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Les pays baltes dĂ©fient Moscou! 

Le 6 juin 2925, les commissions des affaires Ă©trangĂšres des parlements d’Estonie, de Lituanie et de Lettonie, rĂ©unis en Lituanie, ont publiĂ© une dĂ©claration commune appelant Ă  un soutien continu Ă  la victoire de l’Ukraine et Ă  son adhĂ©sion Ă  l’Union europĂ©enne (UE) et Ă  l’Otan. Une pierre dans le jardin de la Russie.   

Habib Glenza, Ă  Lodz, Pologne.  

Ces trois baltes ont soulignĂ© que la victoire de l’Ukraine contre la Russie renforcerait une paix juste et durable, non seulement en Ukraine mais dans toute l’Europe, et contribuerait Ă  prĂ©server l’ordre international fondĂ© sur les rĂšgles internationales. Ils ont ajoutĂ© que l’adhĂ©sion de l’Ukraine Ă  l’Otan constituerait aussi une base plus efficace et plus solide pour la sĂ©curitĂ© euro-atlantique.

Dans leur dĂ©claration commune, les pays baltes s’engagent Ă  soutenir l’Ukraine jusqu’à la victoire complĂšte, y compris la libĂ©ration de tous les territoires temporairement occupĂ©s par la Russie, la traduction en justice des dirigeants russes pour crimes de guerre et la pleine mise en Ɠuvre de la justice internationale. 

Isoler la Russie

Les commissions des affaires Ă©trangĂšres promettent aussi de poursuivre les efforts diplomatiques et politiques visant Ă  isoler la Russie et ses alliĂ©s militaires, d’étendre et de renforcer les sanctions et de veiller Ă  ce que les crimes commis contre l’Ukraine fassent l’objet d’une pleine responsabilitĂ© juridique et politique.

Ils rĂ©affirment aussi leur soutien Ă  l’adhĂ©sion de l’Ukraine Ă  l’UE et appellent Ă  la conclusion des nĂ©gociations sur l’adhĂ©sion de l’Ukraine en tant que membre Ă  part entiĂšre d’ici le 1er janvier 2030.

«Nous appelons les participants au prochain sommet de l’Otan, qui se tiendra Ă  La Haye en 2025, Ă  prendre des mesures politiques concrĂštes qui ouvriraient la voie Ă  l’adhĂ©sion de l’Ukraine Ă  l’Alliance», indique la dĂ©claration.

Pour rappel, les États baltes ne reconnaĂźtront jamais l’annexion «criminelle» de la CrimĂ©e par la Russie, mĂȘme si les AmĂ©ricains le leur demandent, et continueront Ă  soutenir l’Ukraine dans sa lutte, dont dĂ©pend leur propre sĂ©curitĂ©.

Cette position, qui s’apparente Ă  une provocation, est lourde de consĂ©quences car elle pourrait conduire Ă  l’embrasement de toute la rĂ©gion de la mer Baltique voire Ă  une troisiĂšme guerre mondiale.

Les pays ciblés par Moscou

Il y a quelques semaines le chef du service de renseignement extĂ©rieur russe, Sergei Naryshkin, a menacĂ© la Pologne et les trois États baltes de ripostes militaires si la guerre en Ukraine Ă©chappe Ă  tout contrĂŽle. «Ils devraient comprendre, mais ils ne comprennent pas encore, qu’en cas d’agression de l’Alliance de l’Atlantique Nord contre la Russie et la BiĂ©lorussie, c’est bien sĂ»r l’ensemble du bloc de l’Otan qui en pĂątira. Mais les premiers Ă  en souffrir seront, dans une large mesure, les porteurs d’idĂ©es telles que celles que l’on trouve dans les cercles politiques en Pologne et dans les pays baltes», a dĂ©clarĂ© le responsable russe.

Dans une interview accordĂ©e Ă  l’agence de presse publique russe Tass, ce dernier a dĂ©clarĂ© que la Russie et la BiĂ©lorussie sont prĂȘtes Ă  rĂ©pondre Ă  une Ă©ventuelle «escalade europĂ©enne» rĂ©sultant de la guerre en Ukraine.

Selon Naryshkin, les États baltes et la Pologne ont fait preuve de ce qu’il appelle une «grande agressivité» Ă  l’égard de la Russie, accusant les quatre pays de «faire constamment agiter leurs armes».

Vers une expansion territoriale russe

La Russie se prĂ©pare Ă  s’emparer de la moitiĂ© du territoire ukrainien d’ici la fin de l’annĂ©e prochaine, selon un plan rĂ©cemment dĂ©voilĂ© par des responsables ukrainiens, dĂ©taillant une potentielle expansion territoriale russe.

Le colonel Pavlo Palisa, chef adjoint du bureau prĂ©sidentiel ukrainien, a fait ces dĂ©clarations lors d’un point presse, immĂ©diatement suivi d’un avertissement de Washington : il ne faut pas franchir la ligne rouge dans le cadre d’un Ă©ventuel accord de paix.

Selon Palisa, la Russie cherche Ă  prendre le contrĂŽle total des rĂ©gions de Lougansk et Donetsk d’ici le 1er septembre 2025, avant d’établir une zone tampon le long de la frontiĂšre entre l’Ukraine et la Russie.

«Le plan de la Russie pour l’annĂ©e prochaine est d’occuper toute la partie de l’Ukraine situĂ©e sur la rive gauche du Dniepr. Ils prĂ©voient Ă©galement de s’emparer des rĂ©gions d’Odessa et de Mykolaiv afin de couper l’accĂšs de l’Ukraine Ă  la mer Noire», a-t-il dĂ©clarĂ©.

Sources : Moscow Times / Newsweek / Ukrinform.

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Onudi │ 15 projets en Tunisie pour un montant global de 40 M$

L’Organisation des Nations Unies pour le dĂ©veloppement industriel (Onudi) met actuellement en Ɠuvre 15 projets de dĂ©veloppement en Tunisie, couvrant divers secteurs industriels, pour une valeur avoisinant les 40 millions de dollars (117 millions de dinars). VidĂ©o.

C’est ce qu’a annoncĂ© son reprĂ©sentant en Tunisie, Lassaad Ben Hassine, dans un entretien avec l’agence Tap, en prĂ©cisant que ces projets sont financĂ©s grĂące aux contributions de l’Union europĂ©enne, de l’Allemagne, de la Suisse, du Japon, de Monaco, du Fonds pour l’environnement mondial et du Fonds multilatĂ©ral.

Depuis leur lancement, et pour la majorité en 2019, ces projets ont permis de créer ou de maintenir plus de 6 000 emplois, avec un accent croissant mis sur la transition verte et le développement industriel durable.

Ben Hassine a soulignĂ© que la Tunisie est un partenaire privilĂ©giĂ© de l’Onudi, grĂące Ă  une coopĂ©ration remontant au dĂ©but des annĂ©es 1970, couronnĂ©e par la signature d’un accord bilatĂ©ral en 1994 et l’ouverture d’un bureau permanent en Tunisie.

Les interventions de l’organisation s’inscrivent dans le cadre de l’accord des Nations Unies pour la coopĂ©ration en faveur du dĂ©veloppement durable et s’alignent sur la vision «Tunisie 2035», ainsi que sur le plan de dĂ©veloppement 2023-2025, tout en visant une harmonisation avec le nouveau plan 2026/2030.

Les interventions de l’Onudi en Tunisie reposent sur quatre principes clĂ©s : rĂ©pondre Ă  la demande nationale, garantir l’appropriation nationale des projets et la coordination gouvernementale, soutenir la transformation productive et l’innovation industrielle, et ancrer les projets dans les rĂ©gions intĂ©rieures pour promouvoir l’équitĂ© Ă©conomique.

Artisanat, design et autonomisation des femmes

Dans ce contexte, Ben Hassine a prĂ©sentĂ© certains projets de l’Onudi en Tunisie. Il a notamment mentionnĂ© le projet «Tunisie CrĂ©ative» qui soutient depuis 2019 les chaĂźnes de valeur dans le secteur de l’artisanat et du design, couvrant 17 filiĂšres dans six secteurs, tels que, les fibres vĂ©gĂ©tales Ă  GabĂšs, et les tapis au Kef.

Le projet a permis notamment la formation de plus de 2 500 personnes (dont 80% de femmes), la production de 750 nouveaux produits et l’amĂ©lioration de la compĂ©titivitĂ© de 248 entreprises, dont 16 entreprises fĂ©minines.

Le projet «Autonomisation économique des femmes» (2022-2024) a, quant à lui, soutenu 205 entreprises féminines dans le secteur des cosmétiques, obtenu cinq certifications ISO 22716 et créé plus de 1 400 emplois.

Dans le domaine de la compĂ©titivitĂ©, Ben Hassine a Ă©voquĂ© le projet d’accĂšs aux marchĂ©s Ă©trangers pour les produits agricoles traditionnels, qui a renforcĂ© les filiĂšres des dattes, de la figue de barbarie, et de la tomate sĂ©chĂ©e.

Ce projet a permis la crĂ©ation de 492 nouveaux produits (dont 148 en 2024), la gĂ©nĂ©ration de 735 emplois supplĂ©mentaires (90% pour des femmes) et l’élaboration de la premiĂšre stratĂ©gie nationale pour les produits agricoles traditionnels.

Transition écologique et économie verte

Sur le plan environnemental, Ben Hassine a mis en avant l’importance du Protocole de MontrĂ©al, qui comprend quatre projets ayant permis de rĂ©duire 13,3 millions de tonnes d’équivalent CO₂, de soutenir la transition technologique de sept entreprises vers des rĂ©frigĂ©rants moins polluants, et de former 155 techniciens, 83 douaniers et 29 formateurs. Une feuille de route nationale pour l’application de l’amendement de Kigali a Ă©galement Ă©tĂ© Ă©laborĂ©e.

Le responsable a Ă©galement mentionnĂ© le projet de mobilitĂ© Ă©lectrique (2024-2028), visant Ă  rĂ©duire la pollution en promouvant les vĂ©hicules Ă©lectriques, en installant des bornes de recharge et en renforçant la coordination entre les secteurs des transports, de l’énergie et du climat. Une phase pilote a Ă©tĂ© lancĂ©e dans trois villes : Djerba, Sfax et Bizerte, avec des avancĂ©es notables sur le cadre juridique.

Enfin, dans le cadre de l’économie circulaire, le projet «SwitchMed – Textile circulaire» (2020-2024) a permis le recyclage de 68 000 tonnes de dĂ©chets textiles et la production de 224 000 jeans recyclĂ©s, ainsi que l’élaboration d’une feuille de route nationale pour le textile durable.

En septembre 2025, ce projet Ă©voluera vers un «Projet d’économie verte» ciblant initialement le secteur des composants automobiles pour son impact Ă©conomique et environnemental.

Ben Hassine a affirmĂ© que l’ensemble des projets de l’Onudi en Tunisie a permis, depuis 2024, d’accompagner 565 PME dans leur transition technologique et Ă©cologique, et de bĂ©nĂ©ficier directement ou indirectement Ă  plus de 9 400 personnes dans les domaines du design, de l’industrie crĂ©ative, de l’industrie 4.0 et de la production durable, avec un accent particulier sur les rĂ©gions intĂ©rieures, les femmes et les jeunes.

Lien de la vidéo.

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Les chiites vont-ils perdre le pouvoir en Irak?

Alors que le vent tourne au Moyen-Orient pour l’Axe de la RĂ©sistance, l’Irak reste la derniĂšre chasse gardĂ©e de la RĂ©publique islamique d’Iran. Aujourd’hui, Ă  l’approche des Ă©lections lĂ©gislatives de cette annĂ©e, il y a une dĂ©mobilisation de l’électorat chiite dans le centre et le sud et au sein mĂȘme de certaines formations politiques affidĂ©es Ă  TĂ©hĂ©ran, certains hommes politiques souhaitent une Ă©mancipation de la tutelle iranienne et appellent Ă  ne pas aller Ă  contre-courant de la tendance rĂ©gionale Ă  l’heure oĂč l’Axe de la RĂ©sistance accumule les revers. L’emprise de la RĂ©publique islamique sur l’Irak n’est plus dĂ©sormais totalement acquise comme ce fut le cas depuis 2003. (Ph. Quel avenir pour les milices chiites irakiennes?)

Imed Bahri

Le quotidien londonien arabophone Al Quds al-Arabi, qui s’est livrĂ© Ă  une anatomie de la scĂšne politique irakienne, indique que les politiciens chiites de la coalition du Cadre de coordination ont commencĂ© Ă  envisager sĂ©rieusement de nouveaux plans pour conserver leur position au sein du gouvernement irakien.

Ces plans incluent l’intĂ©gration des factions armĂ©es dans la vie politique, l’incitation de leurs partisans Ă  renouveler leurs cartes Ă©lectorales et Ă  participer le plus largement possible aux Ă©lections prĂ©vues le 11 novembre. L’objectif est de contrer un mouvement sunnite cherchant Ă  obtenir une majoritĂ© politique qui lui permettrait de s’emparer du pouvoir et de renverser un Ă©quilibre politique convenu depuis 2003.

Il semble que l’affaiblissement de l’influence iranienne en Irak depuis le renversement du rĂ©gime de Bachar Al-Assad en Syrie, il y a six mois, l’affaiblissement du pouvoir du Hezbollah au Liban et le rĂŽle dĂ©croissant de l’Axe de la RĂ©sistance soient autant de raisons qui ont incitĂ© les factions Ă  envisager de s’engager en politique.

Atheel Al-Nujaïfi, homme politique sunnite irakien et ancien gouverneur de Ninive, estime que le nouveau parlement sera encore plus à l’abri de l’influence iranienne, le front soutenant cette influence ayant perdu une grande partie de ses partisans.

Vers une opposition alternative

Selon Al-NujaĂŻfi, le bloc pro-iranien lors de la prochaine lĂ©gislature ne dĂ©passera pas au mieux 30% des siĂšges du Parlement. Il fonde cet argument sur quatre facteurs, Ă  savoir qu’une grande partie des suffrages exprimĂ©s dans le centre et le sud de l’Irak s’étaient dĂ©jĂ  opposĂ©s Ă  l’influence iranienne lors des derniĂšres Ă©lections et ont choisi le mouvement sadriste* et les religieux chiites non alignĂ©s sur la RĂ©publique islamique comme le Cadre de coordination.

Cependant le retrait du mouvement sadriste a fait Ă©merger la configuration actuelle du Parlement. Par consĂ©quent, nombre de ces voix d’opposition Ă  l’influence iranienne chercheront une opposition alternative parmi les candidats. 

Il a Ă©galement notĂ© dans un article que les changements rĂ©gionaux ont renforcĂ© la conviction que l’influence iranienne a considĂ©rablement diminuĂ© dans la rĂ©gion et que ceux qui seront affidĂ©s Ă  cette influence seront confrontĂ©s Ă  des crises et des problĂšmes et ne rĂ©colteront ni influence ni gains comme il y a quatre ans.

Il estime Ă©galement que les performances des blocs vainqueurs n’ont pas Ă©tĂ© suffisamment satisfaisantes pour que leurs Ă©lecteurs s’y accrochent, c’est plutĂŽt l’inverse qui s’est produit. 

Volonté de soutenir le changement

Al-NujaĂŻfi a Ă©galement mis en exergue la division du groupe parlementaire qui soutenait l’influence iranienne et la tentative d’une partie de ce groupe de flirter avec les changements qui s’opĂšrent dans la rĂ©gion et d’éviter de heurter la volontĂ© internationale de soutenir le changement. Il exprime sa conviction que le changement en Irak sera progressif et se fera par le biais d’élections, l’influence d’un parti diminuant tandis qu’un autre se renforçant Ă  ses dĂ©pens. Cela ne signifie pas la disparition d’un parti mais simplement que l’influence de l’autre camp s’accentuera. 

Les hommes politiques chiites sont au pouvoir en Irak depuis 2003 sans amélioration tangible des services publics qui est pourtant une revendication majeure de la population. Cette situation est aggravée par une corruption généralisée et la mainmise des puissants partis sur les ressources du pays.

Selon la Commission Ă©lectorale, environ 29 millions d’Irakiens sont en droit de voter le jour du scrutin. Cependant, le nombre de personnes ayant mis Ă  jour leur carte Ă©lectorale dĂ©passe Ă  peine 21 millions, ce qui signifie qu’environ 8 millions d’Irakiens ne souhaitent pas mettre Ă  jour leurs donnĂ©es.

La perte de ces voix, notamment dans les provinces du centre et du sud, serait importante pour les forces politiques chiites, qui ont donc exhorté leurs partisans à actualiser leur inscription auprÚs de la commission et à participer aux élections. Ils ont peur de perdre leur siÚge au gouvernement.

Sadr Al-Din Al-Qabanji, dignitaire religieux chiite et imam de la priĂšre du vendredi Ă  Najaf, a dĂ©clarĂ© que la participation Ă©lectorale dans les provinces de l’ouest Ă  majoritĂ© sunnite Ă©tait plus Ă©levĂ©e que dans les rĂ©gions du centre et du sud considĂ©rant cela comme une tentative de «prise de pouvoir» des mains des chiites en Irak.

Fin mai dernier, Al-Qabanji a exhortĂ© chacun Ă  actualiser sa carte Ă©lectorale, dĂ©clarant: «Les statistiques montrent dĂ©sormais que ceux qui ont optĂ© pour la modernisation dans les provinces de l’ouest sont plus nombreux que dans les provinces du centre et du sud. Il s’agit d’un complot prĂ©mĂ©ditĂ©. Ils ont Ă©galement dĂ©clarĂ© vouloir prendre le pouvoir aux chiites». Il a ajoutĂ© : «Notre position est celle de la Constitution: la majoritĂ© politique est celle qui gouvernera indĂ©pendamment des discours confessionnels. La Constitution irakienne stipule que la majoritĂ© politique a le droit de gouverner»

Corriger les erreurs passées

 Al-Qabbanji s’est adressĂ© aux chiites en ces termes: «Que chacun renouvelle sa carte Ă©lectorale et participe activement aux Ă©lections afin que nous puissions former la majoritĂ© politique. Nous devons nous efforcer de corriger les erreurs Ă©lectorales passĂ©es». Il a considĂ©rĂ© que «les partisans du parti Baas et les ennemis d’Ahl Al-Bayt ** n’accĂšderont pas au pouvoir tant que nous, les partisans d’Ahl Al-Bayt, serons prĂ©sents».

Les craintes chiites de perdre le pouvoir en Irak coĂŻncident avec ce qu’a laissĂ© entendre le dĂ©putĂ© Raad Al-Dahlaki, chef de l’Alliance sunnite Azm dans la province de Diyala. Il a dĂ©clarĂ© que les sunnites pourraient accĂ©der au poste de Premier ministre si leurs Ă©lecteurs participaient Ă  l’actualisation des donnĂ©es Ă©lectorales soulignant que l’occasion est venue. Dans une dĂ©claration Ă  une station de radio locale, Al-Dahlaki s’est adressĂ© Ă  la population sunnite en ces termes: «Participez aux Ă©lections et vous prendrez le poste de Premier ministre».  Il a ajoutĂ©: «C’est mon droit lorsque je remporte le plus grand nombre de siĂšges, que mes rĂ©gions sont sĂ»res et stables, sans armes, et que je donne Ă  mon peuple la force dont il a besoin. Je garantis aux sunnites que l’occasion est venue. Participez Ă  l’actualisation des donnĂ©es et vous aurez le poste de Premier ministre»

Cependant, le dĂ©putĂ© Habib Al-Hilawi, chef du bloc parlementaire Al-Sadiqoun, a affirmĂ© que les tentatives visant Ă  promouvoir l’idĂ©e de dĂ©mettre la principale composante chiite du poste de Premier ministre ne passeront pas, soulignant que cet acquis est intangible.

Al-Halawi a dĂ©clarĂ© dans un communiquĂ© au ton trĂšs confessionnel relayĂ© par les mĂ©dias de son bloc: «Ceux qui prĂŽnent l’idĂ©e d’éjecter la principale composante chiite du poste de Premier ministre ne sont pas seulement de simples rĂȘveurs ou des personnes qui dĂ©lirent. Nous leur disons clairement : ce sont les gens aux fronts bruns qui dirigent l’Irak, non seulement parce qu’ils constituent la majoritĂ© mais aussi parce que ce sont eux qui ont versĂ© leur sang prĂ©cieux Ă  Mossoul, Ă  Anbar et dans d’autres rĂ©gions du pays pour prĂ©server l’unitĂ© et la souverainetĂ© de l’Irak».  Et Al-Halawi d’ajouter: «Ce sont les enfants de cette composante qui protĂšgent les intĂ©rĂȘts de toutes les composantes et non ceux qui ont fui Ă  l’étranger et renoncĂ© Ă  leur patrie en temps de crise»

MalgrĂ© ces affirmations de l’homme politique chiite, des dirigeants de forces politiques tels que Hadi Al-Amiri, chef de l’Organisation Badr, Nouri Al-Maliki, chef de la Coalition pour l’État de droit, Qais Al-Khazali, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’Asab Ahl Al-Haq et d’autres ont publiĂ© des communiquĂ©s de presse et des discours tĂ©lĂ©visĂ©s exhortant leurs partisans Ă  participer aux prochaines Ă©lections de novembre.

L’affaire ne s’est pas arrĂȘtĂ©e lĂ . Le KataĂ«b Hezbollah (le Hezbollah irakien), dont les membres et les sympathisants sont Ă©galement membres du mouvement, a Ă©galement exprimĂ© son soutien au bloc parlementaire Houqouq et Ă  son chef le dĂ©putĂ© Hussein Mounes.

Dans un communiquĂ© publiĂ© par le responsable de la sĂ©curitĂ© des KataĂ«b Abou Ali Al-Askari, ce dernier a dĂ©clarĂ©: «Les prochaines Ă©lections lĂ©gislatives revĂȘtent une importance capitale compte tenu des transformations rĂ©gionales et internationales qui caractĂ©risent cette pĂ©riode critique. Tout en soulignant la nĂ©cessitĂ© d’accĂ©lĂ©rer la mise Ă  jour des cartes d’électeurs et de prĂ©parer pleinement les prochaines Ă©lections afin de garantir les droits des citoyens et d’assurer leur reprĂ©sentation dans cette compĂ©tition effrĂ©nĂ©e, nous affirmons que les KataĂ«b Hezbollah soutiendront la liste du Mouvement Houqouq dirigĂ©e par notre cher frĂšre HusseĂŻn Mounes compte tenu du dĂ©vouement du mouvement Ă  dĂ©fendre les causes de la nation et les droits de notre cher peuple».

Notes:

* Mouvement national irakien islamique dirigĂ© par Moqtada Al-Sadr. Il reçoit un large soutien de la part de la sociĂ©tĂ© irakienne, en particulier de la population chiite et des pauvres.

** Terme désignant les descendants du prophÚte dans doctrine chiite.

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Tunisie │ PrioritĂ©s nationales, dĂ©penses publiques et endettement

Lors de sa rencontre, lundi 9 juin 2025, au Palais de Carthage, avec la ministre des Finances, Mechket Slama Khaldi, KaĂŻs SaĂŻed a rĂ©itĂ©rĂ© ce qu’il considĂšre comme des prioritĂ©s nationales dans le cadre du rĂŽle social de l’Etat qu’il n’a de cesse de dĂ©fendre Ă  chacune de ses rĂ©unions avec les membres du gouvernement.

Ces «prioritĂ©s nationales» devraient ĂȘtre au centre du projet de loi de finances pour le prochain exercice, lequel «doit ĂȘtre Ă©laborĂ© dans le cadre du plan national de dĂ©veloppement et reflĂ©ter la volontĂ© rĂ©elle du peuple», selon les termes du communiquĂ© officiel de la prĂ©sidence.

«Les prioritĂ©s nationales constituent la seule vĂ©ritable base pour rĂ©pondre aux attentes des citoyens tunisiens, notamment par la rĂ©vision des diffĂ©rentes lĂ©gislations fiscales et la crĂ©ation d’emplois pour ceux qui ont longtemps souffert du chĂŽmage», a dĂ©clarĂ© le prĂ©sident. Il indique ainsi les deux lignes directrices dudit projet : crĂ©er davantage d’emplois, notamment dans les services publics, pour les chĂŽmeurs de longue durĂ©e, et pour financer l’effort financier que les recrutements programmĂ©s exigeront de la part de l’Etat, le prĂ©sident montre la voie qu’il prĂ©conise, soit, «la rĂ©vision des diffĂ©rentes lĂ©gislations fiscales», soit donc davantage d’impĂŽts, ce qui, on l’imagine, ne va pas aider Ă  relancer la machine Ă©conomique, grippĂ©e depuis 2011.

En ordonnant, par ailleurs, de prĂ©parer minutieusement le retour des Tunisiens Ă  l’étranger en leur fournissant des services de qualitĂ©, en simplifiant les procĂ©dures administratives et en garantissant leur transparence totale, le chef de l’Etat semble accorder beaucoup d’importance aux entrĂ©es de devises que cette population – reprĂ©sentant plus de 10% de la population nationale – ne manquera d’effectuer. Des recettes dont, soit dit en passant, dĂ©pend de plus en plus les Ă©quilibres financiers du pays. Et qui lui permettent d’honorer tous ses engagements financiers internationaux, a rappelĂ© SaĂŻed, par allusion aux dettes que la Tunisie continue de contracter pour financer ses dĂ©penses publiques. Ces prĂȘts qui, selon l’aveu mĂȘme du prĂ©sident de la rĂ©publique, «n’ont pas bĂ©nĂ©ficiĂ© au peuple tunisien comme prĂ©vu â€“ fait reconnu par de nombreuses organisations internationales – et sur lesquels la Tunisie continue de payer des intĂ©rĂȘts sans en tirer de rĂ©el bĂ©nĂ©fice», a-t-il dĂ©plorĂ©, estimant, au passage, que ces dettes «auraient dĂ» ĂȘtre annulĂ©es» par les bailleurs de fonds.

SaĂŻed exprime ainsi, sans trop y insister, une vieille revendication populaire qui attribue le gĂąchis de l’endettement public non pas Ă  l’Etat qui dĂ©pense sans compter mais aux bailleurs de fonds qui ne sont pas assez regardants sur le sort de l’argent qu’ils prĂȘtent.

Comme les membres du gouvernement s’expriment rarement sur les politiques qu’ils mĂšnent, il y a peu de chance que Mme Slama Khaldi, magistrate de son Ă©tat et peu versĂ©e dans les questions financiĂšres, nous dise comment elle compte faire pour trouver les financements nĂ©cessaires aux politiques ultras sociales du prĂ©sident de la rĂ©publique. Les experts, quant Ă  eux, ne voient que deux moyens : plus d’impĂŽt et plus d’endettement, l’économie Ă©tant en panne avec une croissance atone de moins 2% par an.

I. B.

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‘‘L’impĂ©rialisme macĂ©donien et l’hellĂ©nisation de l’Orient’’ │ La naissance du colonialisme et de l’orientalisme occidentaux

Parmi les mythes les plus vivaces constitutifs de la pensĂ©e europĂ©enne, l’un est que la libertĂ© individuelle et son corollaire la citoyennetĂ© en tant que paradigmes sont issues de la GrĂšce. Un autre, que la dĂ©mocratie est nĂ©e Ă  AthĂšnes. Un troisiĂšme, que les Grecs avaient toutes les raisons du monde de conquĂ©rir l’Asie aprĂšs l’invasion de leur pays par les Perses au Ve siĂšcle avant l’ùre Universelle (eU). Un rĂ©examen des donnĂ©es historiques montre l’inexactitude voire le mensonge que recouvrent de telles thĂšses.

Dr Mounir Hanablia *

Le fait est que la GrĂšce, morcelĂ©e en citĂ©s-Etats indĂ©pendantes liguĂ©es les unes contre les autres au grĂ© des circonstances, avait Ă©tĂ© fĂ©dĂ©rĂ©e par la conquĂȘte macĂ©donienne, qui avec le Roi Alexandre en avait menĂ© les armĂ©es en Asie contre l’Empire Perse, et en Egypte, oĂč leur supĂ©rioritĂ© militaire s’était confirmĂ©e. Il importe peu d’en retracer les Ă©tapes.

Alexandre rĂȘvait apparemment d’un empire universel qui fondrait les Grecs et les non Grecs dans une mĂȘme allĂ©geance envers sa personne puis sa descendance. Il dut donc adopter pour cela le systĂšme asiatique et Ă©gyptien de gouvernement fondĂ© sur la divinisation du Roi et l’absolutisme royal.

Alexandre, un conquérant sanguinaire

Naturellement cela plaça Alexandre en opposition avec ses compagnons macĂ©doniens qui dĂ©siraient une place prééminente dans l’empire qui leur assurerait honneurs et richesses et ne dĂ©siraient nullement l’égalitĂ© avec les barbares qu’ils avaient vaincus. Qui plus est, les Grecs, qui considĂ©raient les MacĂ©doniens comme des envahisseurs Ă©trangers, n’avaient pas de plus grande ambition que de rĂ©tablir les indĂ©pendances perdues de leurs citĂ©s.

Alexandre grĂące Ă  un service de renseignements actif et efficace dĂ©joua les complots et en fit exĂ©cuter impitoyablement tous les participants, y compris ses plus proches amis. En brĂ»lant et dĂ©truisant PersĂ©polis dans une orgie sous l’effet de la boisson, il dĂ©montra ainsi avoir Ă©tĂ© l’un des conquĂ©rants les plus sanguinaires de l’Histoire, qui s’était plus souciĂ© d’étendre ses conquĂȘtes que d’apporter la civilisation.

Avec la mort d’Alexandre, Ă  l’ñge de 33 ans, il faut le prĂ©ciser, ses gĂ©nĂ©raux, qu’on nomma les diadoques, ou successeurs (califes), au nombre de 8, dĂ©cidĂšrent le partage de l’empire. C’était compter sans le dĂ©sir des citĂ©s grecques de recouvrer leur libertĂ©. C’est d’ailleurs au nom de la libertĂ© grecque que Rome interviendrait prĂšs d’un siĂšcle plus tard pour vaincre la MacĂ©doine. Mais aprĂšs la mort d’Alexandre, une premiĂšre guerre qualifiĂ©e de Lamiaque vit l’écrasement du soulĂšvement, aidĂ© par la peur de l’oligarchie grecque, qui par crainte du mouvement rĂ©volutionnaire accordant la citoyennetĂ© Ă  ceux qui en sont exclus prĂ©fĂ©ra se ranger du cĂŽtĂ© des occupants macĂ©doniens plutĂŽt que perdre ses biens et ses privilĂšges.

Ensuite, aprĂšs 42 annĂ©es de guerres, trois royaumes Ă©mergĂšrent, celui de MacĂ©doine et de GrĂšce ou Antigonide, celui de Syrie, qualifiĂ© de SĂ©leucide, et celui d’Egypte appelĂ© Lagide. On les nomma hellĂ©nistiques, en signifiant par lĂ  toute la civilisation hĂ©ritĂ©e de la fusion des Ă©lĂ©ments grecs et allogĂšnes.

Est-ce la rĂ©alitĂ© objective ou une simple vue de l’esprit tendant Ă  confĂ©rer Ă  la civilisation grecque un caractĂšre universel ?

Ces royaumes seraient conquis par Rome, constituant les frontiĂšres de son Empire Ă  l’Est du bassin mĂ©diterranĂ©en. NĂ©anmoins, avant cela, le reflux avait commencĂ© puisque les autres royaumes hellĂ©nistiques macĂ©doniens Ă©tablis sur l’Indus, en Afghanistan et au Punjab, disparaissaient sous les coups des peuplades nomades iraniennes et turco-mongoles venues de la grande steppe centre asiatique, et que les Parthes, un peuple iranien, parti du Khorassan, rĂ©ussissait Ă  reconquĂ©rir la totalitĂ© de l’Iran et Ă  Ă©tablir sa capitale, CtĂ©siphon, sur le Tigre, en MĂ©sopotamie, l’Irak actuelle.

Ainsi l’Euphrate, le nord de la Syrie, constituerait la frontiĂšre orientale que Rome hĂ©riterait du royaume SĂ©leucide et qu’elle finirait par accepter entre son empire mĂ©diterranĂ©en et l’Iran, c’est-Ă - dire le monde centre asiatique. Il est important de le noter pour comprendre la vision gĂ©ostratĂ©gique euro-amĂ©ricaine contemporaine du Moyen-Orient, naturellement partagĂ©e par l’Etat sioniste, privant l’Iran de tout accĂšs Ă  la MĂ©diterranĂ©e.

Des régimes coloniaux ségrégationnistes

Mais y eut-il bien une rĂ©alitĂ© hellĂ©nistique? Bien sĂ»r, dans l’iconographie des livres traitant du sujet, on ne manque jamais de retrouver les fameux Bouddhas de Gandhara habillĂ©s Ă  la grecque, pour apporter la preuve de la fusion des envahisseurs avec les peuples conquis. En rĂ©alitĂ©, celle-ci n’eut pas lieu. En Égypte Lagide l’Etat grĂ©co-macĂ©donien se substitua Ă  celui des pharaons et les rois devinrent des dieux vivants Ă©gyptiens parce que cela renforçait leur pouvoir. Mais c’est aux envahisseurs puis Ă  leurs descendants que les terres, propriĂ©tĂ©s exclusives de l’Etat, furent distribuĂ©es, et on leur attribua mĂȘme le droit de rĂ©sider chez l’autochtone, qui fut soumis Ă  la capitation, que l’islam adoptera des siĂšcles plus tard sous le nom de jizya.

D’autres communautĂ©s, juive ou perse, ont Ă©tĂ© Ă©tablies en Haute Egypte. La sociĂ©tĂ© coloniale en Egypte Ă©tait sĂ©grĂ©gationniste, basĂ©e sur la race. Les Afrikaners d’Afrique du Sud n’auront Ă  l’ùre moderne rien inventĂ©. L’intention du pouvoir Lagide en Egypte Ă©tait clairement d’amoindrir le poids Ă©conomique des autochtones majoritaires et de les entretenir dans un Ă©tat de pauvretĂ© et de dĂ©pendance Ă  mĂȘme de les maintenir dans la servitude supposĂ©e empĂȘcher toute possibilitĂ© de rĂ©volte.

C’est donc un vĂ©ritable rĂ©gime colonial qui fut imposĂ© Ă  la campagne. En ville, ce rĂ©gime acquit un caractĂšre sĂ©grĂ©gationniste puisque seuls les conquĂ©rants pouvaient s’établir et acquĂ©rir les droits de la citĂ©, de participation Ă  la vie politique. Alexandrie d’Egypte, la ville phare du monde, en constitue le meilleur exemple. Et fatalement, c’est la langue et la culture grecques qui furent promues dans l’administration.

Ainsi, si l’autochtone se trouva dans l’obligation d’apprendre et de pratiquer la langue de l’étranger, dans les Ă©coles qualifiĂ©es de gymnases, sa condition sociale ne s’en trouva que peu modifiĂ©e. Il ne faut pas chercher loin pour trouver la source d’inspiration du modĂšle colonial qui a prĂ©valu en AlgĂ©rie ou qui prĂ©vaut actuellement en IsraĂ«l, avec le plein assentiment des occidentaux, imprĂ©gnĂ©s de l’antĂ©cĂ©dent grĂ©co macĂ©donien. Dans le Royaume SĂ©leucide, si les franchises des citĂ©s grecques d’Asie mineure (Anatolie) ont Ă©tĂ© respectĂ©es, il semble qu’une politique d’assimilation de l’autochtone, ait Ă©tĂ© tentĂ©e, afin de lui faire oublier ses coutumes ancestrales en lui faisant adopter celles de l’envahisseur.

Cette politique en Palestine s’est heurtĂ©e au refus des prĂȘtres juifs, de considĂ©rer le roi comme une divinitĂ© redevable d’un vĂ©ritable culte, d’abandonner la circoncision, ou de manger du porc, afin de devenir semblables aux Grecs. Une vĂ©ritable guerre s’ensuivit qui poussa les rĂ©voltĂ©s Ă  proclamer le premier Etat juif non de la lĂ©gende mais de l’Histoire, qualifiĂ© de HasmonĂ©en, et Ă  rechercher la protection de Rome.

Le cas des juifs mĂ©rite d’ĂȘtre discutĂ©. La communautĂ© juive d’Alexandrie Ă©tait nombreuse, riche et puissante, au point de soutenir ClĂ©opĂątre III dans sa quĂȘte du pouvoir. Curieusement, l’Histoire prĂ©tend que la Bible fut traduite en grec dans cette ville. On peut dĂšs lors se poser la question de savoir si la Bible n’a pas Ă©tĂ© tout simplement rĂ©digĂ©e et compilĂ©e Ă  Alexandrie en langue grecque, une ville Ă  l’avant-garde de son temps, qui possĂ©dait le fond culturel, le savoir et le foisonnement d’idĂ©es nĂ©cessaires Ă  la rĂ©daction d’un tel livre, qui serait plus tard traduit en hĂ©breu, et prendrait pour hĂ©ros l’ensemble d’un peuple au lieu d’un personnage selon la coutume hellĂšne. En effet on a du mal Ă  croire qu’elle ait Ă©tĂ© Ă©laborĂ©e Ă  l’orĂ©e du dĂ©sert dans un village obscur des collines de JudĂ©e nommĂ© JĂ©rusalem.

Ainsi l’Exode de MoĂŻse tel qu’on le lit dans la Bible n’aurait Ă©tĂ© qu’un manifeste lancĂ© aux Juifs d’Alexandrie, en butte aux guerres du pouvoir entre les pharaons Lagides frĂšres et sƓurs, et aux persĂ©cutions endurĂ©es pour avoir choisi un camp au dĂ©triment de l’autre, les invitant Ă  quitter l’Egypte pour s’installer en Palestine.

En effet, comment expliquer l’apparition dans l’Histoire d’un État juif surgi de nulle part en Palestine un siĂšcle plus tard, et luttant victorieusement contre les SĂ©leucides de Syrie?

Le ressentiment de l’autochtone moyen-oriental

En Iran, on a vu que la rĂ©action autochtone contre l’invasion grĂ©co-macĂ©donienne a finalement prĂ©valu avec l’instauration de l’Etat Parthe.

ÉcrasĂ©e en Egypte, avec l’aide des prĂȘtres Ă©gyptiens, soucieux de consolider leur position auprĂšs du roi, la rĂ©volte contre les conquĂ©rants fut donc victorieuse en Asie.

On prĂ©tend toujours qu’il y eut bien une fusion qui s’est traduite dans le culte Ă©gyptien de SĂ©rapis, unissant conquĂ©rants et conquis, ainsi que dans la naissance de la doctrine nĂ©o platonicienne Ă  Alexandrie, quelques siĂšcles plus tard, sous domination romaine.

Il n’en demeure pas moins qu’en Asie et en Egypte les conquĂ©rants grĂ©co-macĂ©doniens et plus tard leurs successeurs romains n’ont Ă©tĂ© que des Ă©trangers qui n’accordĂšrent que rarement l’égalitĂ© des droits aux autochtones, mĂȘme aprĂšs l’avĂšnement du christianisme, qui en quittant le judaĂŻsme essaya de fondre les Grecs et les non Grecs dans une mĂȘme communautĂ© qui ne serait redevable de culte qu’au Dieu du Ciel et non Ă  l’empereur reprĂ©sentant de l’autoritĂ© politique. C’est cela qui fit son succĂšs dans les diffĂ©rentes communautĂ©s puisque, ainsi qu’on l’a vu, la GrĂšce Ă©tait Ă  l’origine une mosaĂŻque de citĂ©s Ă©tats libres auto administrĂ©es et fonciĂšrement antimonarchiques.

Mais l’avĂšnement du christianisme en tant que religion d’Etat ne mit pas fin au ressentiment de l’autochtone du Moyen-Orient politiquement et culturellement aliĂ©nĂ©. Les querelles christologiques ou marianistes au sein de l’Eglise semblent en avoir Ă©tĂ© un reflet.

C’est dans ce contexte qu’il faut situer l’apparition de l’islam dans une aire gĂ©ographique qui ne subit jamais le joug politique grĂ©co romain, tout en en subissant l’influence civilisationnelle. RenĂ© Grousset l’a appelĂ© la grande rĂ©volte de l’Asie. S’il prit une forme arabe, avec le jeĂ»ne, le calendrier et le pĂšlerinage, il n’en demeure pas moins qu’il vĂ©hicula des idĂ©es grecques d’unicitĂ©, de responsabilitĂ© individuelle, d’égalitĂ© de droits, de devoirs envers la communautĂ©, de rĂšgles Ă©thiques, mais aussi inĂ©vitablement, d’aliĂ©nation de la femme, et de port du voile.

L’injustice des orientalistes europĂ©ens

Il faut se souvenir Ă  cet effet que la femme la plus Ă©mancipĂ©e du Moyen-Orient Ă  l’époque, selon les normes contemporaines, fut l’Egyptienne. Et il y a des ressemblances frappantes entre la Fitna et les guerres des Diadoques; tout comme le ProphĂšte Mohamed, Alexandre de MacĂ©doine n’avait pas dĂ©signĂ© d’hĂ©ritier, et ses compagnons finirent par s’affronter.

Simplement aux droits issus de la naissance, de la race et de la citĂ©, irrĂ©cusables dans le monde grĂ©co-romain, l’islam substitua ceux issus de la foi, donc, au moins thĂ©oriquement, Ă©manant d’un choix.

On comprendra dĂšs lors l’ampleur de l’injustice des orientalistes europĂ©ens refusant de reconnaĂźtre Ă  l’Islam des fondements issus de la civilisation hellĂ©nistique.

Au terme de la lecture de ce livre, on s’aperçoit que les GrĂ©co-macĂ©doniens ont Ă©tĂ© des colonisateurs de l’Orient dont ils ont adoptĂ© quelques-unes des coutumes les plus inacceptables Ă  notre Ă©poque, qu’elles se situent au plan politique Ă  l’instar de l’absolutisme royal qui a conduit au despotisme byzantin qualifiĂ© de cĂ©saro-papisme, ou Ă  celui des mƓurs, pour citer l’horrible inceste, largement pratiquĂ© en Egypte et en Iran. 

NĂ©anmoins, abstraction faite d’illusoires fusions culturelles que le rĂ©gime sĂ©grĂ©gationniste colonial instaurĂ© contre les autochtones n’a que marginalisĂ©es, il demeure lĂ©gitime de penser que sans les Etats hellĂ©nistiques d’Egypte et d’Asie, le monothĂ©isme que nous connaissons et les rĂšgles Ă©thiques qui en dĂ©coulent telles que la solidaritĂ© sociale et l’interdiction de l’inceste, n’auraient probablement pas acquis l’importance que nous leur reconnaissons aujourd’hui. 

* Médecin de libre pratique.

‘‘L’impĂ©rialisme macĂ©donien et l’hellĂ©nisation de l’Orient’’, de Pierre Jouguet, Ă©ditions Albin Michel, Paris, 23 fĂ©vrier 1972, 512 pages.

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Pour un changement radical du systÚme de gestion des déchets en Tunisie

Dans un communiquĂ© publiĂ© Ă  l’occasion de la JournĂ©e mondiale de l’environnement, cĂ©lĂ©brĂ©e le 5 juin 2025, le Forum tunisien pour les droits Ă©conomiques et sociaux (FTDES) a dĂ©noncĂ© l’échec des politiques environnementales nationales, soulignant que les programmes mis en Ɠuvre depuis les annĂ©es 1990 ont conduit Ă  une mise en dĂ©charge sauvage gĂ©nĂ©ralisĂ©e des dĂ©chets.

«La Tunisie ne compte que 13 dĂ©charges contrĂŽlĂ©es, dont quatre sont fermĂ©es, pour une capacitĂ© totale de 1,8 million de tonnes, contre 3 200 dĂ©charges illĂ©gales. Les dĂ©chets mĂ©nagers annuels atteignent 3,3 millions de tonnes, dont seulement 4% sont recyclĂ©s», indique le communiquĂ©. «Cela a entraĂźnĂ© une grave dĂ©gradation de l’environnement, notamment dans le Grand Tunis (qui gĂ©nĂšre 13% des dĂ©chets nationaux, soit prĂšs de 1 kg par habitant et par jour), suivi par des villes comme Sfax (plus de 247 000 tonnes) et Nabeul (257 000 tonnes).»

Face Ă  cette situation, le FTDES appelle Ă  l’accĂ©lĂ©ration de la rĂ©vision du code de l’environnement et Ă  une rĂ©forme radicale des systĂšmes de gestion des dĂ©chets en Tunisie, affirmant que les approches traditionnelles se sont avĂ©rĂ©es inadĂ©quates.

Dans son communiqué, le Forum soutient la thÚse de la valorisation des déchets par une approche économique et de développement axée sur des projets de recyclage qui prolongent la durée de vie des produits et réduisent le volume des déchets.

Soulignant que le droit à un environnement sain est à la fois un droit humain et une obligation constitutionnelle, le FTDES insiste sur la nécessité de réformes des politiques environnementales fondées sur la responsabilité partagée et intégrant les dimensions économiques, sociales et environnementales.

Le forum appelle Ă©galement Ă  une application plus rigoureuse des lois environnementales par les entreprises industrielles, notamment l’obligation de se conformer Ă  la loi n° 35-2018 relative Ă  la responsabilitĂ© sociale des entreprises.

En dĂ©crivant la situation, le Forum a soulignĂ© comment la dĂ©pendance de la Tunisie aux industries extractives (phosphates, pĂ©trole, etc.) a intensifiĂ© la pollution industrielle Ă  GabĂšs, dans les bassins miniers et dans le golfe de Monastir, exacerbĂ©e par une application dĂ©faillante de la loi. Seuls 61,9 % des mĂ©nages sont raccordĂ©s au rĂ©seau d’assainissement, laissant 4,5 millions de Tunisiens sans systĂšme d’évacuation des eaux usĂ©es adĂ©quat, ce qui alimente la pollution, notamment en milieu rural.

Le FTDES a Ă©tabli un lien entre la dĂ©gradation de l’environnement et la dĂ©tĂ©rioration de la santĂ© publique, citant des donnĂ©es de l’OMS qui attribuent 6 000 dĂ©cĂšs par an Ă  la pollution atmosphĂ©rique due aux particules fines industrielles.

La pollution entraĂźne Ă©galement prĂšs de 500 millions de dinars par an en coĂ»ts de santĂ© pour les maladies associĂ©es. La pollution de l’eau et des sols a rĂ©duit la production agricole de 15 % au cours de la derniĂšre dĂ©cennie.

Le Forum a Ă©galement dĂ©noncĂ© la mauvaise gestion des dĂ©chets mĂ©dicaux, qui «constitue une crise supplĂ©mentaire», avec 18 000 tonnes par an (dont 8 000 tonnes de dĂ©chets toxiques). «Alors que l’usine d’élimination des dĂ©chets dangereux de Jradou reste fermĂ©e, les sept entreprises responsables de l’élimination des dĂ©chets mĂ©dicaux continuent de dĂ©verser 12 000 tonnes de dĂ©chets dangereux non traitĂ©s dans des sites illĂ©gaux, sans aucun tri ni neutralisation», indique le communiquĂ©.

Sans rĂ©formes systĂ©miques, conclut le FTDES, la crise environnementale et sanitaire en Tunisie s’aggravera, nĂ©cessitant une action urgente pour aligner les politiques sur les objectifs de dĂ©veloppement durable.

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‘‘Les Ă©paves de sous-marins en Tunisie : un patrimoine subaquatique oublié’’

Tel est le titre d’un livre rĂ©cemment publiĂ© de Mehdi Tabbakh et Kamel Karoui, qui se propose d’explorer l’importance stratĂ©gique du canal de Sicile, en mettant en lumiĂšre les sous-marins naufragĂ©s sur les cĂŽtes tunisiennes lors des deux guerres mondiales.

En s’appuyant sur une approche scientifique et patrimoniale, et Ă  travers l’étude de ces
Ă©paves et leur mise en avant, les auteurs  voudraient non seulement contribuer Ă  enrichir la comprĂ©hension du passĂ©, mais Ă©galement ouvrir la voie Ă  des perspectives nouvelles en matiĂšre de recherche, d’éducation et de dĂ©veloppement durable.

A travers l’inventaire rĂ©alisĂ©, Mehdi Tabbakh, spĂ©cialiste en plongĂ©e sous-marine, et Kamel Karoui, universitaire passionnĂ© de la mer, appellent Ă  la nĂ©cessitĂ© de protĂ©ger ces sites historiques sous-marins, qui sont souvent menacĂ©s, selon eux, en cas d’absence de vision et d’approches culturelles, scientifiques et Ă©conomiques, dans leur gestion.

Cet ouvrage, prĂ©facĂ© par RenĂ© Heuzey, grand rĂ©alisateur sous-marin,  appelle aussi Ă  la valorisation et la mise Ă  la disposition de ces Ă©paves, non seulement des spĂ©cialistes du domaine comme les plongeurs et les scientifiques, mais aussi du grand public.

Ce livre de 176 pages, se veut donc une invitation Ă  redĂ©couvrir cette pĂ©riode tumultueuse de l’histoire tunisienne et mĂ©diterranĂ©enne, afin de mieux comprendre les enjeux prĂ©sents et futurs de cette zone stratĂ©gique. Il se veut aussi un moyen au service de la documentation, la prĂ©servation et la promotion d’un aspect fascinant et souvent mĂ©connu de l’histoire et du patrimoine subaquatique tunisien.

Le livre est disponible aux librairies Al Kitab et Arthephage, et sur Amazon.

I. B.

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Djerbahood │ Nouvelle fresque signĂ©e Alexandre Farto aka Vhils

La nouvelle fresque murale à Djerbahood, signée Alexandre Farto aka Vhils, rend hommage à Hmed Ben Yaala, figure discrÚte mais essentielle du village. Elle frappe par sa force, sa tendresse, et sa justesse. Vidéo.

Hmed Ben Yaala est un homme de mĂ©moire et de valeurs, reconnu par beaucoup comme un repĂšre bienveillant et l’oncle de chacun. Les habitants l’ont aussitĂŽt reconnu. Les enfants s’interrogent, les anciens racontent. L’Ɠuvre touche, rassemble, ouvre le dialogue. Elle transforme les murs en mĂ©moire vivante. Encore une crĂ©ation sensible et profondĂ©ment humaine !

Un geste artistique sincĂšre, chargĂ© d’émotion, d’ancrage et de respect. Et un regard lucide et plein de gĂ©nĂ©rositĂ© d’Alexandre Farto aka Vhils, dont l’Ɠuvre entre aujourd’hui dans l’histoire du village, et dans celle de Djerbahood.

Pendant l’étĂ© 2014, des artistes du monde entier se sont retrouvĂ©s, Ă  l’initiative de la Galerie Itinerrance, au cƓur de l’üle de Djerba, au cƓur de la MĂ©diterranĂ©e
 LĂ , sur les murs d’un village sĂ©culaire, ils ont créé le premier musĂ©e de street art Ă  ciel ouvert ! Un livre-objet intitulĂ© ‘‘Djerbahood’’ raconte l’aventure extraordinaire de ce projet au rayonnement mondial et propose les tĂ©moignages exclusifs ainsi que les Ɠuvres de tous les artistes du projet. 

En 2022, l’aventure a continuĂ© avec plus de 60 nouveaux artistes, dont Shepard Fairey, Invader, Hush, Inti, Cryptik
, dont les Ɠuvres sont reproduites dans le livre.

  Voir la vidĂ©o pour en apprendre plus sur le processus de crĂ©ation.


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Fin du monde, fin d’un monde ?

Islamophobie, antisĂ©mitisme, haine des minoritĂ©s, rĂ©gression dans l’exercice des droits sociaux
 Qui est responsable de cette situation. Les Chinois, les Russes, IsraĂ«l, les Juifs, les Arabes, chacun paraĂźt y contribuer. Une internationale rĂ©actionnaire semble ĂȘtre Ă  la manƓuvre.  

Fathi Bchir *

Les journaux sont remplis de nouvelles venant notamment d’AmĂ©rique, des États-Unis, oĂč le prĂ©sident a mobilisĂ©, hier, lundi 9 juin 2025, l’armĂ©e et la garde nationale contre l’État rebelle de Californie. Des tensions inĂ©vitables. L’affaire remet en mĂ©moire les prĂ©dictions d’un cĂ©lĂšbre Ă©crivain amĂ©ricain, Douglas Kennedy, dans son livre ‘‘Flyover’’ (en français, ‘‘C’est ainsi que nous vivrons’’), qui y poursuit l’idĂ©e qu’une guerre civile est en plein rĂ©chauffement dans son pays. L’AmĂ©rique devenue folle. Et si l’histoire Ă  venir donnait raison Ă  toutes ces augures ?

La démocratie électorale est en recul

ParallĂšlement, aujourd’hui mĂȘme, mardi 10 juin, les journaux citent la publication d’un rapport international portant sur les menaces pesant sur l’intĂ©gritĂ© des Ă©lections dans le monde.

BasĂ© Ă  Stockholm, l’Institut international pour la dĂ©mocratie et l’assistance Ă©lectorale (Idea) constate que 40% des scrutins nationaux organisĂ©s en 2024 ont fait l’objet d’«une forme ou d’une autre de contestation de la crĂ©dibilitĂ© du rĂ©sultat». Il dĂ©crit un vaste tableau de pays oĂč la dĂ©mocratie Ă©lectorale est en recul : l’ex-Europe de l’Est communiste est placĂ©e au premier rang. L’AmĂ©rique latine, l’Afrique, l’Asie, le Maghreb : nul n’échappe au constat. Pas seulement la dĂ©mocratie Ă©lectorale, la dĂ©mocratie tout court et mĂȘme la paix, d’abord celle des esprits. 

Tableau complet. Un virus Ă  baptiser Trumpoutinyahou paraĂźt avoir contaminĂ© la planĂšte. D’accessoires potentats font partie de ses effets secondaires.

Ajoutons-y, pour accroĂźtre l’anxiĂ©tĂ©, l’avĂšnement devenu rĂ©current en Europe d’une extrĂȘme droite xĂ©nophobe porteuse de promesses liberticides.

RĂ©gression dans l’exercice des droits sociaux

Islamophobie, antisĂ©mitisme, haine des minoritĂ©s, rĂ©gression dans l’exercice des droits sociaux
 Qui est responsable de cette situation. Les Chinois, les Russes, IsraĂ«l, les Juifs, les Arabes, chacun paraĂźt y contribuer. Une internationale rĂ©actionnaire semble ĂȘtre Ă  la manƓuvre.  

Cerise sur le gĂąteau, multiplication de l’information manipulĂ©e grĂące au pouvoir devenu malsain des rĂ©seaux sociaux. Le fake est devenu la rĂšgle. 

Tout se conjugue pour laisser croire Ă  l’approche de la fin du monde, ou plutĂŽt, celle d’un monde dĂ©jĂ  vĂ©cu. 

Ce qui rappelle la formule que si la dĂ©mocratie reprĂ©sentative n’est pas l’idĂ©al, elle demeure le moins mauvais systĂšme connu. 

Sauvons les meubles pendant qu’il est temps. Que faire? Faire comme le cĂ©lĂšbre colibri de la fable amĂ©rindienne rapportĂ©e par l’écrivain Pierre Rabhi. Le minuscule oiseau, pour Ă©teindre un grand incendie, rapporte chaque fois dans son bec quelques gouttes d’eau. «Que fais-tu ?», lui demanda le lion et l’élĂ©phant. Il rĂ©pondit : «Je fais ma part.» 

Que chacun fasse son devoir ! 

Que faire ? LĂ , j’en appelle alors Ă  la phrase du renommĂ© Stepan Hessel qui se contentait d’un simple «Indignez vous !».

Le monde change. Faut-il que ce soit en mal ? C’est notre faute. Collective.

Avertissement : ceci n’est pas une fake news mais, nous les citoyens, nous sommes vrais. Nous existons rĂ©ellement. Et comme tous les animaux, nous souffrons. 

* Journaliste.

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Le potentiel inexploitĂ© d’exportation de la Tunisie vers l’Afrique subsaharienne estimĂ© Ă  520 M$

En 2024, les Ă©changes commerciaux entre la Tunisie et l’Afrique subsaharienne ont atteint 1,6 million de dinars tunisiens (MDT). Ces Ă©changes ont gĂ©nĂ©rĂ© un excĂ©dent commercial Ă  la faveur de la Tunisie, avec des recettes d’exportation de l’ordre de 1,3 MDT. Toutefois, le potentiel inexploitĂ© d’exportation de la Tunisie vers cette rĂ©gion est estimĂ© Ă  1,5 MDT, soit l’équivalent de 520 millions de dollars. VidĂ©o de l’entretien.

C’est ce qu’a prĂ©cisĂ© Mourad Ben Hassine, Pdg du Centre de promotion des exportations (Cepex), dans un entretien avec l’agence Tap, pour prĂ©senter la 1Ăšre Ă©dition de la manifestation Africa Business Partnership Days (ABPD 2025) qui se tiendra du 23 au 25 juin 2025, destinĂ©e au dĂ©veloppement des partenariats entre la Tunisie et les pays d’Afrique subsaharienne.

Ben Hassine a soulignĂ© que la Tunisie pourrait doubler ses exportations vers l’Afrique subsaharienne, Ă  travers la diversification des produits exportĂ©s, qui devraient ĂȘtre Ă  haute valeur ajoutĂ©e.

«Le marchĂ© d’exportation de la Tunisie ne se contente pas uniquement des produits agroalimentaires et des industries de transformation; il concerne, dĂ©sormais, les composants automobiles, ayant une forte valeur ajoutĂ©e et oĂč la Tunisie dispose d’un avantage compĂ©titif», a-t-il notĂ©.

A cet égard, Ben Hassine a précisé que les études ont montré que la demande du marché africain sur les composants automobiles ou les produits ayant une forte valeur ajoutée, serait en hausse au cours des prochaines années.

275 opérations dans le cadre de la Zlecaf

La Tunisie compte parmi les premiers pays qui exportent vers cette rĂ©gion moyennant des certificats d’origine Ă©tablis dans le cadre de la zone de libre-Ă©change continentale africaine (Zlecaf), a avancĂ© Ben Hassine, ajoutant que, jusqu’à prĂ©sent, la Tunisie a rĂ©alisĂ© 275 opĂ©rations d’exportation par les certificats d’origine vers des pays africains, dans le cadre de l’accord de la Zlecaf.

Le PDG du Cepex a soulignĂ© que les Ă©changes commerciaux rĂ©alisĂ©s dans le cadre de l’accord de la Zlecaf sont effectuĂ©s sans obstacles douaniers.

Ainsi, chaque pays africain membre de la Zlecaf prĂ©sente une liste des produits pour lesquels le pays s’engage durant cinq ans Ă  rĂ©duire les droits douaniers. La rĂ©duction est de l’ordre de 20% chaque annĂ©e, de telle maniĂšre qu’au bout de 5 ans, ces produits seront totalement exonĂ©rĂ©s, a-t-il encore expliquĂ©.

Dans les cinq prochaines annĂ©es, 90% des produits seront Ă©changĂ©s sur le continent africain sans droits de douane, souligne Ben Hassine.

BientĂŽt, le nombre des entreprises possĂ©dant des certificats d’origine Ă©tablis dans le cadre de l’accord de la Zlecaf devra atteindre 300, ce qui va impulser les exportations tunisiennes vers le marchĂ© africain, a encore dit Ben Hassine.

Le certificat d’origine permet aux entreprises exportatrices de bĂ©nĂ©ficier d’importantes rĂ©ductions sur les droits de douane, lesquels devraient ĂȘtre progressivement Ă©liminĂ©s Ă  partir du 1er janvier 2026.

L’Accord de la Zlecaf, entrĂ© en vigueur en mai 2019 et ratifiĂ© par la Tunisie le 7 aoĂ»t 2020, est l’un des projets phares de l’Union africaine (UA). Il a pour objectif de renforcer la coopĂ©ration sud-sud et de promouvoir une Afrique plus intĂ©grĂ©e, prospĂšre et pacifique, conformĂ©ment Ă  l’Agenda 2063 de l’UA.

Ce projet vise Ă©galement Ă  consolider les relations commerciales entre les 55 États membres de l’UA, crĂ©ant ainsi un marchĂ© de plus de 300 millions de consommateurs et gĂ©nĂ©rant un volume d’échanges annuel de 3 400 milliards de dollars. L’accord a pour ambition de lever les barriĂšres douaniĂšres qui entravent la libre circulation des marchandises et des services entre les pays africains.

VidĂ©o de l’entretien.

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Tunisie │ Les politiques sociales ont un coĂ»t, qui va payer ?

Que faire pour faire bouger une administration publique qui emploie quelque 700 000 salariĂ©s (plus du double de ce dont elle a besoin pour fonctionner plus ou moins correctement) et que l’on continue d’engraisser par des milliers de recrutements supplĂ©mentaires chaque annĂ©e, sans tenir compte des difficultĂ©s financiĂšres de la Tunisie, ni de ses dĂ©ficits chroniques ni encore de son surendettement qui la rend de moins en moins solvable au regard d’éventuels prĂȘteurs internationaux ?

Imed Bahri

«Les textes de loi, Ă  eux seuls, ne suffisent pas, tant que les personnes chargĂ©es de leur mise en Ɠuvre ne font pas preuve de responsabilitĂ© et de dĂ©vouement au service de l’administration», a dĂ©clarĂ© le prĂ©sident de la RĂ©publique, KaĂŻs SaĂŻed, lors de son entretien avec la cheffe du gouvernement, Sarra ZaĂąfrani Zenzeri, hier, lundi 9 juin 2025, au Palais de Carthage.

Selon le communiquĂ© de la prĂ©sidence, l’entretien a portĂ© sur la situation de plusieurs Ă©tablissements et entreprises publics, se gardant d’ajouter que ces Ă©tablissements et entreprises connaissent presque tous des difficultĂ©s financiĂšres et des dysfonctionnements structurels qui ne datent pas d’aujourd’hui mais auxquels on n’a pas encore trouvĂ© de solutions.

Un manque d’engagement

Le prĂ©sident SaĂŻed a indiquĂ© qu’il suit de prĂšs le fonctionnement de plusieurs services publics, une tĂąche «qui devait, normalement, ĂȘtre confiĂ©e directement aux autoritĂ©s compĂ©tentes Ă  l’échelle nationale, rĂ©gionale ou locale», a-t-il soulignĂ©, dans ce qui ressemble Ă  un reproche adressĂ© Ă  la PremiĂšre ministre et aux membres de son cabinet.

Dans ce contexte, SaĂŻed a fait remarquer – pour la Ă©niĂšme fois et sans craindre de se rĂ©pĂ©ter – que servir les citoyens est un devoir sacrĂ© qui incombe Ă  tout responsable, ajoutant que «les textes de loi ne tirent pas leur valeur de leur existence, mais de l’engagement de ceux chargĂ©s de veiller Ă  leur mise en Ɠuvre», laissant ainsi entendre que les membres du gouvernement et les hauts cadres de l’Etat ne font pas montre d’engagement et encore moins de zĂšle dans la mise en Ɠuvre des mesures prises et des lois promulguĂ©es dans le cadre de la «rĂ©volution lĂ©gislative» et de la «lutte de libĂ©ration nationale» qu’il mĂšne depuis la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021. Mesures et lois qui tardent Ă  donner leurs fruits, en termes de relance de la croissance Ă©conomique et d’amĂ©lioration du niveau de vie des citoyens. D’oĂč l’impatience du chef du chef de l’Etat et ce lancinant sentiment d’impuissance qu’il ne cesse d’exprimer face Ă  une bureaucratie lourde et inefficace.

On engraisse le mastodonte

A qui la faute ? Et que faire pour faire bouger le mastodonte qui emploie quelque 700 000 salariĂ©s (plus du double de ce dont le pays a besoin pour fonctionner plus ou moins correctement) et que l’on continue d’engraisser par des milliers de recrutements supplĂ©mentaires chaque annĂ©e, sans tenir compte des difficultĂ©s financiĂšres du pays, ni de ses dĂ©ficits chroniques ni de son surendettement qui le rend de moins en moins solvable au regard d’éventuels prĂȘteurs internationaux.

Et puis, jusqu’à quand le pays va-t-il continuer de s’endetter, auprĂšs des bailleurs de fonds, intĂ©rieurs et extĂ©rieurs, non pas pour relancer son Ă©conomie en panne depuis 2011, mais pour financer ses dĂ©penses publiques, lesquelles poursuivent leur irrĂ©sistible escalade de l’Everest ?  

DĂ©ficit budgĂ©taire et surendettement  

Le chef de l’Etat estime sans doute que son rĂŽle est Ă©minemment politique et qu’il consiste Ă  dĂ©cider des politiques publiques et Ă  faire promulguer des dĂ©crets et des lois, et qu’il revient aux membres du gouvernement de trouver et de mobiliser l’argent nĂ©cessaire pour leur mise en Ɠuvre.

Recevant, au cours de la mĂȘme journĂ©e, le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar, qui s’apprĂȘtait Ă  partir pour GenĂšve pour participer aux rĂ©unions de l’Organisation internationale du travail (OIT), le chef de l’Etat a soulignĂ© la nĂ©cessitĂ© de trouver des solutions pour le financement des caisses sociales qui, comme on le sait, sont toutes dĂ©ficitaires, et maintenues sous perfusion grĂące aux injections de fonds de l’Etat.

Selon un communiquĂ© de la prĂ©sidence de la RĂ©publique, le chef de l’État a soulignĂ© que la «rĂ©volution lĂ©gislative» dans le domaine du travail doit ĂȘtre fondĂ©e sur la justice et l’équitĂ© afin de rĂ©pondre aux aspirations du peuple tunisien dans les secteurs public et privĂ©, faisant ainsi allusion Ă  la suppression de la sous-traitance et de l’emploi prĂ©caire dans les secteurs aussi bien privĂ© que public, «rĂ©volution» qui va se traduire par des recrutements dont bĂ©nĂ©ficieront des dizaines de milliers de chĂŽmeurs de longue durĂ©e.

Ce n’est certes pas de refus, et c’est mĂȘme une excellente nouvelle pour cette catĂ©gorie sociale longtemps oubliĂ©e. Il reste, cependant, l’essentiel, Ă  savoir la mobilisation des fonds nĂ©cessaires au financement des salaires et des indemnitĂ©s de ces travailleurs, sachant que la Loi de Finances pour l’annĂ©e 2025, dont le financement est loin d’ĂȘtre bouclĂ©, n’a pas prĂ©vu ces dĂ©penses supplĂ©mentaires.

Et le problĂšme, car problĂšme il y a, c’est que ni la PremiĂšre ministre, ni la ministre des Finances, que le prĂ©sident a Ă©galement reçu hier, ni encore les membres de l’AssemblĂ©e des reprĂ©sentants du peuples (ARP), n’ont cru devoir nous expliquer comment ils vont procĂ©der pour «trouver des solutions pour le financement des caisses sociales» et des masses de nouveaux travailleurs publics, comme les y invite KaĂŻs SaĂŻed.

La balle est dans leur camp, mais on ne voit vraiment pas comment ils vont faire pour mobiliser les financements nĂ©cessaires pour la mise en Ɠuvre des politiques sociales du prĂ©sident sans crever le plafond du dĂ©ficit public et de l’endettement extĂ©rieur.

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Meurtre de Hichem Miraoui │ Rassemblement Ă  Paris contre «le racisme qui tue»

AprĂšs le meurtre raciste du Tunisien Hichem Miraoui Ă  Puget-sur-Argens, dans le Var, des organisations issues de l’immigration et des quartiers, des collectifs de lutte contre le racisme institutionnel, des syndicats, des associations, citoyennes et des citoyens engagĂ©s (voir liste ci-dessous), appellent Ă  un «rassemblement contre les discours de haine, pour la dignitĂ© et l’égalitĂ© !», le jeudi 12 juin 2025, Ă  18heures, Ă  la Place de la RĂ©publique, Ă  Paris.  

Le meurtre raciste de Hichem Miraoui Ă  Puget-sur-Argens n’est ni un fait divers ni un accident. Il s’agit d’un acte politique, un attentat haineux nourri par des annĂ©es de banalisation des discours racistes, xĂ©nophobes, islamophobes.

Assez !  Ibrahim Ali, tuĂ© Ă  Marseille le 21 fĂ©vrier 1995 par des colleurs d’affiches du Front national; Brahim Bouarram, jetĂ© dans la Seine et tuĂ© le 1er mai 1995 par des manifestants d’extrĂȘme droite; Djamel Benjaballah, assassinĂ© le 31 aoĂ»t 2024 par un militant nĂ©onazi; Aboubakar CissĂ©, abattu dans une mosquĂ©e le 25 avril 2025 par un raciste islamophobe ; et, aujourd’hui, Hichem Miraoui, tuĂ© Ă  Puget-sur-Argens. La Liste est longue. 

Jusqu’à quand resterons-nous silencieux ?

Un crime raciste clairement revendiquĂ© dans des vidĂ©os publiĂ©es par l’assassin, oĂč il exprimait sa volontĂ© de «tuer des Ă©trangers» tout en se rĂ©clamant de l’idĂ©ologie d’extrĂȘme droite. Le Parquet national antiterroriste (PNAT) s’est saisi de l’affaire, en raison du caractĂšre politique de l’acte.

Ce crime, comme les prĂ©cĂ©dents, sont le rĂ©sultat direct et tragique de la banalisation des discours de haine. Des partis d’extrĂȘme droite, relayĂ©s par toutes sortes de figures politiques et des mĂ©dias nausĂ©abonds alimentent sans relĂąche un climat de stigmatisation. Des propos racistes, xĂ©nophobes, nĂ©grophobes et islamophobes sont relayĂ©s et normalisĂ©s, jusqu’à devenir un bruit de fond quotidien. Et quand la parole haineuse devient la norme, elle prĂ©pare le passage Ă  l’acte.

Nous, organisations issues de l’immigration et des quartiers, les collectifs luttons contre le racisme institutionnel, syndicats, associations, citoyennes et citoyens engagĂ©s, nous appelons Ă  une grande mobilisation pour exiger:

– la fin de l’impunitĂ© des discours racistes, xĂ©nophobes et islamophobes dans l’espace public ;  

– la mise en Ɠuvre effective de la loi contre le racisme et l’antisĂ©mitisme concernant les actes et propos racistes et islamophobes qui visent les citoyens de culture musulmane ;

– la mise en place d’un plan national de lutte contre le racisme institutionnel ;

– la promotion, dans les Ă©coles, les mĂ©dias et les institutions publiques, des valeurs de fraternitĂ©, d’égalitĂ©, de tolĂ©rance et de respect, indispensables Ă  une sociĂ©tĂ© rĂ©ellement plurielle et solidaire ;

– une rĂ©elle mobilisation des institutions contre les discriminations systĂ©miques ;

Nous n’attendrons pas la prochaine victime pour nous faire entendre.

Le racisme tue. Nous exigeons des actes.

Communiqué.

Premiers signataires :

FTCR – CRLDHT – ADTF – Utit – AssemblĂ©e des Quartiers- Femmes Plurielles – ATMF – AMF – Acort – Cedetim – FFF – Asdhom – Apel EgalitĂ© – Dal – Droits devant – RĂ©seau fĂ©ministe «Ruptures» – Gisti – UJFP – Ensemble Vivre Travailler CoopĂ©rer – Forum Palestine Citoyenne – Ref – Attac – Mrap -­ Femme EgalitĂ© – Syndicats Solidaires – (ODJ) du Burkina – AEBF – REMCC LFI – Peps – Ensemble – PCOF – FFF – Appel EgalitĂ© – Droits Devant – EVTC – FPC – REF – PCOF.

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Tunisair menacée de procédures judiciaires pour indemniser ses clients lésés

Dans un communiquĂ© de presse publiĂ© le 9 juin 2025, et que nous reproduisons ci-dessous, MTA Conseil, une entreprise française spĂ©cialisĂ©e dans la dĂ©fense des droits Ă  indemnitĂ© des passagers aĂ©riens victimes de retards, annulations et modifications de vols, dĂ©plore l’«exiguĂŻtĂ© de la flotte» et sa «mauvaise gestion de l’existant».

L’exiguĂŻtĂ© de la flotte de Tunisair pose en soi de sĂ©rieuses difficultĂ©s. Mais quand s’y ajoutent des soucis graves de gestion de la flotte opĂ©rationnelle, l’affaire tourne vite au fiasco.

Le «Tunis Paris du milieu d’aprĂšs-midi» (TU722), Ă©niĂšme Ă©pisode : le 8 juin, l’appareil devait quitter Tunis Ă  15h35 pour se poser Ă  Orly Ă  19h00. Appareil affectĂ© au vol : un A330-200.

ProblĂšme numĂ©ro 1 : le centre opĂ©rationnel du transporteur dĂ©cide d’affecter ce mĂȘme appareil Ă  la fois Ă  la rotation Tunis-Lyon-Tunis (dĂ©part de Tunis Ă  7h15) et Ă  la rotation Tunis Rome-Tunis (dĂ©part de Tunis Ă  7h50). Impossible Ă  tenir, Ă©videmment. Et la magie n’opĂ©ra pas. Lyon fut «protĂ©gé» (comme il est dit dans le jargon) et les passagers romains subirent un retard de 6h30.

ProblĂšme numĂ©ro 2 : les passagers du Tunis-Paris ne se doutaient de rien et se sont sagement enregistrĂ©s dĂšs 13h35 pour un dĂ©part prĂ©vu 2h plus tard. Oui mais
 Ă  14h45, l’avion quittait Tunis pour Rome !

ProblĂšme numĂ©ro 3 : on pourrait se demander pourquoi un autre appareil n’a pas Ă©tĂ© affectĂ© Ă  cette rotation Tunis-Paris-Tunis ? Tout simplement parce que le nombre de passagers Ă  transporter exigeait un gros-porteur, que Tunisair n’en a que 2 et que le second est en maintenance lourde dans un centre spĂ©cialisĂ© français (ChĂąteauroux) depuis prĂšs de 2 mois


ProblĂšme numĂ©ro 4 : notre fameux vol Tunis-Paris ne dĂ©colla qu’à 20h45 (5h10 de retard), trop tard pour se poser Ă  Orly (qui ferme ses pistes quotidiennement Ă  23h30), ce qui rendit nĂ©cessaire de le dĂ©router Ă  CDG.

Autre vol, autres anomalies : le vol Marseille-Tunis TU931 du 29/05/25, dĂ©part prĂ©vu 10h05. Seuls les passagers les plus attentifs Ă  leur boĂźte mail auront pu le prendre :

Episode 1 : Ă  J-6, le dĂ©part est avancĂ© Ă  8h35.

Le jour J, à minuit pile, ils sont informés du report à 16h20.

Toujours en pleine nuit, Ă  5h00, ils apprennent le report du dĂ©part au lendemain (le 30/05) Ă  1h00 !

Dans un cas comme dans l’autre, le manque d’appareils opĂ©rationnels est en cause. Les difficultĂ©s financiĂšres clouant quantitĂ© d’avions au sol, faute de piĂšces de rechange, est un argument qui peut s’entendre. Jusqu’à ce que l’on apprenne (La Presse, article du 30 avril) que le montant des loyers versĂ©s par Tunisair pour les locations d’avions s’est Ă©levĂ© Ă  pas moins de 8,3 millions € pour le seul 1er trimestre 2025. Un montant en trĂšs nette hausse, boostĂ© par les locations courtes aux compagnies lituaniennes et par les affrĂštements ponctuels auprĂšs du concurrent Nouvelair.

En attendant, le Paris-Tunis (retard de vol) comme le Marseille-Tunis (modifications horaires de vol) sont indemnisables, pour chacun de leurs passagers, Ă  hauteur de 250 €, sur le fondement des rĂ©glementations du Parlement europĂ©en et du Conseil (lesquelles s’appliquent Ă  tous les vols Tunisair partis d’Europe).

* * *

Pour rappel, MTA Conseil est spĂ©cialisĂ©e dans la dĂ©fense des droits Ă  indemnitĂ© des passagers aĂ©riens victimes de retards, annulations et modifications de vols. 

Cette activitĂ© l’amĂšne Ă  assigner en justice les transporteurs aĂ©riens les plus rĂ©fractaires au respect des rĂ©glementations en vigueur, ces procĂ©dures allant parfois jusqu’à la condamnation des transporteurs et l’exĂ©cution forcĂ©e des jugements.  

Les tribunaux judiciaires français les plus fréquemment saisis par ses soins, au nom et pour le compte des passagers, sont ceux de Paris, Ivry/Seine, Martigues, Villeurbanne, Nice et Bordeaux.

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Al-Soumoud │ La marche des citoyens du Maghreb vers Gaza

Sous le soleil brĂ»lant du lundi 9 juin 2025, Tunis s’est Ă©veillĂ©e en un souffle vibrant, une onde de vie et de rĂ©volte. Depuis l’avenue Mohamed V, des milliers de citoyens tunisiens, plus de 5 000, rejoints par 1 500 AlgĂ©riens et des militants venus du Maghreb, ont lancĂ© la caravane Al-Soumoud — tĂ©nacitĂ©, cette force qui forge les peuples debout.

Djamal Guettala

Gaza, cette terre minuscule mais immense de douleur et d’espoir, oĂč plus de 2 millions de Palestiniens vivent sous un blocus Ă©touffant imposĂ© par l’occupant israĂ©lien. Une enclave oĂč l’eau est rare, la faim quotidienne, le chĂŽmage un flĂ©au qui dĂ©vore les rĂȘves. Une prison Ă  ciel ouvert oĂč le silence du monde rĂ©sonne comme une blessure.

Un Maghreb uni dans la lutte

Ce convoi n’est pas un simple passage de vĂ©hicules, mais un flot d’ñmes indomptables, un acte politique, un souffle de rĂ©sistance. Pas de dons officiels, mais des volontĂ©s de transmettre, de tĂ©moigner, d’affirmer que la solidaritĂ© n’a pas de frontiĂšres.

Le trajet s’étire Ă  travers la Tunisie, franchit la frontiĂšre de Ras Jedir, traverse la Libye, et s’apprĂȘte Ă  affronter l’obstacle Ă©gyptien. Car rien ne permet de prĂ©sumer de ce que les marcheurs vont affronter en Egypte, le pays voisin qui possĂšde, avec IsraĂ«l, la clĂ© pour l’entrĂ©e Ă  Rafah (Gaza).

Algériens, Tunisiens, Libyens marchent ensemble, solidaires, conscients que la Palestine est une cause commune.

Les défis sont nombreux, mais la détermination est plus forte que les murs dressés sur la route.

AlgĂ©riens, Tunisiens, Libyens marchent ensemble, solidaires, conscients que la cause palestinienne est une cause commune, une blessure partagĂ©e, une revendication d’humanitĂ©. «Nos peuples avancent main dans la main», rappelle la Coordination tunisienne pour la Palestine.

Vers Rafah, un rendez-vous avec l’Histoire

Le 15 juin, la caravane rejoint la «Marche mondiale vers Gaza», un rassemblement qui dĂ©fie le silence et l’oubli. Ce n’est pas seulement une traversĂ©e gĂ©ographique, c’est une traversĂ©e historique, un engagement ferme contre l’injustice.

Tant que Gaza pleure, tant que ses citoyens sont asphyxiĂ©s, les peuples du Maghreb marcheront. Ce cri de tĂ©nacitĂ©, cette flamme de libertĂ© brĂ»le dans les cƓurs, traversant les frontiĂšres, rĂ©sonnant dans les rues de Tunis, Alger et Tripoli.

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Il est temps de reconnaßtre le droit des Palestiniens à la résistance

L’humanitĂ© libre, celle du bon cĂŽtĂ© de l’histoire, se doit de sauter le pas et de se dire que des Guy Moquet, des Ho Chi Minh, des Jean Moulin, des Mandela, des Sophie Sholl, des Geronimo ou encore des Malcom X auraient pu ĂȘtre des Palestiniens nĂ©s Ă  Rafah, JĂ©nine, ou Khan Younes.

Olfa Rhymy Abdelwahed *

Je regarde ces ocĂ©ans d’ñmes qui manifestent pour la Palestine et je me rends compte que l’humanitĂ© fait volte-face. Ce n’était pas tĂŽt. C’est peut-ĂȘtre mĂȘme tard, mais c’est au cƓur mĂȘme de la tragĂ©die. Le soubresaut tardif sans grand recours.

Les enfants brĂ»lĂ©s vifs dans les camps de rĂ©fugiĂ©s ne seront jamais repĂȘchĂ©s. Ils partiront en murmuration de fumĂ©e sans avoir compris leur mĂ©fait.

L’humanitĂ©, en tout cas une grande partie, a l’air de chercher Ă  se rattraper, sauf que le rattrapage rĂ©el doit passer pour une redĂ©finition et une approche nouvelle de la rĂ©sistance. On ne peut pas marcher pour la paix, contre l’extermination d’un peuple et la solution finale proposĂ©e tout en restant dubitatif par rapport Ă  sa rĂ©sistance.

La rĂ©sistance Ă  l’occupation Ă©trangĂšre est un droit inaliĂ©nable

On ne peut pas continuer dans l’hypocrisie Ă  soutenir le droit Ă  la vie, Ă  la survie, en taxant de terroristes les rĂ©sistants touchĂ©s dans leur peuple, leur vie et leur sang.

On ne peut pas continuer dans la duplicité fourbe de nier à ce peuple meurtri le droit de se défendre avec les moyens de bord.

On ne peut pas continuer à clamer le droit à la vie en contournant le droit à s’y agripper.

Une intelligence supĂ©rieure pourrait peut-ĂȘtre nous dire comment un peuple peut aspirer Ă  la libertĂ© sans dĂ©ployer des moyens. Des moyens de bord. Primitifs, dĂ©risoires et dĂ©sespĂ©rĂ©s.

Pourquoi nier aux Palestiniens ce qu’on a reconnu aux autres et revendiquĂ© pour soi?

Tous les mouvements de rĂ©sistances Ă  travers l’histoire ont eu leur part de glorification et de gloire. Les maquisards français, les partisans italiens, l’Armia Krajoa polonaise, l’Elas grecque, La Rose blanche allemande, les Moudjahidines algĂ©riens, les Fellagas tunisiens et toutes les rĂ©sistances Ă  travers le monde et l’histoire ont eu leur part de reconnaissance et de rĂ©habilitation.

La rĂ©sistance palestinienne, elle, «jouit» d’un autre statut. Un statut imposĂ© par ce dĂ©sir enfoui de se dĂ©barrasser du fardeau de culpabilitĂ© vis-Ă -vis du peuple juif. Tout ce qui touche Ă  leur «droit» d’y ĂȘtre et d’y rester est du terrorisme pur jus. Tout ce qui touche Ă  leur narrative est antisĂ©mite, rĂ©visionniste, nĂ©gationniste, terroriste


L’anathĂ©matisation de la rĂ©sistance palestinienne

Toutes les rĂ©sistances palestiniennes depuis la DĂ©claration de Balfour, s’opposant au projet sioniste pendant le mandat britannique et sa figure emblĂ©matique Ezzedine Al Qassam, en passant par la rĂ©sistance d’aprĂšs la Nakba et la formation de groupes de Fedayines, la crĂ©ation de l’OLP, la bataille Al-Karamah, le Septembre noir, la Guerre du Liban, les Intifada, la naissance du Hamas, la rĂ©sistance politique et diplomatique aprĂšs les accords d’Oslo, et la rĂ©sistance culturelle jusqu’à l’époque actuelle sont toutes marquĂ©es au fer rouge du terrorisme – mot magique qui fera de vous instantanĂ©ment un ennemi de la libertĂ©, de la dĂ©mocratie, de la justice et de la vie. Il a fallu un 11-Septembre pour enfoncer le clou au cƓur de la rĂ©sistance surtout si elle puise sa force et son engagement dans le background religieux, parmi les rares Ă  pouvoir fĂ©dĂ©rer, souffler la force et le courage de rĂ©sister inspirĂ©s des rĂ©fĂ©rences religieuses.

Les mouvements de rĂ©sistance de gauche ont aussi eu leur part d’anathĂ©matisation. Que tu sois marxiste, socialiste, progressiste, islamiste. Que tu sois Fatah, Hamas, FPLP, FLDP, PPP
 Que tu sois Hadj Amine Al-Husseini, Yasser Arafat, soit Georges Habache, Nayef Hawatma, Ahmad Saadate, Marouane Barghouthi, Cheikh Ahmad Yassine, Khaled Mechaal, Ismail Haniyeh, Yahya Sinwar
 Que tu sois militant non violent, Hanane Ashrawi ou Mustapha Barghouthi. Que tu sois un rĂ©sistant Ă  l’occupation, Libanais ou YĂ©mĂ©nite. Tu es avant tout un terroriste. Tu peux bien ĂȘtre un enfant nĂ© au mauvais endroit Ă  la mauvaise heure. Tu es terroriste. Tu peux ĂȘtre une Ă©coliĂšre, cartable au dos, tu es terroriste. On t’achĂšvera d’une balle Ă  la tĂȘte. Tu peux ĂȘtre un papa sorti chercher du pain pour ses enfants, sous les bombes Ă  Gaza. Tu es terroriste. Ton sang coulera sur les galettes. Que tu sois pacifiste, bras armĂ©, suicidaire, chanteur, poĂšte, vieillard, enfant, maman, mĂ©decin, journaliste, humanitaire caressant le rĂȘve interdit de libertĂ©, d’indĂ©pendance, de retour, de justice. Tu es terroriste. Un mot alibi qui a un million d’adhĂ©rents; tous Ăąges, genres, rĂ©fĂ©rences, moyens et rĂȘves confondus.

Vous pouvez trĂšs bien faire votre Jean-Luc MĂ©lenchon, trĂšs Ă  cheval sur les valeurs universelles de droit, de justice et de libertĂ©. Vous pouvez trĂšs bien ĂȘtre un De Villepin, droit dans ses bottes de prĂȘcheur de droit international, ou encore d’un Lula, Ă©mu aux larmes en Ă©voquant l’épuration ethnique en Palestine. Vous pouvez ĂȘtre un Gustavo Petro, un Nicolas Maduro, un Obrador, un Cyril Ramaphosa, comparant la situation en Palestine Ă  l’apartheid, portant plainte contre IsraĂ«l devant la Cour internationale de justice (CIJ). Vous pouvez jouer votre Jeremy Corbyn, dĂ©fenseur de longue date de la cause palestinienne. Vous pouvez tout aussi bien ĂȘtre le SinnFein, l’Onu, Amnesty , Human Rights Watch, Dustin Hoffman, Richard Gere, Zayn Malik, Lauryn Hill, Brian Eno, Roger Waters, ou encore Natalie Portman, une plateforme ou un groupe collectif
 vous n’ĂȘtes rien si vous rejetez le droit Ă  rĂ©sister.

Un grand pas reste Ă  franchir. Sortir du dĂ©ni pathologique et de l’hypocrisie latente et clamer haut et fort que toutes les «organisations terroristes» qu’on pointe du doigt ou, dans le meilleur des cas, ignore, n’auraient jamais, au grand jamais, existĂ© si cette colonisation barbare construite autour d’un mensonge et d’une manipulation historique n’a eu lieu.

Ne pas avoir peur des mots, mais craindre le silence.

Tous les meurtres de civils sont Ă  condamner et Ă  dĂ©noncer, mais beaucoup de rage, de frustration et de dĂ©mence trouvent leur origine dans l’injustice qui frappe le peuple palestinien depuis 76 longues annĂ©es. Il ne faut pas avoir peur des mots. Il faut craindre le silence.

Voler des vies, des rĂȘves, des racines, la terre, le ciel, l’horizon, un passĂ©, un prĂ©sent et un avenir, tuer un enfant et nĂ©gocier la restitution d’une de ses chaussettes avec la maman ne peut que semer les graines de la rĂ©sistance pour les opprimĂ©s, du «terrorisme» pour l’oppresseur.

Marcher pour la libertĂ© ne peut ĂȘtre crĂ©dible qu’en passant par la reconnaissance du droit Ă  la rĂ©sistance et du droit Ă  choisir sa forme de rĂ©sistance.

L’entitĂ© sioniste dans sa folie expansionniste, impulsive et meurtriĂšre aurait mĂȘme financĂ© une certaine formation rĂ©sistante pour mieux la neutraliser. Ceci reste Ă  prouver, mais quand bien mĂȘme, qu’est-ce qu’on s’en fout. Toute rĂ©sistance a le droit de piocher ses moyens mĂȘme dans le ventre du LĂ©viathan.

On a beau tuer et massacrer les résistants et leurs chefs, une autre génération de résistants naßtra des cendres des décombres.

La capitulation n’aura jamais lieu et c’est loin d’ĂȘtre fini.

Il reste que l’humanitĂ© libre, celle du bon cĂŽtĂ© de l’histoire, se doit de sauter le pas et de se dire que des Guy Moquet, des Ho Chi Minh, des Jean Moulin, des Mandela, des Sophie Sholl, des Geronimo ou encore des Malcom X auraient pu ĂȘtre des Palestiniens nĂ©s Ă  Rafah, Jenine, ou Khan Younes.

Messieurs Mélenchon, De Villepin, camarade Lula, gouvernements courageux, instances mondiales, artistes farouches, osez dire que la résistance palestinienne est légitime et valide, ou taisez-vous à jamais !

* Enseignante.

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Flottille de la LibertĂ© │ MĂ©lenchon accuse IsraĂ«l d’«acte de piraterie»

L’ancien candidat Ă  la prĂ©sidentielle française, Jean-Luc MĂ©lenchon, est montĂ© au crĂ©neau, dimanche 9 juin 2025, aprĂšs l’interception en mer de la Flottille de la LibertĂ© par la marine israĂ©lienne. Il affirme que Rima Hassan, militante franco-palestinienne et dĂ©putĂ©e europĂ©enne nouvellement Ă©lue sur la liste La France insoumise (LFI), est menacĂ©e de dĂ©tention aprĂšs cette opĂ©ration israĂ©lienne qu’il qualifie d’«acte de piraterie».

Djamal Guettala

Dans un message diffusĂ© sur son canal Telegram officiel, MĂ©lenchon dĂ©nonce un «raid nocturne» menĂ© contre le bateau transportant des civils, parmi lesquels des ressortissants europĂ©ens, engagĂ©s dans une mission humanitaire symbolique en direction de Gaza. «Les distributeurs de sandwich israĂ©liens qui ont piratĂ© le bateau hier nuit sont dangereux», Ă©crit-il dans un ton mĂȘlant colĂšre et ironie. Il s’interroge ensuite sur le silence des autoritĂ©s françaises : «Le gouvernement et le PrĂ©sident ne prennent pas la mesure du danger. Ont-ils peur de Netanyahu ?»

Le leader insoumis exige une rĂ©action diplomatique ferme et dĂ©nonce le blocus de Gaza, qu’il assimile Ă  un gĂ©nocide en cours. Il a Ă©galement pris la parole en direct sur YouTube pour exiger la libĂ©ration des passagers de la Flottille et appeler Ă  la mobilisation citoyenne en France et en Europe.

Une opération de solidarité sous tension diplomatique

La Flottille de la LibertĂ©, composĂ©e de militants, d’élus et de bĂ©nĂ©voles issus de plusieurs pays, visait Ă  dĂ©noncer l’embargo imposĂ© par IsraĂ«l Ă  la bande de Gaza. Ce n’est pas la premiĂšre fois qu’une telle expĂ©dition est interceptĂ©e par la marine israĂ©lienne, souvent en haute mer, ce qui nourrit les accusations de violation du droit international maritime.

La prĂ©sence d’une dĂ©putĂ©e europĂ©enne Ă  bord donne Ă  cette affaire une dimension diplomatique particuliĂšre. Selon plusieurs sources militantes, Rima Hassan aurait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e par les forces israĂ©liennes lors de l’intervention.

Du cĂŽtĂ© des autoritĂ©s françaises, c’est un silence pesant qui domine. Ni l’ÉlysĂ©e ni le Quai d’Orsay ne se sont encore exprimĂ©s publiquement, malgrĂ© les appels insistants d’une partie de la gauche Ă  une prise de position claire face Ă  Tel-Aviv.

La mobilisation populaire pour la Palestine en France et dans les autres pays europĂ©ens ne faiblit pas.

Mobilisation citoyenne et silence des autorités

Sur les rĂ©seaux sociaux, la mobilisation s’amplifie. De nombreuses personnalitĂ©s politiques, des collectifs pour la Palestine ainsi que des ONG humanitaires demandent la libĂ©ration immĂ©diate des passagers, et notamment celle de Rima Hassan. Des appels Ă  manifestation ont Ă©tĂ© lancĂ©s dans plusieurs villes françaises, tandis qu’en Europe, des eurodĂ©putĂ©s verts et de gauche exigent une clarification rapide de la situation.

En Tunisie, cette affaire ne manque pas de rĂ©sonance : le soutien Ă  la cause palestinienne y reste trĂšs fort, et la couverture mĂ©diatique du blocus de Gaza suscite une indignation croissante, surtout depuis le dĂ©but de l’offensive israĂ©lienne d’octobre 2023.

Si la dĂ©tention de Rima Hassan venait Ă  ĂȘtre confirmĂ©e, elle pourrait relancer une crise diplomatique larvĂ©e entre IsraĂ«l et plusieurs capitales europĂ©ennes. La question qui demeure : jusqu’à quand l’Europe va-t-elle tolĂ©rer les graves exactions d’IsraĂ«l, un Etat hors-la-loi qui ne cesse de fouler aux pieds les lois internationales ?

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Tunis │ 1000 personnes au dĂ©part du Convoi terrestre pour Gaza

Environ 1 000 Tunisiens, principalement des jeunes, participeront Ă  partir de ce lundi 9 juin 2025 au convoi terrestre baptisĂ© Convoi RĂ©silience ou Al-Soumoud, en partance pour Rafah, la frontiĂšre Ă©gypto-palestinienne, pour tenter de briser le siĂšge imposĂ© par l’occupant israĂ©lien aux Palestiniens de Gaza, qui subissent depuis des mois les bombardements sur leurs villes et un blocus qui les empĂȘche de recevoir l’aide alimentaire et mĂ©dicale internationale.

Nabil Channoufi, porte-parole du convoi, a dĂ©clarĂ© lors d’une confĂ©rence de presse tenue dimanche au siĂšge de l’Union gĂ©nĂ©rale tunisienne du travail (UGTT) que ce nombre Ă©tait respectable, mĂȘme si sept fois plus de personnes avaient exprimĂ© leur souhait de se joindre au convoi. Cependant, des difficultĂ©s logistiques ont empĂȘchĂ© leur participation.

De son cĂŽtĂ©, Ghassen Henchiri, autre porte-parole du convoi, a expliquĂ© que le convoi passera par plusieurs points de rassemblement, notamment Msaken, Sousse, Agareb, Sfax et El-Mdou (Gabes), avant d’atteindre Hassi Amor (MĂ©denine) et enfin la place du Soldat inconnu Ă  Ben Guerdane.

Henchiri a appelĂ© toutes les composantes de la sociĂ©tĂ© tunisienne Ă  rejoindre le convoi aux points de rassemblement mentionnĂ©s afin d’exprimer leur solidaritĂ© et de diversifier les formes de protestation en soutien Ă  la cause palestinienne, ainsi qu’à accompagner le convoi en route vers le territoire libyen.

Les organisateurs ont Ă©galement Ă©tĂ© invitĂ©s Ă  participer Ă  l’accueil des 200 participants algĂ©riens arrivĂ©s Ă  BĂ©ja dimanche soir et qui ont pris le dĂ©part ce matin au centre-ville de Tunis. De plus, des participants libyens devraient se joindre au convoi lors de son passage en territoire du pays voisin.

Des volontaires algériens, tunisiens et libyens

Ce convoi terrestre, rĂ©unissant des volontaires algĂ©riens, tunisiens et libyens, n’est pas la seule initiative.

Selon Wael Naouar, autre porte-parole du convoi, des sympathisants de la cause palestinienne venus de 32 autres pays devraient arriver par avion Ă  l’aĂ©roport international du Caire.

Par ailleurs, la douzaine de militants de la Flottille de la libertĂ© qui devaient rejoindre Gaza par la mer ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s aujourd’hui Ă  l’aube par l’armĂ©e israĂ©lienne alors que leur bateau, appelĂ© Madeleine, Ă©tait encore sur les eaux territoriales internationales.

Naouar a prĂ©cisĂ© qu’il ne s’agit pas d’un convoi d’aide, mais plutĂŽt d’une initiative visant Ă  briser le siĂšge de Gaza, ouvrant la voie Ă  l’entrĂ©e de tonnes d’aide stockĂ©es Ă  Rafah et Al-Arish, Ă  la frontiĂšre Ă©gypto-palestinienne.

Ce convoi vise Ă©galement Ă  permettre l’acheminement de mĂ©decins et de journalistes, ainsi que l’évacuation des blessĂ©s pour qu’ils puissent ĂȘtre soignĂ©s.

Le convoi comprend des équipes spécialisées chargées des tùches humanitaires, logistiques et médiatiques dans le cadre de la participation tunisienne à la levée du siÚge de Gaza.

Les organisateurs assureront une couverture en direct de toutes les Ă©tapes du voyage, de la Tunisie au point de passage de Rafah, sur les rĂ©seaux sociaux de la Coordination d’action conjointe pour la Palestine.

Suite Ă  la confĂ©rence de presse, une formation aux premiers secours a Ă©tĂ© dispensĂ©e Ă  certains participants du convoi, d’autant plus que le convoi comprend plusieurs jeunes mĂ©decins et membres du Croissant-Rouge tunisien.

La pire catastrophe humanitaire des temps modernes

Le ComitĂ© de coordination a appelĂ© Ă  faciliter le passage du convoi Ă  travers les territoires arabes et Ă  fournir une couverture politique et logistique au succĂšs de l’initiative, mettant en garde contre le «silence officiel arabe et international» concernant les Ă©vĂ©nements Ă  Gaza, le qualifiant de «honte morale et humanitaire».

Il convient de noter que le lancement du convoi intervient Ă  un moment oĂč les rapports de l’Onu indiquent que les habitants de Gaza sont confrontĂ©s Ă  la pire catastrophe humanitaire des temps modernes.

Selon le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha), 100% de la population de la bande de Gaza souffre d’insĂ©curitĂ© alimentaire, tandis que plus de la moitiĂ© de la population de la bande ent documentĂ© l’effondrement complet du systĂšme de santĂ©, avec plus de 70% des hĂŽpitaux de Gaza hors service en raison des bombardements et des pĂ©nuries de carburant.

Avec agences

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Tunis accueille la 1Úre édition des Africa Business Partnership Days

Douze Etats de l’Afrique subsaharienne ont confirmĂ© leur prĂ©sence Ă  la 1Ăšre Ă©dition des Africa Business Partnership Days (ABPD), qui se tiendront du 23 au 25 juin 2025 Ă  Tunis et visent Ă  dĂ©velopper les partenariats entre la Tunisie et les pays d’Afrique subsaharienne, a indiquĂ© le Pdg du Centre de promotion des exportations (Cepex), Mourad Ben Hassine, ajoutant, dans un entretien avec l’agence Tap, que 10 des États africains participants seront reprĂ©sentĂ©s par des entreprises, et les 2 autres par des structures chargĂ©es de l’appui aux exportations ou des chambres du commerce et d’industrie. Lien de la vidĂ©o.

Ces pays sont l’Ouganda, le Congo Brazzaville, le Ghana, le Gabon, la GuinĂ©e, le Burkina Faso, le Kenya, le Congo dĂ©mocratique, la Mauritanie, le SĂ©nĂ©gal, le BĂ©nin et la CĂŽte d’ivoire.

«Jusqu’à prĂ©sent, 33 entreprises africaines venant de ces pays ont confirmĂ© leur prĂ©sence Ă  cette manifestation, alors que l’objectif visĂ© Ă©tait la participation de 30 entreprises», a indiquĂ© Ben Hassine, ajoutant que «plus d’une cinquantaine d’entreprises tunisiennes devront prendre part Ă  cet Ă©vĂ©nement», sachant que le Cepex en a ciblĂ© une centaine.

Ces entreprises qui opĂšrent dans les secteurs de l’agroalimentaire, du BTP, de la santĂ©, des Tic, des startups et des services, devront avoir des rencontres professionnelles de rĂ©seautage, Ă  travers une plateforme numĂ©rique mise en place Ă  cet effet.

Ainsi, prĂšs de 1000 rencontres professionnelles devront avoir lieu, durant les deux premiers jours de cette manifestation qui s’étalera sur trois (23,24 et 25 juin), aprĂšs l’ouverture officielle qui aura lieu sous la prĂ©sidence du ministre du Commerce et du DĂ©veloppement des exportations.

Des ateliers techniques sont Ă©galement prĂ©vus, et dont les thĂšmes seront fixĂ©s selon les demandes des structures d’appui aux entreprises exportatrices et des chambres du commerce et d’industrie des pays participants.

«Nous visons Ă©galement la signature d’accords bilatĂ©raux ou des mĂ©morandums d’entente, en matiĂšre de coopĂ©ration et d’échange d’informations avec des structures chargĂ©es de l’investissement et de dĂ©veloppement des exportations, ainsi qu’avec des structures homologues du Cepex, au BĂ©nin, en CĂŽte d’Ivoire, et au Burkina-Faso.»

A cet Ă©gard, Ben Hassine a indiquĂ© que le Cepex Ć“uvre Ă  la mise en place d’un projet de plateformes numĂ©riques d’échange d’informations, permettant l’accĂšs aux informations relatives aux produits destinĂ©s Ă  l’exportation.

Ces plateformes sont Ă  mĂȘme de faciliter les opĂ©rations d’échange des produits qui seront effectuĂ©es instantanĂ©ment. L’objectif, a-t-il dit, est de rĂ©pondre aux appels d’offres manifestĂ©s par les pays africains, par le biais de ces plateformes.

Ben Hassine a Ă©galement mis l’accent sur la possibilitĂ© de nouer des partenariats d’investissement, en matiĂšre d’industries de transformation entre la Tunisie et les pays africains.

«Nous avons pensĂ© Ă  ce projet, car nous avons remarquĂ© qu’il y a des entreprises tunisiennes opĂ©rant dans certains secteurs importent des produits provenant d’autres continents, alors que ces produits sont prĂ©sents sur le marchĂ© africain. En outre, l’importation dans le cadre de la convention de la Zone de libre-Ă©change continentale africaine (Zlecaf), permet de rĂ©duire le coĂ»t pour l’entreprise tunisienne», a fait remarquer Ben Hassine.

Cette manifestation a pour spĂ©cificitĂ© de cibler des pays africains, ou le Cepex n’a pas de reprĂ©sentations commerciales, Ă  l’instar de l’Ouganda, du Congo Brazzaville, du Gabon et du Burkina-Faso.

Les ABPD 2025 sont organisĂ©s Ă  l’initiative du Cepex, sous la prĂ©sidence du ministĂšre du Commerce et du DĂ©veloppement des exportations.et en en collaboration avec le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres, de la Migration et des Tunisiens Ă  l’étranger. Ils sont organisĂ©s avec l’appui du programme Arab Africa Trade Bridges (AATB), financĂ© par la SociĂ©tĂ© islamique internationale de financement du commerce (ITFC), et le programme Qawafel, financĂ© par l’Agence française de dĂ©veloppement (AFD).

Les ABPD 2025 ciblent le partenariat Tunisie-Afrique et la coopĂ©ration en matiĂšre d’investissement, plus que l’exportation, d’autant plus que le continent africain est en plein essor.

La croissance Ă©conomique africaine devrait passer de 3,3% en 2024 Ă  3,9% en 2025, pour atteindre 4% l’an prochain, malgrĂ© la montĂ©e des incertitudes gĂ©opolitiques et des tensions commerciales, selon le rapport phare «Perspectives Ă©conomiques en Afrique 2025» (PEA 2025) rĂ©alisĂ© par le groupe de la Banque africaine de dĂ©veloppement (BAD).

Lien de la vidéo.

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Freedom Flotilla │ IsraĂ«l arrĂȘte Rima Hassan, Greta Thunberg et dix autres activistes pacifistes

Dans la nuit du 8 au 9 juin 2025, le navire humanitaire Freedom Flotilla, en route vers Gaza, a Ă©tĂ© interceptĂ© par les forces israĂ©liennes alors qu’il naviguait en dehors des eaux territoriales de l’État hĂ©breu. À bord, douze humanitaires et activistes pacifistes, dont l’eurodĂ©putĂ©e française Rima Hassan et la militante climatique suĂ©doise Greta Thunberg, ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s.

Djamal Guettala, Ă  Marseille.

L’information, rendue publique par La France insoumise dans un communiquĂ© diffusĂ© ce lundi 9 juin 2025, a aussitĂŽt suscitĂ© l’indignation de nombreuses organisations de dĂ©fense des droits humains, d’élus europĂ©ens et d’intellectuels engagĂ©s dans la solidaritĂ© internationale.

«Cette interception constitue une violation flagrante du droit international, notamment du droit maritime et du droit humanitaire», dĂ©clare le mouvement politique français, qui appelle Ă  une mobilisation internationale contre ce qu’il qualifie d’acte illĂ©gal.

La Freedom Flotilla transportait de l’aide humanitaire Ă  destination de la population civile de Gaza, soumise Ă  un blocus total depuis le 2 mars dernier. La cargaison comprenait notamment des produits mĂ©dicaux, de la nourriture et des Ă©quipements de premiĂšre nĂ©cessitĂ©.

Une opération condamnée comme illégale

L’arrestation des membres de l’équipage – tous engagĂ©s dans une mission strictement civile et non-violente – a Ă©tĂ© unanimement dĂ©noncĂ©e comme contraire au droit international. Le fait que l’interception se soit produite en haute mer aggrave encore la gravitĂ© de l’acte aux yeux des juristes et observateurs.

Parmi les douze personnes arrĂȘtĂ©es figurent deux figures emblĂ©matiques des luttes contemporaines : Rima Hassan, juriste franco-palestinienne, rĂ©cemment Ă©lue au Parlement europĂ©en, et Greta Thunberg, militante suĂ©doise, devenue un symbole mondial du combat pour la justice climatique.

La France insoumise appelle l’Union europĂ©enne, l’Onu et l’ensemble de la communautĂ© internationale Ă  condamner fermement cette arrestation; exiger la libĂ©ration immĂ©diate des personnes dĂ©tenues; et faire pression sur IsraĂ«l pour garantir l’acheminement sans entrave de l’aide humanitaire vers Gaza.

«La solidaritĂ© n’est pas un crime. LibĂ©rez l’équipage de la Freedom Flotilla !», conclut le communiquĂ©.

Mobilisations prévues en France et ailleurs

Une veillĂ©e de soutien est organisĂ©e ce soir, lundi 9 juin, Place de la RĂ©publique Ă  Paris, avec d’autres mobilisations annoncĂ©es dans plusieurs villes françaises. Le mot d’ordre est clair : briser le blocus, libĂ©rer les humanitaires et mettre fin aux violations rĂ©pĂ©tĂ©es du droit international Ă  Gaza.

Face Ă  une situation humanitaire catastrophique dans l’enclave palestinienne, cette nouvelle entrave Ă  l’aide humanitaire pourrait bien provoquer un sursaut diplomatique, notamment si l’Union europĂ©enne rĂ©agit Ă  l’arrestation d’une de ses Ă©lues.

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Etats-Unis │ Dans les coulisses du divorce houleux entre Trump et Musk

Ils ne voulaient pas changer seulement l’AmĂ©rique mais le monde. Donald Trump et Elon Musk Ă©taient comme on le dit chez nous «rassin fi chĂ©chia» (deux tĂȘtes dans un mĂȘme chapeau) tellement ils Ă©taient proches mais ce tandem n’a finalement durĂ© que quelques mois av ant de voler en Ă©clats. Et quels Ă©clats ! Ce ne sont pas seulement des diffĂ©rends politiques qui ont causĂ© la rupture mais aussi le comportement agressif du milliardaire avec l’entourage de Trump dĂ» Ă  sa toxicomanie qui a fini par inquiĂ©ter le prĂ©sident amĂ©ricain. 

Imed Bahri

Le Washington Post a rĂ©vĂ©lĂ© dans une enquĂȘte qui s’apparente Ă  une immersion dans la Maison-Blanche que le prĂ©sident Trump Ă©tait abattu aprĂšs sa rupture avec le milliardaire Musk. Suite aux attaques publiques de ce dernier et Ă  ses appels apparents Ă  sa destitution, Trump a passĂ© une sĂ©rie d’appels tĂ©lĂ©phoniques Ă  ses confidents et ses connaissances. 

Cherchant Ă  comprendre le comportement de Musk, Trump a dĂ©clarĂ© que son ancien alliĂ© Ă©tait un «grand toxicomane», selon une personne interrogĂ©e parmi d’autres par le WP et qui a requis l’anonymat.

Musk a admis avoir utilisĂ© de la kĂ©tamine, un puissant anesthĂ©sique qui lui aurait Ă©tĂ© prescrit pour traiter la dĂ©pression. Le New York Times avait prĂ©cĂ©demment rapportĂ© que Musk avait consommĂ© tellement de kĂ©tamine pendant la campagne Trump qu’il avait confiĂ© que cela affectait sa vessie et qu’il voyageait avec un flacon de comprimĂ©s contenant de l’Adderall.

Ne pas jeter de l’huile sur le feu

Des responsables de la Maison-Blanche ont dĂ©clarĂ© que les inquiĂ©tudes de Trump concernant la consommation de drogue par Musk, dĂ©coulant en partie d’informations relayĂ©es par les mĂ©dias, avaient contribuĂ© Ă  la rupture entre les deux hommes. Cependant, le prĂ©sident, qui n’a jamais hĂ©sitĂ© Ă  publier des messages cinglants et personnels sur les rĂ©seaux sociaux contre ceux qui l’ont insultĂ©, s’est montrĂ© plus indulgent envers Musk. 

Selon deux sources proches du dossier, aprĂšs sa confrontation avec de dernier jeudi, Trump a exhortĂ© son entourage Ă  ne pas jeter de l’huile sur le feu. Il a Ă©galement demandĂ© Ă  son vice-prĂ©sident J.-D. Vance d’ĂȘtre prudent lorsqu’il s’exprime publiquement au sujet de son ancien alliĂ©.

Si le conflit a Ă©clatĂ© au grand jour jeudi, des fissures dans l’alliance entre les deux hommes les plus puissants du monde Ă©taient apparues trĂšs tĂŽt. L’approche de Musk qui prĂŽnait d’«agir vite et enfreindre les rĂšgles» Ă  la tĂȘte de l’unitĂ© d’efficacitĂ© de l’administration amĂ©ricaine a compliquĂ© les ambitions de la Maison-Blanche de remodeler la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine.

Par cette approche contestĂ©e, Musk s’est aliĂ©nĂ© plusieurs hauts responsables de la Maison-Blanche dont la trĂšs influente cheffe de cabinet Suzi Wiles et il s’est heurtĂ© Ă  des membres du Cabinet allant mĂȘme jusqu’à une confrontation physique avec l’un d’eux.

Le journal amĂ©ricain prĂ©cise que son enquĂȘte sur l’effondrement de l’alliance Trump-Musk s’appuie sur une sĂ©rie d’entretiens avec 17 personnes au courant des Ă©vĂ©nements dont plusieurs ont requis l’anonymat.

Divergences sur la question des droits de douane

Face Ă  la montĂ©e des tensions, les responsables de la Maison Blanche ont soulignĂ© que Trump restait concentrĂ© sur son programme lĂ©gislatif et ses baisses d’impĂŽts. La porte-parole de la Maison Blanche Carolyn Leavitt l’a confirmĂ© dans un communiquĂ© affirmant que le prĂ©sident et son administration allaient continuer Ă  Ɠuvrer afin de mener Ă  bien cette mission. 

Cependant, les reprĂ©sailles contre Musk se dĂ©roulent Ă  huis clos et font l’objet de discussions entre les responsables de l’administration. Trump, via sa plateforme Truth Social, a appelĂ© Ă  un audit des contrats gouvernementaux de Musk ce qui pourrait mettre en pĂ©ril son empire commercial. De leur cĂŽtĂ©, les RĂ©publicains s’inquiĂštent de la maniĂšre dont l’homme le plus riche du monde utilisera son immense fortune pour se venger, d’autant plus qu’il a Ă©voquĂ© l’idĂ©e de crĂ©er un troisiĂšme parti politique.

«Je me sens comme un enfant au milieu d’un divorce difficile oĂč l’on se dit simplement: J’aimerais vraiment que papa et maman arrĂȘtent de crier», a dĂ©clarĂ© le sĂ©nateur rĂ©publicain du Texas Ted Cruz dans son podcast vendredi.

Musk est arrivĂ© Ă  Washington en janvier, alliĂ© le plus fidĂšle de Trump, passant ses nuits dans la chambre Lincoln alors qu’il Ă©tait conseiller principal Ă  la Maison Blanche.

Mais il n’y a pas eu de vĂ©ritable lune de miel. Les tactiques agressives de Musk, son manque de perspicacitĂ© politique et ses divergences idĂ©ologiques avec le mouvement Maga ont Ă©rodĂ© ses relations avec les hauts fonctionnaires de l’administration et, finalement, avec le prĂ©sident. Les premiers signes de troubles sont apparus en fĂ©vrier, lorsqu’un courriel a Ă©tĂ© envoyĂ© Ă  toutes les agences gouvernementales, adressĂ© aux cadres fĂ©dĂ©raux, leur demandant de prĂ©ciser leurs cinq rĂ©alisations de la semaine prĂ©cĂ©dente. Il semble que Musk ait mal compris le fonctionnement du gouvernement fĂ©dĂ©ral et du pouvoir exĂ©cutif ou qu’il ait manquĂ© de perspicacitĂ©. Les hauts fonctionnaires d’importantes agences gouvernementales n’ont pas Ă©tĂ© prĂ©venus Ă  l’avance et le courriel a Ă©tĂ© envoyĂ© Ă  des juges qui ne faisaient pas partie du pouvoir exĂ©cutif.

MalgrĂ© les tensions, Trump et son chef de cabinet adjoint, Stephen Miller, ont soutenu Musk sauf que Wiles Ă©tait de plus en plus irritĂ© par les affrontements entre l’entourage de Musk et les autres dirigeants de l’administration. Alors que Musk et son Ă©quipe du DĂ©partement de l’EfficacitĂ© s’efforçaient de rĂ©duire les subventions fĂ©dĂ©rales, de licencier des fonctionnaires fĂ©dĂ©raux et de fermer l’USAID, l’Agence amĂ©ricaine pour le dĂ©veloppement international, il est devenu la cible principale des opposants Ă  Trump. Des pancartes portant l’inscription «Personne n’a votĂ© pour Elon Musk» ont commencĂ© Ă  apparaĂźtre dans les manifestations Ă  travers le pays.

Un responsable informĂ© a dĂ©clarĂ© qu’il existait un sentiment gĂ©nĂ©ralisĂ© Ă  la Maison Blanche et au CongrĂšs que l’image de marque de Musk posait problĂšme.

Dans le mĂȘme temps, Musk, comme d’autres chefs d’entreprise, Ă©tait déçu par la politique de Trump notamment concernant les droits de douane. En avril, lorsque le prĂ©sident a imposĂ© des droits de douane visant Ă  remodeler l’économie mondiale, Musk a exprimĂ© son mĂ©contentement sur Twitter qualifiant Peter Navarro, conseiller commercial et alliĂ© de longue date de Trump, d’idiot. En privĂ©, Musk a personnellement suppliĂ© Trump d’annuler ces droits de douane. Trump a refusĂ© d’obtempĂ©rer et n’a fait marche arriĂšre que quelques jours plus tard aprĂšs une forte chute des marchĂ©s obligataires.

Peu aprĂšs, les tensions entre Musk et l’équipe commerciale de Trump ont dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© en un Ă©change houleux lors d’une altercation avec le secrĂ©taire au TrĂ©sor Scott Bessent, selon Steve Bannon, influent journaliste de droite et conseiller politique de longue date de Trump.

Tensions dans les couloirs de la Maison blanche

En avril, lorsque Musk et Bessent se sont rendus dans le Bureau ovale pour prĂ©senter leurs prĂ©fĂ©rences pour le poste de commissaire par intĂ©rim de l’Internal Revenue Service (IRS) – l’agence gouvernementale qui collecte l’impĂŽt sur le revenu et des taxes diverses –, Trump a dĂ©cidĂ© de soutenir le choix de Bessent, comme l’a rapportĂ© le New York Times. En quittant le Bureau ovale, Bessent et Musk ont Ă©changĂ© des insultes. Bessent a ensuite Ă©voquĂ© les affirmations de Musk selon lesquelles il dĂ©couvrirait plus de 1000 milliards de dollars de dĂ©penses publiques inutiles et frauduleuses, ce que Musk n’a pas fait.

«Scott [Bessent] a dit: Vous ĂȘtes un escroc. Vous ĂȘtes un vĂ©ritable escroc», a rapportĂ© Bannon. Musk a alors donnĂ© un coup d’épaule dans la poitrine de Bessent comme un joueur de rugby et ce dernier a rĂ©pondu par un coup de poing. Plusieurs personnes sont intervenues pour mettre fin Ă  la bagarre Ă  l’arrivĂ©e des deux hommes au bureau du conseiller Ă  la sĂ©curitĂ© nationale, et Musk a Ă©tĂ© escortĂ© hors de l’aile ouest. Lorsque Trump a appris l’incident, il a dĂ©clarĂ©: «C’en est trop!».

Fin avril, Musk a annoncĂ© son retrait de Washington pour se concentrer davantage sur ses activitĂ©s notamment sur son entreprise Tesla qui connaissait des difficultĂ©s financiĂšres. Il a confirmĂ© qu’il continuerait Ă  passer une partie de son temps Ă  Washington et ses alliĂ©s de la Silicon Valley ont affirmĂ© qu’il continuerait de superviser le dĂ©partement de l’EfficacitĂ© gouvernementale Ă  distance.

Cependant, pendant son absence, ses adversaires au sein de l’administration ont eu l’occasion de se venger de lui. Jared Isaacman, que Trump avait nommĂ© administrateur de la Nasa Ă  la demande de Musk allait faire les frais du dĂ©part de son protecteur. L’ambition de Musk est de coloniser Mars et avoir un alliĂ© Ă  la tĂȘte de la Nasa Ă©tait un de ses objectifs clĂ©s. Cependant, Isaacman a fait de nombreuses contributions politiques aux candidats dĂ©mocrates ce qui ne passe pas dans une administration qui privilĂ©gie les loyalistes.

Il y a un peu plus d’une semaine, lors du dernier jour du milliardaire de la tech en tant qu’employĂ© spĂ©cial du gouvernement, Sergio Gore, le directeur du personnel prĂ©sidentiel, a remis Ă  Trump des brochures montrant les dons d’Isaacman. Trump a informĂ© Musk que la nomination d’Isaacman Ă©tait retirĂ©e en raison de doutes sur sa loyautĂ©.

Le rĂŽle de Gore n’était pas une coĂŻncidence. Assistant de longue date de Trump, il s’était heurtĂ© Ă  Musk tout au long de la transition notamment sur des recommandations de nomination. Les tensions entre eux se sont intensifiĂ©es en mars aprĂšs que Musk ait soupçonnĂ© que Gore avait divulguĂ© au New York Times des informations sur une rĂ©union au cours de laquelle il s’était heurtĂ© Ă  plusieurs membres du cabinet.

«Sergio est un membre clĂ© de l’équipe et a aidĂ© le prĂ©sident Trump Ă  bĂątir une administration sans prĂ©cĂ©dent. En tant que conseiller chevronnĂ©, il est le mieux placĂ© pour garantir que le gouvernement soit composĂ© de personnes en phase avec la mission de rendre sa grandeur Ă  l’AmĂ©rique et qui Ɠuvrent Ă  la mise en Ɠuvre du programme du prĂ©sident», a dĂ©clarĂ© Stephen Cheung, directeur de la communication de la Maison-Blanche et fidĂšle parmi les fidĂšles de Trump. 

MalgrĂ© l’escalade des tensions, le prĂ©sident et le milliardaire ont affichĂ© un front uni le jour des adieux officiels de Musk Ă  la Maison-Blanche.

Cette retenue apparente a pris fin lorsque Trump a fait part aux journalistes de sa dĂ©ception de Musk et a soulevĂ© des questions sur l’avenir de leur relation. AprĂšs que la crise ait Ă©clatĂ©, les responsables de la Maison-Blanche ont senti qu’il y avait un espoir de rĂ©conciliation mais Trump a dĂ©clarĂ© aux chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision qu’il n’était pas intĂ©ressĂ© par un dialogue avec Musk et qu’il vendrait la Tesla que le propriĂ©taire de l’entreprise lui avait offerte.

Pendant ce temps, Musk a continuĂ© d’exacerber les tensions en accusant Trump, sans fournir de preuves, d’ĂȘtre impliquĂ© dans l’affaire Jeffrey Epstein, le dĂ©linquant sexuel qui s’est suicidĂ© dans sa cellule de prison en 2019. MĂȘme si une rĂ©conciliation a lieu, les responsables de l’administration Trump pensent que les choses ne seront plus jamais comme avant. La fin d’un tandem. 

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Souheil Nachi et le territoire du trouble de l’inconscient

Aujourd’hui, lundi 9 juin 2025, Ă  la galerie Aire Libre Ă  El Teatro, a lieu le dĂ©crochage de l’exposition ‘‘Narration Immersive’’. Un moment de passage, de fin apparente, mais aussi de gestation car de ce silence naĂźtra une exposition «100 ans d’amertume et un poisson d’espoir», Ă  dĂ©couvrir du 11 au 21 juin.

Manel Albouchi *

Parmi les traces laissĂ©es, une Ɠuvre impose – non par son Ă©clat mais par sa discrĂ©tion apparente qui peine Ă  cacher sa densitĂ© intĂ©rieure – un arrĂȘt, un retour vers ce qui, en nous, rĂ©siste au langage. 

Psychanalyse d’une Ɠuvre silencieuse  

Au fond de l’exposition, une Ɠuvre a attirĂ© mon Ɠil non par son Ă©clat, mais par sa gravitĂ©. Elle porte le numĂ©ro 1. Sans chercher Ă  me sĂ©duire, elle m’a captĂ©, absorbĂ©, convoquĂ© en moi une rĂ©sonance silencieuse. Une Ɠuvre qui semble dĂ©sordonnĂ©e, comme une cacophonie visuelle, comme un rĂȘve saisi Ă  la hĂąte
 comme un acte psychanalytique. 

Le support – du papier kraft – Ă©voque la peau archaĂŻque, brute, le corps sans dĂ©fenses, avant le Moi structurĂ©. C’est l’inconscient lui-mĂȘme, matiĂšre primaire oĂč tout est possible : rĂ©surgences, rĂ©gressions, mĂ©tamorphoses. Une peau imbibĂ©e de pigments, comme l’inconscient qui absorbe les impressions de l’enfance. 

Le rouge flamboyant telle une tempĂȘte Ă©motionnelle, tel un magma affectif. Le bleu l’absorbe sans l’éteindre. Le papier semble canaliser ce qui autrement dĂ©borderait
 les pulsions : Éros et Thanatos, vie et dissolution. 

L’Ɠuvre est transformation. Une mise en forme du chaos, du conflit psychique latent : entre dĂ©sir d’apparaĂźtre et besoin de disparaĂźtre, entre affirmation et retrait, entre lien et isolement. 

Les figures humaines – des identitĂ©s en chantier, des silhouettes fragmentĂ©es en une multiplicitĂ© d’états internes – se touchent sans vraiment se rejoindre. Les contours sont flous comme une subjectivitĂ© troublĂ©e. Le regard est absent ou fuyant mais crie l’anxiĂ©tĂ© existentielle. Un visage, en damier bleu, semble porter la mĂ©moire des pĂšres. Un autre pris dans une spirale d’incertitude cherche Ă  fuir. Entre eux, un enfant conditionnĂ© Ă  ne voir que des formes gĂ©omĂ©triques, des schĂ©mas, des formules physiques. 

V = v₁ / (x – x₁(t)) : une Ă©quation du mouvement, comme si la distance entre les ĂȘtres n’était que variable d’un temps non rĂ©solu, comme cette phrase qu’un ami me rĂ©pĂ©tait sans cesse  : «J’ai pour guĂ©rir du jugement des autres toute la distance qui me sĂ©pare de moi»

Et au centre, un petit robot : figure enfantine ou dieu mĂ©canique ? C’est ce qu’on a créé pour se rassurer : un ĂȘtre sans affect, sans chaos, programmable
 l’Intelligence Artificielle. Mais mĂȘme le robot est pris dans la danse. 

Cette Ɠuvre est un mandala dĂ©structurĂ©, un essai d’unification du soi. Elle propose un ex-voto de l’inachevĂ©. On y devine la prĂ©sence de l’ombre : ces parts refoulĂ©es, blessĂ©es, exilĂ©es mais qui, ici, trouvent une voie d’expression.  

Toute psychanalyse est aussi une transformation. Et ici, sous les couches de peinture, une naissance a lieu : celle d’un sujet qui ose exister Ă  travers la trace, dans l’intime du langage symbolique. D’un artiste qui a quittĂ© le graphisme maĂźtrisĂ© pour entrer dans le territoire du trouble. Enfin, on ose montrer ce qui dĂ©borde. 

Une étoile intérieure

Ce n’est pas encore une Ɠuvre qui veut plaire. C’est une Ɠuvre qui parle. Et ce qu’elle dit, Ă  qui sait entendre, c’est qu’un monde intĂ©rieur vient de trouver sa voie. 

Ce n’est pas une Ɠuvre finie, ni mĂȘme une Ɠuvre sĂ»re d’elle, mais c’est une Ɠuvre nĂ©cessaire. Elle n’est pas lĂ  pour dire «Je suis {artiste}», mais pour poser une question intĂ©rieure : «Qui suis-je, quand je n’ai plus rien Ă  cacher ?» 

En bas Ă  droite, une signature à la craie blanche : Souheil Nachi **. Comme une empreinte discrĂšte, presque timide. Mais dans l’ensemble, quelque chose Ă©clate : la naissance d’un langage. Une Ă©toile qui vacille dans l’épaisseur du cosmos humain. Non pas une Ă©toile qui brille au firmament du marchĂ©, mais une Ă©toile intĂ©rieure, lucide, qui connaĂźt l’ombre et l’exil. 

* Psychothérapeute, psychanalyste.

** DiplĂŽmĂ© en design graphique de l’Itaaut en 1991, Souheil Nachi fonde l’agence Snash Design, avec laquelle il collabore avec de grandes marques en Tunisie, en AlgĂ©rie, en Libye et en France. RĂ©compensĂ© par plusieurs prix nationaux et internationaux, dont le prestigieux Pentawards, il dĂ©veloppe en parallĂšle une Ɠuvre artistique personnelle.

Il a participĂ© Ă  plusieurs expositions collectives, notamment Supercalifragilisticexpialidocious (Galerie Alain Nadaud, 2018), LumiĂšres Fleuries et Seconde Vie (Galerie Elbirou, 2019), La MĂ©moire : un continent au MusĂ©e Safia Farhat, ainsi que la Biennale de l’art en 2024. Cette mĂȘme annĂ©e marque Ă©galement sa premiĂšre exposition personnelle, TlĂšbys, Ă  l’espace Archivart.

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«L’OdyssĂ©e de la posidonie» Ă  Monastir

Connue pour sa proximitĂ© avec les Îles Kuriat, vĂ©ritables refuges marins d’une richesse exceptionnelle, entre champs de posidonies, bancs de poissons et paysages sous-marins Ă  couper le souffle, Monastir, ville cĂŽtiĂšre du Sahel tunisien, dotĂ©e d’un Ă©cosystĂšme marin unique, accueillera, du 18 au 22 juin 2025, le Festival international de photographie et de vidĂ©ographie sous-marine, «L’OdyssĂ©e de la posidonie».

OrganisĂ© par la ConfĂ©dĂ©ration mondiale des activitĂ©s subaquatiques Cmas-Afrique, en partenariat notamment avec la FĂ©dĂ©ration des activitĂ©s subaquatiques et de sauvetage de Tunisie (Fasst), la FĂ©dĂ©ration arabe de plongĂ©e et de sauvetage et l’association Notre Grand Bleu, le festival se positionne comme un rendez-vous international singulier, alliant compĂ©tition artistique, engagement environnemental et sensibilisation Ă  la prĂ©servation des herbiers de posidonie, une plante Ă  fleurs sous-marine typique de la MĂ©diterranĂ©e.

Sensibilisation Ă  la conservation de l’écosystĂšme marin

Cet Ă©vĂ©nement vise Ă  valoriser la richesse des fonds marins mĂ©diterranĂ©ens, particuliĂšrement Ă  Monastir et dans l’aire marine et cĂŽtiĂšre protĂ©gĂ©e de Kuriat, Ă  travers la photographie et la vidĂ©o sous-marines en utilisant l’image comme outil de sensibilisation Ă  l’importance des Ă©cosystĂšmes marins et en mobilisant plongeurs, photographes, vidĂ©astes, artistes et citoyens autour de la conservation marine, dans un moment de rencontre entre professionnels, passionnĂ©s, scientifiques et associations.

EncadrĂ© par des experts reconnus et soutenu par des partenaires engagĂ©s, l’évĂ©nement offre aux participants l’opportunitĂ© de rĂ©vĂ©ler leur talent, de partager leur passion et de s’immerger dans l’univers fascinant de la posidonie.
En accueillant des plongeurs talentueux venant de différents pays, ce rendez-vous offre une occasion unique aux photographes chevronnés comme pour les vidéastes passionnés, de capter, à travers leurs regards, les secrets et mystÚres du monde sous-marin.

Unecompétition, un jury et des prix

La compĂ©tition s’articule autour de trois catĂ©gories: photographie, vidĂ©ographie et crĂ©ativitĂ©. Les meilleures Ɠuvres, sĂ©lectionnĂ©es selon des critĂšres artistiques et techniques, seront annoncĂ©es et rĂ©compensĂ©es le 22 juin lors de la cĂ©rĂ©monie de clĂŽture. Les trois premiers laurĂ©ats de chaque catĂ©gorie recevront des mĂ©dailles et des certificats Ă  l’issue de la dĂ©libĂ©ration du jury, composĂ© de deux experts : Adnan Drnda et Yacine Fates. Adnan Drnda, photographe et vidĂ©aste sous-marin de renommĂ©e, est fondateur du Scuba Sarajevo Diving Club et instructeur Cmas. Plusieurs fois champion national en Bosnie-HerzĂ©govine, il a reprĂ©sentĂ© son pays dans de nombreuses compĂ©titions internationales, notamment lors du Championnat europĂ©en Cmas.

Yacine Fates, photographe sous-marin passionnĂ© et instructeur Cmas, prĂ©sident du club de plongĂ©e Manta Ray, s’est distinguĂ© par son engagement pour la biodiversitĂ© marine et le respect de l’environnement. Il a notamment remportĂ© le premier prix du concours de photographie sur la biodiversitĂ© en AlgĂ©rie en 2021.
Au-delĂ  de la compĂ©tition, «L’OdyssĂ©e de la Posidonie» est avant tout une cĂ©lĂ©bration de la passion pour la photographie sous-marine et de la prĂ©servation des merveilles marines. NĂ© du dĂ©sir de rassembler amateurs, professionnels et amoureux de la mer, cet Ă©vĂ©nement met en lumiĂšre l’art de capturer les trĂ©sors invisibles des profondeurs, tout en sensibilisant Ă  la fragilitĂ© des Ă©cosystĂšmes marins, dont la posidonie.

PrĂ©sente sur Terre depuis des millions d’annĂ©es, la posidonie, appelĂ©e «dhrii» en dialecte tunisien, compte parmi les plantes les plus anciennes du monde. FragilisĂ©e par l’activitĂ© humaine, elle reste un trĂ©sor marin essentiel, dont la prĂ©servation relĂšve d’une responsabilitĂ© collective et partagĂ©e.

D’aprùs Tap.

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Arthur H fait rĂ©sonner la voix d’Abdelwahab Meddeb

Dix ans aprĂšs la disparition d’Abdelwahab Meddeb, sa parole continue d’éclairer notre monde. Le samedi 14 juin 2025 Ă  20h, Ă  la Maison de la PoĂ©sie (Passage MoliĂšre, 157 rue Saint-Martin, 75003 Paris), le chanteur, poĂšte et performeur Arthur H prĂȘtera sa voix aux ‘‘Carnets de voyage’’ de l’écrivain franco-tunisien, dans une lecture musicale portĂ©e par une crĂ©ation sonore originale d’Alejandro VanZandt-Escobar, et mise en espace par Hind Meddeb, fille de l’auteur.

Djamal Guettala

Abdelwahab Meddeb (1946-2014), poĂšte, romancier, essayiste, traducteur et producteur de radio, a laissĂ© une Ɠuvre majeure qui explore les tensions et les fĂ©condations croisĂ©es entre Orient et Occident. Fils de lettrĂ©, nĂ© Ă  Tunis, il incarne cette tradition intellectuelle arabe ouverte Ă  l’universel. Sa voix singuliĂšre, libre, lyrique et critique, n’a cessĂ© de plaider pour un islam Ă©clairĂ©, une pensĂ©e en mouvement, une traversĂ©e poĂ©tique du monde.

De Marrakech Ă  Kyoto

Les ‘‘Carnets de voyage’’, dont seront lus de larges extraits inĂ©dits, ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s aprĂšs la mort de Meddeb. Ils ont Ă©tĂ© compilĂ©s et Ă©ditĂ©s par sa fille, Hind Meddeb, et sa compagne, Amina Meddeb. L’ouvrage, intitulĂ© ‘‘Vers l’Orient – Carnets de voyage de Tanger Ă  Kyoto’’, paraĂźtra au printemps 2025 aux Ă©ditions Stock. Il retrace un pĂ©riple de Marrakech Ă  Kyoto, en passant par Cordoue, Alexandrie, JĂ©rusalem, Le Caire ou encore Tokyo. Ce texte offre une vision Ă©rudite, cosmopolite et profondĂ©ment mĂ©ditative de l’Orient, telle que rĂȘvĂ©e et vĂ©cue par un Ă©crivain nomade, poĂšte mystique et penseur lucide.

Arthur H, avec sa voix grave et envoĂ»tante, donnera chair Ă  cette Ă©criture dans un geste de transmission artistique et affective. La crĂ©ation sonore d’Alejandro VanZandt-Escobar accompagnera la lecture dans un dialogue subtil entre mots, musique et silences. La direction artistique est assurĂ©e par Hind Meddeb, rĂ©alisatrice et journaliste franco-tunisienne, qui, depuis la disparition de son pĂšre, Ɠuvre inlassablement Ă  faire vivre son hĂ©ritage intellectuel et poĂ©tique. Elle conçoit cette soirĂ©e comme une passerelle entre gĂ©nĂ©rations, entre mĂ©moire intime et mĂ©moire collective.

Ce rendez-vous Ă  la Maison de la PoĂ©sie n’est pas un simple hommage. C’est une maniĂšre sensible et vibrante de rĂ©inscrire l’Ɠuvre d’Abdelwahab Meddeb dans notre prĂ©sent, entre exil et enracinement, spiritualitĂ© et critique, Orient rĂȘvĂ© et monde rĂ©el.

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Prix Mahmoud Darwich Ă  Sghaier Ouled Ahmed │ Hommage Ă  la poĂ©sie engagĂ©e

Le vendredi 13 juin 2025 à la libraire Al-Kitab, le Prix Mahmoud Darwich pour la création poétique et littéraire sera décerné cette année au poÚte tunisien Sghaier Ouled Ahmed, une cérémonie dédiée à la célébration de la poésie arabe contemporaine.

Amel Fargi *

Cet Ă©vĂ©nement culturel majeur se tiendra en prĂ©sence de personnalitĂ©s littĂ©raires, d’intellectuels et d’admirateurs de l’Ɠuvre du laurĂ©at, qui viendront honorer un artiste dont les vers rĂ©sonnent avec force et humanitĂ©. 

Créé Ă  la mĂ©moire du lĂ©gendaire poĂšte palestinien Mahmoud Darwich, ce prix, lancĂ© par un groupe d’intellectuels et d’universitaires avec le soutien d’institutions acadĂ©miques dont le Centre des arts Ksar Said, la chaire Ibn Khaldoun (Icesco) et la FacultĂ© des Lettres de Manouba, rĂ©compense chaque session une ou plusieurs figures de la littĂ©rature arabe et internationale dont l’Ɠuvre incarne les valeurs d’engagement, de rĂ©sistance et d’innovation poĂ©tique, littĂ©raire ou artistique.

Pour cette premiĂšre session, le jury a dĂ©cidĂ© de cĂ©lĂ©brer Ă  titre posthume le poĂšte populaire   Sghaier Ouled Ahmed, connu pour son Ă©criture profonde, mĂȘlant lyrisme et critique politique et sociale, dans la droite lignĂ©e de l’esprit du cĂ©lĂšbre poĂšte palestinien. 

Une voix tunisienne à portée universelle

Originaire de Sidi Bouzid, dans le centre du pays, oĂč Ă©clata en 2011 la RĂ©volution Tunisienne, Ouled Ahmed est l’auteur de plusieurs recueils primĂ©s (1). Certains de ses poĂšmes, devenus emblĂ©matiques, comme ‘‘Les femmes de mon pays’’, ou ‘‘Mon Dieu aide moi’’, sont mis en Musique et chantĂ©s en Tunisie et dans le monde arabe.

Son Ɠuvre, ancrĂ©e dans les rĂ©alitĂ©s tunisiennes tout en dialoguant avec les grandes questions humaines, explore les thĂšmes de la rĂ©sistance, de la libertĂ© de conscience et de la quĂȘte de libertĂ©. 

De son vivant, le poÚte avait souvent rendu hommage à Mahmoud Darwich, une si vieille amitié entre deux géants de la poésie que le jury a subtilement voulu mettre en exergue, «une amitié qui sublime la mort et défie le temps», souligne le jury(2).

Ce prix, Ă  forte symbolique souligne, Ă©galement, le rĂŽle de la poĂ©sie comme une lumiĂšre contre l’obscurantisme et comme arme pour la libĂ©ration des peuples, Ă  commencer par les Palestiniens. 

Sous le signe de la fraternité poétique

La cĂ©rĂ©monie sera ponctuĂ©e de lectures de poĂšmes de Darwich et d’Ouled Ahmed, interprĂ©tĂ©s par l’artiste musicienne Aida Niati, qui va ainsi crĂ©er une passerelle entre la Palestine et la Tunisie Ă  travers les mots, les sons et les rythmes.

Des hommages seront Ă©galement rendus Ă  la riche tradition littĂ©raire arabe, toujours vivante et nĂ©cessaire. 

Enfin, la remise du prix à la famille du poÚte disparu en présence de sa femme Zouhour et de sa fille Kalimet.

Ce prix consacre une nouvelle fois la Tunisie comme terre de poĂ©sie et de rĂ©sistance culturelle, et offre Ă  Sghaier Ouled Ahmed une visibilitĂ© internationale mĂ©ritĂ©e. Il rejoint dĂ©sormais le panthĂ©on des grandes voix honorĂ©es par des prix analogues, aux cĂŽtĂ©s de figures comme, Adonis, Samih Al-Qasim et autres. 

* Universitaire, femme de théùtre.

Notes :  

1- Cantiques des six jours, Ă©d. Demeter, Tunis, 1988, Je n’ai pas de problĂšme, Ă©d. CĂ©rĂšs, Tunis, 1989, Details (prose), Ă©d. Bayram, Tunis, 1989, Le Sud de l’eau, Ă©d. CĂ©rĂšs, Tunis, 1991, Testament, Ă©d. ManshurĂąt Aouled Ahmed, Tunis, 2002, Ă‰tats de route (poĂ©sie), 2013, Conduite poĂ©tique de la rĂ©volution tunisienne (prose), 2013.

2- Le jury est constituĂ© de trois Ă©minents historiens et gens de lettres : Latifa Lakhdar, historienne et ancienne ministre de la Culture en Tunisie, Abdelhamid LarguĂšche, Historien et ancien membre du comitĂ© du patrimoine mondial auprĂšs de l’Unesco, et Faouzi Mahfoudh, ancien directeur de l’Institut national du patrimoine et prĂ©sident de la Chaire Ibn Khaldoun.

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Israël arme un gang criminel qui sÚme la terreur à Gaza

Une milice armĂ©e par IsraĂ«l dans la bande de Gaza se livre Ă  la contrebande et Ă  l’extorsion. Le dirigeant de ce gang criminel est un larbin du Shin Bet (les renseignements intĂ©rieurs israĂ©liens) qui s’appelle Yasser Abou Shabab, a rapportĂ© le Yediot Aharonot, vendredi 6 juin 2025, ajoutant que le Premier ministre israĂ©lien Benjamin Netanyahu avait reconnu, la veille, avoir armĂ© une milice Ă  Gaza prĂ©tendant l’utiliser contre le Hamas et ce, aprĂšs que l’ancien ministre de la DĂ©fense Avigdor Lieberman ait rĂ©vĂ©lĂ© le pot aux roses. (Ph.Yasser Abou Shabab, un bandit du SinaĂź au service des envahisseurs israĂ©liens).

Imed Bahri

Le journal israĂ©lien a rapportĂ© que le Shin Bet a orchestrĂ©, ces derniers mois, une opĂ©ration secrĂšte visant Ă  armer une milice palestinienne Ă  Gaza. «L’opĂ©ration a Ă©tĂ© menĂ©e avec l’approbation directe de Netanyahu et visait Ă  dĂ©fier le Hamas dans le sud de la bande de Gaza en renforçant un groupe bĂ©douin Ă  Rafah qui s’oppose depuis longtemps au mouvement islamiste», rapporte le Yediot Aharonot

Des dizaines voire des centaines de pistolets et de fusils AK-47 ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s d’IsraĂ«l au groupe de Rafah. 

Une stratégie visant à affaiblir le Hamas

L’autre Ă©lĂ©ment grave rĂ©vĂ©lĂ© concerne les liens entre la milice et le terrorisme international. Le journal indique que la milice ne serait pas affiliĂ©e Ă  l’Etat islamique au SinaĂŻ mais entretiendrait des liens Ă©conomiques Ă©troits avec cette organisation terroriste.

Un responsable israĂ©lien anonyme a affirmĂ© que les membres de cette milice se concentrent principalement sur la contrebande, la prostitution et l’extorsion, et non sur la cause nationale palestinienne. 

Le journal prĂ©cise que les responsables de la sĂ©curitĂ© ont discutĂ© Ă  plusieurs reprises pendant la guerre de la gestion des grandes quantitĂ©s d’armes saisies Ă  Gaza aprĂšs le 7 octobre 2023. L’une des propositions consistait Ă  rĂ©introduire ces armes Ă  Gaza et Ă  armer les factions anti-Hamas et c’est ce qui s’est effectivement produit.

Les responsables de la sĂ©curitĂ© ont dĂ©clarĂ© que l’initiative provenait du Shin Bet qui entretient des liens de longue date avec la milice en question et que l’armĂ©e israĂ©lienne soutenait ce plan dans le cadre d’une stratĂ©gie plus large visant Ă  affaiblir le Hamas. 

Citant des responsables de la sĂ©curitĂ© israĂ©lienne, sous couvert d’anonymat, le journal affirme que des membres de cette milice ont dĂ©jĂ  portĂ© atteinte au Hamas et l’ont dĂ©fiĂ©, et continuent de le faire. 

Le Yediot Aharonot rappelle que ce n’est pas la premiĂšre fois qu’IsraĂ«l arme des milices avec l’approbation de Netanyahu. Selon des rapports prĂ©cĂ©dents, IsraĂ«l aurait fourni des milliers de fusils Ă  des groupes armĂ©s du plateau du Golan syrien pendant la guerre civile (2011-2024). Le journal ajoute: «Certains de ces combattants notamment ceux liĂ©s Ă  Daech prĂšs de la frontiĂšre jordanienne refusent de restituer leurs armes. Des informations de longue date font Ă©galement Ă©tat de la fourniture par IsraĂ«l d’armes et d’expertise militaire aux forces kurdes»

La milice criminelle armĂ©e par IsraĂ«l Ă  Gaza est menĂ©e par un certain Yasser Abou Shabab, un BĂ©douin de 32 ans originaire de Rafah. Sa milice se fait appeler les Forces populaires et prĂ©tendent protĂ©ger les civils et distribuer de l’aide humanitaire. 

Il pillait des camions de l’Onu pour sa contrabande

Le journal rapporte qu’Abou Shabab s’est fait connaĂźtre aprĂšs avoir Ă©tĂ© accusĂ© d’avoir pillĂ© des camions de l’Onu l’annĂ©e derniĂšre et d’avoir revendu des fournitures humanitaires destinĂ©es aux habitants de Gaza, accusations qu’il nie Ă©videmment. 

Lors d’une interview, il a affirmĂ© n’avoir emportĂ© que de la nourriture pour nourrir sa propre famille mais des tĂ©moins dont un chauffeur de camion ont affirmĂ© que ses hommes avaient saisi des cargaisons entiĂšres.

Le bureau de presse du gouvernement à Gaza a confirmé à plusieurs reprises que des gangs armés soutenus par Israël pillaient la rare aide humanitaire entrant à Gaza sous le blocus israélien.

IsraĂ«l ne recule devant aucune idĂ©e diabolique pour empoisonner la vie des Palestiniens et la rendre impossible afin de les acculer Ă  quitter leur terre. Un gĂ©nocide interminable qui ne connaĂźt pas de rĂ©pit mĂȘme pas le jour de l’AĂŻd Al-Adha, vendredi dernier, oĂč la DĂ©fense civile de Gaza a signalĂ© que 38 personnes ont Ă©tĂ© tuĂ©es lors de diverses attaques israĂ©liennes lancĂ©es dĂšs l’aube.

La famine continue de frapper de plein fouet la population, les mĂ©dicaments manquent cruellement et les personnes atteintes de maladies chroniques sont en train de mourir. Et comme si tout cela ne suffisait pas, les criminels aux manettes en IsraĂ«l lĂąchent les gangs criminels pour semer la terreur et accentuer l’enfer que vivent les Gazaouis.

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Marche blanche Ă  Marseille en hommage Ă  Hichem Miraoui, victime du racisme

PrÚs de 500 personnes ont pris part ce dimanche matin, 8 juin 2025, à une marche blanche organisée à Marseille en hommage à Hichem Miraoui, ressortissant tunisien, tué le 31 mai dernier à Puget-sur-Argens, dans le Var, dans des circonstances jugées violentes et racistes par ses proches.

Silencieux, vĂȘtus de blanc, les participants ont dĂ©filĂ© dans le calme mais avec dĂ©termination, rĂ©clamant vĂ©ritĂ© et justice. Des pancartes dĂ©nonçaient le racisme, l’impunitĂ©, le silence mĂ©diatique, et appelaient Ă  ne pas laisser ce drame sombrer dans l’oubli. «Justice pour Hichem», «Stop au racisme», ou encore «Pas un de plus», pouvait-on lire sur les banderoles.

ÂgĂ© de 46 ans, Hichem Miraoui Ă©tait coiffeur Ă  Puget-sur-Argens. Il a Ă©tĂ© mortellement agressĂ©, dans ce qui semble ĂȘtre, selon ses proches, un acte motivĂ© par la haine raciale. «Il a Ă©tĂ© ciblĂ© parce qu’il Ă©tait arabe, tout simplement. Ce genre d’agression ne tombe pas du ciel, elle s’inscrit dans un climat de racisme latent», dĂ©nonce une manifestante.

Le salon de coiffure oĂč Miraoui travaillait fleuri par des inconnus.  

La marche de Marseille, organisĂ©e Ă  l’initiative de collectifs citoyens et antiracistes, prĂ©cĂšde un autre rassemblement prĂ©vu ce dimanche Ă  15h, Ă  Puget-sur-Argens mĂȘme, pour honorer la mĂ©moire de Hichem lĂ  oĂč il a perdu la vie.

Cette affaire suscite une vive Ă©motion dans les communautĂ©s tunisienne et maghrĂ©bine de France. Plusieurs voix appellent les autoritĂ©s françaises Ă  reconnaĂźtre le caractĂšre raciste du meurtre et Ă  mener une enquĂȘte transparente et rapide.

Djamal Guettala, Ă  Marseille.

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Regard des autres et hypocrisie sociale │ Le vrai mouton Ă  sacrifier  

À chaque AĂŻd Al-Adha, la Tunisie se rĂ©veille au son du bĂȘlement des moutons, entre traditions, dettes et contradictions. Mais au-delĂ  du rituel, que sacrifions-nous rĂ©ellement ? Et si le vĂ©ritable mouton Ă  Ă©gorger Ă©tait notre attachement Ă  l’image, au regard des autres, Ă  des normes sociales vidĂ©es de leur substance ? (Ph. Ɠuvre de Olfa Jomaa).

Manel Albouchi

Le sacrifice d’Ibrahim de son fils unique, dans la tradition abrahamique, symbolise l’acte ultime de foi : renoncer Ă  ce que l’on croit possĂ©der, offrir ce que l’on aime Ă  Dieu, et se dĂ©tacher du monde matĂ©riel. Pourtant, dans la sociĂ©tĂ© tunisienne actuelle, ce rĂ©cit semble avoir Ă©tĂ© renversĂ© : on ne sacrifie plus pour Dieu, mais pour l’apparence. 

L’AĂŻd Al-Adha devient spectacle. On s’endette pour acheter un mouton, on se dispute en famille, on partage des photos sur les rĂ©seaux sociaux, mais on oublie souvent l’essentiel : le sens intĂ©rieur du sacrifice.  

Une hypocrisie collective bien rodĂ©e  

Socialement, ne pas acheter de mouton est vu comme une honte, un manquement, une «sortie du rang». L’enfant est conditionnĂ© dĂšs son plus jeune Ăąge Ă  associer fĂȘte, sang, viande et statut social.  

Dans cette mise en scĂšne collective, l’hypocrisie s’installe : on prie sans y croire, on sacrifie sans rĂ©flĂ©chir, on cĂ©lĂšbre sans aimer. Le Coran l’exprime clairement dans la sourate Al-Hujurat

 Ù‚Ű§Ù„ŰȘ Ű§Ù„ŰŁŰč۱ۧۚ ŰąÙ…Ù†Ű§ قل لم ŰȘŰ€Ù…Ù†ÙˆŰ§ ولكن Ù‚ÙˆÙ„ÙˆŰ§ ŰŁŰłÙ„Ù…Ù†Ű§ ÙˆÙ„Ù…Ű§ ÙŠŰŻŰźÙ„ Ű§Ù„Ű„ÙŠÙ…Ű§Ù† في Ù‚Ù„ÙˆŰšÙƒÙ… ÙˆŰ„Ù† ŰȘŰ·ÙŠŰčÙˆŰ§ Ű§Ù„Ù„Ù‡ ÙˆŰ±ŰłÙˆÙ„Ù‡ Ù„Ű§ يلŰȘكم من ŰŁŰčÙ…Ű§Ù„ÙƒÙ… ŰŽÙŠŰŠŰ§ Ű„Ù† Ű§Ù„Ù„Ù‡ ŰșÙÙˆŰ± Ű±Ű­ÙŠÙ… 

«Les BĂ©douins ont dit: ‘‘Nous avons la foi.’’ Dis: ‘‘Vous n’avez pas encore la foi. Dites plutĂŽt: Nous nous sommes simplement soumis, car la foi n’a pas encore pĂ©nĂ©trĂ© dans vos cƓurs. Et si vous obĂ©issez Ă  Allah et Ă  Son messager, Il ne vous fera rien perdre de vos Ɠuvres.’’ Allah est Pardonneur et MisĂ©ricordieux.»

L’islam invite Ă  la sincĂ©ritĂ© intĂ©rieure, mais notre sociĂ©tĂ© cultive le conformisme. Le rite devient refuge contre la honte, non chemin vers le divin. 

L’habitus religieux   

Le sociologue Pierre Bourdieu nous Ă©claire avec le concept d’habitus religieux : un ensemble de dispositions intĂ©riorisĂ©es qui nous poussent Ă  agir «comme il faut»  (ÙƒÙ…Ű§ يلŰČم), souvent sans questionner le sens profond.

L’AĂŻd, dans cette perspective, est moins un acte de foi qu’un automatisme social. Le rite devient gestuelle apprise, inscrite dans les corps, transmise de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration sans conscience.  

L’attachement comme prison 

L’AĂŻd Al-Adha rĂ©vĂšle une angoisse profonde : la peur de perdre l’appartenance. DerriĂšre le refus de s’affranchir du mouton, se cache un attachement archaĂŻque Ă  la sĂ©curitĂ© du groupe, au jugement parental intĂ©riorisĂ©, Ă  la peur du rejet. 

Selon John Bowlby, l’attachement est vital Ă  l’enfant, mais devient pathologique Ă  l’ñge adulte s’il n’est pas transcendu. L’adulte qui ne peut dire non au groupe, qui prĂ©fĂšre s’endetter plutĂŽt que de dĂ©plaire, n’est pas libre : il est prisonnier d’un lien infantile et il le transmet Ă  la gĂ©nĂ©ration suivante. 

L’offrande intĂ©rieure  

Dans la tradition hĂ©braĂŻque, le mot «qorban» – Ś§ŚšŚ‘ŚŸ – souvent traduit par sacrifice, vient de la racine – ڧ-Śš-Ś‘ â€“ qui signifie Ù‚Ű±Űš se rapprocher. Le qorban est donc une offrande symbolique, un geste destinĂ© Ă  rapprocher l’humain de Dieu. Sa valeur numĂ©rique en hĂ©breu est 352 peut aussi ĂȘtre dĂ©composĂ© en 300 (Ś©  transformation) + 50 (Ś  passage, renaissance) + 2 (Ś‘ maison, dualitĂ© humain-divin) : le vĂ©ritable qorban est un dĂ©pouillement pour habiter l’essence. Le vrai sacrifice est celui du dĂ©sir de possession, pas celui du sang. 

Dans la symbolique chrĂ©tienne, l’«Agneau de Dieu» reprĂ©sente le don ultime, non pas pour satisfaire un rite, mais pour incarner l’amour divin. Ici encore, le sang n’est que symbole c’est le cƓur qui importe. 

L’acte du sacrifice prend tout son sens quand il est intĂ©riorisĂ©, vĂ©cu comme un renoncement sincĂšre de l’ego. Le vĂ©ritable sacrifice est celui de l’ego, et l’émancipation ne vient pas de la rĂ©pĂ©tition du rite, mais du dĂ©passement du Moi. 

La nĂ©cessitĂ© d’une rĂ©forme de sens  

Il est temps d’offrir Ă  nos enfants un autre rĂ©cit. Un rĂ©cit oĂč l’AĂŻd Al-Adha serait un moment de partage sobre, de priĂšre sincĂšre, de questionnement intĂ©rieur. OĂč l’on pourrait choisir de ne pas acheter de mouton, non par nĂ©gligence, mais par luciditĂ©. 

Un rĂ©cit oĂč le plus grand sacrifice serait celui de l’ego, du masque social, du besoin compulsif de plaire. 

L’islam est une voie de connaissance, pas une chorĂ©graphie sociale. Osons redonner du sens Ă  nos traditions, osons dire non Ă  la mise en scĂšne, osons dire oui Ă  l’authenticitĂ©. 

* Psychothérapeute, psychanalyste.

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Trois films tunisiens restaurés au festival Cinéma Ritrovato

Trois Ɠuvres majeures du patrimoine cinĂ©matographique tunisien seront projetĂ©es au plus grand festival mondial dĂ©diĂ© aux archives cinĂ©matographiques et aux classiques restaurĂ©s : «Il Cinema Ritrovato», Ă  Bologne, en Italie.  Il s’agit de ‘‘L’Homme de cendres’’ de Nouri Bouzid, ‘‘La noce’’ du Nouveau Théùtre (Jalila Baccar, Fadhel Jaibi, Mohamed Driss, Habib Masrouki et Fadhel Jaziri), et le documentaire ‘‘CamĂ©ra arabe’’ de FĂ©rid Boughedir. (Ph. « L’homme de cendres Â» de Nouri Bouzid Â».)

C’est ce que rapporte l’association tunisienne CinĂ©-Sud Patrimoine, dirigĂ©e par le rĂ©alisateur Mohamed Challouf, qui explique que la restauration de ces films a Ă©tĂ© rendue possible grĂące Ă  la collaboration entre les producteurs tunisiens et les cinĂ©mathĂšques et archives europĂ©ennes, avec le soutien du ministĂšre tunisien des Affaires culturelles et l’activisme de l’association CinĂ©-Sud-Patrimoine.

Restauration complĂšte des images et du son

La restauration de l’un des plus importants classiques du cinĂ©ma tunisien, ‘‘La noce’’, a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e par la Cinemateca Portuguesa de Lisbonne, qui a entrepris une restauration numĂ©rique et photochimique complĂšte des images et du son du film.

Outre le DCP 4K de ce film, qui sera projetĂ© au Festival de Bologne, la Cineteca de Lisboa offrira au Nouveau Film et Ă  la Tunisie une nouvelle copie 35 mm entiĂšrement restaurĂ©e. ‘‘La noce’’ sera projetĂ© Ă  Bologne le 27 juin en prĂ©sence de Jalila Baccar, reprĂ©sentante du cĂ©lĂšbre collectif Nouveau Théùtre, Ă  l’origine du film.

‘‘L’Homme de Cendre’’ de Nouri Bouzid, produit par Ahmed Baha Eddine Attia pour CinĂ©tĂ©lĂ©films, est une restauration sponsorisĂ©e par la Cinematek de Bruxelles et la Cineteca de Bologne. Ces deux organisations de premier plan, affiliĂ©es Ă  la FĂ©dĂ©ration internationale des archives du film (Fiaf), ont collaborĂ© pour donner un nouveau souffle Ă  cette Ɠuvre majeure du cinĂ©ma tunisien. La restauration est actuellement achevĂ©e au prestigieux laboratoire de restauration de films L’Immagine Ritrovato de Bologne, en vue de la premiĂšre mondiale le 22 juin au CinĂ©ma Ritrovato de Bologne.

Le documentaire ‘‘CamĂ©ra arabe’’ de FĂ©rid Boughedir a Ă©tĂ© restaurĂ© par la CinĂ©mathĂšque du Centre national du cinĂ©ma (CNC) en France, grĂące notamment au soutien de sa directrice des collections, BĂ©atrice De Pastre, qui avait dĂ©jĂ  restaurĂ© le documentaire ‘‘CamĂ©ra d’Afrique’’, autre film du rĂ©alisateur et historien du cinĂ©ma arabe et africain. ‘‘CamĂ©ra d’Afrique’’ a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© il y a quelques annĂ©es Ă  Cannes Classics et, cette annĂ©e, ‘‘CamĂ©ra arabe’’ sera prĂ©sentĂ© en premiĂšre mondiale dans sa version restaurĂ©e Ă  Bologne le 24 juin, en prĂ©sence de FĂ©rid Boughedir.

Mohamed Driss et Jalila Baccar dans «La Noce».

Mohamed Challouf : «ProtĂ©ger ce qui nous raconte»

«Convaincus que la prĂ©servation du patrimoine culturel est un acte de souverainetĂ© et de transmission, nous avons créé une structure associative pour contribuer activement Ă  la sauvegarde du patrimoine cinĂ©matographique national, arabe et africain», Ă©crit Challouf, affirmant que «prĂ©server ces Ɠuvres, c’est protĂ©ger ce qui nous raconte, nous dĂ©finit et nous inspire. C’est aussi affirmer notre identitĂ© collective et renforcer le rayonnement culturel de la Tunisie Ă  l’échelle rĂ©gionale et internationale.» «Chaque film patrimonial restaurĂ© a la formidable opportunitĂ© de connaĂźtre une nouvelle vie et de rencontrer de nouvelles gĂ©nĂ©rations de spectateurs. La sortie de ces films 40 ou 50 ans plus tard, en version numĂ©rique 2K ou 4K, reprĂ©sente une excellente occasion pour le public d’aujourd’hui de renouer avec sa culture et son patrimoine», poursuit le rĂ©alisateur.

La prĂ©sence de ‘‘La Noce’’, ‘‘L’Homme de cendres’’ et ‘‘Camera arabe’’ au CinĂ©ma Ritrovato de Bologne honore le cinĂ©ma tunisien et offre Ă  ces films une formidable opportunitĂ© d’ĂȘtre vus et redĂ©couverts par des centaines de programmateurs de films historiques de tous les continents, ouvrant ainsi les portes d’une partie de notre patrimoine cinĂ©matographique Ă  la rencontre des cinĂ©philes du monde entier.

L’Ɠuvre de CinĂ©-Sud Patrimoine

CinĂ©-Sud Patrimoine Ɠuvre depuis plusieurs annĂ©es Ă  la prĂ©servation, la restauration et la promotion du patrimoine cinĂ©matographique tunisien, arabe et africain. Au fil des ans, l’association a construit un solide rĂ©seau de coopĂ©ration avec plusieurs institutions europĂ©ennes prestigieuses : la Cinematek de Bruxelles, la Cinemateca Portuguesa de Lisbonne, la Cineteca de Toulouse, la Cineteca di Bologna et la Defa Stiftung de Berlin. Ces collaborations ont permis, grĂące au soutien du ministĂšre des Affaires culturelles et Ă  la sensibilitĂ© de certains producteurs privĂ©s, de restaurer de nombreuses Ɠuvres emblĂ©matiques de la mĂ©moire collective tunisienne, telles que ‘‘Les Baliseurs du dĂ©sert’’, ‘‘Viva la muerte’’, ‘‘Les dupes’’, ‘‘TraversĂ©e’’, ‘‘Le camp de Thiaroye’’, ‘‘L’ombre de la Terre’’,  â€˜â€˜H’mida’’ et ‘‘L’Homme de cendres’’.

Nombre de ces films ont Ă©tĂ© projetĂ©s dans de grands festivals internationaux tels que Venise, Cannes, Bologne, Lyon et bien d’autres, dĂ©montrant ainsi leur valeur patrimoniale et leur portĂ©e universelle.

Par ailleurs, depuis 2015, CinĂ©-Sud Patrimoine, avec le soutien du CNCI et de plusieurs partenaires internationaux, dont l’Institut culturel italien de Tunis, organise Ă  Sousse CinĂ©-MusĂ©e, le seul Ă©vĂ©nement en Afrique et dans le monde arabe entiĂšrement dĂ©diĂ© Ă  la promotion et Ă  la valorisation du patrimoine cinĂ©matographique tunisien et international.

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Tunisie │ Catalogue de la faune et de la flore du parc des Dghoumes

L’Association tunisienne pour la faune sauvage (ATVS) vient de publier un catalogue prĂ©liminaire de la faune et de la flore du parc national des Dghoumes, dans le gouvernorat de Tozeur. Ce catalogue met en Ă©vidence la diversitĂ© des espĂšces animales et vĂ©gĂ©tales recensĂ©es Ă  ce jour dans le parc, informe l’ATVS, prĂ©cisant qu’une version dĂ©finitive, actualisĂ©e et complĂšte sera disponible d’ici la fin de l’annĂ©e.

Ce travail est rĂ©alisĂ© en collaboration avec l’organisation britannique Marwell Wildlife, en coordination avec la Direction gĂ©nĂ©rale des forĂȘts (DGF) et le Commissariat rĂ©gional au dĂ©veloppement agricole de Tozeur.

Dans le cadre de missions conjointes entre ATVS, la DGF et Marwell Wildlife, un programme de suivi de la faune sauvage a Ă©tĂ© lancĂ© dans le parc national des Dghoumes en janvier 2023. Dans ce cadre, plusieurs activitĂ©s de recensement des espĂšces animales et vĂ©gĂ©tales prĂ©sentes dans le parc ont Ă©tĂ© menĂ©es par des Ă©quipes composĂ©es d’experts de l’ATVS.

Ces donnĂ©es prĂ©liminaires ont Ă©tĂ© illustrĂ©es dans ce catalogue, disponible en accĂšs libre sur le site web de l’association. Il constituera ainsi un outil prĂ©cieux pour les gestionnaires de sites et servira de rĂ©fĂ©rence aux chercheurs, aux gardes forestiers et Ă  toute personne impliquĂ©e dans la biodiversitĂ© du parc.

Une grande richesse écologique

Le parc national des Dghoumes, situĂ© dans le sud-ouest de la Tunisie, Ă  l’est du gouvernorat de Tozeur, est une zone naturelle d’une grande richesse Ă©cologique et culturelle, entiĂšrement dĂ©diĂ©e Ă  la conservation, du nom de la rĂ©gion des Dghoumes.

Bien que les premiĂšres propositions de crĂ©ation remontent aux annĂ©es 1980, les premiers travaux ont dĂ©butĂ© en fĂ©vrier 1995, dans le cadre du programme national du ministĂšre de l’Agriculture et des Ressources hydrauliques et du ministĂšre de l’Environnement.

Créé entre 1995 et 1999, le parc concentre depuis ses efforts sur la restauration de l’habitat, la protection de la faune et de la flore indigĂšnes, ainsi que la rĂ©introduction de la gazelle dorcas (Gazella dorcas), de l’oryx Ă  cornes de sabre (Oryx dammah) et de l’autruche d’Afrique du Nord (Struthio camelus camelus). Il est bordĂ© au nord par les chaĂźnes de montagnes qui marquent la frontiĂšre entre les gouvernorats de Tozeur et de Gafsa, au sud par le Chott El-Djerid, Ă  l’est par le gouvernorat de KĂ©bili et Ă  l’ouest par le village de Dghoumes. D’une superficie totale d’environ 8 000 hectares, le parc est divisĂ© en une zone montagneuse (3 000 hectares) au nord, avec une altitude moyenne de 370 mĂštres, une zone de piĂ©mont (3 800 hectares) qui forme la zone intermĂ©diaire entre les montagnes et le chott, connu localement sous le nom de «Chareb», et des zones de steppe salĂ©e au sud qui se confondent avec le chott El-Djerid (1 200 hectares).

RĂ©gĂ©nĂ©ration d’espĂšces locales

La végétation comprend des espÚces typiques de montagne, des communautés végétales steppiques et des plantes halophytes (tolérantes au sel) autour du chott.

Une attention particuliĂšre a Ă©tĂ© accordĂ©e Ă  la rĂ©gĂ©nĂ©ration d’espĂšces locales telles que l’Acacia raddiana, grĂące Ă  des interventions de conservation des sols et de reboisement. Ces initiatives ont progressivement restaurĂ© la vĂ©gĂ©tation de la zone, favorisant ainsi les communautĂ©s vĂ©gĂ©tales sahariennes.

Le parc abrite plus de 20 espĂšces de mammifĂšres et une avifaune diversifiĂ©e, avec plus de 50 espĂšces d’oiseaux rĂ©sidents et migrateurs recensĂ©es. Environ 16 espĂšces de reptiles ont Ă©galement Ă©tĂ© recensĂ©es dans le parc.

Le parc national de Dghoumes constitue un excellent exemple de restauration des steppes sĂšches.

Consulter le catalogue sur le web.

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Vient de paraütre │ ‘‘Les barbares, mes intimes’’ de Ghassan Zaqtane

La Maison de la poésie RhÎne-Alpes, qui publie la revue de poésie Bacchanales, édite un numéro hors-série, consacré à un recueil du poÚte palestinien, Ghassan Zaqtane, traduit par le poÚte marocain, Abdellatif Laùbi.

L’ouvrage, ‘‘Les Barbares, mes intimes’’ est une Ă©dition bilingue, aĂ©rĂ©e, soigneusement imprimĂ©e, regroupant des poĂšmes, Ă  la teneur essentielle, sans fioritures de langage, portant la blessure de la terre et des ĂȘtres, opposant Ă  la mort, la beautĂ© des choses simples, attaches de rĂ©silience Ă  l’innommable oppression.

La poĂ©sie de Ghassan Zaqtane est loin du discours manifeste, de la parole faite propagande, elle Ă©merge comme un perce-neige dans la froidure de notre humanitĂ© coupable. Sa dimension mĂ©taphorique l’élĂšve Ă  l’écriture du quotidien dans une nostalgie forte, entre amour, douleur et espoir.

Par cette traduction, Abdellatif LaĂąbi poursuit son pĂ©riple dans l’effort Ă  rapprocher la poĂ©sie palestinienne du public de langue française. La poĂ©sie palestinienne constitue souvent un paysage humain qui dĂ©joue la volontĂ© de dĂ©figurer le droit des Palestiniens Ă  avoir une vie digne et libre comme tous les peuples.

Aussi faut-il saluer la revue Bacchanales d’aider Ă  desserrer l’étau et porter, par cet ouvrage, le poĂšme, ce qui contribue Ă  la clarification.

Ghassan Zaqtane, est nĂ© en 1954 Ă  Bayt Jala, prĂšs de BethlĂ©em, oĂč sa famille s’esr rĂ©fugiĂ©e en 1948. Il a vĂ©cu au camp d’Al-Karamah puis en Jordanie, au Liban, au YĂ©men du Sud, en Syrie et en Tunisie. Il est rentrĂ© en Palestine en 1994 oĂč il vit. Il peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une figure marquante de la littĂ©rature palestinienne actuelle. Il est parmi les poĂštes invitĂ©s par Le MarchĂ© de la poĂ©sie et La Maison de la poĂ©sie Ă  Paris au mois de juin 2025.

Tahar Bekri

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Seul sur le chemin de la maison

Mon pays dénué de pays

Seul sur le chemin vers le foyer

Son verger est derriĂšre lui

Ainsi que les oiseaux

Qui ont bu l’eau des ablutions

La poussiĂšre l’a quittĂ©e, et le vent

Il a connu le froid

Des étrangers de passage cruels

Des bergers prophĂštes

Et il est restĂ© lĂ  au bord de l’univers

Blanc, blanc

Blanc dans le rĂȘve

Sans penser Ă  mal

Trad. par Abdellatif  LĂąabi

« Les barbares, mes intimes Â», Ed. La Maison de la poĂ©sie RhĂŽne-Alpes, Saint-Martin d’HĂšres, 2025, 105 p. 17 euros.

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Ukraine │ Le risque d’une riposte nuclĂ©aire russe est rĂ©el

La Russie considĂšre que Volodymyr Zelenski a dĂ©passĂ© toutes les lignes rouges en attaquant ses bases aĂ©riennes, lors d’une opĂ©ration menĂ©e par l’armĂ©e ukrainienne Ă  l’aide de drones, le 1er juin 2025. Moscou a publiĂ© une dĂ©claration qualifiant l’opĂ©ration â€˜â€˜Toile d’araignĂ©e’’ d’attaque terroriste, atteignant des cibles militaires jusqu’en SibĂ©rie et dans la rĂ©gion de l’Amour, Ă  la frontiĂšre avec la Chine. Selon une enquĂȘte du Washington Post, appuyĂ©e par des vidĂ©os et images satellites, au moins 13 appareils ont bel et bien Ă©tĂ© endommagĂ©s. (Ph. Quatre Tu-95 dĂ©truits Ă  la suite de l’opĂ©ration «Toile d’araignĂ©e» du SBU sur la base aĂ©rienne de BelaĂŻa / Le chef du service de sĂ©curitĂ© d’Ukraine Vassyl Maliouk avec des plans et photos de bases aĂ©riennes russes).

Habib Glenza, Ă  Lodz, Pologne.

Au cours d’un entretien tĂ©lĂ©phonique avec son homologue amĂ©ricain, Donald Trump, Vladimir Poutine a laissĂ© entendre qu’aprĂšs ces attaques, les chances d’une paix durable s’amenuisent tant que Zelenski sera Ă  la tĂȘte d’un Etat qualifiĂ© de «terroriste».

Lors de cet entretien, le prĂ©sident russe, qui affectionne les symboles historiques, a comparĂ© l’opĂ©ration ‘‘Toile d’araignĂ©e’’ Ă  l’attaque japonaise contre la base de la marine amĂ©ricaine de Pearl Harbor Ă  HawaĂŻ en 1941, rappelant ainsi Ă  son homologue amĂ©ricain que c’est suite cette attaque, que les Etats-Unis se sont dĂ©cidĂ©s Ă  utiliser la bombe nuclĂ©aire contre le Japon, Ă  Hiroshima et Nagasaki, allusion limpide au droit de la Russie de riposter, en utilisant des bombes nuclĂ©aires dites «tactiques».   

S’exprimant aprĂšs son entretien tĂ©lĂ©phonique avec Poutine, Trump a dĂ©clarĂ© : «Le prĂ©sident Poutine a dit trĂšs clairement et trĂšs fermement qu’il estimait devoir rĂ©pondre aux rĂ©centes attaques contre les aĂ©rodromes».

Une guerre existentielle pour la Russie

Selon The Kyiv Independent, certains commentateurs russes, favorables Ă  la guerre, ont affirmĂ© que le Kremlin devrait riposter Ă  l’opĂ©ration ‘‘Toile d’araignĂ©e’’ en lançant une attaque nuclĂ©aire contre les aĂ©rodromes des pays de l’Otan. La menace n’est pas anodine, et le risque est rĂ©el.

En effet, ceux qui connaissent la tĂ©nacitĂ© montrĂ©e par les Russes durant la seconde guerre mondiale dans leur guerre contre les Nazis allemands savent qu’il n’y aura pas de paix entre la Russie et l’Ukraine des «banderas nĂ©o-nazis», selon la terminologie russe, poussĂ©e par l’Occident, et tout particuliĂšrement par l’Angleterre, l’Allemagne et la France, qui soutiennent son effort de guerre.  

On sait que la guerre en Ukraine est existentielle pour la Russie qui ne permettra jamais la prĂ©sence de l’Otan Ă  ces frontiĂšres directes. De son cĂŽtĂ©, l’Occident cherche, Ă  tout prix, Ă  gagner cette guerre, qui ne prendra fin que lorsque l’Ukraine aura capitulĂ© oĂč lorsque la Russie aura utilisĂ© la bombe atomique. C’est la crainte que l’on devrait avoir, et pas seulement en Europe de l’Est, qui est aujourd’hui sur un volcan, en raison de l’enlisement des deux parties dans une logique de guerre totale.

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Coupe du Monde des Clubs (4-4) │ Comment la Fifa finance-t-elle le tournoi ?

La Fifa, anticipant un immense intĂ©rĂȘt pour la Coupe du Monde des Clubs, Ă  laquelle la Tunisie sera reprĂ©sentĂ©e par l’EspĂ©rance de Tunis, avait initialement budgĂ©tĂ© des milliards de dollars de recettes. Mais les diffuseurs et les sponsors – les deux principales sources de revenus potentiels – Ă©taient tiĂšdes. Les nĂ©gociations avec Apple ont Ă©chouĂ©. À l’approche du tirage au sort, aucun partenaire tĂ©lĂ©visuel n’avait Ă©tĂ© annoncĂ©. Et les sponsors commençaient tout juste Ă  apparaĂźtre. Mais en dĂ©cembre, la Fifa a annoncĂ© que DAZN avait acquis les droits de diffusion mondiaux.

Deux personnes au courant de l’affaire ont confirmĂ© que la transaction s’élevait Ă  environ un milliard de dollars, soit le mĂȘme montant que celui investi par le fonds souverain saoudien dans DAZN deux mois plus tard. Et qui a permis Ă  la Coupe du Monde des Clubs 2025 d’avoir lieu.

Les billets sont disponibles via la Fifa et Ticketmaster. Mais Ă  l’approche du match d’ouverture, il en reste beaucoup pour la plupart des matchs. Face Ă  une demande relativement faible, la Fifa a rĂ©duit le prix des billets pour la plupart des matchs, parfois de plus de 50%.

Alors, la Coupe du Monde des Clubs sera-t-elle un Ă©vĂ©nement majeur ?

C’est possible. À bien des Ă©gards, elle devrait l’ĂȘtre. Mais la plupart des experts s’attendent Ă  ce que l’édition 2025 soit un mĂ©lange d’animations, de contretemps, de stades pleins et de ratĂ©s.

MĂȘme un mĂ©lange de situations devrait suffire Ă  relancer la Coupe du Monde des Clubs et Ă  la placer sur la voie du succĂšs en 2029 et au-delĂ . (Elle pourrait revenir aux États-Unis en 2029.)

Calendrier complet du tournoi

Le programme complet est disponible ci-dessous. Tous les coups d’envoi sont indiquĂ©s en heure de l’Est des États-Unis.

Samedi 14 juin

20h — Inter Miami vs. Al Ahly — Hard Rock Stadium (Miami Gardens, Floride).

Dimanche 15 juin

12h — Bayern Munich vs. Auckland City — TQL Stadium (Cincinnati).

15h — PSG vs. AtlĂ©tico Madrid — Rose Bowl (Pasadena, Californie)

18h — Palmeiras vs. Porto — MetLife Stadium (East Rutherford, New Jersey)

22h — Seattle Sounders vs. Botafogo — Lumen Field (Seattle)

Lundi 16 juin

15h — Chelsea vs. LAFC — Mercedes-Benz Stadium (Atlanta)

18h — Boca Juniors vs. Benfica — Hard Rock Stadium (Miami Gardens, Floride)

21h — Flamengo vs EspĂ©rance de Tunis — Lincoln Financial Field (Philadelphie). Le 17 juin Ă  2h heure tunisienne.  

Mardi 17 juin

12h — Fluminense vs Borussia Dortmund — MetLife Stadium (East Rutherford, New Jersey)

15h — River Plate vs Urawa Reds — Lumen Field (Seattle)

18h — Ulsan vs Mamelodi Sundowns — Inter&Co Stadium (Orlando)

21h — Monterrey vs Inter Milan — Rose Bowl (Pasadena, Californie)

Mercredi 18 juin

12h — Manchester City vs Wydad — Lincoln Financial Field (Philadelphie)

15h — Real Madrid vs Al Hilal — Hard Rock Stadium (Miami Gardens, Floride)

18h — Pachuca vs RB Salzburg — TQL Stadium (Cincinnati)

21h — Al Ain vs Juventus — Audi Field (Washington, D.C.)

Jeudi 19 juin

12h — Palmeiras vs. Al Ahly — MetLife Stadium (East Rutherford, New Jersey)

15h — Inter Miami vs. Porto — Mercedes-Benz Stadium (Atlanta)

18h — Seattle Sounders vs. AtlĂ©tico Madrid — Lumen Field (Seattle)

21h — PSG vs. Botafogo — Rose Bowl (Pasadena, Californie)

Vendredi 20 juin

12h — Benfica vs. Auckland City — Inter&Co Stadium (Orlando)

14h — Flamengo vs. Chelsea — Lincoln Financial Field (Philadelphie)

18h — LAFC vs. ES Tunis — GEODIS Park (Nashville). A 23 h heure tunisienne.

21h — Bayern Munich – Boca Juniors — Hard Rock Stadium (Miami Gardens, Floride)

Samedi 21 juin

12h — Mamelodi Sundowns – Borussia Dortmund — TQL Stadium (Cincinnati)

15h — Inter Milan – Urawa Reds — Lumen Field (Seattle)

18h — Fluminense – Ulsan — MetLife Stadium (East Rutherford, New Jersey)

21h — River Plate – Monterrey — Rose Bowl (Pasadena, Californie)

Dimanche 22 juin

12h — Juventus – Wydad — Lincoln Financial Field (Philadelphie)

15h — Real Madrid – Pachuca — Bank of America Stadium (Charlotte)

18h — RB Salzburg – Al Hilal — Audi Field (Washington, D.C.)

21h — Manchester City – Al Ain — Mercedes-Benz Stadium (Atlanta).

Lundi 23 juin

15h — AtlĂ©tico Madrid – Botafogo — Rose Bowl (Pasadena, Californie)

15h — Seattle Sounders – PSG — Lumen Field (Seattle)

21h — Inter Miami – Palmeiras — Hard Rock Stadium (Miami Gardens, Floride)

21h — Porto – Al Ahly — MetLife Stadium (East Rutherford, New Jersey)

Mardi 24 juin

15h — Benfica – Bayern Munich — Bank of America Stadium (Charlotte)

15h — Auckland City – Boca Juniors — GEODIS Park (Nashville)

21h — LAFC – Flamengo — Camping World Stadium (Orlando)

21h — ES Tunis – Chelsea — Lincoln Financial Field (Philadelphie). Le 25 juin à 2h heure tunisienne.

Mercredi 25 juin

15h — Borussia Dortmund – Ulsan — TQL Stadium (Cincinnati)

15h — Mamelodi Sundowns – Fluminense — Hard Rock Stadium (Miami Gardens, Floride)

21h — Urawa Reds – Monterrey — Rose Bowl (Pasadena, Californie) 21h — Inter Milan – River Plate — Lumen Field (Seattle)

Jeudi 26 juin

15h — Juventus – Manchester City — Camping World Stadium (Orlando)

15h — Wydad – Al Ain — Audi Field (Washington, D.C.)

21h — Al Hilal – Pachuca — Geodis Park (Nashville) 21h — RB Salzburg – Real Madrid — Lincoln Financial Field (Philadelphie)

D’aprĂšs Yahoo Sports.  

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Gaza │ Rima Hassan et Greta Thunberg dĂ©fient le blocus israĂ©lien

Une flottille civile partie d’Europe est en route vers Gaza. À son bord, deux figures qui dĂ©chaĂźnent passions et polĂ©miques : la militante Ă©cologiste suĂ©doise Greta Thunberg, et la nouvelle dĂ©putĂ©e europĂ©enne franco-palestinienne Rima Hassan. Leur objectif : acheminer une aide humanitaire d’urgence aux civils gazaouis, dans un territoire ravagĂ© par 8 mois de guerre et plus de 18 ans de blocus. Leur dĂ©marche, pacifique mais hautement politique, fait ressurgir des questions fondamentales sur la responsabilitĂ© internationale, la mĂ©moire des peuples, et la lĂ©gitimitĂ© de la dĂ©sobĂ©issance face au silence des dirigeants politiques, qui se font complice du gĂ©nocide perpĂ©trĂ© par IsraĂ«l contre les Palestiniens.

Djamal Guettala

Partie du port italien de Catane, la flottille baptisĂ©e Madleen transporte plusieurs tonnes de produits et matĂ©riels de premiĂšre nĂ©cessitĂ© : du lait pour enfant, des kits mĂ©dicaux, des filtres Ă  eau, des vivres. Mais ce que redoutent les autoritĂ©s israĂ©liennes n’est pas tant la cargaison que la charge symbolique de cette traversĂ©e.

Dans un contexte de guerre oĂč Gaza est coupĂ©e du monde, tout accĂšs maritime devient un enjeu politique. En cela, le Madleen n’est pas un navire comme les autres : il veut forcer les regards, et peut-ĂȘtre ouvrir une brĂšche dans l’indiffĂ©rence.

Une Méditerranée qui relie les résistances

Greta Thunberg, dĂ©jĂ  connue pour avoir traversĂ© l’Atlantique Ă  la voile pour dĂ©noncer l’inaction climatique, assume ici un autre combat : celui du droit humanitaire.

Quant Ă  Rima Hassan, juriste de formation, militante des droits palestiniens et nouvelle Ă©lue europĂ©enne, elle revendique un acte de prĂ©sence. Fille de rĂ©fugiĂ©s palestiniens nĂ©e dans un camp en Syrie, elle explique : «Ce que nous faisons n’est pas illĂ©gal. Ce qui est illĂ©gal, c’est d’affamer un peuple en toute impunitĂ©.»

Leur action rĂ©sonne avec force dans l’espace euro-mĂ©diterranĂ©en. Elle s’inscrit dans une histoire plus large, oĂč les sociĂ©tĂ©s civiles du Nord et du Sud – du Maghreb Ă  l’Europe – refusent de rester complices par le silence officiel des grands de ce monde.

IsraĂ«l menace, l’équipage persiste

Alors que le Madleen approche de la zone maritime interdite imposĂ©e par IsraĂ«l au large de Gaza, les tensions s’exacerbent. Des drones militaires israĂ©liens ont Ă©tĂ© aperçus au-dessus de la flottille. Le gouvernement israĂ©lien, par la voix de porte-parole de Tsahal, a prĂ©venu : tout navire s’approchant de Gaza sera considĂ©rĂ© comme une «menace Ă  la sĂ©curitĂ© nationale».

L’équipage, composĂ© de douze humanitaires et militants venus d’Espagne, de NorvĂšge, de SuĂšde et de France, reste dĂ©terminĂ©. «Nous sommes en eaux internationales. Notre mission est pacifique. Nous irons jusqu’au bout, sauf si on nous arrĂȘte par la force», explique un membre de la coalition Freedom Flotilla, Ă  l’origine de cette action.

Gaza entre blocus et abandon

Depuis le dĂ©but de l’offensive israĂ©lienne sur Gaza en octobre 2023, plus de 54 000 morts et plus de 125.000 blessĂ©s palestiniens sont Ă  dĂ©plorer (au 5 juin 2025), selon les chiffres du ministĂšre de la SantĂ© Ă  Gaza. La situation humanitaire est qualifiĂ©e de «catastrophique» par les ONG internationales. L’acheminement de l’aide par voie terrestre est soumis Ă  des blocages, des inspections arbitraires, voire des destructions. C’est dans ce contexte que la mer redevient un canal d’accĂšs
 mais aussi un théùtre de confrontation.

En choisissant de naviguer Ă  contre-courant des logiques d’enfermement, cette flottille rĂ©active une mĂ©moire mĂ©diterranĂ©enne : celle d’une mer qui a longtemps reliĂ© les peuples, avant de devenir un espace de fermeture, de surveillance, de naufrages et de frontiĂšres meurtriĂšres.

Et dans le monde arabe ?

La dĂ©marche de Greta Thunberg et Rima Hassan soulĂšve aussi une question inconfortable pour les opinions publiques du monde arabe : pourquoi faut-il que ce soient des voix europĂ©ennes, parfois isolĂ©es, qui s’exposent ainsi, quand tant de gouvernements arabes se contentent de protestations verbales ou de calculs gĂ©opolitiques ? Ce n’est pas une accusation, mais un constat douloureux. Les peuples, eux, continuent d’exprimer leur solidaritĂ© : Ă  Tunis, Ă  Alger, Ă  Rabat ou au Caire, des comitĂ©s citoyens suivent avec attention la progression du navire.

En mer, les vents sont incertains. Mais sur le rivage, une certitude Ă©merge : Gaza n’est pas seule. Et face aux barbelĂ©s invisibles du blocus, ce sont parfois de simples voiles civiles qui portent le plus loin la parole des opprimĂ©s.

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Le poĂšme du dimanche | ‘‘GaietĂ©s lyriques’’ de Georges Perros

Georges Perros, est poÚte, écrivain et comédien. Sa poésie est attentive aux choses quotidiennes et ordinaires.

NĂ© Ă  Paris en 1923, aprĂšs des activitĂ©s dans le théùtre, il quitte Paris en 1959, pour s’installer Ă 

Douarnenez, en Bretagne, et s’adonner Ă  sa passion, la crĂ©ation littĂ©raire.

Lecteur chez Gallimard, il publie parallĂšlement son Ɠuvre. Paraissent ainsi, son premier livre, Papiers, en 1961, oĂč il rĂ©unit notes, aphorismes, rĂ©flexions, PoĂšmes bleus, Papiers collĂ©s I et II, Une vie ordinaire


Sa poĂ©sie, attentive aux choses quotidiennes et ordinaires, se distingue par une Ă©criture limpide, sans fioritures rhĂ©toriques ou langagiĂšres, avec distance, parfois reprend une forme traditionnelle comme le sonnet ou l’utilisation de la rime. Mais elle va droit Ă  l’essentiel.

Il décÚde en 1978.

Tahar Bekri

Riviùre, d’un amour que j’eus

Vous possédez toute innocence

Volupté fraßcheur innocence

Votre malice. Quand je pense

Au dur galet virevoltant

– Il est dans mon cƓur maintenant –

Qui fit obstacle Ă  ma jeunesse

J’ai bĂ©nis toute maladresse

Et je souris. Ce n’était rien

Qu’un filet d’eau qui coule, loin

De la mer, folle amertume

Ce n’était rien, mais qu’elle fume

Longtemps ; l’aube des premiers jours.

Espadrilles, belles amours.

PoÚmes bleus, 1962, Poésie/Gallimard, 2019.

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Tunisie-Tourisme │ Une saison prometteuse, oui mais
  

«La saison touristique 2025 s’annonce prometteuse», a dĂ©clarĂ© Mohamed Mehdi Houas, directeur gĂ©nĂ©ral de l’Office national du tourisme tunisien (ONTT), Ă  la radio Diwan FM, notant que plus de 3,4 millions de touristes sont arrivĂ©s en Tunisie du 1er janvier au 31 mai 2025, soit une hausse de 10,2% par rapport Ă  la mĂȘme pĂ©riode en 2024. Sauf que ces chiffres, s’ils sont bons Ă  prendre, ne doivent pas cacher Ă  nos yeux les faiblesses chroniques de notre tourisme.

«Si nous maintenons ce rythme de croissance, nous pouvons raisonnablement espérer atteindre notre objectif de 11 millions de visiteurs cette année contre 10,26 millions en 2024», a poursuivi M. Houas, se disant optimiste quant à la dynamique actuelle et soulignant que cette évolution positive confirme la validité des efforts déployés pour dynamiser le secteur.

Le DG de l’ONTT a Ă©galement soulignĂ© la volontĂ© de ne pas se limiter Ă  une approche basĂ©e sur le volume. «Nous misons Ă  la fois sur la quantitĂ© et sur la qualitĂ©. Nous travaillons Ă  amĂ©liorer la qualitĂ© des services dans les hĂŽtels et l’expĂ©rience touristique globale», a-t-il dĂ©clarĂ©, sachant que les services restent le talon d’Achille de l’hĂŽtellerie tunisienne.

D’un point de vue Ă©conomique, les rĂ©sultats sont Ă©galement encourageants. En 2024, le chiffre d’affaires du tourisme a atteint 7,5 milliards de dinars (environ 2,21 milliards d’euros).

Cette annĂ©e, avec la perspective de 11 millions de visiteurs, ce chiffre pourrait dĂ©passer 8 milliards de dinars (2,35 milliards d’euros). C’est bon Ă  prendre, mais il n’y a pas de quoi pavoiser, car ce chiffre restera en-dessous de ceux qui seront rĂ©alisĂ©s par les concurrents directs de la Tunisie au sud de la MĂ©diterranĂ©e (et ne parlons pas des EuropĂ©ens), Ă  savoir le Maroc, l’Egypte et la Jordanie, que notre pays dĂ©passait largement dans les annĂ©es 1980-1990 en termes d’entrĂ©es et de recettes.

C’est que ces pays ont beaucoup dĂ©veloppĂ© leur offre touristique au cours des dix derniĂšres annĂ©es alors que la Tunisie est restĂ©e portĂ©e sur le tourisme balnĂ©aire bon marchĂ© et la formule peu rentable du all inclusive qui sert davantage les intĂ©rĂȘts des tours opĂ©rateurs Ă©trangers que ceux de la destination elle-mĂȘme. Et cette rĂ©alitĂ© ne semble pas devoir changer de sitĂŽt, les autoritĂ©s et les hĂŽteliers restant peu rĂ©ceptifs aux critiques qui leur sont adressĂ©es depuis plusieurs annĂ©es Ă  ce sujet. Ils semblent attachĂ©s Ă  de vieilles habitudes qui pĂ©nalisent l’activitĂ© touristique dans le pays et bradent ses atouts.

I. B.

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La Tunisie se joint à la «Marche mondiale vers Gaza»

Une caravane humanitaire tunisienne, baptisĂ©e «Convoi de la RĂ©silience», partira lundi prochain, 9 juin 2025, du port de La Goulette, Ă  Tunis, pour rejoindre la bande de Gaza via la Libye et l’Égypte.

L’initiative est promue par la Coordination conjointe pour la Palestine et s’inscrit dans le cadre de la «Marche mondiale vers Gaza», une mobilisation internationale impliquant des militants de plus de 30 pays, pour rĂ©clamer la fin du siĂšge israĂ©lien du territoire palestinien occupĂ© et l’ouverture de couloirs humanitaires.

Le convoi transportera des produits essentiels, notamment des mĂ©dicaments et de la nourriture, destinĂ©s Ă  la population palestinienne. Parmi les participants figurent des bĂ©nĂ©voles, des mĂ©decins et des avocats tunisiens, avec le soutien d’organisations de la sociĂ©tĂ© civile et de syndicats comme l’Union gĂ©nĂ©rale tunisienne du travail (UGTT), qui a qualifiĂ© cette initiative de «devoir moral» et d’acte de solidaritĂ© concrĂšte.

Selon les organisateurs, la caravane se joindra Ă  d’autres dĂ©lĂ©gations internationales qui convergeront vers le point de passage de Rafah, Ă  la frontiĂšre entre l’Égypte et Gaza, pour manifester pacifiquement et rĂ©clamer l’ouverture de couloirs humanitaires.

La «Marche mondiale vers Gaza», dont l’arrivĂ©e a Gaza est prĂ©vue le 15 juin courant, reprĂ©sente une rĂ©ponse de la sociĂ©tĂ© civile internationale Ă  l’inaction des gouvernements face Ă  la crise humanitaire dans la bande de Gaza.

Le dĂ©part du convoi de La Goulette est un signe supplĂ©mentaire de l’engagement de la sociĂ©tĂ© civile tunisienne Ă  soutenir la cause palestinienne et Ă  promouvoir des actions concrĂštes contre le siĂšge de Gaza, ont dĂ©clarĂ© les organisateurs.

I. B.

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Pour les AmĂ©ricains, la guerre asymĂ©trique contre les Houthis est devenue un cas d’école

Le Wall Street Journal a publiĂ© une enquĂȘte consacrĂ©e au conflit qui a eu lieu au YĂ©men et en mer Rouge entre la marine amĂ©ricaine et le groupe Ansar Allah (Houthis) avant que les deux camps ne concluent un accord de cessez-le-feu dĂ©but mai grĂące Ă  une mĂ©diation omanaise. Cette guerre asymĂ©trique avec ses affrontements entre une armĂ©e rĂ©guliĂšre et un acteur non Ă©tatique en l’occurrence un groupe armĂ© est devenue un cas d’école Ă  Ă©tudier pour les AmĂ©ricains. (Ph. À bord de l’USS Harry S. Truman en fĂ©vrier 2025 en mer Rouge).

Imed Bahri

L’enquĂȘte indique que les responsables amĂ©ricains analysent actuellement ce conflit afin de dĂ©terminer comment cet adversaire coriace leur a posĂ© sĂ©rieusement problĂšme et a pu dĂ©fier la meilleure flotte du monde en rĂ©fĂ©rence au porte-avions USS Harry S. Truman. Ce jour-lĂ , un F/A-18 Super Hornet amĂ©ricain tentait d’atterrir sur le porte-avions Truman en mer Rouge mais l’appareil d’une valeur de 67 millions de dollars a dĂ©rapĂ© hors de la piste du porte-avions et a coulĂ© dans l’eau.

Les Houthis, qui ont une autre version, ont indiquĂ© avoir abattu l’avion de chasse. Il s’agissait du troisiĂšme avion perdu en moins de cinq mois.

Selon le WSJ, les Houthis se sont rĂ©vĂ©lĂ©s ĂȘtre un adversaire Ă©tonnamment redoutable s’engageant dans les batailles les plus fĂ©roces menĂ©es par la marine amĂ©ricaine depuis la Seconde Guerre mondiale. Le journal ajoute que les Houthis ont bĂ©nĂ©ficiĂ© de la prolifĂ©ration de missiles et de drones bon marchĂ© acquis auprĂšs de l’Iran, lançant des missiles balistiques antinavires. 

Un adversaire redoutable

Le WSJ rĂ©vĂšle qu’une trentaine de navires ont participĂ© Ă  des opĂ©rations de combat en mer Rouge entre fin 2023 et mai 2025, soit environ 10% de la flotte amĂ©ricaine en service actif. Durant cette pĂ©riode, les États-Unis ont bombardĂ© les Houthis de munitions d’une valeur d’au moins 1,5 milliard de dollars, selon un responsable amĂ©ricain.

Bien que la marine amĂ©ricaine ait rĂ©ussi Ă  dĂ©truire une partie importante de l’arsenal houthi, elle n’a pas Ă©tĂ© en mesure, comme l’affirme le journal, d’atteindre son objectif stratĂ©gique de rĂ©tablir la navigation en mer Rouge tandis que le groupe yĂ©mĂ©nite n’a pas cessĂ© de lancer rĂ©guliĂšrement des missiles sur IsraĂ«l.

Les dirigeants de l’armĂ©e et des membres du CongrĂšs amĂ©ricains ont commencĂ© Ă  examiner les faits entourant la campagne au YĂ©men afin d’en tirer les leçons. Ils craignent que le dĂ©ploiement militaire ait compromis l’état de prĂ©paration global des forces amĂ©ricaines.

Le Pentagone enquĂȘte lui aussi sur les accidents d’avions disparus et sur une collision distincte en mer Rouge impliquant le porte-avions Truman. Les rĂ©sultats sont attendus dans les prochains mois.

Selon le journal amĂ©ricain, le dĂ©ploiement de forces pour combattre les Houthis a eu pour consĂ©quence le retrait d’équipements militaires dĂ©ployĂ©s en Asie qui ont pour mission la dissuasion de la Chine et cela a Ă©galement retardĂ© les calendriers de maintenance des porte-avions. Les effets de ce dĂ©ploiement devraient se faire sentir pendant des annĂ©es.

MalgrĂ© cette usure et cet Ă©puisement, les responsables de la Marine estiment que leur combat contre les Houthis leur a apportĂ© une expĂ©rience inestimable et le conflit en mer Rouge est perçu au Pentagone comme un entraĂźnement avant un conflit potentiellement plus intense et plus complexe. 

En revanche, les Houthis ont acquis une puissance considĂ©rable depuis qu’ils ont pris le contrĂŽle de la majeure partie du pays il y a dix ans. Et le WSJ rapporte que, depuis le dĂ©but de la guerre dans la bande de Gaza, le groupe yĂ©mĂ©nite a commencĂ© Ă  attaquer les villes et les navires israĂ©liens transitant par la mer Rouge.

Les Houthis ont lancĂ© leur premiĂšre salve de drones et de missiles le 19 octobre 2023 contre l’USS Carney en mer Rouge pendant dix heures ce qui avait pris de court les marins Ă  bord.

Cette bataille est dĂ©crite comme l’une des plus intenses impliquant un navire de guerre amĂ©ricain depuis prĂšs d’un siĂšcle. Les Houthis n’ont pas seulement attaquĂ© mais ils ont aussi abattu plus d’une douzaine de drones et quatre missiles de croisiĂšre rapides.

Lorsque les Houthis ont menacĂ© d’intensifier leurs attaques, les responsables militaires amĂ©ricains ont rapidement rĂ©solu un problĂšme logistique. Les destroyers comme le Carney n’avaient pas participĂ© aux combats depuis prĂšs de deux semaines car ils faisaient la navette en MĂ©diterranĂ©e pour se rĂ©armer et les pays voisins craignaient de devenir eux-mĂȘmes des cibles des Houthis.

Sous le feu des Houthis

Le ministĂšre amĂ©ricain de la DĂ©fense a finalement rĂ©ussi Ă  utiliser un port en mer Rouge, ce qu’un responsable a dĂ©crit comme une avancĂ©e majeure car cela a permis aux navires de la marine amĂ©ricaine de se rĂ©approvisionner en armes sans avoir Ă  quitter le théùtre des opĂ©rations.

Le journal poursuit en expliquant que le rythme des opérations a pesé lourd sur la marine qui a dû rester en alerte 24 heures sur 24 car elle était constamment sous le feu des Houthis.

Par consĂ©quent, le porte-avions USS Dwight D. Eisenhower n’a effectuĂ© qu’une seule brĂšve traversĂ©e au cours de sept mois de combats.

Bien que la marine amĂ©ricaine soit habituĂ©e Ă  opĂ©rer dans un environnement similaire dans le golfe Persique oĂč les forces iraniennes sont prĂ©sentes Ă  proximitĂ©, cependant dissuader des milices comme le groupe Ansar Allah au YĂ©men est plus difficile que de dissuader une armĂ©e conventionnelle soulignant que ces groupes sont devenus plus dangereux avec la prolifĂ©ration des missiles balistiques antinavires et des drones d’attaque.

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Football │ DĂ©faite logique de la Tunisie face au Maroc

Les Aigles de Carthage se sont inclinĂ©s, en match amical, face aux Lions de l’Atlas, hier soir, vendredi 6 juin 2025, par 2 buts Ă  0. En toute logique. Le score aurait pu ĂȘtre encore plus corsĂ© en faveur des Marocains qui s’étaient montrĂ©s plus entreprenants et ont dominĂ© la rencontre en long et en large.  

Les protégés de Walid Regragui étaient, il est vrai, mieux armés techniquement et physiquement, gagnaient pratiquement tous les duels, dominaient dans tous les compartiments du jeu et monopolisaient le ballon, créant de nombreuses occasions de buts non transformées en premiÚre mi-temps.

Les Tunisiens, qui se contentaient de dĂ©fendre et de repousser le ballon Ă  qui mieux mieux, incapables qu’ils Ă©taient de construire le jeu ou de mener des contre-attaques dignes de ce nom, ce que le dispositif tactique mis en place par le coach Sami Trabelsi prĂ©voyait, prĂ©somptueusement. Que de dĂ©chets techniques ! Que de balles offertes Ă  l’adversaire ! Que de passivitĂ© et de naĂŻvetĂ© dans les duels !

Il a fallu aussi que Ali Abdi, censĂ© ĂȘtre l’un des piliers de l’équipe, y mette du sien pour faire perdre les siens, en se jetant carrĂ©ment – comme un vulgaire dĂ©butant – dans la surface de rĂ©paration marocaine, croyant pouvoir ainsi obtenir un pĂ©nalty inexistant. DeuxiĂšme carton jaune et expulsion, sanctions justement infligĂ©es par l’arbitre malien, qui Ă©tait du reste excellent de bout en bout.

Il ne fallait pas tant pour que la machine, qui avait miraculeusement tenu jusque-lĂ  face au raz-de-marĂ©e marocain, se dĂ©glingue et perde pied. Encore heureux que le premier but des Lions de l’Atlas, Ɠuvre de l’insaisissable Achraf Hakimi, laissĂ© sans surveillance au milieu de la dĂ©fense tunisienne, soit venu Ă  la 80e minute, suivi de celui de Ayoub El Kaabi Ă  90+4, sur une rĂ©cupĂ©ration de la balle au milieu du terrain et une contre-attaque foudroyante : deux passes et but!

La Tunisie, qui n’a rien montrĂ© de bon, mĂ©ritait de perdre. Le Maroc quant Ă  lui, classĂ© 12e mondial, invaincu en 11 matches d’affilĂ©e, aurait pu gagner avec un plus large score. Les forces en prĂ©sence Ă©taient dĂ©cidĂ©ment trĂšs inĂ©gales. Et les ruses tactiques habituelles – dĂ©fendre Ă  11, casser le rythme de l’adversaire, ralentir la manƓuvre, endormir le match, etc. – n’ont servi Ă  rien, sauf Ă  retarder l’heure de vĂ©ritĂ©, survenue Ă  la 80e minutes du match.

Il faut se rendre Ă  l’évidence : n’en dĂ©plaise au directeur technique national, Zied Jaziri, le football tunisien est bel et bien malade et ne produit plus de vrais talents. Sinon on l’aurait su


I. B.

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