voyageurs tunisiens de retour au pays devront impérativement remplir une autorisation de circulation (Rokhsati) et déclarer leurs effets personnels (Amtiati) via les applications dédiées. Cette mesure vise à éviter les longues files d’attente à bord des navires et aux postes de contrôle, tout en limitant les interventions extérieures non autorisées.

Les usagers devront saisir leurs données personnelles (passeport, certificat d’immatriculation) et obtenir un document muni d’un code QR à présenter sur demande. Une application mobile, Smart Traveller, est également disponible en téléchargement et permet de compléter l’opération en moins d’une minute.

Selon Belkhir, plus de 220 passagers ont pu bénéficier de ce dispositif à bord d’un navire en seulement 1h30, démontrant l’efficacité du système. « Notre objectif est de réduire à 5 à 10 minutes le délai entre la sortie d’un véhicule du bateau et son départ du port. Cela dépendra du niveau d’adhésion des Tunisiens de l’étranger à ces nouvelles procédures numériques », a-t-il affirmé.

Une campagne de sensibilisation est actuellement en cours pour encourager les voyageurs à adopter ces outils et faciliter leur passage par les ports.

Régime RS. : nouvelles facilités pour les véhicules 

Concernant les véhicules immatriculés en série minéralogique tunisienne RS sous le régime d’exonération totale, de nouvelles mesures permettent désormais aux membres de la famille — ascendants et descendants — de conduire le véhicule. La durée d’autorisation peut désormais atteindre une année, trois ans, voire être illimitée.

Le titulaire du véhicule peut faire la demande et signer l’autorisation sans avoir à se déplacer, une procédure simplifiée qui vise à alléger les contraintes administratives. De plus, l’épouse du titulaire n’a plus besoin de procuration pour conduire dans ce cadre.

Amnisties fiscales pour les véhicules et projets à l’arrêt 

La loi de finances 2025 prévoit également deux amnisties fiscales majeures :

Article 79 : Les propriétaires de camions importés dans le cadre de projets interrompus ou modifiés peuvent régulariser leur situation en ne s’acquittant que de 10 % des droits et taxes dus. Les demandes peuvent être déposées jusqu’au 31 août, avec un paiement finalisé avant le 30 septembre.

Article 80 : Les véhicules en série RS depuis plus de deux ans bénéficient d’un régime de régularisation à 30 % des frais au lieu de 100 %. Les demandes peuvent être introduites entre le 1er janvier et le 31 octobre, avec un paiement au plus tard le 31 décembre. Une procuration est autorisée pour effectuer la démarche.

« Ces mesures sont conçues pour alléger la charge des citoyens, malgré un impact budgétaire sur l’État. Il s’agit d’opportunités rares, dont il faut savoir tirer parti, les précédentes remontant à 2015 et 2018 », a conclu Elyes Belkhir.

Barrages de Zaghouan : plus de 40 millions de m³ grâce aux dernières pluies

Les dernières pluies d’avril ont porté les réserves en eau des barrages et des lacs collinaires du gouvernorat de Zaghouan à 40,9 millions de m³, soit un taux de remplissage supérieur à 43 %, sur une capacité totale estimée à 95 millions de m³.

Le responsable de la direction de la gestion des ressources en eau et des sols au Commissariat régional au développement agricole (CRDA), Fouad Boujbel, a précisé à l’Agence TAP que le barrage d’El Rmal enregistre un taux de remplissage de 20,6 millions de m³ sur une capacité totale de 23 millions, tandis que celui de Bir Mcherga ne contient actuellement que 11 millions de m³ sur une capacité de 41 millions.

Cette faible réserve, selon Boujbel, s’explique par un déficit pluviométrique plus marqué dans la région de Bir Mcherga par rapport au reste du gouvernorat, ainsi que par la faiblesse des apports en eau provenant des oueds et des versants qui alimentent le barrage.

Les dernières précipitations ont également permis de recharger les 18 barrages collinaires de la région, qui contiennent désormais 7,3 millions de m³ sur une capacité totale de 27,5 millions, ainsi que les 115 lacs collinaires, dont le volume d’eau a dépassé les 2 millions de m³ sur un total possible de 4 millions.

Sousse : démantèlement d’un gang spécialisé dans les vols dans les voitures

Les forces de sécurité à Sousse ont démantelé une bande criminelle spécialisée dans le vol à l’intérieur de véhicules et les actes de vandalisme. L’opération a été menée conjointement par la brigade de la police judiciaire de Sousse-ville et le poste de la sécurité nationale de Sahloul, suite à plusieurs plaintes déposées par des citoyens victimes de ces actes dans différents quartiers de la ville.

Grâce à des investigations de terrain appuyées par l’analyse des images issues des caméras de surveillance, les agents ont réussi à identifier les suspects. Ils ont été arrêtés progressivement, dont l’un faisait l’objet de trois mandats de recherche pour des affaires de vol.

Après consultation du parquet de Sousse, l’ensemble des suspects a été placé en garde à vue, tandis qu’un autre individu impliqué a été inscrit au registre des personnes recherchées. Les investigations se poursuivent sous la supervision du ministère public, selon un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale.

 

Pommes de terre : baisse attendue des prix et retour à la normale après des tensions sur le marché

Le marché tunisien enregistre un retour progressif à la normale dans l’approvisionnement en pommes de terre, a annoncé ce mardi Sihem Mabrouk, directrice régionale du commerce à Tunis.

Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, Sihem Mabrouk a précisé que ce rééquilibrage est favorisé par le démarrage de la récolte dans plusieurs zones de production, notamment dans les gouvernorats du Sahel, de Bizerte et de Nabeul. À ce jour, plus de 150 tonnes de pommes de terre sont disponibles au marché de gros de Bir El Kassâa, avec l’arrivée progressive de nouvelles quantités prévue dans les prochains jours.

La responsable a reconnu une hausse des prix ces dernières semaines, atteignant jusqu’à 3 500 millimes le kilo, mais a assuré que cette augmentation est temporaire. Des équipes de contrôle économique sont mobilisées pour lutter contre les abus et veiller au respect des prix de référence.

Par ailleurs, le marché connaît une baisse de près de 15 % des prix du poivron et de la tomate, due à la pleine saison de production. Les premières quantités de fruits d’été commencent également à apparaître.

Sihem Mabrouk a souligné que le ministère du Commerce renforce ses mécanismes de contrôle afin de mieux encadrer les prix. Parmi les mesures annoncées : la saisie des produits circulant hors des circuits légaux de distribution, afin de les réinjecter sur les marchés de gros. En avril, 57 tonnes de fruits et légumes ont ainsi été saisies.

Elle a enfin précisé que 50 % des infractions économiques constatées concernent les produits agricoles et les produits de la mer, suivis par le secteur des denrées alimentaires.

 

Le déficit commercial américain atteint 140,5 milliards de dollars, un record historique

Le déficit commercial des États-Unis s’est creusé pour atteindre un niveau record en mars, les entreprises ayant massivement accru leurs importations de biens en prévision de nouveaux droits de douane. Cette dynamique a entraîné une contraction du produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre.

Selon le Bureau d’analyse économique (BEA) du département du Commerce, le déficit commercial a augmenté de 14 %, atteignant 140,5 milliards de dollars (92,21 milliards d’euros), contre 123,2 milliards de dollars (révisé) en février.

Les économistes interrogés par Reuters prévoyaient un déficit de 137 milliards de dollars.

Les droits de douane massifs imposés par le président américain Donald Trump — notamment sur les importations chinoises, désormais taxées à hauteur de 145 % — ont incité les entreprises à accélérer leurs achats pour éviter une hausse des coûts.

Bien que les mesures tarifaires dites « réciproques » contre la plupart des partenaires commerciaux aient été suspendues pour 90 jours, des surtaxes visant les produits chinois sont entrées en vigueur début avril, déclenchant une guerre commerciale de grande ampleur avec Pékin.

En mars, les importations ont bondi de 4,4 % pour atteindre un niveau record de 419 milliards de dollars, tandis que les exportations ont légèrement progressé de 0,2 %, à 278,5 milliards de dollars.

Le gouvernement a indiqué la semaine dernière que le déficit commercial avait amputé le PIB de 4,83 points de pourcentage au dernier trimestre, entraînant une contraction de 0,3 % de l’économie entre janvier et mars.

Les économistes s’attendent toutefois à un ralentissement des importations à partir de mai, ce qui pourrait permettre un rebond du PIB au deuxième trimestre.

Port-Soudan sous les drones : L’aéroport et des sites stratégiques frappés pour le troisième jour consécutif

Des attaques de drones ont visé, mardi, plusieurs sites stratégiques à Port-Soudan, ville portuaire située sur la mer Rouge, dans l’est du Soudan. Parmi les cibles figuraient l’aéroport international, un hôtel situé près du palais présidentiel temporaire, ainsi qu’un terminal pétrolier, selon des témoins oculaires.

L’un d’eux a rapporté une explosion massive dans un entrepôt au sud de la ville, tandis qu’un autre a indiqué qu’un drone avait frappé l’hôtel Marina, à proximité du complexe présidentiel.

Un responsable de l’aéroport, ayant requis l’anonymat, a déclaré à Xinhua que la partie civile de l’aéroport international de Port-Soudan avait été touchée, entraînant l’annulation de tous les vols programmés.

Des activistes ont diffusé des images montrant d’épaisses colonnes de fumée s’élevant au-dessus de la ville, qui subit des frappes de drones pour le troisième jour consécutif.

Diaspora tunisienne : Transferts de 120 dollars par mois, bien en dessous des 200 dollars de la moyenne mondiale

Le gouverneur de la Banque centrale tunisienne, Fethi Zouhaier Nouri, a souligné mardi que les transferts des Tunisiens résidant à l’étranger atteignent en moyenne 120 dollars par mois et par personne, un chiffre nettement inférieur à la moyenne mondiale estimée à 200 dollars. Cette déclaration a été faite lors d’un atelier international consacré à « La contribution des diasporas à l’investissement et au développement durable », organisé par le ministère des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, en partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations.

S’exprimant à l’ouverture de la rencontre, tenue au siège de l’Académie diplomatique de Tunis, Fethi Nouri a précisé que ces transferts ont permis de couvrir entre 1,3 et 1,4 % du service de la dette extérieure. Ils représentent également près de 30 % des réserves nationales en devises à la fin de l’année 2024.

Selon le gouverneur, les transferts des Tunisiens à l’étranger ont représenté 5,6 % du produit intérieur brut, avec un volume dépassant les deux milliards de dinars. Toutefois, une part importante de ces fonds est orientée vers la consommation, alors que leur intégration dans des projets économiques structurants reste limitée.

« Les Tunisiens à l’étranger contribuent à hauteur de 2 % au tissu économique national. Environ 50 % d’entre eux détiennent des investissements immobiliers en Tunisie, mais leur implication dans l’économie productive demeure marginale », a noté le gouverneur de la mère des banques en Tunisie.

Pour renforcer l’impact de cette manne financière sur l’économie nationale, le Nouri a appelé à la mise en place de politiques publiques ciblées. Parmi ses propositions figurent l’adoption d’une stratégie de communication pour sensibiliser la diaspora aux incitations à l’investissement, la facilitation de leur accès aux grands projets nationaux et aux partenariats dans les infrastructures, ainsi que l’ouverture de comptes d’épargne en devises en leur faveur.

L’enjeu, selon lui, est de transformer les flux financiers en levier de développement durable, en s’appuyant sur le potentiel inexploité d’une diaspora nombreuse, attachée à son pays d’origine mais encore peu intégrée dans ses dynamiques économiques.

Marché noir des fruits : 3 600 caisses de bananes saisies à Nabeul

Les unités de la sous-direction des enquêtes économiques et financières, relevant de la direction de la police judiciaire, ont saisi 3 600 caisses de bananes importées, commercialisées en dehors des circuits de distribution légaux, dans la région de Nabeul.

L’opération a permis l’interpellation d’un représentant d’une société spécialisée dans la vente en gros de fruits, soupçonné d’avoir écoulé ces produits de manière illégale. Selon la direction générale de la sûreté nationale, deux commerçants ayant acquis la marchandise ont également été identifiés et arrêtés par une équipe relevant de la direction des enquêtes et de la concurrence du ministère du Commerce et du Développement des exportations.

La valeur totale de la marchandise saisie est estimée à environ 450 mille dinars. Une enquête a été ouverte afin de déterminer l’étendue du réseau de distribution parallèle et les responsabilités des différentes parties impliquées.

68 % des Tunisiens écoutent la musique à un volume excessif, selon une étude nationale

Une étude menée par l’Agence nationale d’évaluation des risques, relevant du ministère de la Santé, révèle que 68 % des Tunisiens écoutent de la musique à un volume élevé, dépassant le seuil recommandé pour une écoute sans danger.

Présentée ce mardi lors du forum national de l’agence sur « Les effets sanitaires de l’exposition au bruit », l’étude, réalisée en 2022, souligne l’absence de conscience collective face aux dangers du bruit sur la santé, en particulier chez les jeunes. Les adolescents âgés de 16 à 19 ans écoutent la musique entre une et cinq heures par jour, et nombre d’entre eux dorment avec des écouteurs.

« Près de la moitié des personnes interrogées, soit 46 %, estiment que le bruit ne représente pas un danger grave pour la santé », a déclaré Monder Mansour, sous-directeur de l’agence. Il a également indiqué que seulement 9 % des Tunisiens consultent un spécialiste pour évaluer leur audition, tandis que 92,4 % reconnaissent une connaissance limitée des risques liés à l’exposition au bruit.

Face à ce constat, 38 % des participants ont exprimé leur volonté d’être mieux informés sur les dangers du bruit et les moyens de prévention.

La directrice générale de l’agence, Zahra Jemali, a pour sa part insisté sur les conséquences multiples du bruit, qui ne se limitent pas à la perte d’audition : « Le bruit a des effets néfastes sur la santé mentale, le système nerveux et cardiovasculaire. Notre priorité est de sensibiliser à ces risques et de prévenir les troubles auditifs, en particulier chez les enfants. »

Elle a également appelé les mères à suivre de près le développement auditif de leurs nourrissons et à effectuer des visites régulières chez les spécialistes pour un dépistage précoce.

De son côté, Thamer Tokabri, directeur à la direction générale de la promotion des personnes handicapées au ministère des Affaires sociales, a indiqué que 434 000 personnes sont actuellement enregistrées comme en situation de handicap en Tunisie, dont 38 000 souffrent d’un handicap auditif.

Les enfants atteints de troubles auditifs bénéficient de soins gratuits dans les établissements publics, d’un accès à des centres spécialisés (plus de 40 pour les déficiences auditives), ainsi qu’à des programmes d’intégration scolaire et de rééducation. Le ministère travaille également à la révision du cadre légal relatif au handicap, en vue de l’adapter aux évolutions technologiques, notamment en fournissant des appareils auditifs de dernière génération.

L’exposition au bruit provient également de sources extérieures telles que le trafic aérien, les chantiers de construction ou les embouteillages, qui constituent autant de facteurs aggravants pour la santé publique.

Sidi Bouzid-hôpital régional de Jelma : démarrage des travaux de construction prévus fin mai

Les travaux de construction de l’hôpital régional (catégorie B) dans la délégation de Jelma à Sidi Bouzid devraient démarrer, fin mai 2025.Ce projet sera réalisé moyennant un financement de 90 millions de dinars attribué par le Fonds Koweitien pour le développement économique arabe, dans le cadre d’un accord relatif à l’aménagement de quatre hôpitaux régionaux (catégorie B) à Ghardimaou, Jelma, Hafouz et Makthar, signé en 2017.

Dans un communiqué publié lundi par le gouvernorat de Sidi Bouzid, ce projet est doté de 105 lits répartis sur différents services dont la chirurgie générale, la gynécologie obstétrique, la pédiatrie, l’anesthésie réanimation et les urgences ainsi que trois blocs opératoires, des laboratoires, une pharmacie et un service de consultations externes.

Le nouvel hôpital régional de Jelma, dont les travaux sont estimés d’une durée de 26 mois, sera érigé sur 5 ha.

Festival « Thysdrus » : El Jem célèbre les romains ce week-end

La 8 édition du festival « Thysdrus – Les journées romaines d’El Jem » se tiendra les 10 et 11 mai 2025, événement culturel majeur dédié à la célébration du riche héritage archéologique de la région. Cette manifestation proposera un programme varié mêlant animations historiques, ateliers pédagogiques et expositions artisanales. Le festival s’ouvrira par la projection d’un documentaire sur le musée d’El Jem, mettant en valeur le rôle des musées locaux dans la conservation du patrimoine romain et la préservation de la mémoire historique de la Tunisie centrale.

Un défilé militaire romain symbolique traversera les rues de la ville le samedi 10 mai, depuis la mairie jusqu’au jardin de l’amphithéâtre d’El Jem, suivi de reconstitutions de combats de gladiateurs. De nombreux ateliers seront proposés durant ces deux jours, notamment de mosaïque, poterie, calligraphie latine, artisanat traditionnel, peinture, bijouterie, ainsi que des jeux romains.

Cette édition proposera également des expositions dédiées à l’artisanat inspiré de l’époque romaine, dont une exposition de peinture gréco-romaine et une autre sur les fibres végétales. Un espace de vente de produits artisanaux et agricoles romains ainsi qu’un espace promotionnel pour les partenaires du festival complèteront l’événement.

Santé : Les hommes et les femmes inégaux face à la mort

Les hommes sont plus susceptibles de mourir de maladies telles que l’hypertension, le diabète et le VIH/sida que les femmes, selon une étude scientifique récente, qui appelle à des efforts accrus pour inclure les hommes dans les programmes de soins de santé et de médecine préventive.

Selon l’étude publiée dans la revue médicale PLOS, la chercheuse Angela Chang, spécialiste de la santé publique à l’université du Danemark du Sud, a souligné l’importance de reconnaître l’existence de différences entre les sexes en matière de soins de santé, notant que ces différences se reflètent dans plusieurs aspects, notamment des taux de tabagisme plus élevés chez les hommes, tandis que les femmes ont des taux d’obésité plus élevés.

L’étude a analysé des données provenant de bases de données mondiales sur la santé afin de comprendre les différences entre les hommes et les femmes en matière de soins et les facteurs et les paramètres  influençant leur santé.

Les résultats montrent que les femmes et les hommes reçoivent des soins de santé différents pour des maladies telles que le diabète, l’hypertension et le sida, et que les facteurs à l’origine de ces maladies varient d’un pays à l’autre et d’un sexe à l’autre.

Dans 86 % des pays, les hommes fument plus que les femmes, ce qui augmente le risque d’hypertension, tandis que les femmes présentent des taux d’obésité plus élevés dans 65 % des pays étudiés.

Les chercheurs ont déclaré à HealthDay que ces résultats soulignent la nécessité d’adopter des approches de santé sensibles au genre, que ce soit au niveau de la prévention, du traitement ou de l’intégration dans les systèmes de soins de santé.

La Chine et le Parlement européen décident de lever les restrictions sur les échanges

La Chine et le Parlement européen ont convenu de lever simultanément et de manière complète les restrictions sur leurs échanges, selon une déclaration faite aujourd’hui, mardi 6 mai, par le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Lin Jian.

Lors d’une conférence de presse régulière, Lin Jian a précisé que les échanges entre les organes législatifs de la Chine et de l’Union européenne ont connu plusieurs fluctuations et transformations ces dernières années pour des raisons bien connues de tous.

Dans le contexte actuel, les deux parties s’accordent sur l’importance capitale de renforcer le dialogue et la coopération entre la Chine et l’Union européenne. “Nous croyons et nous attendons qu’avec la reprise complète des échanges entre les législateurs chinois et européens, cela favorisera une meilleure communication et compréhension, insufflant ainsi un nouvel élan au développement durable, stable et sain des relations sino-européennes”, a ajouté le porte-parole.

26 personnes, dont 3 femmes, arrêtées après des saisies de cocaïne et de cannabis

Des campagnes de sécurité menées par les brigades régionales de lutte contre les drogues, sous l’égide de la direction de la police judiciaire, ont abouti à l’arrestation de 26 individus, dont trois femmes, toutes recherchées pour des crimes liés aux drogues. Parmi les interpellés, l’un d’entre eux est classé comme “dangereux”.

Les arrestations ont eu lieu dans huit gouvernorats du pays. Lors de ces interventions, les forces de l’ordre ont saisi des quantités de cocaïne et de cannabis, ainsi qu’un montant de 10 700 dinars en espèces. L’enquête se poursuit pour déterminer l’étendue des réseaux et des pratiques criminelles impliquées.

Un élève placé en garde à vue pour avoir incendié un lycée à Menzel Bouzelfa

Un élève a été interpellé et placé en garde à vue pour avoir intentionnellement mis le feu à plusieurs installations du lycée secondaire de Menzel Bouzelfa, situé dans le gouvernorat de Nabeul.

L’opération a été menée par les unités de la police locale, en collaboration avec une équipe spécialisée de la police judiciaire d’El Gorjani. Le suspect est accusé d’avoir incendié deux salles de classe, un laboratoire, ainsi que d’avoir causé des dégâts à une autre salle, brûlé la porte des bureaux administratifs et une fenêtre de la salle des professeurs.

Lors de la perquisition, les forces de l’ordre ont saisi plusieurs objets ayant servi à commettre les actes, dont un entonnoir et un récipient en plastique contenant environ un litre d’essence. Un enregistrement vidéo retrouvé sur le téléphone du suspect documente l’incendie en question.

Présenté devant les enquêteurs de la brigade de la police judiciaire de Grombalia, le jeune homme a reconnu les faits. Il a déclaré avoir agi par frustration, affirmant que ses plaintes auprès du directeur de l’établissement, après une altercation avec un camarade, n’avaient pas été prises en compte.

Sur instruction du ministère public, le suspect a été placé en garde à vue pour incendie volontaire d’un établissement éducatif, tandis que l’enquête se poursuit sous la supervision de la Direction générale de la sûreté nationale.

 

Tunisie–BAD : L’ARP examine un crédit de 80 millions d’euros pour la modernisation du réseau routier

L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) a entamé, mardi matin au Bardo, l’examen du projet de loi n°2025/21 portant approbation d’une convention de crédit conclue entre la République tunisienne et la Banque africaine de développement (BAD).

Le prêt, d’un montant de 80,16 millions d’euros (soit 270,9 millions de dinars), a été signé le 24 janvier 2025. Il est destiné à financer la troisième phase du Programme de modernisation des infrastructures routières, et sera remboursable sur 24 ans, dont 8 années de grâce, à un taux variable indexé sur l’Euribor 6 mois, majoré d’une marge contractuelle.

Le coût total du projet s’élève à 86,21 millions d’euros (soit 291,4 millions de dinars) et concerne la réhabilitation de 188,9 kilomètres de routes classées, répartis sur sept gouvernorats : Le Kef, Kasserine, Sousse, Sfax, Kairouan, Siliana et Gafsa.

Le projet, qui sera mis en œuvre entre 2025 et 2030, s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale du transport visant à moderniser le réseau routier tunisien selon les standards internationaux, à renforcer la sécurité routière, et à désenclaver les régions de l’intérieur du pays.

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