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Stabilité ou déclin? Comment la Tunisie peut reconquérir la confiance des investisseurs étrangers?

La Tunisie traverse une crise d’attractivité marquée par des fermetures d’usines étrangères et un climat d’incertitudes réglementaire et socio-politique. Malgré des avantages comparatifs historiques, l’opacité institutionnelle, l’instabilité et la défiance envers les réformes dissuadent les investisseurs; et ce, dans un contexte mondial où la prévisibilité prime. Le recentrage sur la stabilité et la transparence apparaît comme une condition sine qua non pour restaurer la confiance.

Elyes Kasri, analyste politique et ancien ambassadeur dresse un état des lieux. Il souligne : « On entend parler de temps à autre de fermetures d’usines étrangères installées en Tunisie. Et d’autres opérateurs étrangers prospectant des opportunités d’investissement en Tunisie, dans l’attente d’une éventuelle et souhaitée concrétisation.

Ma modeste expérience de quelques décennies de diplomatie économique et même de direction, pendant près de quatre ans, du bureau de promotion des investissements extérieurs à Washington (API avant la création de la FIPA) me font penser qu’en dépit de ses nombreux avantages comparatifs, malheureusement en constante érosion depuis deux décennies, en commençant par la fin du règne de Ben Ali pour en arriver à la transe révolutionnaire aux relents anti-capitalistes, l’élément le plus dissuasif pour tout investisseur étranger en Tunisie, dans un monde en phase de fluidité et d’incertitudes exceptionnelles, est l’opacité qui plane sur l’avenir de notre voisinage. Et surtout celui de la Tunisie, tant du point de vue réglementaire, fiscal que socio-politique.
Un « génie » tunisien de la gouvernance avait déclaré que le capital est jabene (lâche). Malgré tous ses errements et défauts, ce politicien avait mis le doigt sur un facteur fondamental pour tout investisseur étranger. A savoir la phobie de l’incertitude et l’exigence de stabilité et de prévisibilité.
Alors que l’Europe, son principal partenaire et investisseur, s’enfonce dans une crise socio-économique profonde nécessitant la recherche d’alternatives économiques crédibles, durables et non idéologiques, la Tunisie devra œuvrer à projeter une image de stabilité et la traduire durablement dans la réalité.

Ce n’est qu’à cette condition que la Tunisie pourra espérer regagner l’attractivité qu’elle a pu avoir à une certaine époque. Et probablement mieux avec un modèle socio-économique viable et prometteur de prospérité durable pour tous les opérateurs tunisiens et étrangers. »

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Mohamed Ali Nafti : « Plaidoyer pour le multilatéralisme et le leadership tunisien »

Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, a ouvert ce lundi 28 avril 2025 la conférence de presse consacrée à la présentation de Habib Ammar, candidat  au poste de Secrétaire général de l’ONU Tourisme, organisée au siège de l’Académie diplomatique internationale de Tunis.

Dans son allocution, le ministre a souligné que « la Tunisie poursuit son engagement dans le multilatéralisme. Et notamment dans le secteur touristique qui contribue au rapprochement des civilisations et à la coexistence pacifique ». S’adressant aux ambassadeurs présents, Mohamed Ali Nafti a appelé à soutenir la candidature de l’ancien ministre du Tourisme, Habib Ammar; tout en exprimant son « respect pour les autres candidats en lice ».

Le ministre du Tourisme, Sofiene Tekaya, a quant à lui rappelé que « la Tunisie, terre de convergence des civilisations, place le tourisme au cœur des échanges culturels ». Il a ajouté que « le moment est venu pour la Tunisie d’endosser un rôle de leader dans ce secteur ».

De son côté, Habib Ammar a présenté sa vision articulée autour de quatre défis mondiaux :

  1. Évolutions démographiques et augmentation exponentielle du nombre de touristes.
  2. Compétitivité face à la diversification des offres touristiques.
  3. Durabilité environnementale et gestion des flux.
  4. Impact économique du secteur, notamment avec 1,8 milliard de touristes attendus d’ici 2030.

Il a également insisté sur le rôle politique du tourisme dans le renforcement des relations internationales. Ainsi que sur les efforts sécuritaires et technologiques nécessaires pour accompagner la digitalisation et l’innovation dans le secteur.

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Habib Ammar candidat au poste de secrétaire général de l’ONU Tourisme

L’ancien ministre du Tourisme, Habib Ammar, a présenté ce lundi 28 avril 2025 à l’Académie Diplomatique internationale de Tunis son programme pour le poste de Secrétaire Général de l’Organisation mondiale du Tourisme (ONU Tourisme). Il est l’un des six candidats en lice pour cette fonction stratégique, avec un scrutin prévu les 28, 29 et 30 mai 2025 au Conseil exécutif de l’ONU Tourisme  qui compte 35 membres. Le Conseil exécutif recommandera un candidat à l’Assemblée générale. Laquelle procédera à la nomination finale en novembre 2025, qui aura lieu à Ryad. 

Habib Ammar met en avant une vision axée sur l’innovation, la durabilité et l’inclusion. Tout en soulignant les défis majeurs du secteur tels que le changement climatique, le surtourisme et la digitalisation. Il insiste particulièrement sur l’importance du tourisme 4.0. Ainsi que sur la nécessité d’accompagner les petites et moyennes entreprises dans la maîtrise des nouvelles technologies. Et ce, pour éviter une fracture numérique entre pays et acteurs économiques.

Habib Ammar :  » Le tourisme 4.0 est une révolution incontournable qu’il faut accélérer pour ne pas être dépassé »

Par ailleurs, il souligne à l’issue de sa présentation, dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com :  » Le tourisme 4.0 est une révolution incontournable qu’il faut accélérer pour ne pas être dépassé. Il est essentiel d’intégrer les mutations démographiques, qui transforment profondément la demande touristique internationale. Et plus particulièrement avec le vieillissement de la population et l’essor des voyageurs technophiles des nouvelles générations. L’ONU Tourisme doit prendre en compte ces évolutions pour adapter les politiques du secteur. »

En outre, il estime que la digitalisation du tourisme permettra de passer d’un modèle traditionnel basé sur les tours opérateurs et les packages, à des offres personnalisées, adaptées aux profils et attentes des voyageurs via des plateformes numériques. Tout en ajoutant : « Cela nécessite de veiller à ne pas creuser la fracture technologique entre pays et entreprises, en soutenant particulièrement les petites PME qui ont moins de moyens pour maîtriser ces technologies, contrairement aux grandes entreprises. »

Et de poursuivre : « La Tunisie, grâce à une jeunesse compétente en technologies numériques, a un avantage coopératif important et doit généraliser cette transition numérique pour rester compétitive parmi les destinations pionnières. Il est crucial de saisir cette opportunité dès maintenant pour ne pas prendre de retard. Tout en améliorant l’accessibilité et en diversifiant les offres, ainsi qu’en tenant compte des disparités économiques qui pourraient limiter l’accès au voyage de certaines populations. »

Et de conclure : « La Tunisie suit cette tendance mondiale grâce à une jeunesse compétente en technologies numériques. Ce qui constitue un atout pour s’inscrire parmi les destinations pionnières du tourisme numérique sur mesure. »

Il convient de noter que les élections se tiendront à Madrid, siège de l’ONU Tourisme. Et la candidature retenue sera soumise à l’Assemblée générale en novembre à Riyad pour validation finale.

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Coopération tuniso-française : la Région Île-de-France offre 165 bus aménagés à la TRANSTU

Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France, remettra officiellement 165 bus aménagés de la RATP/Île-de-France Mobilités à la TRANSTU.

La cérémonie est organisée ce lundi 28 avril, au Centre de formation de la TRANSTU, à Ben Arous. 

Nous y reviendrons

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Expert — La menace sismique en Tunisie demeure limitée

Comment expliquer le phénomène des secousses telluriques à Sidi Bouzid, notamment à Mezzouna. Il faut dire que depuis le séisme du 3 février 2025, d’une magnitude de 4,9 sur l’échelle de Richter, la région de Sidi Bouzid a connu une intensification de l’activité sismique. 

En totalité, environ 17 secousses ont été ressenties dans cette zone et des vibrations de faible intensité ont également été perçues dans d’autres régions du pays. Ces tremblements de terre, bien que répétés, sont restés de faible à moyenne intensité et n’ont provoqué que des dégâts mineurs, principalement des fissures dans des bâtiments anciens ou de petits éboulements. A cet égard, Riadh Ahmadi, expert en géologie et en séismes, a expliqué que cette activité sismique s’inscrit dans un phénomène naturel lié à la dynamique des plaques tectoniques africaines et eurasiennes qui se rapprochent en permanence. 

En effet, les mouvements réactivent un réseau de failles anciennes, notamment celles du Miocène, qui traversent la région entre Mezzouna, Meknassi et Jbel Bouhedma. Ce type d’activité ne présente rien d’exceptionnel pour la Tunisie, où des séismes importants ou modérés se produisent généralement à des intervalles très espacés, de l’ordre de 500 à 1 000 ans.

Notre expert ajoute que les secousses répétées ne sont pas propres à Sidi Bouzid. D’autres régions montagneuses comme Kairouan, Kasserine, Gafsa et le nord de la Tunisie présentent également une susceptibilité à ce type de phénomènes. La formation des montagnes tunisiennes s’est d’ailleurs faite au fil de différentes étapes sismiques, qui continuent de provoquer de petites déformations lors de la réactivation des failles.

Ainsi, le réseau de failles actives traverse plusieurs régions tunisiennes, notamment Tunis, Kairouan, Sfax, la péninsule du Cap Bon et le centre du pays (Monastir, Sousse, Mahdia, El Jem, Sfax). Ces failles peuvent générer des séismes modérés, voire plus importants si elles se réactivent. Toutefois, le risque sismique global reste considéré comme faible à modéré pour la Tunisie, surtout en comparaison avec des pays voisins comme l’Italie, le Maroc ou la Turquie.

En 2024, la Tunisie s’est classée 55ème sur 193 pays dans l’Indice mondial des risques (World Risk Index). Ce qui la place dans la catégorie des pays à risque modéré, loin derrière les pays à très haut risque comme les Philippines, l’Indonésie ou l’Inde.

Au final, l’activité sismique actuelle à Sidi Bouzid, bien qu’intense en nombre de secousses, reste dans la norme pour la région. Et elle ne présente pas de danger majeur immédiat pour la population. Les risques sismiques en Tunisie demeurent faibles à modérés. Tandis que les phénomènes observés s’inscrivent dans le cadre naturel de la géologie du pays. La vigilance reste toutefois de mise, notamment dans les zones traversées par des failles actives.

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La FTAV alerte sur une baisse de 30 % du CA et défend une stratégie qualitative

Ahmed Bettaieb, président de la Fédération tunisienne des agences de voyages (FTAV), a fait savoir récemment sur les ondes de Mosaïque FM que la réforme législative sur les chèques a provoqué un recul de 30 % du chiffre d’affaires du secteur. Il a souligné la nécessité de développer des solutions de paiement alternatives pour atténuer cet impact.

Concernant les performances touristiques, la saison précédente a rapporté près de 7 milliards de dinars selon la Banque centrale de Tunisie, un résultat que les professionnels entendent conserver en visant 10 millions de visiteurs. Tandis que les autorités tablent sur 11 millions pour 2025.

Pour atteindre ces objectifs, Ahmed Bettaieb juge essentiel de maintenir les indicateurs clés, en améliorant la qualité des services plutôt qu’en misant sur une augmentation quantitative. Il prône une approche axée sur l’attractivité tarifaire et l’expérience client pour générer des recettes durables.

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Pour Juliette Espinasse Dubois, le parfum incarne le savoir-faire ancestral et la modernité

Juliette Espinasse Dubois incarne la passion du parfum comme un art vivant, mêlant création, histoire, mode et culture. Elle invite à préserver les parfums iconiques tout en explorant de nouvelles voies artistiques, notamment à travers le design des flacons et la valorisation des savoir-faire. Son engagement est aussi tourné vers la transmission, avec un projet de musée et des échanges internationaux, notamment en Tunisie. 

Lors de sa visite en Tunisie,  dans le cadre d’une conférence  sur le thème « Parfums et Fleurs : une alchimie des sens », qui s’est tenue à la Galerie Musk and Amber dans l’après-midi du jeudi 24 avril 2025, Juliette Dubois  a été profondément touchée par la Médina, son ambiance, la richesse des senteurs et la passion des habitants pour le parfum. Cette expérience lui a donné envie de développer des projets en Tunisie,  qu’elle découvre avec enthousiasme.  Son message est clair: « Le parfum est un art qui allie tradition et innovation, un lien intime entre la mode, la culture et la nature, que je souhaite partager avec le plus grand nombre.  » 

Cette vision place le parfum au cœur d’un univers sensoriel et culturel riche, où chaque flacon raconte une histoire, et chaque fragrance invite au voyage.

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Le congrès de Hizb Ettahrir, une provocation à l’État civil

Hizb Ettahrir défie à nouveau l’État tunisien en organisant son congrès du 26 avril 2025. La tenue de cet événement par un parti qualifié de “hors-la-loi” interroge : comment un mouvement prônant ouvertement un califat islamique, en contradiction avec la Constitution, parvient-il à agir en toute impunité, comme si de rien n’était ? La menace de ce parti extrémiste, plus que jamais palpable, soulève des questions cruciales sur  la protection des institutions républicaines.

Comme le souligne Ayda Ben Chaabane, membre de la société civile : « Le parti islamiste Hizb Ettahrir, légalisé en 2012 sous le gouvernement Jebali, ne reconnaît ni la République tunisienne ni ses symboles nationaux (hymne, drapeau). Malgré son programme prônant un califat islamique – incompatible avec la République tunisienne –, ce parti agit librement tant qu’aucune infraction pénale n’est explicitement établie ».

Des avocats, notamment ceux du comité de défense d’Abir Moussi, contestent cette légalisation depuis des années, arguant que son rejet de la démocratie et son appel à la charia violent les principes républicains. Nafaa Laribi dénonce quant à lui une « inaction coupable » des décideurs, ironisant sur un « État califat qui se défend contre ceux qui veulent le républicaniser ».

Lire aussi: L’Observatoire national du caractère civil de l’Etat dénonce le danger imminent de Hizb Ettahrir

Malgré des suspensions ponctuelles (2016, 2017, 2023) pour « incitation à la haine »,  Hizb Ettahrir bénéficie d’une impunité structurelle. Cette tolérance alimente un climat de défiance envers les institutions.

Face à cette menace existentielle, l’État se trouve à un carrefour : appliquer strictement la loi pour dissoudre un parti dont le projet nie les fondements de la République, ou « risquer une déliquescence institutionnelle », comme le rappelle Nafaa Laribi. 

Comment expliquer qu’un parti rejetant l’autorité de l’État tunisien tente d’imposer un califat, alors que la Constitution consacre un État civil ? 

 

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La Tunisie accueille le Forum maghrébin international des banques

La première édition du Forum maghrébin international des banques, du commerce et de l’investissement se tiendra les 3 et 4 mai 2025 à Tunis. Cet événement bancaire majeur dans la région du Maghreb rassemblera de nombreuses institutions bancaires, hommes d’affaires, investisseurs et experts issus de divers pays du Maghreb et du continent africain.

Le Forum vise à renforcer l’intégration bancaire et commerciale maghrébine et à ouvrir des perspectives de collaboration en matière d’investissement. Il offrira une plateforme d’échange entre institutions financières, entrepreneurs et décideurs pour discuter des enjeux économiques et bancaires, partager des expériences réussies et explorer des opportunités de coopération.

Le Forum se distingue par la diversité de ses activités et la richesse de son contenu. Des tables rondes seront organisées sur des thématiques actuelles liées au commerce et à la finance, notamment :

 

  • Le rôle du secteur bancaire dans le soutien à l’économie régionale ;
  • La transformation numérique dans le secteur bancaire ;
  • Les opportunités d’investissement dans les énergies et les infrastructures ;
  • Le soutien des institutions financières aux PME.                                      Ces sessions bénéficieront des contributions d’experts et de spécialistes reconnus aux niveaux régional et international.

Opportunités de réseautage

Le Forum permettra aux investisseurs et entrepreneurs maghrébins de participer à des rencontres d’affaires bilatérales avec les institutions financières présentes. Un salon bancaire et commercial présentera également les dernières solutions et technologies financières utilisées dans le secteur.

Les travaux du Forum aboutiront à des recommandations pratiques visant à renforcer le secteur bancaire et à approfondir le commerce intra-maghrébin. Des accords de partenariat et de coopération dans les domaines bancaire et financier pourraient être signés à cette occasion.

Pourquoi la Tunisie ?

Le choix de la Tunisie s’explique par sa position stratégique, son environnement propice au dialogue économique régional, ses infrastructures de qualité et sa capacité à attirer des participants de toute la région. 

Il convient de noter que cet événement regroupera les acteurs clés du secteur bancaire, offrant une plateforme unique pour discuter des défis et opportunités liés à la banque, la cybersécurité et la transformation digitale.

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Détérioration de l’état de santé d’Abir Moussi en détention : inquiétudes et appels à l’action

Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), voit son état de santé se dégrader après plus d’un an et demi d’incarcération. Transférée à l’hôpital Kassab pour de nouveaux examens, elle souffre toujours de fortes douleurs, sans amélioration constatée par la commission médicale.

Son comité de défense pointe du doigt  l’administration pénitentiaire de ne pas avoir appliqué les recommandations médicales, aggravant sa condition. Un nouveau protocole de soins, incluant des antalgiques plus puissants et de la kinésithérapie, a été mis en place.

La défense dénonce une « torture physique continue » et appelle les autorités à fournir les moyens nécessaires à sa prise en charge. Elle reproche également à l’État tunisien d’ignorer une décision onusienne qualifiant la détention d’Abir Moussi d’« arbitraire » et exigeant sa libération immédiate, décision restée sans suite.

Il convient de rappeler qu’elle a été arrêtée en octobre 2023 alors qu’elle déposait un recours administratif, Abir Moussi fait depuis l’objet de plusieurs poursuites judiciaires.

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Coopération Tuniso-Suisse au service de la propriété intellectuelle et des exportations

La propriété intellectuelle, un levier pour le développement des exportations Tunisiennes. Tel est le thème du colloque qui s’est tenu ce vendredi 25 avril 2025  aux Berges du Lac, axé sur le rôle crucial de la propriété intellectuelle (PI) dans le développement des exportations tunisiennes. Cet événement s’inscrivait dans le cadre du projet tuniso-suisse TUSIP et du programme suisse de promotion des importations SIPPO, soulignant l’importance de la coopération internationale pour renforcer les capacités économiques de la Tunisie.

Face à une concurrence internationale très forte, la protection de la propriété intellectuelle est une levée essentielle pour l’exportation. Le ministre du Commerce Samir Abid rappelle que  la Tunisie collabore notamment avec des pays comme la Suisse pour échanger des expériences en matière de protection de la propriété intellectuelle.

Dans sa stratégie de développement des exportations, le ministère vise à renforcer la position tunisienne sur les marchés d’Afrique subsaharienne, en élargissant le réseau de représentation commerciale, en organisant des missions d’affaires, et en tirant parti d’accords comme la COMESA et la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). L’objectif est d’augmenter les exportations vers ces marchés de 5 % en 2025.

Le ministère encourage les startups dans les secteurs des services et des technologies à enregistrer leur brevet et marque pour protéger leurs produits contre la contrefaçon et le piratage, dans un contexte de concurrence mondiale accrue.

Une approche globale est mise en place pour combattre le commerce parallèle, en sensibilisant la jeunesse, en soutenant le développement régional, et en aménageant les zones frontalières pour attirer les investissements et créer des emplois.

La propriété intellectuelle englobe les inventions, les œuvres littéraires et artistiques, les dessins et modèles, ainsi que les signes distinctifs utilisés dans le commerce. Elle est protégée par la loi, permettant aux créateurs de bénéficier d’une reconnaissance et d’avantages financiers grâce à des mécanismes juridiques tels que les brevets, droits d’auteur et enregistrements de marques.

Lazhar Bennour, Directeur Général de la Coopération Économique et Commerciale au ministère du Commerce, a souligné que la Tunisie mise sur la qualité et la valeur de ses produits, mais la contrefaçon affecte négativement les marchés locaux et internationaux. Cela nécessite une protection nationale et juridique stricte des marques et produits tunisiens, notamment par l’application des lois sur la propriété intellectuelle et la protection des indications géographiques pour les produits à valeur historique et géographique, tels que la poterie de Sejnane ou les figues de Djebba.

Coopération Tuniso-Suisse : Un partenariat stratégique

L’ambassadeur de Suisse en Tunisie, Josef Renggli, a mis en avant que la coopération entre la Suisse et la Tunisie vise à renforcer les capacités économiques tunisiennes à travers un échange mutuel d’expériences. En Suisse, la protection de la propriété intellectuelle est depuis longtemps reconnue comme un élément clé pour sécuriser les entreprises sur les marchés internationaux. La Suisse souhaite que la Tunisie puisse également bénéficier de cette expertise.

C’est pourquoi la Suisse a intégré un projet dédié à la propriété intellectuelle dans ses programmes de coopération avec la Tunisie, en collaboration étroite avec le ministère du Commerce et le Centre de Promotion des Exportations (CEPEX). Cet événement est une occasion d’échanger entre experts sur ce sujet crucial. Pour s’inspirer du modèle suisse, il est essentiel de mettre en place des mesures qui renforcent la protection juridique des créations et innovations, tout en facilitant l’accès des entreprises tunisiennes aux marchés internationaux.

De son côté Fatma Ben Cheikh, chef de service responsable du secteur agro au sein du Cepex, a indiqué qu’en 2024, la Tunisie a exporté pour une valeur de 62 milliards de dinars et importé un peu plus de 80 milliards de dinars. Par rapport à l’année précédente, les exportations sont restées quasiment stables, avec une légère progression de seulement 0,1 %, ce qui traduit une stagnation globale. Les produits tunisiens ont été exportés vers 165 destinations différentes.

Concernant l’inscription des produits tunisiens à la propriété intellectuelle, Fatma Ben Cheikh a admis qu’il existe quelques entreprises qui ont enregistré leurs marques et produits à l’étranger, mais ce nombre reste très faible. Il y a donc un grand travail à faire pour encourager davantage d’entreprises à protéger leurs créations via la propriété intellectuelle.

En somme, la propriété intellectuelle est un pilier pour la croissance économique et le développement des exportations et des investissements. Le projet TUSIP va contribuer à conférer une meilleure protection en matière de propriété intellectuelle (PI) aux opérateurs économiques, exportateurs, créateurs et chercheurs ce qui permettra d’améliorer l’environnement d’exportations, d’investissement, d’innovation et de création de projets. 

Rappelons que la date du 26 avril est symbolique, car elle marque la création officielle de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI). Cette journée vise à valoriser la créativité, l’innovation et la protection juridique des œuvres et inventions à l’échelle mondiale

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Tunisie – Suisse : un partenariat stratégique pour la prospérité économique

La coopération économique entre la Tunisie et la Suisse constitue un pilier essentiel du partenariat bilatéral, contribuant au développement durable des deux pays. Ce partenariat a été réaffirmé lors du lancement officiel du nouveau programme de coopération helvétique en Tunisie pour la période 2025-2028, présenté le 24 avril 2025 à Tunis. 

Axes et objectifs du programme de coopération 2025-2028 de la Suisse 

Ce programme, doté d’un budget indicatif de 210 millions de dinars (environ 60 millions de francs suisses), a été élaboré en étroite concertation avec les partenaires tunisiens. Et il s’inscrit dans la continuité d’un engagement helvétique de longue date. Il vise deux objectifs interdépendants :

  • La prospérité économique, par un développement durable, résilient et inclusif, favorisant un climat d’affaires propice, la compétitivité du secteur privé et le soutien à des filières porteuses.
  • La stabilité sociale, par le renforcement de la cohésion sociale, l’appui aux réformes, la gouvernance et une gestion concertée des migrations.

Coopération économique et échanges commerciaux

La coopération économique se traduit quant à elle par des échanges commerciaux importants et un flux d’investissements directs significatifs.

Ainsi, les exportations tunisiennes vers la Suisse ont connu une nette progression ces dernières années. En 2022, elles ont atteint environ 986 millions de dinars. Soit environ 270 millions de francs suisses; contre 505 millions de dinars tunisiens (156 millions de CHF) en 2021. Cette tendance à la hausse s’est confirmée en 2023 avec une augmentation de près de 20 % des exportations tunisiennes vers la Suisse. 

Les principaux produits exportés par la Tunisie vers la Suisse se retrouvent dans le secteur de l’habillement, qui représente 60,5 % des exportations. Suivent les appareils électroniques et électriques (environ 10 %). Ce dynamisme s’inscrit dans un contexte de coopération économique renforcée entre les deux pays. Plusieurs accords bilatéraux et un programme de coopération suisse en Tunisie la soutiennent pour la période 2025-2028.

Ce qui veut dire que les exportations tunisiennes vers la Suisse dépassent désormais les 270 millions de francs suisses. Avec une forte concentration sur le textile-habillement et l’électronique. D’ailleurs, elles affichent une tendance haussière depuis 2021. Autrement dit, une majorité des entrepreneurs suisses restent prêts à investir et à recruter

Bilan et perspectives

En outre, le programme précédent (2021-2024) a permis la mise en œuvre d’environ 60 projets dans les domaines du développement économique, de la gouvernance et de la migration. Ce qui a permis de générer près de 30 000 emplois. Des avancées notables ont été réalisées en formation professionnelle, avec 7 000 jeunes formés et un taux d’insertion professionnelle de 75 %; ainsi qu’en efficacité énergétique et tourisme durable.

Pour la période 2025-2028, la coopération suisse renforcera son appui :

  • aux réformes macroéconomiques;
  • à la transition énergétique;
  • au développement urbain;
  • à la formation professionnelle;
  • et à la cohésion sociale, en synergie avec le plan national tunisien.

Une attention particulière sera portée au développement territorial et à l’amélioration de l’accès aux services de base.

Perspectives d’élargissement de la coopération

Au-delà des axes traditionnels, une coopération accrue dans les domaines de la transition énergétique est envisagée pour ouvrir de nouvelles perspectives économiques.

Par ailleurs, la promotion du tourisme entre les deux pays pourrait renforcer les liens humains et culturels. Consolidant ainsi un partenariat fondé sur la confiance, la solidarité et un engagement commun pour un développement inclusif et durable.

En résumé, les relations tuniso-suisses s’articulent principalement autour de cinq domaines : l’économie; la gouvernance de la migration; avec un potentiel d’élargissement vers l’innovation; la transition énergétique; et le tourisme. Et ce, pour relever ensemble les défis du XXIe siècle et agir de concert. 

Nous y reviendrons

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Le procès d’Abir Moussi reporté après son refus de participer

La présidente du Parti Destourien Libre, Abir Moussi, a comparu ce matin, jeudi 24 avril 2025, devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, pour être jugée dans l’affaire intentée contre elle par l’ISIE.

Abir Moussi a indiqué, lors de son procès, qu’elle refusait de participer aux travaux de la séance en raison de son acte d’accusation qu’elle a qualifié d' »anticonstitutionnel et contraire aux traités internationaux ». C’est ce qu’il ressort de sa déclaration devant la chambre.

Suite à cela, la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a décidé de reporter le procès à la séance du 15 mai prochain.

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Tunisie face au rééquilibrage américain : Meloni en retrait, le flanc sud de l’OTAN en ligne de mire

Malgré des affinités idéologiques avec Trump (immigration, anti-« woke »), la Première ministre italienne Giorgia Meloni n’a pas obtenu d’avancées majeures sur les tarifs douaniers UE-États-Unis. Les sources disponibles ne confirment pas de « faux pas » avérés. Mais elles soulignent ses limites en tant que médiatrice face à l’intransigeance commerciale de Trump.

Elyes Kasri, ancien ambassadeur et analyste politique déclare via son post ce qui suit : « Giorgia Meloni semble avoir perdu son statut particulier auprès du président Trump, après une récente visite à Washington, le 17 avril, jalonnée de malentendus et de faux pas. L’alliée de Trump dans le conflit russo-ukrainien a laissé une mauvaise impression à Washington et s’est transformée en un adversaire commercial au bord de l’impertinence aussi bien avec le président Trump que le vice-président Vance.

Faisant suite à l’antipathie prononcée à l’encontre du président français Macron, cette apparente disgrâce de l’italienne Meloni est malvenue au moment où l’administration Trump s’engage dans une reprise en main de la zone Afrique du Nord, flanc sud de l’Alliance Atlantique, de l’Algérie ou les exhortations semblent s’intensifier en vue d’un règlement rapide de la question du Sahara Occidental notamment à la faveur d’une prochaine visite à Alger de Massad Boulos, conseiller du président américain, Donald Trump, pour les Affaires africaines et moyen-orientales.
La Libye vient pour sa part de recevoir une délégation politico-militaire américaine avec notamment le Vice Amiral J.T. Anderson, commandant en chef de la 6ème flotte américaine et Richard Norland, Envoyé Spécial du président Trump pour la Libye. Des pourparlers ont été tenus séparément avec les responsables de Tripoli et de Benghazi à bord du bateau amiral de la 6ème flotte, le USS Mount Whitney, pour souligner la détermination américaine à mettre fin au désordre qui a suivi la chute du régime de Kadhafi, notamment initiée par l’ancien président français présentement repris de justice Sarkozy et son acharnement à régler avec la truandisme qui le caractérise un compte personnel avec Kadhafi et qui a fait sombrer ce pays et son voisinage dans un tourbillon d’instabilité.
On a beau reprocher au président Trump son caractère flamboyant et des fois excessifs, toutefois force est de reconnaître qu’il rendrait un grand service à notre région et à la Tunisie en particulier s’il parvenait à imposer une issue durable au délire corrosif causé par le conflit du Sahara Occidental et à l’anarchie qui prévaut en Libye depuis 2011 et même avant sous le règne fantasque du Roi des Rois d’Afrique.
Quelle sera la part de la Tunisie dans cette reprise en main américaine et cette volonté de stabilisation du flanc sud de l’OTAN pour que les Etats Unis d’Amérique puissent consacrer leur énergie à la zone Asie-Pacifique afin d’endiguer l’ascension inquiétante du dragon chinois?
Les signaux en provenance de Washington et notamment du Congres pourraient nous édifier sur ce qui attend la Tunisie nonobstant la Meloni qui montre des signes de perte d’écoute à la Maison Blanche et de basculement dans le camp européen anti-Trump.
Les signaux ne devraient pas tarder à venir que ce soit directement ou à l’occasion de la confirmation par le Sénat du nouvel ambassadeur américain à Tunis qui devrait avoir lieu au cours du mois prochain. »

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Le FMI alerte sur l’urgence de résoudre les tensions commerciales

Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI, a exhorté les États à apaiser les tensions commerciales et à renforcer la coopération internationale pour réduire l’incertitude économique mondiale. Lors d’une conférence de presse à Washington, elle a souligné que les hausses de tarifs douaniers américains et les contre-mesures commerciales ont contribué à la révision à la baisse des prévisions du FMI pour 2025-2026.

 

Elle a appelé à « mettre de l’ordre dans les finances publiques » pour limiter les déficits et à lancer des réformes structurelles visant à stimuler l’emploi, l’intégration des migrants et la productivité. Ces mesures permettraient, selon elle, de « favoriser une croissance inclusive » face aux risques de ralentissement mondial.

Parallèlement, le FMI anticipe une croissance mondiale de 2,8 % en 2025, en baisse par rapport à ses prévisions de janvier (3,3 %), avec des économies avancées à 1,4 % (États-Unis à 1,8 %, zone euro à 0,8 %). La Tunisie, emblématique des défis des pays émergents, voit son PIB plafonner à 1,4 % en 2025-2026 selon le FMI, malgré une inflation en léger recul (6,1 % en 2025).

 

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Colloque régional : anticiper et gérer les risques climatiques grâce aux nouvelles technologies

Comment anticiper et gérer les risques liés au réchauffement climatique, prévenir les séismes, les cyclones et les inondations, et où en sommes-nous en matière de solutions innovantes et de technologies de pointe? Telles sont les questions qui ont émergé des rencontres entre météorologues, lors du Colloque régional des professionnels de la météorologie des deux rives de la Méditerranée. Celui-ci s’est tenu le mardi 22 avril 2025, avec la participation de la Tunisie, la Libye, l’Égypte, le Maroc et la France.

Organisé à Gammarth par Business France, cet événement a réuni une dizaine d’entreprises françaises, des représentants de centres météorologiques régionaux et des instituts, sous le pilotage de l’Institut National de la Météorologie (INM). Cette rencontre professionnelle, réservée aux experts, a mis en lumière des technologies et des solutions innovantes pour répondre aux défis majeurs liés aux risques naturels, tels que les séismes, les inondations, la sécheresse et la hausse des températures.

L’objectif de cette rencontre scientifique est de développer ces savoir-faire à l’échelle mondiale, notamment en Afrique du Nord. Selon Ahmed Hmam, directeur de l’INM, ce forum est dédié à l’étude et au développement des services météorologiques, avec un accent particulier sur la mise en place de systèmes d’alerte précoce, maintenus en permanence pour informer toutes les parties prenantes. L’INM s’investit activement dans ce domaine, notamment à travers un programme gouvernemental intégré de résilience face aux catastrophes naturelles (2022-2027), dont il pilote le deuxième axe, visant à renforcer les capacités en systèmes d’alerte précoce, en collaboration avec divers partenaires clés.

Lire aussi : Risques climatiques : Ahmed Hmam appelle à renforcer l’alerte précoce

Ainsi, une commission nationale d’alerte précoce a été créée et trois sites pilotes (Tunis, Ain Draham et Kébili) ont été sélectionnés pour expérimenter ces systèmes, en adaptant les alertes aux phénomènes météorologiques spécifiques à chaque région. L’objectif est d’établir un système national intégré d’alerte précoce multirisques, couvrant les inondations, les orages et les vagues de chaleur.

L’INM est chargé d’observer les phénomènes atmosphériques et d’utiliser des modèles numériques pour produire des prévisions météorologiques fiables. Fournissant donc des informations précises et des messages d’alerte clairs aux services concernés, afin de réduire l’impact des phénomènes météorologiques extrêmes.

Lire aussi : Le rôle des météorologues face aux risques climatiques

Pour sa part, Alix Roumagnac, Président de Predict, a souligné l’importance de l’alerte précoce face à la multiplication des phénomènes extrêmes due au dérèglement climatique. Tout en rappelant la nécessité de développer des systèmes d’alerte précoce pour minimiser leurs impacts sur les populations.

De leur côté, les Nations unies ont lancé le programme « Early Warning for All », basé sur quatre piliers : connaître le risque, se préparer, surveiller et informer les populations pour activer des mesures de sécurité. En Tunisie, un comité national d’alerte précoce, co-présidé par l’INM et la Protection Civile, coordonne ces efforts.

Les experts de la Tunisie, de l’Egypte, du Maroc, de la France réunis pour une alerte précoce plus performante 

Par ailleurs, la collaboration entre météorologues, scientifiques et institutions est essentielle pour une réponse efficace sur le terrain. Avec des échanges axés sur les innovations technologiques et organisationnelles nécessaires pour améliorer l’alerte précoce.

Dominique Lapeyre de Chavardès, président de Météorage, insiste sur la mobilisation de toutes les compétences scientifiques face aux risques extrêmes. A ce propos, il souligne le rôle essentiel de l’intelligence artificielle pour améliorer la prévision des impacts des phénomènes. Météo-France publie désormais des prévisions de changement climatique à l’échelle des communes en France.

Quant à M. Hesham, du Conseil d’administration de l’Egyptian Meteorological Authority, il a souligné l’opportunité d’échanger avec les partenaires d’Afrique du Nord pour partager des données et anticiper les changements climatiques susceptibles d’affecter la région.

Nabil Nouni, de la Direction Générale de la Météorologie du Maroc, a mis en avant le rôle crucial des scientifiques et des technologies dans la lutte contre les changements climatiques. Et ce, en s’appuyant sur l’observation des données, la transition vers des systèmes basés sur l’intelligence artificielle et le développement de plateformes d’alerte précoce.

Face à l’urgence climatique, l’union des expertises et l’innovation technologique apparaissent comme nos meilleurs atouts. L’objectif ultime est de transformer chaque alerte en une action salvatrice pour les populations les plus vulnérables.

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Fatma Thabet Chiboub : « La Tunisie cherche à diversifier son mix énergétique »

Au Forum Afrique-France à Gammarth, Fatma Thabet Chiboub, ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, a réaffirmé l’engagement fort de la Tunisie de faire de la transition énergétique une priorité nationale. En misant sur les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et l’innovation technologique, la Tunisie entend diversifier son mix énergétique. Tout en renforçant sa coopération avec la France et l’Afrique. 

Fatma Thabet Chiboub affirme que la transition énergétique est une priorité nationale pour la Tunisie. Elle vise à développer les énergies renouvelables, améliorer l’efficacité énergétique et intégrer les technologies modernes, notamment la mobilité électrique et les smart grids.
Et de poursuivre : « La Tunisie cherche à diversifier son mix énergétique et réduire sa dépendance au gaz naturel, tout en renforçant la coopération avec la France et d’autres pays africains dans ce domaine. Et le forum est une occasion stratégique pour renforcer les liens de coopération économique et énergétique entre la Tunisie, la France et l’Afrique, en favorisant des partenariats durables et multi-sectoriels ».
Par ailleurs, la ministre a mis en avant l’importance des startups africaines dans l’innovation énergétique, soutenues par la France, pour réussir la transition écologique.
Mme Thabet assure que la Tunisie est un hub régional pour la transition énergétique, avec une relation économique forte avec la France, premier investisseur en Tunisie, et un partenariat appelé à s’intensifier. Ainsi, on relève déjà 572 entreprises françaises installées en Tunisie. Tout en sachant que le pays veut attirer de nouveaux investisseurs pour des projets verts.
A cet égard, la transition énergétique est vue comme un levier pour garantir une énergie abordable, réduire l’exclusion sociale et rendre les économies plus compétitives.
De plus, Fatma Thabet Chiboub a insisté sur l’importance du forum pour bâtir une dynamique africaine-française durable et fructueuse.
Au final, ces éléments montrent l’engagement tunisien à faire de la transition énergétique un moteur de développement économique, social et environnemental, en coopération étroite avec la France et les partenaires africains. En résumé, ce forum marque une étape clé pour bâtir une dynamique durable et fructueuse entre les deux rives de la Méditerranée, au service d’un développement économique, social et écologique partagé.

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Céline Moyroud alerte sur la « triple crise » climatique en Afrique

Lors du Forum Afrique-France de la transition écologique et énergétique des 23 et 24 avril 2025 à Tunis, Céline Moyroud, représentante du PNUD en Tunisie, a souligné les défis majeurs liés à la triple crise climatique, écologique et de pollution qui frappe l’Afrique. Tout en mettant en lumière les dynamiques positives et les engagements nationaux pour une transition énergétique ambitieuse à l’horizon 2030-2050. Elle a insisté sur la nécessité d’un travail de terrain intensif et concerté pour transformer ces enjeux en opportunités durables pour le continent.

Céline Moyroud souligne à cet effet : « Entre aujourd’hui et demain, il y aura un énorme travail de terrain, dont nous avons discuté ce matin. Aujourd’hui, je souhaite parler rapidement des cinq prochaines années, en m’inspirant bien sûr du travail du système des Nations unies, notamment du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), très actif dans le monde, en Tunisie, mais aussi dans les pays représentés ici aujourd’hui : la Tunisie, la Côte d’Ivoire, le Maroc, le Sénégal, la Guinée, l’Algérie et la Mauritanie. »

Le premier constat, selon elle, est de partir du commencement et de rappeler qu’aujourd’hui nous faisons face à une triple crise : climatique, écologique et liée à la pollution. Cela démontre que des réponses concertées et concrètes sont non seulement possibles, mais indispensables. Pour cadrer les enjeux et les opportunités, le bilan mondial du climat présenté à la COP28 a rappelé l’urgence de l’action climatique. Le réchauffement pourrait atteindre 2 degrés Celsius d’ici 2050, voire 2100, avec des effets majeurs : cyclones plus intenses, élévation du niveau de la mer, vagues de chaleur extrêmes.

Elle ajoute : « L’Afrique est responsable de moins de 4 % des émissions mondiales, mais elle est parmi les régions les plus exposées. En Afrique du Nord, on compte plus de 250 jours de chaleur potentiellement mortelle, avec des températures dépassant 45 degrés Celsius pendant plus de 45 jours consécutifs dans certaines villes du Maghreb. En Afrique de l’Ouest, 33 millions de personnes ont souffert de l’insécurité alimentaire aggravée par les sécheresses, tandis que le littoral recule de un à cinq mètres par an, menaçant des quartiers entiers à Abidjan, Dakar ou Cotonou. Par ailleurs, 65 % des terrains agricoles sont dégradés ou ont disparu en 30 ans. Moins de 20 % des petits environnements agricoles en Afrique sont encore viables. »

Le deuxième constat est qu’en dépit de ces vulnérabilités multiples, des dynamiques encourageantes émergent partout sur le continent. On observe une mobilisation croissante des citoyens et des gouvernements. Par exemple, le Maroc vise une réduction de 32 % de ses émissions d’ici 2030. La Tunisie, depuis 2023, a adopté une stratégie nationale de neutralité carbone à l’horizon 2050, déclinée à travers le déploiement de l’énergie solaire.

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Anne Guéguen met en avant les projets verts franco-tunisiens lors du Forum énergétique

Face à l’urgence climatique, la transition énergétique s’impose comme une nécessité. Elle constitue également une formidable opportunité de croissance économique et de développement durable, particulièrement pour l’Afrique. C’est d’ailleurs l’un des objectifs essentiels du Forum Afrique-France de la transition écologique et énergétique. Focus sur les messages clés délivrés par Anne Guéguen, ambassadrice de France en Tunisie, en ouverture du Forum sur la transition énergétique Afrique-France.

Ce forum, organisé à Tunis, est une occasion unique de mise en relation entre opérateurs de différents pays, à même de permettre la création de liens solides, la présentation de projets et de programmes de recherche appliquée, qui est un volet crucial pour réussir la transition énergétique et écologique.
La transition écologique et énergétique, justement, est au cœur de la coopération franco-tunisienne. En effet, la France est le premier investisseur en Tunisie. Tandis que la Tunisie est le premier investisseur africain en France. Et ce, avec un volume d’échanges bilatéraux de 11,5 milliards d’euros de biens et services en 2024.
En effet, les stratégies de co-développement entrepreneurial entre les deux rives de la Méditerranée, notamment dans les domaines écologique et énergétique, sont au centre de l’action des services économiques et de coopération de l’ambassade. Ces domaines sont diversifiés, incluant le transport, l’assainissement, la protection du littoral, ainsi que la production d’énergie renouvelable, en particulier photovoltaïque, solaire et éolienne.
Ainsi, un exemple concret de cette coopération est le projet pilote lancé avec l’Université de Gabès dans le domaine de l’hydrogène vert, en lien avec la nouvelle stratégie nationale française hydrogène publiée le 7 avril. Laquelle inclut un volet international favorisant le déploiement des entreprises françaises en Tunisie.
Enfin, l’écosystème tunisien, notamment les startups et les acteurs de l’innovation, constitue un atout majeur pour la transition énergétique et écologique, soutenu par des institutions comme l’IRD et d’autres partenaires importants. De nombreux rendez-vous BtoB sont organisés dans ce cadre pour renforcer ces synergies.

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