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La Tunisie se prépare à une bonne saison céréaliÚre

Les agences spĂ©cialisĂ©es au sein du ministĂšre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la PĂȘche ont Ă©laborĂ© un programme spĂ©cial pour assurer une saison de rĂ©colte rĂ©ussie. Selon les premiĂšres indications, la saison sera exceptionnelle en termes de rendement par rapport aux deux derniĂšres saisons. (Ph. Silos de blĂ©).

La saison de rĂ©colte des cĂ©rĂ©ales devrait dĂ©buter dans la premiĂšre quinzaine de juin 2025 dans les gouvernorats du nord (oĂč se trouvent les plus importantes zones de production), en tenant compte de facteurs tels que l’humiditĂ© des champs et la maturitĂ© des grains.

Les donnĂ©es obtenues par l’agence Tap auprĂšs du ministĂšre de l’Agriculture confirment que la saison cĂ©rĂ©aliĂšre 2024-2025 devrait ĂȘtre gĂ©nĂ©ralement bonne, compte tenu des conditions mĂ©tĂ©orologiques favorables dĂšs le dĂ©but de la saison dans diverses zones de production. Les premiĂšres estimations de la production cĂ©rĂ©aliĂšre de tous types ont Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©es pour la rĂ©colte 2025.

Il est Ă  noter que la rĂ©colte cĂ©rĂ©aliĂšre de la Tunisie au cours de la saison 2023/2024 s’est Ă©levĂ©e Ă  environ 11,5 millions de quintaux et Ă  environ 5 millions de quintaux au cours de la saison 2022/2023. Sachant que les besoins annuels en cĂ©rĂ©ales de la Tunisie sont estimĂ©s Ă  environ 30 millions de quintaux.

Aspects légaux et réglementaires

En prĂ©vision d’une saison de rĂ©colte rĂ©ussie, le ministĂšre de l’Agriculture a finalisĂ© divers aspects juridiques et rĂ©glementaires du processus de collecte en publiant des spĂ©cifications pour l’activitĂ© de collecte des cĂ©rĂ©ales. En plus des 27 collecteurs ayant signĂ© le cahier des charges lors de la saison 2024, celui-ci a Ă©tĂ© retirĂ© et dĂ©posĂ© dans les dĂ©lais lĂ©gaux, et signĂ© par 7 nouveaux collectionneurs.

L’arrĂȘtĂ© gouvernemental relatif Ă  la dĂ©termination du prix des cĂ©rĂ©ales et au mode de paiement, de stockage et de transfert pour la rĂ©colte 2025 a Ă©galement Ă©tĂ© prĂ©parĂ©, avec les marges, les subventions et les prix de base mis Ă  jour conformĂ©ment Ă  ce qui a Ă©tĂ© convenu entre les ministĂšres concernĂ©s (Agriculture, Finances, Commerce).

Les prix d’acceptation des cĂ©rĂ©ales destinĂ©s Ă  la consommation ont Ă©tĂ© fixĂ©s, y compris l’aide conjoncturelle exceptionnelle dans le prix de base pour le blĂ© dur, Ă  140 dinars le quintal, D/Q (compte tenu de l’aide Ă  la livraison rapide de 40 D/Q) et pour le blĂ© tendre Ă  110 D/Q (compte tenu de l’aide Ă  la livraison rapide de 30 D/Q). Pour l’orge et le triticale, ces prix sont de 90 D/Q (en considĂ©rant la subvention de livraison rapide de 25 D/Q).

Financement de la collecte

Un projet de dĂ©cret a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© autorisant l’Office des cĂ©rĂ©ales Ă  financer les achats de cĂ©rĂ©ales par les coopĂ©ratives et les collecteurs, en plus de former un comitĂ© interne au sein de l’Office pour Ă©tudier et fixer la mĂ©thodologie et les critĂšres d’approbation des demandes de financement au cours de la premiĂšre semaine d’avril 2025.

Quelques 22 complexes ont soumis des demandes de financement pour les achats de céréales pour la saison 2025.

D’autre part, des avances financiĂšres ont Ă©tĂ© accordĂ©es aux coopĂ©ratives centrales de services agricoles et aux sociĂ©tĂ©s de production de semences pour financer les travaux nĂ©cessaires Ă  la restauration et Ă  l’entretien des centres de collecte de cĂ©rĂ©ales et pour acheter les Ă©quipements nĂ©cessaires Ă  la collecte et au conditionnement des semences, comme les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes.

Capacités de collecte et de stockage

A cet effet, les contrats de commercialisation des 50 centres de collecte ont été renouvelés pour une durée de neuf ans, en plus de la commercialisation des centres de Nador (Bizerte), Hajeb El Ayoun (Kairouan) et Teboursouk (Béja).

Le centre Ras Jebel dans le gouvernorat de Bizerte a Ă©galement Ă©tĂ© prĂ©parĂ© par l’installation d’une passerelle pour recevoir et transfĂ©rer les rĂ©coltes des agriculteurs.

Selon les donnĂ©es obtenues, une capacitĂ© de stockage supplĂ©mentaire d’environ 1 million de quintaux a Ă©tĂ© dĂ©gagĂ©e. Des nĂ©gociations et des accords ont Ă©tĂ© conclus avec les propriĂ©taires de silos et d’entrepĂŽts, en plus d’exploiter la capacitĂ© de stockage vacante des moulins pendant les mois de juin, juillet et aoĂ»t 2025. De plus, il a Ă©tĂ© envisagĂ© d’utiliser le plus grand nombre possible de camions pour le processus local de collecte des cĂ©rĂ©ales.

En ce qui concerne l’état de prĂ©paration des centres centraux et des silos de l’Office des cĂ©rĂ©ales, les exigences relatives Ă  l’acceptation de la rĂ©colte, Ă  la conservation des stocks et Ă  l’entretien des espaces de stockage, des Ă©quipements et des fournitures ont Ă©tĂ© fournies par la publication de plusieurs notes visant Ă  approuver les centres de collecte et les laboratoires d’analyse des spĂ©cifications techniques des cĂ©rĂ©ales.

Les donnĂ©es obtenues indiquent qu’environ 70 centres de collecte de cĂ©rĂ©ales ont Ă©tĂ© approuvĂ©s, en plus de 11 centres soumis au cahier des charges, sur un total de 190 centres. Le processus se poursuit Ă  un rythme rapide avant le dĂ©but de la saison de collecte.

En ce qui concerne les laboratoires d’analyse des spĂ©cifications techniques des cĂ©rĂ©ales, tous les collecteurs ont Ă©tĂ© contactĂ©s jusqu’à prĂ©sent concernant la prĂ©paration des 27 laboratoires afin de rĂ©pondre aux exigences minimales et de rĂ©aliser la modification des Ă©quipements avant fin avril 2025.

Importante flotte de transport

Dans le souci d’assurer le meilleur transport possible des rĂ©coltes, le ministĂšre de l’Agriculture a assurĂ© une importante flotte de transport terrestre et ferroviaire, comprenant 7 camions appartenant Ă  l’Office des cĂ©rĂ©ales et 400 camions appartenant Ă  des sociĂ©tĂ©s privĂ©es.

D’autre part, le processus d’approvisionnement en ressources fourragĂšres par des entreprises privĂ©es a Ă©tĂ© organisĂ© de maniĂšre Ă  ce qu’il ne coĂŻncide pas avec la pĂ©riode de pointe de collecte des cĂ©rĂ©ales, afin d’utiliser le plus grand nombre possible de camions pour le transport des cĂ©rĂ©ales.

Un accord a Ă©galement Ă©tĂ© signĂ© pour mettre en Ɠuvre une augmentation de 5% des tarifs de transport des cĂ©rĂ©ales Ă  compter de mai 2025 et pour suspendre le plafond sur les chargements des camions cĂ©rĂ©aliers.

Concernant le transport ferroviaire, 60 wagons de tran0sport ont été placés sur la voie ferrée à voie large, dont 40 wagons destinés au transport des céréales des zones de production vers les réservoirs centraux du Grand Tunis.

A cet Ă©gard, un programme bien pensĂ© a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© pour l’utilisation de wagons pour le transport des cĂ©rĂ©ales depuis les gares ferroviaires, en coordination avec la SociĂ©tĂ© nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT) et les collecteurs.

Programme de formation

Depuis fĂ©vrier 2025, des journĂ©es de sensibilisation sont programmĂ©es pour 120 collaborateurs de l’Office des CĂ©rĂ©ales (agents, magasiniers, chefs et agents de laboratoire
) dans les domaines de l’étalonnage des grains, de l’échantillonnage et de la tenue des stocks.

Le programme de formation a touché 559 participants au cours des premiÚre, deuxiÚme et troisiÚme semaines de mai 2025.

ParallÚlement, des journées ont été programmées dans les régions tout au long du mois de mai dans tous les gouvernorats pour modifier les machines de récolte et lutter contre les incendies.

D’aprùs Tap.

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Tunisie │ Le programme Ă©conomique et social de l’État

En termes de visions, de plans et de stratĂ©gies, les gouvernements qui se succĂšdent en Tunisie n’ont de cesse de nous gaver. Tout est bon sur le papier. Tant qu’il s’agit de tirer des plans sur la comĂšte, on est bien servis. Nous n’allons tout de mĂȘme pas exiger que les paroles soient traduites en actes et les promesses en rĂ©alisations concrĂštes (croissance Ă©conomique, relance de l’investissement, baisse du chĂŽmage, amĂ©lioration du niveau de vie, etc.)! Ce serait trop demander Ă  ces chers bureaucrates fort en maths!

C’est dans ce contexte que la PremiĂšre ministre, Sarra ZaĂąfrani Zenzeri, emboĂźtant ainsi le pas Ă  ses successeurs au poste, a prĂ©sentĂ©, lors d’un conseil des ministres tenu samedi 24 mai 2025, au Palais du gouvernement Ă  la Kasbah, ce qu’elle a appelĂ© le  Â«programme Ă©conomique et social de l’État».

Ce programme, qui laisse une forte impression de dĂ©jĂ  entendu, reposerait, selon un communiquĂ© officiel, sur des principes fondamentaux, notamment la prĂ©servation de la souverainetĂ© nationale, l’autonomie dĂ©cisionnelle et, tenez-vous bien, l’autosuffisance. Il renforcerait aussi les choix nationaux concernant le rĂŽle social de l’État et le dĂ©veloppement local, rĂ©gional et territorial.

Ce programme s’inscrit dans la vision globale du PrĂ©sident de la RĂ©publique visant Ă  concilier croissance Ă©conomique et justice sociale, a dĂ©clarĂ© la PremiĂšre ministre, en soulignant l’importance de mettre en Ɠuvre des rĂ©formes lĂ©gislatives profondes permettant  de stimuler le dĂ©veloppement Ă©conomique et social, renforcer les piliers de la croissance Ă©conomique et rĂ©pondant aux dĂ©fis actuels, selon le mĂȘme communiquĂ©.

Les secteurs clĂ©s couverts par ce programme sont la santĂ©, les finances, l’éducation, la science, l’industrie, l’énergie, la jeunesse, les sports, la culture, l’administration et tous les types de services publics, a soulignĂ© Mme ZaĂąfrani Zenzeri.

Promouvoir l’emploi et amĂ©liorer le niveau de vie

Le programme met principalement l’accent sur l’emploi, l’amĂ©lioration du niveau de vie, le renforcement du systĂšme de protection sociale et la valorisation du capital humain, notamment par l’élaboration de politiques sociales visant Ă  instaurer la justice sociale. Plusieurs mesures seront adoptĂ©es pour prĂ©server le pouvoir d’achat des groupes Ă  faibles et moyens revenus, Ă©largir le soutien social aux populations vulnĂ©rables et accompagner le dĂ©marrage de projets, prĂ©cise le communiquĂ©.

En outre, le programme vise Ă  accĂ©lĂ©rer les mesures liĂ©es Ă  l’amĂ©lioration des revenus, Ă  renforcer les mĂ©canismes d’intĂ©gration Ă©conomique et sociale, Ă  crĂ©er des opportunitĂ©s d’emploi, Ă  garantir des conditions de travail dĂ©centes et Ă  Ă©liminer la prĂ©caritĂ©. Il vise Ă©galement Ă  faciliter l’accĂšs au logement, Ă  renforcer la cohĂ©sion sociale, Ă  amĂ©liorer les services publics et Ă  dĂ©velopper les systĂšmes de sĂ©curitĂ© et de couverture sociale.

Le programme Ă©conomique et social de l’État comprend Ă©galement des rĂ©formes lĂ©gislatives, levier fondamental pour traduire les approches Ă©conomiques et sociales en rĂ©alitĂ©s concrĂštes, en adaptant le cadre juridique aux exigences et aux dĂ©fis actuels, selon la mĂȘme source.

La réforme du systÚme éducatif

Le programme met Ă©galement l’accent sur la rĂ©forme et le dĂ©veloppement des systĂšmes d’éducation, d’enseignement supĂ©rieur et de formation professionnelle afin de les aligner sur les exigences du marchĂ© du travail.

Il vise Ă  amĂ©liorer le systĂšme de santĂ©, Ă  promouvoir les activitĂ©s culturelles, de jeunesse et sportives afin de valoriser le capital humain, et Ă  stimuler l’investissement dans un cadre global qui encourage l’entrepreneuriat et amĂ©liore le climat des affaires.

Stimuler l’investissement dans un cadre global

Cette approche repose Ă©galement sur la promotion de l’investissement par une stratĂ©gie globale incluant la libĂ©ration de l’initiative privĂ©e, la diffusion d’une culture entrepreneuriale, l’amĂ©lioration du climat des affaires, l’optimisation du patrimoine immobilier, l’avancement des projets publics et le dĂ©veloppement des infrastructures de transport.

Il s’agit de moderniser les ports et les aĂ©roports, de renforcer les rĂ©seaux ferroviaires, d’étendre les rĂ©seaux routiers, de renforcer les Ă©changes commerciaux, d’amĂ©nager le territoire, d’assurer la sĂ©curitĂ© alimentaire, de dĂ©velopper l’industrie et le tourisme, de numĂ©riser les services publics, de protĂ©ger le tissu Ă©conomique, de rĂ©guler les importations, de soutenir les exportations, de simplifier les procĂ©dures douaniĂšres et de mettre en Ɠuvre les mĂ©canismes de dĂ©fense commerciale.

Le programme de l’État prĂ©voit Ă©galement l’accĂ©lĂ©ration de la transition Ă©nergĂ©tique et l’augmentation de la part des Ă©nergies renouvelables dans la production d’électricitĂ© afin de rĂ©pondre aux dĂ©fis climatiques et Ă©nergĂ©tiques croissants, la protection du littoral et la promotion d’une Ă©conomie circulaire.

Stimuler le développement régional

Le programme adopte une approche de développement régional fondée sur des principes constitutionnels pour stimuler la croissance des régions, ce qui contribuera à définir leurs priorités grùce à une méthodologie participative.

Ce processus commence par la proposition de programmes et de projets au niveau des conseils locaux, puis au niveau régional, puis au niveau des conseils de district, et enfin au niveau national.

Sur cette base, le Plan de développement 2026-2030 sera élaboré, tout en soutenant le systÚme des entreprises communautaires, ajoute le communiqué.

La transformation numĂ©rique de l’administration

Le programme comprend Ă©galement la transformation numĂ©rique de l’administration, en accĂ©lĂ©rant les interconnexions qui constitueront un levier essentiel du programme Ă©conomique et social de l’État. Cette transformation modernisera l’administration, assurera la transparence, facilitera les transactions, ouvrira de nouveaux horizons Ă  l’économie numĂ©rique, stimulera les initiatives des jeunes, dĂ©veloppera les services administratifs Ă  distance, fera progresser l’économie numĂ©rique, protĂ©gera le cyberespace national et renforcera la confiance numĂ©rique.

La PremiĂšre ministre a soulignĂ© qu’une mĂ©thodologie avancĂ©e sera adoptĂ©e pour suivre la mise en Ɠuvre de l’ensemble des mesures et projets du programme Ă©conomique et social.

Ce suivi s’appuiera sur des indicateurs de performance assortis d’échĂ©anciers prĂ©cis et s’appuiera sur des outils de suivi technologiques modernes pour relever proactivement les dĂ©fis et garantir la rĂ©alisation rapide de ces mesures et projets, selon le communiquĂ©.

I. B. (avec Tap).

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Le Brésil, rampe de lancement des espions russes dans le monde

Une enquĂȘte du New York Times rĂ©vĂšle que la Russie utilise depuis des annĂ©es le BrĂ©sil comme base arriĂšre depuis laquelle les espions agissant sous couverture partent pour mener leurs opĂ©rations aux États-Unis, en Europe ou au Moyen-Orient. L’enquĂȘte, intitulĂ©e «The Spy Factory» (L’usine des espions), utilise la mĂ©taphore de «chaĂźne de montage» pour dĂ©crire l’ampleur de cette pratique. AprĂšs un long et laborieux travail, le contre-espionnage brĂ©silien a fini par dĂ©manteler le rĂ©seau. 

Imed Bahri

Parmi ces espions se trouvait un officier du renseignement russe nommĂ© Artem Shmyrev qui a rĂ©ussi Ă  tromper tout le monde. Il possĂ©dait un vĂ©ritable certificat de naissance brĂ©silien et un passeport sous le nom de Gerhard Daniel Campos Wittich, un pseudonyme. Il dirigeait une entreprise d’impression 3D prospĂšre et partageait un appartement haut de gamme Ă  Rio de Janeiro avec sa petite amie brĂ©silienne.

Shmyrev n’était pas le seul espion russe dans le pays sud-amĂ©ricain, mais si d’importantes opĂ©rations d’espionnage russes ont Ă©tĂ© dĂ©couvertes dans le passĂ©, notamment aux États-Unis en 2010, celle-ci est bien diffĂ©rente. L’objectif n’était pas d’espionner le BrĂ©sil mais plutĂŽt que les espions russes prennent des identitĂ©s brĂ©siliennes crĂ©dibles et voyagent ensuite de lĂ  vers les États-Unis, l’Europe ou le Moyen-Orient. Le BrĂ©sil servait de rampe de lancement.

Au cours des trois derniĂšres annĂ©es, les agents du contre-espionnage brĂ©silien ont traquĂ© ces espions de maniĂšre secrĂšte et mĂ©thodique. GrĂące Ă  un travail policier minutieux, ils ont dĂ©couvert un modĂšle qui leur a permis d’identifier et de dĂ©busquer les espions un par un.

Le contre-espionnage brĂ©silien a dĂ©couvert au moins neuf agents russes infiltrĂ©s portant des documents d’identitĂ© brĂ©siliens, mais l’identitĂ© de six d’entre eux n’a pas encore Ă©tĂ© dĂ©terminĂ©e.

Agents russes avec documents d’identitĂ© brĂ©siliens

Le journal amĂ©ricain cite des responsables anonymes qui affirment que l’enquĂȘte s’est dĂ©jĂ  Ă©tendue Ă  au moins huit pays avec des informations de renseignement provenant des États-Unis, d’IsraĂ«l, des Pays-Bas, de l’Uruguay et d’autres services secrets occidentaux.

Le NYT a rapportĂ© avoir utilisĂ© des centaines de documents d’enquĂȘte et d’entretiens avec des dizaines de policiers et de responsables du renseignement sur trois continents pour recueillir des dĂ©tails sur l’opĂ©ration d’espionnage russe au BrĂ©sil et les efforts secrets visant Ă  l’éliminer.

L’enquĂȘte a dĂ©crit le dĂ©mantĂšlement de «l’usine d’espionnage du Kremlin» comme Ă©tant bien plus qu’une simple opĂ©ration de contre-espionnage de routine mais plutĂŽt comme faisant partie des consĂ©quences d’une dĂ©cennie d’agression russe destructrice. Le NYT explique qu’une «usine d’espionnage» est un terme couramment utilisĂ© pour dĂ©signer un pays ou un lieu oĂč des activitĂ©s d’espionnage sont menĂ©es.

Des espions russes avaient contribuĂ© Ă  abattre un avion de ligne au dĂ©part d’Amsterdam, aux Pays-Bas, en 2014. Ils ont Ă©galement interfĂ©rĂ© dans les Ă©lections aux États-Unis, en France et ailleurs, empoisonnĂ© des ennemis prĂ©sumĂ©s et fomentĂ© des coups d’État. 

La rĂ©vĂ©lation par le BrĂ©sil du rĂ©seau d’espionnage a portĂ© un coup dĂ©vastateur au programme d’espionnage de Moscou, Ă©liminant un groupe d’officiers hautement qualifiĂ©s et arrĂȘtant au moins deux d’entre eux qui seront difficiles Ă  remplacer.

Selon le NYT, la CIA a jouĂ© un rĂŽle dans la dĂ©couverte d’espions russes.

En avril 2022, quelques mois seulement aprĂšs l’entrĂ©e des forces russes en Ukraine, l’agence a transmis un message urgent et exceptionnel Ă  la police fĂ©dĂ©rale brĂ©silienne indiquant qu’un agent du renseignement militaire russe s’était rĂ©cemment rendu aux Pays-Bas pour suivre une formation Ă  la Cour pĂ©nale internationale (CPI) qui avait alors commencĂ© Ă  enquĂȘter sur les crimes de guerre russes en Ukraine.

La lettre indiquait que l’agent voyageait avec un passeport brĂ©silien au nom de Victor Muller Ferreira, diplĂŽmĂ© de l’UniversitĂ© Johns Hopkins sous ce nom. Mais son vrai nom, comme l’a indiquĂ© l’agence amĂ©ricaine, est Sergei Cherkasov. Il a ensuite Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© non pas pour espionnage mais pour usage de faux documents.

L’histoire de Cherkasov n’a Ă©tĂ© Ă©claircie que lorsque la police a retrouvĂ© son certificat de naissance, rĂ©vĂ©lant toute l’ampleur de l’opĂ©ration d’espionnage russe.

Faux passeports, identités usurpées et tactiques de camouflage

Les agents de renseignement ont longtemps utilisĂ© de faux passeports, des identitĂ©s usurpĂ©es et d’autres tactiques de camouflage mais les choses sont devenues plus compliquĂ©es Ă  l’ùre du numĂ©rique oĂč presque tout le monde a un dossier en ligne.

Cette Ă©volution reprĂ©sente un problĂšme grave, en particulier pour la Russie, car la plupart des agences d’espionnage s’appuient sur des rĂ©seaux d’informateurs locaux pour effectuer le travail difficile de collecte de renseignements.

Selon le rapport d’enquĂȘte, les services de renseignement extĂ©rieurs russes marient souvent leurs agents infiltrĂ©s au dĂ©but de leur carriĂšre et les envoient Ă  l’étranger Ă  la fois comme partenaires de vie et d’espionnage. Les experts affirment que ces mariages visent Ă  rĂ©duire le sentiment d’isolement qui peut affliger ces espions pendant les annĂ©es, et parfois les dĂ©cennies, qu’ils passent dans la clandestinitĂ©.

Artem Shmyrev et sa femme Irina Ă©taient membres d’un petit groupe d’espions d’élite. AprĂšs prĂšs d’une dĂ©cennie de formation rigoureuse en espionnage, le couple a opĂ©rĂ© comme agents infiltrĂ©s sous de fausses identitĂ©s qu’ils prĂ©voyaient d’utiliser pour le reste de leur carriĂšre. 

Ils ont Ă©tĂ© envoyĂ©s chacun dans des pays diffĂ©rents oĂč ils ont vĂ©cu sĂ©parĂ©s pendant des annĂ©es. Les messages qu’ils ont Ă©changĂ©s Ă  la fin de l’étĂ© 2021 et rĂ©cupĂ©rĂ©s sur le tĂ©lĂ©phone de Shmirev montrent un couple de plus en plus frustrĂ© par le quotidien et, parfois, l’un envers l’autre. Le NYT a examinĂ© certains de ces messages qui comprenaient des aperçus uniques sur le travail et la solitude. Le journal a notĂ© que les agents de renseignement infiltrĂ©s Ă©crivent gĂ©nĂ©ralement leurs messages en anglais.

Ces messages contiennent des indices intĂ©ressants sur le travail de renseignement effectuĂ© par les espions mĂȘme si les dĂ©tails ne sont pas entiĂšrement clairs. Dans l’un des messages, Artem a exhortĂ© Irina Ă  passer plus de temps Ă  rĂ©diger des rapports afin que leurs supĂ©rieurs Ă  Moscou comprennent les efforts qu’elle mettait dans son travail.

Toutefois, le NYT note que les espions avaient besoin d’exprimer leurs frustrations et il n’est pas clair si et dans quelle mesure le couple a communiquĂ© avec des personnes qui connaissaient leur vĂ©ritable identitĂ©.

La question qui se pose et s’impose est la suivante : Pourquoi ce choix du BrĂ©sil par le renseignement russe? Le BrĂ©sil semblait ĂȘtre un endroit idĂ©al pour que les espions choisis construisent leur couverture. Le passeport brĂ©silien est l’un des plus utiles au monde permettant de voyager sans visa dans presque autant de pays que le passeport amĂ©ricain. Une personne aux traits europĂ©ens et avec un lĂ©ger accent a peu de chances de se dĂ©marquer dans un BrĂ©sil multiracial. Alors que de nombreux pays exigent une vĂ©rification par un hĂŽpital ou un mĂ©decin avant de dĂ©livrer des certificats de naissance, le BrĂ©sil autorise une exception spĂ©ciale pour les personnes nĂ©es dans les zones rurales. Les autoritĂ©s dĂ©livrent un certificat de naissance Ă  toute personne qui dĂ©clare, en prĂ©sence de deux tĂ©moins, qu’au moins un parent est brĂ©silien. Le systĂšme est Ă©galement dĂ©centralisĂ© et vulnĂ©rable Ă  la corruption locale.

Avec un certificat de naissance, il suffit de demander l’inscription sur les listes Ă©lectorales et aprĂšs, obtenir un passeport. Une fois ces documents obtenus, un espion peut voyager presque partout dans le monde. Ce qui a sans doute comptĂ© dans le choix du BrĂ©sil comme rampe de lancement pour les espions russes.  

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Drogue en Tunisie │ Le besoin d’extase dans une sociĂ©tĂ© Ă©puisĂ©e 

Ce mois encore, les saisies de drogues se multiplient en Tunisie. Le 15 mai 2025, les unitĂ©s de la Garde nationale ont dĂ©mantelĂ© deux rĂ©seaux internationaux de trafic de drogues opĂ©rant entre la Tunisie, un pays europĂ©en et un autre arabe.  On saisit, on interpelle, on confisque. On fait ce qu’on peut. On croit agir. Mais qu’est-ce qu’on soigne, au juste ? 

 

Manel Albouchi *

DerriĂšre chaque prise, il y a un manque. DerriĂšre chaque comprimĂ©, une tentative de consolation. Et dans les regards perdus de ces jeunes qu’on fige en dĂ©linquants, il y a un cri sourd que la sociĂ©tĂ© refuse d’entendre. 

Je ne suis pas lĂ  pour excuser, ni pour exĂ©cuter. Je suis lĂ  pour Ă©couter. 

Et loin des clichĂ©s, les consommateurs de ces substances ne sont pas tous issus de milieux marginalisĂ©s. Il y a des Ă©tudiants, mais aussi des cadres, des mĂ©decins, des juges
 Le flĂ©au n’épargne plus personne.

Le monde est devenu addictif. Ce n’est pas seulement une question de drogue. C’est un climat gĂ©nĂ©ral, un bruit de fond, un appel constant Ă  combler un vide. CafĂ©, alcool, sexe, sport, travail
  tout peut devenir addiction quand le lien est abĂźmĂ©. 

Et en Tunisie, ce lien l’est profondĂ©ment. Le tissu social s’effiloche. Les jeunes errent sans projet. Les adultes s’épuisent Ă  survivre. Les familles se replient. Le politique déçoit. La parole publique s’effondre. La sociĂ©tĂ© s’étiole
 de fatigue, d’ennui, de contradictions. 

Une sociĂ©tĂ© morte d’ennui

La Tunisie actuelle est une sociĂ©tĂ© tendue entre le vide et l’hypercontrĂŽle. Trop de rĂšgles qui ne tiennent plus debout. Trop d’interdits, mais plus de transcendance. Une parole vidĂ©e de sens, une Ă©coute absente. Une parole qui juge ou se tait. Une Ă©coute qui ne fait que surveiller. 

Alors que reste-t-il ? Une sociĂ©tĂ© morte d’ennui. De non-sens. De contradictions insupportables. On dit «non» Ă  tout, mais on ne propose rien. On promet la lumiĂšre, mais on vit dans des piĂšces sans fenĂȘtres. 

Il ne s’agit pas de simple dĂ©linquance. Il s’agit d’un besoin spirituel. D’un besoin d’élĂ©vation. L’homme ne peut pas vivre sans extase. MĂȘme dans les traditions les plus anciennes, la transe, la danse, la priĂšre, la poĂ©sie
 toutes Ă©taient des tentatives d’ouverture. 

Mais aujourd’hui, on a remplacĂ© le chant par l’écran, la transe par la poudre, la vision par un cachet. On cherche Ă  «toucher le ciel», mais on rase le sol. Et quand on chute, on tombe de trĂšs haut. 

Un cercle vicieux aggravĂ© par la guerre 

La drogue prospĂšre souvent lĂ  oĂč le chaos s’installe, oĂč les institutions s’effondrent et oĂč la violence devient le quotidien. Gaza, avant d’ĂȘtre ravagĂ©e par la guerre et le massacre, a Ă©tĂ© envahie par une vague massive de consommation de drogues, notamment le Captagon, ce puissant psychostimulant syrien. Cette invasion chimique a fragilisĂ© davantage une population dĂ©jĂ  sous tension extrĂȘme, exacerbant la dĂ©solation et la perte de repĂšres.

La drogue, dans ce contexte, est Ă  la fois symptĂŽme et moteur du chaos : elle alimente la dĂ©sorganisation sociale, affaiblit les corps et les esprits, et prĂ©pare le terrain pour la dĂ©shumanisation que la guerre achĂšvera. Ce lien entre drogue et conflit n’est pas un hasard, mais un cercle vicieux qui se nourrit de la souffrance collective et de l’effondrement du lien social.  

Une religion de substitution 

Jacques Lacan disait : «Le toxicomane veut jouir du signifiant lui-mĂȘme.» 

Quand plus rien ne fait lien, la drogue devient Dieu. Elle remplit le vide. Elle occupe le corps. Elle donne l’illusion d’unitĂ©. Elle fait fonction d’Autre, lĂ  oĂč l’Autre est absent. 

Le toxicomane ne cherche pas juste un plaisir. Il cherche une fusion. Un retour au sein maternel. Une Ă©treinte sans sĂ©paration. 

Mais cette Ă©treinte est chimique, sans passage par la castration symbolique, donc sans humanisation possible. 

Des voiles sur la perception 

Dans ‘‘Les portes de la perception’’, Aldous Huxley Ă©crivait : «Si les portes de la perception Ă©taient nettoyĂ©es, chaque chose apparaĂźtrait Ă  l’homme comme elle est, infinie.» 

La dĂ©pendance est un faux nettoyage. Un dĂ©gagement brutal, toxique. Ce n’est pas l’extase naturelle, celle de la pleine conscience, du souffle, de l’amour vrai. C’est une extase en nĂ©gatif, une chute, une morsure dans le rĂ©el. 

Les drogues, au fond, viennent parfois tenter de faire sauter les voiles mais elles en crĂ©ent d’autres, plus Ă©pais encore. Voiles sur la vision, voiles sur l’écoute, voiles sur la parole. 

Une sociĂ©tĂ© sans rituel 

Le problĂšme n’est pas la drogue en soi. C’est l’absence d’alternative. Nous vivons dans une sociĂ©tĂ© morte de ses rites. Il n’y a plus de lieu pour dire le traumatisme, pour danser la colĂšre, pour pleurer ensemble. Il n’y a plus de rĂ©cit pour contenir la douleur. Plus d’espace symbolique pour la mĂ©tamorphose. Alors chacun gĂšre comme il peut. Chacun s’auto-administre un calmant, un stimulant, un somnifĂšre Ă©motionnel. Mais les dommages sont visibles : dĂ©scolarisation, violences, troubles psychiatriques, dĂ©rives morales, solitude.  

Le retour au lien 

Le soin de l’addiction n’est pas une punition. Ce n’est pas l’exclusion. C’est le retour au lien. Un retour Ă  soi, Ă  l’histoire, Ă  la parole, Ă  la prĂ©sence d’un Autre fiable.Un travail de reconstruction, de symbolisation, d’humanitĂ©. 

Ce travail, nous devons le faire collectivement. CrĂ©er des lieux de parole. RĂ©investir l’éducation affective. Offrir des soins accessibles. Redonner du sens. RĂ©parer le lien social. Et surtout
 redonner Ă  chacun un espace d’expression intĂ©rieure. Sinon, ce ne seront pas seulement les jeunes qui tomberont. Ce seront tous les piliers de la sociĂ©tĂ©, un Ă  un, dans un bruit sourd, celui des choses qui tombent. 

* Psychothérapeute, psychanalyste.

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La Tunisie entre dépeuplement inquiétant et risque de disparition

La Tunisie est dĂ©sormais confrontĂ©e Ă  l’exigence vitale d’une nouvelle politique de la ville, sinon, faute d’un vote significatif dans leur pays, les tunisiens et surtout les jeunes toutes catĂ©gories confondues, risquent d’abandonner le sol natal et de voter avec leurs pieds vers des horizons plus hospitaliers et clĂ©ments. Les remĂšdes Ă  cette dĂ©sespĂ©rance sont-ils hors de portĂ©e? (Ph. Le quartier Ennasr Ă  l’Ariana, dĂ©sertĂ© par les jeunes, dĂ©sormais symbole de la gabegie urbaine).

Elyes Kasri *

Le recensement gĂ©nĂ©ral de la population et de l’habitat de 2024 rĂ©vĂšle de nombreux chiffres et tendances sociales prĂ©occupants et mĂȘme alarmants pour une Tunisie dĂ©jĂ  en crise multiforme depuis deux dĂ©cennies et situĂ©e dans une zone de turbulences qui secoue et menace fortement de s’exacerber dans les espaces maghrĂ©bin, sahĂ©lien et euro-mĂ©diterranĂ©en.

En dĂ©pit de ses ressources naturelles, l’Afrique du nord semble avoir pour horizon de plus en plus inĂ©luctable soit un processus de libanisation avec des Etats fantoches et impuissants ou carrĂ©ment la somalisation avec le rĂšgne des seigneurs de guerre ou des chefs de bandes armĂ©es.

Outre, la perspective de dĂ©croissance dĂ©mographique et de dĂ©peuplement qui se manifeste d’une maniĂšre tangible Ă  la faveur du dernier recensement dĂ©mographique en Tunisie, avec des villes du grand Tunis comme l’Ariana qui, au lieu de profiter de sa proximitĂ© du plus grand pĂŽle Ă©conomique et administratif du pays, rĂ©gresse en rĂ©sidents et en infrastructures en donnant surtout l’impression dĂ©concertante de se vider des jeunes et de devenir des citĂ©s inhospitaliĂšres et un refuge d’une population ĂągĂ©e traitĂ©e avec un dĂ©dain de plus en plus prononcĂ©, en l’absence du respect accordĂ© par les sociĂ©tĂ©s orientales et la couverture sociale et autres rĂ©gimes de faveur octroyĂ©s par les pays occidentaux.

L’échec de la politique urbaine

Le dĂ©peuplement de la citĂ© Ennasr, pourtant considĂ©rĂ©e au dĂ©but du siĂšcle comme une banlieue huppĂ©e et signe de rĂ©ussite socioprofessionnelle, et en dĂ©pit des dizaines d’immeubles rĂ©sidentiels construits depuis 2014 et encore en voie d’édification qui semblent annoncer une nouvelle citĂ© s’ajoutant Ă  la sĂ©rie numĂ©rique qui a caractĂ©risĂ© El Menzah, laquelle a fini par s’arrĂȘter au chiffre 9 mais avec des expansions alphabĂ©tiques (a, b, c
).

Le dĂ©clin dĂ©mographique de la commune de l’Ariana avec ses nouveaux quartiers rĂ©sidentiels comme El Menzah et Ennasr est symptomatique d’un malaise national gĂ©nĂ©ralisĂ© mais surtout de l’échec de plus en plus manifeste d’une politique urbaine allant du stade de la planification socio-urbaine Ă  la gestion municipale qui suscite de nombreuses rĂ©serves et souvent des interrogations.

Une apprĂ©hension de l’avenir

Le recensement 2024 annonce une apprĂ©hension de l’avenir chez le peuple tunisien qui se laisse disparaĂźtre progressivement.

Qui en est responsable? Beaucoup et surtout les responsables de la planification et de la gestion urbaine qui ont laissĂ© pousser des quartiers disparates Ă  la Frankenstein en donnant la prioritĂ© au ciment plutĂŽt qu’à l’habitant.

La Tunisie et des citĂ©s considĂ©rĂ©es auparavant d’avenir et de prospĂ©ritĂ© s’approchent dangereusement du statut de citĂ©s dortoirs et mĂȘme de citĂ©s fantĂŽmes avec le paradoxe que mĂȘme les morts n’y ont pas de place faute de cimetiĂšres. Ce qui fait dire Ă  certains, avec une pointe d’humour noir, que les habitants d’El Menzah et d’Ennasr n’ont droit ni Ă  la qualitĂ© de la vie durant leur vivant ni Ă  la dignitĂ© de l’enterrement dans leur voisinage quand ils passent Ă  trĂ©pas.

Un Etat impuissant et exsangue

Il y a lieu d’espĂ©rer, sans trop d’illusions pour des raisons Ă©videntes d’inertie intellectuelle et bureaucratique et faute de moyens consĂ©quents, que le plan quinquennal de dĂ©veloppement 2026-2030, en cours d’élaboration, saura tirer les enseignements alarmants du dernier recensement de la population et mettre fin Ă  la politique, voulue ou subie, des citĂ©s dortoir oĂč les piĂ©tons et les habitants, surtout les jeunes, sont tout juste considĂ©rĂ©s des chiffres et des donnĂ©es statistiques de charges lourdes Ă  subir par un Etat impuissant et exsangue.

Les trottoirs et une vĂ©ritable politique humaine et durable de la mobilitĂ©, les espaces verts et de divertissement socio-culturel et sportif ne sont dĂ©sormais plus un luxe, mais un investissement dans l’avenir d’une Tunisie dans une zone de tempĂȘtes et une population qui vit mal et avec une apprĂ©hension de plus en plus manifeste de son avenir dans son pays natal.

Il n’est plus rare ou anecdotique de voir les parents qui s’engagent dans l’aventure de la vie en commun et de la paternitĂ©, de songer Ă  un nom intĂ©grationniste (moins arabo-islamique et Ă  consonance occidentale) en Europe, avant mĂȘme la naissance de leur bĂ©bĂ©.

Au lieu de faire assumer la responsabilitĂ© de cette dĂ©natalitĂ© aux femmes qui ne voudraient plus procrĂ©er ou un quelconque mythe de la polygamie dĂ©bridĂ©e, un sursaut sĂ©rieux s’impose Ă  tous les niveaux.

La Tunisie et les communes tunisiennes sont dĂ©sormais confrontĂ©es Ă  l’exigence vitale d’une nouvelle politique de la ville, sinon, faute d’un vote significatif dans leur pays, les tunisiens et surtout les jeunes toutes catĂ©gories confondues, risquent d’abandonner le sol natal et de voter avec leurs pieds vers des horizons plus hospitaliers et clĂ©ments.

Il y va de la survie d’un pays plurimillĂ©naire qui est actuellement confrontĂ© Ă  des risques et dangers mortels en tant que peuple et de disparition ou de colonisation-protectorat Ă©tranger d’un État jadis souverain et indĂ©pendant.

* Ancien ambassadeur.

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Le poĂšme du dimanche | ‘‘MĂ©moires d’abĂźme’’ de Tristan Cabral

La poĂ©sie de Tristan Cabral est marquĂ©e par un engagement dĂ©nonçant la violence du monde et l’arrogance des puissants, ne manque pas d’accents lyriques, intimes, portĂ©s par de blessures profondes.

NĂ© en 1944 Ă  Arcachon (France), de son vrai nom Yann Houssin, a Ă©tĂ© professeur de philosophie Ă  NĂźmes. Contestataire et pacifiste, il fut emprisonnĂ© en 1975 pour avoir soutenu le CAM, le ComitĂ© Anti Militariste. Il publie son premier recueil Ouvrez le feu, en 1974, l’attribuant Ă  quelqu’un d’autre. Il dĂ©cĂšde Ă  Montpellier en 2020.

Quelques titres : Le passeur de silence, prĂ©face Tahar Ben Jelloun, , 1986; Le dĂ©sert-Dieu, journal de JĂ©rusalem sous l’Intifada, 1996 (essai); L’enfant de guerre, 2002 ; PoĂšmes Ă  dire, , 2019.

Tahar Bekri

il y a longtemps que je ne vis plus ici

je ne prends plus le bras de la pluie pour sortir

et que pourrais-je dire des étés invisibles

oĂč je sauvais la mort sur les restes du jour

certains jours je mettais des années de cÎté

et mes yeux repoussaient à chaque démesure

je donnais des oublis au fond des parcs sombres

et j’ai su quelquefois ressembler à ma voix

j’ai mĂȘme accompagnĂ© les invasions secrĂštes

et des blessures m’ont fait la peau

quand on fĂȘtait les guerres

je me joignais aux grands défigurés

je marchais dans ma chute

je ne changeais jamais les murs

et parfois j’ai confiĂ© mon visage Ă  l’abĂźme

surtout ces temps de chien oĂč j’étais mis Ă  prix

je n’avais de pitiĂ© pour les terres habitĂ©es

et quand les jours ne m’allaient plus

je mettais mon passé pour traverser vos rues

je n’avais plus que mon silence à vous donner

il y a longtemps que je ne vis plus ici

l’oiseau s’est sĂ©parĂ© de son vol inutile

alors aprĂšs ma mort

ne fouillez pas mes poches

vous n’y trouveriez rien qu’une barque fantîme

NĂźmes – 12 mai 1980

Extrait de ‘‘Et sois cet ocĂ©an !’’, Ed. Plasma, 1981.

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Cannes 2025 : Gaza, Tunis et TĂ©hĂ©ran Ă  l’honneur

Le Festival de Cannes 2025 a marquĂ© un tournant en mettant en lumiĂšre des voix issues des marges gĂ©ographiques et politiques du monde : Gaza, la banlieue française incarnĂ©e par une cinĂ©aste franco-tunisienne et l’Iran. Trois Ɠuvres majeures ont Ă©tĂ© distinguĂ©es, incarnant un cinĂ©ma engagĂ©, viscĂ©ral et universel.

Djamal Guettala

Le Prix de la mise en scĂšne dans la section Un Certain Regard est revenu aux frĂšres Arab et Tarzan Nasser pour ‘‘Once Upon a Time in Gaza’’, une fresque poignante sur la jeunesse gazaouie. Le Prix d’interprĂ©tation fĂ©minine, dans la compĂ©tition officielle, a couronnĂ© Nadia Melliti pour son rĂŽle dans ‘‘La Petite DerniĂšre’’ de la rĂ©alisatrice franco-tunisienne Hafsia Herzi, tandis que le Prix du Jury a Ă©tĂ© attribuĂ© au cinĂ©aste iranien Jafar Panahi pour ‘‘Un simple accident’’.

Arab et Tarzan Nasser.

Gaza en lutte, sous l’Ɠil des frùres Nasser

Dans ‘‘Once Upon a Time in Gaza’’, Arab et Tarzan Nasser plongent dans l’intimitĂ© de deux jeunes hommes pris dans la violence et l’étouffement du blocus imposĂ© par IsraĂ«l aux Palestiniens de Gaza. La mise en scĂšne, sobre et puissante, capte l’énergie d’une jeunesse en dĂ©sespoir de cause. Le jury a saluĂ© une Ɠuvre «profondĂ©ment humaine et politiquement audacieuse».

Hafsia Herzi et Nadia Melliti.

RĂ©vĂ©lation d’une actrice franco-tunisienne

Avec ‘‘La Petite DerniĂšre’’, Hafsia Herzi signe un drame social Ă  hauteur d’adolescente. Nadia Melliti y incarne Amel, jeune fille de banlieue tiraillĂ©e entre traditions familiales et dĂ©sir d’émancipation. Sa prestation, saluĂ©e comme «authentique et vibrante», lui vaut le prestigieux prix d’interprĂ©tation. Une consĂ©cration pour cette actrice aux racines tunisiennes, qui fait une entrĂ©e remarquĂ©e dans le paysage cinĂ©matographique international.

‘‘Un simple accident’’ de Jaafar Panahi.

Panahi, la voix de l’Iran bĂąillonnĂ©

AssignĂ© Ă  rĂ©sidence, privĂ© de passeport, Jafar Panahi continue de filmer envers et contre tout. ‘‘Un simple accident’’ est un film Ă  la fois introspectif et politique, tournĂ© dans la clandestinitĂ©, oĂč le rĂ©alisateur questionne son rĂŽle dans une sociĂ©tĂ© verrouillĂ©e. Le jury a tenu Ă  saluer «le courage et la rĂ©silience d’un auteur majeur du cinĂ©ma contemporain».

Entre Gaza, Tunis et Téhéran, le Festival de Cannes 2025 a clairement affiché sa volonté de faire entendre les voix des peuples qui résistent. Le cinéma y est apparu plus que jamais comme un espace de liberté, de témoignage et de vérité.

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DĂ©cĂšs de Abir Jebali par balle au Kef │ Meurtre ou suicide ?

L’actrice et professeure de théùtre Abir Jebali, retrouvĂ©e morte hier aprĂšs-midi, vendredi 23 mai 2025, au domicile de parents, Ă  Bayadh, dans la ville du Kef, s’était-elle suicidĂ©e ?

Selon le substitut du procureur de la rĂ©publique et porte-parole officiel du tribunal de premiĂšre instance du Kef, Yousri Haouami, citĂ© par l’agence Tap, ce samedi 24 mai, «la jeune fille est morte par balle». Et bien que le tribunal ait ouvert une enquĂȘte pour meurtre prĂ©mĂ©ditĂ©, de maniĂšre Ă  donner au juge d’instruction toute la latitude de mener son enquĂȘte dans toutes les directions envisageables, la piste du suicide n’est pas Ă©cartĂ©e. Car, selon Haouami, la victime a laissĂ© un document Ă©crit oĂč elle expliquait les raisons psychologiques qui l’ont poussĂ©e au suicide.

I. B.

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L’IA, la santĂ© connectĂ©e et la fintech au menu de RC2T Connect Tunisia 2025

Le RC2T Connect Tunisia, un sĂ©minaire rĂ©unissant les compĂ©tences tunisiennes autour de thĂ©matiques d’actualitĂ© dans un esprit de partage et d’innovation, se tiendra le samedi 14 juin 2025 Ă  la CitĂ© de l’Espace, Ă  Toulouse, en France.  

Cette une plateforme de networking, d’échange d’idĂ©es et de collaboration entre professionnels proposera des panels au croisement de l’innovation technologique et de l’impact sociĂ©tal. Quatre univers seront explorĂ©s, portĂ©s par des experts, des entrepreneurs et des pionniers tunisiens et internationaux, avec la participation d’entrepreneurs, d’experts, de chercheurs, de dirigeants et de tous ceux qui souhaitent contribuer au renforcement des liens Ă©conomiques et technologiques entre la Tunisie et la France.

Le RC2T Connect Tunisia se veut une plateforme de rĂ©flexion et de partage d’expĂ©riences, offrant aux participants l’opportunitĂ© de tisser des liens, d’élargir leur rĂ©seau et de s’enrichir mutuellement, le tout dans un cadre convivial et instructif, favorisant l’émergence d’idĂ©es nouvelles et de collaborations prometteuses.

La diaspora au service de l’innovation

Les panels de cette Ă©dition 2025 s’articuleront autour de trois thĂ©matiques stratĂ©giques pour l’avenir de la Tunisie : l’intelligence artificielle, la santĂ© connectĂ©e (ou tĂ©lĂ©mĂ©decine) et la fintech.

À travers la question «L’IA en Tunisie : tremplin pour le dĂ©veloppement ou levier d’exportation?», le sĂ©minaire ouvrira le dĂ©bat sur les perspectives locales et internationales de cette technologie. La santĂ© connectĂ©e sera abordĂ©e comme une passerelle d’innovation entre mĂ©decins et ingĂ©nieurs tunisiens, explorant les synergies possibles pour rĂ©pondre aux dĂ©fis de santĂ© publique.

Enfin, la fintech sera traitĂ©e sous l’angle de la bancarisation, en se demandant si ces solutions peuvent vĂ©ritablement accĂ©lĂ©rer l’inclusion financiĂšre dans le pays.

Les panélistes ayant confirmé leur participation

Parmi les panĂ©listes ayant confirmĂ© leur participation, on annonce Karim Jouini (Ceo ThunderCode.AI); Chouaib Nemri (expert AI  Ă  Google); HaĂŻkel Drine  (Ceo & Founder @ Afrikanda); Rim Faiz Zitouni (Full Professor – Ihec Carthage, PhD in Artificial Intelligence / NLP); Mohamed Ramzi Temanni (Head of AI for systems biology, data science and digital health – Johnson & Johnson Innovative Medicine); Rakia Jaziri (maĂźtresse de confĂ©rences en Intelligence Artificielle Ă  l’UniversitĂ© Paris 8) ; Anis Kallel (co-fondateur et CTO de Flouci) ; Abdelkaddous Saadaoui (expert en politique publique, en innovation et en Ă©cosystĂšmes entrepreneuriaux) ; Ines Trojette (experte en finance digitale et innovation) ; Cyril Armange (DGA chez Finance Innovation) ; Achraf Ayadi (expert bancaire et financier) ; Yassine Kalboussi (expert en santĂ© publique globale) ; Habiba Mizouni (cheffe du service de radiologie Ă  l’HĂŽpital La Rabta de Tunis); Aymen Meddeb, mĂ©decin radiologue et chercheur clinicien Ă  l’HĂŽpital universitaire de la CharitĂ© Ă  Berlin) ; Abdallah Ajlani (cofondateur et ceo de Flexsolv France); Hamouda Zaouia (export director chez Arkopharma).

Site de l’évĂ©nement.

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IsraĂ«l va utiliser l’aide humanitaire pour dĂ©placer la population palestinienne

Le Financial Times a publiĂ© une enquĂȘte de Neri Zilber, Mihul Strivastava et David Sheppard qui fait la lumiĂšre sur une entitĂ© jusque-lĂ  inconnue qui est sur le point de contrĂŽler la distribution de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza.  L’enquĂȘte rĂ©vĂšle qu’un certain nombre de mercenaires Ă©trangers sont arrivĂ©s en IsraĂ«l pour mettre en Ɠuvre un plan controversĂ©, soutenu par les États-Unis, qui pourrait forcer les Nations Unies Ă  abandonner leur rĂŽle dans la gestion de l’une des pires crises humanitaires au monde. 

Imed Bahri

Cette semaine, Israël a autorisé 60 camions à entrer dans la bande de Gaza suite à une vague de condamnations internationales concernant le blocus de ce territoire palestinien occupé qui dure depuis trois mois et qui a poussé la population au bord de la famine.

Pour IsraĂ«l, c’est la derniĂšre Ă©tape avant l’entrĂ©e en fonction du mĂ©canisme soutenu et dĂ©fendu par l’administration du prĂ©sident Donald Trump. Ce mĂ©canisme devrait ĂȘtre prĂȘt d’ici la fin du mois ce qui en fera le seul moyen pour l’aide d’entrer dans la bande de Gaza.

Une distribution alimentaire contrĂŽlĂ©e par l’armĂ©e israĂ©lienne

La dĂ©nommĂ©e Fondation humanitaire pour Gaza, une organisation de droit suisse peu connue, distribuera l’aide dans des centres de distribution gardĂ©s par l’armĂ©e israĂ©lienne et des entreprises privĂ©es. Si l’Onu et d’autres agences veulent distribuer de l’aide, elles devront utiliser ces sites, dont la plupart sont concentrĂ©s dans le sud de Gaza, obligeant les Palestiniens Ă  parcourir de longues distances pour obtenir de la nourriture.

Cependant, depuis son introduction initiale dĂ©but mai, l’initiative d’aide a rencontrĂ© de multiples problĂšmes et des personnes au courant de ce projet affirment qu’il n’est ni capable ni prĂȘt Ă  nourrir plus de deux millions de Palestiniens. Ces mĂȘmes personnes indiquent que le projet a bĂ©nĂ©ficiĂ© des conseils informels de l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair.

Les Nations Unies qui ont longtemps Ă©tĂ© le principal fournisseur d’aide Ă  Gaza ont condamnĂ© cet arrangement comme une couverture pour le dĂ©placement des populations civiles palestiniennes. Tandis que l’une des personnes dont le nom a Ă©tĂ© Ă©bruitĂ© comme Ă©tant membre du conseil d’administration de la fondation a indiquĂ© au Financial Times qu’elle n’en avait jamais fait partie. Â«Tout cela est devenu une source de controverse et de nĂ©gativité», a dĂ©clarĂ© une personne familiĂšre du projet.

Une couverture pour le déplacement des populations civiles

La Fondation humanitaire de Gaza affirme qu’elle distribuera 300 millions de repas au cours des trois prochains mois. Selon le projet de plan, les Palestiniens recevront des repas coĂ»tant 1,30 $ chacun, y compris le coĂ»t des mercenaires Ă©trangers engagĂ©s pour surveiller la nourriture et les installations.

Cependant, il n’y a pas d’informations claires sur la façon dont l’organisation est financĂ©e et aucun pays donateur Ă©tranger n’avait contribuĂ© Ă  ses finances jusqu’à la fin de la semaine derniĂšre, ce qui soulĂšve des doutes sur son financement et sur la provenance du soutien selon trois personnes proches du dossier. Une personne familiĂšre avec les opĂ©rations de la Fondation humanitaire pour Gaza a dĂ©clarĂ© que les donateurs avaient promis au moins 100 millions de dollars mais n’a pas donnĂ© leurs noms.

DĂšs le dĂ©but, le projet a cherchĂ© Ă  attirer des personnalitĂ©s du monde humanitaire. Trois personnes au courant du dossier ont dĂ©clarĂ© que Blair avait parlĂ© avec David Beasley, l’ancien directeur du Programme alimentaire mondial, qui figure dans un document de la Global Humanitarian Finance Foundation comme membre potentiel du conseil d’administration, pour examiner le plan. Peut-ĂȘtre qu’en associant Beasley, ancien gouverneur de Caroline du Sud qui dirigera par la suite le Programme alimentaire mondial lorsque celui-ci a remportĂ© le prix Nobel, renforce la crĂ©dibilitĂ© du projet. Pour sa part, M. Beasley n’a pas rĂ©pondu aux appels et aux messages le sollicitant pour rĂ©agir.

Nat Mock, directeur de World Kitchen, dont l’association caritative a aidĂ© Ă  nourrir des centaines de milliers de Palestiniens avant que les rĂ©serves ne s’épuisent en raison du blocus, a Ă©tĂ© citĂ© comme membre du conseil d’administration de la Fondation humanitaire pour Gaza. 

Le FT a citĂ© Mook disant qu’il n’était pas membre du conseil sans fournir plus d’informations. Une personne proche du dossier a dĂ©clarĂ© que «le nom de Mook figurait dans une note interne et malheureusement, il a Ă©tĂ© divulguĂ© aux mĂ©dias». 

La Fondation humanitaire de Gaza a soulevĂ© de nombreuses questions sur sa structure opaque. Elle comprend une branche suisse fondĂ©e dĂ©but fĂ©vrier par un citoyen armĂ©nien qui n’a aucun lien Ă©troit avec le travail humanitaire et une deuxiĂšme branche amĂ©ricaine non nommĂ©e. Peu d’informations sur le financement de la fondation ont Ă©tĂ© divulguĂ©es.

Ces derniers jours, les mĂ©dias israĂ©liens ont publiĂ© des images de sous-traitants et de mercenaires Ă©trangers en uniformes kaki atterrissant en IsraĂ«l et recevant des briefings avant d’ĂȘtre dĂ©ployĂ©s pour garder les convois d’aide et les sites de distribution.

Un moyen d’expulser à terme les habitants de Gaza

Deux sociĂ©tĂ©s de sĂ©curitĂ©, Safe Solutions et UG Solutions, sont impliquĂ©es dans le plan. Elles ont dĂ©jĂ  gĂ©rĂ© les points de contrĂŽle Ă  l’intĂ©rieur de Gaza au dĂ©but de cette annĂ©e pendant la courte trĂȘve qui a durĂ© jusqu’au 18 mars.

Le directeur exĂ©cutif de la Fondation humanitaire de Gaza, Jay Wood, un ancien Marine qui dirige l’agence de secours Team Rubicon, a dĂ©clarĂ© que mĂȘme si le plan n’est pas complet, il est le seul disponible et bĂ©nĂ©ficie de l’approbation israĂ©lienne.

«Nous nous engageons Ă  fournir une aide humanitaire d’une maniĂšre qui ne semble pas militarisĂ©e», a dĂ©clarĂ© un porte-parole de la Fondation humanitaire de Gaza ajoutant que «la distribution sera effectuĂ©e uniquement par des Ă©quipes civiles». Il a Ă©galement fait part des inquiĂ©tudes des Nations Unies mais c’est le seul moyen d’apporter de l’aide Ă  Gaza, qui est affamĂ©e, avec l’approbation d’IsraĂ«l.

L’Institut Tony Blair a niĂ© que l’ancien Premier ministre britannique ait fourni des conseils officiels en faveur du projet. Les Nations Unies et d’autres agences ont jusqu’à prĂ©sent refusĂ© d’y participer arguant que la crĂ©ation d’un petit nombre de centres de distribution collective dont la plupart sont situĂ©s dans le sud de Gaza forcerait les Palestiniens affamĂ©s Ă  amener leurs familles dans la zone proche de l’Égypte.

Les inquiĂ©tudes ont Ă©tĂ© renforcĂ©es par les dĂ©clarations de Bezalel Smotrich, le ministre israĂ©lien des Finances d’extrĂȘme droite, dans lesquelles il a dĂ©crit la derniĂšre opĂ©ration israĂ©lienne comme un moyen d’expulser Ă  terme les habitants de Gaza et de «changer le cours de l’histoire». 

Tom Fletcher, le coordinateur humanitaire de l’Onu, a averti dans un discours au Conseil de sĂ©curitĂ© la semaine derniĂšre que le plan de la Fondation humanitaire pour Gaza rend l’aide conditionnĂ©e Ă  des objectifs politiques et militaires et fait de la famine un argument de nĂ©gociation.

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Trump utilise une image enregistrée au Congo pour dénoncer un prétendu génocide en Afrique du Sud

L’une des images montrĂ©es par le prĂ©sident amĂ©ricain Donald Trump pour Ă©tayer son allĂ©gation Ă  propos d’un prĂ©tendu «gĂ©nocide» contre la minoritĂ© blanche en Afrique du Sud a Ă©tĂ© attribuĂ©e par Reuters Ă  une vidĂ©o enregistrĂ©e par l’agence de presse en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo.

El Pais

La capture d’écran, qui illustrait l’un des billets de blog avec lesquels le RĂ©publicain a confrontĂ© son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa, mercredi dernier dans le bureau ovale Ă  Washington, Ă©tait en rĂ©alitĂ© une sĂ©quence publiĂ©e le 3 fĂ©vrier et enregistrĂ©e aprĂšs les combats entre le groupe de guĂ©rilla M23 et l’armĂ©e rĂ©guliĂšre congolaise.

«Ce sont tous des fermiers blancs qui sont enterrĂ©s», a affirmĂ© le prĂ©sident amĂ©ricain, brandissant une copie imprimĂ©e du prĂ©tendu article de journal contenant l’image. On y voit en rĂ©alitĂ© un groupe de travailleurs humanitaires soulevant des sacs mortuaires Ă  Goma, au nord-est de la RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo.

Fin fĂ©vrier, les militants du M23, soutenus par des milliers de soldats rwandais, ont pris le contrĂŽle de la ville, capitale de la province du Nord-Kivu et abritant prĂšs d’un million d’habitants.

Le billet de blog citĂ© par Trump lors de sa rencontre avec Ramaphosa a Ă©tĂ© publiĂ© par American Thinker, un magazine en ligne conservateur qui se dĂ©crit comme «une publication quotidienne en ligne dĂ©diĂ©e Ă  l’exploration rĂ©flĂ©chie des questions importantes pour les AmĂ©ricains». Selon le blog, son «contenu provient de contributeurs bĂ©nĂ©voles issus de domaines autres que le journalisme, qui sont encouragĂ©s Ă  Ă©crire pour le grand public».

AprÚs la bévue, la Maison Blanche est restée silencieuse

La note montrĂ©e par le prĂ©sident amĂ©ricain faisait partie d’une sĂ©rie d’articles qui, selon lui, dĂ©taillaient les meurtres de Sud-Africains blancs, en disant «mort, mort, mort, mort horrible».

La publication n’a pas lĂ©gendĂ© l’image, mais l’a identifiĂ©e comme «une capture d’écran YouTube» avec un lien vers un reportage sur le Congo sur la plateforme vidĂ©o, qui a crĂ©ditĂ© Reuters. La rĂ©dactrice en chef d’American Thinker, Andrea Widburg, a rĂ©pondu Ă  une question du mĂ©dia selon laquelle Trump avait «mal identifiĂ© l’image». Sur son compte X, elle a qualifiĂ© le canular de «petite erreur» que les mĂ©dias utilisaient pour «dĂ©tourner l’attention de la vĂ©ritĂ© en Afrique du Sud». De son cĂŽtĂ©, la Maison Blanche est restĂ©e silencieuse.

La vidĂ©o a Ă©tĂ© enregistrĂ©e par le journaliste vidĂ©o de Reuters Djaffar Al Katanty lors d’un enterrement de masse aprĂšs l’assaut du M23 Ă  Goma. «Devant le monde entier, le prĂ©sident Trump a utilisĂ© mon image, utilisĂ© ce que j’ai filmĂ© en RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, pour essayer de convaincre le prĂ©sident Ramaphosa que dans son pays, des Blancs sont tuĂ©s par des Noirs», a dĂ©clarĂ© Al Katanty.

La thĂ©orie du complot sur le gĂ©nocide contre la minoritĂ© blanche afrikaner en Afrique du Sud, qui circule depuis une dĂ©cennie dans les forums d’extrĂȘme droite, est basĂ©e sur de fausses allĂ©gations. Cependant, le prĂ©sident Trump a dĂ©fendu ce canular. À la mi-mai, les États-Unis ont accueilli 49 personnes appartenant Ă  cette minoritĂ© blanche en provenance d’Afrique du Sud en tant que «rĂ©fugiĂ©s».

7% de la population détiennent 75% des exploitations agricoles

Les Blancs reprĂ©sentent 7% de la population sud-africaine, mais dĂ©tiennent 75% des exploitations agricoles privĂ©es, selon les chiffres des autoritĂ©s sud-africaines en 2017. Une situation que le prĂ©sident Ramaphosa a cherchĂ© Ă  corriger, entre autres, en signant en janvier une loi qui permet Ă  l’État d’exproprier des terres «dans l’intĂ©rĂȘt public» et dans des cas exceptionnels, sans indemniser le propriĂ©taire.

C’est un outil qui n’a pas Ă©tĂ© utilisĂ© jusqu’à prĂ©sent. Selon les thĂ©ories du complot alimentĂ©es par Trump et le magnat et alliĂ© Elon Musk [lui-mĂȘme afrikaner, Ndlr], entre autres, le gouvernement sud-africain exproprie les terres des agriculteurs blancs sans compensation, notamment par le biais de confiscations violentes.

Traduit de l’espagnol.

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Jalaal Alavinia │ «La rĂ©surrection de l’Iran passera par la culture»

Faire dĂ©couvrir la poĂ©sie contemporaine iranienne dans un pays comme la France — terre d’une des plus grandes traditions littĂ©raires — relĂšve d’un vĂ©ritable dĂ©fi. Pourtant, Jalaal Alavinia, traducteur et Ă©diteur iranien de 79 ans, installĂ© Ă  Paris, s’y consacre depuis plus de vingt ans avec passion et dĂ©termination. En traduisant des figures majeures telles que Forough Farrokhzad, Ahmad Shamlou ou Sohrab Sepehri, il a ouvert aux lecteurs francophones une fenĂȘtre sur une poĂ©sie riche, moderne et souvent mĂ©connue. Pour lui, la culture n’est pas seulement un pont entre les peuples : elle est aussi, peut-ĂȘtre, le levier le plus puissant pour sortir l’Iran de ses impasses politiques. Cette conversation revient sur son parcours, ses choix Ă©ditoriaux et sa vision du rĂŽle crucial de la culture dans l’avenir de l’Iran.

Propos recueillis par Mostafa Khalaji

Kapitalis : Vous avez traduit en français les Ɠuvres de grandes figures de la poĂ©sie persane contemporaine telles que Forough Farrokhzad, Ahmad Shamlou, Sohrab Sepehri, Akhavan SĂąlĂšs, Shafi’ü Kadkani, Simin Behbahani. Qu’est-ce qui vous a guidĂ© dans le choix de ces poĂštes?

Jalaal Alavinia : Tout d’abord la nĂ©cessitĂ© de faire connaĂźtre les Ɠuvres de ces grandes figures de la poĂ©sie iranienne moderne au public francophone. Seuls quelques poĂšmes de deux ou trois de ces poĂštes avaient Ă©tĂ© traduits avant l’annĂ©e 2004 quand j’ai commencĂ© mon activitĂ© Ă©ditoriale Ă  Paris. Pourtant ce sont des immenses poĂštes dont la poĂ©sie est d’une grande qualitĂ© thĂ©matique et linguistique.

Ensuite le souhait d’accorder la prioritĂ© Ă  la poĂ©sie des femmes, car elles ont opĂ©rĂ© une rĂ©volution au niveau du contenu de la poĂ©sie en renversant la relation homme-femme.

La femme rĂ©elle qui Ă©tait la bien-aimĂ©e imaginaire, invisible, non-existante et passive, objet de l’adoration rhĂ©torique, est devenue dans la poĂ©sie des poĂ©tesses contemporaines le sujet transformant l’homme en son bien-aimĂ©, et la conquĂ©rante des domaines thĂ©matiques monopolisĂ©s par les hommes comme amour, sexualitĂ©, politique, philosophie et les questions sociĂ©tales. Elles ont aussi dĂ©montrĂ© leur capacitĂ© de manier la langue et d’écrire des poĂšmes aussi sophistiquĂ©s, Ă©laborĂ©s et artistiques que les hommes. Encore elles ont rĂ©ussi Ă  introduire, depuis le XIXe siĂšcle, une vision du monde moderne dans la poĂ©sie persane et se dissocier de la civilisation visionnaire de l’ancien monde.

La poĂ©sie des hommes aussi a subi une transformation fondamentale, car la poĂ©sie classique Ă©tait essentiellement mystique, mais celle des poĂštes modernes est devenue trĂšs sociale, poltique et mĂȘme teintĂ©e des idĂ©ologies contemporaines et a traitĂ© les thĂšmes de la libertĂ©, de la patrie, de l’amour charnel, etc.

Je considĂ©rais qu’il fallait montrer aux yeux du monde occidental cette modernitĂ© de la poĂ©sie persane, oĂč plus exactement iranienne.

Traduire la poĂ©sie est sans doute l’un des exercices les plus complexes. Quelles sont, selon vous, les principales difficultĂ©s spĂ©cifiques Ă  la traduction de la poĂ©sie persane vers le français ? Et comment peut-on prĂ©server «l’ñme de la langue» dans la traduction de la poĂ©sie?

À mon avis, il n’y a pas de difficultĂ© majeure Ă  la traduction vers le persan, car cette poĂ©sie contemporaine a Ă©tĂ© trĂšs influencĂ©e, au niveau du contenu gĂ©nĂ©ral et de la forme par la poĂ©sie europĂ©enne. Elle s’est libĂ©rĂ©e aussi des «carcans» des rĂšgles de la versification classique, et s’est donnĂ© beaucoup de libertĂ© pour s’exprimer. Si le traducteur n’insiste pas Ă  reproduire la musique originale de la poĂ©sie persane, classique ou moderne, et s’il arrive Ă  chercher plutĂŽt l’équivalent exacte de diverses expressions, sa version française produira toute seule une musique propre Ă  la langue française. Pour prĂ©server «l’ñme de la langue», une traduction fidĂšle et exacte, ou de sens, donner des ailes Ă  «l’ñme de la langue», Ă  l’instar de la traduction de Hafez par Charles Henri de FouchĂ©cour. Des tentatives de traduire librement et plutĂŽt de crĂ©er une poĂ©sie propre Ă  la langue de la traduction en se servant des thĂšmes de la langue originale pourront aussi transmettre l’ñme de la langue, comme l’expĂ©rience trĂšs rĂ©ussi de Edward Fitzgerald.

Vous avez Ă©galement traduit des auteurs classiques comme Sa’adi, Attar, HallĂąj. En quoi l’approche de ces textes diffĂšre-t-elle de celle des poĂštes modernes?

Ma principale motivation a Ă©tĂ© de faire connaĂźtre la poĂ©sie inĂ©dite de ces poĂštes, surtout leurs poĂšmes d’amour (ghazals) et leurs quatrains. Car malheureusement ce genre de poĂšme n’a pas Ă©tĂ© traduit en français pour des raisons Ă©tonnantes. Manque d’intĂ©rĂȘt des spĂ©cialistes français ?

N’ayant pas une formation acadĂ©mique et la maitrise suffisante de la langue pour produire une forme classique, je me suis contentĂ© d’une traduction en langue moderne de cette poĂ©sie, de rester fidĂšle au sens et de prĂ©server un minimum de la musique originale. Selon moi une traduction libre de la poĂ©sie classique, libre des rimes et des rythmes, plait beaucoup plus au goĂ»t des français.

Quel a Ă©tĂ© l’accueil du public francophone face Ă  ces traductions de la poĂ©sie iranienne contemporaine? Existe-t-il un lectorat sensible Ă  cette littĂ©rature?

Au dĂ©part un accueil trĂšs timide. J’ai mis 20 ans pour pouvoir diffuser largement la poĂ©sie persane moderne et intĂ©resser le public, derniĂšrement grĂące aux Ă©crivaines françaises, Abnousse Shalmani et CĂ©cile Holdban, et certains mĂ©dias comme Radio France. Forough Farrokhzad, grĂące Ă  l’effort des Ă©crivaines et des mĂ©dias prĂ©citĂ©s a conquis la France entiĂšre.

En tant que fondateur de la maison d’édition Lettres persanes, vous avez aussi un regard d’éditeur. Quels sont les dĂ©fis spĂ©cifiques Ă  la publication d’Ɠuvres persanes en France?
Demande limitĂ©e pour la littĂ©rature iranienne, manque de moyens, capital, structures de soutien et d’aide insuffisants, et enfin la situation gĂ©opolitique du pays.

Vous avez dit un jour que «le travail culturel est la forme la plus utile d’action pour l’Iran aujourd’hui». Pouvez-vous nous expliquer ce que cela signifie pour vous concrĂštement ?

La politique et la religion ont conduit le pays Ă  la catastrophe. Les forces politiques prometteurs Ă  l’intĂ©rieur sont inexistantes ; Ă  l’extĂ©rieur elles sont divisĂ©es et faibles. Seules les activitĂ©s culturelles au sens large en Iran et en dehors du pays sont les leviers du rassemblement large des iraniennes et iraniens, et les vraies sources d’une rĂ©surrection future du pays, en attendant une ouverture politique.

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Le Fades contribue Ă  17 projets dans divers secteurs en Tunisie

Le prĂ©sident du conseil d’administration du Fonds arabe pour le dĂ©veloppement Ă©conomique et social (Fades), Badr Mohammed Al Saad, a affirmĂ© la volontĂ© de son institution de dĂ©velopper sa coopĂ©ration avec la Tunisie et contribuer Ă  la mise en Ɠuvre de projets phares Ă  moyen et long terme, dans des secteurs prioritaires ayant un impact sur le cycle Ă©conomique.

M. Al Saad et la dĂ©lĂ©gation qui l’accompagne ont Ă©tĂ© reçus vendredi 23 mai 2025 au palais du gouvernement Ă  la Kasbah par le Premier ministre, Sarra ZaĂąfrani Zenzeri, dans le cadre de sa visite officielle en Tunisie du 21 au 25 mai.

Il convient de noter la signature de plusieurs accords au cours de cette visite, en particulier celui portant sur l’extension et la rĂ©habilitation de la route nationale n° 20 entre El Faouar et Rjim Maatoug Ă  KĂ©bili, dans le cadre du projet de renouvellement et de dĂ©veloppement des lignes ferroviaires.

Selon un communiquĂ© de la prĂ©sidence du gouvernement, plusieurs projets sont actuellement Ă  l’étude pour ĂȘtre mis en Ɠuvre dans divers secteurs, notamment les infrastructures routiĂšres, les autoroutes, les pistes rurales, l’agriculture, l’eau et les projets prioritaires liĂ©s Ă  l’eau potable.

Lors de la rĂ©union, axĂ©e sur la coopĂ©ration Ă  moyen et long terme, le Premier ministre a soulignĂ© que l’État tunisien prĂ©voit plusieurs projets majeurs, notamment dans les domaines du transport ferroviaire, de l’éducation, de la santĂ© et des Ă©nergies renouvelables.

«Elle a Ă©galement passĂ© en revue les principaux piliers du programme Ă©conomique et social du pays, fondĂ©s sur la vision globale du prĂ©sident KaĂŻs SaĂŻed», note le communiquĂ©. Cette vision, rappelons-le, est fondĂ©e sur l’indĂ©pendance et l’autonomie e la dĂ©cision nationale, les politiques sociales et l’intĂ©gration rĂ©gionale du pays.

Le Fades est un partenaire important pour la Tunisie et a contribuĂ© Ă  la mise en Ɠuvre de 65 projets dans divers domaines, notamment les infrastructures (barrages, routes et autoroutes), la production dans les secteurs industriel, agricole et du dĂ©veloppement rural, ainsi que l’enseignement primaire et supĂ©rieur.

Le fonds contribue actuellement à la mise en Ɠuvre de 17 projets dans divers secteurs, ainsi qu’à plusieurs programmes d’assistance technique.

La rĂ©union s’est dĂ©roulĂ©e en prĂ©sence du ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, du directeur de cabinet du Premier ministre, Moncef Hamdi, et de plusieurs cadres du Premier ministĂšre.

(Avec Tap).

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Tunisie │ Les revenus d’exportation d’huile d’olive s’effondrent

Au cours du premier semestre de la campagne olĂ©icole 2024/2025 (novembre 2024 – avril 2025), la Tunisie a enregistrĂ© une augmentation significative des exportations d’huile d’olive, atteignant 180 200 tonnes, soit une augmentation de 40,1% par rapport Ă  la mĂȘme pĂ©riode de l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente.

Toutefois, malgrĂ© la croissance du volume des exportations, les recettes provenant de ces exportations ont diminuĂ© de 28,9%, atteignant 2 442,4 millions de dinars tunisiens (environ 740 millions d’euros).

C’est ce que rĂ©vĂšlent les donnĂ©es de l’Observatoire national de l’agriculture (Onagri), selon lesquelles la baisse des revenus est principalement imputable Ă  l’effondrement des prix internationaux de l’huile d’olive, avec une baisse du prix moyen au kilogramme de 48,9% par rapport Ă  l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, variant entre 7,1 et 18 dinars tunisiens (entre 2,51 et 5,45 euros) selon la qualitĂ© du produit.

La majeure partie de l’huile d’olive tunisienne exportĂ©e, soit 88,1%, a Ă©tĂ© vendue en vrac, tandis que seulement 11,9% a Ă©tĂ© exportĂ©e sous forme conditionnĂ©e. L’huile d’olive extra vierge reprĂ©sentait 82,5% du volume total exportĂ©.

Les principaux marchĂ©s de destination Ă©taient l’Union europĂ©enne (59,5% des exportations), suivie de l’AmĂ©rique du Nord (24,9%) et de l’Afrique (9,6%). L’Italie confirme sa position de premier importateur avec 29% des quantitĂ©s exportĂ©es, suivie de l’Espagne (26%) et des États-Unis (19,6%).

Selon la mĂȘme source, les exportations d’huile d’olive biologique ont atteint 34 300 tonnes, pour une valeur de 469,1 millions de dinars tunisiens (142 millions d’euros). Le prix moyen du bio Ă©tait de 13,68 dinars (4,14 euros) le kilogramme, avec des variations entre 13,47 dinars/kg (4,08 euros/kg) pour le vrac et 17,65 dinars/kg (5,34 euros/kg) pour le conditionnĂ©. Cependant, seulement 5% du volume d’exportation de produits biologiques Ă©tait conditionnĂ©. Les principaux marchĂ©s de l’huile biologique tunisienne Ă©taient l’Italie (58%), l’Espagne (21%) et les États-Unis (11%).

Avec l’imposition par les Etats-Unis de droits de douanes de 28% aux produits en provenance de la Tunisie, les exportateurs tunisiens d’huile d’olive vers ce marchĂ© en pleine expansion vont sans doute ĂȘtre fortement affectĂ©s au cours de la prochaine campagne. Sauf si d’ici lĂ , Tunis se dĂ©cide Ă  bouger pour tenter de nĂ©gocier avec Washington une rĂ©vision de ces droits de douanes prohibitifs. Mais, jusque-lĂ , on ne voit rien poindre l’horizon sur ce dossier urgent.  

I. B.  

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DécÚs de Mohammed Lakhdar-Hamina, icÎne du cinéma algérien

Le rĂ©alisateur Mohammed Lakhdar-Hamina est dĂ©cĂ©dĂ© jeudi 23 mai 2025 Ă  son domicile Ă  Alger, Ă  l’ñge de 95 ans. RĂ©putĂ© pour ses Ɠuvres engagĂ©es et son style lyrique, il a marquĂ© l’histoire du cinĂ©ma algĂ©rien et international.

Lakhdar-Hamina reste cĂ©lĂšbre pour avoir remportĂ© la Palme d’Or au Festival de Cannes en 1975 grĂące Ă  son film ‘‘Chronique des annĂ©es de braise’’, une Ɠuvre majeure qui relate la lutte pour l’indĂ©pendance de l’AlgĂ©rie. Ce film a fait de lui le premier rĂ©alisateur arabe et africain Ă  recevoir cette prestigieuse rĂ©compense.

DĂ©jĂ  reconnu en 1967 pour ‘‘Le Vent des AurĂšs’’, qui avait obtenu le prix de la premiĂšre Ɠuvre Ă  Cannes, il a participĂ© Ă  quatre Ă©ditions du festival, s’imposant comme un grand maĂźtre du cinĂ©ma Ă©pique engagĂ©.

Ses fils, Malik et Tarek, ont annoncĂ© la nouvelle avec Ă©motion, rappelant le rĂŽle fondamental de leur pĂšre dans la promotion du cinĂ©ma algĂ©rien Ă  travers le monde. Ils soulignent Ă©galement son travail pour crĂ©er un pont culturel entre le Sud et l’Occident, donnant une voix aux peuples du tiers-monde.

Un hommage a Ă©tĂ© rendu Ă  Mohammed Lakhdar-Hamina lors du dernier Festival de Cannes, avec la projection en version restaurĂ©e 4K de ‘‘Chronique des annĂ©es de braise’’ dans la sĂ©lection Cannes Classics.

Le monde du cinĂ©ma perd aujourd’hui un gĂ©ant, mais son Ɠuvre continue d’inspirer des gĂ©nĂ©rations.

Djamal Guettala

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Utap │ Inauguration du MarchĂ© de l’agriculture tunisien

A l’occasion de la JournĂ©e internationale de la biodiversitĂ©, le MarchĂ© de l’agriculture tunisien a Ă©tĂ© inaugurĂ© Ă  Tunis, jeudi 22 mai 2025. Une initiative qui valorise les Ă©conomies agricoles locales et promeut la sĂ©curitĂ© alimentaire dans le cadre de la coopĂ©ration entre la Tunisie et l’Italie.

Selon la Fondation Campagna Amica, qui y est associĂ©e, ce projet est le fruit d’une collaboration entre le ministĂšre italien des Affaires Ă©trangĂšres, le Centre international de hautes Ă©tudes agronomiques mĂ©diterranĂ©ennes (Ciheam Bari), World Farmers Market Coalition et Fondazione Campagna Amica, avec la participation de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pĂȘche (Utap) et des communautĂ©s agricoles locales.

Chaque samedi, au siĂšge de l’Utap, 30 producteurs – dont de nombreuses femmes – proposeront aux citoyens des produits alimentaires locaux, frais et de saison, cultivĂ©s dans le respect de la biodiversitĂ©.

L’ambassade d’Italie Ă  Tunis a indiquĂ© que le lancement de ce marchĂ© a Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ© avec une soirĂ©e culinaire Ă  la rĂ©sidence de l’ambassadeur «La Charmeuse», Ă  travers un menu italo-tunisien Ă©laborĂ© par les chefs paysans Franca Cabras et Piero Ligorio en collaboration avec le chef tunisien Taha Trad.

«La promotion de l’agriculture biologique en Tunisie est au cƓur de l’engagement de la CoopĂ©ration italienne. Soutenir les producteurs locaux, c’est accompagner un dĂ©veloppement durable, fondĂ© sur le respect des ressources naturelles», a dĂ©clarĂ© Alessandro Prunas.

I. B.

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Le Royaume Uni ouvert aux entreprises technologiques tunisiennes  

Il existe d’importantes opportunitĂ©s commerciales inexploitĂ©es pour les entreprises tunisiennes au Royaume-Uni, notamment dans les secteurs de la technologie et du textile, a dĂ©clarĂ© l’ambassadeur du Royaume-Uni en Tunisie, Roderick Drummond. VidĂ©o.

S’exprimant lors d’un entretien avec l’agence Tap, l’ambassadeur a soulignĂ© le potentiel de renforcement des liens commerciaux et d’investissement mutuel.

«La technologie est un vĂ©ritable atout pour la Tunisie», a dĂ©clarĂ© M. Drummond, ajoutant qu’il existe «d’importantes opportunitĂ©s de collaboration avec des entreprises britanniques et d’investissements accrus dans les entreprises tunisiennes de ce secteur, par exemple dans la fintech».

Evoquant les rĂ©cents Ă©vĂ©nements qui ont incitĂ© le Royaume-Uni Ă  s’intĂ©resser Ă  l’innovation tunisienne, le diplomate a parlĂ© des rĂ©centes rencontres Ă  Londres, au cours de laquelle des entreprises technologiques tunisiennes ont prĂ©sentĂ© leurs innovations.

«Des efforts sont en cours pour connecter plus efficacement les entreprises tunisiennes aux marchĂ©s financiers londoniens afin de stimuler les investissements», a dĂ©clarĂ© M. Drummond, ajoutant qu’il existe «un rĂ©el potentiel pour les jeunes – et les moins jeunes – ingĂ©nieurs, entrepreneurs et scientifiques» dans les domaines liĂ©s Ă  la technologie.

Concernant le textile, l’ambassadeur a estimĂ© que la rĂ©putation de longue date de la Tunisie en matiĂšre de «qualitĂ© et de savoir-faire» pouvait ĂȘtre davantage mise Ă  profit. En alliant cette tradition Ă  un «design innovant et des pratiques durables», la Tunisie pourrait rĂ©pondre Ă  la demande croissante du Royaume-Uni en produits de mode Ă©thiques et de haute qualitĂ©. «Nous cherchons constamment Ă  exploiter les opportunitĂ©s offertes par le Royaume-Uni», a-t-il prĂ©cisĂ©.

Drummond a Ă©galement annoncĂ© la participation de dix startups technologiques tunisiennes Ă  la London Tech Week en juin, oĂč elles prĂ©senteront leurs travaux sur un stand tunisien dĂ©diĂ©. Il a dĂ©crit l’évĂ©nement comme «l’un des plus grands Ă©vĂ©nements du calendrier technologique mondial» et a indiquĂ© qu’il bĂ©nĂ©ficierait du soutien de Conect International et de la Chambre de commerce tuniso-britannique.

«Je pense qu’elles Ă©tabliront des liens formidables avec le monde entier grĂące Ă  cet Ă©vĂ©nement londonien», a-t-il dĂ©clarĂ©, soulignant que le Royaume-Uni s’apprĂȘte Ă  dĂ©voiler une nouvelle stratĂ©gie industrielle visant Ă  rationaliser les opĂ©rations commerciales et Ă  crĂ©er des opportunitĂ©s d’investissement.

«Nous cherchons Ă  encourager les investissements dans les deux sens, ce qui me semble important. La Grande-Bretagne est de retour. La Grande-Bretagne est vĂ©ritablement ouverte aux affaires», a soulignĂ©M. Drummond en Ă©voquant les rĂ©cents accords signĂ©s par le Royaume-Uni avec l’Union europĂ©enne, l’Inde et les États-Unis, qui, selon lui, tĂ©moignent d’une «rĂ©elle ouverture» ​​du Royaume-Uni dans ses Ă©changes commerciaux internationaux. «Nous sommes Ă©galement ouverts Ă  la Tunisie», a-t-il conclu.

Vidéo.

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Visa britannique â”‚ 75% des demandes de Tunisien.ne.s sont approuvĂ©es

Plus de 75% des demandes de visa britannique dĂ©posĂ©es par des Tunisiens sont approuvĂ©es, a dĂ©clarĂ© Marc Owen, directeur des visas et de l’immigration au Royaume-Uni, qui constate un intĂ©rĂȘt croissant des Tunisien.ne.s pour l’apprentissage de la langue anglaise.

«Ici, en Tunisie, on a l’impression qu’il est difficile d’obtenir un visa et que le taux de refus est Ă©levĂ©, et je voudrais simplement corriger cette impression», a-t-il dĂ©clarĂ©. «En rĂ©alitĂ©, notre taux d’octroi dĂ©passe 75%, ce qui est bien plus Ă©levĂ© que dans d’autres pays», a prĂ©cisĂ© M. Owen.

Le systĂšme de visa britannique est fondamentalement diffĂ©rent de celui de nombreux pays Schengen, a  soulignĂ© le responsable britannique, ajoutant : «Beaucoup de pays Schengen vous imposent une longue liste de documents Ă  fournir. Au Royaume-Uni, nous n’imposons pas de fournir de documents.»

Les demandeurs sont plutĂŽt tenus d’expliquer l’objet de leur visite et de fournir des justificatifs appropriĂ©s : «Pourquoi venez-vous au Royaume-Uni ? Qui venez-vous rencontrer? Comment comptez-vous financer votre sĂ©jour? Pourquoi reviendrez-vous en Tunisie Ă  la fin de votre sĂ©jour? Si votre dossier est bien prĂ©parĂ©, il y a de fortes chances qu’il soit approuvé», a expliquĂ© le responsable.

Il a Ă©galement soulignĂ© la facilitĂ© d’accĂšs au systĂšme de demande de visa. Toutes les demandes sont soumises en ligne, suivies d’un rendez-vous avec le centre de demande de visa de Tunis, gĂ©rĂ© par le partenaire commercial du Royaume-Uni, VFS Global.

«Ces rendez-vous sont disponibles sous cinq jours ouvrables pour tous», a indiquĂ© Owen, prĂ©cisant : «C’était le cas hier. Ce sera le cas demain. C’est une diffĂ©rence essentielle avec de nombreux pays Schengen.»

«La dĂ©cision concernant les visas est prise au Royaume-Uni et non Ă  l’ambassade ici Ă  Tunis, ce qui signifie que nous disposons de beaucoup plus de personnel pour traiter les demandes de visa», a encore expliquĂ© M. Owen.

Le dĂ©lai de traitement standard pour les visas de visite, de travail ou d’études est de 15 jours ouvrables, avec un service prioritaire disponible sous 5 jours. Une fois la dĂ©cision prise, les demandeurs retournent au centre des visas pour rĂ©cupĂ©rer leur passeport.

La pĂ©riode estivale s’annonçant chargĂ©e, M. Owen a encouragĂ© les demandeurs Ă  dĂ©poser leurs demandes le plus tĂŽt possible. «Vous pouvez dĂ©poser votre demande jusqu’à 90 jours avant votre dĂ©part, et c’est une bonne chose, mĂȘme si notre service est fiable», a-t-il dĂ©clarĂ©.

Le Royaume-Uni perçoit un potentiel de croissance considĂ©rable de demandeurs de visas dans le secteur de l’éducation. «J’étais au British Council et j’ai pu constater l’ampleur du travail accompli ici en Tunisie», a-t-il dit, en soulignant l’intĂ©rĂȘt croissant des Tunisiens pour l’apprentissage de l’anglais et le dĂ©veloppement de leurs compĂ©tences linguistiques, qu’il a dĂ©crit comme mutuellement bĂ©nĂ©fique. «Je pense que cela profite au Royaume-Uni. C’est un domaine sur lequel nous souhaitons vivement capitaliser», a-t-il conclu.

 D’aprĂšs Tap.

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Kaïs Saïed promet un «lendemain radieux» aux Tunisien.ne.s

A l’ouverture du conseil des ministres qu’il a prĂ©sidĂ© hier, jeudi 22 mai 2025, au Palais de Carthage, s’est fĂ©licitĂ© de la joie provoquĂ©e par la suppression de la sous-traitance dans le Code du travail.

«La joie gagnera tous les autres secteurs avec des solutions radicales qui rompraient une fois pour toutes avec le dĂ©testable passé», aurait promis le chef de l’Etat selon le communiquĂ© publiĂ© par la prĂ©sidence de la rĂ©publique. «Demain sera illuminĂ© par les lumiĂšres de la justice, de la libertĂ© et de la dignitĂ© nationale, et ce dans le contexte de l’harmonie existante entre les fonctions lĂ©gislative et exĂ©cutive, lesquelles sont l’émanation de la volontĂ© populaire», aurait encore dĂ©clarĂ© SaĂŻed, selon le mĂȘme communiquĂ©.

«Ce lendemain radieux est tout proche pour ceux qui savent voir», a-t-il conclu dans ce qui ressemble Ă  une rĂ©ponse Ă  toutes les prĂ©visions nĂ©gatives relatives Ă  l’économie nationale Ă©manant d’experts nationaux et internationaux, et qui soulignent une croissance atone, un recul de l’investissement, un dĂ©ficit extĂ©rieur chronique, une persistance du chĂŽmage et une rĂ©gression du pouvoir d’achat des citoyens en raison de la poursuite des hausses des prix.

SaĂŻed espĂšre, peut-ĂȘtre, que ses politiques sociales vont renverser cette tendance.

I. B.

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Tunisie │ DĂ©cĂšs de Mokhtar Dakhlia, premier DG de la Steg

L’information a Ă©tĂ© diffusĂ©e par Hassen Zargouni, dans un poste Facebook : le dĂ©cĂšs, mercredi 21 mai 2025, Ă  l’ñge de 93 ans, de Mokhtar Dakhlia, ingĂ©nieur principal diplĂŽmĂ© de SupĂ©lec France en 1958, fondateur et premier directeur gĂ©nĂ©ral de la SociĂ©tĂ© tunisienne d’électricitĂ© et du gaz (Steg), en 1962.

«Originaire de Nefta, dans le sud-ouest tunisien, le dĂ©funt est le pĂšre de la cĂ©lĂšbre anthropologue tunisienne de renommĂ©e internationale, Jocelyne (NaĂŻma) Dakhlia, du regrettĂ© docteur Nabil Dakhlia et du docteur Jamil Dakhlia, doyen de la Sorbonne Nouvelle Ă  Paris», Ă©crit Zargouni. Et de rappeler : «Homme de lettres Ă©galement, le dĂ©funt a publiĂ© des recueils de poĂ©sie en langue française, oĂč il cĂ©lĂ©brait la patrie tunisienne, sa terre natale du JĂ©rid, Nefta — surnommĂ©e ‘‘la petite Koufa’’ — ainsi que la ville de MĂ©tlaoui, dans le bassin minier, oĂč il a grandi.»

Bienfaiteur discret, il avait consacrĂ© sa vie Ă  la prise en charge des orphelins. La dĂ©pouille de Mokhtar Dakhlia sera inhumĂ©e dans un cimetiĂšre musulman en France, oĂč rĂ©sident son fils et une partie de sa famille.

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Tunisie │ Le GĂ©oparc Dahar, une richesse gĂ©ologique, culturelle et touristique

L’évaluation du dossier de la Tunisie pour l’inscription du GĂ©oparc Dahar au patrimoine mondial, Ă©tait au centre d’0une sĂ©ance de travail tenue, vendredi 23 mai 2025, au siĂšge du gouvernorat de Tataouine, avec la dĂ©lĂ©gation de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la culture (Unesco) en visite d’inspection dans la rĂ©gion. (Ph. Le village berbĂšre de Douiret dans la zone semi-dĂ©sertique du Dahar).

La séance a eu lieu en présence des membres de la commission scientifique nationale, de certains responsables régionaux ainsi que des membres de la société civile.

A cette occasion, une prĂ©sentation a Ă©tĂ© faite par Khaled Hachicha, directeur gĂ©nĂ©ral Ă  l’Office de dĂ©veloppement du Sud (ODS), portant sur le dĂ©veloppement, les ressources humaines et les Ă©lĂ©ments attractifs du patrimoine dans les gouvernorats du Sud-Est, notamment la zone oĂč s’étend le GĂ©oparc Dahar. Cette zone couvre trois gouvernorats, de Matmata au nord (GabĂšs) jusqu’à Dehiba (Tataouine) au sud, en passant par Beni Khedache (MĂ©denine), a-t-il expliquĂ©.

Le responsable rĂ©gional a soulignĂ© les ressources naturelles et les infrastructures dans les divers domaines de dĂ©veloppement Ă©conomique au Sud-Est et l’intĂ©rĂȘt d’un dĂ©veloppement durable qui prĂ©serve la diversitĂ© et la richesse naturelle dans cette rĂ©gion.

Dans leur présentation, le Commissaire régional au Tourisme, Jameleddine Ben Jabeur, et le président de la Fédération du tourisme authentique Destination Dahar (FTADD), Mohamed Dabbabi, ont évoqué les aspects touristiques et patrimoniaux de la zone avec ses multiples sites géographiques et historiques et qui abrite des auberges, des pensions et des résidences rurales, composantes essentielles du tourisme alternatif.

Un facteur de richesse pour le tourisme culturel

Les deux responsables ont fait savoir que la prĂ©servation des sites gĂ©ologiques et patrimoniaux constitue un vĂ©ritable facteur de richesse pour le tourisme culturel et scientifique dans la rĂ©gion, souhaitant voir se renforcer ce secteur prometteur avec l’inscription future du GĂ©oparc Dahar au patrimoine mondial.

Dans une dĂ©claration Ă  l’agence Tap, le reprĂ©sentant de l’Unesco, Jean Sumon Pages, a exprimĂ© son admiration pour les sites gĂ©ologiques visitĂ©s au cours des deux derniers jours, et le patrimoine assez riche et distinguĂ© de la zone du GĂ©oparc Dahar.

Le responsable onusien a relevĂ© l’enthousiasme constatĂ© chez la communautĂ© depuis son arrivĂ©e et sa volontĂ© de faire rĂ©ussir la candidature tunisienne, en notant en particulier le patrimoine culturel et gĂ©ologique, la contribution des femmes artisanes et la haute valeur scientifique des sites se trouvant dans toute la zone du parc gĂ©ologique.

La dĂ©lĂ©gation de l’Unesco composĂ©e de deux experts, un Français et un Belge, est en visite de quatre jours au Sud-Est du pays, du 21 au 25 mai 2025, dans le cadre de l’évaluation du dossier technique prĂ©sentĂ© par la Tunisie fin novembre 2024, pour l’inscription du  GĂ©oparc Dahar parmi les gĂ©oparcs mondiaux de l’Unesco.

La visite couvre plusieurs sites gĂ©ologiques et gĂ©ographiques dans les rĂ©gions de Tataouine, MĂ©denine et GabĂšs. Au MusĂ©e de la mĂ©moire de la Terre, composante du parc gĂ©ologique, ils ont pris connaissance des prĂ©cieux fossiles qu’il contient, notamment de dinosaures, qui remontent Ă  plus de 100 millions d’annĂ©es.

Les experts de l’Unesco devront soumettre leur rapport d’ici septembre 2025. Le GĂ©oparc Dahar est parmi 11 nouvelles candidatures relatives Ă  la dĂ©signation de gĂ©oparcs mondiaux qui seront Ă©valuĂ©es en 2025 par l’Unesco.

Une importance géologique, écologique et culturelle

Le GĂ©oparc Dahar est situĂ© dans la partie sud-est de la Tunisie. Le territoire prĂ©sente des plateaux en gradins sĂ©parĂ©s par des escarpements, des vallĂ©es et des bassins, couvrant une grande partie du plateau du Dahar (6 000 kmÂČ au total).

Le rĂ©sumĂ© publiĂ© dans le site de l’Uneco parle d’un site naturel qui s’étend de la rĂ©gion de Remada au sud, Ă  celle de Matmata au nord, en passant par le massif montagneux du Jebel Tebaga de MĂ©denine et douze communes.

Collectivement, le géoparc représente une transition entre les plaines cÎtiÚres méditerranéennes et le désert du Sahara, ce qui lui confÚre une importance géologique, écologique et culturelle.

Le GĂ©oparc Dahar porte des traces des 250 derniers millions d’annĂ©es de l’histoire de la Terre. Il existe une grande diversitĂ© gĂ©ographique liĂ©e aux variations pĂ©trologiques et minĂ©ralogiques Ă  travers le territoire, ainsi qu’une richesse remarquable en fossiles, transformations diagĂ©nĂ©tiques et gĂ©omorphologie.

Les gĂ©oparcs mondiaux Unesco sont des zones gĂ©ographiques uniques et unifiĂ©es oĂč des sites et des paysages d’importance gĂ©ologique internationale sont gĂ©rĂ©s selon un concept holistique de protection, d’éducation et de dĂ©veloppement durable. Leur approche ascendante, qui combine conservation et dĂ©veloppement durable tout en impliquant les communautĂ©s locales, est de plus en plus populaire.

Il y a actuellement 229 géoparcs mondiaux Unesco dans 50 pays.

D’aprùs Tap.

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Tunisie │ Recul de l’indice de la production industrielle

L’industrie tunisienne va trĂšs mal. Les investissements dans le secteur sont en recul, ainsi que sa part dans les exportations globales du pays. Et pour ne rien arranger, l’indice de la production industrielle a baissĂ© de 3,6% passant de 91,3 en dĂ©cembre 2023 Ă  88 en dĂ©cembre 2024.

C’est ce qui ressort du Tableau de bord de la conjoncture Ă©conomique relatif au mois de mars 2025, publiĂ© par l’Institut tunisien de la compĂ©titivitĂ© et des Ă©tudes quantitatives (Itceq), qui explique cette diminution par, principalement, la baisse de production observĂ©e au niveau des secteurs de l’énergie (-22%), des textiles, habillement et cuir (-3%), des industries chimiques (-0,9%) et des industries de matĂ©riaux de construction, cĂ©ramique et verre (-0.8%).

En revanche, la production a augmenté dans le secteur des mines (+27,9%), des industries agro-alimentaires (8,3%) et des industries diverses (0,4%).

I. B. (avec Tap).

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Trump accuse l’Afrique du Sud de gĂ©nocide contre les Blancs

En persistant dans son accusation de l’Afrique du Sud de gĂ©nocide contre les Afrikaners, les Blancs qui descendent des colons nĂ©erlandais, le prĂ©sident amĂ©ricain ne le fait pas par hasard. Ces accusations bien que sans fondements trouvent un large Ă©cho auprĂšs des suprĂ©macistes blancs amĂ©ricains qui sont un socle Ă©lectoral important pour Trump, ensuite ces accusations ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© formulĂ©es par Elon Musk, membre de l’administration Trump et lui-mĂȘme Afrikaner, qui a des litiges d’ordre Ă©conomique avec le gouvernement sud-africain et qui cherche Ă  se venger.

Imed Bahri

Trump lui-mĂȘme se venge de l’Afrique de Sud en l’accusant de gĂ©nocide car le pays de Mandela a Ă©tĂ© le chef de file des pays qui ont accusĂ© IsraĂ«l de gĂ©nocide et a poursuivi l’État hĂ©breu devant la Cour internationale de Justice (CIJ). 

Le prĂ©sident amĂ©ricain a accueilli, mercredi 21 mai 2025, Ă  la Maison Blanche, son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa, dans un contexte de tensions diplomatiques sans prĂ©cĂ©dent suite au dĂ©cret prĂ©sidentiel de fĂ©vrier de Trump accusant le gouvernement sud-africain de gĂ©nocide contre les Blancs. L’ordre autorisait l’admission d’un groupe de rĂ©fugiĂ©s afrikaners, suspendait l’aide au pays et expulsait l’ambassadeur sud-africain de Washington. En recevant Ramaphosa, Trump a accusĂ© de nouveau Pretoria de gĂ©nocide contre les Afrikaners. 

Selon une enquĂȘte approfondie publiĂ©e par The Intercept, les racines de cette escalade remontent Ă  2018, lorsqu’une organisation d’extrĂȘme droite appelĂ©e AfriForum a lancĂ© une campagne de propagande aux États-Unis affirmant que les agriculteurs blancs d’Afrique du Sud Ă©taient tuĂ©s et persĂ©cutĂ©s pour des raisons raciales. Cette campagne a eu un large Ă©cho au sein de la droite amĂ©ricaine.

Trump amplifie le récit victimaire des Afrikaners blancs

En aoĂ»t de la mĂȘme annĂ©e, Trump a tweetĂ© qu’il avait demandĂ© au DĂ©partement d’État d’enquĂȘter sur «la confiscation des terres et le meurtre d’agriculteurs» donnant ainsi Ă  ces allĂ©gations un puissant coup de pouce politique. Cependant, cette campagne n’était qu’un outil de politique intĂ©rieure en Afrique du Sud, visant Ă  reproduire le rĂ©cit victimaire des Afrikaners blancs aprĂšs avoir perdu le contrĂŽle politique depuis la fin de l’apartheid en 1994.

Bien que l’élite afrikaner reste Ă©conomiquement dominante, la montĂ©e du parti de gauche des Combattants pour la libertĂ© Ă©conomique, dirigĂ© par Julius Malema, et les demandes croissantes de redistribution des terres ont accru les tensions au sein de la sociĂ©tĂ© sud-africaine.

Des organisations comme AfriForum ont rapidement exploitĂ© cette tension pour promouvoir des programmes d’extrĂȘme droite, tant au niveau national qu’international, avec une campagne massive de relations publiques qui prĂ©sentait les Blancs comme des victimes opprimĂ©es.

La dĂ©cision surprise de Trump de les accepter comme rĂ©fugiĂ©s a Ă©tĂ© tournĂ©e en dĂ©rision en Afrique du Sud, oĂč elle a Ă©tĂ© surnommĂ©e «le Grand Tsek», dans un double sens faisant rĂ©fĂ©rence Ă  la fois au Grand Trek -la migration historique des colons hollandais de la colonie du Cap vers l’intĂ©rieur du pays au milieu des annĂ©es 1800- et au mot tsek, une expression familiĂšre en afrikaans (langue des Afrikaners) qui se traduit grossiĂšrement par «va te faire foutre»

L’organisation elle-mĂȘme a fini par se rĂ©tracter aprĂšs la publication du dĂ©cret de Trump en tenant une confĂ©rence de presse au cours de laquelle elle a niĂ© avoir demandĂ© l’asile politique pour les Blancs. Son prĂ©sident, Kallie Kriel, a affirmĂ© que les Afrikaners font partie de l’Afrique du Sud et ne cherchent pas Ă  la quitter. Il a rĂ©agi de la sorte afin de contenir la colĂšre populaire. Toutefois, le mal Ă©tait fait.

Le gouvernement sud-africain refuse catĂ©goriquement les allĂ©gations de gĂ©nocide qui sont sans fondement et ignorent le contexte historique d’inĂ©galitĂ© que le gouvernement tente de rĂ©soudre.

Quant au peuple sud-africain, il a choisi de réagir à sa maniÚre. Des vidéos satiriques sont devenues virales sous le titre «Des choses terribles arrivent» montrant des Blancs vivant dans des villas de luxe, buvant des boissons au son de la musique tout en étant servis par des employés noirs.

«Mon pays n’a pas les moyens de vous offrir un avion!»

Le prĂ©sident Ramaphosa a lui-mĂȘme balayĂ© d’un revers de main les accusations de Trump mais face Ă  l’insistance de celui-ci dans ses accusations sans fondements, il lui a rĂ©torquĂ© ironiquement : «DĂ©solĂ© monsieur le prĂ©sident, mon pays n’a pas les moyens de vous offrir un avion!», faisant allusion au nouvel avion offert par le Qatar Ă  Trump. Ramaphosa se moquait du caractĂšre vĂ©nal du prĂ©sident amĂ©ricain qui peut changer d’avis en fonction des largesses faites par ses homologues. Ce Ă  quoi le trĂšs culottĂ© Trump a rĂ©pondu: «Je l’aurais accepté»

MalgrĂ© son caractĂšre comique, la crise a rĂ©vĂ©lĂ©, comme l’a rapportĂ© The Intercept, que la campagne n’était pas seulement motivĂ©e par des considĂ©rations nationales mais qu’elle Ă©tait Ă©galement utilisĂ©e comme levier contre l’Afrique du Sud dans des affaires internationales notamment le procĂšs intentĂ© par le gouvernement Ramaphosa contre IsraĂ«l devant la CIJ. Des considĂ©rations d’ordre Ă©conomiques existent Ă©galement, Starlink (fournisseur d’accĂšs Ă  Internet par satellite de la sociĂ©tĂ© SpaceX) promu par l’entrepreneur sud-africain Elon Musk fait face Ă  des obstacles rĂ©glementaires en Afrique du Sud liĂ©s Ă  son non-respect des politiques d’autonomisation des Noirs.

Bien que l’Afrique du Sud soit confrontĂ©e Ă  de sĂ©rieux dĂ©fis politiques et Ă©conomiques, notamment la baisse de popularitĂ© du CongrĂšs national africain au pouvoir, «la campagne gĂ©nocidaire» par son ridicule est devenue un rare moment d’unitĂ© unissant la majoritĂ© de la populaire dans le rejet d’un rĂ©cit qui tente de reproduire un grief colonial inversĂ©.

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Des personnalitĂ©s israĂ©liennes â”‚ «Oui, il est temps de reconnaĂźtre l’Etat de Palestine»

Les dirigeants * de La Paix Maintenant, organisation israĂ©lienne militant pour une solution politique au conflit israĂ©lo-palestinien, et de l’European Jewish Call for Reason (JCall), rĂ©seau associatif composĂ© de Juifs europĂ©ens qui Ɠuvre pour un accord entre IsraĂ©liens et Palestiniens, ont publiĂ© l’appel suivant pour une reconnaissance israĂ©lienne de l’Etat de Palestine.

Nous, responsables de La Paix Maintenant et de JCall, appelons Ă  l’établissement d’un État palestinien aux cĂŽtĂ©s d’IsraĂ«l – et ce, depuis la crĂ©ation de nos mouvements. En effet, les Palestiniens ont droit Ă  leur État, comme les Juifs qui ont obtenu le leur en 1948.

Nous avons créé en 1980 La Paix Maintenant pour soutenir le mouvement israĂ©lien Shalom Akhshav (Peace Now), qui s’oppose, depuis sa fondation en IsraĂ«l, Ă  l’occupation et Ă  la colonisation de la Cisjordanie et de Gaza. Nous avons soutenu toutes les initiatives de paix qui se sont succĂ©dĂ©, pour qu’IsraĂ«l Ă©vacue ces rĂ©gions dans le cadre d’un accord et qu’y soit créé un État palestinien Ă  cĂŽtĂ© d’IsraĂ«l dans des frontiĂšres sĂ»res et reconnues. En 2010, nous avons lancĂ© JCall, l’appel Ă  la raison de citoyens europĂ©ens juifs indĂ©fectiblement attachĂ©s Ă  l’avenir et Ă  la sĂ©curitĂ© d’IsraĂ«l, parce que nous Ă©tions conscients du danger pour IsraĂ«l de continuer cette occupation et de poursuivre la crĂ©ation d’implantations juives en Cisjordanie et dans les quartiers arabes de JĂ©rusalem-Est.

Jusqu’à prĂ©sent notre engagement ne visait pas Ă  Ă©tablir un État palestinien immĂ©diatement, mais Ă  soutenir tous les plans et initiatives pour que cet État advienne. Ceux-ci ont toujours reposĂ© sur un certain nombre de principes qui tiennent compte de la rĂ©alitĂ© sur le terrain et permettent de rĂ©pondre aux attentes lĂ©gitimes des deux peuples : crĂ©ation d’un État palestinien en Cisjordanie et Ă  Gaza, avec un Ă©change de territoires pour limiter le nombre d’IsraĂ©liens installĂ©s en Cisjordanie qu’il faudrait dĂ©placer afin que les Palestiniens puissent disposer d’une continuitĂ© territoriale en Cisjordanie avec un lien Ă  la bande de Gaza ; dĂ©militarisation de l’État palestinien ; partage de JĂ©rusalem avec rattachement des quartiers arabes Ă  l’État palestinien ; renonciation au droit au retour en IsraĂ«l des rĂ©fugiĂ©s arabes de 1948 et de leurs descendants, ce qui mettrait un terme dĂ©finitif Ă  ce conflit centenaire et ne ferait pas de cet État palestinien un tremplin pour de futures revendications sur tout le territoire de la Palestine mandataire ; et enfin, reconnaissance mutuelle des deux États et de leur lĂ©gitimitĂ©.

Nous avions soutenu les accords d’Oslo, qui devaient aboutir Ă  la crĂ©ation d’un État palestinien en donnant Ă  l’AutoritĂ© palestinienne une autonomie progressive sur les grandes villes de Cisjordanie puis sur les autres territoires. Mais le processus d’Oslo a Ă©tĂ© un Ă©chec. Le temporaire est devenu permanent ; le rĂ©gime d’occupation de la zone C, qui reprĂ©sente prĂšs de 60% de la Cisjordanie et est sous la responsabilitĂ© administrative israĂ©lienne, a conduit Ă  sa colonisation accĂ©lĂ©rĂ©e et Ă  un travail de sape de la viabilitĂ© du futur État palestinien. Le statu quo, qui s’effritait progressivement, est en lambeaux depuis l’attaque et les massacres du 7 octobre perpĂ©trĂ©s par le Hamas en IsraĂ«l et la guerre meurtriĂšre qui s’en est suivie Ă  Gaza.

Aujourd’hui le gouvernement israĂ©lien multiplie ses projets de colonisation en Cisjordanie, oĂč les violences des colons s’aggravent sans que l’armĂ©e n’intervienne. Et la guerre Ă  Gaza se poursuit sans que le gouvernement israĂ©lien ait dĂ©fini une stratĂ©gie pour gĂ©rer la situation de ce territoire quand elle aura pris fin. AprĂšs plus de 19 mois de conflit, le Hamas n’a toujours pas Ă©tĂ© dĂ©fait complĂ©tement, la majoritĂ© des otages libĂ©rĂ©s ne l’ont Ă©tĂ© que suite Ă  des nĂ©gociations, et le nombre de victimes civiles palestiniennes est injustifiable et nous bouleverse tous.

Devant cette situation, nous pensons qu’il est nĂ©cessaire de franchir une nouvelle Ă©tape. On ne peut plus se contenter de dĂ©clarations de principes sur la solution Ă  deux États, qui reste encore la seule solution raisonnable pour mettre fin Ă  ce conflit. C’est parce que nous sommes attachĂ©s Ă  IsraĂ«l en tant qu’État juif et dĂ©mocratique ouvert sur le monde, c’est parce que nous refusons la poursuite par IsraĂ«l de l’occupation et de la domination d’un autre peuple, c’est parce que nous souhaitons que ce peuple puisse lui aussi disposer de son État libre et indĂ©pendant Ă  cĂŽtĂ© d’IsraĂ«l, que nous appelons Ă  sa reconnaissance. Celle-ci n’est nullement, quoi qu’en disent certains, un cadeau fait au Hamas qui, lui, s’oppose Ă  l’existence d’IsraĂ«l et revendique un État islamique de la riviĂšre Ă  la mer. C’est la seule possibilitĂ© pour permettre aux deux peuples de vivre, un jour prochain, en sĂ©curitĂ© dans leurs États.

Nous soutenons le projet qui a Ă©tĂ© envisagĂ© d’inscrire cette reconnaissance par la France dans le cadre global d’un plan de paix rĂ©gional comportant : un cessez-le-feu permanent Ă  Gaza et la libĂ©ration de tous les otages; la reconstruction de Gaza avec le soutien des pays arabes et occidentaux; et la mise en place d’une gestion de ce territoire par une administration civile incluant des Palestiniens sans le Hamas, sa dĂ©militarisation, ainsi que la reconnaissance de l’existence d’IsraĂ«l par les pays arabes qui ne l’ont pas encore fait.

Cette reconnaissance par la France de la Palestine – qui serait suivie probablement par celle d’autres pays europĂ©ens – renforcerait son statut d’État sur la scĂšne internationale et lui permettrait d’engager, le jour venu, des nĂ©gociations d’État Ă  État avec IsraĂ«l, notamment sur la question des frontiĂšres. Il n’est plus possible de conditionner plus longtemps la reconnaissance de l’État de Palestine. C’est maintenant qu’il faut le reconnaĂźtre.

* David Chemla, Giorgio Gomel, Alexandre Journo, Ilan Rozenkier et MeĂŻr Waintrater.

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Shluq │ La Sicile rencontre la Tunisie en cinq concerts

De mai Ă  octobre 2025 Ă  Tunis, le festival Â«Shluq – Musique en mouvement» propose un voyage sonore entre tradition et innovation, promu par l’Institut Italien de Culture et l’agence Chullu.

Musiques contemporaines, identitĂ©s mĂ©diterranĂ©ennes et dialogue culturel sont au cƓur du festival musical Â«Shluq – Musique en mouvement. Trajectoires sonores entre Sicile et Tunisie», promu par l’Institut Italien de Culture de Tunis en collaboration avec Chullu, agence crĂ©ative active entre Milan et Modica.

L’évĂ©nement, qui se dĂ©roulera de mai Ă  octobre 2025 dans diffĂ©rents espaces culturels de la capitale, vise Ă  valoriser la musique comme un outil privilĂ©giĂ© de rencontre entre les cultures.

Le mot Â«Shluq» Ă©voque en effet le scirocco, ce vent chaud qui souffle du Sahara vers la MĂ©diterranĂ©e europĂ©enne, mĂ©taphore idĂ©ale d’un voyage musical entre identitĂ©, mĂ©moire et innovation. Au cƓur du projet, cinq concerts en direct, avec certains des artistes et collectifs les plus intĂ©ressants de la scĂšne musicale contemporaine sicilienne.

Le festival dĂ©butera le 29 mai au B7L9 de La Marsa (Tunis) avec le collectif Lero Lero. DirigĂ© par Fabio Rizzo, Alessio BondĂŹ, Donato di Trapani et Giovanni Parrinello, Lero Lero explore et rĂ©invente les chants et sonoritĂ©s de la tradition orale sicilienne Ă  travers un langage moderne et expĂ©rimental. Leur performance au B7L9 sera enrichie par la participation exceptionnelle de la chanteuse tunisienne Nessrine Jabeur, marquant l’ouverture d’un pont artistique et gĂ©nĂ©rationnel.

Le deuxiĂšme concert, le 12 juin Ă©galement au B7L9, mettra en scĂšne Cesare Basile, figure de proue de la musique d’auteur italienne, qui prĂ©sentera son dernier album Â«Saracena», un projet entiĂšrement en langue sicilienne inspirĂ© par les diasporas contemporaines et les mouvements migratoires.

Le 23 juillet, le festival fera Ă©tape Ă  Hammamet avec le collectif milanais Addict Ameba, groupe reconnu pour sa capacitĂ© Ă  fusionner, avec maĂźtrise et naturel, afrobeat, ethno-jazz, psychĂ©dĂ©lisme et rythmes latins. Le groupe, nĂ© dans le quartier Casoretto Ă  Milan, sera accompagnĂ© du chanteur et acteur tunisien Rabii Brahim.

Le quatriĂšme Ă©vĂ©nement, le 27 septembre Ă  Tunis, sera assurĂ© par le cĂ©lĂšbre percussionniste Alfio Antico, considĂ©rĂ© comme un maĂźtre et innovateur du tambourin traditionnel (tammorra), dont la musique combine rythmes archaĂŻques, poĂ©sie et performance théùtrale.

Pour clĂŽturer le festival «Shluq», le 14 octobre Ă  Tunis, la chanteuse et auteure-compositrice Anna Castiglia, originaire de Catane, montera sur scĂšne. Artiste jeune Ă  la voix personnelle, ironique et poĂ©tique, elle est cofondatrice du collectif fĂ©ministe Canta Fino a Dieci et reprĂ©sente une nouvelle gĂ©nĂ©ration d’artistes conscientes, ancrĂ©es dans leur patrimoine culturel.

«La MĂ©diterranĂ©e a toujours Ă©tĂ© un carrefour de peuples et de cultures – expliquent les organisateurs –. Avec Shluq, nous souhaitons faire dialoguer artistes et publics, en les transportant Ă  travers des sonoritĂ©s qui racontent des histoires, des racines communes et des innovations musicales contemporaines.»

Communiqué.

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A qui le crime profite-t-il ? │ A Washington, mise en scùne macabre et false flag

Deux diplomates israĂ©liens ont Ă©tĂ© assassinĂ©s Ă  Washington**. Au moment oĂč un gĂ©nocide est perpĂ©trĂ© depuis des mois Ă  Gaza, au vu et au su du monde entier contre les habitants du territoire, et que tous les jours que Dieu fait l’armĂ©e sioniste perpĂ©tue des massacres contre les civils sans susciter de rĂ©actions autres que verbales et dilatoires de la part des dirigeants des grandes nations, cet Ă©vĂšnement survient opportunĂ©ment pour susciter la condamnation gĂ©nĂ©rale du terrorisme et rappeler la sempiternelle nĂ©cessitĂ© de lutter contre l’antisĂ©mitisme.

Dr. Mounir Hanablia *

Ainsi la vie de deux diplomates qui reprĂ©sentent la politique criminelle de leur gouvernement vaut plus que celle de 100 000 civils assassinĂ©s depuis octobre 2023, et de deux millions autres sciemment affamĂ©s, dont 15 000 nourrissons Ă©taient menacĂ©s de mort dans les 48 heures Ă©coulĂ©es, sans qu’on connaisse leur sort depuis lors.

Cet assassinat dont on ignore les commanditaires fournit objectivement une bouffĂ©e d’oxygĂšne au criminel Netanyahu, ainsi qu’à son pays, menacĂ© de sanctions Ă©conomiques par la CommunautĂ© EuropĂ©enne.

Ce n’est pas la premiĂšre fois que le gouvernement israĂ©lien tire profit de l’assassinat ou d’actes de violence contre ses diplomates ou des membres de la communautĂ© juive.

En 1982, un diplomate, Yacov Barsimentov, avait Ă©tĂ© abattu Ă  Paris. Puis l’ambassadeur Shlomo Argov avait Ă©tĂ© griĂšvement blessĂ©, ce qui avait servi de prĂ©texte Ă  l’invasion du Liban, Ă  la destruction de Beyrouth et de l’infrastructure de l’OLP dans ce pays.

En 1955 il y avait eu le scandale Lavon lorsque des membres de la communautĂ© juive Ă©gyptienne opĂ©rant pour le compte du Mossad avaient Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s aprĂšs avoir perpĂ©trĂ© des attentats en Egypte contre des intĂ©rĂȘts amĂ©ricains.

En remontant plus loin, en 1948 la communautĂ© juive d’Irak, la plus ancienne du monde arabe, la plus intĂ©grĂ©e, la plus fiĂšre de sa culture arabe, avait Ă©tĂ© visĂ©e par une sĂ©rie d’attentats Ă  la bombe, perpĂ©trĂ©s par les agents sionistes, ce qui avait entraĂźnĂ© son dĂ©part vers IsraĂ«l grĂące Ă  la corruption du gouvernement irakien avec la complicitĂ© du sulfureux Nouri SaĂŻd. On avait nommĂ© cela l’opĂ©ration Babylone.

Les choses s’étaient passĂ©es d’une maniĂšre identique au YĂ©men, avec l’opĂ©ration Tapis Volant.

On connaĂźt le mĂ©pris des Aschkenazes, ces juifs originaires d’Europe de l’Est et dĂ©tenteurs du pouvoir en IsraĂ«l, pour les SĂ©farades, originaires du bassin mĂ©diterranĂ©en et des pays arabes. Cet engouement soudain pour les juifs arabes n’était donc pas nĂ© d’une volontĂ© de les sauver de l’extermination dans des pays oĂč ils avaient toujours vĂ©cu en paix, et oĂč rien ne les menaçait, mais de l’intĂ©rĂȘt pour l’Etat d’IsraĂ«l de disposer d’un prolĂ©tariat bon marchĂ© exploitable nĂ©cessaire pour le dĂ©veloppement du capitalisme juif et de la main d’Ɠuvre juive, ainsi que les impĂ©ratifs militaires d’extermination et de remplacement des Arabes.

Le gouvernement israĂ©lien actuel a dĂ©jĂ  dĂ©montrĂ© le peu de cas qu’il faisait des vies de ses compatriotes dĂ©tenus par le Hamas. On ne voit pas dans quelle mesure la mort de deux de ses diplomates abattus pourrait l’émouvoir davantage, en supposant qu’il n’en soit pas l’instigateur, ce qui au vu des faits prĂ©cĂ©demment relatĂ©s, demeure dans le domaine du possible, pour ne pas dire du probable.  

* Médecin de libre pratique.

** Deux employĂ©s de l’ambassade israĂ©lienne aux États-Unis ont Ă©tĂ© tuĂ©s Ă  l’extĂ©rieur du musĂ©e juif de Washington mercredi soir. Le tireur prĂ©sumĂ© n’est ni arabe ni musulman. C’est un AmĂ©ricain d’origine latino-amĂ©ricaine, qui a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© : Elias Rodriguez, ĂągĂ© de 30 ans, originaire de Chicago, dans le nord des États-Unis. Au moment des faits : il a criĂ© «Free Palestine». Il ne fallait pas plus pour que l’on agite l’épouvantail de l’antisĂ©mitisme.

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AĂŻcha Ibrahim │ Une quĂȘte de sens et d’harmonie

Jeudi 22 mai 2025 a pris fin l’exposition «SĂ©quences de vie» de la peintre, Ă©crivaine et historienne AĂŻcha Ibrahim qui a captivĂ© Ă  nouveau son public trois semaines durant Ă  la Galerie HĂ©di Turki, Ă  Sidi Bou SaĂŻd. Une expĂ©rience Ă  la fois sensorielle et intellectuelle, qui enchante les sens et interroge l’esprit.

Abdelhamid LarguĂšche *

Ses toiles, oĂč Ă©clatent des couleurs vives et des formes dynamiques, proposent un voyage Ă  travers des scĂšnes de vie mĂȘlant portraits, paysages et figures symboliques. Chaque Ɠuvre, empreinte d’une sensibilitĂ© rare, interroge notre patrimoine naturel et humain, transformant l’exposition en une expĂ©rience immersive.

La femme, qu’elle soit rurale ou citadine, occupe une place centrale dans le travail d’AĂŻcha Ibrahim. Elle y incarne la beautĂ©, la force et la rĂȘverie, rĂ©vĂ©lant ainsi un engagement profond pour les questions sociales et culturelles. À travers ses tableaux, comparables Ă  des poĂšmes visuels, l’artiste explore Ă©galement la nature, tantĂŽt luxuriante, tantĂŽt fragile, ainsi que les traditions qui façonnent les identitĂ©s.

Une fusion entre peinture et littérature

Polyvalente, AĂŻcha Ibrahim maĂźtrise aussi bien l’écriture que la peinture. Ses Ɠuvres littĂ©raires, comme â€˜â€˜Arbre de vie, arbre de lumiĂšre’’ ou â€˜â€˜Jardins secrets du BelvĂ©dĂšre’’, reflĂštent cette mĂȘme quĂȘte de sens et d’harmonie. Dans ses essais, elle aborde des thĂšmes universels tels que l’éthique, l’art engagĂ© et la place de la femme dans l’histoire, crĂ©ant un dialogue entre esthĂ©tique et rĂ©flexion philosophique.

Son roman â€˜â€˜Le Sarment’’, vĂ©ritable plaidoyer pour la dĂ©fense des cultures minoritaires, tĂ©moigne de son attachement aux traditions mĂ©diterranĂ©ennes et Ă  la prĂ©servation du patrimoine. À travers des personnages fictifs mais ancrĂ©s dans la rĂ©alitĂ©, elle dĂ©peint les dĂ©fis Ă©cologiques et sociaux des Ăźles Kerkennah, tout en cĂ©lĂ©brant la beautĂ© Ă©vanescente des espaces fragiles qu’elle dĂ©peint. Les tableaux intĂ©grĂ©s Ă  l’ouvrage enrichissent le rĂ©cit d’une dimension visuelle poignante, renforçant le lien entre art et littĂ©rature.

Une invitation Ă  l’émotion et Ă  la rĂ©flexion

«SĂ©quences de vie» transcende le cadre d’une simple exposition : c’est une expĂ©rience Ă  la fois sensorielle et intellectuelle. AĂŻcha Ibrahim y dĂ©peint un monde oĂč l’art et la vie se confondent, oĂč chaque coup de pinceau et chaque mot rĂ©sonnent comme un appel Ă  la conscience.

Cette exposition a Ă©tĂ© une occasion exceptionnelle de s’immerger dans l’univers vibrant et engagĂ© d’une artiste d’exception.

Peinture, miroir d’une sociĂ©tĂ© en quĂȘte d’elle-mĂȘme, peinture qui dialogue et fusionne avec la littĂ©rature, peinture discrĂšte mais qui dĂ©range, interpelle et interroge sans cesse nos consciences et notre capacitĂ© d’agir,

Aicha Ibrahim combat sur tous les fronts de la vie. Mais Ă  chaque fois, aprĂšs chaque immersion, chaque expĂ©rience, le public quitte souvent l’exposition sur un goĂ»t d’inachevĂ©. Il demande plus de couleur, plus de formes, plus de sensations et plus de sens.

A quand une rĂ©trospective de l’Ɠuvre polyvalente de l’artiste qui restitue son riche parcours littĂ©raire, artistique et militant?

* Historien.

1- L’inscription en 2018 de la pĂȘche Ă  la «charfia», tradition spĂ©cifique aux Ăźles Kerkennah, au patrimoine immatĂ©riel de l’Unesco, laisse espĂ©rer de meilleures conditions pour la vie du patrimoine insulaire. De mĂȘme pour l’üle de Djerba actuellement.

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Le marché européen demeure primordial pour la Tunisie

Dans un entretien accordĂ© Ă  l’agence Tap, l’ambassadeur de l’Union europĂ©enne (UE) en Tunisie, Giuseppe Perrone, s’est voulu rassurant en affirmant que, dans la conjoncture mondiale actuelle particuliĂšrement dĂ©licate, notamment avec l’imposition des droits de douane, la Tunisie peut compter sur son partenaire historique, le partenariat entre Tunis et Bruxelles fĂȘtant cette annĂ©e ses 30 ans. (Ph. Giuseppe Perrone remettant ses lettres de crĂ©ance au prĂ©sident de la rĂ©publique Kais Saied, le 13 novembre 2024 ). VidĂ©o.

L’UE reste un partenaire fiable sur lequel la Tunisie peut compter, car l’histoire a confirmĂ© la soliditĂ© des relations entre les deux parties, a dĂ©clarĂ© Perrone

Dans un contexte de guerre des droits de douane, il existe des intĂ©rĂȘts communs et stratĂ©giques parfaitement alignĂ©s avec les pays partenaires, a-t-il ajoutĂ©. Et de souligner : «Nous ne renoncerons certainement pas Ă  la coopĂ©ration avec les pays voisins, car il est dans notre intĂ©rĂȘt de renforcer les relations et la coopĂ©ration avec eux», d’autant plus que «la stabilitĂ© et la paix dans la rĂ©gion imposent un accroissement des efforts communs.»

L’UE reste un partenaire responsable envers tous les pays de la rĂ©gion et fiable qui soutient le libre-Ă©change, et considĂšre que les Ă©changes commerciaux sont essentiels au dĂ©veloppement Ă©conomique, a fait savoir Perrone, dans ce qui peut se lire comme une critique du protectionnisme dĂ©sormais affichĂ© par les Etats-Unis et imposĂ© au reste du monde.

70% des exportations et 90% des investissements

RĂ©pondant Ă  une question sur la relation entre l’UE et la Tunisie, qui a dĂ©butĂ© en 1995 avec un accord d’association, devenu un partenariat privilĂ©giĂ© en 2012 et a atteint le stade de partenariat global en 2023, Perrone a soulignĂ© que la Tunisie est le premier partenaire qui a signĂ© un accord de partenariat et qu’elle joue donc un rĂŽle de leader dans ce domaine.

Le responsable a estimĂ© que l’accord de partenariat entre la Tunisie et l’UE, signĂ© le 17 juillet 1995 et entrĂ© en vigueur le 3 janvier 1998, s’inscrit dans un cadre de relations historiques, culturelles, commerciales, Ă©conomiques et gĂ©ographiques.

«Nous constatons aujourd’hui les rĂ©alisations de cet accord, qui sont nombreuses, et les indicateurs et statistiques constituent une preuve, puisque l’Union europĂ©enne reprĂ©sente 70% des exportations tunisiennes et 90% des investissements Ă©trangers en Tunisie proviennent de l’Union europĂ©enne», a-t-il soutenu.

Le diplomate a aussi indiqué que le marché européen demeure primordial pour la Tunisie, rappelant que des milliers de jeunes tunisiens ont bénéficié de programmes dits de mobilité circulaire liés à la migration légale.

Des relations plus inclusives et plus intégrées

En rĂ©ponse Ă  une question concernant le nouveau pacte pour la MĂ©diterranĂ©e, Perrone a dĂ©clarĂ© que l’idĂ©e a Ă©tĂ© proposĂ©e par la nouvelle commission europĂ©enne et prĂ©sentĂ©e Ă  la Tunisie et Ă  tous les pays voisins, avec des discussions toujours en cours Ă  ce sujet.

Le contenu de ce pacte est actuellement en discussion, et les propositions Ă©manant de la Tunisie et des autres pays partenaires de l’UE sont trĂšs importantes et peuvent y ĂȘtre intĂ©grĂ©es, a soulignĂ© Perrone, estimant que le nouveau pacte pour la MĂ©diterranĂ©e aidera Ă  Ă©tablir des relations plus inclusives et plus intĂ©grĂ©es dans tous les domaines.

Il est Ă  noter qu’en 2023, une dĂ©claration de coopĂ©ration a Ă©tĂ© signĂ©e entre la Tunisie et l’UE, marquant le premier accord de la nouvelle gĂ©nĂ©ration de partenariats.

Ce pacte se concentre sur quatre éléments : coopération financiÚre, énergie, société civile et migration, et servira de levier pour le développement, sachant que Bruxelles continuera à fournir les efforts pour développer ce pacte.

Il va sans dire que le quatriĂšme Ă©lĂ©ment, Ă  savoir la migration, joue dĂ©sormais un rĂŽle central dans les relations entre Tunis et ses partenaires europĂ©ens et que c’est Ă  l’aune du niveau de coopĂ©ration tunisienne dans ce domaine que l’UE Ă©labore ses politiques en direction de son voisin du sud. Perrone, qui est originaire du sud de l’Italie, est trĂšs sensible Ă  cette problĂ©matique, aujourd’hui centrale dans la politique aussi bien de Rome que de Bruxelles.  

Vidéo.

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Depuis 2013, les financements de l’UE à la Tunisie approchent 1,8 milliard d’euros

L’Union europĂ©enne (UE) poursuivra son appui Ă  la Tunisie au cours de la pĂ©riode 2025-2027, a indiquĂ© l’ambassadeur de l’UE en Tunisie Giuseppe Perrone, rappelant que les financements accordĂ©s Ă  Tunis par Bruxelles depuis 2013 ont frĂŽlĂ© les 1,8 milliard d’euros (6 milliards de dinars). VidĂ©o.

Dans un entretien avec l’agence Tap, mercredi 21 mai 2025, l’ambassadeur de l’UE a passĂ© en revue le total des financements budgĂ©taires directs ou les lignes de financements que l’UE mettra Ă  la disposition de la Tunisie, notamment Ă  la lumiĂšre des politiques protectionnistes auxquelles sont confrontĂ©es les secteurs d’exportation. Et d’ajouter que l’UE demeure le plus grand bailleur de fonds pour la Tunisie, en accordant 1,1 milliard d’euros (3,7 milliards de dinars) de dons, sous forme d’appui direct au budget de l’Etat, de 2013 Ă  aujourd’hui.

Bruxelles dispose de plans pour soutenir davantage la Tunisie au cours de la prochaine pĂ©riode, que ce soit sous la forme de crĂ©dits, d’un appui budgĂ©taire direct ou de dons, a fait remarquer M. Perrone. L’objectif est d’accompagner les autoritĂ©s tunisiennes Ă  mettre en Ɠuvre les rĂ©formes nĂ©cessaires et Ă  dĂ©velopper des instruments financiers innovants permettant de financer des projets d’infrastructure de base qu’elles ont identifiĂ©s.

Perrone a soulignĂ© que ces financements peuvent ĂȘtre accordĂ©s en coopĂ©ration avec les États membres dans le cadre de ce que l’on appelle «Team Europe» et qu’il existe plusieurs initiatives liĂ©es aux domaines de l’eau et des investissements.

Avec autant d’outils, il est possible de soutenir la Tunisie, les autoritĂ©s et la sociĂ©tĂ© civile Ă  court et Ă  long termes, a-t-il conclu.

Vidéo.

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«La Tunisie doit regarder au-delĂ  du tourisme balnĂ©aire Â» 

Le secteur touristique tunisien possĂšde un potentiel exceptionnel pour devenir un moteur essentiel de la croissance Ă©conomique, estime l’ambassadeur de l’Union europĂ©enne (UE) en Tunisie, Giuseppe Perrone. VidĂ©o.

Dans un entretien accordĂ© Ă  l’agence Tap, publiĂ© mercredi 21 mai 2025, M. Perrone a Ă©voquĂ© ses voyages en Tunisie qui lui ont «rĂ©vĂ©lĂ© des opportunitĂ©s fascinantes» et lui ont permis de «dĂ©couvrir des projets financĂ©s par l’UE.»

L’ambassadeur a dĂ©clarĂ© avoir pu constater, grĂące Ă  ses visites, l’avancement du projet quinquennal de soutien de l’UE au secteur touristique tunisien, «Tounes Wijhetouna», qu’il a qualifiĂ© de «programme crucial qui renforce l’offre touristique tunisienne et dĂ©veloppe de nouvelles attractions».

M. Perrone a soulignĂ© que la Tunisie possĂšde un «patrimoine culturel et une identitĂ© remarquables», ajoutant : «Nous devons regarder au-delĂ  du tourisme balnĂ©aire : le pays regorge de sites historiques et culturels inexploitĂ©s qui attendent d’ĂȘtre dĂ©veloppĂ©s.»

Le responsable de l’UE a soulignĂ© la coopĂ©ration en cours avec les autoritĂ©s tunisiennes et les organisations de la sociĂ©tĂ© civile sur de nombreux projets liĂ©s au tourisme. Et de conclure: «La Tunisie et l’UE ont tout Ă  gagner Ă  Ă©largir leur coopĂ©ration dans tous les domaines. Nos nations sont profondĂ©ment liĂ©es, surtout en ces temps difficiles. La Tunisie peut toujours compter sur l’UE, son partenaire indĂ©fectible.»

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Kaïs Saïed et son «projet national global»

Le prĂ©sident Kais SaĂŻed croit fermement Ă  la viabilitĂ© du projet de sociĂ©tĂ© plus juste et plus Ă©galitaire qu’il s’est donnĂ© pour mission de mettre en place en Tunisie dĂšs son entrĂ©e au palais de Carthage fin 2019. VidĂ©o.

«Nous sommes capables de construire une Tunisie nouvelle avec une volontĂ© forte et un peuple uni. GrĂące Ă  l’effort collectif et Ă  la solidaritĂ©, nous rĂ©duirons le chemin parcouru dans l’histoire», a-t-il dĂ©clarĂ©, dans ce contexte, en recevant, mercredi 21 mai 2025, au palais de Carthage deux jeunes hommes, Walid Jed de la dĂ©lĂ©gation de Mezzouna (gouvernorat de Sidi Bouzid) et Wassim Majdi de la ville de Bizerte.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une sĂ©rie d’échanges avec les citoyens afin d’écouter leurs prĂ©occupations et d’explorer des solutions urgentes pour les rĂ©gions marginalisĂ©es et exclues, a indiquĂ© la prĂ©sidence de la rĂ©publique dans un communiquĂ©.

La Tunisie mĂšne aujourd’hui une guerre de libĂ©ration nationale sur tous les fronts et dans toutes les rĂ©gions afin de reconstruire les infrastructures publiques essentielles, dĂ©truites et nĂ©gligĂ©es au cours des derniĂšres dĂ©cennies, a rĂ©itĂ©rĂ© le prĂ©sident de la rĂ©publique, en soulignant que ses visites dans diffĂ©rentes rĂ©gions ne constituent pas une fin en soi, mais sont suivies de mesures immĂ©diates pour traduire les revendications des citoyens en rĂ©sultats concrets.

Il a Ă©galement soulignĂ© que la lutte pour le changement ne se limite pas Ă  la seule lutte contre la corruption, mais implique Ă©galement de s’attaquer aux rĂ©seaux occultes opĂ©rant Ă  l’intĂ©rieur comme Ă  l’extĂ©rieur du pays, par le biais de campagnes de diffamation systĂ©matiques sur des pages suspectes et payantes.

Il a affirmĂ© ne prĂȘter aucune attention Ă  ces entitĂ©s, que l’histoire a dĂ©jĂ  rejetĂ©es.

Lors de son entretien avec les deux jeunes hommes, le chef de l’État a dĂ©voilĂ© une sĂ©rie de mesures Ă  mettre en Ɠuvre en faveur de Mezzouna et de Bizerte, notamment Ă  la suite de visites de terrain qui ont permis un dialogue direct avec les citoyens.

Il a soulignĂ© que l’objectif de ces rencontres est d’obtenir des rĂ©sultats, et non de se faire remarquer, indiquant que des dĂ©cisions urgentes seront prises concernant la crĂ©ation d’emplois pour les chĂŽmeurs, le dĂ©veloppement rĂ©gional et la relance de projets bloquĂ©s, comme l’usine de sucre de Bizerte.

Le prĂ©sident de la rĂ©publique a soulignĂ© que le droit au travail est un pilier de la dignitĂ©, rappelant que l’AssemblĂ©e des reprĂ©sentants du peuple avait approuvĂ© mercredi une loi historique mettant fin au systĂšme de sous-traitance, une victoire significative pour des milliers de travailleurs confrontĂ©s Ă  des conditions prĂ©caires.

Il a ajoutĂ© que la dignitĂ© des Tunisiens et des Tunisiennes est une ligne rouge Ă  ne pas franchir, soulignant que la marginalisation et l’exclusion sont des formes de crimes sociaux qu’il faut combattre.

Le président Saïed a appelé à une approche nationale, plutÎt que sectorielle, pour résoudre les problÚmes de développement, soulignant que chaque citoyen a le droit de vivre dignement dans une nation gouvernée par la justice et la souveraineté.

À l’issue de la rencontre, le chef de l’État a exhortĂ© les jeunes Ă  participer activement Ă  la construction de la nation et Ă  contribuer Ă  l’élaboration d’un projet national global fondĂ© sur les ressources naturelles et humaines du pays.

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Adieu Anouar Bouchendira │ La mer au goĂ»t de larmes

Le monde de la plongée est en deuil à la suite de la disparition du Maßtre Anouar Bouchendira, grande figure des sports aquatiques et doyen des instructeurs de plongée sous-marine en Tunisie et en Afrique du Nord.

Mehdi Tabbakh *

La nouvelle de son décÚs survenu le mercredi 21 mai 2025 aprÚs une longue bataille, a provoqué une vive émotion auprÚs de la grande famille des plongeurs. Plusieurs parties lui ont rendu hommage, dont la Fédération des activités subaquatiques, ses élÚves, ses collÚgues, les plongeurs sportifs et professionnels de toute horizons et générations, en Tunisie, au Maroc et en Algérie.

«Nour»,  pour ses amis, professeur de sport et d’éducation physique, est instructeur 3 Ă©toiles (le plus haut grade dans l’échelle de l’instruction) depuis plus de 35 ans, faisant partie de la premiĂšre gĂ©nĂ©ration d’instructeurs tunisien ayant ƓuvrĂ© Ă  la tunisification de la plongĂ©e sous-marine en Tunisie. Il a orchestrĂ©, en main de maĂźtre, la formation de plusieurs gĂ©nĂ©rations de plongeurs de divers pays. Il a mis en place la premiĂšre pierre dans un Ă©difice qui demeure peu connu malheureusement du grand public.

Ceux qui l’ont connu et cĂŽtoyĂ©, ont fait l’éloge d’un grand personnage, aussi humain que dĂ©vouĂ©. Ils ont toujours apprĂ©ciĂ© en lui l’altruiste gĂ©nĂ©reux et le pĂ©dagogue engagĂ©, toujours Ă  l’écoute et prĂȘt Ă  aider les autres.

«J’ose espĂ©rer que le paradis lui est ouvert, Ă  la mesure de la passion, de la gĂ©nĂ©rositĂ© et de l’amour qu’il a semĂ©s sous les flots et dans nos cƓurs», lit-on dans un tĂ©moignage rendu par NĂ©ji Ben Aissa, activiste et prĂ©sident de MĂ©diterranĂ©e Action Nature (Man) .

* Spécialiste en plongée sous-marine.

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Tunisie │ Les dĂ©fis de l’abattement des taux d’intĂ©rĂȘts sur les crĂ©dits Ă  long terme

L’auteur revient sur la loi 2024-41 et principalement l’article 412 qui impose aux banques la rĂ©duction des taux d’intĂ©rĂȘt sur les crĂ©dits Ă  long terme, surtout les dĂ©fis qu’elle soulĂšve pour le secteur bancaire.

Nasreddine Montasser *

En Tunisie, la situation Ă©conomique difficile des mĂ©nages, marquĂ©e par une inflation persistante et un pouvoir d’achat en baisse, a conduit le lĂ©gislateur Ă  adopter la loi 2024-41, dont l’article 412 vise Ă  encadrer les taux d’intĂ©rĂȘt sur les crĂ©dits Ă  long terme. Cette mesure, prĂ©sentĂ©e comme un outil de protection des emprunteurs contre les taux jugĂ©s excessifs, suscite parmi les acteurs Ă©conomiques l’espoir pour les uns et l’inquiĂ©tude pour les autres. 

Contexte et objectifs de la rĂ©forme 

Face à une inflation atteignant 7% en 2024 et des taux directeurs élevés (7,5 % en 2025), de nombreux ménages tunisiens se retrouvent en situation de fragilité financiÚre, avec des mensualités de crédit représentant parfois plus du tiers de leurs revenus.

L’article 412 de la nouvelle loi impose un plafonnement des taux d’intĂ©rĂȘt sur les prĂȘts Ă  taux fixe sur des durĂ©es supĂ©rieures Ă  7 ans, principalement ceux destinĂ©s aux particuliers pour le financement de l’acquisition des logements et de la construction. Cette loi cherche donc Ă  soulager les mĂ©nages en rĂ©duisant le poids des remboursements, Ă  stimuler la consommation, principal moteur de l’économie tunisienne, et Ă  Ă©viter une vague de dĂ©fauts de paiement qui pourrait dĂ©stabiliser le systĂšme financier. 

Cette rĂ©forme s’inscrit dans une tendance internationale visant Ă  protĂ©ger les emprunteurs contre l’impact et les fluctuations brutales des taux. Elle entre dans le mĂȘme ordre d’idĂ©e que la directive europĂ©enne sur les crĂ©dits immobiliers (MCD 2014/17/UE), qui impose une rĂ©vision pĂ©riodique des conditions des prĂȘts, ou la loi marocaine 103-12, qui encadre strictement les crĂ©dits Ă  la consommation et immobiliers. 

Les dĂ©fis pour le secteur bancaire 

Si la mesure est socialement justifiĂ©e, elle pose des dĂ©fis majeurs aux Ă©tablissements financiers. En effet, les banques tunisiennes doivent dĂ©sormais composer avec : 

– une complexitĂ© accrue dans la gestion des prĂȘts : les banques doivent dĂ©sormais gĂ©rer plusieurs tableaux d’amortissement pour un mĂȘme crĂ©dit, suivre les demandes d’abattement, et adapter leur comptabilitĂ© et leur mesure du risque en consĂ©quence;

– une tendance objective de rationnement du crĂ©dit : si la rentabilitĂ© des prĂȘts Ă  long terme diminue trop fortement, les Ă©tablissements pourraient ĂȘtre tentĂ©s de restreindre leur offre, ce qui aurait un effet contraire sur l’économie Ă  celui escomptĂ©; 

– un manque Ă  gagner significatif : les simulations montrent que pour un prĂȘt de 100 000 DT sur 15 ans Ă  un taux fixe de 10%, la rĂ©duction des intĂ©rĂȘts peut atteindre 49%, ramenant le taux effectif Ă©quivalent (TEE) Ă  environ 6,07%. Un niveau qui, selon les professionnels du secteur, ne couvre pas le coĂ»t des ressources et les charges opĂ©rationnelles. Le TEE, et contrairement au taux nominal affichĂ©, intĂšgre l’impact cumulĂ© des rĂ©ductions successives imposĂ©es par la loi et offre un indicateur utile pour Ă©valuer le coĂ»t rĂ©el du crĂ©dit.

Les dĂ©fis sont assez consĂ©quents pour continuer Ă  offrir des crĂ©dits Ă  long terme Ă  taux fixe en Tunisie et il est illusoire de penser que les banques continueraient Ă  offrir ce genre de financement s’il pourrait leur occasionner des pertes insupportables.

Perspectives et ajustements nĂ©cessaires 

Pour que cette rĂ©forme atteigne ses objectifs sans fragiliser le systĂšme bancaire, plusieurs ajustements Ă  cette loi pourraient ĂȘtre envisagĂ©s, par exemple : 

– introduire un taux plancher en dessous duquel les rĂ©ductions successives ne s’appliqueraient plus, afin de prĂ©server une marge minimale pour les banques; 

– limiter le nombre de rĂ©visions autorisĂ©es sur la durĂ©e du prĂȘt (par exemple, un ou deux ajustements) pour faciliter la gestion des crĂ©dits;

– privilĂ©gier des baisses graduelles et prĂ©visibles, sur les taux d’intĂ©rĂȘt en points de base plutĂŽt qu’en pourcentage, pour permettre aux banques d’anticiper leurs risques; 

– administrer un TEE qui ne devrait pas descendre au-dessous d’un taux garantissant la couverture minimale des coĂ»ts du crĂ©dit pour le secteur bancaire.

La loi 2024-41 reprĂ©sente une rĂ©ponse Ă  une urgence sociale, mais son succĂšs dĂ©pendra de sa mise en Ɠuvre Ă©quilibrĂ©e. Sans mesures d’accompagnement pour les banques, elle pourrait rĂ©duire l’accĂšs au crĂ©dit Ă  moyen terme. À l’inverse, en l’absence de rĂ©gulation, le surendettement des mĂ©nages risquerait de peser davantage sur une Ă©conomie dĂ©jĂ  fragile. L’enjeu, pour les autoritĂ©s tunisiennes, sera donc de trouver le juste Ă©quilibre entre protection des emprunteurs et stabilitĂ© financiĂšre. 

* Cadre de banque.

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Trump n’a toujours pas mis fin à la guerre russo-ukrainienne

Tout au long de la campagne Ă©lectorale amĂ©ricaine, Donald Trump n’a cessĂ© de marteler que s’il retourne au pouvoir, il mettra fin en seulement 48 heures Ă  la guerre russo-ukrainienne car lui c’est un dur qui sait parler Ă  Vladimir Poutine et non un faible comme Joe Biden. Quatre mois aprĂšs son retour Ă  la Maison-Blanche, cette guerre continue et le prĂ©sident russe Poutine souffle le chaud et le froid. Pire, Trump ne sait plus comment se comporter avec le maĂźtre du Kremlin pour mettre fin au conflit qui dure depuis plus de trois ans. Et pendant ce temps, l’Ours russe est plus gourmand que jamais, il gagne du temps et veut toujours plus. 

Imed Bahri

Suite Ă  l’appel tĂ©lĂ©phonique de deux heures entre les dirigeants des États-Unis et de la FĂ©dĂ©ration de Russie le lundi 19 mai 2025, The Economist a indiquĂ© que le prĂ©sident amĂ©ricain n’avait pas lancĂ© d’ultimatum Ă  son homologue russe mais avait plutĂŽt proposĂ© de nouveaux pourparlers de paix. Le magazine britannique qualifie d’étrange la rĂ©ticence de Trump Ă  se montrer ferme avec son homologue russe.  

The Economist estime que cela est dans l’intĂ©rĂȘt de la Russie car son prĂ©sident insiste sur la nĂ©cessitĂ© de s’entendre d’abord sur les termes d’un accord de paix avant que les armes ne se taisent alors mĂȘme que ses forces progressent sur le terrain. Poutine souhaite que l’Ukraine capitule que ce soit sur le champ de bataille ou Ă  la table des nĂ©gociations.

En revanche, l’Ukraine, qui bĂ©nĂ©ficie du soutien des dirigeants europĂ©ens, souhaite un cessez-le-feu immĂ©diat et inconditionnel de 30 jours suivi de nĂ©gociations sur un rĂšglement permanent du conflit.

Pour sa part, Trump ne voit pas que les choses n’avancent pas. Il a qualifiĂ© d’excellent l’appel tĂ©lĂ©phonique avec Poutine, publiant sur sa plateforme Truth Social lundi, «la Russie et l’Ukraine entameront immĂ©diatement des nĂ©gociations pour un cessez-le-feu et, plus important encore, pour la fin de la guerre».

L’argument commercial sur la balance

The Economist rapporte que le prĂ©sident russe semblait satisfait notant que les choses Ă©taient «gĂ©nĂ©ralement sur la bonne voie et que la Russie est prĂȘte Ă  travailler sur un mĂ©morandum pour un Ă©ventuel futur traitĂ© de paix qui dĂ©finirait un certain nombre de positions».

Le magazine indique que les positions auxquelles Poutine fait rĂ©fĂ©rence incluent sa demande que l’Ukraine lui remette les territoires qu’elle dĂ©tient encore dans quatre provinces que la Russie a envahies et revendiquĂ©es.

Le prĂ©sident ukrainien Volodymyr Zelensky a rejetĂ© ces demandes soulignant dans un message sur la plateforme X la nĂ©cessitĂ© d’imposer des sanctions plus sĂ©vĂšres Ă  Moscou s’il n’est pas disposĂ© Ă  cesser les hostilitĂ©s, en disant que faire pression sur la Russie la poussera vers une paix rĂ©elle.

Le magazine britannique a qualifié cette publication de délibérée et révélatrice du désir de Zelensky de gagner les faveurs de Trump aprÚs leur dispute dans le bureau ovale à Washington en février dernier. The Economist a ajouté que Trump se demandait ces derniÚres semaines si Poutine le manipulait constamment.

Trump dont la fascination pour le prĂ©sident russe est notoire demeure hĂ©sitant concernant l’approche Ă  adopter. Il y a trois options: soit ĂȘtre plus accommodant, soit capituler, soit devenir hostile Ă  la Russie.

The Economist indique que le prĂ©sident amĂ©ricain pourrait dĂ©cider de rencontrer Poutine personnellement pour parvenir Ă  une conclusion notant qu’il parie sur les avantages Ă©conomiques du commerce avec l’AmĂ©rique si la guerre prenait fin. Il pense que cet argument peut peser pour amener Poutine Ă  conclure un accord.

Des négociations sans fin

Dans son analyse, le magazine britannique considĂšre que Trump pourrait finalement paraĂźtre faible avec des nĂ©gociations sans fin d’autant plus que celles-ci pourraient simplement donner Ă  la Russie le temps de rĂ©aliser de nouveaux gains sur le champ de bataille.

Cependant, l’administration amĂ©ricaine est de plus en plus prĂ©occupĂ©e par le fait qu’une diplomatie infructueuse pourrait transformer ce que Trump appelait autrefois «la guerre de Joe Biden» en un Ă©chec trumpien incitant certains Ă  envisager d’abandonner complĂštement les efforts de mĂ©diation.

En mĂȘme temps, l’abandon de la mĂ©diation en raison de la dĂ©ception envers la Russie pourrait avoir l’effet inverse et renforcer davantage Poutine. 

En dĂ©finitive, Trump avait beau rĂ©pĂ©ter qu’en cas de retour Ă  la Maison-Blanche il mettrait fin Ă  la guerre russo-ukrainienne en 48 heures, voilĂ  quatre mois qu’il est de retour aux affaires et il n’y est pas parvenu. Pire, il n’a su trouver ni la mĂ©thode ni la solution pour y parvenir. Pour le moment, il ne sait pas comment s’y prendre avec le madrĂ© Poutine qui, lui, continue de gagner du temps. Et comme le prĂ©cise The Economist, la cour qu’il fait au Russe n’arrĂȘtera pas la guerre. Le maĂźtre du Kremlin se sent aussi le maĂźtre de la situation et voudra engranger davantage de gains et obtenir toujours plus.

Le prix Nobel de la paix que M. Trump convoite peut donc attendre


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Jacqueline Brenot, une enfance algéroise entre ombre et lumiÚre

Avec â€˜â€˜Autant en emporte l’enfance’’, son huitiĂšme ouvrage, Jacqueline Brenot nous livre un rĂ©cit rare, Ă  la croisĂ©e de la mĂ©moire intime et de l’histoire collective. PubliĂ© chez L’Harmattan, dans la collection Graveurs de MĂ©moire, le livre s’inscrit dans la grande tradition des tĂ©moignages littĂ©raires qui questionnent le passĂ© pour Ă©clairer le prĂ©sent.

Djamal Guettala

Nous sommes dans les annĂ©es 1950, Ă  Alger. Une enfant grandit au bas de la Casbah, dans la blancheur aveuglante de la ville coloniale. Son regard, affĂ»tĂ© par l’innocence et une conscience naissante, capte les dissonances d’un monde inĂ©gal : des rues oĂč les enfants ne partagent ni les mĂȘmes langues, ni les mĂȘmes droits, des gestes d’humiliation, des silences lourds de secrets, et les premiĂšres rumeurs d’une guerre qui s’annonce.

Brenot donne voix Ă  cette enfant avec une justesse bouleversante. À travers elle, c’est toute une Ă©poque qui se raconte : celle d’un pays sous domination, d’un peuple en rĂ©sistance, d’une famille prise dans le tumulte. Le pĂšre, engagĂ© dans le combat pour l’indĂ©pendance, devient une figure lumineuse, discrĂšte mais essentielle, dans ce cheminement vers la conscience.

L’oubli, l’altĂ©ritĂ© et la transmission

L’écriture, fine et pĂ©nĂ©trante, Ă©vite l’écueil du pathos. Elle creuse la mĂ©moire comme on sculpte une plaque sensible : chaque souvenir, chaque Ă©motion, chaque fragment de vie est gravĂ© avec pudeur, mais sans concession. Ce n’est pas seulement un rĂ©cit d’enfance : c’est un livre sur la construction d’un regard, sur l’injustice comme fracture premiĂšre, sur la dignitĂ© comme repĂšre fondateur.

Jacqueline Brenot, nĂ©e en AlgĂ©rie, partage aujourd’hui sa vie entre la rĂ©gion parisienne et Alger. Professeure de lettres, plasticienne lettriste, chroniqueuse littĂ©raire depuis 2018, elle signe ici une Ɠuvre d’une grande puissance Ă©vocatrice. â€˜â€˜Autant en emporte l’enfance’’ rĂ©sonne bien au-delĂ  de ses pages — il interroge notre rapport Ă  l’Histoire, Ă  l’oubli, Ă  l’altĂ©ritĂ© et Ă  la transmission.

PubliĂ© dans une collection dĂ©diĂ©e aux voix de la mĂ©moire, ce rĂ©cit s’impose comme un hommage vibrant Ă  l’AlgĂ©rie plurielle, douloureuse, mais profondĂ©ment vivante.

L’autrice sera prĂ©sente au Maghreb des livres Ă  Paris, les 28 et 29 juin 2025. Et son livre sera bientĂŽt publiĂ© par les Éditions Samar, Ă  Alger.

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«5/5» │ sortie commerciale de 5 courts-mĂ©trages tunisiens

Trois salles de cinĂ©ma en Tunisie accueilleront les projections du programme «5/5», du samedi 24 mai au dimanche 1er juin 2025. Ce projet s’inscrit dans le cadre d’une expĂ©rience de distribution de courts-mĂ©trages, visant Ă  accorder davantage de place Ă  ce format artistique sur les Ă©crans de cinĂ©ma, en dehors des festivals et des projections occasionnelles.

«5/5» rĂ©unit cinq courts-mĂ©trages rĂ©cents rĂ©alisĂ©s par des cinĂ©astes tunisiens. Conçu comme une expĂ©rimentation, ce projet s’inspire de plusieurs initiatives antĂ©rieures et ambitionne de sonder la rĂ©ception du public dans un cadre de distribution commerciale.

Le programme repose sur une sĂ©lection cohĂ©rente et une stratĂ©gie de diffusion ciblĂ©e dans des salles partenaires en Tunisie. Les films proposĂ©s, mĂȘlant fiction et documentaire, sont les suivants :

Keratin Day de Sami Tlili, fiction, 11 min, avec : Najla Ben Abdallah, Riadh Hamdi, Ghazi Zaghbani, Bahri Rahali, Mohamed Mnasria, Oussama Zarrouk.

PlongĂ©e dans un salon de coiffure masculin, oĂč le «jour de la kĂ©ratine» devient un moment de confrontation avec l’impensĂ©, lorsque l’entrĂ©e d’une femme vient bousculer l’ordre Ă©tabli.

Sélectionné au Red Sea International Film Festival et aux JCC 2023 (compétition officielle).

Braquage de Bilel Bali, fiction, 21 min, avec : Salah Mseddek, Najoua Zouhair, Fatma Sfar, Ghazwa Kloub, Monem Chouayet, Arbi Ben SĂąel, Salim Boucheyfa, Yasmine Ajengui, Chaima Rihawli, Salim Dhib.

Le film interroge la fameuse maxime : «L’argent ne fait pas le bonheur, mais y contribue». Des personnages aux parcours croisĂ©s se lancent dans une chasse Ă  l’argent
 jusqu’à l’inattendu.

TroisiÚme court de Bilel Bali, sélectionné aux JCC 2023 (compétition officielle).

Frida de Mohamed Bouhjar, fiction, 20 min, avec : Sabah Bouzouita, Kamel Touati, Walid Ayadi, Souraya Bougandoura.

Frida, institutrice militante pour l’égalitĂ© des genres, se heurte aux parents d’élĂšves qui refusent l’intĂ©gration de leur fille. Croyant en l’appui de son institution, elle se retrouve finalement seule face Ă  un systĂšme qui veut l’écarter.

Sélectionné aux JCC (compétition officielle), au Festival international du cinéma de Yasmine Hammamet, au Festival Musique & Cinéma de Marseille et au Festival du film arabe de Mascate (prix du jury).

Rihla (Le Voyage) de Jamil Najar, fiction, 26 min, avec Wajiha Jendoubi, Chawki El Arfaoui, Adam Jerbi, Nariman Essrime, Nejib Belkadhi, Salah Mseddek.
Habib embarque sa famille pour des vacances Ă  Zarzis, espĂ©rant leur transmettre une vision idĂ©alisĂ©e de son pays. Mais la route se rĂ©vĂšle pleine d’imprĂ©vus.

TroisiÚme film de Najar aprÚs Tassallol et Ghasra, succÚs du programme «Ksayer w y7ayer».

El Casino de Wala Eddine Tlili & Roua Tlili, documentaire, 11 min.
TournĂ© dans l’ancien casino de Hammam-Lif, le film nous plonge dans une exploration sensorielle mĂȘlant mĂ©moire, architecture et rĂ©cits oubliĂ©s. Produit dans le cadre de la sĂ©rie «10 sites, 10 docs – CinĂ©-Patrimoine», autour du patrimoine tunisien.

Le programme 5/5s’inscrit Ă©galement dans le cadre d’un projet de recherche acadĂ©mique, qui interroge les possibilitĂ©s de diffusion des courts-mĂ©trages dans les circuits commerciaux et explore les perspectives de dĂ©veloppement de ce format Ă  travers une expĂ©rimentation terrain dans trois salles tunisiennes et auprĂšs d’un public variĂ©.

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AccusĂ©s de corruption, des cadres d’une sociĂ©tĂ© pĂ©troliĂšre restent en dĂ©tention

La demande de libĂ©ration de trois anciens cadres, dont un ancien directeur gĂ©nĂ©ral d’une entreprise pĂ©troliĂšre publique a Ă©tĂ© rejetĂ©e, mardi 20 mai 2025, par la chambre criminelle au Tribunal de premiĂšre instance de Tunis, tout en reportant le procĂšs au 30 mai courant.

Les trois anciens responsables sont poursuivis pour des accusations de dĂ©tournement de fonds publics et de soupçons de corruption financiĂšre et administrative, liĂ©es Ă  un contrat d’exploration de pĂ©trole et de gaz dans un champ du sud tunisien, rapporte MosaĂŻque.

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Tunisie │ Trois fonctionnaires condamnĂ©s Ă  72 ans de prison chacun

Trois accusés, deux anciens employés du consulat de Tunisie en Syrie et un ancien fonctionnaire des services centraux de la municipalité de Tunis, ont été condamnés à 72 ans de prison chacun.

Les juges de la chambre criminelle spĂ©cialisĂ©e dans les affaires de terrorisme auprĂšs du tribunal de premiĂšre instance de Tunis les ont Ă©tĂ© reconnus coupables d’avoir dĂ©livrĂ© des extraits de naissance et des documents de nationalitĂ© tunisienne Ă  des Ă©trangers, dont certains sont impliquĂ©s dans des affaires de terrorisme et recherchĂ©s en tant que tels.

Selon MosaĂŻque, les autoritĂ©s judiciaires tunisiennes, en coordination avec l’UnitĂ© nationale de lutte contre les crimes terroristes et les atteintes Ă  la sĂ»retĂ© du territoire, avaient ouvert une enquĂȘte sur des soupçons de falsification d’extraits de naissance et de dĂ©livrance de documents de nationalitĂ© Ă  des Ă©trangers afin de faciliter leur entrĂ©e en Tunisie. Ces accusations impliquent les trois anciens fonctionnaires concernĂ©s.

La peine de 72 ans de prison contre chacun des accusĂ©s est assortie de peines complĂ©mentaires, notamment la privation de l’exercice des droits civils et politiques.

I. B.

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