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Football │ L’EspĂ©rance de Tunis sur la piste des Ă©toiles

L’EspĂ©rance de Tunis, qui vient de remporter le doublĂ© en Tunisie, Coupe et Championnat, espĂšre tirer le meilleur parti du tirage au sort qui met sur son chemin Flamengo, Los Angeles FC et Chelsea et tenter de passer au second tour lors de la Coupe du Monde des Clubs de la Fifa 2025, qui se tiendra du 14 juin au 13 juillet 2025. (Ph. Les coĂ©quipiers de Rodrigo Rodrigues espĂšrent faire bonne figure avant de rentrer Ă  Tunis).

Imed Bahri

Les poids lourds de la Ligue Professionnelle 1 tunisienne, souvent champions nationaux, ont Ă©tĂ© Ă©liminĂ©s cette annĂ©e de la Champions League de la CAF au niveau des 8e de finale face au Mamelodi Soundowns. Cela ne les empĂȘche pas de participer pour la quatriĂšme fois Ă  la Coupe du Monde des Clubs dans son nouveau format.

Les EspĂ©rantistes espĂšrent crĂ©er quelques surprises lors de leur parcours aux États-Unis. Mais comment ont-ils rĂ©ussi Ă  se qualifier pour cette compĂ©tition internationale ?

L’EspĂ©rance de Tunis est l’une des quatre Ă©quipes de la CAF participant Ă  la Coupe du Monde des Clubs de la Fifa 2025 avec Al-Ahly FC, Mamelodi Sundowns et Wydad AC, et est la mieux positionnĂ©e au classement quadriennal.

Bien qu’elle n’ait pas remportĂ© la Ligue des Champions de la CAF pendant la pĂ©riode intermĂ©diaire des qualifications, ses excellentes performances lui ont permis d’accĂ©der Ă  cette compĂ©tition de prestige.

L’EspĂ©rance de Tunis est placĂ©e dans le Groupe D, aux cĂŽtĂ©s de Chelsea (Angleterre), Flamengo (BrĂ©sil) et LAFC (États-Unis).

Pour atteindre la phase Ă  Ă©limination directe, elle doit d’abord rĂ©ussir cette premiĂšre phase, oĂč les deux meilleures Ă©quipes de chaque groupe se qualifieront. Mais si les Britanniques semblent inaccessibles aux Tunisiens, les BrĂ©siliens et les Etats-uniens restent relativement Ă  leur portĂ©e. Encore faut-il qu’ils se montrent efficaces en attaque et rigoureux en dĂ©fense.

La Coupe du Monde des Clubs de la Fiafa 2025 dĂ©butera le samedi 14 juin avec la rencontre entre l’Inter Miami et Al Ahly FC au Hard Rock Stadium. La finale aura lieu le dimanche 13 juillet au MetLife Stadium.

Programme des matches du club de Bab Souika.

Le 17 juin Ă  02H00 (heure tunisienne, HT) au Lincoln Financial Field, Philadelphia : EspĂ©rance – Flamengo (BrĂ©sil).  

Le 20 juin Ă  11 heures (HT) au Geodis Park, Nashville : EspĂ©rance – Los Angeles FC.

Le 25 juin Ă  02h00 (HT) au Lincoln Financial Field, Philadelphia : EspĂ©rance – Chelsea.

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Football │En amical, un palpitant Maroc-Tunisie  

Un vĂ©ritable derby nord-africain se dĂ©roule ce week-end, avec deux des meilleures Ă©quipes du continent, le Maroc et la Tunisie, qui s’affrontent au stade de FĂšs. Le coup d’envoi est prĂ©vu pour le vendredi 6 juin 2025, Ă  22 heures.

EntraĂźnĂ© par Walid Regragui, le Maroc, demi-finaliste de la Coupe du Monde de la Fifa 2022, dispose d’une Ă©quipe talentueuse pour accueillir la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF, dont il sera le grand favori, Ă©crit le site The Stats Zone, ne rappelant que les Lions de l’Atlas ont rĂ©cemment facilement battu la Tanzanie par deux buts Ă  zĂ©ro, portant leur invincibilitĂ© Ă  11 matchs.

La Tunisie, sous la fĂ©rule de son nouvel entraĂźneur, Sami Trabelsi, elle aussi qualifiĂ©e pour la Coupe d’Afrique des Nations de la CAF, ne part pas avec les faveurs du pronostic, mais les derbys maghrĂ©bins ont toujours Ă©tĂ© assez Ă©quilibrĂ©s, malgrĂ© les Ă©carts pouvant apparaĂźtre dans les capacitĂ©s intrinsĂšques des joueurs du moment, le talent et l’efficacitĂ© Ă©tant, depuis quelques annĂ©es, clairement, du cĂŽtĂ© des Marocains.

Sur le plan statistique, les deux Ă©quipes ont disputĂ© 10 matchs depuis 2004. La Tunisie en a remportĂ© 2 (total des buts 12, buts par match 1,2), le Maroc (total des buts 13, buts par match 1,3), et ont fait 5 matchs nuls. Autant dire que les force en prĂ©sence sont quasi-Ă©gales. Les coĂ©quipiers d’Achraf Hakimi, l’excentrĂ© droit qui vient de remporter l’UEFA Champions League avec le Paris-Saint-Germain, ont beau ĂȘtre plus forts sur le papier, ils devront le prouver sur le terrain face aux coĂ©quipiers de AĂŻssa LaĂŻdouni, le milieu de terrain du club qatari Al-Wakrah.

I. B.

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Le petit-déjeuner turc dégusté à Tunis

La JournĂ©e mondiale du petit-dĂ©jeuner, cĂ©lĂ©brĂ©e chaque annĂ©e le premier dimanche de juin, a Ă©tĂ© marquĂ©e en Tunisie par une dĂ©gustation de spĂ©cialitĂ©s turques au Centre culturel Yunus Emre (YEE) de Tunis, qui a permis aux Turcs et aux Tunisiens de se retrouver autour d’une mĂȘme table, s’est fĂ©licitĂ© le chef Adem Çelik. (Photos Anadolu Agency).  

A travers cet Ă©vĂ©nement culinaire, organisĂ© hier, dimanche 1er juin 2025, le YEE a mis Ă  l’honneur les spĂ©cialitĂ©s du petit-dĂ©jeuner traditionnel de la Turquie, en prĂ©sence de l’ambassadeur Ahmet Misbah Demircan, des reprĂ©sentants de missions diplomatiques, des employĂ©s d’institutions turques, des Ă©tudiants du centre ainsi que des membres de la communautĂ© turque vivant en Tunisie.

Lors de l’évĂ©nement, oĂč une variĂ©tĂ© de produits phares du petit-dĂ©jeuner turc – tels que fromages, olives, confitures, börek et simit – ont Ă©tĂ© proposĂ©s aux invitĂ©s, l’ambassadeur Demircan a soulignĂ© l’importance de ce repas dans la culture turque, rappelant qu’il constitue souvent le moment central dans de nombreux restaurants en Turquie.

Un esprit de partage

Le chef Ayhan Mersin, qui a Ă©laborĂ© les prĂ©parations pour l’occasion, a dĂ©clarĂ© Ă  l’Agence Anadolu : «Nous avons composĂ© un menu riche en saveurs rĂ©gionales pour faire dĂ©couvrir le petit-dĂ©jeuner turc Ă  nos frĂšres tunisiens».

Le chef Adem Çelik, cuisinier Ă  l’ambassade de la Turquie Ă  Tunis, a Ă©galement exprimĂ© sa joie et sa fiertĂ© d’avoir pu faire dĂ©couvrir les douceurs et prĂ©parations boulangĂšres de la Turquie Ă  des amis turcs et tunisiens, dans un esprit de partage.

. À cette occasion, de nombreux Ă©vĂ©nements sont organisĂ©s en TĂŒrkiye et dans ses reprĂ©sentations Ă  l’étranger pour faire dĂ©couvrir la richesse et la convivialitĂ© du petit-dĂ©jeuner turc.

Avec Anadolu Agency.

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La Fondation Al Owais décerne le Prix des sciences humaines à Abdeljelil Temimi

L’historien tunisien Abdeljelil Temimi s’est vu attribuer, le 1er juin 2025, le Prix des sciences humaines et des Ă©tudes prospectives dĂ©cernĂ© par la Fondation culturelle Sultan Bin Ali Al Owais, dans a 19e session 2024-2025.  Le montant du prix est fixĂ© cette annĂ©e Ă  150 000 dollars US.

NĂ© le 21 juillet 1938 Ă  Kairouan, Abdeljelil Temimi est un historien et universitaire tunisien spĂ©cialiste de l’époque moderne et contemporaine.

Selon Abdul Hamid Ahmad, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la Fondation Al Owais, portant le nom du cĂ©lĂšbre poĂšte des Emirats arabes unis, nĂ© en 1925 Ă  Al-Heera, dans l’émirat de Sharjah, le comitĂ© a attribuĂ© le Prix des sciences humaines et des Ă©tudes prospectives au chercheur tunisien, «l’un des plus Ă©minents historiens arabes contemporains».

«Ses travaux illustrent la recherche historique telle qu’elle a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©e dans la pensĂ©e contemporaine, en plus de la diversitĂ© de ses domaines d’intĂ©rĂȘt historiques. Ses travaux portent sur l’étude de l’histoire des Morisques en Andalousie, de l’histoire des États arabes Ă  l’époque ottomane et de l’histoire de la Tunisie contemporaine. Ses Ɠuvres sont considĂ©rĂ©es comme un modĂšle de documentation fondĂ©e sur les nouvelles rĂšgles de l’écriture historique», ajoute-t-il.

Les autres prix ont Ă©tĂ© dĂ©cernĂ© Ă  Hamid Said (poĂ©sie), Inaam Kachachi (nouvelle, roman et théùtre) et Hamid Lahmadi (Ă©tudes littĂ©raires et critique).

I. B.

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Un Tunisien victime d’un crime raciste en France

A Puget-sur-Argens, dans le Var, en France, un homme, de nationalitĂ© française, a tuĂ© de cinq balles, samedi soir, 31 mai 2025, son voisin de nationalitĂ© tunisienne et blessĂ© sa voisine de nationalitĂ© turque, tout en postant, avant et aprĂšs son passage Ă  l’acte, des vidĂ©os «au contenu raciste et haineux», selon l’enquĂȘte.

Le mis en cause, qui avait pris la fuite Ă  bord de son vĂ©hicule, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© par des brigades spĂ©ciales et placĂ© en garde Ă  vue. Plusieurs armes ont Ă©tĂ© retrouvĂ©es dans son vĂ©hicule, «de type pistolet automatique, fusil Ă  pompe et arme de poing», selon le procureur de Draguignan, Pierre Couttenier.

AlertĂ© par la compagne du suspect de 53 ans, les militaires de la gendarmerie nationale ont fait appel Ă  l’antenne GIGN d’Orange pour interpeller, non loin des lieux. 

«L’identitĂ© de la victime mortellement blessĂ©e, possiblement ĂągĂ©e de 35 ans, de nationalitĂ© tunisienne, reste Ă  confirmer. Quant Ă  la victime blessĂ©e Ă  la main, ĂągĂ©e de 25 ans, elle est de nationalitĂ© turque», a prĂ©cisĂ© le magistrat.

«Une procĂ©dure d’enquĂȘte de flagrance des chefs de meurtre commis en raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposĂ©e de la victime Ă  une ethnie, une nation, une prĂ©tendue race ou religion dĂ©terminĂ©e commis en concomitance avec un autre crime et de tentative de meurtre commis en raison de l’appartenance ou de la non-appartenance, vraie ou supposĂ©e de la victime Ă  une ethnie, une nation, une prĂ©tendue race ou religion dĂ©terminĂ©e commis en concomitance», a Ă©tĂ© ouverte, a prĂ©cisĂ© le magistrat. L’enquĂȘte a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă  la brigade de recherches de la gendarmerie de Draguignan.

I. B. (agences).

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Le corps bleu crie │ L’inconscient Ă  vif dans l’art contemporain tunisien 

Dans un paysage artistique saturĂ© de filtres, de selfies et d’objets «instagrammables», l’Ɠuvre de Salma Mbarek surgit comme une dĂ©flagration silencieuse. Elle ne cherche pas Ă  plaire. Elle ne cherche mĂȘme pas Ă  choquer; elle hurle
 en bleu. Et ce hurlement, personne ne l’entend, mais tout le monde le sent. 

Manel Albouchi *

Un cri sans son.

Un corps sans voix. 

Une vĂ©ritĂ© sans fard. 

Ce que propose Salma Mbarek avec son Ɠuvre exposĂ©e depuis le 27 mai et jusqu’au 9 juin 2025, dans le cadre de l’exposition collective « Narration immersive Â», Ă  la galerie Aire Libre Ă  l’espace El Teatro, Ă  Tunis, ce n’est pas un simple tableau, c’est un corps figĂ© sous tension. Une scĂšne primitive. Sur une toile noire, une forme humanoĂŻde bleue, doigts crispĂ©s, semble jaillir, ou plutĂŽt se dĂ©battre, s’agripper dĂ©sespĂ©rĂ©ment Ă  la surface de l’existence. Le bras tendu, les doigts trempĂ©s de paillettes bleues, tentent d’émerger, comme si le corps voulait s’extraire d’un enfermement invisible, mais insupportable.

Les paillettes brillent. Mais ce n’est pas glamour. C’est tragique. Comme les derniĂšres illusions d’un moi fracturĂ© entre dĂ©sir de lumiĂšre et besoin de disparition. C’est un appel Ă  l’aide gelĂ© dans la matiĂšre. 

Un Ă©cho Ă  Edvard Munch : «Je sentais un cri infini qui passait Ă  travers l’univers et qui dĂ©chirait la nature.» 

Le cri est de retour, mais il a changĂ© de forme. Il n’est plus une bouche bĂ©ante. Il est un corps entier : bleu, tendu, muet. 

Le bleu de Van Gogh : entre angoisse et luciditĂ© 

Ce bleu-lĂ  n’est pas dĂ©coratif, il est psychique. Il rappelle celui de Van Gogh, le bleu des nuits sans sommeil, des pensĂ©es qui tournent, des Ă©motions sans abri. C’est le bleu de l’ñme quand elle n’a plus d’endroit oĂč se poser. Le bleu de l’intensitĂ©, de la solitude, du refus de tricher. 

Et dans ce corps en tension, chacun reconnaĂźt une part de lui-mĂȘme : ce que l’on a voulu cacher, oublier, taire. Mais que le corps, lui, n’a jamais oubliĂ©. 

«Le corps n’oublie rien», Ă©crivait Bessel van der Kolk. Cette Ɠuvre en est la preuve vivante. Ce que la parole ne dit pas, le corps le crie. Et ce cri, chez Salma Mbarek, prend forme, devient matiĂšre, pĂšse, dĂ©range, bouleverse. Ce n’est plus une toile : c’est un symptĂŽme. Une scĂšne psychique mise Ă  nu. 

Le bras tendu n’est pas un simple geste : c’est l’archĂ©type jungien du moi qui tente d’émerger de l’inconscient collectif. La toile noire devient la matrice, le ventre sombre d’un monde trop lourd.  

Le bleu est l’ñme.  

Le geste est le souvenir.  

Le corps est le cri. 

Quand le showbiz se tait
 l’inconscient parle 

Dans un monde artistique dominĂ© par la tendance, la rentabilitĂ© et l’image «bankable», cette Ɠuvre est une rĂ©volution silencieuse. Salma Mbarek refuse les conventions. Elle ne vend pas un style : elle offre un choc. 

Et ce choc, c’est peut-ĂȘtre ce qu’il manquait Ă  la scĂšne tunisienne, trop sage, trop lisse, trop calculĂ©e. Elle ne fait pas de l’art. Elle fait un acte psychanalytique. Elle extĂ©riorise l’intime. Elle montre l’envers du dĂ©cor. Elle fait sauter les filtres. Et dans ce geste brut, viscĂ©ral, elle nous rappelle que l’art peut ĂȘtre une thĂ©rapie collective, un miroir de l’inconscient d’un pays. 

Une Ă©toile bleue dans la nuit tunisienne 

Salma Mbarek ne cherche pas la lumiĂšre mĂ©diatique. Elle crĂ©e de l’ombre pour faire Ă©merger le vrai. Elle ne peint pas le monde : elle dissĂšque les blessures invisibles. Elle ne dĂ©core pas : elle dĂ©voile. 

Avec ce corps bleu qui crie, elle entre dans la lignĂ©e des artistes qui ne mentent pas. Ceux qui mettent le doigt lĂ  oĂč ça fait mal. Ceux qui parlent pour ceux qui ne peuvent plus parler. Ceux qui rĂ©veillent ce que la sociĂ©tĂ© voudrait anesthĂ©sier. 

Et ce bleu, ce bleu si fort qu’il semble vivant, devient un code couleur de l’ñme tunisienne contemporaine : entre douleur contenue, fatigue de lutter, et dĂ©sir incandescent d’exister autrement. 

* Psychothérapeute, psychanalyste.

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Le nationaliste Karol Nawrocki, nouveau président de la Pologne

Le nationaliste conservateur Karol Nawrocki a remportĂ© l’élection prĂ©sidentielle en Pologne avec 50,89 % des suffrages, selon les rĂ©sultats officiels publiĂ©s ce lundi 2 juin 2025. Ce rĂ©sultat, extrĂȘmement serrĂ©, dĂ©joue les premiĂšres estimations qui donnaient l’avantage Ă  son rival libĂ©ral, Rafal Trzaskowski, maire de Varsovie, jusqu’à tard dans la soirĂ©e de dimanche.

Proche des cercles identitaires et soutenu par une frange radicale de la droite europĂ©enne, Karol Nawrocki s’est prĂ©sentĂ© comme le dĂ©fenseur d’une Pologne «forte, souveraine et fidĂšle Ă  ses valeurs traditionnelles». InspirĂ© par la rhĂ©torique de Donald Trump, il a menĂ© une campagne marquĂ©e par un discours trĂšs conservateur sur les questions sociĂ©tales, une critique virulente de l’Union europĂ©enne, et une volontĂ© affichĂ©e de «restaurer la fiertĂ© nationale».

Face Ă  lui, Trzaskowski, figure modĂ©rĂ©e et pro-europĂ©enne, incarnait une alternative libĂ©rale centrĂ©e sur l’État de droit, la dĂ©fense des minoritĂ©s et le renforcement des liens avec Bruxelles. S’il a pu compter sur un large soutien dans les grandes villes et parmi les jeunes, la mobilisation dans les zones rurales et les rĂ©gions de l’Est a jouĂ© en faveur de Nawrocki.

Cette élection confirme la polarisation croissante de la société polonaise. Elle intervient dans un contexte européen tendu, marqué par la montée des mouvements nationalistes et populistes.

Avec Karol Nawrocki Ă  la tĂȘte de l’État, la Pologne risque d’adopter une ligne encore plus dure vis-Ă -vis des institutions europĂ©ennes, et de renforcer son alignement avec les courants illibĂ©raux qui gagnent du terrain en Europe centrale.

La victoire de Nawrocki, acquise sur le fil, aura des consĂ©quences importantes non seulement pour l’équilibre intĂ©rieur en Pologne, mais aussi pour les dynamiques gĂ©opolitiques au sein de l’Union europĂ©enne.

D. G.

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À Paris, la littĂ©rature algĂ©rienne cĂ©lĂ©brĂ©e
 sans Boualem Sansal

Paris accueillera les 28 et 29 juin 2025 le 31e Maghreb des livres, dans les majestueux salons de l’HĂŽtel de Ville. Cette Ă©dition, organisĂ©e par l’association Coup de soleil, mettra Ă  l’honneur les lettres algĂ©riennes dans toute leur diversitĂ©. Mais un grand absent pĂšsera sur l’évĂ©nement : l’écrivain Boualem Sansal, incarcĂ©rĂ© depuis novembre dernier Ă  Alger.

Djamal Guettala

Ils seront plus de cent auteurs algériens à répondre présents, parmi lesquels Maïssa Bey, Leïla Sebbar, Kamel Daoud, Akli Tadjer, Mohamed Kacimi, ou encore Lamis Saïdi. Une scÚne littéraire algérienne bouillonnante, portée par des plumes confirmées mais aussi de jeunes voix comme Sabrina Kassa, Dima Abdallah ou Fatiha Saïd.

Les visiteurs auront accĂšs Ă  des milliers d’ouvrages — romans, essais, BD, beaux livres — proposĂ©s par plusieurs librairies partenaires, dont une invitĂ©e de marque cette annĂ©e : la librairie Le Tiers-Monde d’Alger.

Une édition marquée par une absence politique

L’un des auteurs les plus emblĂ©matiques de la littĂ©rature algĂ©rienne contemporaine, Boualem Sansal, ne pourra ĂȘtre prĂ©sent. ArrĂȘtĂ© fin 2024 pour «atteinte Ă  l’unitĂ© nationale» et «propos subversifs», il est aujourd’hui dĂ©tenu Ă  la prison d’El Harrach. Ce silence imposĂ© rĂ©sonnera au cƓur du salon, oĂč un hommage symbolique lui sera rendu.

«Son absence est une présence», confie un des organisateurs. En ces temps de crispations politiques, la littérature algérienne reste un espace de résistance autant que de mémoire.

Le Maghreb des livres ne se rĂ©sume pas aux dĂ©dicaces. Ce sont 34 entretiens d’auteurs, 16 dĂ©bats, deux cartes blanches (dont l’une Ă  la revue Awal pour ses 40 ans), et plusieurs hommages. Parmi les thĂšmes abordĂ©s : les femmes remarquables du Maghreb, la traduction littĂ©raire, la place des journalistes, et les hĂ©ritages postcoloniaux.

Une agora maghrébine, entre exil et engagement

Les cafés littéraires, moment fort du salon, réuniront cinq auteurs autour de thématiques communes : immigration, polar, écriture féminine, racines, poésie, fiction comme levier de transformation


Enfin, quatre grandes tables rondes concluront le week-end, dont une sur la littĂ©rature algĂ©rienne de la guerre d’indĂ©pendance Ă  nos jours, et une autre sur «L’AlgĂ©rie en rĂ©sistance, d’Abd el-Kader Ă  Fanon».

Dans un climat tendu sur les deux rives, cette manifestation gratuite et ouverte à tous s’affirme comme une agora pour penser le monde d’hier et d’aujourd’hui, entre engagement, transmission, dialogue et exil.

Le Maghreb des livres ne cĂ©lĂšbre pas seulement les Ă©crivains. Il donne corps Ă  une mĂ©moire plurielle et Ă  une parole souvent empĂȘchĂ©e.

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Tunisie-Football │ L’EspĂ©rance remporte son 6e doublĂ©

L’EspĂ©rance de Tunis a remportĂ© la Coupe de Tunisie de football (2024-2025), en battant le Stade Tunisien, tenant du titre, par 1 but Ă  0, en finale disputĂ©e dimanche 1er juin 2025 au stade Hammadi Agrebi de RadĂšs. Il remporte aussi, par la mĂȘme occasion, son 6e doublĂ©.

L’unique but de la victoire a Ă©tĂ© inscrit par l’infatigable milieu NigĂ©rian Eunuche Ogbelu Ă  la 67e d’un bolide tendu des 35 mĂštres que le brave gardien Sami Hlel, gĂȘnĂ© par la trajectoire fuyante de la balle, n’a pas su renvoyer.

GrĂące Ă  cette victoire, le club sang et or, dĂ©jĂ  sacrĂ© champion de Tunisie, remporte son 16e sacre, un record, et s’adjuge son 6e doublĂ© aprĂšs 1989, 1991, 1999, 2006 et 2011.

AprĂšs avoir fait ainsi oublier leur dĂ©faite en huitiĂšme de finale de la Ligue des Champions de la CAF face au Mamelodi Soundowns, les coĂ©quipiers de Mohamed Amine Ben Hamida peuvent aller le cƓur lĂ©ger aux Etats-Unis pour prendre part au Championnat du monde des clubs de la Fifa (15 juin 2025 – 13 juil. 2025). Ils ont tout Ă  gagner et rien Ă  perdre


I. B.

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Finale de la Champion’s League de football │On ne saura jamais qui du PSG ou Barcelone


Si l’Inter de Milan, qui courait le Scudetto, la Copa, et la Champion’s League, n’a finalement rien rĂ©coltĂ© et a Ă©chouĂ© au port, en fin de saison, c’est probablement d’épuisement. L’équipe milanaise est un ramassis hĂ©tĂ©roclite de joueurs ĂągĂ©s provenant d’horizons divers ayant pour la plupart le meilleur de leur carriĂšre derriĂšre eux.

Dr Mounir Hanablia *

Il semble que la dĂ©cision de Nasser Al-KhelaĂŻfi de ne plus s’immiscer dans les choix techniques de l’entraĂźneur et le recrutement des joueurs ait fini par porter ses fruits. On ne gĂšre pas une Ă©quipe europĂ©enne de football professionnel comme un Ă©mirat des mille et une nuits.

L’émirat du Qatar a investi un club français afin d’en faire l’une de ses vitrines de propagande. Le rĂ©gime ne doit son existence qu’au soutien de l’Occident, dont une maniĂšre de le garantir est de devenir le grand ordonnateur de ses spectacles. Et jusque-lĂ , malgrĂ© un investissement lourd et une valse de joueurs de valeur, il n’avait ramassĂ© que des dĂ©convenues. Mais c’est la transformation de l’équipe parisienne, battue dans les Ă©liminatoires par Arsenal, l’AtlĂ©tico, et le Bayern, et obligĂ©e de disputer les barrages, en formation victorieuse, qui fera date.

Le PSG rĂ©ussit lĂ  oĂč Barcelone s’est cassĂ© les dents

MalgrĂ© ses succĂšs contre les meilleurs clubs anglais, Ă  franchement parler je ne pensais pas que le Paris-Saint-Germain (PSG) allait battre l’Inter de Milan aurĂ©olĂ© de ses victoires contre le Bayern, et surtout Barcelone, sans doute la meilleure Ă©quipe du monde en matiĂšre de crĂ©ativitĂ©, de jeu offensif, et de talent.

Au terme de deux matchs inoubliables, l’équipe milanaise, servie aussi il faut l’avouer par la chance, s’était qualifiĂ©e d’une maniĂšre brillante en marquant la bagatelle de 7 buts. Mais Ă  Munich, elle a Ă©tĂ© balayĂ©e au terme de la rencontre certainement la plus facile du parcours europĂ©en de l’équipe parisienne. D’oĂč la question qui se pose inĂ©vitablement : pourquoi le PSG a-t-il rĂ©ussi lĂ  oĂč Barcelone, qui n’était pourtant pas dĂ©nuĂ© d’arguments, s’est cassĂ© les dents ?

La rĂ©ponse tient sans doute en partie Ă  la diffĂ©rence de philosophie des deux entraĂźneurs: Barcelone joue pour rĂ©cupĂ©rer rapidement le ballon et marquer des buts, et il est sĂ»r de toujours pouvoir le faire. Autrement dit, il ne se prĂ©occupe pas d’encaisser des buts du moment qu’il est sĂ»r d’en marquer plus que l’adversaire. C’est ainsi que, toutes compĂ©titions confondues, l’équipe catalane a souvent Ă©tĂ© menĂ©e au score par deux buts d’écart ou plus, avant de finir par s’imposer. Par exemple, il ne faut pas oublier ce 4-4 contre l’Atletico de Madrid en coupe d’Espagne, une Ă©quipe peu rĂ©putĂ©e pour ses vertus offensives et qui ressemble Ă©trangement dans sa philosophie et sa maniĂšre d’évoluer Ă  l’Inter de Milan, pressant par un milieu de terrain surchargĂ© pour rĂ©cupĂ©rer le ballon et lancer des contre-attaques rapides souvent victorieuses, ou marquant sur des balles arrĂȘtĂ©es grĂące aux armoires Ă  glace dont l’équipe dispose.

Ainsi les deux rencontres entre Barcelone et l’Inter ont suivi un scĂ©nario Ă  peu prĂšs semblable. Mis Ă  part la fatigue et la chance, l’absence de Jules KoundĂ© semble avoir Ă©galement Ă©tĂ© dĂ©terminante dans l’élimination des Catalans du fait de son rĂŽle polyvalent.

Or, au PSG, la vision de Luis Enrique a Ă©tĂ© toute autre. Certes, il fallait marquer des buts, et pour cela avant tout priver de ballons les adversaires. Mais lĂ  oĂč les Parisiens se sont avĂ©rĂ©s supĂ©rieurs aux Catalans, c’est dans le travail de rĂ©cupĂ©ration haute partagĂ© par tous les membres de l’équipe. Qui plus est, Luis Enrique s’est apparemment aperçu du rĂŽle fondamental jouĂ© par le gardien milanais dans la relance du jeu de son Ă©quipe et a agi en consĂ©quence en fixant sur lui DembĂ©lĂ©. Il semble que cela ait constituĂ© le dĂ©faut de la cuirasse italienne, son maillon de spaghetti.

Un groupe de joueurs ùgés et usés

Les Milanais ont alors Ă©prouvĂ© les plus grandes difficultĂ©s Ă  dĂ©velopper leur jeu, et n’y ont mĂȘme jamais rĂ©ussi. Et pourquoi ne pas le dire, la jeunesse des joueurs parisiens leur a permis d’user physiquement par un pressing constant des joueurs milanais souvent ĂągĂ©s, un ramassis hĂ©tĂ©roclite provenant d’horizons divers ayant pour la plupart le meilleur de leur carriĂšre derriĂšre eux.

Ce n’est donc pas un hasard si l’équipe milanaise qui courait le Scudetto, la Copa, et la Champion’s League, n’a finalement rien rĂ©coltĂ© et a Ă©chouĂ© au port, en fin de saison, probablement d’épuisement, perdant la finale europĂ©enne par le score sans appel de 0-5.

Le reproche qu’on peut faire aux Milanais, c’est de nous avoir privĂ©s de la finale idĂ©ale entre les deux meilleures Ă©quipes du continent europĂ©en, Barcelone et le PSG. Les Catalans, gagnants ou perdants, auraient au moins sans aucun doute marquĂ© des buts. Cela rappelle un peu l’équipe italienne de 1970 qui aprĂšs avoir Ă©liminĂ© l’Allemagne FĂ©dĂ©rale dans un match inoubliable de demi-finale de Coupe du monde, avait volĂ© en Ă©clats en finale contre le BrĂ©sil, alors que tout le monde s’accordait pour considĂ©rer que l’équipe de Beckenbauer et Gerd MĂŒller, qui remportera d’ailleurs le titre quatre ans plus tard, avait les moyens de poser des problĂšmes autrement plus sĂ©rieux Ă  celle de PelĂ© et Tostao. Mais on ne saura jamais !

* Médecin de libre pratique.

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Peines alourdies pour les accusĂ©s dans l’attaque de l’ambassade des Etats-Unis Ă  Tunis en 2012

Les 20 accusĂ©s d’ĂȘtre impliquĂ©s dans l’attaque de l’ambassade des États-Unis Ă  Tunis, lors des manifestations du 14 septembre 2012 contre un film anti-islam produit aux États-Unis, ont vu leurs peines alourdies par la chambre criminelle auprĂšs du tribunal de premiĂšre instance de l’Ariana.

Les nouvelles peines, prononcĂ©es vendredi 30 mai 2025, vont de 8 ans et 3 mois d’emprisonnement, soit une augmentation significative par rapport aux peines initiales de 2 ans avec sursis prononcĂ©es en 2013, a indiquĂ© Habib Tarkhani, porte-parole du tribunal, Ă  l’agence Tap.  

Lors de l’incident, les assaillants, dĂ©crits par les mĂ©dias tunisiens comme des «salafistes et des extrĂ©mistes du groupe interdit Ansar Al-Charia», ont incendiĂ© des vĂ©hicules et endommagĂ© des installations de l’ambassade et de l’école amĂ©ricaine adjacente.

Ce jugement annule un verdict clĂ©ment de 2013, rendu sous le gouvernement d’Ali Laarayedh (2013-2014), ancien secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du mouvement islamiste Ennahdha, alors au pouvoir, qui n’avait prononcĂ© que deux ans de prison avec sursis. Ce dernier est actuellement en prison, poursuivi dans d’autres affaires.

Les violences de 2012 ont fait 4 morts et des dizaines de blessĂ©s parmi les assaillants, et Washington a rĂ©clamĂ© 18,2 millions de dollars d’indemnisation pour les dommages causĂ©s Ă  l’ambassade et Ă  l’école.

I. B.

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Onu Tourisme │Un autre Ă©chec de la diplomatie tunisienne

L’élection, le 30 mai 2025 Ă  SĂ©govie (Espagne), de Shaikha Nasser Al Nowais, vice-prĂ©sidente de la sociĂ©tĂ© hĂŽteliĂšre Rotana aux Émirats arabes unis, pour succĂ©der au GĂ©orgien Zurab Pololikashvili au poste de secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’Organisation mondiale du tourisme (Onu Tourisme), lors de la 123e rĂ©union du Conseil exĂ©cutif de cette organisation, a Ă©tĂ© un camouflet pour la Tunisie, dont le candidat officiel, l’ancien ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Habib Ammar, n’a visiblement pas brillĂ© Ă  cette occasion, c’est un euphĂ©misme.

Imed Bahri

Lors du vote, la candidate Ă©miratie a devancĂ© largement le Grec Harry Theoharis, la Mexicaine Gloria Guevara et le GhanĂ©en Muhammad Adam. Lesquels ont devancĂ©, pour leur part, tout aussi largement, Habib Ammar, puisque ce dernier a dĂ©cidĂ© de retirer sa candidature le matin mĂȘme du vote, ayant senti le vent tourner dans une direction non souhaitable.

Ce dernier a beau ĂȘtre le frĂšre de l’ex-ministre des Affaires Ă©trangĂšres Nabil Ammar, qui est, depuis mars 2025, ambassadeur et reprĂ©sentant permanent de la Tunisie auprĂšs de l’Organisation des Nations unies Ă  New York, ou encore le cousin de Ilhem Semia Ammar, ambassadrice de Tunisie en Autriche. Il n’était visiblement pas le meilleur candidat pour le poste que la Tunisie, pays pourtant dotĂ© d’une trĂšs ancienne expĂ©rience dans le domaine touristique, a cru pouvoir sĂ©rieusement briguer Ă  travers lui. A moins que la candidature de Habib Ammar n’ait pas Ă©tĂ© bien soutenue par la diplomatie tunisienne, de plus en plus inaudible et isolĂ©e sur la scĂšne internationale. Et c’est le moins que l’on puisse dire, puisque, Ă  notre connaissance, cette candidature a Ă©tĂ© annoncĂ©e assez tardivement, Ă  quelques semaines de l’élection, et qu’il n’y a pas eu le travail de lobbying international nĂ©cessaire en faveur du concernĂ©.

La responsabilitĂ© de l’échec est collective

Enfin, quant on sait que beaucoup de représentants africains et arabes ont voté pour la candidate émiratie, on peut émettre des doutes sur le rayonnement régional et continental de notre diplomatie.

La responsabilitĂ© de cet Ă©chec est collective et on peut estimer que les ministĂšres des Affaires Ă©trangĂšres et du tourisme, ainsi que le premier ministĂšre et la prĂ©sidence de la rĂ©publique, n’ont pas dĂ©ployĂ© les efforts nĂ©cessaires en faveur du candidat tunisien. Lequel n’a pas su, lui non plus, en imposer Ă  ses collĂšgues en termes de charisme, de programmes, d’idĂ©es et de propositions pour l’avenir d’un secteur en pleine transition marquĂ©e par l’émergence d’exigences technologiques et environnementales.

Commentaire d’un expert, qui parle d’«une aventure solitaire et hasardeuse» : «La candidature de Habib Ammar Ă  Onu Tourisme a Ă©tĂ© lancĂ©e sans coordination avec les pays africains, en rupture totale avec la tradition de consensus rĂ©gional qui fonde le poids diplomatique de la Tunisie», a-t-il expliquĂ©. En faisant remarquer l’absence chroniques de Tunisien.ne.s Ă  la tĂȘte d’organismes rĂ©gionaux, continentaux et internationaux, traduisant un recul inquiĂ©tant de notre diplomatie au cours des vingt derniĂšres annĂ©es.

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Expert â”‚ La Tunisie gaspille 40% de ses ressources en eau

Le coĂ»t de consommation de l’eau en bouteille pour une famille tunisienne de cinq personnes a augmentĂ©, depuis 2022, pour se situer entre 130 et 140 dinars par mois, a fait savoir l’expert en gestion des ressources en eau, Hussein Rehili, dans une interview accordĂ©e Ă  l’agence Tap.

Cette hausse est due Ă  la forte augmentation des tempĂ©ratures en raison des changements climatiques, laquelle a poussĂ© les familles tunisiennes Ă  consommer en moyenne 6 bouteilles d’eau par jour, surtout pendant l’étĂ©, a expliquĂ© l’expert.

La Tunisie est le 4e plus gros consommateur d’eau en bouteilles dans le monde, a-t-il rappelĂ©, relevant que la consommation moyenne annuelle par habitant de cette eau en Tunisie a atteint 241 litres en 2024, contre 225 litres par habitant en 2020, selon les derniĂšres statistiques de l’Office national du thermalisme et de l’hydrothĂ©rapie (ONTH).

La consommation excessive de l’eau en bouteille est l’alternative Ă  la dĂ©tĂ©rioration de la qualitĂ© de l’eau potable et Ă  la pĂ©nurie de cette ressource, a encore expliquĂ© M. Rehili.

Le quart de la population affectĂ© par les problĂšmes de l’eau potable

«La classe moyenne et les pauvres Ă©tant les plus touchĂ©s par la pĂ©nurie de l’eau, recourent Ă  des sources d’eau non contrĂŽlĂ©es, ce qui pose un problĂšme majeur en raison des graves rĂ©percussions sur la santé», prĂ©vient l’expert, en mettant en garde contre le phĂ©nomĂšne rĂ©pandu des vendeurs ambulants qui proposent de l’eau potable d’origine inconnue, en particulier dans les quartiers populaires. Cette eau, qui est souvent collectĂ©e Ă  partir de sources naturelles de faibles niveaux de sels, entraĂźne des maladies du foie et porte atteinte Ă  la santĂ© des citoyens, estime Rehili.

D’aprĂšs l’expert, 3 millions de citoyens en Tunisie sont touchĂ©s par le problĂšme de l’eau potable, en raison de la forte salinitĂ©, des concentrations Ă©levĂ©es de carbonates et des risques de contamination des ressources en eau et de l’absence de canaux d’assainissement.

Il a recommandĂ©, Ă  cet effet, d’Ɠuvrer Ă  amĂ©liorer la qualitĂ© de l’eau dans toutes les zones souffrant de problĂšme dans ce domaine, en particulier; le bassin minier oĂč le niveau de fluor est Ă©levĂ©, soulignant la nĂ©cessitĂ© pour l’État d’assumer sa responsabilitĂ© de fournir de l’eau potable et de garantir la santĂ© des citoyens, d’autant plus qu’environ 4 000 enfants meurent chaque jour dans le monde suite Ă  des maladies causĂ©es par l’eau polluĂ©e (diarrhĂ©e).

L’expert appelle aussi Ă  investir dans l’amĂ©lioration de la qualitĂ© de l’eau de la Sonede et le renouvellement des canaux de transfert de l’eau Ă  partir des barrages qui ont plus de 15 ans, d’autant plus que 70% de la pollution provient de ces canaux.

Le taux de gaspillage de l’eau potable estimĂ© Ă  40%

En ce qui concerne le gaspillage de l’eau, Rehili a fait savoir que le taux de gaspillage est estimĂ© Ă  40% au niveau des rĂ©seaux, soit environ 750 millions de mĂštres cubes, ce qui est supĂ©rieur Ă  la quantitĂ© d’eau consommĂ©e annuellement par les citoyens. L’absence de politiques d’adaptation a incitĂ© l’Etat Ă  recourir Ă  des solutions plus coĂ»teuses, telles que les coupures d’eau et le dessalement de l’eau de mer, malgrĂ© la hausse des coĂ»ts, a-t-il dit, prĂ©cisant que le coĂ»t des stations de dessalement est 5 fois supĂ©rieur Ă  son coĂ»t rĂ©el.

«Si l’État avait traitĂ© le problĂšme du gaspillage de l’eau depuis 1995, ce flĂ©au aurait Ă©tĂ© Ă©vitĂ© et rĂ©duit d’environ 70%, ce qui aurait permis de conserver des quantitĂ©s importantes d’eau, d’éviter d’investir dans le renouvellement des canaux de transfert de l’eau, de rĂ©duire les interruptions frĂ©quentes et de rĂ©orienter les actions vers l’amĂ©lioration de la qualitĂ© de l’eau», a conclu l’expert en gestion des ressources en eau.

D’aprùs Tap.

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Tunisie │ Echec des politiques publiques en matiùre de gestion des eaux

L’expert en dĂ©veloppement et en gestion des ressources hydriques, Hussein Rehili a dĂ©plorĂ© «l’échec» des politiques publiques en matiĂšre de gestion des eaux, estimant que «ces politiques ont dĂ©jĂ  montrĂ© leurs limites au fil des ans». Dans un entretien accordĂ© Ă  l’agence Tap, l’expert a estimĂ© que ces politiques ont Ă©tĂ© dictĂ©es par l’ouverture Ă©conomique de la Tunisie, qualifiant ces choix de «trĂšs conservateurs».

«Les choix d’ouverture Ă©conomique ont changĂ© la donne depuis les annĂ©es 70. En effet, ces politiques sont devenues orientĂ©es vers une agriculture et une industrie plus consommatrices d’eau et tournĂ©es vers l’exportation», a-t-il expliquĂ©. «A ce jour, la formulation de ces politiques demeure exclusivement confiĂ©e Ă  l’administration, excluant ainsi les autres acteurs, ce qui a entraĂźnĂ© leur Ă©chec», a-t-il ajoutĂ©.

Rehili a, Ă©galement, pointĂ© de doigt l’échec des politiques publiques dans le secteur agricole, notamment, Ă  l’heure des changements climatiques qui ont exacerbĂ© la crise de l’eau fustigeant le retard de 69 ans enregistrĂ© dans le domaine du recensement agricole et la mĂ©connaissance de l’Etat de tout ce qui concerne les exploitations agricoles outre le manque de rigueur et de contrĂŽle concernant la mise en Ɠuvre de la carte agricole.

Selon lui, les politiques de l’eau dans les zones rurales n’ont pas Ă©voluĂ© Ă©tant donnĂ© que le SociĂ©tĂ© nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) n’intervient que dans les grandes agglomĂ©rations rurales.

Stress hydrique et changement climatique

Les politiques Ă©conomiques publiques ne sont pas en phase avec les derniĂšres Ă©volutions et ne prennent pas en considĂ©ration la raretĂ© des ressources hydrauliques dans le pays, a-t-il indiquĂ©, rappelant que le dernier programme relatif au secteur de l’eau mis en place par l’Etat est la stratĂ©gie dĂ©cennale de mobilisation des ressources en eau (1990-2000). Laquelle stratĂ©gie se limite Ă  la mobilisation des ressources en eau conventionnelles et ne prend pas compte les questions relatives au stress hydrique et aux changements climatiques.

Il a ajoutĂ© que l’exploitation des ressources en eau a plus que doublĂ© durant les trois derniĂšres dĂ©cennies en l’absence de politiques de rationalisation de l’utilisation de ces ressources.

L’expert a, Ă  ce titre, appelĂ© Ă  instaurer une culture de consommation responsable et citoyenne des ressources en eau, Ă  intĂ©grer la gestion durable de l’eau dans les programmes Ă©ducatifs, Ă  inscrire le code des eaux parmi les textes de loi enseignĂ©s aux facultĂ©s de droit et Ă  engager une rĂ©flexion collective et participative sur les questions liĂ©es Ă  l’eau.

Il a plaidĂ© pour l’élaboration d’une vision claire «Tunisie Ă  l’horizon 2040-2050» dans l’objectif de reverdir la Tunisie, favoriser la souverainetĂ© alimentaire, garantir le bon usage des ressources et rĂ©duire le recours Ă  l’endettement.

Il est important, toujours selon lui, de procĂ©der Ă  une Ă©valuation des choix Ă©conomiques et des politiques publiques relatives Ă  l’eau durant les 60 derniĂšres annĂ©es, loin de «la logique des rĂ©alisations et de falsification des vĂ©ritĂ©s».

Rompre avec l’exportation virtuelle de l’eau

Il a, en outre, mis l’accent sur l’impĂ©ratif de fixer les prioritĂ©s pour la pĂ©riode Ă  venir, d’engager les investissements nĂ©cessaires pour mobiliser les ressources en eau d’une maniĂšre durable et amĂ©liorer leur qualitĂ©, de rompre avec l’exportation virtuelle de l’eau, ou du moins de choisir entre le fait de l’exporter en garantissant un niveau Ă©levĂ© de valeur ajoutĂ©e ou de le prĂ©server dans une optique d’autosuffisance.

L’expert a aussi plaidĂ© pour la rĂ©vision de la politique industrielle et la composition du tissu industriel en prenant en compte le niveau des ressources hydriques dans le pays, en favorisant les industries Ă  forte valeur ajoutĂ©e au lieu des industries polluantes et Ă  faible valeur ajoutĂ©e.

D’aprùs Tap.

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Football │ Les adieux de Youssef Msakni à Al Arabi SC

Al Arabi SC a annoncĂ©, samedi 31 mai 2025, avoir fait ses adieux Ă  l’international tunisien Youssef Msakni, lui exprimant sa gratitude aprĂšs une carriĂšre au club qui a durĂ© quatre saisons et demie.

Msakni a rejoint le club en janvier 2021, prĂȘtĂ© par Al Duhail SC jusqu’à la fin de la saison. Son prĂȘt a ensuite Ă©tĂ© renouvelĂ© pour deux saisons supplĂ©mentaires avant qu’il ne signe un contrat permanent de deux ans, qui s’est terminĂ© Ă  la fin de la saison 2024-2025.

Durant son passage Ă  Al Arabi, Msakni a jouĂ© un rĂŽle essentiel dans la victoire du club lors de la 51e Ă©dition de la Coupe de l’Émir en 2023, aprĂšs une victoire 3-0 contre Al Sadd en finale au stade Ahmad Bin Ali.

À 34 ans, Msakni a disputĂ© 12 matches avec Al Arabi lors de la saison actuelle de la Qatar Stars League, inscrivant sept buts et dĂ©livrant deux passes dĂ©cisives, maintenant ainsi une forte prĂ©sence offensive du club.

Sur la scĂšne internationale, Msakni a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© Ă  75 reprises avec l’équipe nationale tunisienne, inscrivant 22 buts dans diverses compĂ©titions, notamment en reprĂ©sentant la Tunisie Ă  la Coupe du Monde de la Fifa, Qatar 2022, une marque marquante de sa brillante carriĂšre internationale.

Al Arabi a conclu la saison actuelle de la Qatar Stars League à la neuviÚme place avec 23 points et a été éliminé de la HH Amir Cup en huitiÚmes de finale aprÚs une défaite 3-1 contre Al Shamal. (QNA).

On ne connaĂźt pas encore la prochaine destination de l’attaquant tunisien, aujourd’hui ĂągĂ© de 35 ans, car il est encore capable de jouer au plus haut niveau. Il n’a rien perdu de sa technique de balle et de son excellente vision de jeu qui fait de lui, Ă  la fois, un excellent buteur et un passeur hors-pair. MĂȘme si les effets de l’ñge commencent Ă  peser sur ses jambes


I. B.  

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Les tensions en Libye rĂ©activent le mĂ©canisme tripartite de voisinage Egypte-Tunisie-AlgĂ©rie  

Les trois pays voisins de la Libye, l’Egypte, la Tunisie et l’AlgĂ©rie, ont appelĂ© samedi 31 mai 2025, dans un communiquĂ© conjoint publiĂ© par le ministĂšre Ă©gyptien des Affaires Ă©trangĂšres Ă  l’issue d’une rĂ©union trilatĂ©rale consacrĂ©e Ă  la Libye au Caire, toutes les parties libyennes Ă  mettre fin «immĂ©diatement» Ă  l’escalade et Ă  organiser simultanĂ©ment des Ă©lections lĂ©gislatives et prĂ©sidentielles.

Le ministre Ă©gyptien des Affaires Ă©trangĂšres, Badr Abdelatty, ses homologues tunisien, Mohamed Ali Nafti, et algĂ©rien, Ahmed Attaf, ont assistĂ© Ă  la rĂ©union dans le cadre d’un mĂ©canisme de coordination tripartite de voisinage.

Selon le communiquĂ© : «Les ministres des Affaires Ă©trangĂšres Ă©gyptien, tunisien et algĂ©rien se sont rĂ©unis au Caire dans le cadre de la reprise du mĂ©canisme de coordination tripartite afin d’examiner l’évolution de la situation en Libye et de favoriser la solution politique souhaitĂ©e.

«Compte tenu de la gravitĂ© de la situation en Libye et de la situation sĂ©curitaire actuelle dans la capitale, Tripoli, les ministres ont renouvelĂ© leur appel Ă  toutes les parties libyennes pour qu’elles fassent preuve de la plus grande retenue et adoptent immĂ©diatement une attitude de dĂ©sescalade, de maniĂšre Ă  garantir la sĂ©curitĂ© du peuple libyen.»

La dĂ©claration conjointe a soulignĂ© l’importance de faire avancer le processus politique en Libye, notamment en unifiant les institutions et en organisant simultanĂ©ment des Ă©lections parlementaires et prĂ©sidentielles.

Réactivation du mécanisme tripartite de voisinage

Le mĂ©canisme tripartite entre l’Égypte, la Tunisie et l’AlgĂ©rie Ă©tĂ© lancĂ© en 2017, mais suspendu en 2019.

Selon un autre communiquĂ© du ministĂšre Ă©gyptien des Affaires Ă©trangĂšres, la rĂ©union du Caire rĂ©activera ce mĂ©canisme conjoint, reflĂ©tant l’engagement des trois pays Ă  soutenir la paix et la stabilitĂ© en Libye.

Les trois pays ont soulignĂ© «l’urgence de parvenir Ă  une rĂ©solution de la crise libyenne et de mettre fin Ă  la division politique, afin d’éviter une nouvelle escalade, la violence, le terrorisme et l’élargissement du conflit».

Les ministres ont convenu que le mĂ©canisme tripartite de voisinage devrait se rĂ©unir rĂ©guliĂšrement, la prochaine rĂ©union Ă©tant prĂ©vue en AlgĂ©rie, puis en Tunisie, avant la fin de l’annĂ©e.

Cette rĂ©union intervient prĂšs de deux semaines aprĂšs un regain de tensions sĂ©curitaires Ă  Tripoli, la capitale libyenne, marquĂ© par des affrontements armĂ©s entre les forces du Gouvernement d’unitĂ© nationale et d’autres groupes armĂ©s, ainsi que par des tensions politiques marquĂ©es par des manifestations d’opposition et de soutien au gouvernement d’unitĂ©.

La Libye continue de faire face Ă  une division politique entre deux gouvernements rivaux depuis 2022 : l’administration de Dbeibah, reconnue internationalement Ă  Tripoli, et un gouvernement parallĂšle dirigĂ© par Oussama Hammad, basĂ© Ă  Benghazi et soutenu par le Parlement basĂ© Ă  l’est.

Les efforts dĂ©ployĂ©s par l’Onu pour organiser des Ă©lections nationales restent au point mort, prolongeant le conflit et l’instabilitĂ© qui sĂ©vissent dans ce pays riche en pĂ©trole depuis dix ans.

Le ministre Ă©gyptien des Affaires Ă©trangĂšres a exposĂ© les grandes lignes de la position de l’Égypte concernant l’évolution de la situation en Libye, qui soutient une «solution libyenne-libyenne sans diktats ni ingĂ©rences extĂ©rieures, ni contournement du rĂŽle des institutions nationales libyennes, conduisant Ă  la tenue simultanĂ©e d’élections prĂ©sidentielles et parlementaires». Il a soulignĂ© «l’importance de respecter l’unitĂ© et l’intĂ©gritĂ© territoriale de la Libye et de la prĂ©server de toute ingĂ©rence extĂ©rieure, de soutenir les efforts des Nations Unies pour communiquer avec toutes les composantes du peuple libyen, et la nĂ©cessitĂ© de coordonner les efforts internationaux pour faire respecter les rĂ©solutions pertinentes de l’Onu concernant le retrait de toutes les forces Ă©trangĂšres, des mercenaires et des combattants Ă©trangers de Libye, de maniĂšre Ă  contribuer au rĂ©tablissement de la sĂ©curitĂ© et de la stabilité».

Concernant les rĂ©cents dĂ©veloppements dans la capitale libyenne, Tripoli, les trois ministres ont convenu de l’importance de maintenir la sĂ©curitĂ© et la stabilitĂ© sur l’ensemble du territoire libyen, de prĂ©server les ressources de l’État et les institutions nationales, et de respecter l’unitĂ© et l’intĂ©gritĂ© de la Libye. Ils ont appelĂ© Ă  prĂ©server la paix, Ă  renoncer Ă  la violence et Ă  faire primer l’intĂ©rĂȘt national libyen sur toute considĂ©ration. Ils ont affirmĂ© leur engagement Ă  continuer de travailler avec les partenaires rĂ©gionaux et internationaux pour fournir une assistance et toutes les formes de soutien Ă  la Libye et Ă  Ɠuvrer pour assurer la sĂ©curitĂ© et la sĂ»retĂ© de son peuple.

Avec agences.

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Tunisair Express s’explique, mais ne convainc pas !  

A la suite de la publication de l’article «Tunisair ou la faillite du service public aĂ©rien tunisien» (Kapitalis, 31 mai 2025), rendant compte des retards rĂ©currents infligĂ©s par Tunisair Express Ă  ses clients, nous avons reçu de la compagnie publique le communiquĂ© que nous reproduisons ci-dessous. «Trop peu, trop tard, et peu convaincant», serions-nous tentĂ©s de commenter.    

Le programme des vols de Tunisair Express a connu lors de la soirée du vendredi 30 mai 2025 des perturbations.

Pour des raisons techniques en cours de journĂ©e, l’appareil devant effectuer les rotations sur Tozeur puis Djerba a dĂ» ĂȘtre immobilisĂ© pendant 3h00, entraĂźnant un retard qui a provoquĂ© un effet domino sur les 2 derniers vols de la soirĂ©e.

La compagnie tient à présenter ses excuses à ses passagers pour les désagréments causés par cette situation.

Elle tient Ă  rappeler que le respect des exigences techniques les plus pointilleuses demeurent une prioritĂ© constante sans compromis. 

Tunisair Express tient Ă  expliquer par ailleurs que les dĂ©lais de vĂ©rifications techniques d’un avion ne pouvant ĂȘtre Ă©valuĂ©s avec exactitude au prĂ©alable, ses Ă©quipes au sol ne sont pas toujours en capacitĂ© de fournir les informations dans ce sens.

Il est Ă  noter que le nombre de vols de la compagnie entre Tunis et Tozeur a Ă©tĂ© augmentĂ© par l’ajout d’une 4e frĂ©quence hebdomadaire (le mardi), ce qui a permis d’accroĂźtre la capacitĂ© offerte de 33% depuis le dĂ©but de l’annĂ©e sur cette ligne.

Les vols ont repris leur cours normal dĂšs le samedi 31 mai. 

Tunisair Express renouvelle ses regrets et compte sur la compréhension de son aimable clientÚle.

La rĂ©daction :

Ce communiquĂ© – avec les regrets qu’il exprime et les excuses qu’il prĂ©sente aux clients – aurait dĂ» ĂȘtre envoyĂ© avant la parution de notre article. Pas aprĂšs.

A gestion catastrophique, communication catastrophique ! C’est tout le pays qui part Ă  vau l’eau. Les Tunisiens en ont vraiment marre de cet amateurisme Ă©cƓurant. Et du mĂ©pris de cette compagnie publique pour ses «clients», et on ne parle mĂȘme pas de citoyens. 

On ne connaĂźt que trop les difficultĂ©s (techniques, financiĂšres, de gouvernance
) de Tunisair, dont on n’a cessĂ© de parler depuis de annĂ©es dans ce mĂȘme journal. L’entreprise est en quasi-faillite et c’est l’argent des contribuables, notre argent, qui la maintient artificiellement en vie. Mais les justifications oiseuses de ses dysfonctionnements chroniques ne passent plus. Puisqu’elle est mĂȘme incapable de profiter du monopole dont elle bĂ©nĂ©ficie – indĂ»ment et injustement – sur les destinations nationales.

Il est temps de tout mettre Ă  plat et de partir sur de nouvelles bases. Et d’abord en instaurant l’Open Sky pour permettre Ă  d’autres compagnies d’opĂ©rer librement dans le pays de maniĂšre Ă  faire jouer la concurrence et en faire profiter les citoyens, qui en ont marre d’ĂȘtre ballottĂ©s, humiliĂ©s et promenĂ©s par des incompĂ©tents.     

Le tabou de la privatisation doit aussi sauter : si des partenaires stratĂ©giques peuvent soigner la «Gazelle malade», pourquoi s’entĂȘter Ă  rejeter tout projet de session au privĂ© ? Quand on se porte aussi mal, on ne refuse pas les mĂ©dicaments.

Par ailleurs, on ne gĂšre pas une entreprise avec des parti-pris politiques et des rigiditĂ©s idĂ©ologiques, mais avec un souci d’efficacitĂ© et de rentabilitĂ©. EfficacitĂ© et rentabilitĂ© qui manquent cruellement aujourd’hui Ă  Tunisair, laquelle incarne, dĂ©sormais, au regard de l’écrasante majoritĂ© de Tunisien.ne.s, une honte nationale. Et l’expression a souvent Ă©tĂ© utilisĂ©e par des clients exaspĂ©rĂ©s. Trop, c’est trop !

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Rencontre à Bizerte │ Histoire des premiers ministres tunisiens

Une rencontre fort instructive s’est tenue, samedi 31 mai 2025, au siĂšge de l’Alliance Française de Bizerte, en prĂ©sence de reprĂ©sentants de plusieurs associations rĂ©gionales, autour d’un thĂšme original et passionnant : «Les Premiers ministres en Tunisie, du temps des Husseinites jusqu’à nos jours». La confĂ©rence a Ă©tĂ© animĂ©e par l’éminent commis d’État, Fouad Lakhoua, dont le parcours professionnel et associatif remarquable tĂ©moigne d’un engagement et d’une expertise assez rares. (Ph. Palais du gouvernement Ă  la Kasbah/Fouad Lakhoua).

Lotfi Sahli

Fathi Belkahia, le dynamique prĂ©sident de l’Alliance Française Ă  Bizerte, a prĂ©sentĂ© le confĂ©rencier et l’infatigable Abdelwahed Azib a modĂ©rĂ© le riche et passionnant dĂ©bat qui a suivi.

M. Lakhoua a retracĂ© l’histoire politique tunisienne Ă  travers la succession de 28 grands vizirs, de 1759 jusqu’à l’indĂ©pendance, et de 21 Premiers ministres depuis 1956 jusqu’à nos jours. La narration de cette longue histoire, qui ne fut pas de tout repos pour les personnalitĂ©s concernĂ©es, souvent ballottĂ©es par les vents de l’histoire et, pour la plupart, rattrapĂ©s par leurs propres tares de gouvernance et dĂ©rives de pouvoir, a beaucoup intĂ©ressĂ© l’assistance, composĂ©e d’intellectuels, de commis de l’Etat et d’acteurs de la sociĂ©tĂ© civile  passionnĂ©s par l’histoire.

De la monarchie à la république

Il a mis la lumiĂšre sur la vie politique sous la dynastie husseinite qui Ă©tait rythmĂ©e par d’interminables et intenses intrigues de palais. La transmission du pouvoir n’obĂ©issait pas toujours Ă  des rĂšgles claires et donnait lieu Ă  des rivalitĂ©s fratricides et Ă  des complots, parfois sanglants. Plusieurs Beys furent renversĂ©s, voire assassinĂ©s, par des membres de leur propre famille ou par des courtisans assoiffĂ©s de pouvoir. À cela s’ajoutaient les jeux d’influence entre les grands vizirs et les hauts fonctionnaires, qui se disputaient la confiance du souverain Ă  coups d’alliances secrĂštes, de trahisons et de manƓuvres visant Ă  Ă©carter leurs rivaux.

Ces tensions internes se doublaient de calculs diplomatiques complexes, dans un contexte marquĂ© par la prĂ©sence ottomane et la pression grandissante des puissances europĂ©ennes, notamment la France, l’Italie et l’Espagne. Chaque faction tentait de tirer profit de ces relations extĂ©rieures pour renforcer sa position au sein de la cour.

Le contrÎle des ressources financiÚres et commerciales constituait également un enjeu de taille. Les postes clés liés aux impÎts et au commerce étaient convoités, ce qui alimentait les rivalités et favorisait une corruption systémique.

Ces intrigues, bien qu’elles aient parfois affaibli l’autoritĂ© centrale, rĂ©vĂšlent la richesse et la complexitĂ© de la vie politique sous les Husseinites, le Bey et son entourage devant sans cesse composer avec des forces concurrentes pour prĂ©server leur pouvoir.

Le confĂ©rencier a soulignĂ© un fait d’une grande importance : l’abolition de l’esclavage en Tunisie qui eut lieu le 23 janvier 1846 sous le rĂšgne d’Ahmed Bey, grand rĂ©formateur devant l’Eternel, dont ce ne fut l’unique innovation puisqu’il crĂ©a aussi l’École militaire du Bardo en mars 1840 pour prodiguer une formation moderne aux futurs officiers de l’armĂ©e, qui atteignit, sous son rĂšgne, 50 000 hommes de troupes.

Kheireddine Pacha, grand vizir, a gardĂ© un souvenir clair de sa vie avant sa capture Ă  l’ñge de 17 ans. Cette expĂ©rience a nourri en lui un profond dĂ©sir de dignitĂ©, d’ascension sociale et de rĂ©forme. AnimĂ© par cette volontĂ©, il a entrepris des rĂ©formes pour moderniser l’administration tunisienne. Il a Ă©galement contribuĂ© Ă  l’élaboration de la premiĂšre constitution du monde arabe et musulman, un texte destinĂ© Ă  limiter les pouvoirs du bey et Ă  instaurer une monarchie constitutionnelle.

Au grĂ© de l’histoire

La rĂ©forme institutionnelle du 7 novembre 1969 en Tunisie a reprĂ©sentĂ© un tournant dĂ©cisif dans l’évolution du systĂšme politique post-indĂ©pendance. Cette date marque l’adoption du dĂ©cret n° 69-400 qui Ă©tablit pour la premiĂšre fois un Premier MinistĂšre, crĂ©ant ainsi un mĂ©canisme institutionnel crucial pour pallier les lacunes juridiques en matiĂšre de succession prĂ©sidentielle. Cette innovation constitutionnelle, promulguĂ©e sous la prĂ©sidence d’Habib Bourguiba, considĂ©rĂ© comme le bĂątisseur de l’Etat tunisien moderne, rĂ©pond Ă  un besoin urgent de stabilisation institutionnelle dans un contexte de consolidation de l’État tunisien nouvellement indĂ©pendant.

Au grĂ© de l’histoire et de ses alĂ©as, le poste de Premier ministre a vu ses prĂ©rogatives et son pouvoir prendre de l’ampleur ou s’éclipser devant celui de prĂ©sident de la rĂ©publique, mais ses dĂ©tenteurs ont toujours jouĂ© un rĂŽle de premier ordre dans l’élaboration et la mise en Ɠuvre des politiques Ă©conomiques et sociales, Ă©tant entendu que les questions politiques et diplomatiques sont restĂ©es l’apanage du chef de l’Etat, le bey avant l’abolition de la monarchie le 25 juillet 1957 et le prĂ©sident aprĂšs la proclamation de la rĂ©publique, le mĂȘme jour.  

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Le poùme du dimanche | ‘‘Quatrains’’ de Omar Khayyam

NĂ© en 1048 Ă  Nishapour, en Perse, Omar Khayyam est poĂšte, philosophe, mathĂ©maticien et astronome. L’une des figures majeures de la science et de la pensĂ©e au moyen Ăąge.

Mystique/soufie, sa poĂ©sie a irritĂ©, par son audace et sa transgression, bien des musulmans orthodoxes, quand ses quatrains peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme une vraie pierre philosophale, tant ils sont marquĂ©s par la pratique de l’univers et du savoir astronomique. Ils constituent une philosophie de vie dĂ©sabusĂ©e, dĂ©senchantĂ©e et jouissive, Ă  la fois. Selon les versions et les manuscrits, Khayyam aurait Ă©crit 144, 158, 464, etc., quatrains.

La premiĂšre traduction en français date de 1861, par Nicolas. D’autres, dans diffĂ©rentes langues, sont connues, dont celle, en anglais, de Fitzgerald, parue en 1859. Il dĂ©cĂšde en 1123 Ă  Nishapour.

Tahar Bekri

J’avais un maĂźtre alors que j’étais enfant

Puis je devins un maĂźtre et par lĂ  triomphant

Mais Ă©coute la fin : tout cela fut en somme

Un amas de poussiÚre emporté par le vent

*

Tout homme qui connaĂźt ce Monde de malheur

Ne s’inquiùte pas d’une joie ou d’un pleur

Le bien comme le mal devant finir sur Terre

Qu’importe que tout soit remĂšde ou bien douleur !

*

Nous ignorons tous deux secrets absolus

Ces problÚmes jamais résolus

Il est bien question de nous derriĂšre un voile

Mais quand il tombera nous n’existerons plus

*

Debout ! Pourquoi souffrir dans ce Monde pourquoi ?

Sois gai tĂąche d’avoir quelques instants d’émoi

Si le Monde eût été fidÚle pour les autres

Le tour ne serait pas venu jusqu’à toi

*

Pardonne Ă  ma poitrine oĂč rĂšgne la tristesse

Et pardonne Ă  mon cƓur captif de la dĂ©tresse

Ah ! PitiĂ© pour mes pieds qui vont au cabaret

Et pour ma main qui prend tant de coupes sans cesse !

*

Entends ce que je dis ĂŽ mon cher camarade

Moque-toi de ce monde et ne sois pas maussade

Assieds-toi dans un coin contemple sagement

De ce vieil Univers l’étrange mascarade !

Les Rubayat, traduction du persan par E’tessam Zadeh, Maurice d’Hartoy Editeur, Paris, 1934.

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