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La Chine durcit sa position et appelle les États-Unis à lever les droits de douane

La Chine durcit sa position sur le front commercial, exigeant l’annulation de tous les tarifs douaniers américains « unilatéraux » à la suite des dernières déclarations du président américain Donald Trump qui ont ravivé l’espoir que le gouvernement américain puisse désamorcer sa guerre commerciale avec la deuxième économie mondiale.

Les États-Unis doivent lever toutes les mesures tarifaires unilatérales contre la Chine s’ils veulent « vraiment » résoudre le problème commercial, a déclaré, jeudi 24 avril 2025, He Yadong, porte-parole du ministère chinois du Commerce.

Lors d’un point de presse régulier, il a appelé les États-Unis à écouter les « voix raisonnables » de la communauté internationale. Tout en précisant qu’il n’y a eu jusqu’à présent aucune négociation économique ou commerciale entre les deux pays.

Le ministère chinois des Affaires étrangères a également déclaré que les deux pays ne menaient pas de négociations commerciales. « La Chine et les États-Unis n’ont pas tenu de consultations ou de négociations sur les tarifs douaniers, et encore moins conclu d’accord », a indiqué un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, qualifiant ces informations de « fake news ».

A cet égard, notons que mercredi 23 avril, le président américain Donald Trump a évoqué un accord commercial équitable avec la Chine, précisant toutefois que les négociations pertinentes avec Pékin n’avaient pas encore commencé.

Mais interrogé par un journaliste pour savoir s’il envisageait de « réduire les tarifs douaniers » sur les produits chinois importés, Trump a simplement répondu qu’il y aurait « un accord équitable avec la Chine, ce serait équitable ». Il a précisé que le calendrier de réduction des tarifs supplémentaires « dépend » de Pékin, tout en assurant être en contact « quotidien » avec la Chine.

« Je m’entends très bien avec le président Xi Jinping et j’espère que nous pourrons parvenir à un accord », a-t-il déclaré.

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Tunisie face au rééquilibrage américain : Meloni en retrait, le flanc sud de l’OTAN en ligne de mire

Malgré des affinités idéologiques avec Trump (immigration, anti-« woke »), la Première ministre italienne Giorgia Meloni n’a pas obtenu d’avancées majeures sur les tarifs douaniers UE-États-Unis. Les sources disponibles ne confirment pas de « faux pas » avérés. Mais elles soulignent ses limites en tant que médiatrice face à l’intransigeance commerciale de Trump.

Elyes Kasri, ancien ambassadeur et analyste politique déclare via son post ce qui suit : « Giorgia Meloni semble avoir perdu son statut particulier auprès du président Trump, après une récente visite à Washington, le 17 avril, jalonnée de malentendus et de faux pas. L’alliée de Trump dans le conflit russo-ukrainien a laissé une mauvaise impression à Washington et s’est transformée en un adversaire commercial au bord de l’impertinence aussi bien avec le président Trump que le vice-président Vance.

Faisant suite à l’antipathie prononcée à l’encontre du président français Macron, cette apparente disgrâce de l’italienne Meloni est malvenue au moment où l’administration Trump s’engage dans une reprise en main de la zone Afrique du Nord, flanc sud de l’Alliance Atlantique, de l’Algérie ou les exhortations semblent s’intensifier en vue d’un règlement rapide de la question du Sahara Occidental notamment à la faveur d’une prochaine visite à Alger de Massad Boulos, conseiller du président américain, Donald Trump, pour les Affaires africaines et moyen-orientales.
La Libye vient pour sa part de recevoir une délégation politico-militaire américaine avec notamment le Vice Amiral J.T. Anderson, commandant en chef de la 6ème flotte américaine et Richard Norland, Envoyé Spécial du président Trump pour la Libye. Des pourparlers ont été tenus séparément avec les responsables de Tripoli et de Benghazi à bord du bateau amiral de la 6ème flotte, le USS Mount Whitney, pour souligner la détermination américaine à mettre fin au désordre qui a suivi la chute du régime de Kadhafi, notamment initiée par l’ancien président français présentement repris de justice Sarkozy et son acharnement à régler avec la truandisme qui le caractérise un compte personnel avec Kadhafi et qui a fait sombrer ce pays et son voisinage dans un tourbillon d’instabilité.
On a beau reprocher au président Trump son caractère flamboyant et des fois excessifs, toutefois force est de reconnaître qu’il rendrait un grand service à notre région et à la Tunisie en particulier s’il parvenait à imposer une issue durable au délire corrosif causé par le conflit du Sahara Occidental et à l’anarchie qui prévaut en Libye depuis 2011 et même avant sous le règne fantasque du Roi des Rois d’Afrique.
Quelle sera la part de la Tunisie dans cette reprise en main américaine et cette volonté de stabilisation du flanc sud de l’OTAN pour que les Etats Unis d’Amérique puissent consacrer leur énergie à la zone Asie-Pacifique afin d’endiguer l’ascension inquiétante du dragon chinois?
Les signaux en provenance de Washington et notamment du Congres pourraient nous édifier sur ce qui attend la Tunisie nonobstant la Meloni qui montre des signes de perte d’écoute à la Maison Blanche et de basculement dans le camp européen anti-Trump.
Les signaux ne devraient pas tarder à venir que ce soit directement ou à l’occasion de la confirmation par le Sénat du nouvel ambassadeur américain à Tunis qui devrait avoir lieu au cours du mois prochain. »

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Le FMI alerte sur l’urgence de résoudre les tensions commerciales

Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI, a exhorté les États à apaiser les tensions commerciales et à renforcer la coopération internationale pour réduire l’incertitude économique mondiale. Lors d’une conférence de presse à Washington, elle a souligné que les hausses de tarifs douaniers américains et les contre-mesures commerciales ont contribué à la révision à la baisse des prévisions du FMI pour 2025-2026.

 

Elle a appelé à « mettre de l’ordre dans les finances publiques » pour limiter les déficits et à lancer des réformes structurelles visant à stimuler l’emploi, l’intégration des migrants et la productivité. Ces mesures permettraient, selon elle, de « favoriser une croissance inclusive » face aux risques de ralentissement mondial.

Parallèlement, le FMI anticipe une croissance mondiale de 2,8 % en 2025, en baisse par rapport à ses prévisions de janvier (3,3 %), avec des économies avancées à 1,4 % (États-Unis à 1,8 %, zone euro à 0,8 %). La Tunisie, emblématique des défis des pays émergents, voit son PIB plafonner à 1,4 % en 2025-2026 selon le FMI, malgré une inflation en léger recul (6,1 % en 2025).

 

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Hausse de la dette publique mondiale : le FMI alerte

Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une augmentation de la dette publique mondiale dépassant les niveaux enregistrés pendant la période de la Covid-19. Elle pourrait atteindre les 100 % du PIB mondial d’ici la fin de la décennie (2030). C’est ce qu’il ressort d’un rapport publié mercredi 23 avril concernant les pressions économiques exercées par les nouveaux tarifs douaniers américains. Le ralentissement de la croissance et des échanges commerciaux pèsera également sur les budgets gouvernementaux, selon le rapport.

Le récent rapport Fiscal Monitor du FMI prévoit que la dette publique mondiale augmentera de 2,8 points de pourcentage pour atteindre 95,1 % du PIB mondial en 2025. Cette tendance à la hausse devrait se poursuivre pour atteindre 99,6 % du PIB mondial d’ici 2030.

L’institution de Bretton Woods rappelle que la dette publique mondiale avait atteint un pic en 2020, à 98,9 % du PIB. Alors que les gouvernements ont emprunté massivement pour lutter contre la Covid-19 et que la production a diminué. La dette a été réduite de 10 points de pourcentage en deux ans. Cependant, la tendance a commencé à augmenter et les dernières prévisions montrent que la situation s’accélère.

« Les annonces importantes de tarifs douaniers de la part des États-Unis, les contre-mesures d’autres pays et les niveaux extrêmement élevés d’incertitude politique contribuent à une détérioration des perspectives et à une augmentation des risques », a déclaré le FMI dans le rapport.

Cela conduit les gouvernements à faire des compromis plus difficiles, car leurs budgets sont comprimés par des besoins accrus en matière de dépenses de défense, des demandes de soutien social accru et des coûts de service de la dette en hausse, qui pourraient augmenter avec des pressions inflationnistes accrues.

Croissance plus faible, dette plus élevée

Les perspectives budgétaires sont basées sur les « prévisions de base » du FMI d’une croissance du PIB mondial de 2,8 % cette année dans ses dernières « Perspectives de l’économie mondiale », qui incluent l’évolution des prix jusqu’au 4 avril. Les perspectives économiques ainsi que les perspectives budgétaires, se détérioreront si Donald Trump commence à appliquer des tarifs douaniers plus élevés et à riposter.

Les niveaux d’endettement pourraient dépasser 117 % d’ici 2027 – le niveau projeté dans un scénario très défavorable – « si les revenus et la production économique diminuent de manière plus significative que prévu en raison de l’augmentation des tarifs douaniers et de l’affaiblissement des perspectives de croissance », poursuit le rapport.

Selon le FMI, une dette à ce niveau représenterait le pourcentage le plus élevé du PIB depuis la Seconde Guerre mondiale.

Une grande partie de l’augmentation de la dette est concentrée dans les grandes économies, a déclaré à Reuters le directeur des affaires budgétaires du FMI, Vitor Gaspar. Environ un tiers des 191 pays membres du FMI ont désormais une dette qui augmente à un rythme plus rapide qu’avant la pandémie. Mais ils représentent environ 80 % du PIB mondial, a-t-il ajouté.

Les pressions croissantes pourraient déclencher une demande élevée de dépenses sociales, en particulier dans les pays vulnérables aux graves perturbations dues aux chocs commerciaux. Ce qui pourrait pousser les dépenses à des niveaux plus élevés, selon le rapport.

Les difficultés s’ajoutent au retrait de l’aide au développement des États-Unis et d’autres pays plus riches, qui poursuit la tendance des dernières années. « Et cela signifie que ces pays seront confrontés à des compromis encore plus durs que ce ne serait le cas autrement », a déclaré M. Gaspar.

L’amélioration de l’économie américaine est temporaire

Le FMI prévoit une légère amélioration des déficits budgétaires annuels des États-Unis au cours des deux prochaines années, à 6,5 % du PIB en 2025 et 5,5 % en 2026, contre 7,3 % en 2024. Cela est dû à une combinaison d’augmentation des recettes douanières provenant des mesures annoncées, ainsi qu’à une croissance continue de la production américaine.

« Les performances de l’économie américaine ont été solides ces dernières années, ce qui est bénéfique pour le budget. Cela profite aux États-Unis et à tous les autres pays », assure encore M. Gaspar. Toutefois, les prévisions pour la première économie mondiale supposent que les réductions d’impôts votées par les républicains en 2017 expireront à la fin de l’année, comme prévu. L’administration Trump souhaite les prolonger. Ce qui, selon les experts budgétaires, ajouterait environ 4 000 milliards de dollars à la dette américaine sur une décennie sans compensation.

Quant aux déficits budgétaires de la Chine, ils devraient se creuser fortement en 2025, pour atteindre 8,6 % du PIB contre 7,3 % en 2024, et 8,5 % en 2026. Les dépenses de relance ont été citées par le FMI comme l’une des raisons pour lesquelles les prévisions de croissance de la Chine pour 2025 ont été maintenues à 4 %. Compensant en partie une charge importante sur la production due aux tarifs douaniers.

Malgré la pression croissante sur la dette, le FMI réitère ses conseils aux pays pour qu’ils accordent la priorité à la réduction de la dette publique. Et ce, afin de contribuer à la constitution de réserves budgétaires pour résister aux futurs chocs économiques. Ce qui nécessitera un équilibre politique délicat.

« Les pays disposant d’une marge de manœuvre budgétaire limitée devraient mettre en œuvre des plans de consolidation progressifs et crédibles et permettre aux stabilisateurs automatiques, telles que les allocations chômage, de fonctionner efficacement », estime le FMI. « Tout nouveau besoin de dépenses devrait être compensé par des réductions de dépenses ailleurs ou par de nouvelles recettes », a-t-il conclu.

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Trump envisage de réduire les droits de douane sur la Chine de plus de 50 %

Le gouvernement américain envisagerait une réduction drastique des tarifs douaniers imposés par Donald Trump sur les importations chinoises, de plus de moitié, dans le but de désamorcer les tensions avec Pékin. C’est le Wall Street Journal qui le rapporte, citant des personnes proches du dossier.

Trump n’a pas pris de décision finale, ont indiqué les mêmes sources. Tout en ajoutant que les discussions entre les Etats-Unis et la Chine sont en cours et que de nombreuses options sont sur la table.

Selon le journal, un haut responsable de la Maison Blanche a déclaré que les tarifs douaniers sur la Chine devraient probablement être réduits d’environ 50 à 65 %.

Cependant, la Maison Blanche a déclaré peu de temps après qu’il n’y aurait « aucune réduction unilatérale des droits de douane sur les marchandises importées de Chine ».

A rappeler que le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, avait affirmé que « Washington n’est pas encore en pourparlers avec Pékin sur les tarifs douaniers. Je pense que les deux parties attendent de pouvoir discuter ». Tout en assurant qu’il n’y avait eu aucune proposition de réduction unilatérale des tarifs douaniers de la part de Donald Trump.

Selon le journal, l’administration envisagerait également une approche à plusieurs niveaux, similaire à celle proposée par la commission Chine de la Chambre des représentants à la fin de l’année dernière. A savoir : 35 % pour les articles que les États-Unis considèrent comme ne constituant pas une menace pour la sécurité nationale et au moins 100 % pour les articles considérés comme stratégiquement importants pour les intérêts américains. C’est ce qu’ont indiqué des sources au WSJ.

Ainsi, le projet de loi propose l’introduction progressive de ces tarifs sur une période de cinq ans. La Maison Blanche n’a pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires, note le journal.

Cependant, Trump a déclaré mardi qu’il était prêt à réduire les droits de douane sur les produits chinois. « En aucun cas ils ne resteront à ce niveau-là », a souligné le président américain. Tout en précisant que « nous ne reviendrons pas à zéro ».

« Nous serons très polis, ils seront très polis et nous verrons ce qui se passera », a-t-il ajouté, faisant référence à la Chine. « En fin de compte, ils devront parvenir à un accord, car sans cela ils ne pourront plus avoir de relations commerciales avec les États-Unis », a-t-il averti.

La Chine a déclaré mercredi qu’elle était ouverte aux négociations avec les États-Unis , bien que Pékin ait averti qu’elle ne négocierait pas sous les menaces persistantes de la Maison Blanche.

« Si nous devons nous battre, nous irons jusqu’au bout, mais les portes du dialogue restent grandes ouvertes », a déclaré Guo Jiakun, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse régulière.

Dans les cercles politiques chinois, les propos de Trump ont été perçus comme un signe de recul.

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Washington s’attend à un ralentissement des tensions commerciales avec Pékin

Le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent, a prédit mardi 22 avril que l’escalade commerciale entre Washington et Pékin ralentirait, tandis que le président Donald Trump a annoncé que les lourds tarifs douaniers qu’il a imposés sur les exportations chinoises vers son pays seraient réduits « de manière significative ».

Lors d’une réunion à huis clos à Washington, organisée par JP Morgan Chase, Bessent a souligné que la situation commerciale actuelle entre Washington et Pékin était intenable pour les deux parties, selon ce qu’a déclaré à l’AFP l’un des participants.

La situation commerciale actuelle à laquelle fait référence le secrétaire d’État américain est un tarif supplémentaire de 145 % imposé par les États-Unis sur leurs importations de produits chinois et un tarif de rétorsion de 125 % imposé par la Chine sur ses importations de marchandises américaines.

Lire aussi: Trump annonce une possible fin des tarifs douaniers imposés à la Chine

Bessent a indiqué que ces droits de douane supplémentaires, en raison de leur ampleur, sont devenus un embargo commercial, empêchant les échanges commerciaux entre les deux parties.

Face à cette impasse entre les deux pays, le secrétaire d’Etat américain a estimé qu’une désescalade devait intervenir prochainement.

De son côté, Trump a reconnu dans une déclaration aux journalistes à la Maison Blanche mardi que les droits de douane supplémentaires de 145 % qu’il a imposés à la Chine étaient déjà « très élevés » et seraient « considérablement réduits ». Ces tarifs « ne resteront en aucun cas proches de ce chiffre », mais qu’ils ne « reviendront pas non plus à zéro », a-t-il ajouté.

Accord commercial potentiel

De son côté, la porte-parole de la Maison Blanche, Caroline Leavitt, a déclaré que les discussions visant à parvenir à un accord commercial avec Pékin progressaient « très bien ».

En revanche, le gouvernement chinois n’a pas confirmé l’existence de négociations commerciales avec Washington, et a plutôt appelé la Grande-Bretagne et l’Union européenne à défendre le commerce mondial face à la guerre commerciale américaine.

« Dans les circonstances actuelles d’intimidation unilatérale, la Chine et le Royaume-Uni ont la responsabilité de préserver le système commercial multilatéral », a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, à son homologue britannique, David Lammy, lors d’un appel téléphonique, selon Pékin.

Il a souligné que des « dialogues » avec la Grande-Bretagne sur l’économie et le commerce « sont en préparation ».

Lors d’un autre appel téléphonique mardi, Wang a déclaré à son homologue autrichienne, Beate Meinl-Reisinger, que l’Union européenne devait « défendre conjointement » le commerce international.

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Le transport maritime menacé par une tempête géopolitique

Alors que les vagues de la politique internationale entrent en collision avec les routes maritimes mondiales, les marchés du fret entrent dans une période de liquidité, de peur et de remaniement. 

Des troubles dans le Golfe Persique à la guerre en Ukraine, en passant par le retour économique de la Chine et les tarifs douaniers américains, le transport maritime redevient la toile sur laquelle les conflits géopolitiques sont représentés. C’est ce que relève un rapport du magazine Capital publié mardi 22 avril.

Les pétroliers, méthaniers, vraquiers et autres porte-conteneurs ne se contentent pas de parcourir des voies maritimes : ils traversent également des champs de bataille invisibles, où le risque politique pèse aussi lourd qu’une cargaison de minerai de fer.

Les pétroliers dans l’œil du cyclone géopolitique

Le marché des pétroliers en 2025 est caractérisé par de fortes fluctuations, influencées par les tensions géopolitiques et les changements de la demande. Les tarifs des très gros transporteurs de pétrole brut (VLCC) sur la route Moyen-Orient-Chine ont augmenté de 15 %, atteignant 4,1 millions de dollars par voyage, en raison de la demande accrue des raffineries chinoises et des restrictions sur la disponibilité des navires due aux sanctions.

Dans l’Atlantique, les tarifs de fret pour les expéditions de pétrole brut du Golfe du Mexique vers la Chine se sont élevés à 8,7 millions de dollars par voyage, en hausse de 27 % par rapport au début de l’année. En revanche, les taux de fret des navires Suezmax affichent une tendance à la baisse. Et ce, en raison de l’augmentation de l’offre de nouveaux navires et de la réduction des importations de pétrole brut vers l’Europe.

Transporteurs de GNL : le vent glacial de l’incertitude

Le marché des transporteurs de gaz naturel liquéfié (GNL) est également confronté à des défis en raison de la baisse des revenus du commerce du GNL. C’est ce qu’a annoncé Shell pour le premier trimestre de l’année. Cette baisse est attribuée à une diminution des quantités de gaz naturel liquéfié et à une réduction des marges bénéficiaires. La volatilité des prix du GNL et les tensions géopolitiques peuvent affecter la demande et les taux de fret dans le secteur.

Marché du vrac : des nuages ​​à l’horizon

Le marché du vrac sec est confronté à l’incertitude en raison des développements géopolitiques et des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine. La croissance annuelle de la flotte de vraquiers devrait s’établir à 3 %. Tandis que la croissance de la demande semble limitée à 1 % pour 2025. Ceci est lié au ralentissement de la demande chinoise et aux stocks élevés de cargaisons de base en Chine. Les nouveaux tarifs et les frais proposés sur les escales des navires construits en Chine pourraient encore affecter le flux du commerce mondial de vrac sec.

Selon le Baltic Dry Index, il y a eu une augmentation de 244 points ou 24,47 % depuis le début de 2025, indiquant une reprise temporaire du marché.

Conteneurs : un carrefour de décisions

Le marché des conteneurs se trouve aussi à un tournant critique en raison des tensions géopolitiques et des politiques commerciales. La proposition de l’administration Trump d’imposer des droits de douane sur les escales des navires construits en Chine a suscité des inquiétudes dans le secteur. Cette politique pourrait affecter les flux de marchandises et conduire à des réaménagements des routes commerciales. La flexibilité et l’adaptabilité des entreprises seront cruciales pour relever les défis, estime Capital.

En particulier, les tarifs de fret pour le transport de Shanghai à New York ont ​​diminué de 7 %, soit 270 $, pour atteindre 3 706 $ par conteneur de 40 pieds. En conséquence, les tarifs de fret de Shanghai à Rotterdam ont diminué de 2 %, soit 48 $, pour atteindre 2 344 $ par conteneur de 40 pieds.

Cette baisse est attribuée à une offre accrue de navires, puisque plus de 10 méga-porte-conteneurs sont entrés sur le marché en 2025. Ce qui rend difficile l’exploitation complète de leur capacité.

En revanche, les tarifs de fret pour le transport de Rotterdam à Shanghai ont augmenté de 4 %, soit 18 $, pour atteindre 493 $ par conteneur de 40 pieds.

Cette augmentation est due à une demande réduite de transport de l’Europe vers l’Asie, les transitaires signalant des offres de fret allant jusqu’à 1 $ pour un conteneur de retour.

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CESAO : Les nouvelles taxes douanières américaines auraient des répercussions sur des économies arabes, dont la Tunisie

La Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie occidentale (CESAO) a mis en garde, dans une note d’information, publiée récemment, contre les répercussions des nouvelles taxes douanières, imposées par les États-Unis, sur les exportations d’un nombre de pays arabes, y compris celles de la Tunisie, vers le marché américain, dont la valeur est estimée à 22 milliards de dollars.

La CESAO estime, dans ce cadre, que ces pays arabes à revenu moyen, tels que la Tunisie, l’Égypte, le Maroc et la Jordanie, se retrouveront dans l’obligation de payer des charges financières supplémentaires, en raison de la hausse des recettes des obligations souveraines, reflétant l’instabilité financière mondiale causée par les politiques tarifaires américaines.

La Commission croit, aussi, que ces pays seraient invités, en outre, à payer des intérêts supplémentaires estimés à 114 millions de dollars, en 2025, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur leurs dépenses sociales et les budgets réservés au développement.

La note de la CESAO s’attend, également, à la décélération de la demande mondiale, notamment exprimée par des partenaires commerciaux, comme la Chine et l’Union Européenne, rappelant que 72 % des exportations tunisiennes et 68 % des exportations marocaines sont orientées vers l’UE, d’où le risque d’une déstabilisation économique dans la région.

La Commission recommande ainsi, de renforcer l’intégration économique régionale, à travers la mise en œuvre, en urgence, de la zone arabe de libre-échange, le lancement de l’union douanière du Golfe et de l’accord d’Agadir, ce qui sera en mesure d’impulser le commerce intra-arabe.

La CESAO propose, également, de lancer de nouvelles négociations avec les États-Unis, afin de conclure des conditions commerciales plus favorables.

Elle a souligné, en outre, l’importance de repositionner les pays arabes dans les chaînes de valeurs mondiales en investissant dans l’infrastructure logistique, en améliorant les cadres réglementaires et en renforçant la flexibilité du marché du travail. Ces mesures permettront d’attirer de nouveaux flux d’investissement et de dynamiser le commerce, ainsi que de renforcer la résilience des économies régionales.

« La région arabe se trouve à un carrefour économique crucial. Malgré les défis immédiats posés par ces taxes, ces dernières offrent une opportunité sans précédent de construire des économies plus résilientes, diversifiées et intégrées à travers le monde arabe », a affirmé la secrétaire exécutive de la CESAO, Rola Dashti.

Avec TAP

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Droits de douane : la mise en garde de la Chine contre des accords avec les USA à ses dépens

Pékin accuse Washington d’abuser des droits de douane et met en garde les pays contre la conclusion d’un accord économique plus large avec les États-Unis à ses dépens. Intensifiant ainsi sa rhétorique dans une guerre commerciale en spirale entre les deux plus grandes économies du monde.

Pékin s’opposera fermement à toute partie concluant un accord aux dépens de la Chine et « prendra des contre-mesures de manière résolue et réciproque », a déclaré son ministère du Commerce.

Celui-ci répondait à un rapport de Bloomberg, citant des sources proches du dossier, selon lequel l’administration Trump se prépare à faire pression sur les pays qui cherchent à obtenir des réductions ou des exemptions tarifaires de la part des États-Unis pour freiner le commerce avec la Chine, notamment en imposant des sanctions monétaires.

Il faut rappeler que le président Donald Trump a suspendu les droits de douane drastiques qu’il avait annoncés sur des dizaines de pays le 2 avril, à l’exception de ceux sur la Chine, ciblant la deuxième plus grande économie du monde pour les taxes les plus importantes.

En effet, par une série de mesures, Washington a relevé les droits de douane sur les importations chinoises à 145 %, incitant Pékin à imposer des droits de rétorsion de 125 % sur les produits américains, instaurant de fait des embargos commerciaux entre les deux pays. La Chine a récemment indiqué que ses propres taux uniformes n’augmenteraient pas davantage.

Abus de “position dominante“

« Les États-Unis ont abusé des tarifs douaniers sur tous leurs partenaires commerciaux sous le couvert de la soi-disant “équivalence“, tout en forçant toutes les parties à entamer avec eux des négociations sur des soi-disant “tarifs réciproques“ », a déclaré le porte-parole du ministère chinois du Commerce.

La Chine est déterminée et capable de sauvegarder ses propres droits et intérêts, et est disposée à renforcer la solidarité avec toutes les parties, souligne le ministère.

« Le fait est que personne ne veut choisir un camp », estime Bo Zhengyuan, associé du cabinet de conseil politique Plenum, basé en Chine.

Si les pays dépendent fortement de la Chine en termes d’investissement, d’infrastructures industrielles, de savoir-faire technologique et de consommation, je ne pense pas qu’ils adhéreront aux exigences américaines. De nombreux pays d’Asie du Sud-Est appartiennent à cette catégorie.

Les droits de douane contre la paix dans le monde

Poursuivant une position ferme, Pékin convoquera cette semaine une réunion informelle du Conseil de sécurité des Nations unies pour accuser Washington d’intimider et de « jeter une ombre sur les efforts mondiaux pour la paix et le développement » en utilisant les tarifs douaniers comme arme.

Plus tôt ce mois-ci, le représentant américain au Commerce, Jamieson Greer, a déclaré que près de 50 pays l’avaient contacté pour discuter des droits de douane supplémentaires élevés imposés par Trump.

Plusieurs discussions bilatérales sur les tarifs douaniers ont eu lieu depuis : le Japon, par exemple, envisage d’augmenter ses importations de soja et de riz dans le cadre de ses négociations avec les États-Unis; l’Indonésie prévoit d’augmenter ses importations de produits alimentaires et de matières premières des États-Unis et de réduire les commandes d’autres pays.

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La Chine n’achète plus de GNL américain

La Chine a « complètement » arrêté ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL) américain pendant plus de dix semaines, étendant la guerre commerciale entre Pékin et Washington à la coopération énergétique. C’est ce que rapporte le Financial Times, citant des données sur le transport maritime.

Dans un contexte de tensions commerciales croissantes, la Chine a imposé des droits de douane sur les hydrocarbures américains – jusqu’à 99% –, les excluant ainsi de son marché.

Ce bras de fer avec la Chine s’inscrit dans le cadre d’une vaste campagne américaine visant plusieurs pays. Alors que la plupart des droits de douane ont été suspendus pendant 90 jours, la Chine en a été exclue et s’expose à des droits de douane pouvant atteindre 145%. En représailles, Pékin a imposé des droits de douane de 125% sur les produits américains et a limité les exportations de minéraux de haute technologie clés.

La guerre commerciale touche le secteur énergétique

Depuis février, lorsqu’un méthanier de 69 000 tonnes en provenance de Corpus Christi, au Texas, est arrivé dans la province du Fujian, la Chine n’a pas reçu de GNL, ce qui signale une rupture brutale du commerce de l’énergie, a indiqué le média, citant des négociants en énergie basés en Chine.

Un deuxième pétrolier a été redirigé vers le Bangladesh qui n’a pas réussi à arriver avant que la Chine n’impose un tarif de 15% sur le GNL américain le 10 février. Le tarif a depuis été augmenté à 49%, rendant le GNL américain trop cher pour les acheteurs chinois dans un avenir prévisible.

« Il y aura des conséquences à long terme », a déclaré Anne-Sophie Corbeau, spécialiste du gaz au Centre de politique énergétique mondiale de l’Université Columbia, citée par le Financial Times« Je ne pense pas que les importateurs chinois de GNL passeront un jour de nouveaux contrats avec les États-Unis ».

Selon la plateforme Kpler, des entreprises chinoises telles que PetroChina et Sinopec ont signé 13 contrats de GNL à long terme avec des terminaux américains, dont certains sont valables jusqu’en 2049. Ces accords ont été cruciaux pour le lancement de grands projets de GNL aux États-Unis. Cependant, les développeurs chercheraient désormais à renégocier les conditions en raison de l’inflation et des coûts liés aux tarifs douaniers.

Quid des achats de pétrole américain par la Chine?

Pékin aurait également réduit ses achats de pétrole américain de 90% dans le cadre de la guerre tarifaire.

L’impasse avec les États-Unis pourrait renforcer les liens énergétiques déjà florissants de la Chine avec la Russie, jetant le doute sur l’expansion massive des terminaux GNL de plusieurs milliards de dollars aux États-Unis et au Mexique, a déclaré le média.

Plus tôt cette semaine, l’ambassadeur de Chine en Russie a déclaré que Pékin était prêt à augmenter ses importations de GNL russe. « Je suis certain qu’il y a beaucoup d’acheteurs. Ils sont nombreux à demander à l’ambassade de les aider à établir des contacts avec des fournisseurs russes, et je pense qu’il y aura certainement davantage d’importations », a déclaré Zhang Hanhui aux journalistes. Il a ajouté que les deux pays avaient discuté du projet de gazoduc « Power of Siberia-2 » reliant la Russie à la Chine.

La Russie est devenue le troisième fournisseur de GNL de la Chine, après l’Australie et le Qatar. L’année dernière, la Chine était le premier acheteur de GNL russe en Asie, avec 7 millions de tonnes d’importations.

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Kristalina Georgieva : le « tremblement de terre » du commerce mondial va affecter la croissance

Les tensions commerciales croissantes et les changements radicaux du système commercial mondial entraîneront des révisions à la baisse des prévisions économiques du FMI. Mais une récession mondiale n’est pas attendue, a déclaré jeudi 17 avril 2025 la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva.

Kristalina Georgieva a affirmé que les économies des pays sont mises à l’épreuve par un remaniement du système commercial mondial. Lequel a été déclenché ces derniers mois par les tarifs douaniers américains et les représailles de la Chine et de l’Union européenne. Et qui a entraîné des incertitudes dans le domaine de la politique commerciale et une volatilité extrême sur les marchés financiers.

« Les perturbations ont un coût […] Nos nouvelles prévisions de croissance incluront des baisses notables, mais pas de récession ». C’est ce qu’elle précise. Tout en ajoutant que les perspectives incluraient également des prévisions d’inflation plus élevées pour certains pays.

L’incertitude accrue a également augmenté le risque de stress sur les marchés financiers, selon Mme Georgieva. D’ailleurs, elle note que les récents mouvements des courbes de rendement des bons du Trésor américain devraient être considérés comme un avertissement. « Tout le monde souffre si les conditions économiques se détériorent », poursuit-elle.

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Le Fonds monétaire international avait prévu en janvier une croissance mondiale de 3,3 % en 2025 et de 3,3 % en 2026. Mardi 22 avril, il publiera une mise à jour des « Perspectives de l’économie mondiale ».

S’exprimant au siège du FMI à Washington avant les réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale à partir du 21 avril, la patronne du FMI n’a pas fourni de détails sur les révisions attendues. Cependant, elle a averti qu’une incertitude prolongée serait coûteuse.

En outre, elle souligne que les tensions commerciales couvaient depuis un certain temps mais qu’elles sont désormais « en ébullition ». Ainsi, elles exhortent les pays à réagir avec sagesse aux « changements soudains et radicaux » observés dans les tarifs douaniers, poussant le taux tarifaire effectif des États-Unis à des niveaux que le monde n’avait pas vus depuis des décennies.

« Alors que les géants s’affrontent, les plus petits pays sont pris dans les vagues des conséquences », s’inquiète enfin Kristalina Georgieva. La Chine, l’UE et les États-Unis sont les trois plus grands importateurs mondiaux. Ce qui signifie de grandes implications pour les petits pays qui sont plus exposés aux périodes de conditions financières plus strictes, conclut-elle.

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Trump annonce une possible fin des tarifs douaniers imposés à la Chine

Le président américain Donald Trump annonce une possible fin des hausses de droits de douane entre les Etats-Unis et la Chine qui ont choqué les marchés. Au passage, il indique qu’un accord sur le sort de la plateforme de médias sociaux TikTok pourrait devoir attendre.

« Je ne veux pas qu’ils augmentent, car à un certain point, les gens n’achètent plus », a déclaré Trump aux journalistes à la Maison Blanche à propos des tarifs douaniers. « Donc, je ne veux peut-être pas aller plus haut, ou même pas jusqu’à ce niveau. Je veux peut-être aller plus bas, car on sait qu’on veut que les gens achètent, mais à un moment donné, ils n’achèteront plus ».

Les commentaires de Trump ont également mis en évidence une diminution de l’appétit pour des tarifs douaniers nettement plus élevés sur des dizaines de pays; après que les marchés ont réagi violemment à leur introduction le 2 avril.

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A rappeler que le président républicain a imposé des droits de douane de 10 % sur la plupart des marchandises entrant aux Etats-Unis. Mais il a retardé la mise en œuvre de taxes plus élevées, en attendant les négociations.

Il a néanmoins augmenté les droits de douane sur les importations chinoises, qui s’élèvent désormais à 145 %, après que Pékin a riposté par des contre-mesures. Dernièrement, la Chine a déclaré qu’elle ne réagirait pas à un « jeu de chiffres avec les droits de douane ». Signalant ainsi elle-même que les taux généraux n’augmenteraient pas davantage.

Pour sa part, Trump a déclaré que la Chine était en contact depuis l’imposition des tarifs douaniers et a exprimé son optimisme quant à la possibilité de parvenir à un accord.

Bien que les deux parties soient en contact, des sources ont déclaré à Reuters que les échanges fluides et de haut niveau qui pourraient conduire à un accord ont été largement absents.

S’adressant aux journalistes, Trump a refusé à plusieurs reprises de préciser la nature des discussions entre les pays ou si elles incluaient directement le président chinois Xi Jinping.

L’accord sur TikTok est gelé

Par ailleurs Trump a prolongé à plusieurs reprises le délai légal imparti à ByteDance, une entreprise chinoise, pour céder les actifs américains de l’application de vidéos courtes utilisée par 170 millions d’Américains. Jeudi, il a déclaré qu’un accord de scission attendrait probablement la résolution du conflit commercial.

« Nous avons un accord pour TikTok, mais il sera soumis à la Chine. Donc nous allons simplement le retarder jusqu’à ce que les choses se passent d’une manière ou d’une autre », a déclaré Trump.

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Et si la Chine s’attaquait aux T-Bonds qu’elle détient?

Bons du Trésor, dites-vous ? La guerre entre les Etats-Unis et la Chine, voulue par Donald Trump, risque de déborder le cadre commercial et atteindre les investissements entre les deux plus grandes économies mondiales.

Et dans ce cadre, des experts affirment que l’Empire du Milieu possède une “arme secrète pour faire pencher la balance de son côté : les bons du Trésor américain“, comme le souligne Ouest France.

Pour les profanes, voici ce qu’on entend par “bons du Trésor“. Et comment la Chine est en position de force face à l’Amérique.

10 %. 25 %. 50 %. 145 %. Et désormais le chiffre hallucinant de 245 % de droits de douane sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis.

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Malheureusement, c’est toute l’économie mondiale qui risque d’en pâtir, d’être une victime collatérale. Et les plus grands perdants dans cette affaire seront les économies faibles et celles émergentes.

Maintenant concernant la guerre purement commerciale, entre les Etats-Unis et la Chine, cette dernière aurait plus à perdre parce qu’aujourd’hui la balance commerciale est en sa faveur.

Par contre, en matière d’investissement, c’est une autre paire de manche. A cause des “Tresory bounds (T-Bonds)“ – traduisez en français “bons du Trésor“ américain.

Qu’entend-on par Bons du Trésor ? Il s’agit des « obligations à long terme émises par le Trésor américain pour le compte et dans le cadre du financement de l’État américain. Les niveaux de taux d’intérêt pratiqués sur les T-bonds servent de référence à un grand nombre d’émetteurs y compris en dehors des États-Unis », selon les explications de la société de gestion d’actifs CPR Assets Management (CPRAM), rapporte Ouest France.

Entendre par-là que «… l’État américain, pour investir et continuer à se développer, emprunte à des investisseurs, dont fait partie la Chine, avec des taux d’intérêt. Ces emprunts se font généralement sur 10 à 30 ans et sont très appréciés car considérés comme des actifs refuges : pour les investisseurs, il est improbable que les États-Unis s’écroulent économiquement. Ces obligations offrent donc un rendement garanti ».

Selon notre source, les T-Bonds constituent près de 17% de la dette américaine, soit un total de 8 000 milliards de dollars. Et la Chine à elle seule détiendrait 9% de ces bons, analyse le journal de Montréal.

Alors faites le calcul. « Fin février 2025, cela représentait 775 milliards de dollars américains de bons du Trésor détenus par la Chine, … faisant du pays le deuxième plus grand créancier des États-Unis, derrière le Japon ». Ceci étant, c’est moins que ce qu’elle détenait il y a 8 ans. « En août 2017, la Chine […] détenait plus de 1 146 milliards de dollars de bons du Trésor américain, soit près 20 % du montant détenu par l’ensemble des États étrangers ».

La Nouvelle Tribune abonde dans le même sens : « Vendre les bons du Trésor en grande quantité sur le marché des obligations risque de faire grandement baisser la valeur de ces bons. Comme ils seront moins rares pour les investisseurs, lorsque les États-Unis auront besoin d’emprunter de nouveau à travers ces T-Bonds, ils seront contraints d’emprunter à des coûts supérieurs pour espérer avoir un créancier. À cause de ces taux plus élevés, le pays aura alors plus de mal à rembourser ses dettes ».

Conséquence : les prêts aux entreprises et les prêts hypothécaires vont subir cette hausse du coût de l’argent. En clair, «… ce qui se passe sur les marchés obligataires peut causer des dommages économiques aux entreprises et aux ménages» états-uniens », met en garde Reuters.

Conclusion : la Chine peut-elle exercer un chantage sur Trump et son administration pour diminuer leur animosité à son égard ? C’est moins sûr. Par contre, Xi Jinping possède des secteurs sur lesquels il peut faire mal à l’économie américaine, en l’occurrence les “terres rares“.

Mais certainement, le bon sens finira par s’imposer entre les deux puissances économiques mondiales. Car elles sont toutes les deux perdantes dans cette guerre commerciale et même économique.

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Donald Trump menace la Chine de 245 % de droits de douane

La Chine est confrontée à des tarifs douaniers allant jusqu’à 245 %, affirment les Etats-Unis, dans un contexte d’escalade de la guerre commerciale. Tandis que Pékin semble « ouvert » aux négociations, en posant toutefois des conditions.

Plus précisément, comme l’a déclaré la Maison Blanche dans un communiqué publié mercredi 16 avril 2025, « la Chine est désormais confrontée à des droits de douane allant jusqu’à 245 % sur les importations aux États-Unis en raison de ses mesures de rétorsion ».

Ceci, alors que la Chine reste dans la « cible » des tarifs douaniers de Donald Trump, puisqu’elle a été exemptée de la pause de 90 jours annoncée par le président américain pour le reste des pays.

La Chine est ouverte aux négociations si les États-Unis font preuve de respect

Pendant ce temps, comme le rapporte Bloomberg, citant une source anonyme, la Chine souhaite voir se réaliser une série de mesures de la part de l’administration de Donald Trump avant d’accepter des négociations commerciales. Y compris une démonstration de plus grand respect de la part des États-Unis.

D’autres conditions, selon la source, incluent une position américaine plus cohérente et une volonté de répondre aux préoccupations de la Chine concernant les sanctions américaines et Taiwan.

Pékin demande également à Washington de désigner une personne pour les pourparlers qui aurait le soutien du président et pourrait aider à préparer un accord que Trump et le président chinois Xi Jinping pourraient signer lors de leur rencontre, selon la même source.

Par ailleurs, Pékin a déclaré qu’il « n’avait pas peur » d’une guerre commerciale avec les États-Unis », tout en appelant au dialogue. Et ce, suite aux déclarations de la Maison Blanche, qui a soutenu qu’il appartenait à Pékin de venir à la table des négociations et que, dans les négociations commerciales, « la balle était dans le camp de Pékin ».

« Si les États-Unis veulent vraiment résoudre le problème par le dialogue et la négociation, ils doivent cesser d’exercer une pression maximale, cesser de menacer et de faire du chantage, et discuter avec la Chine sur la base de l’égalité, du respect et du bénéfice mutuel ». Ainsi déclarait Lin Jian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d’un point de presse régulier avec les journalistes.

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Trump affirme que les tarifs douaniers pourraient remplacer l’impôt sur le revenu

Le président américain, Donald Trump, insiste sur le fait que sa politique commerciale pourrait générer des milliards de revenus.

Le président américain Donald Trump a suggéré, mercredi 16 avril 2025, que les revenus issus de ses tarifs douaniers dits « Jour de la Libération » pourraient potentiellement remplacer l’impôt fédéral sur le revenu.

A rappeler que ce mois-ci, il a annoncé des droits de douane « réciproques » sur près de 90 pays, invoquant ce qu’il a qualifié de « pratiques commerciales déloyales ». Suite à une forte baisse du marché mondial, il a décrété une suspension de 90 jours de ces droits de douane, les ramenant à un niveau de référence de 10 %. Sauf pour la Chine.

Trump espère un nouvel âge d’or

A une question de Rachel Campos-Duffy sur Fox News, concernant l’éventualité que les droits de douane remplacent l’impôt sur le revenu, le président américain a répondu qu’« il y a une chance que l’argent provenant des tarifs douaniers soit si important qu’il les remplacerait – vous savez, à l’époque, entre 1870 et 1913, les tarifs douaniers étaient la seule forme de monnaie », faisant référence à l’âge d’or – une période de croissance industrielle rapide et de richesse nationale croissante, bien que marquée par de fortes inégalités de revenus et une pauvreté généralisée.

« C’est à cette époque que notre nation était relativement la plus riche. Nous étions les plus riches », a-t-il ajouté.

Trump, qui se qualifie lui-même de « Monsieur des tarifs douaniers », affirme que sa politique commerciale pourrait rapporter plus de 1 000 milliards de dollars d’ici un an environ. Contribuant ainsi à réduire la dette nationale et potentiellement à compenser, voire à remplacer, l’impôt sur le revenu. Il maintient que les tarifs douaniers renforcent l’économie américaine, rapportant « des milliards de dollars par jour » aux caisses fédérales.

Que pensent les économistes?

Les économistes sont toutefois sceptiques quant à la capacité des tarifs douaniers à générer des revenus à l’échelle annoncée par Trump. D’ailleurs, ils avertissent que des prix d’importation plus élevés pourraient réduire les dépenses de consommation et freiner la demande globale.

Selon le Service de recherche du Congrès, au cours des 70 dernières années, les droits de douane n’ont pas représenté plus de 2 % des recettes fédérales annuelles totales. En 2024, les droits de douane perçus par les États-Unis sur les importations ne représentaient que 1,7 % des plus de 4 900 milliards de dollars de recettes fédérales totales.

Les analystes financiers d’ING ont déclaré mardi que des droits de douane étendus sur les partenaires commerciaux – en particulier la Chine – pourraient avoir des effets bénéfiques à long terme sur l’économie américaine et les travailleurs américains. Ils ont toutefois averti que la transition pourrait être « très difficile et probablement économiquement préjudiciable » à court terme.

Si des accords commerciaux sont conclus et que les tarifs douaniers sont réduits, a noté ING, le gouvernement pourrait perdre sa marge de manœuvre budgétaire pour des réductions d’impôts plus importantes.

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