19 accords financiers en 2024 : Le ministre de l’Économie défend les choix du Parlement
Le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, a indiqué que l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) a adopté, en 2024, 19 accords financiers. En début de réponse aux questions des députés, il a rejeté l’accusation selon laquelle le Parlement ne serait qu’une « assemblée des emprunts ».
Lors de la clôture de la séance plénière consacrée à l’examen d’une convention de crédit de 270,9 millions de dinars (MD) conclue entre la Tunisie et la Banque africaine de développement (BAD) pour la modernisation des infrastructures routières, Abdelhafidh a présenté le bilan des accords financiers approuvés par le Parlement entre 2015 et 2023.
Selon les chiffres exposés, l’ARP a adopté 19 accords financiers en 2015, 20 en 2016, 30 en 2017, 21 en 2018, et 26 en 2019. Le Parlement a également approuvé 23 accords financiers en 2020, 11 en 2021, 13 en 2022 et 14 en 2023.
Au début de sa réponse aux questions des députés, Abdelhafidh a mis l’accent sur l’importance pour les députés de respecter les représentants du gouvernement, en réponse à ce qu’il a considéré comme « une menace exprimée par un député contre lui s’il ne recevait pas de réponse la prochaine fois ». Le ministre a estimé que les propos de ce député contenaient « des allusions qui n’honorent pas l’État tunisien ». « Nous sommes ici pour répondre à toutes les questions soulevées et je ne permettrai à vous ou à quiconque de menacer un ministre représentant le gouvernement tunisien au sein de la Chambre des représentants », a affirmé le ministre.
Le projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale relative au secteur des transports, visant à fournir une infrastructure routière conforme aux normes internationales et répondant à l’accroissement du trafic. Cette stratégie contribue à encourager l’investissement et à faire progresser le développement en facilitant le transport des personnes et des marchandises entre les régions, tout en offrant de meilleures conditions pour la sécurité des usagers de la route. Elle permet également de désenclaver les régions intérieures, en les reliant aux grandes villes et aux ports.
Le projet comporte deux volets. Le premier, d’une valeur de 85,66 millions d’euros, concerne le renforcement de la structure du bitumage sur 188,9 kilomètres de routes numérotées, y compris l’entretien et le renouvellement des installations de drainage des eaux pluviales, ainsi que l’installation des équipements de sécurité et des panneaux de signalisation verticaux et de surface dans sept gouvernorats, à savoir Sousse, Kairouan, Sfax, Siliana, le Kef, Kasserine et Gafsa.
La deuxième composante, d’une valeur de 0,552 million d’euros, concerne la gestion du programme, le suivi des impacts environnementaux et sociaux, le contrôle des travaux, l’élaboration des rapports et les audits liés aux marchés publics.
Le coût total du projet, sans compter les impôts, est estimé à environ 86,218 millions d’euros, soit environ 291,405 millions de dinars tunisiens, dont la BAD contribue à hauteur de 92,98 %, y compris un prêt d’une valeur de 80,162 millions d’euros (environ 270,9 millions de dinars tunisiens).