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Exercice militaire « African Lion 2025 » : le niet d’Alger

L’Algérie aura décliné une invitation des États-Unis à prendre part aux manœuvres militaires annuelles African Lion 2025 organisées par le Commandement américain en Afrique (Africom). Celui-ci a démenti la définition de l’Algérie comme « cible, voire ennemi » dans le scénario de ces exercices. 

 « L’Algérie a été invitée à participer à cet exercice mais elle a refusé, c’est son droit souverain d’accepter ou de refuser ». C’est ce que des hauts responsables de l’Africom ont annoncé lors d’une visioconférence organisée lundi 21 avril au siège de l’ambassade des États-Unis en Algérie, afin d’expliquer le refus de l’Algérie de participer à l’exercice militaire multinational « African Lion 2025 », organisé sous l’égide du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (Africom).

Une décision qualifiée de « souveraine » par les responsables américains qui disent ignorer les raisons précises de ce refus, tout en exprimant leur espoir de voir l’Algérie participer aux futures éditions, en raison de son rôle clé dans « la stabilité et la sécurité dans la région ».

À noter à ce propos qu’en dépit de l’absence algérienne à cet exercice, les responsables américains ont souligné que la coopération militaire entre l’Algérie et les États-Unis « ne cesse de se développer », citant notamment les visites du général Michael Langley en Algérie et la signature d’un mémorandum d’entente dans le domaine de la défense en janvier dernier.

L’ombre d’Israël

Même si Alger ne s’est pas officiellement prononcé sur les motifs de ce refus, il semble évident que l’Algérie, qui affiche son soutien indéfectible à la cause palestinienne, ne reconnaît pas l’État d’Israël et interdit l’entrée sur son territoire aux détenteurs de passeports israéliens ou aux personnes ayant un visa israélien, et ne veut nullement être associée à cet exercice militaire multinational où la participation de Tsahal a été annoncée. Sachant que les responsables de l’Africom ont confirmé « la participation des unités de l’armée d’Israël à African Lion sur le territoire marocain dans le cadre de cet exercice mais aussi des manœuvres dans le cadre de la coopération bilatérale ». De même, des médias israéliens ont indiqué que l’édition serait « la plus importante de l’histoire de l’exercice ».

Faut-il rappeler à cet égard que le Maroc accueille une partie des exercices sur son territoire. Cela étant, « les manœuvres n’auront pas lieu sur le territoire ou les eaux du Sahara occidental », ont tenu à préciser les responsables de l’Africom.

Or, il est de notoriété publique que dans le cadre des Accords d’Abraham, le royaume chérifien établit en décembre 2020 des relations diplomatiques avec Israël, en échange d’une reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.

S’en est suivie en 2023 la reconnaissance officielle par l’État hébreu de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Deux ans plus tôt (2021), les deux pays ont signé un accord de coopération sécuritaire historique, le premier du genre entre Israël et un pays arabe. Un mémorandum qui comprend l’échange de renseignements, formation militaire conjointe et vente d’armements et de technologies ; Tel-Aviv ayant vendu au Maroc divers équipements, notamment des drones de reconnaissance et d’attaque, des systèmes de cybersécurité, et des logiciels de surveillance avancés.

Lire aussi: Le Maroc et Israël discutent des accords de coopération bilatérale

Et c’est pour éviter toute « provocation » ou « malentendu » que l’Africom a décidé de transférer une partie des manœuvres en Tunisie plutôt que dans d’autres pays, « afin d’éviter des points de tensions frontaliers ».

L’Algérie « ciblée » ?

Et ce, d’autant plus que les autorités algériennes sentent confusément les exercices African Lion comme une potentielle menace ; une appréhension balayée par les responsables de l’Africom. En effet, lors d’une visioconférence organisée lundi 21 avril à l’ambassade des États-Unis à Alger, deux officiers du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (Africom) ont apporté un démenti formel aux allégations selon lesquelles l’Algérie et la Libye ont été définies, dans le scénario des manœuvres, « comme pays ciblés, voire ennemis », rapporte le quotidien algérien El Moudjahid. Pour l’édition 2025 de l’African Lion, c’est la mer qui est définie « comme source de menace », ont-ils précisé.

Méga-exercice

Rappelons enfin que l’édition « African Lion 2025 » aura pour objectif « l’amélioration de l’interopérabilité, le renforcement de la préparation et la disponibilité des forces américaines et des forces des partenaires pour une meilleure réponse aux menaces sécuritaires, notamment terroristes ».

Cet exercice – organisé conjointement par les États-Unis, le Maroc, la Tunisie, le Sénégal et le Ghana et qui rassemblera près de 10 000 soldats de 52 pays d’Afrique, des membres de l’OTAN en plus des États-Unis – se déroule du 22 au 30 avril à la base militaire d’El Aouina à Tunis, ainsi qu’à Bizerte et dans le polygone de Ben Ghilouf dans le Sud tunisien. Il est considéré comme un des plus grands exercices militaires conjoints des États-Unis en Afrique.

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