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Les laurĂ©ats des Prix Comar d’Or rencontrent le public  

Dans le cadre de la 29e Ă©dition des Prix Comar d’Or pour les romans tunisiens Ă©crits en langues arabe et française, une rencontre littĂ©raire sera organisĂ©e le jeudi 22 mai 2025, Ă  17h30 Ă  l’hĂŽtel Majestic au centre-ville de Tunis.

Les noms des six laurĂ©ats de cette Ă©dition ont Ă©tĂ© proclamĂ©s lors d’une cĂ©rĂ©monie officielle et d’une soirĂ©e de gala, samedi 17 mai, au Théùtre municipal de Tunis.

Pour discuter avec le public, seront prĂ©sents les membres des deux jurys et Ă  leur tĂȘte les deux prĂ©sidents (Ridha KĂ©fi pour le français et Fathi Nasri pour l’arabe) et les auteur.e.s primĂ©.e.s.  

Il s’agit de :

– Mahdi Hizaoui, laurĂ©at du Prix Comar d’Or pour le roman de langue française pour «Ecris, tu seras aimĂ© des dieux» (Editions Arabesques).  

– Chafiq Targui, laurĂ©at du Prix Comar d’Or pour le roman de langue arabe pour «Liman Tajmaa Wardak aya Makram» (Editions Mayara).  

– Abdellatif Mrabet, laurĂ©at du Prix spĂ©cial du Jury pour le roman de langue arabe pour «Le vert et le bleu» (Editions Contrastes).

– Sofiane Rejeb, laurĂ©at du Prix spĂ©cial du jury pour «Ashab Al-Hodhod» (Editions Meskiliani).

– Houda Mejdoub, laurĂ©ate du Prix DĂ©couverte du roman de langue française pour «Ecoute-moi ma fille» (Editions Arabesques).

– Balkis Khalifa, laurĂ©ate du Prix DĂ©couverte pour le roman de langue arabe pour «Nafidha Ala Chams» (Editions Mayara).

Ce sera une occasion de discuter des romans primĂ©s et d’interroger leurs auteur.e.s sur leurs dĂ©marches littĂ©raires, esthĂ©tiques et philosophiques. Il sera aussi question de la situation de la crĂ©ation littĂ©raire en Tunisie et de l’apport des prix littĂ©raires comme le Comar d’Or Ă  son dĂ©veloppement.

I. B.

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Formation de 120 soudeurs tunisiens pour travailler en Italie

L’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas, a assistĂ© Ă  la remise des diplĂŽmes Ă  des soudeurs tunisiens les habilitant Ă  travailler dans le secteur de la construction navale en Italie, et ce dans le cadre du projet pilote de Fincantieri.

C4est ce que la reprĂ©sentation diplomatique italienne Ă  Tunis a Ă©crit sur ses rĂ©seaux sociaux, ajoutant que «la formation professionnelle est au cƓur du Plan Mattei et du partenariat Italie-Tunisie».

Fincantieri a lancĂ© en Tunisie un programme de formation civique, linguistique et technique pour un premier groupe de 20 travailleurs, dans le cadre du Plan Mattei pour l’Afrique lancĂ© en 2023 par le gouvernement italien.

Les cours, d’une durĂ©e totale d’environ 300 heures, vont de l’apprentissage de la langue et de la culture italiennes Ă  la formation technico-professionnelle, comprenant des modules sur la sĂ©curitĂ© au travail et des notions de droit contractuel italien.

À la fin du cours, les participants seront embauchĂ©s directement par Fincantieri ou par des entreprises opĂ©rant dans les secteurs concernĂ©s, avec des contrats de travail rĂ©guliers, reprĂ©sentant un canal lĂ©gal et structurĂ© de mobilitĂ© professionnelle.

D’aprùs l’agence Ansa.

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Le salon de l’eau et de l’énergie, Irrimed Expo, du 17 au 20 juin Ă  Tunis

Du 17 au 20 juin 2025, le Parc des Expositions du Kram Ă  Tunis accueillera le premier Salon MĂ©diterranĂ©en de l’Eau, de l’irrigation et de l’énergie (Irrimed Expo), Ă©vĂ©nement de rĂ©fĂ©rence en MĂ©diterranĂ©e dĂ©diĂ© Ă  l’eau, Ă  l’irrigation et aux Ă©nergies renouvelables.

Ce salon rĂ©unira 150 exposants sur 5 000 mĂštres carrĂ©s et devrait attirer prĂšs de 15 000 visiteurs, dont des professionnels, des dĂ©cideurs politiques, des agriculteurs, des chercheurs et des chefs de file de l’industrie.

Dans un contexte de sĂ©cheresse structurelle en Tunisie, aggravĂ©e par la demande croissante en eau pour l’agriculture, le tourisme et les besoins de la population, Irrimed s’aligne sur la StratĂ©gie nationale pour une Ă©conomie durable de l’eau pour la pĂ©riode 2030-2050.

Selon le site Internet d’Irrimedexpo, le salon prĂ©sentera les derniĂšres innovations technologiques en matiĂšre de gestion de l’eau, d’irrigation intelligente et d’énergies renouvelables.

Parmi les participants figurent des entreprises de traitement et de distribution d’eau, des fabricants d’équipements d’irrigation et des opĂ©rateurs Ă©nergĂ©tiques, qui prĂ©senteront des solutions de pointe.

En parallĂšle, un riche programme de confĂ©rences et d’ateliers aura lieu, avec des experts tunisiens et internationaux qui aborderont des questions clĂ©s telles que le dessalement de l’eau, l’irrigation intelligente et la gouvernance de l’eau. Des institutions telles que la SociĂ©tĂ© nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede), l’Agence nationale de maĂźtrise de l’énergie (ANME) et l’Agence nationale de gestion des dĂ©chets (ANGed) mĂšneront des discussions concrĂštes. Irrimed invite Ă©galement les universitĂ©s, les centres de recherche et les organisations internationales Ă  participer en tant que partenaires, offrant une plus grande visibilitĂ© Ă  travers les plateformes mĂ©diatiques de l’évĂ©nement.

Des opportunitĂ©s de partenariat sont disponibles pour ceux qui souhaitent participer Ă  cette rencontre stratĂ©gique en MĂ©diterranĂ©e. Cet Ă©vĂ©nement marque une Ă©tape importante vers la sensibilisation et la mobilisation des acteurs rĂ©gionaux sur les enjeux environnementaux, la durabilitĂ© et l’innovation technologique.

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Conférence à Tunis sur «Les migrations au Maghreb»

L’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC) annonce l’organisation d’une confĂ©rence-dĂ©bat intitulĂ©e «Migrations au Maghreb et en Afrique de l’Ouest : chiffres, mĂ©thodes et savoir-faire», le 29 mai 2025, Ă  19 heures, Ă  son siĂšge Ă  Mutuelleville, Ă  Tunis.

L’évĂ©nement, qui se tiendra en français et en anglais, rĂ©unira Mariangela Palladino, professeure d’études culturelles et postcoloniales Ă  l’UniversitĂ© de Keele au Royaume-Uni, et Issouf BinatĂ©, anthropologue Ă  l’UniversitĂ© Alassane Ouattara en CĂŽte d’Ivoire.

La confĂ©rence sera modĂ©rĂ©e par Valentina Zagaria, chercheuse Ă  l’UniversitĂ© de Manchester et chercheuse associĂ©e Ă  l’IRMC. Khaoula Matri, socio-anthropologue Ă  l’UniversitĂ© de Sousse et chercheuse associĂ©e Ă  l’IRMC, coordonnera cet Ă©vĂ©nement socioculturel.

OrganisĂ©e par l’IRMC et le rĂ©seau Maghreb Action on Displacement and Rights, Maghreb Action sur les dĂ©placements et les droits (Madar), cette confĂ©rence-dĂ©bat s’inscrit dans le cadre du programme «Perspectives transversales sur les migrations au Maghreb et au-delà». Madar est un rĂ©seau collaboratif dirigĂ© par l’UniversitĂ© de Keele en partenariat avec l’IRMC, Cread (AlgĂ©rie), Ami (Maroc), l’UniversitĂ© d’Édimbourg (Royaume-Uni), l’UniversitĂ© de Liverpool (Royaume-Uni) et l’UniversitĂ© de Manchester (Royaume-Uni).

Madar vise Ă  amĂ©liorer la protection humanitaire des personnes dĂ©placĂ©es vulnĂ©rables dans les contextes de conflit dans la rĂ©gion du Maghreb, notamment en AlgĂ©rie, au Maroc et en Tunisie. Son objectif est de faciliter les collaborations de recherche et de soutenir des projets qui s’appuient sur l’expertise rĂ©gionale des chercheurs britanniques et maghrĂ©bins travaillant dans les domaines des arts, des sciences humaines et des sciences sociales et politiques. Madar combine une approche interdisciplinaire avec des mĂ©thodes participatives et collaboratives, s’appuyant sur des initiatives artistiques et crĂ©atives pour mobiliser les voix du monde entier, faciliter la participation des groupes marginalisĂ©s et sous-reprĂ©sentĂ©s et donner aux personnes dĂ©placĂ©es un rĂŽle plus actif dans le processus de recherche et ses rĂ©sultats.

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Trump au Moyen-Orient ou l’aube du crĂ©puscule 

La rĂ©cente tournĂ©e de Donald Trump au Moyen-Orient n’a rien d’anodin. En Arabie Saoudite, aux Emirats et au Qatar, il dĂ©ploie une Ă©nergie presque messianique, celle des hommes qui n’ont jamais acceptĂ© la fin. Il parle, il promet, il vend. Il distribue les rĂŽles, comme s’il avait encore la scĂšne pour lui seul. Et il l’a, en partie. 

Manel Albouchi *

La levĂ©e des sanctions militaires contre la Syrie n’est pas un dĂ©tail. C’est un signal. Comme les mots d’Erdogan «mon ami Trump». Des mots lourds, doux en surface, tranchants en profondeur. Il y a lĂ  des deals anciens, des ambitions nouvelles, des intĂ©rĂȘts recomposĂ©s Ă  l’ombre des alliances. Une chorĂ©graphie huilĂ©e entre le faste et la menace. 

On parle de contrats, de milliards, de livraisons d’armes, de satellites, d’intelligence artificielle. Et, en coulisses, la promesse d’un contrĂŽle sur l’Afrique, au nom d’un Ă©quilibre fragile, face Ă  la Chine, Ă  la Russie. L’AmĂ©rique transactionnelle avance Ă  visage dĂ©couvert. L’État profond, lui, reste masquĂ©. 

Le pouvoir se donne en spectacle

Mais ce serait une erreur de lire cette visite uniquement Ă  travers les lentilles gĂ©opolitiques. Car ce qui se joue ici, c’est aussi une scĂšne intĂ©rieure. Une tentative de réécrire le rĂ©cit. Trump revient lĂ  oĂč le pouvoir se donne en spectacle, lĂ  oĂč l’autoritĂ© peut se rejouer en miroir : entre guerre et paix, entre chaos et contrĂŽle. 

Il donne, il retire. Il flatte, puis menace. Il ne nĂ©gocie pas, il dramatise. Figure paternelle autoritaire, mais instable. Charismatique, mais inquiĂ©tant. 

Et derriĂšre lui, les États-Unis continuent Ă  rejouer leur vieille piĂšce. Ils veulent encore incarner l’ordre, dicter les termes. L’espoir d’un nouvel ordre mondial, bien sĂ»r, Ă©crit selon leur syntaxe. Mais l’illusion s’effrite. IsraĂ«l, qui pariait sur la constance amĂ©ricaine, dĂ©couvre une loyautĂ© qui se renĂ©gocie au grĂ© des intĂ©rĂȘts. Une alliance historique peut devenir secondaire, quand les ambitions personnelles et les calculs l’emportent. 

Et Gaza ? Et les Palestiniens ? 

Elle disparaĂźt lentement du rĂ©cit dominant. SacrifiĂ©e sur l’autel de la normalisation. Les «deals de paix» sont devenus des marchĂ©s d’armement. La parole des peuples, elle, reste tenue Ă  l’écart. On les montre rarement. On les invite encore moins. 

Les silences trompeurs des peuples  

Pourtant, il faudrait prĂȘter l’oreille. Car c’est dans ces silences, dans ces rĂ©sistances sans camĂ©ra, que naissent les vraies alternatives. 

AprĂšs le printemps arabe, un Ă©tĂ© aride. On attend l’automne. Pour voir ce qui tombera. 

Car peut-ĂȘtre que l’histoire, la vraie, ne se joue pas lĂ  oĂč les projecteurs brillent le plus. Peut-ĂȘtre qu’elle est en train dĂ©jĂ  de s’écrire ailleurs
 dans le murmure. LĂ  oĂč l’on espĂšre sans spectacle. 

* Psychothérapeute, psychanalyste.

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Vient de paraĂźtre │ ‘‘L’OdyssĂ©e de Tamra’’ de Issam Marzouki  

Issam Marzouki vient de publier un conte pour enfant intitulĂ© ‘‘L’OdyssĂ©e de Tamra’’ racontant l’histoire touchante d’une chienne arrachĂ©e Ă  sa ferme situĂ©e Ă  El Guettar, dans le sud de la Tunisie. DĂ©terminĂ©e Ă  retrouver son foyer et son ami Mouldi, Tamra entreprend un pĂ©riple semĂ© d’embĂ»ches Ă  travers forĂȘts et oueds.

Au cours de son voyage, Tamra affronte divers dangers, notamment un caracal, un porc-épic et une meute de loups, illustrant ainsi son courage et sa fidélité inébranlables.

Ce rĂ©cit de l’auteur Issam Marzouki paru aux Ă©ditions La voix du livre (Livox) destinĂ© aux enfants Ă  partir de 6 ans, dirigĂ©es par Zakia Bouassida, est disponible au format papier et audio offrant ainsi une expĂ©rience de lecture immersive grĂące aux illustrations signĂ©es Atelier Izotop et Ă  la narration d’Ahlem Ghayaza.

Docteur en littĂ©rature, ancien directeur du DĂ©partement de français Ă  l’Institut SupĂ©rieur des Langues de Tunis, Ă©crivain pour la jeunesse, cadre associatif et animateur d’ateliers de théùtre amateur. Il a enseignĂ© la littĂ©rature française et comparĂ©e, l’analyse filmique et l’histoire du cinĂ©ma dans diffĂ©rents Ă©tablissements de l’enseignement supĂ©rieur. Ancien directeur de radio, il a produit des chroniques ainsi que plusieurs piĂšces de théùtre radiophonique. Il continue Ă  animer une chronique sur les crimes cĂ©lĂšbres et des contes pour la chaĂźne internationale de Radio Tunis (RTCI).

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GĂ©nocide Ă  Gaza │La complicitĂ© active de l’Occident

«L’Occident a Ă©puisĂ© son capital moral», affirmait Emmanuel Todd. À l’heure oĂč Gaza gĂźt sous les dĂ©combres, soumis aux incessants bombardement d’IsraĂ«l, surarmĂ© par ce mĂȘme Occident, cette phrase prend une rĂ©sonance tragique. Plus de dix-neuf mois de guerre, plus de 160 000 morts et blessĂ©s cĂŽtĂ© palestinien, des hĂŽpitaux bombardĂ©s, des enfants mutilĂ©s, des familles dĂ©cimĂ©es — et toujours pas l’ombre d’une sanction, d’un embargo, d’une action salvatrice. Rien. Le silence. L’Occident a tombĂ© le masque. DĂ©finitivement.

Khémaïs Gharbi

Le silence : cette complicitĂ© passive (et parfois mĂȘme active, par les livraisons d’armes Ă  l’agresseur israĂ©lien), cette abdication morale, cette reddition devant l’arbitraire. OĂč sont passĂ©s les grands discours ? OĂč est cette fameuse «communautĂ© internationale», prompte Ă  condamner, Ă  exclure, Ă  diaboliser quand cela sert ses intĂ©rĂȘts ?

TĂ©moin des grandes joutes oratoires, combien de fois ai-je entendu les dirigeants occidentaux affirmer, d’un ton ferme : «Le droit international est sacrĂ© ! La dĂ©mocratie est sacrĂ©e». Ces mots frappaient mes tympans, vibraient dans mon casque d’interprĂšte. Ils semblaient porteurs d’une vĂ©ritĂ© universelle.

Mais aujourd’hui, ces mots me blessent. Ils sonnent faux. Creux. Hypocrites.

Des mots qui sonnent faux

Car le droit international, ce prĂ©tendu rempart de la civilisation, est devenu un chiffon que l’on piĂ©tine Ă  volontĂ©. Il est brandi pour punir les faibles, jamais pour rappeler Ă  l’ordre les puissants ou leurs alliĂ©s. Gaza en est la preuve accablante.

Ce n’est pas une guerre. C’est une extermination Ă  huis clos. Un gĂ©nocide sous camĂ©ras, mais sans Ă©cho. Une tragĂ©die suivie en direct et tolĂ©rĂ©e en silence.

Et pourtant, l’Occident continue de bomber le torse, de se faire donneur de leçons, d’exiger de nos dirigeants une dĂ©mocratie exemplaire, des institutions «transparentes», une libertĂ© de presse «comme chez eux» (copier-coller) — alors que leur propre presse est muselĂ©e par l’argent, leur parole verrouillĂ©e par la peur de dĂ©plaire aux lobbies. Leur dĂ©mocratie invisible. Qu’ont-ils Ă  nous apprendre? Leur indignation est sĂ©lective, leur morale Ă  gĂ©omĂ©trie variable.

Une morale à géométrie variable

Nous avons longtemps cru qu’il nous manquait quelque chose : la rigueur, la modernitĂ©, un peu de dĂ©mocratie, la maturitĂ© politique. Mais nous rĂ©alisons aujourd’hui que l’arĂšne internationale n’est pas un lieu de justice, mais de rapports de force. Ce n’est pas notre «retard» qui nous Ă©crase, mais leur cynisme, leur hypocrisie.

Il faut cesser de se culpabiliser. Nos peuples, nos dirigeants, malgré leurs erreurs, ont agi souvent avec courage. Ce ne sont pas des «échecs civilisationnels»; ce sont des résistances asphyxiées, des volontés brisées par un ordre mondial profondément injuste.

Alors, cessons de nous quereller entre nous. Cessons de nous flageller par des critiques sans fin. Ne cherchons plus dans nos origines des raisons de nous diviser : BerbĂšres, Arabes, Africains, MĂ©diterranĂ©ens
 Encore moins dans nos sensibilitĂ©s politiques ou philosophiques : gauche, droite, centre, extrĂȘmes, modernistes, opportunistes
 Nous sommes tous tunisiens, un seul peuple, aux racines diverses mais au destin commun. Nous soutenons nos dirigeants et ne les saboterons jamais. Nous nous exprimerons Ă  leur Ă©gard uniquement dans l’isoloir des bureaux de vote. Dans les intervalles nos critiques seront toujours mesurĂ©es et constructives.

Il est temps de redresser la tĂȘte, d’unir nos forces, de bĂątir une parole souveraine et indĂ©pendante. Il est temps d’agir, de penser, de crĂ©er hors du regard de ceux qui nous mĂ©prisent.

La dignité ne se négocie pas

Ne demandons plus de reconnaissance à ceux qui nous ignorent. Cessons de quémander des droits que nous devons prendre. La dignité ne se négocie pas. Elle se conquiert.

Et que ceux qui nous traitent encore comme des Ă©lĂšves indisciplinĂ©s entendent ceci : nous avons cessĂ© d’attendre leurs fĂ©licitations. Nous Ă©crivons dĂ©sormais notre histoire, avec notre encre, sur notre papier, selon nos prioritĂ©s.

Le temps de la soumission Ă  l’étranger est rĂ©volu.

* Ecrivain et traducteur.

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Quatre artistes tunisiennes au Grand Musée égyptien

Quatre artistes tunisiennes : Neila Ben Ayed, Houda Ajili, Alia Derouiche et Aziza Guermazi exposent leurs Ɠuvres au Grand MusĂ©e Egyptien au Caire, dans le cadre du Forum international Empower Her Art (Ehaf), qui se tient du 16 au 20 mai 2025.

Ehaf est un rendez-vous majeur de la scĂšne artistique fĂ©minine mondiale qui rĂ©unit 200 artistes issues de 35 pays, ainsi que des commissaires et chercheuses de tous horizons autour des pratiques de l’art contemporain.

Les quatre artistes tunisiennes dont les Ɠuvres sont rĂ©unies dans un pavillon tunisien, sont reprĂ©sentative de la vitalitĂ© actuelle de la scĂšne artistique fĂ©minine tunisienne, , Ă  la croisĂ©e de la mĂ©moire et des identitĂ©s plurielles, entre hĂ©ritage et innovation.

L’exposition s’inscrit dans la programmation officielle de la troisiĂšme Ă©dition du Forum Ehaf, qui investit le Grand MusĂ©e Ă©gyptien, un lieu emblĂ©matique, offrant un Ă©crin exceptionnel Ă  la rencontre entre hĂ©ritage millĂ©naire et visions d’avenir.
Ce projet a vu le jour grĂące Ă  l’engagement de nombreux partenaires et des Ă©quipes du Grand MusĂ©e Ă©gyptien, d’Ehaf et d’Artoday, chapeautĂ© par sa fondatrice Shereen Badr.

Neila Ben Ayed est Tuniso-canadienne, artiste, designer et commissaire d’expositions. Elle a Ă  son actif plus de 200 expositions personnelles et collectives au Canada, en Tunisie, aux États-Unis, en Italie et en France. Elle est trĂšs engagĂ©e dans la promotion de la diversitĂ© culturelle dans les arts visuels. Son travail artistique explore les identitĂ©s plurielles, l’hybriditĂ© culturelle et la mĂ©moire, en utilisant des techniques mĂȘlĂ©es de peinture, d’art numĂ©rique et de collage dans un processus de crĂ©ation en plusieurs Ă©tapes. Ses Ɠuvres, Ă  la croisĂ©e de la figuration et de l’abstraction gĂ©omĂ©trique , expriment la complexitĂ© de l’ĂȘtre, la superposition des vĂ©cus et la recherche d’harmonie dans la multiplicitĂ©.

Houda Ajili est une artiste peintre tunisienne de la nouvelle gĂ©nĂ©ration. Elle vit et travaille Ă  Paris. Elle enseigne les arts plastiques et participe Ă  des expositions personnelles et collectives en Tunisie, en Égypte, au Maroc, en Italie et en France, notamment au Salon d’Automne de Paris en 2014.

Alia Derouiche est une artiste visuelle nĂ©e et ayant grandi Ă  Tunis. Professeure de design de mode, elle enseigne Ă  Tunis depuis plus de vingt ans. Et a Ă  son actif plusieurs expositions personnelles et collectives en Tunisie et Ă  l’étranger.

Tableau de Aziza Guermazi.

Aziza Guermazi, passionnĂ©e par l’architecture, s’est entiĂšrement consacrĂ©e Ă  la peinture Ă  partir de 2018, en participant Ă  des expositions en Tunisie, au Liban, en Jordanie, en Italie et Ă  DubaĂŻ. Elle explore l’essence de l’ĂȘtre, expĂ©rimentant la relation entre le corps et l’esprit Ă  travers ses personnages, tout en mettant en lumiĂšre le rĂŽle puissant de la femme dans son Ɠuvre. Son style onirique, parfois enfantin, transcende les frontiĂšres et invite les spectateurs Ă  explorer leurs propres souvenirs et rĂȘves.

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Gaza │ IsraĂ«l condamne Ă  mort les malades de cancer palestiniens

DĂ©jĂ  que la vie Ă  Gaza est un enfer Ă  cause du gĂ©nocide qu’y perpĂštre IsraĂ«l depuis octobre 2023, ĂȘtre en plus atteint d’un cancer est bien plus qu’une Ă©preuve, un supplice et une mort lente surtout que l’armĂ©e israĂ©lienne a mis sciemment hors service les deux Ă©tablissements qui pouvaient assurer des soins aux malades. (Ph. Des patients atteints de cancer ont quittĂ© l’hĂŽpital europĂ©en de Gaza aprĂšs sa mise hors service en raison des bombardements israĂ©liens.)

Imed Bahri

L’armĂ©e israĂ©lienne a d’abord dĂ©truit entiĂšrement l’hĂŽpital de l’AmitiĂ© palestino-turque intĂ©gralement dĂ©diĂ© Ă  la cancĂ©rologie et qui soignait plus de 10 000 Gazaouis atteints de la maladie. Elle a ensuite bombardĂ© l’hĂŽpital europĂ©en qui disposait d’un service d’oncologie. Et comme si tout cela ne suffisait pas, les malades sont empĂȘchĂ©s de quitter Gaza et de se soigner Ă  l’étranger. En dĂ©finitive, IsraĂ«l condamne Ă  mort les Gazaouis atteint de cancer.

Al Jazeera Net a recueilli des tĂ©moignages de jeunes mĂšres atteintes de cancer. Des mĂšres qui luttent Ă  la fois contre une terrible maladie, qui ne sont plus soignĂ©es et qui souffrent psychologiquement en pensant Ă  leurs enfants qui seront orphelins le jour oĂč elles ne seront plus de ce monde.

Hadil Shahadeh, 35 ans, dĂ©crit son Ă©tat d’esprit quand elle a appris que l’hĂŽpital europĂ©en de Gaza Ă©tait devenu hors service : «Je me suis sentie Ă©touffĂ©e et submergĂ©e par des sentiments nĂ©gatifs comme si la mort Ă©tait sur le point de m’emporter». C’est par ces mots que le patiente qui souffre d’un lymphome depuis huit ans a rĂ©sumĂ© la situation tragique Ă  laquelle elle doit faire face. 

Hadil ne dort plus aprĂšs les violents tirs de l’aviation israĂ©lienne sur cet hĂŽpital situĂ© au sud-est de la ville de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 13 mai. C’est le seul hĂŽpital Ă  fournir des soins mĂ©dicaux aux patients atteints de cancer aprĂšs que l’occupation a dĂ©truit l’hĂŽpital de l’AmitiĂ© palestino-turque de la ville de Gaza et l’a mis hors service.

Suite Ă  cette attaque, le ministĂšre de la SantĂ© a dĂ©clarĂ© l’hĂŽpital europĂ©en de Gaza hors service. Selon l’Organisation mondiale de la santĂ© (OMS), cela a entraĂźnĂ© la suspension de services vitaux notamment la neurochirurgie, les soins cardiaques et le traitement du cancer, des services non disponibles ailleurs dans la bande de Gaza.

Ali Hamed veille sur sa femme, Mona, atteinte d’un cancer, et s’inquiĂšte pour elle depuis que l’hĂŽpital europĂ©en a Ă©tĂ© mis hors service.

Des services vitaux hors service 

«C’est une condamnation Ă  mort pour des milliers de patients», explique Hadil Ă  Al Jazeera Net en regardant par un trou créé par les frappes aĂ©riennes israĂ©liennes sur un poste de police dĂ©truit dans le quartier de Nasr, au nord de la ville de Gaza, oĂč elle et ses parents ĂągĂ©s ont trouvĂ© refuge. Le terrain est devenu trop Ă©troit pour eux suite au rĂ©cent dĂ©placement de la population de la ville de Beit Lahia dans le nord de l’enclave palestinienne.

Hadil a dĂ©couvert qu’elle avait un cancer en 2017 et, dĂšs lors, elle Ă©tait rĂ©guliĂšrement suivie Ă  l’hĂŽpital de l’AmitiĂ© palestino-turque, bombardĂ© par les forces d’occupation israĂ©liennes il y a quelques semaines. L’hĂŽpital Ă©tait le seul Ă  fournir des services mĂ©dicaux Ă  environ 10 000 patients atteints de cancer et de tumeurs dans la bande de Gaza.

Suite au dĂ©clenchement de la guerre israĂ©lienne sur la bande de Gaza en 2023, Hadil et sa famille ont Ă©tĂ© contraints de fuir le nord de la bande de Gaza vers le sud, se dĂ©plaçant Ă  plusieurs reprises d’un endroit Ă  un autre. Atteindre l’hĂŽpital de l’AmitiĂ© est devenu impossible et dangereux.

«La guerre est plus dĂ©vastatrice pour nous, les malades, car nous sommes confrontĂ©s Ă  la mort sous toutes ses formes», dit-elle. Les soins mĂ©dicaux prodiguĂ©s Ă  l’hĂŽpital europĂ©en de Gaza, qui servait de substitut Ă  l’AmitiĂ©, ont Ă©tĂ© de courte durĂ©e et maintenant qu’il est hors service, les malades du cancer sont menacĂ©s de mort. 

Tahani Abu Mustafa, une patiente atteinte d’un cancer, craint pour ses six enfants aprùs le martyre de son mari.

25 000 malades et blessées en attente

Hadil a reçu une autorisation pour un traitement Ă  l’étranger depuis octobre dernier mais elle n’a pas pu voyager en raison des restrictions israĂ©liennes sur le passage de Karam Abou Salem que l’occupation israĂ©lienne utilise pourtant Ă  titre exceptionnel pour que les personnes gravement malades puissent quitter Gaza et ce, en remplacement du passage terrestre de Rafah.

Hadil fait partie des quelque 25 000 personnes malades et blessĂ©es figurant sur les listes d’attente pour ĂȘtre soignĂ©s Ă  l’étranger. Elle dit que son traitement n’est pas disponible dans la bande de Gaza. Elle survit grĂące aux analgĂ©siques qu’elle reçoit de l’hĂŽpital europĂ©en de Gaza mais elle ne sait pas ce qu’elle va faire maintenant que l’hĂŽpital est fermĂ©. Le traitement n’est pas disponible dans les quelques pharmacies encore en activitĂ© dans l’enclave palestinienne et en plus, elle n’a pas les moyens financiers de l’acheter mĂȘme s’il devient disponible.

L’hĂŽpital europĂ©en Ă©tait le dernier espoir de vie pour Mona Agha alors qu’elle attendait l’opportunitĂ© de voyager Ă  l’étranger pour se faire soigner d’un cancer de l’estomac, diagnostiquĂ© cinq mois plus tĂŽt et qui s’était propagĂ© dans tout son corps.

ÉpuisĂ©e, Mona qui est ĂągĂ©e de 30 ans est allongĂ©e sur un lit du service de mĂ©decine interne du complexe mĂ©dical Nasser depuis que des ambulances l’ont transportĂ©e avec d’autres malades de l’hĂŽpital europĂ©en de Gaza dont l’administration avait dĂ©cidĂ© son Ă©vacuation aprĂšs son bombardement. 

Articulant trĂšs difficilement et parvenant Ă  peine Ă  parler car essoufflĂ©e, Agha confie Ă  Al Jazeera Net : «La situation ici est trĂšs mauvaise. Hier, j’avais l’impression de mourir en attendant les analgĂ©siques pour soulager cette douleur intense».

En l’absence de centre d’oncologie au Complexe Nasser, Ali Hamed ĂągĂ© de 37 ans s’inquiĂšte pour sa femme Mona en raison du manque de traitement et de soins. Il a dĂ©clarĂ© Ă  Al Jazeera Net : «À l’hĂŽpital europĂ©en, il existe un centre d’oncologie spĂ©cialisĂ© et malgrĂ© la guerre et le siĂšge, les soins et les services mĂ©dicaux sont bien meilleurs pour les patients atteints de cancer».

Mona est mĂšre de quatre enfants et vit dans une tente Ă©rigĂ©e sur les dĂ©combres de sa maison dĂ©truite dans la ville de Bani Suhaila, Ă  l’est de Khan Yunis. Elle dit ĂȘtre profondĂ©ment inquiĂšte pour elle-mĂȘme et ses enfants si l’hĂŽpital europĂ©en reste hors service pendant une pĂ©riode prolongĂ©e et que les soins mĂ©dicaux qu’elle y a reçus au centre d’oncologie sont interrompus.

Tahani Abu Mustafa, 38 ans, se trouve sur un lit voisin dans un Ă©tat d’épuisement extrĂȘme Ă  cause d’un cancer de l’abdomen qu’elle a dĂ©couvert aprĂšs la mort de son mari lors de la premiĂšre annĂ©e de la guerre. Supportant la douleur extrĂȘme, Tahani Abu Mustafa a indiquĂ© Ă  Al Jazeera Net qu’elle Ă©tait profondĂ©ment inquiĂšte de ce qui arriverait Ă  ses six enfants si elle mourait. Elle a ajoutĂ© que son anxiĂ©tĂ© s’était accrue aprĂšs que l’hĂŽpital europĂ©en de Gaza ait Ă©tĂ© mis hors service et que le traitement dont elle avait besoin n’était plus disponible ailleurs dans la bande de Gaza.

La patiente Hadeel Shahada a Ă©tĂ© orientĂ©e vers un traitement Ă  l’étranger, mais elle attend depuis octobre dernier.

Augmentation significative des décÚs par cancer

Tarek Al-Mahrouq, directeur des soins infirmiers au Centre de cancĂ©rologie de Gaza, relevant du ministĂšre de la SantĂ©, affirme que des milliers de patients atteints de cancer et de tumeurs sont en rĂ©el danger aprĂšs que l’occupation a ciblĂ© l’hĂŽpital europĂ©en de Gaza causant des dommages importants Ă  ses infrastructures et Ă  ses services, le forçant Ă  cesser ses activitĂ©s.

Al-Mahrouq a dĂ©clarĂ© Ă  Al Jazeera Net que le transfert forcĂ© de ces patients vers le complexe mĂ©dical Nasser reprĂ©sente un risque rĂ©el pour leur vie car l’établissement n’est pas qualifiĂ© pour traiter le cancer et les tumeurs.

Le responsable de la santĂ© note qu’il y a eu rĂ©cemment une augmentation significative des dĂ©cĂšs par cancer en raison des restrictions israĂ©liennes sur l’importation de mĂ©dicaments et de fournitures mĂ©dicales.

Il a dĂ©clarĂ© que 10 000 personnes atteintes de cancer Ă©taient traitĂ©es Ă  l’hĂŽpital de l’AmitiĂ© avant qu’il ne soit dĂ©truit et qu’il cesse complĂštement ses activitĂ©s. Le sort des malades est incertain car il n’existe actuellement aucun Ă©tablissement mĂ©dical fournissant les services et les soins nĂ©cessaires dans toute la bande de Gaza.

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Ooredoo Tunisie │Rechargez, jouez et gagnez avec Mfawla !

Ooredoo Tunisie a lancé, depuis le 6 mai, Mfawla 2025, un programme inédit et festif qui transforme chaque recharge en une occasion de gagner, sur-le-champ ou à travers de grands tirages mensuels.

Les clients qui effectuent une recharge de 2 DT ou plus, via n’importe quel canal, pourront accĂ©der instantanĂ©ment au jeu Mfawla. En fonction de leur montant de recharge, ils pourront gagner des bonus attrayants : du volume internet, des minutes d’appels ou encore des points de fidĂ©litĂ©. L’expĂ©rience est fluide et accessible Ă  tous, que ce soit via l’application MyOoredoo ou par SMS en composant le *3333# pour les utilisateurs de tĂ©lĂ©phones classiques.

Et ce n’est que le dĂ©but. Plus les clients rechargent, plus ils augmentent leurs chances de remporter des cadeaux exclusifs chaque mois, en lien avec les temps forts de l’annĂ©e.

En mai, Mfawla commence avec un prix en argent de 5 000 DT pour la fĂȘte des mĂšres. En juin, un autre prix de 5 000 DT sera attribuĂ© Ă  l’occasion de l’AĂŻd.

Juillet rĂ©serve une double surprise estivale : 5 000 DT et un voyage de rĂȘve aux Maldives pour deux personnes.

En août, un heureux gagnant repartira avec 5 000 DT et le tout nouvel iPhone 16.

En septembre, pour la rentrĂ©e, 5 000 DT et trois smartphones 5G seront mis en jeu. Octobre apportera un souffle d’automne avec encore 5 000 DT Ă  gagner.

Enfin, novembre clÎturera en beauté avec un tour du monde, une voiture neuve et un dernier prix en argent spectaculaire.

Avec plus de 120 000 gagnants attendus chaque mois et 14 grands prix à décrocher durant toute la période des jeux

Mfawla 2025 promet d’apporter sourire et Ă©motion aux quatre coins du pays.

«Cette initiative vise Ă  offrir de la joie, de la reconnaissance et des moments inoubliables Ă  nos clients», a dĂ©clarĂ© Sunil Mishra, CMO de Ooredoo Tunisie. Et d’ajouter : «C’est notre façon de dire merci et de renforcer le lien avec notre clientĂšle Ă  chaque recharge.»

Plus qu’un simple programme de rĂ©compenses, Mfawla 2025 est une invitation Ă  cĂ©lĂ©brer les petits gestes du quotidien qui peuvent crĂ©er de grandes Ă©motions.

Communiqué.

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ConfĂ©rence Ă  Carthage │ 95 % des activitĂ©s du cerveau sont encore mĂ©connues

L’AcadĂ©mie tunisienne des sciences, des lettres et des arts (BeĂŻt Al-Hikma) a organisĂ©, le vendredi 16 mai 2025, Ă  son siĂšge Ă  Carthage-Hannibal, une confĂ©rence sur le thĂšme «Interfaces conscient-inconscient et indiffĂ©rence de l’univers, absurdisme et vivant, et notre refuge dans la nĂ©gation et la sublimation».

La confĂ©rence a Ă©tĂ© donnĂ©e par le mĂ©decin, membre de l’AcadĂ©mie, Pr Rafik Boukhris, qui a traitĂ© dans son intervention du conscient et de l’inconscient humains dont l’apparition est un Ă©vĂ©nement trĂšs rĂ©cent datant de seulement 2 millions d’annĂ©es environ.

Pour y arriver, il a fallu que soient remplies plusieurs conditions physiques étranges car le conflit entre déterminisme physique et hasard biologique en ont été les acteurs principaux.

Il a fallu d’abord l’apparition de notre univers (probablement parmi de nombreux autres) il y a 13,8 milliards d’annĂ©es.

Il a fallu, quelques milliards d’annĂ©es aprĂšs, celle de la vie sur notre Terre, un minuscule grain de sable perdu parmi des milliards de milliards d’autres et cela il y a 4,6 milliards d’annĂ©es.

Il a fallu ensuite d’autres Ă©vĂ©nements essentiels : la grande oxydation de notre planĂšte, il y a 2,3 milliards d’annĂ©es; l’apparition du premier cerveau animal, il n’y a que 600 millions d’annĂ©es; pour arriver enfin Ă  la conscience humaine, hier, il y a 2 millions d’annĂ©es.

Ces différentes notions ont été revues, enchaßnant sur le substrat anatomique et le processus fonctionnel qui sous-tendent ce qui constitue notre «Moi».

Un intĂ©rĂȘt particulier a Ă©tĂ© accordĂ© aux derniĂšres donnĂ©es sur les activitĂ©s de notre cerveau, dont 95% sont encore mystĂ©rieuses (celles de notre inconscient) et seulement 5% sont de notre conscient et, en tant que tels, nous y avons accĂšs.

La dĂ©marche scientifique du Pr Boukhris est claire, un chemin fascinant, celui de l’émergence du «Moi» humain au sein de l’univers, dont les lois sont, Ă  la fois, d’une rigueur implacable et d’une complexitĂ© vertigineuse.

Le sujet traitĂ© invite Ă  prendre de la hauteur Ă  travers ces milliards d’annĂ©es d’évolution cosmique, biologique et cognitive pour mieux comprendre l’émergence du conscient et de l’inconscient.

C’est un voyage qui part de l’origine de l’univers pour atterrir dans les replis de notre systĂšme nerveux et qui n’est pas un simple retour vers le passĂ©; c’est une projection vers l’avenir, car, comprendre ce que nous sommes, c’est aussi entrevoir ce que nous pourrions devenir.

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Tendance haussiĂšre des tempĂ©ratures en Tunisie  

L’Institut national de la mĂ©tĂ©orologie (INM) prĂ©voit pour mai, juin et juillet des tempĂ©ratures au plus haut des moyennes saisonniĂšres dans toutes les rĂ©gions de la Tunisie, traduisant une tendance vers un climat de plus en plus chaud.

Le bulletin de l’INM relatif aux prĂ©visions mĂ©tĂ©orologiques saisonniĂšres ne prĂ©voit pas de prĂ©cipitations notables durant cette mĂȘme pĂ©riode. Des pluies restent cependant possibles, notamment au nord et au centre du pays, mais elles seront rares et en dessous des moyennes saisonniĂšres.

I. B.  

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Le moteur d’un train assurant la liaison Sousse-Tunis prend feu  

Le moteur d’un train de la SociĂ©tĂ© nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) assurant la desserte Sousse – Tunis a pris feu, ce matin, lundi 19 mai 2025, au niveau de la zone industrielle de KalĂąa Kebira.

Selon MosaĂŻque FM, qui a rapportĂ© cette information, l’incendie a Ă©tĂ© rapidement maĂźtrisĂ© sans faire de blessĂ©s et la locomotive endommagĂ©e a Ă©tĂ© remplacĂ©e pour assurer le transport des passagers vers Tunis.

I. B.

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Tunis │ La grĂšve gĂ©nĂ©rale des taxis individuels observĂ©e Ă  hauteur de 95%  

Le président du syndicat de base des chauffeurs de taxis individuels, Nader Kazdaghli, a déclaré que la grÚve générale de ses collÚgues dans les gouvernorats du Grand-Tunis (Ariana, Manouba, Ben Arous et Tunis) a atteint, ce lundi 19 mai 2025, vers 10 heures du matin, le taux de 95%.

Dans une dĂ©claration Ă  Diwan FM, Kazdaghli a indiquĂ© que cette grĂšve gĂ©nĂ©rale a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©e suite Ă  l’absence de rĂ©action des autoritĂ©s aux revendications des taxistes, dont l’augmentation du tarif affichĂ© par les compteurs, et ce malgrĂ© les nombreux courriers envoyĂ©s Ă  cet effet aux services compĂ©tents.

Kazdaghli a ajoutĂ© que les taxistes grĂ©vistes observent aussi un sit-in de protestation devant le siĂšge du ministĂšre des Transport Ă  Tunis et que leurs mains sont tendues pour d’éventuelles nĂ©gociations sur les diffĂ©rentes dolĂ©ances du secteur.

Ce secteur est en crise et le dernier communiqué du ministÚre des Transports ne répond pas aux attentes des professionnels, a souligné Kazdaghli.

I. B.

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Tunisie │ Report du procĂšs du prĂ©sumĂ© terroriste Bilel Chaouachi

La chambre pénale spécialisée dans les affaires terroristes a décidé de reporter au mois de juin 2025 le procÚs du terroriste présumé Bilel Chaouachi, et ce à la demande de ses avocats.

Diwan FM, qui a rapportĂ© l’information ce lundi 19 mai 2025, en citant une source bien informĂ©e, a indiquĂ© que le ministĂšre de l’IntĂ©rieur avait inscrit Bilel Chaouachi sur la liste des Ă©lĂ©ments terroristes en 2019, pour avoir fait partie des organisations jihadistes Jibhat Al-Nosra et Etat slamique (DaĂȘch) en Syrie.     

La Commission nationale de la lutte contre le terrorisme avait de son cÎté gelé ses biens et avoirs financiers.

I. B.

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Xinhua : «PĂ©kin s’apprĂȘte Ă  approfondir sa coopĂ©ration avec Tunis»

«La Chine est disposĂ©e Ă  approfondir sa coopĂ©ration avec la Tunisie dans les domaines culturel, universitaire, touristique, mĂ©diatique et autres, Ă  renforcer les Ă©changes et l’apprentissage mutuel entre les civilisations, Ă  coordonner et coopĂ©rer Ă©troitement dans les affaires internationales et rĂ©gionales, et Ă  promouvoir le dĂ©veloppement stable et durable des relations bilatĂ©rales».

C’est ce qu’a dĂ©clarĂ© Li Shulei, membre du Bureau politique du ComitĂ© central du Parti communiste chinois et chef du DĂ©partement de l’information du ComitĂ© central du PCC, qui a conduit une dĂ©lĂ©gation du PCC en visite en Tunisie de mercredi 14 Ă  samedi 17 mai 2025 et a rencontrĂ© plusieurs responsables tunisiens et Ă  leur tĂȘte le prĂ©sident de la rĂ©publique KaĂŻs SaĂŻed.

Selon l’agence chinoise Xinhua, lors de cette rencontre, qui eut lieu jeudi au Palais de Carthage, M. Li a transmis les salutations cordiales du prĂ©sident Xi Jinping Ă  M. SaĂŻed et a rappelĂ© qu’en mai 2024, les deux chefs d’État avaient annoncĂ© conjointement l’établissement du partenariat stratĂ©gique sino-tunisien, traçant ainsi un nouveau cadre pour le dĂ©veloppement des relations bilatĂ©rales.

Il a soulignĂ© que la Chine Ă©tait prĂȘte Ă  travailler avec la Tunisie pour mettre en Ɠuvre l’important consensus atteint par les deux dirigeants, faire progresser l’amitiĂ© traditionnelle des deux pays, consolider la confiance politique mutuelle, renforcer les Ă©changes d’expĂ©riences en matiĂšre de gouvernance et d’administration, et promouvoir conjointement la construction de haute qualitĂ© de l’initiative «la Ceinture et la Route» pour des rĂ©sultats mutuellement bĂ©nĂ©fiques, a ajoutĂ© Xinhua.

SaĂŻed a demandĂ© Ă  M. Li de transmettre ses sincĂšres salutations et ses meilleurs vƓux Ă  M. Xi, affirmant que la Tunisie attache une grande importance au dĂ©veloppement de ses relations avec la Chine. Il a Ă©galement saluĂ© les rĂ©alisations de la Chine en matiĂšre de dĂ©veloppement et son rĂŽle crucial dans les affaires internationales, remerciant la Chine pour son soutien au dĂ©veloppement Ă©conomique et social de la Tunisie, prĂ©cise encore l’agence.

I. B.

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Programme des demi-finales de la Coupe de Tunisie de football

Le tirage au sort des demi-finales de la Coupe de Tunisie de football (2024-2025) a Ă©tĂ© effectuĂ© dimanche 17 mai 2025, au cours de l’émission ‘‘Dimanche Sport’’, sur Al Watania 1.

Le tirage au sort a donné lieu aux confrontations suivantes :

Samedi 24 mai à Monastir (16h00): US Monastir – Stade Tunisien.

Dimanche 25 mai Ă  Ben Guerdane (16h00): US Ben Guerdane – EspĂ©rance de Tunis.

En quart de finales, les quatre Ă©quipes s’étaient qualifiĂ©es face, respectivement, au Club africain, l’Etoile du Sahel, El-Qawafel de Gafsa et l’EspĂ©rance de Zarzis.

I. B.  

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Quand le systĂšme tue l’ñme â”‚ Ce que nous avons perdu et ce que nous pouvons retrouver

Aujourd’hui, face aux guerres, aux bouleversements climatiques, Ă  la montĂ©e du dĂ©sespoir intĂ©rieur, je ne peux m’empĂȘcher de me demander : oĂč avons-nous dĂ©sappris Ă  vivre ? Est-ce que, quelque part, le monde extĂ©rieur n’est-il pas le reflet d’un dĂ©sĂ©quilibre profond entre nos polaritĂ©s intĂ©rieures ?  (Ph. « One of a kind Â», aquarelle sur papier de Natacha St-Amand, Canada).

Manel Albouchi *

Masculin et fĂ©minin : non pas en tant que genres, mais en tant que forces symboliques; principes qui cohabitent, s’opposent, se cherchent en chacun de nous. 

Le dĂ©sĂ©quilibre entre ces deux pĂŽles semble ĂȘtre devenu une norme. Et peut-ĂȘtre est-ce lĂ  que se niche une part de notre mal-ĂȘtre collectif, de notre violence quotidienne, de notre perte de sens. 

Le patriarcat n’est pas qu’une affaire de genre 

Le principe masculin : maĂźtrise, rationalitĂ©, performance, conquĂȘte a pris le dessus, non pas sur les hommes ou les femmes, mais sur la dimension symbolique du fĂ©minin : accueil, rĂ©ceptivitĂ©, Ă©coute, lenteur. 

Dans une sociĂ©tĂ© qui valorise le contrĂŽle, la rentabilitĂ©, la domination, oĂč trouve-t-on encore la place pour l’intĂ©rioritĂ©, le soin, l’intuition ? 

Carl Gustav Jung appelait ces deux polaritĂ©s l’anima et l’animus : les deux pĂŽles Ă©nergĂ©tiques de notre psychĂ©. L’équilibre entre ces deux polaritĂ©s est la clĂ© de la santĂ© psychique. Mais aujourd’hui, nous sommes poussĂ©s Ă  nier notre anima intĂ©rieure, Ă  fuir le silence et l’introspection, engluĂ©s dans l’overthinking ** et la course Ă  la performance. 

La violence comme symptĂŽme 

On peut voir aussi dans le dĂ©sĂ©quilibre de ces polaritĂ©s une explication, peut-ĂȘtre partielle, des violences qui se manifestent autour de nous. Prenons la violence verbale, banalisĂ©e dans nos rues, dans nos maisons, dans nos gestes, dans notre langage et dans les insultes sexistes qui tournent inlassablement autour du sexe, du phallus, du pouvoir de dominer. 

Cette violence symbolique, sourde, qui ne laisse pas de bleus mais qui sape la confiance, dĂ©truit l’estime de soi et creuse les fractures sociales, est trop souvent banalisĂ©e. 

Et moi, en tant que femme, psychologue, citoyenne : je refuse cette banalisation. Je crois que la dignitĂ© commence par le respect de la parole, et que le changement commence par une nouvelle Ă©thique de la relation. 

La blessure Ă©cologique  

Mary Douglas, dans ‘‘De la souillure’’, nous montre comment les notions de propre et d’impur ne relĂšvent pas seulement de l’hygiĂšne, mais de la structure mĂȘme de nos reprĂ©sentations culturelles. 

Le fĂ©minin, comme la Terre, est souvent perçu comme trouble, impĂ©nĂ©trable, ambigu, et donc potentiellement dangereux. Cette peur de l’indistinct, de l’organique, du cycle, justifie l’exclusion, le contrĂŽle, la violence symbolique et matĂ©rielle. 

Et cette logique a des consĂ©quences tragiques. Le dĂ©sĂ©quilibre entre le masculin et le fĂ©minin se manifeste aujourd’hui dans l’effondrement de notre monde. La Terre, principe fĂ©minin par excellence, fĂ©conde, enveloppante, nourriciĂšre est blessĂ©e. 

À GabĂšs, les nappes phrĂ©atiques sont saturĂ©es de produits chimiques. Les palmeraies, jadis luxuriantes, Ă©touffent sous les rĂ©sidus industriels. 

Le stress hydraulique devient chronique, les sources se tarissent, les riviĂšres sont dĂ©tournĂ©es ou bĂ©tonnĂ©es. 

Les terres se craquellent, mais la sĂ©cheresse est aussi intĂ©rieure. Nous vivons une sĂ©cheresse des affects. Nos cƓurs, Ă  force de surmenage, de performance, d’isolement, se dessĂšchent. 

Nous n’osons plus pleurer, plus Ă©couter, plus sentir. L’émotion devient une faiblesse, l’introspection une perte de temps, la tendresse un luxe. 

L’air, la mer, les sols portent les stigmates d’un systĂšme fondĂ© sur l’exploitation, la performance, la domination. 

Ce que nous faisons Ă  la planĂšte, nous le faisons aussi Ă  notre psychĂ©. 

En coupant les arbres, nous avons aussi coupĂ© les liens symboliques, les racines profondes, nous avons stĂ©rilisĂ© l’imaginaire. 

En empoisonnant la terre, nous avons empoisonnĂ© les mĂ©moires affectives, les rĂ©cits fondateurs. 

En maĂźtrisant les cycles naturels, nous avons niĂ© nos propres rythmes internes. Nous avons oubliĂ© la lenteur, la respiration, l’écoute. 

Et dans ce saccage, nous avons rendu nos enfants orphelins, orphelins de la Terre, orphelins des grands-mĂšres conteuses, des chants sacrĂ©s, des rites de passage, orphelins de l’ñme du monde, cette Ăąme nourriciĂšre, enveloppante, fĂ©minine. 

Alors ils partent. Ils partent Ă  la recherche de ce qu’on ne leur a pas transmis. 

Ils fuient, parfois, dans des ailleurs numĂ©riques ou gĂ©ographiques. Ils errent, dĂ©connectĂ©s, car le tissu symbolique est trouĂ©. Et dans cette errance, ils cherchent des repĂšres, un sol, une parole, un sens. 

Une sagesse perdue 

Mona Chollet, dans ‘‘SorciĂšres. La puissance invaincue des femmes’’, nous rappelle combien la modernitĂ© s’est construite sur l’exclusion de figures fĂ©minines libres et puissantes. Les guĂ©risseuses, les sage-femmes, les femmes qui vivaient sans l’ombre du mari, qui n’attendaient pas d’autorisation, ces femmes qui dĂ©tenaient un savoir ancestral, transmis de bouche Ă  oreille, de ventre Ă  main, ont Ă©tĂ© systĂ©matiquement persĂ©cutĂ©es. 

Ces femmes incarnaient une autre maniĂšre d’ĂȘtre au monde : en lien avec la terre, les cycles, les rĂȘves, les intuitions. Elles reprĂ©sentaient une autonomie qui faisait peur, car elle Ă©chappait au contrĂŽle des dogmes religieux, mĂ©dicaux ou patriarcaux. 

Le fĂ©minin qui soigne a Ă©tĂ© rĂ©duit au silence, au mieux folklorisĂ©. 

Pierre Bourdieu, dans ‘‘La domination masculine’’, montre comment cette logique d’infĂ©riorisation du fĂ©minin s’est institutionnalisĂ©e. Elle est devenue une norme invisible mais structurante, inscrite dans les lois, les langages, les postures, les imaginaires. Le masculin y est vu comme universel, lĂ©gitime, objectif; le fĂ©minin comme particulier, subjectif, secondaire. 

Le corps des femmes est alors codifiĂ©, contrĂŽlĂ©, rĂ©duit Ă  sa fonction reproductive ou sĂ©ductrice, mais jamais reconnu comme source de savoir ou de puissance intĂ©rieure. 

Et puis il y a Carlos Castaneda et ses enseignements. Il a introduit une autre grille de lecture avec la distinction entre le tonal : le monde visible, rationnel, organisĂ©, et le nagual : l’invisible, le rĂȘve, l’énergie subtile, il nous invite Ă  redonner place Ă  l’intuition, Ă  l’écoute des signes, Ă  l’expĂ©rience directe du mystĂšre. 

Cette vision rejoint celle des traditions mystiques orientales et soufies, oĂč la connaissance passe aussi par le ressenti, le corps, l’expĂ©rience de l’inconnu. 

Aujourd’hui, cette sagesse ancestrale est Ă  peine audible. Mais elle survit dans les mĂ©moires silencieuses, dans les gestes oubliĂ©s, dans les contes, les plantes, les rĂȘves. 

Elle attend que nous la reconnaissions Ă  nouveau, non pas comme folklore, mais comme chemin de connaissance, voie de soin, et rĂ©ponse Ă  la crise du sens. 

Et maintenant ? 

Je ne prĂ©tends pas avoir de solution miracle, mais peut-ĂȘtre pouvons-nous commencer par rĂ©apprendre Ă  Ă©couter, Ă  accueillir le silence, Ă  nous reconnecter Ă  la lenteur, Ă  reconnaĂźtre la puissance de la vulnĂ©rabilitĂ© et Ă  oser dire que le fĂ©minin en nous, autour de nous, n’est pas une faiblesse, mais un chemin de guĂ©rison. 

Ce n’est pas une guerre des sexes. Ce n’est pas un appel Ă  renverser le masculin. C’est un appel Ă  l’équilibre. Une invitation Ă  une transmutation intĂ©rieure, Ă  une transformation collective. 

Car c’est lĂ  que, peut-ĂȘtre, se trouvent les rĂ©ponses durables Ă  la violence, aux conflits, et Ă  la crise Ă©cologique : dans ce subtil dialogue entre nos polaritĂ©s, entre la voix qui affirme et celle qui Ă©coute, entre l’esprit qui contrĂŽle et l’ñme qui ressent, entre ce que nous avons perdu
 et ce que nous pouvons encore retrouver. 

Je nous invite donc Ă  rĂ©flĂ©chir, Ă  sentir, et Ă  dialoguer autour de cette question essentielle : comment retrouver cette harmonie en nous et autour de nous ? 

* PsychothĂ©rapeute et psychanalyste.

** Littéralement le «penser trop», entendu comme la propension à ressasser en boucle, de façon obsessionnelle, un certain nombre de pensées ou sentiments négatifs

Sources : 

M. Douglas. De la souillure. Essai sur la notion de pollution et de tabou, La dĂ©couverte. 

P. Bourdieu. La domination masculine, Points. 

C-G. Jung. L’ñme et la Vie, Le livre de poche. 

Mona Chollet. SorciĂšres. La puissance invaincue des femmes, Zones. 

C. Castaneda. Histoires de pouvoir, Folio.  

Carol Gilligan. Une voix diffĂ©rente. Pour une Ă©thique du care, Champs. 

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L’humanitĂ© menacĂ©e d’un Tchernobyl moral

A l’ùre de la communication tous azimuts, nous assistons, impuissants, au rĂšgne des mensonges, bobards, infox et autres fake news, porteurs de haines croisĂ©es, de dĂ©magogie assumĂ©e et de violence latente. Et l’avenir de l’humanitĂ© n’a jamais Ă©tĂ© aussi prĂšs d’une nouvelle dĂ©flagration mondiale. OĂč allons-nous ?

Fathi Bchir *

Jamais sans doute l’humanitĂ© n’a eu Ă  sa disposition autant de moyens de communication. La rĂ©volution numĂ©rique est passĂ©e par lĂ  : smartphones, internet, email et autres rĂ©seaux sociaux sont des passerelles extraordinaires pour faire passer les idĂ©es. On en attendait un surcroĂźt d’actions pour l’éducation, pour l’explication didactique ou la dĂ©monstration pĂ©dagogique et argumentaire, pour la vulgarisation scientifique et les Ă©changes d’idĂ©es et d’informations. Il en est malheureusement autrement.

Les bobards et infox sont partout et s’étalent sur des pages et des pages. La dĂ©magogie est reine, le populisme en toile de fond gĂ©nĂ©rale. On peut l’observer, un Tchernobyl moral et informationnel est en cours de rĂ©alisation. Le risque d’abĂȘtissement gĂ©nĂ©ral et patent. Le tout nourrit un Ă©veil identitaire malsain qui se bĂątit sur une trame de haines croisĂ©es.

En arriverons-nous un jour au point oĂč il faudra interdire les rĂ©seaux sociaux pour sauver les dĂ©mocraties, les rapports humains et la saine pensĂ©e ? Cela ne sera probablement que par une dĂ©cision individuelle de chacun, de rester ou non sur ces rĂ©seaux maudits. Sachant qu’il est toutefois difficile de s’en passer.

* Journaliste.

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Houda Mejdoub │ Les Prix Comar distinguent une plume singuliùre

La 29ᔉ Ă©dition des Prix Comar du roman tunisien a couronnĂ© ‘‘Écoute-moi ma fille’’ de Houda Mejdoub du Prix DĂ©couverte en langue française, une distinction mĂ©ritĂ©e pour une voix littĂ©raire Ă©mergente.

Djamal Guettala

Ce roman, publiĂ© aux Éditions Arabesques, s’impose comme une exploration poignante des liens familiaux, du poids du passĂ© et de la quĂȘte de rĂ©conciliation. 

À travers le regard de Fatma, une octogĂ©naire confrontĂ©e aux prĂ©mices de l’Alzheimer, Mejdoub tisse une toile d’émotions oĂč le souvenir devient un acte de rĂ©sistance. La narration, fluide et Ă©motive, navigue entre les Ă©poques, dĂ©voilant les non-dits et les blessures enfouies. La relation mĂšre-fille, au cƓur du rĂ©cit, est traitĂ©e avec une dĂ©licatesse rare, offrant au lecteur une immersion totale dans l’univers des protagonistes. 

Une plume qui touche et interroge

La force du roman rĂ©side dans sa capacitĂ© Ă  mĂȘler l’intime Ă  l’universel. Mejdoub parvient Ă  capturer les subtilitĂ©s des relations humaines, Ă  dĂ©crire les silences lourds de sens et Ă  offrir des portraits de femmes fortes, fragiles et rĂ©silientes. Son Ă©criture, tantĂŽt poĂ©tique, tantĂŽt crue, rĂ©sonne longtemps aprĂšs la derniĂšre page tournĂ©e. 

Le Prix DĂ©couverte dĂ©cernĂ© Ă  ‘‘Écoute-moi ma fille’’ souligne l’émergence d’une auteure prometteuse sur la scĂšne littĂ©raire tunisienne. Ce prix, attribuĂ© lors de la cĂ©rĂ©monie du 17 mai 2025 au Théùtre municipal de Tunis, met en lumiĂšre une Ɠuvre qui, au-delĂ  de sa qualitĂ© littĂ©raire, interroge sur les dynamiques familiales, la mĂ©moire et le passage du temps. 

Avec ce premier roman, Houda Mejdoub s’impose comme une voix Ă  suivre. Son Ă©criture, alliant sensibilitĂ© Ă  fleur de peau et profondeur philosophique, promet de belles explorations littĂ©raires Ă  venir. Les lecteurs attentifs Ă  la richesse de la littĂ©rature tunisienne contemporaine auront sans doute plaisir Ă  suivre son parcours. 

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Vient de paraĂźtre l Gaza y a-t-il une vie avant la mort ?

Le poĂšte marocain, Abdellatif LaĂąbi, ne mĂ©nage pas ses efforts depuis des dĂ©cennies dans la traduction de la poĂ©sie palestinienne pour la faire connaĂźtre auprĂšs du public de langue française. Et pour poursuivre cette tĂąche louable, toute plongĂ©e dans les remous tragiques de l’Histoire, il publie ‘‘Gaza y a-t-il une vie avant la mort ?’’ Une anthologie de la poĂ©sie gazaouie d’aujourd’hui. (Ph. Le poĂšte palestinien Mosab Abu Toha, prix Pulitzer aux Etats-Unis, parmi les ruines de Gaza.)

Un ouvrage, accessible, en édition de poche, bienvenu et à point nommé, qui rassemble 26 poÚtes de Gaza dont les textes sont réunis par le poÚte marocain, Yassine Adnane. Il porte une parole profonde et douloureuse, inquiÚte et courageuse, mais résistante au désespoir, à la tragédie, attachée à la vie, en dépit de la mort si présente.

Un choix de poĂšmes qui s’insurgent contre la guerre, la spoliation de la terre et la barbarie. MĂȘme si des poĂšmes dĂ©veloppent parfois, une Ă©criture apaisĂ©e, dĂ©jouant toute violence.

De nombreux poĂštes sont mĂ©connus, mĂȘme du public arabophone – Et ce n’est pas le moindre mĂ©rite de ce recueil collectif – Ă  cĂŽtĂ© de voix comme celles d’Achraf Fayad qui fut incarcĂ©rĂ© en Arabie Saoudite et libĂ©rĂ© grĂące Ă  une campagne internationale de solidaritĂ©, ou de Mosab Abu Toha, traduit rĂ©cemment aux Ă©ditions Robert Laffont et laurĂ©at du Pulitzer Prize, aux Etats-Unis.

Malgré les bombes et la terreur, comme il est écrit sur la couverture, la présence du poÚme est une nécessité pour dire son humanité, face à ceux qui veulent la nier, la détruire.

Huit poĂštes femmes sont traduites dans cette anthologie qui deviendra vite une rĂ©fĂ©rence, une rĂ©ponse Ă  la dĂ©sinformation, au mensonge, Ă  la dĂ©figuration, Ă  l’incrimination, Ă  la nĂ©gation de l’Histoire, Ă  la destruction de l’Humain.

A l’occasion de la parution de l’anthologie, des poĂštes palestiniens sont invitĂ©s et mis Ă  l’honneur au MarchĂ© de la poĂ©sie (18-22 juin 2025), ainsi qu’à la Maison de la poĂ©sie de Paris (16-24 juin 2025).

Tahar Bekri

‘‘Gaza, y a-t-il une vie avant la mort ? Anthologie de la poĂ©sie gazaouie d’aujourd’hui’’, Ă©ditions Points, 2025, 200 p.

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‘‘Promis le ciel’’ d’Erige SĂ©hiri ou la chasse des dĂ©mons

‘‘Promis le ciel’’, le dernier film de la rĂ©alisatrice franco-tunisienne Erige Sehiri, prĂ©sentĂ© Ă  la 7e Ă©dition du Festival de Cannes (13-24 mai 2025), dans la section Un Certain Regard, offre un portrait puissant et rare de trois migrantes qui peinent Ă  joindre les deux bouts en Tunisie.

Latif Belhedi

Sehiri, ancienne journaliste d’investigation, affirme qu’il Ă©tait important de porter Ă  l’écran des histoires de femmes. «On entend souvent des histoires de migration Ă  travers le regard des hommes, et non celui des femmes», a-t-elle dĂ©clarĂ© Ă  Sophie Torlotin de RFI aprĂšs la projection en avant-premiĂšre Ă  Cannes.

«On parle aussi beaucoup de la migration de l’Afrique vers l’Europe. Mais (
) 80 % de cette migration reste en Afrique. J’ai trouvĂ© que cela offrait un contexte trĂšs puissant pour renverser un peu le rĂ©cit», a-t-elle ajoutĂ©.

Il est intĂ©ressant de noter que la cinĂ©aste a observĂ© que les Tunisiens appellent les migrants d’Afrique subsaharienne «Africains», ce qui dĂ©note une sĂ©paration entre l’Afrique du Nord et l’Afrique du Sud du Sahara «comme s’ils ne faisaient pas partie du mĂȘme continent», dit-elle en riant.

MĂȘlant style documentaire et fiction, Sehiri tisse avec soin une image de la sociĂ©tĂ© tunisienne moderne loin des images habituellement vĂ©hiculĂ©es par la presse.

Erige Sehiri. Ph. Maya Zardi..

Le scĂ©nario : Marie est une Ivoirienne de 40 ans installĂ©e en Tunisie depuis une dizaine d’annĂ©es. Elle partage sa vie entre son mĂ©tier de journaliste et sa vocation de pasteur Ă©vangĂ©liste. Moderne et engagĂ©e, elle accueille chez elle des femmes dont la situation est fragile. Comme NanĂ©, une jeune maman dont le passeport a Ă©tĂ© confisquĂ© par son employeuse, et Jolie, une artiste prometteuse en situation prĂ©caire, dont le pĂšre ordonne le retour en CĂŽte d’Ivoire.

Quand les trois femmes recueillent Kenza, 4 ans, rescapĂ©e d’un naufrage, leur refuge se transforme en famille recomposĂ©e tendre mais intranquille dans un climat social de plus en plus prĂ©occupant.

Le film raconte les aventures de ce trio détonnant riche de roublardise, inventivité et humour. Mais les récentes tensions entre les Subsahariens, les Tunisiens et la police vont venir bouleverser cet équilibre précaire. Elles vont devoir faire des choix.

La distribution : AĂŻssa MaĂŻga, Debora Lobe Naney, Laetitia Ky, Estelle Kenza Dobgo et Mohamed GrayaĂą.

La critique : «AprĂšs â€˜â€˜Sous les figuiers’’, son long mĂ©trage prĂ©cĂ©dent dans lequel elle proposait une peinture pleine de finesse et de poĂ©sie de la sociĂ©tĂ© tunisienne, Erige Sehiri revient Ă  la charge. Elle se positionne dans les sphĂšres les plus Ă©levĂ©es du cinĂ©ma mondial, avec un film qui jette un autre regard sur cette sociĂ©tĂ© en impasse», note le critique Hassouna Mansouri dans AfricinĂ©. Il ajoute : «Comme entrĂ©e en matiĂšre, cette fois-ci, elle a choisi l’angle de la migration, une question qui tourmente son pays d’origine, mais aussi l’actualitĂ© mondiale. Dans ce nouveau film, Erige Sehiri part Ă  la chasse des dĂ©mons qui se rĂ©veillent dans une rĂ©alitĂ© oĂč la vie a des allures de cauchemar.»

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273 migrants secourus au large des cĂŽtes tunisiennes et maltaises

L’Ocean Viking, un navire de l’organisation non gouvernementale SOS MĂ©diterranĂ©e, a secouru 273 migrants en situation irrĂ©guliĂšre, dont sept enfants, lors de trois opĂ©rations distinctes au large des cĂŽtes tunisiennes et maltaises, rapporte ce dimanche 18 mai 2025 l’agence de presse qatari QNA.

L’organisation, basĂ©e Ă  Marseille en France, a indiquĂ© dans un communiquĂ© que les migrants se trouvaient Ă  bord de trois embarcations dĂ©labrĂ©es en dĂ©tresse et que l’équipage leur avait prodiguĂ© les soins mĂ©dicaux nĂ©cessaires, car ils souffraient d’épuisement et du mal de mer.

L’organisation a prĂ©cisĂ© que le navire avait reçu une alerte tĂŽt samedi matin concernant une embarcation en bois surchargĂ©e dans la zone de recherche et de sauvetage tunisienne, et que 65 personnes avaient Ă©tĂ© secourues.

Peu aprĂšs, l’Ocean Viking a rĂ©pondu Ă  une deuxiĂšme alerte concernant une autre embarcation en difficultĂ©. En coopĂ©ration avec le navire de sauvetage Aurora de Sea-Watch, 77 personnes, dont deux enfants, ont Ă©tĂ© identifiĂ©es et transfĂ©rĂ©es en lieu sĂ»r Ă  bord.

Lors d’une troisiĂšme opĂ©ration, l’équipage a repĂ©rĂ© une embarcation en bois en dĂ©tresse dans la zone de recherche et de sauvetage maltaise, oĂč 131 personnes ont Ă©tĂ© secourues, dont un nourrisson et quatre enfants.

Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 2 475 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es ou portĂ©es disparues en tentant la traversĂ©e de la MĂ©diterranĂ©e vers l’Europe en 2024, la plupart sur la route de la MĂ©diterranĂ©e centrale, l’une des routes migratoires les plus dangereuses au monde.

Depuis dĂ©but 2025, environ 500 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es ou portĂ©es disparues sur cette mĂȘme route.

D’aprùs QNA.

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Kairouan │ Deux blessĂ©s graves dans un accident de la route Ă  Raqqada

Ce dimanche 18 mai 2025, un accident de la route a eu lieu au niveau de Raqqada, dans la délégation de Kairouan Sud, qui a fait plusieurs blessés dont deux dans un état jugé critique.

C’est ce qu’a rapportĂ© Diwan FM, ce matin, ajoutant, en citant des tĂ©moins oculaires, que le conducteur d’un minibus a perdu le contrĂŽle de son vĂ©hicule, en essayant d’éviter le choc avec une voiture lĂ©gĂšre ayant brusquement coupĂ© sa route, et a heurtĂ© la terrasse d’un cafĂ©.

Les agents de la protection civile se sont dĂ©pĂȘchĂ©s sur les lieux de l’accident et ont procĂ©dĂ© aux premiers secours et au transport des blessĂ©s graves Ă  l’hĂŽpital des Aghlabides de Kairouan.

Le minibus en question a Ă©tĂ© affrĂ©tĂ© par le Conseil rĂ©gional de Kairouan pour transporter les joueuses de l’Association fĂ©minine de Bouhajla qui devaient jouer un match aujourd’hui.  

I. B.

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Tunisie │ Charte pour un environnement scolaire sans tabac

Signature de la charte pour un environnement scolaire sans tabac et lancement du projet Kids’ Athletics dans 19 Ă©coles primaires en Tunisie.

Selon les derniĂšres donnĂ©es nationales sur le tabac dans les Ă©coles en Tunisie publiĂ©es en 2024, la situation est prĂ©occupante. En effet, 14,1 % des Ă©lĂšves ĂągĂ©s de 13 Ă  15 ans consomment un produit du tabac : cette proportion atteint 19,4 % chez les garçons et 8,8 % chez les filles.

En tenant compte des cigarettes électroniques, le taux grimpe à 22,8%, soit 30,7% chez les garçons et 14,9% chez les filles.

47,5% des enfants ayant essayĂ© la cigarette l’ont fait avant l’ñge de 12 ans.

En parallĂšle, d’autres Ă©tudes indiquent une baisse marquĂ©e de la pratique d’activitĂ©s physiques rĂ©guliĂšres et une hausse inquiĂ©tante de la sĂ©dentaritĂ©, de l’obĂ©sitĂ© et de l’usage excessif des Ă©crans (plus de 75% des enfants). Le taux de pratique rĂ©guliĂšre du sport est passĂ© de 35% en 2009 Ă  seulement 12,1% en 2020.

C’est pour faire face Ă  cette situation prĂ©occupante, que 19 Ă©coles primaires ont signĂ©, le samedi 17 mai 2025, une charte pour un environnement scolaire sans tabac, affirmant leur engagement Ă  crĂ©er un environnement Ă©ducatif sain, sĂ©curisĂ© et propice au dĂ©veloppement des Ă©lĂšves.

Cette initiative s’inscrit dans l’application de l’article 8 de la Convention-cadre de l’Organisation mondiale de la santĂ© (OMS) pour la lutte antitabac, qui appelle Ă  protĂ©ger les enfants contre toute exposition au tabac dans les espaces publics, et en particulier en milieu scolaire.

En complĂ©ment de la signature de la charte, le projet Kids’ Athletics a Ă©tĂ© lancĂ© pour promouvoir l’activitĂ© physique dans les Ă©coles. Il vise Ă  prĂ©venir les comportements Ă  risque, tels que le tabagisme et d’autres habitudes de vie malsaines.

Ce projet novateur, destinĂ© Ă  plus de 7 000 enfants, Ă  travers tout le pays, en particulier dans les zones rurales, incarne une approche concrĂšte et intĂ©grĂ©e de promotion de la santĂ© par le sport et l’éducation. Il associe activitĂ© physique, sensibilisation sanitaire et Ă©ducation citoyenne.

Pour assurer une mise en Ɠuvre efficace, 19 enseignants des Ă©coles concernĂ©es ont suivi une formation intensive de deux jours (thĂ©orique et pratique) animĂ©e par la FĂ©dĂ©ration tunisienne d’athlĂ©tisme (FTA), axĂ©e sur l’utilisation du kit pĂ©dagogique Kids’ Athletics pour des activitĂ©s sportives ludiques et Ă©ducatives.

Ce projet illustre un modĂšle avancĂ© de partenariat intersectoriel, coordonnĂ© par l’Observatoire national du sport  (ONS) sous la tutelle du ministĂšre de la Jeunesse et des Sports, en collaboration avec les ministĂšres de la SantĂ©, de l’Éducation, la FTA, l’OMS, et la Convention-cadre pour la lutte antitabac.

Cette initiative concrĂ©tise les engagements de la Tunisie dans la mise en Ɠuvre Convention-cadre pour la lutte antitabac, tout en contribuant Ă  atteindre les Objectifs de dĂ©veloppement durable (ODD), notamment en favorisant la bonne santĂ© et le bien-ĂȘtre (ODD 3) ainsi qu’une Ă©ducation de qualitĂ© dans un environnement sĂ»r et sain (ODD 4).

Communiqué.

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Les laurĂ©ats des Prix Comar 2025 du roman tunisien  

La cĂ©rĂ©monie de remise des Prix Comar du roman tunisien s’est dĂ©roulĂ©e, samedi 17 mai 2025, au théùtre municipal de Tunis, dans une ambiance festive oĂč littĂ©rature, musique et chant font bon mĂ©nage pour le bonheur du public prĂ©sent.

Imed Bahri

Comme chaque annĂ©e, la proclamation des noms des six laurĂ©ats a Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ© et suivi de concerts de chants des voix reprĂ©sentatives du «tarab» en Tunisie : Rana Zarrouk, Mohamed, Mohamed Ben Salah et Olfa Ben Romdhane, qui a clĂŽturĂ© en beautĂ© la soirĂ©e, pour le bonheur des mĂ©lomanes prĂ©sents.

Les dirigeants des Assurances Comar, l’entreprise qui a créé et organise cet Ă©vĂ©nement littĂ©raire majeur depuis 29 ans dans le cadre de sa stratĂ©gie de responsabilitĂ© sociale de l’entreprise, Ă©taient prĂ©sents aux premiers rangs pour montrer l’intĂ©rĂȘt qu’il accorde Ă  la culture en gĂ©nĂ©ral et Ă  la littĂ©rature romanesque en particulier, ce que MM Slaheddine Ladjimi, prĂ©sident du conseil d’administration des Assurances Comar, et Lotfi Belhaj Kacem, prĂ©sident du ComitĂ© d’organisation des Prix Comar, ont exprimĂ© dans leurs allocutions d’ouverture, en promettant de poursuivre sur cette voie, le but Ă©tant de promouvoir la lecture parmi le grand public et de rapprocher les Ă©crivains des lecteurs Ă  travers la dynamique promotionnelle que ces prix crĂ©ent et renforcent d’une annĂ©e Ă  l’autre.

Rana Zarrouk .

AprĂšs la prĂ©sentation des membres des deux jurys, qui ont Ă©tĂ© honorĂ©s pour l’occasion, le palmarĂšs des Prix Comar 2025 a donnĂ© les rĂ©sultats suivants :

Roman tunisien de langue française :

Le Prix Comar d’Or dĂ©cernĂ© Ă  Mahdi Hizaoui pour son roman «Ecris, tu seras aimĂ© des dieux» (Editions Arabesques).

Le Prix spécial du Jury décerné à Abdellatif Mrabet pour son roman «Le vert et le bleu» (Editions Contrastes).

Le Prix Découverte décerné à Houda Mejdoub pour son roman «Ecoute-moi ma fille» (Editions Arabesques).

Roman tunisien de langue arabe :

Le Prix Comar d’Or dĂ©cernĂ© Ă  Chafiq Targui pour son roman «Liman Tajmaa Wardak aya Makram» (Editions Mayara).  

Chafiq Targui.

Le Prix spécial du jury décerné Sofiane Rejeb pour son roman «Ashab Al-Hodhod» (Editions Meskiliani).

Le Prix Découverte décerné à Balkis Khalifa pour son roman «Nafidha Ala Chams» (Editions Mayara).

Rappelons qu’outre la promotion mĂ©diatique et Ă  travers les circuits culturels dont ils bĂ©nĂ©ficient, les auteurs des romans primĂ©s se voient attribuer des chĂšques de 10000 DT (Comar d’Or), 5000 DT (Prix spĂ©cial du Jury) et 2500 DT (Prix dĂ©couverte).

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‘‘Inquilab 2020’’ │ Contre un dĂ©magogue populiste et cynique, les forces vives d’une nation

En 2020, en Inde, un pays essentiellement campagnard et sous-dĂ©veloppĂ©, les paysans, pourtant politiquement rouĂ©s et encadrĂ©s par des intellectuels souvent brillants, n’ont pas saisi l’opportunitĂ© d’un vĂ©ritable changement en profondeur qu’ils auraient pu imposer d’une maniĂšre irrĂ©mĂ©diable, avec la majoritĂ© nĂ©cessaire pour le faire.

Dr. Mounir Hanablia *

Les paysans en Chine avaient constituĂ© la base sur laquelle s’était appuyĂ© le Parti communiste chinois pour lutter contre l’occupation japonaise durant la seconde guerre mondiale, puis pour arracher le pouvoir au parti Kuomintang dont les dĂ©bris sont toujours rĂ©fugiĂ©s aujourd’hui sur l’üle de Taiwan.

En Russie en 1917, ou plutĂŽt dans l’empire tsariste, les paysans, malgrĂ© les prĂ©tentions du parti bolchevik Ă  reprĂ©senter la classe ouvriĂšre dans un pays sous industrialisĂ© et largement agricole, avaient formĂ© l’ossature de l’armĂ©e rouge des ouvriers et paysans, ainsi qu’on l’avait nommĂ©e, qui allait permettre aux communistes de s’installer Ă  la tĂȘte du pays durant plus de 70 ans.

Curieusement, l’Inde, un pays majoritairement constituĂ© de campagnards dont l’agriculture reprĂ©sente la principale source de revenus, n’a pas basculĂ© dans la RĂ©volution, malgrĂ© des famines cycliques, et les conflits intercommunautaires, ou bien issus de la tyrannie sociale nĂ©e du systĂšme des castes prĂ©dominant dans le pays. Les partis communistes, lĂ©galisĂ©s dans le pays, n’ont jamais eu d’influence qu’au niveau rĂ©gional dans quelques États pĂ©riphĂ©riques dont ils ont remportĂ© les Ă©lections comme le KĂ©rala et le Bengal Occidental. Il y a bien eu un maquis communiste dirigĂ© par Charu Majumdar, qu’on a qualifiĂ© de Naxalite, dans les forĂȘts du Jharkhand, qui a fait parler de lui un certain temps en menant des attaques contre les forces de l’ordre ou leurs informateurs, mais ce maquis n’a pas bĂ©nĂ©ficiĂ© du soutien populaire qui lui aurait permis de constituer un fief, un territoire sĂ©curisĂ©, une rĂ©publique populaire, pour se lancer ensuite Ă  la conquĂȘte du pays, comme cela s’était fait en Chine ou au Vietnam.

Le morcellement issu du communalisme et des castes n’a ainsi pas pu ĂȘtre surmontĂ© par l’analyse ou la rhĂ©torique marxiste alors que tout prĂ©disposait le pays Ă  un conflit social de grande ampleur dont aurait pu naĂźtre une situation rĂ©volutionnaire.

Le mouvement paysan de 2020

C’est pourquoi le mouvement paysan de 2020 dans le pays le plus peuplĂ© au monde ne doit pas ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un Ă©vĂ©nement marginal, le nĂ©olibĂ©ralisme et le marchĂ© global ayant le vent en poupe dans le monde entier. C’est justement pour exiger le retrait des lois instituĂ©es par dĂ©crets par le gouvernement communaliste hindou du dĂ©magogue autoritaire Modi, dans le but de soumettre l’agriculture indienne aux intĂ©rĂȘts des grands groupes commerciaux et financiers nationaux et internationaux, que le soulĂšvement paysan est nĂ© afin d’épargner Ă  des centaines de millions de paysans les expropriations de leurs terres en faveur de l’agrobusiness, que les trois nouvelles lois auraient imposĂ©es.

Ces lois supprimaient les prix minimums garantis des produits agricoles, restreignant les droits des fermiers Ă  se pourvoir en justice en cas de litige avec des intermĂ©diaires, qui ne seraient dĂ©sormais plus agréés par l’Etat. Les fermiers devraient traiter avec un marchĂ© sur lequel ils n’avaient aucune prise, pas mĂȘme celle de fixer les prix. Bref, ils ne seraient que de simples producteurs face Ă  de puissantes corporations qui en seraient les principaux acteurs.

En lĂ©gifĂ©rant par dĂ©crets, le gouvernement Indien avait court-circuitĂ© le Parlement sans lui soumettre les projets de lois contestĂ©s pour approbation, remettant en question l’équilibre des pouvoirs dans un pays qui se qualifie de plus grande dĂ©mocratie du monde. Il Ă©tait d’autant moins fondĂ© Ă  le faire que la Constitution indienne prĂ©cisait que les questions liĂ©es Ă  l’agriculture relevaient des parlements rĂ©gionaux, et non  du pouvoir central. Et il avait choisi de le faire en pleine pandĂ©mie de Covid pendant qu’il restreignait les libertĂ©s de travailler, de circuler et de se rĂ©unir dans tout le pays.

La capacitĂ© de mobilisation des fermiers

Le fait dĂ©montre suffisamment la capacitĂ© de mobilisation de plusieurs centaines d’associations de fermiers et leur dĂ©termination dans des conditions aussi dĂ©favorables. Le noyau de la contestation s’est situĂ© au Punjab, un des États les plus prospĂšres de la FĂ©dĂ©ration Indienne, considĂ©rĂ© dans les annĂ©es 70 comme le grenier Ă  blĂ© de l’Inde aprĂšs ce qu’on a appelĂ© la RĂ©volution Verte. Le cƓur en a Ă©tĂ© la communautĂ© Sikhe dont, outre les rĂ©seaux de solidaritĂ© autour d’une croyance monothĂ©iste commune, l’Histoire est celle d’une lutte ininterrompue contre l’oppression et l’injustice du pouvoir, et dont l’idĂ©al est le service de la communautĂ©.

Ainsi les temples sikhs disposent tous de cuisines animĂ©es par des fidĂšles volontaires, afin de distribuer des repas gratuits Ă  tous ceux qui se prĂ©senteraient, indĂ©pendamment de leurs race, sexe, ou conviction religieuse. Ce haut idĂ©al humaniste a facilitĂ© la mobilisation des milliers de paysans du Punjab dont la capacitĂ© d’organisation et l’idĂ©al communautaire Ă©taient si on peut dire rodĂ©s depuis des siĂšcles. Des milliers d’hommes, de femmes, de vieillards venus dans leurs tracteurs, camions, et camionnettes, ont ainsi Ă©tabli des camps mobiles le long des routes convergeant vers la capitale, dont tous les jours ils se rapprochaient encore plus.

Le gouvernement indien, tout comme ceux qui l’ont prĂ©cĂ©dĂ©, n’étant nullement dĂ©sireux de voir sa capitale envahie par une contestation jugĂ©e menaçante, envoya les unitĂ©s centrales de la police Ă©pauler les unitĂ©s rĂ©gionales afin d’empĂȘcher les contestataires de passer, si possible de les disperser. Les manifestants furent donc confrontĂ©s Ă  la brutalitĂ© policiĂšre, mais ils persistĂšrent.

Il vint donc un moment, dĂ©but dĂ©cembre, alors que le froid de l’hiver se faisait sentir, oĂč les paysans se trouvĂšrent bloquĂ©s en rase campagne par les forces de l’ordre avec les routes vers la capitale coupĂ©e. Des camps permanents furent ainsi montĂ©s avec entre autres bibliothĂšques, gymnase, cinĂ©mas, ravitaillement quotidien en provenance des campagnes, cuisine, voirie, et mĂȘme des dispensaires, animĂ©s par les centaines de volontaires venus apporter leur aide. Et le mouvement a fait tache d’huile dans les autres Etats de la fĂ©dĂ©ration dont les fermiers Ă©taient aussi intĂ©ressĂ©s par le retrait des lois contestĂ©es.

Toujours est-il, au moment oĂč les paysans entamaient des nĂ©gociations avec le gouvernement, qu’ils dĂ©cidaient de mettre la pression en bloquant le chemin de fer au niveau rĂ©gional, entraĂźnant l’épuisement rapide des stocks de charbon, et la fermeture de plusieurs centrales Ă©lectriques nĂ©cessaires au fonctionnement de l’industrie.

Le louvoiement du gouvernement

En un peu plus d’un mois, il y eut environ six rĂ©unions entre les reprĂ©sentants des fermiers et du gouvernement, qui n’aboutirent pas, les premiers exigeant les retraits des lois, et les seconds s’obstinant Ă  ne discuter que d’amendements. Naturellement le gouvernement entama une campagne de propagande de grande ampleur, relayĂ©e par des mĂ©dias aux ordres appartenant aux grands groupes commerciaux dĂ©sireux de voir les lois appliquĂ©es Ă  leur bĂ©nĂ©fice. Ils prĂ©sentaient les fermiers comme des naxalites, guĂ©rilleros communistes, ou bien Punjab oblige, des khalistanis.

En effet, dans les annĂ©es 80, l’armĂ©e indienne avait dĂ©truit le Temple d’Or d’Amritsar, le lieu le plus saint du sikhisme, parce que s’y Ă©taient rĂ©fugiĂ©s des sĂ©paratistes exigeant la crĂ©ation d’un Etat sikh indĂ©pendant, le Khalistan. Une actrice  de Bollywood devenue dĂ©putĂ©e appuyait les thĂšses du premier ministre Modi.

Face Ă  cette campagne de dĂ©sinformation, les contestataires rĂ©pliquaient par un usage intensif de l’Internet afin d’informer rĂ©guliĂšrement leurs propres partisans tout en acquĂ©rant la sympathie de leurs compatriotes, Ă©mus par la mort d’une cinquantaine de manifestants, souvent ĂągĂ©es, de froid, ou de maladie. Il y eut mĂȘme un suicide de protestation, afin de rappeler que les suicides de fermiers, endettĂ©s irrĂ©mĂ©diablement, reprĂ©sentaient plus de 11% du total dans le pays, sur 25 ans.

MalgrĂ© cela, le gouvernement s’obstinait, arguait du bien-fondĂ© de sa politique, rĂ©cusĂ©e par les fermiers, les partis d’opposition, et de plus en plus les diffĂ©rents segments de la sociĂ©tĂ© civile que rebutaient sa dĂ©rive autoritaire remettant en cause le fonctionnement des institutions dĂ©mocratiques, tout comme les mĂ©thodes policiĂšres utilisĂ©es pour rĂ©primer les manifestants, de plus en plus soutenus par une opinion publique internationale influencĂ©e par les communautĂ©s indiennes Ă©tablies aux Etats-Unis et au Canada.

Le Canada s’invite dans la crise

Le Premier ministre Justin Trudeau du Canada n’hĂ©sitait pas Ă  monter au crĂ©neau pour exprimer sa solidaritĂ© avec ses compatriotes originaires d’Inde inquiets du sort de leurs proches demeurĂ©s dans ce pays, luttant pacifiquement pour prĂ©server leurs droits. Trudeau dĂ©noncerait quelques annĂ©es plus tard l’assassinat de militants sikhs au Canada en l’attribuant aux services secrets indiens, dĂ©clenchant une crise diplomatique entre les deux pays. 

Le fait le plus marquant est que le mouvement paysan, en utilisant des moyens pacifiques, Ă©tait ainsi devenu une menace pour le pouvoir parce qu’il avait rĂ©ussi Ă  surmonter les diffĂ©rences de castes et de religions entre Hindous et Musulmans, dont le parti suprĂ©maciste Hindou au pouvoir, le BJP, avait fait son cheval de bataille, en instaurant le fameux registre national et la rĂ©forme sur la nationalitĂ© faisant des musulmans des citoyens sans droits dans leur propre pays.

Le mouvement paysan avait fĂ©dĂ©rĂ© les diffĂ©rents mĂ©contentements contre la politique cynique d’un gouvernement qui n’hĂ©sitait pas Ă  importer de l’étranger Ă  des prix supĂ©rieurs les produits disponibles sur le marchĂ© intĂ©rieur, afin de casser la production locale et punir les fermiers, quand il ne les soumettait pas Ă  des reprĂ©sailles fiscales.

Des personnalitĂ©s Ă©minentes et des sportifs avaient mĂȘme rendu les dĂ©corations dont l’État Indien les avait honorĂ©s, en signe de protestation, un symbole fort remettant ainsi en question implicitement l’unitĂ© du pays.

L’impossible rĂ©volution

Le livre, Ă©crit comme un journal par une adolescente punjabi sikhe de 16 ans suffisamment cultivĂ©e pour citer des passages de piĂšces de Shakespeare, s’interrompt en janvier 2021 alors que les deux parties n’ont pas encore trouvĂ© d’accord.

En fait, il faudra une annĂ©e au gouvernement pour cĂ©der et se rĂ©soudre Ă  l’annulation des lois en question. Ce n’est pas la menace de dĂ©sintĂ©gration du pays qui l’a fait reculer, mais plutĂŽt la perspective d’une dĂ©faite Ă©lectorale sans prĂ©cĂ©dent. Et les Ă©lections de 2024 viendront confirmer le recul Ă©lectoral de M. Modi qui ne disposera plus de la majoritĂ© absolue au parlement.

Évidemment nul ne contestera que les fermiers indiens ont remportĂ© une grande victoire en rĂ©alisant leurs objectifs contre un pouvoir sans scrupules soutenu par le marchĂ© global et les forces de la mondialisation. NĂ©anmoins, aprĂšs cela, leur mouvement s’est immĂ©diatement auto-dissous. Et les perspectives entrevues d’une sociĂ©tĂ© libĂ©rĂ©e de la tyrannie des castes et du communalisme ne se sont pas rĂ©alisĂ©es, parce qu’aucun parti politique nouveau n’a Ă©mergĂ© pour en faire programme rĂ©alisable, les partis traditionnels en Ă©tant incapables.

Ainsi dans un pays qui demeure essentiellement campagnard et sous-dĂ©veloppĂ©, avec quelques poches d’opulence autour de mĂ©galopoles surpeuplĂ©es, les paysans, pourtant politiquement rouĂ©s et encadrĂ©s par des intellectuels souvent brillants, n’ont pas saisi l’opportunitĂ© d’un vĂ©ritable changement en profondeur qu’ils auraient pu imposer d’une maniĂšre irrĂ©mĂ©diable, avec la majoritĂ© nĂ©cessaire pour le faire. Leur victoire, obtenue par leur sens de l’organisation, leur combativitĂ©, leur sacrifice, leur persĂ©vĂ©rance, et leur solidaritĂ©, n’est donc pas dĂ©finitive, et demeure tributaire d’une volontĂ© politique qui n’aura de cesse de la remettre en question dĂšs lors que l’opportunitĂ© pour le faire se prĂ©sentera.   

* MĂ©decin de libre pratique. ‘

‘Inquilab-2020 : The United Indian Peasant Movement’’, de Amarveer Kaur, Ă©d. Notion Press, 14 fĂ©vrier 2021, 270 pages.

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Le poùme du dimanche│ ‘‘Il y a une autre vie’’ de Liana Badr

Liana Badr est Palestinienne. RomanciÚre, nouvelliste, poÚte, cinéaste, journaliste et auteure pour jeunesse.

NĂ©e Ă  JĂ©rusalem en 1950, elle a fait des Ă©tudes supĂ©rieures de philosophie et de psychologie. EngagĂ©e dans la cause palestinienne, elle vit depuis 1994 Ă  Ramallah oĂč elle a occupĂ© de hautes fonctions culturelles.

Elle avait Ă©galement sĂ©journĂ© en Jordanie, au Liban, en Syrie et en Tunisie.  

Son Ɠuvre est traduite dans de nombreuses langues et elle a obtenu diffĂ©rentes distinctions pour sa crĂ©ation littĂ©raire comme cinĂ©matographique.

En poĂ©sie, elle a publiĂ©, en arabe, Tulipes de lumiĂšre, 1996; Le temps de la nuit (2008); Astres, 2017; Dialogue avec Fadwa Touqan, Les ombres des paroles narrĂ©es, 1996; L’influence du lieu sur l’identitĂ© chez le poĂšte Mahmoud Darwich, 2013.

Tahar Bekri

Il y a une autre vie

OĂč un jeune homme ne se tient pas debout

Devant les décombres

Cherchant les corps des siens morts

Mais vient vers sa fiancée fier des festivités

Il y a d’autres lieux

Sans larmes écoulées par une jeune fille

Parmi les débris

Et quand son cƓur frĂ©mit de dĂ©sir

En brodant le nom de l’aimĂ©

Elle n’a pas peur des avions qui tirent

Il y a une vie oĂč l’enfant va

A l’école chaque jour

Portant des crayons et des cahiers

Et revient sain et sauf sans saigner

Il y a une vie oĂč l’ĂȘtre ne craint pas

Les crocs du loup

Qui prĂ©tend ĂȘtre l’origine de la vie

Il y a une autre vie

OĂč nous visitons les sources de notre terre

Pour boire un café parmi les oliviers

Comme nous l’étions au temps des Romains

Il y a d’autres vƓux

OĂč je te rencontre et tu seras mon frĂšre

OĂč je deviendrai une tante pour tes enfants

Dans une patrie oĂč ils grandissent

Loin de la dispersion.

Traduit de l’arabe par Tahar Bekri

(Remerciements à l’auteure).

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Sur 11,9 millions d’habitants recensĂ©s en Tunisie, seuls 0,55 % sont Ă©trangers

L’ñge moyen en Tunisie est actuellement de 35 ans, ce qui signifie que la pyramide des Ăąges prend une forme marquĂ©e par le vieillissement de la population.

C’est ce qu’a indiquĂ© le directeur gĂ©nĂ©ral de l’Institut national de la statistique (INS), Bouzid Nsiri, lors d’une confĂ©rence de presse tenue ce samedi 17 mai 2025, pour prĂ©senter les rĂ©sultats officiels du recensement gĂ©nĂ©ral de la population et de l’habitat pour l’annĂ©e 2024.

Selon les donnĂ©es communiquĂ©es, la population rĂ©sidente en Tunisie s’élĂšve Ă  11 972 169 habitants, contre 10 982 800 en 2014, enregistrant ainsi un taux d’accroissement annuel moyen de 0.87% par rapport Ă  2014.

Entre 1921 et 2024, soit environ un siÚcle environ, la population en Tunisie a été multipliée par six, passant de 2 millions à prÚs 12 millions habitants.

La composition dĂ©mographique est constituĂ©e de 50,7% de femmes contre 49,3% d’hommes, soit un Ă©cart de 1,4 %.

La proportion d’étrangers rĂ©sidant en Tunisie sans nationalitĂ© tunisienne est estimĂ©e, quant Ă  elle, Ă  0,55 %, ce qui dĂ©ment les allĂ©gations catastrophistes et Ă  connotation racistes selon lesquelles la forte prĂ©sence des migrants africains subsahariens dans notre pays risque de changer la composition ethnique de sa population et son identitĂ© arabo-musulmane.

Pour sa part, le directeur technique du recensement, Abdelkader Talhaoui, a indiquĂ© que la proportion d’enfants ĂągĂ©s de 0 Ă  4 ans a connu une baisse significative, atteignant 5,86%, contre 11% en 1965, consĂ©quence d’une baisse de la natalitĂ©: les Tunisiens se marient plus tardivement et font moins d’enfants, pour des raisons essentiellement Ă©conomiques.

Les rĂ©sultats du recensement sont rĂ©partis selon plusieurs catĂ©gories et secteurs, tels que la structure dĂ©mographique, l’éducation et la formation, l’emploi, la couverture sociale, la santĂ©, les migrations internes et externes, le genre, l’enfance, la jeunesse et les personnes ĂągĂ©es.

I. B.

AccĂ©der au rapport sur le site de l’INS.  

Extrait du rapport : La population étrangÚre

Pendant la pĂ©riode coloniale, la population Ă©trangĂšre reprĂ©sentait environ 10% de la population rĂ©sidente en Tunisie. Mais, aprĂšs l’indĂ©pendance et le dĂ©part des Français, le nombre d’étrangers a diminuĂ©, passant de 341 473 personnes en 1956 (soit environ 9% de la population totale) Ă  66 834 en 1966 (soit 1,5%).

AprĂšs 1966, la population Ă©trangĂšre en Tunisie est restĂ©e relativement stable, avec un effectif d’environ 40 000 individus, reprĂ©sentant environ 0,5 % de la population totale.

À partir de 2004, toutefois, on observe une augmentation : la population Ă©trangĂšre atteint 53 490 personnes en 2014, puis 66 349 en 2024. MalgrĂ© cette progression, leur part dans la population totale reste relativement faible, ne reprĂ©sentant que 0,55% en 2024.

NĂ©anmoins, il faut souligner que cette augmentation, bien que, en apparence, modeste, entraĂźne des rĂ©percussions considĂ©rables aux niveau Ă©conomique et social.  

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Pour une conférence nationale des droits et libertés en Tunisie

Le CRLDHT a publié, ce samedi 17 mai 2025, le communiqué suivant en soutien à la LTDH, à son président Bassem Trifi et à son appel conjoint avec le FTDES pour une conférence nationale des droits et libertés.

Le ComitĂ© pour le respect des libertĂ©s et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDHT) exprime son soutien plein et entier Ă  la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) et Ă  son prĂ©sident, MaĂźtre Bassem Trifi, face Ă  la tentative d’intrusion survenue lors de la rĂ©union de son Conseil national. Cette intervention n’est pas un simple incident interne : il s’agit d’une manƓuvre politique dangereuse visant Ă  saper la crĂ©dibilitĂ© de l’une des derniĂšres institutions indĂ©pendantes qui incarnent encore la mĂ©moire et l’avenir du combat pour les droits humains en Tunisie.

Le CRLDHT dĂ©nonce cette tentative d’intimidation qui cherche Ă  semer la division au sein de la Ligue et Ă  entraver son action autonome, Ă  un moment oĂč la LTDH — aux cĂŽtĂ©s du Forum tunisien pour les droits Ă©conomiques et sociaux (FTDES) — a lancĂ© un appel Ă  la tenue d’une «ConfĂ©rence nationale pour les droits, les libertĂ©s et l’État dĂ©mocratique», prĂ©vue pour la fin du mois de mai.

Ce projet courageux intervient dans un contexte dramatique : l’arrestation de l’ancien juge Ahmed Souab, les verdicts iniques contre de nombreux opposants, l’instrumentalisation du pouvoir judiciaire et la fermeture de l’espace civique. Il ne s’agit plus seulement de dĂ©noncer — il s’agit de rĂ©sister, se rassembler et construire des alternatives dĂ©mocratiques face Ă  la dĂ©rive autoritaire en cours.

Le congrĂšs annoncĂ© vise prĂ©cisĂ©ment Ă  unir toutes les forces civiles, politiques et sociales refusant l’ordre autoritaire, Ă  Ă©laborer collectivement une riposte solidaire et pĂ©renne et Ă  redonner souffle Ă  une dynamique dĂ©mocratique fondĂ©e sur les droits, les libertĂ©s, la justice sociale et l’État de droit.

Les tentatives de sabotage interne ou d’instrumentalisation doivent ĂȘtre comprises pour ce qu’elles sont : des attaques dirigĂ©es contre la volontĂ© de fĂ©dĂ©rer les rĂ©sistances, contre le retour de la dĂ©mocratie, contre la libertĂ© mĂȘme de penser et de s’organiser. Ces pratiques, que nous pensions rĂ©volues, relĂšvent d’une stratĂ©gie de division, de peur et de chaos entretenue par des groupes aux agendas opaques et proches du pouvoir.

Le CRLDHT affirme :
‱ sa solidaritĂ© avec la LTDH, son prĂ©sident et son bureau lĂ©gitimement Ă©lu;
‱ son soutien Ă  l’appel conjoint de la LTDH et du FTDES Ă  tenir une confĂ©rence nationale inclusive, ouverte Ă  toutes les composantes dĂ©mocratiques, Ă  toutes les familles de pensĂ©e et Ă  tous les dĂ©fenseurs sincĂšres des droits et libertĂ©s;
‱ son engagement Ă  dĂ©fendre l’indĂ©pendance du mouvement des droits humains contre toutes les formes d’ingĂ©rence, de manipulation ou de division.

Il ne s’agit pas d’un congrĂšs de plus, mais d’un moment crucial pour empĂȘcher l’effondrement dĂ©finitif de notre espace public, de nos droits et de notre dĂ©mocratie.

Les pratiques autoritaires reviennent, mais la sociĂ©tĂ© civile se relĂšve. Le droit d’avoir des droits n’est pas nĂ©gociable.

Vive la Ligue tunisienne des droits de l’Homme.

Vive les luttes solidaires et démocratiques.

Communiqué.

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La Tunisie en chute libre dans le classement mondial de la liberté de la presse

Selon le dernier classement de la libertĂ© de la presse dans le monde publiĂ© par l’organisation Reporters Sans FrontiĂšres (RSF), la Tunisie a perdu 11 places en un an, se classant 129e sur 180 pays. C’est son plus mauvais classement depuis la chute de la dictature de Ben Ali.

La Tunisie se classe derriĂšre la Mauritanie (50e), le Maroc (120e) et mĂȘme l’AlgĂ©rie (126e). Elle peut se consoler d’avoir devancĂ© le reste des pays arabes, qui sont parmi les derniers de la classe dans ce domaine
 comme dans bien d’autres.

Cette dĂ©gringolade sans prĂ©cĂ©dent fait suite Ă  l’intensification de la rĂ©pression contre les journalistes, dont plusieurs sont actuellement derriĂšre les barreaux, purgeant des peines de prison pour des commentaires, des dĂ©clarations et des Ă©crits.

«Depuis la révolution de 2011 qui a poussé le président Ben Ali hors du pays, la Tunisie connaßt une transition démocratique à rebondissements. Le coup de force du président Kaïs Saïed, en juillet 2021, fait craindre un recul de la liberté de la presse0», souligne le rapport.

Cette dĂ©gradation fait suite Ă  la promulgation du DĂ©cret-loi n° 2022-54 du 13 septembre 2022, relatif Ă  la lutte contre les infractions se rapportant aux systĂšmes d’information et de communication. Texte liberticide auquel les juges recourent dĂ©sormais presque exclusivement pour condamner les journalistes et les acteurs de la sociĂ©tĂ© civile, tout en jetant aux oubliettes les dĂ©crets-lois 115 relatif Ă  la libertĂ© de la presse et 116 trelatif Ă  la communication audiovisuelle promulguĂ©s en 2011, et qui ne prĂ©voient pas de peines privatives de la libertĂ©.   

Rappelons que le trĂšs controversĂ© article 24 du dĂ©cret-loi n° 54 stipule ceci :

«Est puni de cinq ans d’emprisonnement et d’une amende de cinquante mille dinars quiconque utilise sciemment des systĂšmes et rĂ©seaux d’information et de communication en vue de produire, rĂ©pandre, diffuser, ou envoyer, ou rĂ©diger de fausses nouvelles, de fausses donnĂ©es, des rumeurs, des documents faux ou falsifiĂ©s ou faussement attribuĂ©s Ă  autrui dans le but de porter atteinte aux droits d’autrui ou porter prĂ©judice Ă  la sĂ»retĂ© publique ou Ă  la dĂ©fense nationale ou de semer la terreur parmi la population.

«Est passible des mĂȘmes peines encourues au premier alinĂ©a toute personne qui procĂšde Ă  l’utilisation de systĂšmes d’information en vue de publier ou de diffuser des nouvelles ou des documents faux ou falsifiĂ©s ou des informations contenant des donnĂ©es Ă  caractĂšre personnel, ou attribution de donnĂ©es infondĂ©es visant Ă  diffamer les autres, de porter atteinte Ă  leur rĂ©putation, de leur nuire financiĂšrement ou moralement, d’inciter Ă  des agressions contre eux ou d’inciter au discours de haine.

«Les peines prévues sont portées au double si la personne visée est un agent public ou assimilé.»

I. B.

Lire le rapport relatif Ă  la Tunisie.

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Chypre craint une cyberattaque massive de hackers tunisiens

Les infrastructures informatiques critiques de la RĂ©publique de Chypre sont placĂ©es en Ă©tat d’alerte maximale depuis le milieu de la semaine suite Ă  des menaces de cyberattaque. Un groupe de pirates informatiques tunisiens a annoncĂ© sur le dark web et une plateforme de communication connue son intention de lancer une attaque contre Chypre, selon des informations obtenues par le journal Ă©lectronique chypriote  Philenews. La menace dĂ©crit l’attaque prĂ©vue comme «puissante, massive et de grande envergure».

L’annonce sur le dark web inclut une invitation Ă  d’autres pirates informatiques Ă  s’associer Ă  l’attaque prĂ©vue. Les pirates opĂ©reraient sous le nom de «Tunisian Maskers Cyber ​​Force», rapporte le journal, en ajoutant qu’«aucune information prĂ©cise n’est disponible quant Ă  la date prĂ©vue de l’attaque.»

Selon les experts qui ont Ă©valuĂ© et analysĂ© ces informations, l’attaque prĂ©vue a probablement des motivations politiques et/ou religieuses.

MĂ©thode de l’attaque

Si elle est mise Ă  exĂ©cution, la cyberattaque devrait prendre la forme d’une attaque rĂ©seau par dĂ©ni de service distribuĂ© (DDoS). Il s’agit de l’un des types de cyberattaques les plus courants, visant Ă  perturber le fonctionnement d’un systĂšme ou d’un service rĂ©seau.

Dans ce cas, les pirates envoient un volume massif de requĂȘtes Ă  un serveur ou Ă  un rĂ©seau afin de saturer le systĂšme, Ă©puisant ainsi les ressources (bande passante, mĂ©moire, processeur) ou rendant le service inaccessible aux utilisateurs lĂ©gitimes.

À Chypre, si un site web gouvernemental reçoit, par exemple, un million de requĂȘtes (visites) par minute en provenance de diffĂ©rents pays, le serveur bloque et le site web devient inaccessible.

L’analyse du trafic rĂ©vĂšle une rĂ©partition anormale des requĂȘtes provenant de logiciels malveillants.

Bien que les attaques DDoS ne permettent pas le vol de donnĂ©es personnelles ni d’autres informations prĂ©cieuses, elles peuvent faire partie d’un tel plan malveillant.

Plus prĂ©cisĂ©ment, les pirates peuvent lancer une attaque DDoS pour surcharger ou faire planter un site web afin de dĂ©tourner l’attention des administrateurs de sĂ©curitĂ©, tout en exploitant simultanĂ©ment d’autres vulnĂ©rabilitĂ©s (par exemple, injection SQL, logiciels malveillants) pour pĂ©nĂ©trer les systĂšmes et extraire des donnĂ©es personnelles ou financiĂšres.

Mesures préventives

L’AutoritĂ© chypriote de sĂ©curitĂ© numĂ©rique (DSA) a dĂ©jĂ  pris des mesures prĂ©ventives, indique Philenews, citant des sources officielles.
L’affaire a Ă©tĂ© confiĂ©e au CSIRT-CY, qui est l’organe technique et opĂ©rationnel de la DSA chargĂ© de la prĂ©vention et de la gestion des incidents de cybersĂ©curitĂ© dans les infrastructures informatiques critiques de la RĂ©publique de Chypre. Le CSIRT-CY formule des recommandations sur les mesures prĂ©ventives Ă  prendre.

Les services des infrastructures critiques ont déjà été officiellement informés des intentions déclarées des pirates informatiques tunisiens.

D’aprùs Philenews.

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Les responsables arabes des médias de sécurité se réunissent à Tunis

La 16e ConfĂ©rence arabe des responsables des mĂ©dias de sĂ©curitĂ© s’est tenue du 14 au 15 mai 2025 au siĂšge du SecrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral du Conseil des ministres arabes de l’IntĂ©rieur Ă  Tunis.

C’est ce qu’a rapportĂ© l’agence de presse saoudienne (SPA), ajoutant que la dĂ©lĂ©gation saoudienne, dirigĂ©e par le colonel Talal bin Abdulmohsen Al-Shalhoub, directeur gĂ©nĂ©ral de l’information et de la communication institutionnelle et porte-parole officiel du ministĂšre de l’intĂ©rieur, a activement contribuĂ© aux dĂ©bats.

Cette rĂ©union a rassemblĂ© des directeurs et des reprĂ©sentants d’agences de presse spĂ©cialisĂ©es dans la sĂ©curitĂ© des pays arabes, de l’Union de radiodiffusion des États arabes et de l’UniversitĂ© arabe Nayef des sciences de la sĂ©curitĂ©.

Les Ă©changes ont portĂ© sur des enjeux cruciaux, notamment le rĂŽle essentiel des mĂ©dias de sĂ©curitĂ© dans la sensibilisation aux cybercrimes, l’intĂ©gration des technologies d’intelligence artificielle dans la communication sĂ©curitaire, et le partage des meilleures pratiques en prĂ©vention et lutte contre le trafic de stupĂ©fiants.

La confĂ©rence a explorĂ© le rĂŽle des mĂ©dias spĂ©cialisĂ©s dans la sĂ©curitĂ© dans la sensibilisation Ă  la cybercriminalitĂ©, l’utilisation de l’intelligence artificielle dans les mĂ©dias spĂ©cialisĂ©s dans la sĂ©curitĂ© et les expĂ©riences des États membres en matiĂšre de prĂ©vention des drogues.

I. B.

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Tunisie │ Les exportations agro-alimentaires baissent de 19,9% à fin avril 2025

La balance commerciale alimentaire de la Tunisie a enregistrĂ© au cours des quatre premiers mois de l’annĂ©e 2025 un excĂ©dent de 633,3 millions de dinars (MDT), contre un excĂ©dent de 1 387,6 MDT durant le mĂȘme pĂ©riode de l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, ce qui reprĂ©sente une baisse de 54%.

C’est ce qu’indique une note de l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri) publiĂ©e vendredi 16 mai 2025, ajoutant que le taux de couverture a rĂ©gressĂ©, passant de 159,3% Ă  fin avril 2024, Ă  126,9% Ă  fin avril 2025.

En termes de valeur, les exportations alimentaires ont enregistrĂ© une baisse de 19,9%, contre une lĂ©gĂšre hausse des importations de 0,6%, et ce, en raison de la diminution des exportations d’huile d’olive (-28,2%), des produits de la pĂȘche (-23,6%), et des dattes (-16,0%).

La baisse de la valeur des exportations de l’huile d’olive est expliquĂ©e par la chute du prix moyen Ă  l’exportation de 53,5%, par rapport Ă  l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, Ă  12,73 DT/kg.
Par ailleurs, l’Onagri a fait Ă©tat de la baisse des importations des cĂ©rĂ©ales (-14,7%), de sucre (-44,6%) et des huiles vĂ©gĂ©tales (-44,5%).

Quant aux prix Ă  l’importation des produits cĂ©rĂ©aliers, ils ont baissĂ© de 19,4% pour le blĂ© dur et de 1,8% pour le blĂ© tendre, contre une augmentation de 5% pour l’orge et de 8,1% pour le maĂŻs.

Le prix du sucre a également chuté de 34,2%, tandis que les prix des huiles végétales ont augmenté de 25,1% et ceux du lait et des dérivés de 10,5%.

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La Tunisie explore les opportunitĂ©s d’exportation vers la Russie

La Tunisie est présente au XVIe Forum économique international «Russie-monde islamique» ou KazanForum 2025, qui se tient du 13 au 18 mai courant, dans la capitale du Tatarstan.

Ce forum est organisĂ© par la RĂ©publique du Tatarstan, la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale de Russie et l’Organisation de la confĂ©rence islamique (OCI).

Le chargĂ© d’affaires par intĂ©rim Ă  l’ambassade de Tunisie Ă  Moscou, Bechir Langar a dĂ©clarĂ© Ă  l’agence Tap que la Russie cherche Ă  dĂ©velopper ses relations avec les pays arabes, islamiques et africains dans de nombreux domaines Ă©conomiques, notamment, les technologies de l’information, la sĂ©curitĂ© informatique, le transport et l’éducation.

La Tunisie, pays importateur net de cĂ©rĂ©ales, d’engrais et de pĂ©trole et dĂ©rivĂ©s, accorde un intĂ©rĂȘt spĂ©cial au dĂ©veloppement des relations avec la Russie. Et l’ambassade est en train de prospecter le marchĂ© russe en vue d’identifier les sociĂ©tĂ©s russe intĂ©ressĂ©es par l’importation de l’huile d’olive, des dattes, du prĂȘt-Ă -porter et des cosmĂ©tiques tunisiens, a-t-il ajoutĂ©.

La reprĂ©sentante du Cepex dans la capitale russe, Hela Hanachi, a indiquĂ© Ă  l’agence Tap, que son institution va renforcer ses actions en 2025, en collaboration avec l’ambassade, sur le marchĂ© russe. L’objectif Ă©tant d’exporter vers ce marchĂ© une partie du surplus de la production d’huile d’olive de la campagne en cours.

Un programme spĂ©cifique a Ă©tĂ© mis en place cette annĂ©e par le Cepex pour dĂ©velopper le potentiel de commercialisation de l’huile d’olive tunisienne sur le marchĂ© russe.

En fĂ©vrier dernier, six acheteurs de la Russie et de la BiĂ©lorussie ont Ă©tĂ© invitĂ©s par le Cepex et ont rencontrĂ© des exportateurs d’huile d’olive Ă  Tunis. D’autres manifestations promotionnelles sont programmĂ©es sur ce marchĂ©, sachant que la balance commerciale de la Tunisie avec la Russie est trĂšs dĂ©ficitaire et gagnerait Ă  ĂȘtre rééquilibrĂ© par la hausse des exportations tunisiennes sur ce marchĂ© qui reste encore mĂ©connue des exportateurs tunisiens.

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La Tunisie se dit prĂȘte Ă  abriter des pourparlers inter-libyens

Le regain de violence politique en Libye inquiÚte les pays voisins, et notamment la Tunisie qui a fait part, dans un communiqué du ministÚre des Affaires étrangÚres, publié vendredi 16 mai 2025, de sa «profonde préoccupation» face aux graves développements sécuritaires survenus dans la capitale libyenne Tripoli, mettant en garde contre les éventuelles répercussions de cette escalade de violence sur la sécurité des citoyens libyens et des ressortissants étrangers établis en Libye.

Face Ă  ces dĂ©veloppements sĂ©curitaires et aux dangers pouvant peser sur l’avenir de Libye et de son peuple, la Tunisie rĂ©itĂšre son appel Ă  l’arrĂȘt immĂ©diat de l’escalade dans les diffĂ©rentes rĂ©gions du pays.

Elle exhorte les différentes parties libyennes à bannir la violence, à mettre fin au recours aux armes et à faire prévaloir le dialogue en tant que seul et unique moyen de rÚglement des différends entre les frÚres libyens.

Dans son communiquĂ©, le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres met l’accent sur l’importance de faire prĂ©valoir la voix de la sagesse et d’accorder Ă  «l’intĂ©rĂȘt de la patrie» toute la prioritĂ© requise dans le cadre d’un consensus entre toutes les parties libyennes de maniĂšre Ă  garantir l’adhĂ©sion Ă  un processus global sous l’égide des Nations unies.

Ce processus global devrait aboutir, selon la mĂȘme source, Ă  mettre fin Ă  la violence et Ă  aller de l’avant sur la voie de l’organisation d’élections et la mise en place d’institutions unifiĂ©es et permanentes de l’Etat qui tiennent compte des intĂ©rĂȘts de tous les citoyens libyens sans nulle exception ou exclusion dans le respect de l’unitĂ©, de la souverainetĂ© et de la stabilitĂ© de l’État Libyen.

Tout en rappelant les liens solides ainsi que le «destin commun liant la Tunisie Ă  la Libye et partant du souci constant de la Tunisie de poursuivre son soutien aux frĂšres libyens en vue de parvenir Ă  une solution politique pacifique Ă©manant de leur propre volontĂ© loin de toute forme d’ingĂ©rence Ă©trangĂšre», la Tunisie rĂ©itĂšre sa disposition Ă  ĂȘtre «une terre de rencontre» pour les frĂšres libyens dans le cadre d’un dialogue inter-libyen sous les auspices de la Mission onusienne en Libye. L’objectif ultime Ă©tant de parvenir Ă  une issue politique souhaitĂ©e qui soit en mesure de permettre de prĂ©server l’unitĂ© de la Libye et de rĂ©pondre aux aspirations profondes du peuple libyen Ă  la sĂ©curitĂ© et Ă  la stabilitĂ©.

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Baraka ou fatalitĂ© │ Les mystĂšres des attentats contre les chefs d’État

Les assassinats de figures politiques, de l’AntiquitĂ© Ă  nos jours, rĂ©vĂšlent une fascination persistante pour la destinĂ©e et le hasard, bien au-delĂ  des seules considĂ©rations historiques. Dans son nouvel essai ‘‘Baraka – L’attentat politique face aux caprices du destin’’, Gilles Furigo, ancien directeur du Service de protection des hautes personnalitĂ©s (SPHP) en France, propose une analyse approfondie de la «baraka» : cette chance insaisissable qui semble avoir sauvĂ© certaines personnalitĂ©s au fil des siĂšcles.

Djamal Guettala

PubliĂ© cette semaine par Mareuil Éditions, Paris, France, l’ouvrage revient sur des cas cĂ©lĂšbres – attentats rĂ©ussis ou manquĂ©s – pour rĂ©vĂ©ler une dimension inattendue de la sĂ©curitĂ© politique.

Dans ‘‘Baraka’’, Furigo revisite des attentats marquants pour Ă©clairer le rĂŽle parfois troublant de la baraka. À travers des rĂ©cits prĂ©cis, il Ă©voque des situations oĂč la protection humaine paraĂźt surpassĂ©e par des forces imprĂ©visibles. Parmi les exemples citĂ©s figure l’attentat de la rue du Petit-Clamart, en 1962, contre le prĂ©sident Charles de Gaulle. Ce dernier Ă©chappe de peu Ă  la mort, les tirs des putschistes manquant leur cible Ă  plusieurs reprises – une survie presque miraculeuse qui continue d’interroger historiens et tĂ©moins. Pour Furigo, cet Ă©pisode illustre parfaitement la baraka, lorsque les circonstances semblent inexplicablement favoriser un dirigeant.

Un autre cas marquant abordĂ© est l’assassinat du prĂ©sident amĂ©ricain Abraham Lincoln en 1865. Bien que Lincoln ait Ă©tĂ© tuĂ© par John Wilkes Booth, Furigo rappelle qu’il avait dĂ©jĂ  Ă©chappĂ© Ă  plusieurs tentatives, toutes avortĂ©es en raison de hasards ou d’erreurs. Son successeur, Andrew Johnson, visĂ© par un autre assassin le mĂȘme jour, survĂ©cut, son agresseur ayant renoncĂ© Ă  passer Ă  l’acte. Cette diffĂ©rence de destin entre les deux hommes illustre, selon l’auteur, l’existence possible d’une mystĂ©rieuse «protection» que certains nomment baraka.

Le destin, allié ou ennemi ?

Furigo Ă©voque Ă©galement l’attentat rĂ©ussi contre John F. Kennedy en 1963, oĂč la chance semble avoir dĂ©sertĂ© le prĂ©sident malgrĂ© un dispositif de sĂ©curitĂ© renforcĂ©. La configuration de la limousine prĂ©sidentielle et le parcours Ă  dĂ©couvert dans les rues de Dallas ont contribuĂ© Ă  rendre l’assassinat possible, contrastant fortement avec d’autres chefs d’État ayant Ă©chappĂ© Ă  des circonstances similaires de façon inexplicable.

À l’inverse, le prĂ©sident Ă©gyptien Anouar El-Sadate Ă©chappa Ă  un premier attentat en 1977, avant d’ĂȘtre tuĂ© en 1981. Pour Furigo, cela tĂ©moigne d’une protection temporaire, incertaine. Ronald Reagan, lui, survĂ©cut de justesse Ă  une tentative d’assassinat en 1981. FrappĂ© d’une balle qui manqua de peu le cƓur, il fut sauvĂ© par quelques millimĂštres. Ce dĂ©tail relance l’idĂ©e qu’une baraka – ou une main invisible – pourrait influer sur le cours des Ă©vĂ©nements.

Repenser la sécurité des dirigeants

Selon Furigo, cette accumulation de «coĂŻncidences» oblige Ă  considĂ©rer l’existence d’un destin qui dĂ©passe les seules mesures de sĂ©curitĂ©. Fort de son expĂ©rience dans la protection rapprochĂ©e, il revient notamment sur l’attentat manquĂ© de juillet 2024 contre Donald Trump. Une sĂ©rie d’élĂ©ments imprĂ©vus ont perturbĂ© le plan des assaillants, permettant Ă  l’ancien prĂ©sident d’en sortir indemne. Pour l’auteur, la baraka, loin de se rĂ©sumer Ă  un simple coup de chance, pourrait constituer un facteur rĂ©el dans le parcours de certains dirigeants, renforçant leur lĂ©gitimitĂ© et leur aura auprĂšs du public.

L’ouvrage de Furigo ne se limite pas Ă  une relecture historique. Il propose une rĂ©flexion audacieuse sur les limites du contrĂŽle humain et sur la part de mystĂšre qui entoure le pouvoir politique. Pourquoi certains Ă©chappent-ils aux attaques les plus violentes alors que d’autres n’ont aucune chance ? La question, selon l’auteur, reste ouverte et renvoie Ă  une forme de providence ou de fatalitĂ© Ă©chappant Ă  toute stratĂ©gie rationnelle.

‘‘Baraka’’ n’est donc pas qu’une enquĂȘte sur les attentats politiques. C’est un essai stimulant qui interroge la frontiĂšre entre le calcul humain et l’imprĂ©visible. Il suggĂšre que cette chance inexpliquĂ©e pourrait ĂȘtre perçue comme une forme de lĂ©gitimitĂ©, une aura protectrice associĂ©e aux chefs survivants, de l’AntiquitĂ© Ă  aujourd’hui. Furigo, avec une grande maĂźtrise du sujet, soulĂšve des questions essentielles sur le pouvoir, le destin et la condition humaine.

Une lecture incontournable pour comprendre la «protection invisible» qui semble accompagner certains dirigeants.

Gilles Furigo intĂšgre la police en France en 1981. Il consacre plus de vingt ans au SPHP, qu’il dirige de 2010 Ă  2012. Inspecteur gĂ©nĂ©ral honoraire, il est reconnu pour son expertise en matiĂšre de sĂ©curitĂ© rapprochĂ©e. Il est l’auteur d’un premier essai intitulĂ© ‘‘Les Gorilles de la RĂ©publique’’.

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Les produits du terroir inspirent l’artisanat à Nabeul

La premiĂšre Ă©dition du concours rĂ©gional Artiterroir a Ă©tĂ© clĂŽturĂ©e le jeudi 15 mai 2025 par une cĂ©rĂ©monie de remise des prix Ă  Nabeul. La crĂ©ativitĂ© des artisans locaux a Ă©tĂ© mise en lumiĂšre autour des trois produits emblĂ©matiques de la rĂ©gion : la fleur de bigaradier, la harissa et la figue de barbarie.

OrganisĂ©e par la DĂ©lĂ©gation rĂ©gionale de l’Office National de l’Artisanat Tunisien (Onat) et le Hub Design Nabeul avec l’appui du projet Pampat (Onudi/Seco), sous le thĂšme «Les produits du terroir de Nabeul, source d’inspiration pour l’artisanat local», ce concours a permis de mettre en lumiĂšre la crĂ©ativitĂ© des artisans autour des trois produits emblĂ©matiques de la rĂ©gion : la fleur de bigaradier, la harissa et la figue de barbarie.

Les trois lauréates ont été récompensées pour des créations originales alliant identité locale et savoir-faire artisanal, notamment en céramique et en jonc, deux spécialités phares de Nabeul.

L’évĂ©nement s’inscrit dans le cadre de la mise en Ɠuvre de la StratĂ©gie nationale de valorisation et de promotion des produits du terroir. Il contribue Ă©galement Ă  renforcer l’attractivitĂ© touristique de la rĂ©gion Ă  travers une offre renouvelĂ©e de produits souvenirs authentiques.

LancĂ© le 12 mars, le concours Artiterroir s’inscrit dans une dĂ©marche de valorisation du patrimoine local, en plaçant la crĂ©ativitĂ© artisanale au service de l’identitĂ© rĂ©gionale et du dĂ©veloppement Ă©conomique durable. Il a invitĂ© les artisans, designers et entreprises artisanales de la rĂ©gion Ă  proposer des crĂ©ations inspirĂ©es des 3 produits phares Ă  savoir la fleur de bigaradier, la harissa (piment rouge) et la figue de barbarie de Bouargoub. Ce sont des articles cadeaux et souvenirs qui traduisent l’authenticitĂ© des savoir-faire locaux tout en rĂ©pondant aux attentes d’un public en quĂȘte de renouveau et de lien au territoire qui ont Ă©tĂ© proposĂ©s.

Sana Mansour, reprĂ©sentante de la DĂ©lĂ©gation rĂ©gionale de l’artisanat Ă  Nabeul et du Hub Design, a dĂ©clarĂ© : «Ce concours a permis d’explorer de nouvelles passerelles entre les ressources du terroir et la crĂ©ation artisanale. En tant que structure d’accompagnement, le Hub Design a soutenu les participants Ă  chaque Ă©tape, de la conception Ă  la finalisation des piĂšces. GrĂące Ă  l’appui du projet Pampat, cette expĂ©rience s’est dĂ©roulĂ©e dans un cadre structurĂ©, collaboratif et stimulant».

La cĂ©rĂ©monie de remise des prix du concours s’est tenue en prĂ©sence de  Mourad El Hadj Amor, premier dĂ©lĂ©guĂ© du gouvernorat de Nabeul, de  Mohamed El Hedi Chaabene, dĂ©lĂ©guĂ© de Nabeul-Ville, du reprĂ©sentant de l’Onudi en Tunisie, Lassaad Ben Hassine, ainsi que de reprĂ©sentants du ministĂšre de l’Agriculture (DGPA et DGAB), de l’Agence de promotion des investissements agricoles (Apia), du ministĂšre de l’Économie et de la Planification, de l’Office national de l’artisanat tunisien (Onat), du Commissariat rĂ©gional au tourisme Nabeul-Hammamet, de l’Institut de formation dans les mĂ©tiers du tourisme (IFMT) de Nabeul et de l’Association pour la sauvegarde de la ville de Nabeul (ASVN).

Durant la cĂ©rĂ©monie, les reprĂ©sentants des diffĂ©rentes institutions ont unanimement Ă©voquĂ© l’importance du travail collaboratif entre les diffĂ©rents ministĂšres ainsi que leurs reprĂ©sentations rĂ©gionales. Ils ont saluĂ© une dynamique interinstitutionnelle inĂ©dite, rendue possible grĂące au projet Pampat, et ont soulignĂ© que cette approche concertĂ©e permet de faire des produits du terroir un levier de dĂ©veloppement local, en valorisant leur dimension culturelle, leur potentiel Ă©conomique et leur rĂŽle dans la promotion touristique de la rĂ©gion. Cette collaboration interinstitutionnelle constitue une avancĂ©e majeure et pourrait servir de rĂ©fĂ©rence pour la mise en Ɠuvre de la stratĂ©gie nationale dans d’autres territoires.

Le premier prix a Ă©tĂ© dĂ©cernĂ© Ă  Souad Hassini pour une sĂ©rie de piĂšces en cĂ©ramique inspirĂ©es de la figue de barbarie. Par ce travail, l’artisane rend hommage Ă  la cĂ©ramique, produit emblĂ©matique de l’artisanat de Nabeul, en traduisant l’esthĂ©tique de ce fruit Ă  travers des formes organiques et des nuances d’émail Ă©voquant ses teintes naturelles. Â«J’ai voulu crĂ©er une collection qui Ă©voque Ă  la fois la robustesse et la beautĂ© naturelle de la figue de barbarie, symbole de notre rĂ©gion. Ce prix me motive Ă  aller encore plus loin dans la mise en valeur de nos ressources locales», a dĂ©clarĂ© la laurĂ©ate.

Le deuxiĂšme prix est revenu Ă   Rahma Bouaoun pour un diffuseur de parfum habillĂ© en jonc, une matiĂšre elle aussi emblĂ©matique du savoir-faire local, ornĂ© d’une reprĂ©sentation en cĂ©ramique de la fleur d’oranger. Cette piĂšce associe finesse vĂ©gĂ©tale et expression artistique pour offrir un objet sensoriel et Ă©lĂ©gant. Â«La fleur d’oranger fait partie de notre quotidien et de nos souvenirs d’enfance. Je voulais la reprĂ©senter de façon dĂ©licate dans un objet utile et dĂ©coratif, en travaillant des matĂ©riaux qui racontent notre identité», a-t-elle expliquĂ©.

Le troisiĂšme prix a Ă©tĂ© attribuĂ© Ă  Nejiba Slama (Poterie Slama) pour un ensemble de bocaux en cĂ©ramique mettant en valeur le piment, principal ingrĂ©dient de la harissa, Ă  travers des formes utilitaires et des dĂ©cors inspirĂ©s de la tradition culinaire rĂ©gionale. Â«La harissa est un produit fortement ancrĂ© dans notre culture culinaire. J’ai voulu en prolonger la symbolique Ă  travers un objet que les visiteurs peuvent emporter avec eux, comme un souvenir vivant de nos saveurs et de notre identité», a confiĂ© Mme Slama.

Ces crĂ©ations seront prĂ©sentĂ©es dans un espace dĂ©diĂ© Ă  l’occasion du Salon de la crĂ©ation artisanale, du 23 mai au 1er juin 2025 au Parc des Expositions du Kram. Cette vitrine constitue une opportunitĂ© unique pour les laurĂ©ates pour promouvoir leurs rĂ©alisations auprĂšs d’un large public.

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